dossier présentation MV.qxp

Transcription

dossier présentation MV.qxp
M
ort à Venise
Opéra de
Benjamin Britten
Livret de Myfanwy Piper
D’après la nouvelle de Thomas Mann
La distribution
- Opéra en 2 actes : 2 heures avec entracte.
Direction musicale : Sylvain Audinovski
Mise en scéne : Bernard Jourdain
Chef de choeur : Odile Descols
Scénographie : Isabelle Huchet
Lumière : Pascal Sautelet
Chorégraphie : Delphine Huchet
Avec l’Opéra Côté Choeur
distribution des solistes en cours
- Version originale surtitrée
- 3 solistes professionnels
- 30 choristes amateurs
- Arrangement pour orchestre
de 17 musiciens
- 16 changements de décor
Production disponible en 2010 - 2011
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- 60 costumes
L’ Opéra Côté Choeur
Hamlet (2003)
Tosca (2005)
Candide (2008)
L'association Opéra Côté Chœur a pour vocation d'impliquer un chœur amateur dans le montage
d'opéras, au sein d'une équipe par ailleurs professionnelle : direction musicale, mise en scène, solistes, scénographe, etc.
Opéra Côté Chœur souhaite, par ce biais, initier ses choristes - mais aussi le public qu'il va attirer - à
des œuvres musicales de préférence récentes, voire contemporaines : l'année dernière,
Candide, de Léonard Bernstein d'après Voltaire ; cette année, Mort à Venise de Benjamin Britten d'après
Thomas Mann.
Opéra Côté Chœur ambitionne dès que possible de travailler sur des créations en passant commande d'opéras pour solistes et chœur. Son premier projet portera sur l'adaptation de Noces de sang
de Federico Garcia Lorca.
L'encadrement professionnel d'Opéra Côté Chœur s'est amalgamé au cours des dix dernières années
en épaulant des projets amateurs identiques mais plus axés sur le répertoire classique. Loin de renier
cette formidable nourriture, Opéra Côté Chœur envisage de glisser épisodiquement une œuvre
classique dans sa programmation et a déjà pris rendez-vous avec le chœur Vent d'Est, basé les
communes de Nogent et Le Perreux, pour monter Carmen au cours la saison 2010-2011.
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La genèse de l’oeuvre
Benjamin Britten
Thomas Mann
Au moment où Luchino Visconti adapte pour l'écran l'œuvre de Thomas Mann, Mort à Venise, Benjamin Britten, encouragé par le fils de
l'auteur, Golo Mann, se penche sur cette même nouvelle.
Pour écrire Mort à Venise,Thomas Mann s'est inspiré d'une expérience personnelle : lors d'une villégiature à l'Hôtel des Bains, au Lido ,
cette longue bande de terre située entre deux mers, il éprouve un choc esthétique en voyant un jeune adolescent, beau comme un
tendre et jeune dieu émergeant des fonds de la mer et du ciel, et courant contre les éléments...
Il situe le récit à Venise, là où il eut lieu cette révélation sensuelle, mystique et philosophique. Cette cité sans équivalent dans le
monde, cité flottante, cité mirage, lieu improbable entre rêve et réalité convenait parfaitement à la lente métamorphose morale du
héros, Gustav von Aschenbach. Gustav, parce que la nouvelle fut écrite en 1911 à l'occasion de la mort de Mahler, musicien que
Britten admirait beaucoup.
A l'automne 1971, Britten se rend lui aussi à Venise pour y trouver l'inspiration. Malgré le froid, il s'entête à prendre gondoles
après gondoles, erre dans les rues noyées de la Sérénissime, y note de vieux airs des gondoliers. Autant de matériaux musicaux
pour l'oeuvre à venir. La dernière qu'il composera pour la scène.
Britten se sait condamné. Il souffre d'une insuffisance de l'aorte.
Jamais la solitude de l'artiste n'a été montrée avec une telle intensité dans ces deux œuvres, celle de Mann comme celle de
Britten.
Des monologues déchirants d'Aschenbach accompagnés sobrement au piano jusqu'à la splendide barcarolle qui donne l'illusion du bonheur, Mort à Venise est une partition complexe. Rien n'est explicite, l'orchestre suggère et Britten nous fait entrer
dans un véritable labyrinthe intérieur, aux couleurs fascinantes.
