2. Un outil de mise en oeuvre de l`activité judo à l`école à destination
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2. Un outil de mise en oeuvre de l`activité judo à l`école à destination
1 Article 4. (Extrait de la convention départementale Judo à l’école) Par la nature des activités inscrites dans les programmes de l’enseignement du premier degré, ainsi que par la spécificité des compétences à acquérir par les élèves, c’est uniquement au cycle des approfondissements (CE2, CM1, CM2) que se justifie l'intervention des cadres du Comité de Seine Maritime de Judo. Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 2 Exemples de programmations... A la lecture de l’article 4 de la convention départementale « judo à l’école », nous pouvons constater que les équipes pédagogiques peuvent opérer des choix très différents pour programmer et donc organiser la mise en œuvre du judo à l’école. Puisque la possibilité est offerte de retenir l’activité à partir du CE2, les équipes devront en effet prendre une décision pour savoir si elles veulent que leurs élèves bénéficient d’ un, deux ou trois modules selon qu’ils découvrent cette activité au CE2, au CM1 ou au CM2. Il convient donc de s’interroger en premier lieu sur le ou les niveaux de classes retenus. Ensuite, la réflexion portera sur les contenus à aborder en établissant une progression qui tienne compte du nombre de modules retenus, du volume horaire à y consacrer. Voici ci-dessous 3 propositions synthétiques s’appuyant sur 3 choix possibles. Ce ne sont pas des modèles à suivre absolument, néanmoins il convient de s’en rapprocher car ces propositions, développées par ailleurs, débouchent sur des progressions claires et équilibrées. Première proposition: le choix est arrêté sur la mise en œuvre d’un seul module sur la dernière année du cycle 3. Niveau de classe Contenus CM2 Combat: Projeter et /ou immobiliser son adversaire pour vaincre. Les compétences spécifiques • • • Contrôler et immobiliser son adversaire au sol Chuter et faire chuter en sécurité Attaquer de façon variée selon les réactions de l’adversaire Temps à consacrer 1 module de 15 séances Soit environ 19 heures Deuxième proposition: le choix est arrêté sur la mise en œuvre de 2 modules sur les 2 dernières années du cycle 3. Niveau de classe Contenus CM1 Judo au sol Construction de la chute et du combat debout CM2 Combat: Projeter et /ou immobiliser son adversaire pour vaincre. Les compétences spécifiques Temps à consacrer • • Contrôler et immobiliser son adversaire au sol Chuter et faire chuter en sécurité 1 module de 12 séances Soit environ 15 heures • Attaquer de façon variée selon les réactions de l’adversaire 1 module de 12 séances Soit environ 15 heures Troisième proposition: le choix est arrêté sur la mise en œuvre de 3 modules, soit 1 pour chaque niveau de classe du cycle 3. Niveau de classe Contenus Les compétences spécifiques Temps à consacrer CE2 Judo au sol • Contrôler et immobiliser son adversaire au sol 1 module de 10 séances Soit environ 12 heures CM1 Construction de la chute et du combat debout • Chuter et faire chuter en sécurité 1 module de 10 séances Soit environ 12 heures CM2 Combat: Projeter et /ou immobiliser son adversaire pour vaincre. • Attaquer de façon variée selon les réactions de l’adversaire 1 module de 10 séances Soit environ 12 heures Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 3 Première proposition: le choix est arrêté sur la mise en œuvre d’un seul module sur la dernière année du cycle 3. Niveau de classe Contenus CM2 Combat: Projeter et /ou immobiliser son adversaire pour vaincre. Les compétences spécifiques • • • Contrôler et immobiliser son adversaire au sol Chuter et faire chuter en sécurité Attaquer de façon variée selon les réactions de l’adversaire Temps à consacrer 1 module de 15 séances Soit environ 19 heures Justification: 1 seul module étant consacré à cette activité, nous pensons qu’il est préférable de le réserver aux CM2, et ce, pour plusieurs raisons: • • • Il y a davantage de probabilités pour que les élèves aient bénéficié dans leur cursus scolaire d’apprentissages liés aux jeux d’opposition qui peuvent être utilement réinvestis et développés. La présence d’un intervenant extérieur pour apporter un éclairage technique se justifie davantage pour des enfants de CM qui présentent une maturité plus importante et sont plus attirés par ce type d’apprentissages Enfin , le nombre de séances consacrées à cette activité peut sembler important, néanmoins, c’est se donner les moyens de ses ambitions. Relativisons toutefois cette impression. 