F-Exercices 1
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Université Joseph Fourier – MAT231 – 2008-2009 mat231-exo-01-080902.tex (2 septembre 2008) Feuille d’exercices no 1 Exercice 1.1 Soit A un ensemble. Soit (P(A), ⊂) l’ensemble des parties de A muni de la relation d’inclusion. 1. Montrer que (P(A), ⊂) est un ensemble ordonné. 2. Montrer que (P(A), ⊂) n’est pas totalement ordonné. 3. Soit X := {A1 , A2 , A3 } une partie de P(A). – Donner un majorant et un minorant de X . – Montrer que X admet un plus grand minorant et un plus petit majorant (au sens de l’inclusion). – La partie X admet-elle un plus petit élément, un plus grand élément ? Exemple, contre-exemple. Exercice 1.2 Montrer que l’ensemble (N, ≤) est totalement ordonné. Exercice 1.3 Soit (A, ≺) un ensemble ordonné. On considère X := A × A muni de la relation ≤ définie par (x, y) ≤ (x0 , y 0 ) si et seulement si [x ≺ x0 et x 6= x0 ] ou [x = x0 et y ≺ y 0 ]. Montrer que (X, ≤) est un ensemble ordonné ( ordre lexicographique). Exercice 1.4 On munit l’ensemble N × N de l’ordre lexicographique (noté ≤). Montrer que toute partie non vide de N × N admet un plus petit élément. Une partie non vide majorée de N × N admet-elle un plus grand élément ? Exercice 1.5 Soit (A, ≺) un ensemble ordonné et soit B une partie de A. Montrer que B admet au plus un seul plus grand ( resp. un seul plus petit) élément (justification de l’article “le” dans la définition donnée en cours). Exercice 1.6 Un ensemble ordonné est-il toujours totalement ordonné ? Exercice 1.7 Une partie non vide majorée d’un ensemble ordonné admet-elle toujours un plus grand élément ? MAT 231 2008-2009 2 Exercice 1.8 On considère l’ensemble (Z, ≤). 1. Montrer qu’une partie non-vide majorée de (Z, ≤) admet un plus grand élément. 2. Montrer qu’une partie non-vide minorée de (Z, ≤) admet un plus petit élément. 3. Une partie non-vide de (Z, ≤) admet-elle un plus petit élément ? Exercice 1.9 Démontrer les assertions suivantes par récurrence. – Soit l’assertion pour tout n ∈ N, n2 − n est un nombre pair. Pn – Soit l’assertion pour tout n ∈ N, j=0 j = n(n+1) . 2 Exercice 1.10 Donner un exemple de propriété P(n) fausse et telle que P(n + 1) vraie . P(n) vraie ⇒ F Exercice 1.11 Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E. Pour tout x ∈ E, on appelle classe d’équivalence de x modulo R, le sous-ensemble x := {y ∈ E | xRy} ⊂ E. L’ensemble des classes d’équivalence modulo R est appelé l’ensemble quotient de E par R et noté E/R ; c’est un sous-ensemble de P(E). Exemples. On considère E := R2 avec l’une des relations binaires R ci-après. 1. (x, y)R(x0 , y 0 ) si et seulement si xy = x0 y 0 . 2. (x, y)R(x0 , y 0 ) si et seulement si xy 0 = x0 y. La relation R est-elle une relation d’équivalence ? Si c’est le cas, déterminer les classes d’équivalence des éléments (0, 1); (2, 0); (1, 1) et (1, 2). Cas général. 1. Montrer que pour tout x ∈ E, on a x 6= ∅. 2. Soient x, y deux classes d’équivalence. Montrer que soit x ∩ y = ∅, soit x = y. S 3. Montrer que x∈E x = E. 4. Réciproquement, soit A ⊂ P(E) une partition de E, c’est à dire un ensemble de parties de E vérifiant (a) ∀A ∈ A, A 6= ∅ , (b) ∀A, B ∈ A, A 6= B ⇒ A ∩ B = ∅ , S (c) A∈A A = E . Montrer qu’il existe une et une seule relation d’équivalence R sur E telle que A = E/R. Exercice 1.12 Soit (G, ?) un groupe. Montrer que (G, ?) n’admet qu’un seul élément neutre et que tout élément x de G n’admet qu’un seul inverse. MAT 231 2008-2009 3 Exercice 1.13 Montrer que l’ensemble Z4 := {0̂, 1̂, 2̂, 3̂} muni de l’opération +̂ définie dans le tableau ci-après est un groupe commutatif. +̂ 0̂ 1̂ 2̂ 3̂ 0̂ 0̂ 1̂ 2̂ 3̂ 1̂ 1̂ 2̂ 3̂ 0̂ 2̂ 2̂ 3̂ 0̂ 1̂ 3̂ 3̂ 0̂ 1̂ 2̂ Exercice 1.14 Montrer que l’ensemble M2 (R) des matrices 2 × 2 à coefficients réels, muni de l’addition et de la multiplication usuelles des matrices, est un anneau. On considère les matrices 0 1 0 0 A := et B := . 