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L’argument
Alors que le grand écrivain Gustav von Aschenbach sent se tarir les sources de son imagination et de son inspiration, un
étrange voyageur l'incite à gagner le Sud. Il quitte Munich et prend le bateau pour Venise. À son arrivée, il est conduit à un
hôtel du Lido par un étrange gondolier: est-ce le lugubre passeur du fleuve des Morts ?
À l'hôtel, il croise une famille polonaise dont le jeune garçon,Tadzio, le bouleverse par sa beauté parfaite : pour Aschenbach
c'est l'âme de la Grèce antique,Tadzio est Apollon. L'écrivain retrouve son art…
Mais Venise étouffe sous un vent chaud, exhale un air fétide, une épidémie de choléra est aux portes de la cité des doges,
la mort rôde. Aschenbach veut quitter la ville.
C'est à ce moment-là qu'il prend conscience de son amour pour ce jeune garçon à qui il ne parlera jamais (son rôle muet - est tenu par un jeune danseur); la présence solaire de Tadzio le retient à Venise.
Epuisé, malade, l'écrivain contemple une dernière fois les jeux des enfants sur la plage. Il s'effondre en murmurant le
prénom du jeune garçon - Tadzio - pendant que celui-ci s'éloigne au long du rivage.
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Options envisageables :
- Vente : tarif à débattre
- Co-production
Plateau :
ouverture minimale : 9 mètres
profondeur minimale : 7 mètres
plan de feu adapté à la salle
Lumière :
tout en acoustique
Son :
surtitrage, par vidéo projection et power-point
Vidéo:
possibilité d’installer dix-sept musiciens au pied de la
scène
Orchestre :
Planning idéal :
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3 services de montage
2 services de répétition
Notes de mise en scène
L’artiste entre Apollon et Dyonisos
L'écrivain célèbre qui a consacré sa vie à son art, à la recherche du beau, arrive au terme d'une existence purement intellectuelle.
L'inspiration tarie, il doute, soupçonne qu'il n'a rien vu, rien connu.
Il se laisse facilement convaincre de voyager, part à Venise et croise la route d'un adolescent,Tadzio, qui va lui servir de révélateur.
Il s'attache à cette autre forme de beauté qui brûle, enchante, dévoile. Il éprouve une sorte de transe spirituelle avant de reconnaître que le cœur et les sens sont eux aussi touchés.
Gustav von Aschenbach vacille : il découvre le désir, le désir de mettre à jour cette part de lui-même enfoui, brimée.
L'intérêt qu'il éprouve pour Tadzio, pose indirectement la question suivante: qu'est-ce que la création face à la vie ? Qu'est-ce que
la beauté face au désir ?
Britten et son librettiste ont crée un personnage protéiforme (le Diable, la Mort ?) qui, accompagné de son serviteur fidèle, s'accroche aux basques du héros dès que ce dernier a pris la décision de fuir son bureau, ses habitudes, sa rigueur. Le voyageur
qu'Aschenbach rencontre au cimetière, le vieux dandy sur le bateau, le directeur de l'hôtel, le barbier, le saltimbanque, sont
autant d'avatars du tentateur puis du passeur, celui qui aide à franchir le Styx, jusqu'au rivage éternel.
Le monde judéo-chrétien a laissé son empreinte sur Benjamin Britten. La transgression entraîne la déchéance et la mort du
héros. Mais l'histoire peut se lire aussi comme une révélation, suivie d'une initiation et d'une mort symbolique. Le vieil
Aschenbach meurt pour donner naissance à un être nouveau, sensuel, généreux, hédoniste. Notre vie n'est-elle pas une succession de mues ?.
L'opéra sera mis en scène comme une cérémonie ; cérémonie d'une initiation à la vie - et à la mort. Chaque tableau sera juste
évoqué par des éléments récurrents (piquets de lagunes, caillebotis et toiles de plage) et planté par des " servants " masqués,
vêtus de capes sombres.
Bernard Jourdain
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Le décor
Le cimetière
Le hall de l’hôtel
C'est toujours très impressionnant de s'atteler aux décors d'un opéra. Quelques soient l'œuvre et le lieu où il est créé, les différentes impératifs techniques se contredisent souvent : superficie affolante de la scène, trop grande ou trop petite, nombre et complexité
des changements de décor, montant du budget (toujours trop petit), etc... On est loin du décor unique pour 7 ou 8 personnages de
la tragédie classique.