15 séances d’EPS de 1H 1/4, cela correspond à 19heures d’EPS à consacrer à cette activité, ce qui représente 17% de l’horaire d’EPS de l’année. Pour peu que ce module soit le seul consacré aux activités de « jeux de lutte » dans le cycle, … nous tombons à 0,5% du temps d’EPS consacré à ces activités au cycle 3! Deuxième proposition: le choix est arrêté sur la mise en œuvre de 2 modules sur les 2 dernières années du cycle 3. Justification: Niveau de classe Contenus CM1 Judo au sol Construction de la chute et du combat debout CM2 Combat: Projeter et /ou immobiliser son adversaire pour vaincre. Les compétences spécifiques Temps à consacrer • • Contrôler et immobiliser son adversaire au sol Chuter et faire chuter en sécurité 1 module de 12 séances Soit environ 15 heures • Attaquer de façon variée selon les réactions de l’adversaire 1 module de 12 séances Soit environ 15 heures 2 modules étant consacrés à cette activité, nous pensons qu’il est préférable de les proposer aux CM1 et CM2, pour les mêmes raisons que celles exposées cidessus, auxquelles s’ajoutent: • Le fait de pouvoir diminuer le nombre de séances par module, sans sacrifier à la qualité du travail recherché Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 4 • • La possibilité de scinder les apprentissages en les répartissant dans le temps. Cela représente 13% du temps d’EPS annuel. La cohérence de la progressivité des apprentissages est conservée par le fait de proposer 2 modules successifs Troisième proposition: le choix est arrêté sur la mise en œuvre de 3 modules, soit 1 pour chaque niveau de classe du cycle 3. Niveau de classe Contenus Les compétences spécifiques Temps à consacrer CE2 Judo au sol • Contrôler et immobiliser son adversaire au sol 1 module de 10 séances Soit environ 12 heures CM1 Construction de la chute et du combat debout • Chuter et faire chuter en sécurité 1 module de 10 séances Soit environ 12 heures CM2 Combat: Projeter et /ou immobiliser son adversaire pour vaincre. • Attaquer de façon variée selon les réactions de l’adversaire 1 module de 10 séances Soit environ 12 heures Justification: Cette proposition présente l’avantage de réduire le nombre de séances et donc le nombre de transports nécessaires pour se rendre au dojo, d’où une économie de temps ...et d’argent! Ce mode de fonctionnement permet également de valider plus facilement des acquisitions en termes de savoirs, savoir-faire et savoir-être, puisque leur réinvestissement sera « étalé » dans le temps. Le choix de ne retenir que des situations d’opposition ou d’affrontement se déroulant uniquement au sol permet: • De minorer les problèmes techniques et affectifs liés à la crainte de tomber • D’accorder un temps suffisant pour faire connaissance avec ce nouveau matériau qu’est le tatami, d’éprouver ses qualités. • L’introduction progressive des règles de sécurité, de la prise de conscience du corps de l’autre et de son propre corps • Une mise en œuvre plus facile des principes d’action (les problèmes d’équilibration étant moindres et le temps pour pouvoir agir étant moins court que debout), ce qui induit également… • une observation rendue plus aisée , notamment par le déroulement moins rapide des actions et donc… • Une analyse plus facile des principes d’action et des règles d’action à dégager lors des regroupements au cours desquels on peut s’appuyer sur des démonstrations exécutées par les enfants • La cohérence de la progressivité des apprentissages est conservée par le fait de proposer 3 modules successifs. La méthodologie de construction des règles d’actions étant la même pour chacun des modules, les élèves ayant acquis des habitudes de travail au cours du premier module seront davantage opérationnels pour démarrer le second et bien sûr le troisième! Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 5 Démarche et organisation pédagogique Sélectionner les manières de faire pertinentes. A partir de situations-problèmes ludiques, les élèves devront trouver des réponses (atteindre le but fixé). Ces réponses seront démontrées par ceux qui ont réussi, analysées par l’ensemble des élèves concernés par la résolution de ce problème, puis discutées pour aboutir sur des propositions (techniques). Ces propositions seront alors expérimentées par l’ensemble des élèves pour vérification de l’efficacité de la réponse technique proposée. Cette réponse technique si elle apporte plus de réussite prendra alors le statut de règle d’action. (Consensus du groupe sur l’efficacité reconnue). On se situe donc bien à ce niveau sur la sélection de manières de faire pertinentes. Produire l’effet attendu et lui seul. L’établissement progressif de relations entre les effets de l’action (le résultat) et les causes de l’action (les manières de faire) vont permettre à l’enfant de construire des connaissances sur l’action. Ces connaissances lui permettront de définir des projets plus marqués dans l’intentionnalité. On peut par exemple se reporter avec profit à l’organigramme sur l’algorithme des sports de combat de préhension de S. COLLINET . (Annexe 2 du module »jeux de combat de préhension vers le judo et compétences au cycle des approfondissements. I-A 76. Novembre 2003» Faire ce qui est nécessaire en éliminant le secondaire (réduction de la dépense énergétique…) L’efficacité intègre nécessairement la gestion des efforts, la recherche de l’économie et de l’efficience du mouvement. Cet aspect bio-énergétique est intimement mêlé à la compréhension de la situation, au rapport entre la tâche et les modes d’efforts sollicités. (Connaissance du rapport intensité/durée). En effet, selon que l’on se réfère à une situation d’affrontement de type: • exclusion de territoire (Maître chez soi; Sumo,…) • randori ou Shiai Dans le premier cas nous aurons une durée non déterminée à l’avance (qui prend fin par l’achèvement de la tâche, gain ou perte) et qui sera de toutes façons très courte alors que dans une situation de randori ou même de shiai, le temps de combat est connu et la gestion de l’effort s’impose d’elle même. (On ne court pas un 100m comme un 10000m!) La recherche de l’utilisation de la force adverse, l’utilisation optimum de l’énergie pour ce faire, constitueront 2 repères de choix pour « faire ce qui est nécessaire en éliminant le secondaire ». Définir des projets d’action adaptés aux capacités motrices du moment. L’enfant peut être amené à percevoir ce qu’il faudrait faire (perception du déséquilibre ou d’une réaction de l’adversaire) sans pour autant être en mesure de pouvoir le faire (propre problème d’équilibre donc de disponibilité motrice, difficulté à adopter un placement corporel adéquat, par exemple réaliser une flexion suffisante, dos droit, pour passer sous le centre de gravité de son adversaire sans perdre son propre équilibre.) C’est pourquoi on observera le plus souvent chez l’enfant des réponses motrices (technique de l’enfant) de type: double appui plantaire, pieds écartés. Cette connaissance de ses propres capacités est évidemment essentielle au projet d’action de l’enfant. Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 6 LES NOTIONS A ABORDER Savoirs et Savoir-Être Le respect: • De soi • De l’autre • Des lieux • Des règles (de jeux, de sécurité, des rituels) L’opposition // L’affrontement L’opposition raisonnée // Totale Partenaire // Adversaire L’attaque // La défense Tori // Uke L’anticipation L’hygiène La sécurité (Passive et active) Savoirs et Savoir-Faire Equilibre // Déséquilibre Polygone de sustentation ; Centre de gravité Les facteurs de stabilité Les facteurs de mobilité La transmission des forces Les appuis (Installation // Suppression. Transfert, …) L’esquive L’utilisation de la force adverse Les leviers Couple de force Les changements de directions ( La construction de l’espace référé à soi, à l’autre ) La poussée La traction La translation La