Synthèse : le Paléolithique et le Néolithique

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Synthèse : le Paléolithique et le Néolithique
 LA PREHISTOIRE : SYNTHESE 1)
Le Paléolithique. Il s’agit de la période la plus longue de la préhistoire. En effet, le paléolithique s’étire sur 5 à 6 millions d’années ; il démarre avec les premiers hominidés et se termine par la découverte de l’agriculture, de l’élevage et de la sédentarisation. Dans l’état actuel des recherches, les premières traces d’hominidés remonteraient à Tumaï dont on a retrouvé un morceau de crâne dans le désert tchadien, en Afrique. Tumaï vivait il y a plus de 6 millions d’années. Reconstituer l’évolution de l’homme depuis ses origines jusqu’à nos jours n’est pas chose facile. Les paléontologues ne disposent que de quelques squelettes plus ou moins complets et de quelques dizaines de crânes. Les recherchent continuent et on peut espérer que de nouvelles découvertes enrichiront la connaissance de nos origines et de notre évolution. En attendant, il faut se résigner à laisser de nombreuses questions sans réponses. Il est communément admis que 4 types humains principaux (il y en a d’autres) se sont succédés jusqu’à nos jours (voir page 2 du dossier documentaire). Même si nous sommes génétiquement très proches de certains grands singes (+ ou – 99% d’ADN commun avec le chimpanzé), les différences d’évolution avec nos « cousins » sont énormes : bipédie, fabrication d’outils de plus en plus précis, maîtrise du feu, parole, … la liste est très longue. L’homo sapiens possède des caractéristiques physiques identiques aux nôtres. Plus on avance dans le temps et plus les traces sont nombreuses, variées et précises. Si nous avons beaucoup de traces, nous pouvons répondre à beaucoup de questions. Le mode de vie à la fin du paléolithique : L’homo sapiens n’habite pas au fond des grottes mais souvent dans des abris‐sous‐roche après avoir eu soin d’y construire une cabane. On a aussi trouvé des traces de campement avec des tentes faites de morceaux de bois recouverts de peaux de bêtes. Ces traces nous permettent de déduire que l’homo sapiens vivait en petits groupes de quelques individus (2‐3 familles probablement). Ces villages ne sont pas permanents car l’homme du paléolithique se déplace pour chasser : il est nomade. Ils vivent donc de la chasse des animaux sauvages. On le sait car on a retrouvé des ossements qui portent encore des traces de découpe. De même, on sait aussi qu’ils vivaient de la cueillette de fruits et de racines sauvages grâce à l’analyse des pollens retrouvés sur les lieux d’habitation. Ceux qui ont vécu avant l’homo sapiens avaient probablement le même mode de vie. L’homo sapiens utilise des outils en pierre. Elles sont finement taillées (alors que ses prédécesseurs n’étaient capables que de tailler grossièrement celles‐ci). Il utilise aussi des aiguilles et des harpons en os. Les parties d’outils ou d’armes en bois ont disparu car cette matière est putrescible (le bois pourrit avec le temps et l’humidité). La présence d’aiguilles pour coudre, des traces de bijoux (dents d’animaux, coquillages) montrent que l’homo sapiens fait attention à son apparence. Pour ceux qui ont vécu avant lui : mystère, faute de traces. Les derniers sapiens portent le nom de Magdaléniens. Ce sont les peintures de ces hommes et de ces femmes que nous avons observées dans les grottes de Niaux, Lascaux et dont nous avons examiné les traces de campement à Pincevent (doc 8 et doc 9). 2)
Le Néolithique ou révolution agricole. 1. Introduction. La Préhistoire se compose de deux parties : les âges de la pierre et les âges des métaux. Le Néolithique (âge de la pierre polie) est une période qui commence et se termine à des dates différentes selon les régions. Cette période est aussi appelée la révolution agricole car elle est marquée par de grands bouleversements :  l’apparition de l’agriculture,  la domestication des animaux,  la sédentarisation des hommes. C’est au Proche‐Orient que tout a commencé vers 9500 avant J.C. C’est en observant les plantes (blé, orge,…) à l’état sauvage que les habitants de cette région ont compris les mécanismes de l’agriculture. La diffusion de l’agriculture en Europe s’est faite de 7000 à 4000 ans pour atteindre nos régions vers 5000 av. J. C. 2. Agriculture, domestication, sédentarisation. Au Paléolithique, les