Pour Mort à Venise, nous avons d'emblée écarté l'idée d'un décor descriptif. Le cinéma est le parfait support de la reconstitution et
lutter contre le film de Visconti aurait été aussi prétentieux que vain. Nous avons préféré extraire du luxe de la vie sur le Lido en
1910, quelques éléments suggestifs et efficaces. Utilisés de façons différentes d'un tableau à l'autre, ils évoquent, plus qu'ils ne
décrivent, les décors dans lequel Aschenbach finira ses jours.
Il fallait également trouver le moyen d'unifier des lieux aussi différents qu'une lagune saumâtre et une plage écrasée de soleil.
Il fallait enfin trouver le lien esthétique entre la station balnéaire 1900 et la " Serenissima " éternelle.
Un sol peint, des toiles de bâches blanches, des caillebotis et quelques bâtons constituent la base d'un décor dans lequel la
lumière joue un rôle capital. Manipulés à vue par les serviteurs de scène en domino vénitien, agrémentés de grands accessoires
spécifiques, ces éléments permettent, de dessiner les 16 tableaux de notre opéra.
Isabelle Huchet
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Les costumes
La mode féminine des années 1910 est magnifique. Ce sont les dernières années des " robes longues " et des corsets, dont la
guerre de 14 et la nécessité pour toutes les femmes de se mettre au travail soulignera l'inconfort.
Mais déjà, dans ces robes dont Paul Poiret sera le maître incontesté, on sent pointer la libération du corps. Oubliées les crinolines ridicules, les excroissances sur les fesses ou sur les hanches, les tailles cambrées et étranglées par les corsets. Le corps féminin retrouve sa réalité, les robes s'épurent ; les franges, les pompons, les nœuds, sont relégués aux oubliettes et l'élégance
suprême, celle de la coupe parfaite, celle du rien sublime, remplace l'opulence souvent vulgaire des décennies qui ont précédé.
De ces robes à certains tailleurs de Saint Laurent, à certaines robes d'Allaïa, la distance est courte.
Les robes des riches vacancières du Lido se situeront quelque part entre 1910 et maintenant. Sur la base de patrons simples,
j'élaborerai des robes qui évoqueront plus le lys que la pivoine et les ornerai de toutes les dentelles et broderies que j'ai
accumulées depuis trente ans. Pour les hommes, habillés de costumes trois pièces contemporains, mais boutonnés bien haut
sur la poitrine, je concentrerai la fabrication sur les détails : les cols de chemises, hauts et raides, les cravates savamment
nouées, les guêtres, etc.
Le noir, porté par les laborieux, les mendiants, les malades, contrastera avec une harmonie de blancs, d'écrus, dévolue
aux villégiaturistes. Ça et là, pourtant, des détails verts et noirs prendront, au cours de l'opéra, de plus en plus le pas sur
le blanc, jusqu'à envahir l'espace, telle la pourriture qui atteint Venise.
Isabelle Huchet
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Sylvain Audinovski
Chef d’orchestre
Musicien formé aux pratiques collectives (vocales et instrumentales), il se produit professionnellement comme pédagogue, chef
d'orchestre et compositeur, auprès d'institutions renommées : il est le pédagogue de l'Opéra de Paris pour les récitals " Découvrir
la voix " (depuis 4 ans), chef invité de l'Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence (OLRAP), de l'Ensemble de Cuivres
d'Île-de-France, directeur artistique et fondateur de l'Ensemble Bonsaï (depuis 2 ans). Il devient assistant de Yutaka Sado en
2007.
Remarqué dans la direction musicale des productions lyriques Tosca de Puccini (2005) et Candide de Bernstein (2008), il
retrouvera prochainement la fosse pour Mort à Venise de Britten (2010 / Opéra Côté Chœur) et l'Opéra de quat' sous de
Kurt Weill (2011 / Théâtre Montansier de Versailles).
Son parcours est jalonné de récompenses : il est triple lauréat du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris,
lauréat des prix SACEM, ASSOMAS, ICART, prix-passion Île-de-France.
En 2009, il compose la musique du Marchand de Venise de Shakespeare (mise en scène Jean-Daniel Laval, théâtre
Montansier Versailles, compagnie de la Reine) et prépare une nouvelle pièce pour ce théâtre : La Paix d’Aristophane.