rotation Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 7 CE QU’IL Y A À APPRENDRE... Savoirs et Savoir-Être Savoirs et Savoir-Faire L’acceptation du contact et de la proximité corporelle La reconnaissance des rôles de Tori et Uke L’acceptation du rôle de Uke (Opposition raisonnée) L’acceptation de la défaite (La comprendre come un moyen de progresser) Contrôler ses émotions L’usage du salut approprié avant et à la fin de chaque exercice Le respect des rituels et leurs significations Le respect des règles d’or (Jouer sans brutalité) Respecter scrupuleusement les injonctions de l’arbitre (Savoir observer le « Hajime » et le « matte »). Prendre et assumer des décisions arbitrales Organiser un tournoi: • Tenir une feuille de match (poule) • Chronométrer, inscrire les points (teneur de table) • Juger, arbitrer un combat • Concevoir , utiliser et exploiter un tableau de résultats Tenir une fiche d’observation Revêtir son judogi (croisement de la veste, pantalon attaché et nœud de ceinture corrects) Connaître et appliquer les règles d’hygiène et de sécurité propres au judo ( Port de zoori hors du tatami, judogi et corps propre, ongles coupés courts, port d’objets métalliques interdit) Utiliser le vocabulaire approprié Connaître les critères de réussite liés aux situations d’apprentissage Connaître et appliquer des règles d’action Réaliser en sécurité des actions de projections, de chutes ou d’immobilisations Distinguer « agir en force » et agir en utilisant la force adverse Identifier les causes possibles de non réussite Connaître 2 formes d’immobilisation (Gesa et Shiho gatame) Créer un déséquilibre par l’utilisation d’un couple de force ou d’un levier pour : Au sol: Amener son adversaire le dos orienté au sol Debout: le projeter sur le dos Maintenir une immobilisation (de 5 à 20 sec.) Sortir d’une immobilisation (2 formes) Attaquer en exploitant un déséquilibre et/ou en créant un déséquilibre Réaliser un enchaînement d’actions pertinent Justifier un choix tactique par l’argumentation Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 8 axe de progrès… Des observables selon un De S1 …………………………………………………………………………...à ……………………………………………………………………………………………………………………………………………...S10 De la découverte des rituels liés au lieu, à la prati- À l’utilisation spontanée de ces rituels. ( Saluts corrects, sans besoin de le rappeler, habillage autonome, port que, (Habillage et saluts correct, règles d’hygiène) des zoori pour venir des vestiaires au tatami, ongles coupés courts, propreté corporelle et vestimentaire, pas d’objet métallique) De la découverte des règles régissant l’activité Au respect de ces règles en toutes circonstances. (Réaliser en sécurité des actions de projections, de chutes (règles du jeu « judo » règles de sécurité et règles ou d’immobilisations) d’or elles-mêmes liées à la sécurité). De la découverte d’un vocabulaire minimal (Rei; Hajime; matte; sore made) À l’’emploi étendu d’un vocabulaire approprié pour la gestion d’une rencontre. De la reconnaissance des rôles de Tori et Uke Au respect de ces rôles dans le cadre bien compris de l’entraide. L’acceptation du rôle de Uke (Opposition raisonnée) comme préalable à la compréhension de progrès. Au plaisir du contact De l’acceptation du contact et de la proximité corporelle De la relativisation de la défaite (jeu) De la découverte d’émotions, de sensations De la découverte du rôle d’arbitre, A son acceptation (La comprendre comme un moyen de progresser) À leur contrôle A sa nécessité, aussi bien pour garantir l’équité que la sécurité du combat. A la capacité de prendre et d’assumer des décisions arbitrales De la découverte d’un mode de fonctionnement en A l’organisation et à la gestion d’une rencontre petits groupes autonomes (structure à 3,…) Tenir une feuille de match (poule) • Chronométrer, inscrire les points (teneur de table) • Juger, arbitrer un combat • Concevoir , utiliser et exploiter un tableau de résultats A Connaître et appliquer des règles d’action (Ex: Créer un déséquilibre par l’utilisation d’un couple de force ou De la découverte /construction de la connaissance d’un levier pour : de principes et de règles d’actions liées à une