0 0 1 0 Calculer AB, BA, A2 . Que peut-on en déduire ? ˆ muni des opération +̂ et × ˆ définies dans Exercice 1.15 Montrer que l’ensemble (Z4 , +̂, ×), les tableaux suivants, est un anneau commutatif qui admet des diviseurs de zéro. +̂ 0̂ 1̂ 2̂ 3̂ 0̂ 0̂ 1̂ 2̂ 3̂ 1̂ 1̂ 2̂ 3̂ 0̂ 2̂ 2̂ 3̂ 0̂ 1̂ 3̂ 3̂ 0̂ 1̂ 2̂ ˆ × 0̂ 1̂ 2̂ 3̂ 0̂ 0̂ 0̂ 0̂ 0̂ 1̂ 0̂ 1̂ 2̂ 3̂ 2̂ 0̂ 2̂ 0̂ 2̂ 3̂ 0̂ 3̂ 2̂ 1̂ Exercice 1.16 Montrer que l’ensemble Z3 := {0̂, 1̂, 2̂}, muni des opérations définies dans les tableaux suivants, est un corps commutatif. +̂ 0̂ 1̂ 2̂ 0̂ 0̂ 1̂ 2̂ 1̂ 1̂ 2̂ 0̂ 2̂ 2̂ 0̂ 1̂ ˆ × 0̂ 1̂ 2̂ 0̂ 0̂ 0̂ 0̂ 1̂ 0̂ 1̂ 2̂ 2̂ 0̂ 2̂ 1̂ Exercice 1.17 On reprend le corps Z3 := {0̂, 1̂, 2̂} de l’exercice précédent. Pour p ∈ N• et x ∈ Z3 , on pose px := x + · · · + x (p fois). Pour x ∈ Z3 , calculer 2x, 3x, 4x. Exercice 1.18 Montrer que l’ensemble Mm,n (R) des matrices à m lignes et n colonnes et à coefficients dans R, muni des opérations usuelles, est un espace vectoriel sur R. Déterminer une base naturelle de cet espace. Exercice 1.19 Soit E l’espace vectoriel R3 muni des opérations usuelles. On considère les familles suivantes de vecteurs (écrits en lignes), MAT 231 2008-2009 4 1. F1 := {(0, 0, 0), (0, 1, 2), (1, 0, 1), (1, 0, −1)}, 2. F1 := {(1, 2, 3), (0, 2, 1), (−1, 0, 2)}, 3. F1 := {(0, 1, 2), (1, 0, 1)}, 4. F1 := {(0, 1, 2), (1, 0, 1), (1, 0, −1), (1, 2, 3)}. Déterminer, parmi ces familles lesquelles sont libres, lesquelles sont génératrices. F Exercice 1.20 On considère l’espace vectoriel C3 sur le corps C et sa base naturelle E := {e1 , e2 , e3 } où e1 := (1, 0, 0), e2 := (0, 1, 0) et e3 := (0, 0, 1). On définit les vecteurs f1 := (i, 0, 0), f2 := (0, i, 0) et f3 := (0, 0, i). Montrer que la famille F := {f1 , f2 , f3 } est une base de C3 . On considère maintenant C3 comme un espace vectoriel sur R. On note E cet espace. Les familles E et F sont-elles libres dans E, sont-elles génératrices ? Montrer que la famille B := E ∪ F est une base de E. Exercice 1.21 On considère l’espace vectoriel Mn (R) des matrices carrées à n lignes et n colonnes et à coefficients dans R. Donner une base naturelle pour Mn (R). Étant donnée A := (aij ) ∈ Mn (R), on appelle transposée de A, et on note tA, la matrice B := (bij ) dont le coefficient bij est égal à aji (transposition des lignes et des colonnes). Ainsi, 1 2 3 1 4 7 si A := 4 5 6 alors tA := 2 5 8 . 7 8 9 3 6 9 Montrer que l’ensemble Sn (R) := {A ∈ Mn (R) | A = tA} des matrices symétriques et l’ensemble An (R) := {A ∈ Mn (R) | A = −tA} des matrices anti-symétriques sont des sousespaces vectoriels de Mn (R). Montrer que toute matrice de Mn (R) peut s’écrire de manière unique comme la somme d’une matrice symétrique et d’une matrice anti-symétrique. On se donne une base B de Mn (R). Déterminer une base Bs de Sn (R) et une base Ba de An (R) naturellement associées à B. Déterminer des bases naturelles pour Sn (R) et An (R). F Exercice 1.22 Soit E un espace vectoriel sur R. Soit F := {f1 , . . . , fk } une famille de vecteurs de E. On considère l’application F : Rk → E définie par F (x1 , . . . , xk ) := x1 f1 + · · · + xk fk . Montrer que 1. la famille F est libre si et seulement si l’application F est injective, 2. la famille F est génératrice si et seulement si l’application F est surjective, 3. la famille F est une base si et seulement si l’application F est bijective. F Exercice 1.23 Montrer que l’ensemble C 0 (R, C) des fonctions continues de R dans C est un espace vectoriel sur C (pour l’addition des fonctions et la multiplication d’une fonction par un scalaire). Montrer que la famille {eikx }k∈Z est libre. [I Indication : Intégrer entre 0 et 2π.] Cette famille est-elle génératrice ? ———– ———–