Il réalise orchestrations et compositions, interprétées par l'Ensemble de l'Orchestre du Capitole de Toulouse, l'Orchestre
Lamoureux, l'Orchestre National d'Île-de-France, l'Ensemble à Plectres de Toulouse, l'Ensemble de Cuivres d'Île-deFrance, L'Ensemble Bonsaï, les éditions Hachette et le chœur gospel Family one.
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Salué pour ses créations pédagogiques avec L'Ensemble Bonsaï, il est chef d'orchestre en résidence depuis 4 saisons au
Grand Théâtre A. Béjart d'Asnières-sur-Seine (92); dans ce cadre, il a dirigé l'Orchestre Lamoureux.
Odile Descols
Chef de choeur
Mezzo-soprano soliste, diplômée à l'unanimité de l'Ecole Normale Supérieure de Paris, elle a chanté avec de nombreux chefs d'orchestre. Elle est aussi professeur de chant à la Schola Cantorum à Paris ainsi qu'à l'ENSP.
Depuis plus de dix ans, elle est le chef de chœur du lycée Louis le Grand et depuis 2006 celui de Chœurs sur
Seine, sous la direction de Philippe Barbey Lallia.
Elle évolue aussi bien dans le monde de l'opéra que dans celui du lied ou de l'oratorio. Elle se produit dans toute
l'Europe, comme dans de nombreux festivals. En 1997, elle a chanté les Kindertotenlieder de Mahler avec le philarmonique de Berlin et, en 1998, Claudio Abbado l'a invitée à chanter la partie d'alto solo du Requiem de Verdi.
Sollicitée en 2007 pour le rôle de " La vielle dame "dans Candide de Léonard Bernstein, elle rencontre l'équipe
d'Opéra Côté Chœur et poursuit maintenant cette heureuse collaboration en devenant son chef de chœur.
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Bernard Jourdaind
Metteur en scène
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A vingt ans, je suis monté à Paris pour apprendre le métier de comédien. Je suis tout de suite rentré au Conservatoire National
d’Art Dramatique…mais comme régisseur!! J’y ai tout de même suivi les cours d’Antoine Vitez et j’ai assisté les élèves qui montaient des spectacles au sein de l’école (Daniel Mesguish, Patrice Kerbrat, Richard Berry). Pendant quelques années, j’ai été l’assistant de Jacques Rosny et René Clermont. J’ai ensuite monté ma propre compagnie et mis en scène à Paris La Double
Inconstance de Marivaux, un spectacle Ruzzante et Les Caprices de Marianne de Musset.
Le théâtre m’a absorbé depuis l’âge de treize ans. L’année de mon bac, la Maison des Jeunes et de la Culture d’Angoulême
m’a confié la direction d’une nouvelle salle de spectacle, installée dans une chapelle en plein centre de la ville.
Je n’imaginais pas vivre ailleurs que sur une scène, au milieu des odeurs de poussière, de vieux bois, de gélatines brûlées et
de colle à marouflage. Le sentiment que j’éprouvais en réglant toute une nuit des éclairages en plein air pour un spectacle
d’été, en voyant le soleil se lever sur Albi, Aigues-Mortes ou Carpentras, me disait que ma vie était là et nulle part ailleurs,
que je ne saurais vivre loin des planches et des comédiens donnant âme à un texte. Et pourtant, je m’en suis éloigné pendant trente ans pour découvrir un monde assez différent mais tout aussi exaltant!: le cinéma et le documentaire.
A la demande d’un ami, j’ai mis en scène en 2003 Love Letters d’Albert Gurney, dans le off à Avignon. Emmanuel
Courcol venait de ranimer les braises du feu sacré…
En 2004, au Théâtre de la Tempête, dans le cadre des rencontres de la Cartoucherie, j’ai monté Mea Culpa, un texte
d’Isabelle Huchet, ma compagne, ma complice. Grâce à elle, j’ai découvert la puissance de l’opéra et je rêve maintenant
de spectacles musicaux, de trompettes qui appellent les derniers spectateurs, de projecteurs qui s’allument et nous
emportent dans la magie des beaux textes portés par la voix des solistes et des choeurs.
Enfin,en 2008, je me suis consacré à ma première mise en scène d’une oeuvre lyrique avec Candide.