situaAu sol: Amener son adversaire le dos orienté au sol tion de combat Debout: le projeter sur le dos A Distinguer « agir en force » et agir en utilisant la force adverse, Identifier les causes possibles de non ré(Tenir une fiche d’observation ussite Connaître 2 formes d’immobilisation (Gesa et Shiho gatame) Maintenir une immobilisation (de 5 à 20 Connaître les critères de réussite liés aux situasec.)Sortir d’une immobilisation (2 formes) tions d’apprentissage Attaquer en exploitant un déséquilibre et/ou en créant un déséquilibre, Réaliser un enchaînement d’actions pertinent .Justifier un choix tactique par l’argumentation Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 9 Exemple de contenus d’une progression (9 premières séances d’un module de 15 séances) - (1) Séance 1 à 2 26/11 3/12 Mise en train Courir en tous sens sans se toucher (Hajime/matte/Sore made) Se déplacer à la manière de : Renard, loup, araignée. Tirer/Porter S1: FAIT S2: Introduction d’un nouveau vocabulaire: Sono mama / Yoshi Intro de chuter/rouler Se déplacer K.Kata installé (Chauffeur/aveugle) S2: FAIT 3 à 4 10/12 17/12 5 07/01 Sorciers en binômes avec délivrance Roulades avant, sans et avec élan appel 2 pieds Déménageurs Balle assise Roulades avant en contre-haut + franchissements ( 2parcours //) UKEMI KUMI KATA Tori qui reste debout et tient la manche d’Uke. Uke qui tient le revers de Tori et frappe correctement le sol de l’autre main S1: FAIT S2: FAIT L’installation du kumi kata fondamental S1: FAIT Idem On joue sur les paramètres de la difficulté: Cf. cadre d’observation Ukemi Idem TACHI WAZA ARBITRAGE et COMMISSAIRES SPORTIFS ASPECTS CULTURELS Salut debout (Ritsurei) Faire chuter Uke qui: Tire sans déplacer ses pieds Tire et recule pieds rapprochés. Les réponses techniques utilisées sont: Salut au sol (Zarei) Tori amène Uke sur le dos pour l’immobiliser lorsque celui-ci est en position quadrupédique 1. Prise de conscience des « interdits » liés à la sécurité .Pas de saisie de la tête seule 2. Actions conformes par rapport aux limites articulaires S2: Chasseur/Tortue FAIT chasseur/ Lézard NON FAIT Prémices de l’arbitrage, Hygiène et sécurité: la structure à 3 est • Port de zoori hors du tataintroduite. mi, Intro à S.3 • judogi et corps propre, Faire chuter Uke qui tire et recule pieds rapprochés, puis écartés Les réponses techniques utilisées sont: Tori amène Uke sur le dos pour l’immobiliser lorsque celui-ci est en position quadrupédique. Mise au point d’une technique d’entrée Fait 10/12 Approche d’une forme sternale et/ou costale Fait 10/12 La structure à 3 est poursuivie avec introduction du rôle d’arbitre en ne waza Fait le 17/12 • Décalage/barrage NON FAIT au 03/12 On reprend Constante les techniques mises au point pour faire chuter Uke qui tire. NE WAZA • • Décalage/barrage • Idem à S2, mais sur des situations d’opposition et d’affrontement Rapprochement/ barrage 4 techn. Ar trouvées (2 Uchi/2 Soto) Fait le 17/12 • Construction de règles d’action SR= • • ongles coupés courts, port d’objets métalliques interdit) Etiquette: Connaître les différentes formes de salut et notamment: Quand, pourquoi et comment les appliquer. Tenue: Savoir revêtir correctement son judogiS1: FAIT (à poursuivre) Connaissance des noms des techniques et des termes d’arbitrage pour diriger un combat au sol et debout. Fait le 17/12 Idem + introduction des 2 Idem types de sortie d’osaekomi (NF ) Construction de règles d’action (NF) Seule oppos. effectuée en Robot/Judoka sur parcours (surfaces jaunes) Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 10 Exemple de contenus d’une progression (9 premières séances d’un module de 15 séances) - (2) Séance Mise en train Balle assise à 1 puis 2 ballons 6 14/01 Douaniers/Contrebandiers UKEMI On reprend les techniques mises au point pour faire chuter Uke qui tire. On atteint donc le niveau: Uke chute de sa hauteur sur une chute déclenchée par Tori. Seul: reculer et faire un 1/2 tour 7 Idem, les savoir21/01 Idem enchaîné roulade avant/ mae ukemi faire sont réinvestis En avançant, faire un 1/2 tour durant la mise en enchaîné roulade arr./ Ushiro train ukemi Par 2: Uke pousse /Tori freine Uke Idem mais Tori ouvre la porte quand il le souhaite (CR = Correction et contrôle dans la chute Uke tire/Tori freine Uke puis Idem mais T. vient se placer à côté pour faire chuter. Balle assise à 3 ballons. 