hommes vivaient essentiellement de la chasse et de la cueillette. A partir du Néolithique, ils vont se tourner vers la production de leur propre nourriture. Pour cela, ils vont cultiver des plantes telles que les céréales, le maïs et le riz. Ils vont dans le même temps domestiquer des animaux tels que les moutons, les chèvres, les porcs, les bœufs… Nous le savons car les archéologues ont retrouvé des squelettes d’animaux entiers ; or, à la chasse, on laisse les morceaux les moins intéressants sur place. C’est à ce moment que l’homme va éprouver le besoin de se sédentariser, pour s’attacher à la terre dont il tire subsistance. Notre nourriture de base d’aujourd’hui (pain, légumes, viande d’élevage) est encore fondée sur les choix effectués par nos lointains ancêtres. 3. Formation des villes. Les premiers sédentaires se regroupent et forment de petits centres ruraux. La production de nourriture augmente, ce qui a pour conséquence une augmentation de la population. Petit à petit les villages se forment et les maisons se transforment. Celles‐ci deviennent plus grandes et sont bâties avec des matériaux plus solides (bois, pierre, argile…). Cette augmentation de la population permet alors une diversification des activités : agriculture, élevage, poterie, tissage, vannerie… 4. Les nouvelles techniques.  L’outillage : c’est la technique de la pierre polie qui est utilisée le plus souvent. Les nouvelles activités comme l’agriculture demandent de nouveaux outils (exemples : la hache, l’herminette, …). Les os et le bois sont toujours utilisés pour certains outils. La technique du polissage de la pierre va permettre à l’homme de fabriquer des outils plus durs et plus résistants. C’est avec ces découvertes que l’on sait que l’homme passe de la cueillette sélective des céréales à leur culture.  La vannerie : tressage de paniers, de nattes, de filets et de sandales en fibres végétales.  Le tissage : permet de confectionner des habits en lin (notre plus ancien textile donc) puis en laine à l’aide d’un métier à tisser. En Chine, c’est la soie qui fait son apparition en premier lieu.  La poterie : réalisée à partir d’argile crue qui sera ensuite chauffée au four pour devenir de la terre cuite. La poterie est utilisée pour stocker et transporter les aliments. Celle‐ci peut être décorée. 5. Le commerce. C’est à cette époque que se développent les premiers échanges commerciaux. Le troc permet d’échanger des denrées agricoles contre des produits de l’artisanat. Les échanges à longue distance sont possibles grâce aux bateaux, aux véhicules à roues etc… 6. L’art. L’art néolithique se distingue par un goût de la schématisation :  style géométrique dans la décoration des vases.  Représentations abstraites des divinités féminines. 7. La religion. Les villageois vénèrent des déesses‐mères dont le culte est lié à la fécondité du sol, mais aussi des forces de la nature dont dépend leur prospérité. Ils ont un culte des morts qui peut s’expliquer par le fait que ceux‐ci sont considérés comme une source de fertilité (les morts sont enterrés avec des bijoux, des objets familiers …). 8. Les monuments mégalithiques. Il existe différentes sortes de monuments mégalithiques :  Les cromlechs, monuments formés de plusieurs menhirs disposés en cercle.  Les dolmens, monuments constitués d’une dalle horizontale reposant sur des blocs verticaux.  Les menhirs, constitués d’un seul bloc de pierre vertical. Ces monuments ont été érigés en Europe Occidentale entre 3500 et 1700 ans avant J.C. et n’ont donc rien à voir avec les Gaulois (comme dans Astérix). Beaucoup de questions restent encore inexpliquées en ce qui les concerne : Comment les a‐t‐
on construits ? Où ont ils trouvé les blocs ? A qui étaient‐ils réservés ? ….. 9. Les derniers hommes du paléolithique ? Le Proche‐Orient n’a pas été le seul foyer mondial à connaître la révolution néolithique. On a aussi repéré un foyer en Chine du nord avec la domestication du millet, du soja, du riz ; un autre en Amérique centrale, un troisième en Amérique du sud et un quatrième en Papouasie (Nouvelle Guinée). A partir de ces foyers d’origine, la néolithisation a progressivement gagné l’ensemble de la planète. Une population qui nous est bien connue et qui a été une des dernières à vivre au stade du Paléolithique sont les « Peaux rouges » d’Amérique du nord au 19ème siècle.