Après une période de vertige dû au nombre de personnes que je devais soudain diriger, j’ai mesuré la chance, la puissance créatrice, la liberté que m’offrait la mise en scène d’opéra et c’est avec bonheur que je me lance dans ce nouveau défi.
Isabelle Huchet
Marco Polo
Les Orages Désirés
Scénographe
Tout mon CV tient dans mon plaisir de faire mon métier. Trente ans que ça dure. L'école (l'ENSATT) est bien loin. C'était à la
fin des années 70. En en sortant, il y a eu 10 ans de théâtre comme on en décrit dans les romans noirs. Du théâtre sans le sou,
sans lieu, mais pas sans talents.
Lors de rétrospectives, j'ai pu exposer mes tout premiers costumes (conservés par miracle), tissés de mes petites mains d'apprentie, pour Macbeth. C’était un beau spectacle, mais quelle époque difficile ! J’ai été bien soulagée d'entrer, par hasard,
dans le monde de l'événementiel. C'était avant la guerre du Golfe, les entreprises étaient riches et ne craignaient pas de le
montrer. Les projets étaient déments, l'argent coulait librement. Pendant cette période, j'ai beaucoup appris, en concevant des
décors volumineux pour de grandes et belles scènes.
Mais le théâtre, les beaux textes me manquaient. Alors, à la première occasion, je suis revenue au spectacle. C'était sur un
opéra pour et avec des enfants, grandiose, avec cette école de chant incroyable qu'est le Créa, à Aulnay sous bois. Ils montaient le Tour du monde en 80 jours, musique de Louis Dunoyer de Segonzac, mise en scène de Patrick Paroux. 270 costumes, 20 changements de décors conçus par mon amie Claire Belloc. Une somptuosité jouée cinq fois !
Depuis, je me suis habituée aux opéras qu'on monte en plusieurs mois et qui meurent après trois jours. Tout le bonheur
est dans la préparation, la gestation. Après, c'est l'arrachement.
Une première décennie consacrée donc au théâtre, une seconde à l'institutionnel et pour la troisième décennie, je me suis
coulée dans le monde de l'opéra qui m’enchante. Aux créations, toujours intimidantes, mais toujours passionnantes,
pour la réunion des opéras de province, tels que, en 2009, Les Orages désirés, musique de Gérard Condé et Ik et Ox,
musique d'André Bon (Prix SACEM 2009) se mêlent maintenant les œuvres de répertoire : Carmen, Hamlet, Orphée
et Eurydice, Paillasse, des opérettes nombreuses d'Offenbach, le Candide de Bernstein ou Tosca.
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Delphine Huchet
Hamlet
La belle Hélène
Orphée et Eurydice
Chorégraphe
Delphine Huchet allie l'architecture et la chorégraphie.
Elle a été contaminée toute jeune par le virus de la scène, commençant la danse avec les spectacles de fin d'année au
théâtre municipal de Rennes, et y découvrant la magie de l'espace vide du plateau, l'odeur des velours poussiéreux
et du fard.
Plus tard, parallèlement à ses études aux Beaux-Arts de Paris, elle a continué de danser, agrandissant le champ de
sa formation classique : danse moderne, danse contemporaine, claquettes, flamenco, butô. Enfin, en 2000, elle
aborde véritablement la chorégraphie en travaillant avec des compagnies spécialisées dans l'art lyrique : Opéra
Chœur Ouvert, Lyric en Scène, La Croche Chœur.
Ainsi, de 2001 à 2006, elle a interprété une bohémienne dans Carmen de Bizet, un épouvantail, une icône newlook et une entraîneuse de cabaret dans Orphée aux Enfers d'Offenbach, l'âme tourmentée du jeune prince du
Danemark dans Hamlet d'Ambroise Thomas, la pantomime de Paillasse de Leoncavallo, la fée Clochette dans
La Belle Hélène d'Offenbach, rôle créé pour elle, le Cerbère tricéphale et l’une des trois Grâces dans Orphée et
Eurydice de Glück. En 2008, elle signe la chorégraphie du Candide de Bernstein.
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Contacts :
Bernard Jourdain, metteur en scène :
06 24 36 71 12, [email protected]
Maïlis Renouard, administratrice :
06 27 69 04 90. [email protected]
Isabelle Huchet, scénographe :
06 09 68 23 47, [email protected]
http://www.opera-cote-choeur.over-blog.com
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