8 28/01 Epervier ne waza (Déplacements quadrupédiques) Tori fait chuter : 1. uke qui pousse 2. Uke qui tire CR: Tori contrôle Uke s’applique (acceptation du déséquilibre et correction de la chute. KUMI KATA TACHI WAZA Reprise de S5 (NF) • • Idem à S2, mais sur des situations d’opposition et d’affrontement Construction de règles d’action NE WAZA ARBITRAGE et COMMISSAIRES SPORTIFS ASPECTS CULTURELS Rappel: Tori amène Uke sur le dos pour l’immobiliser lorsque celui-ci est en position quadrupédique.SR= Chasseur/Tortue puis Chasseur/ Lézard puis pêcheur/Anguille. (On joue 3x 30’’ avec le même partenaire) Approche du randori Ne-waza départ à genoux. La structure à 3 est poursuivie avec la tenue du rôle d’arbitre en ne waza Les valeurs du code moral sont systématiquement soulignées en rapport étroit avec les comportements à observer pour apprendre le judo. Tournoi de Sumo par équipes (4) Rappel des termes pour arbitrer au sol et debout. Faire chuter Uke qui pousse Approche du randori arbitré Newaza départ à genoux. ou tire (oposition) Les réponses techniques utilisées sont: • • Décalage/barrage • • Demi-tour/bascule Décalage/demi- tour/ barrage Rapprochement/ Barrage SR= Idem en affrontement En s’appuyant sur leurs souvenirs de la situation sumo vécue à la séance précédente, rappel des règles d’action lorsque uke pousse, tire. Démonstration par un élève de techniques découvertes. Randori arbitré Ne-waza départ à genoux. Les 3 formes fondamentales « Shiho gatame » sont démontrées par des élèves. (Rappel) Les points importants des contrôles sont rappelés (R.A) Départ osaekomi installé sur chacune des 3 formes en changeant de partenaire Les termes et les gestes d’arbitrage d’un combat au sol sont employés par l’arbitre. (Osaekomi, mate, toketa, sore made,) Sono mama/Yoshi seront réinvestis ultérieurement. Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 11 Exemple de contenus d’une progression (9 premières séances d’un module de 15 séances) - (3) Séance Mise en train UKEMI 1. Sorciers avec délivrance, idem à On reprend 9 les techniques 04/02 S3 mais avec l’introduction de ballons « pétrificateurs » 2. Epervier au sol, mais avec l’exigence cette fois-ci d’obtenir « osaekomi » pour les éperviers. mises au point pour faire chuter Uke qui tire. On atteint donc le niveau: Uke chute de sa hauteur sur une chute déclenchée par Uke. KUMI KATA TACHI WAZA NE WAZA Rencontre par équipes (4). Chaque adulte (P.E./ B.E.) supervise une équiIdem à S2, mais sur des situations d’opposi- pe. Cette rencontre est basée sur 3 tion et d’affrontement tours comme suit: Construction de règles 2 rencontres chasseurs/lézards (Kakari geiko Départ accrochage d’action installé) suivi d’un randori départ genoux dressés. Reprise de S5 (NF) • • 1 (KKG) 2 (KKG) 3 (Randori) R= Tori ARBITRAGE et COMMISSAIRES SPORTIFS ASPECTS CULTURELS La tenue du rôle d’arbitre en ne waza assisté d’un juge seront assurés alternativement par un couple de combattants sous la houlette de l’adulte superviseur (P.E / B.E.) qui évaluera leur capacité à arbitrer. Les valeurs du code moral sont systématiquement soulignées en rapport étroit avec les comportements à observer pour apprendre le judo. A l’occasion d’une rencontre -type shiai- (modestie et respect de l’adversaire seront soulignés.) R = Uke B = Uke B = Tori 10 11 Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 12 Les contenus à aborder dans le module d’apprentissages UKEMI KUMI KATA TACHI WAZA Postulat: la chute se vit à2 Par conséquent les objectifs d’apprentissage visent essentiellement la sécurité du couple qui doit se traduire par: L’installation du kumi kata fondamental est exigée. C’est en effet celui qui permettra des actions variées en direction (d’attaque ou de défense) et la sécurisation dans la chute. Salut debout (Ritsurei) Faire chuter Uke sur les déplacements suivants: • Uke pousse et avance • Uke tire et recule • Uke se déplace en cercle (du côté de sa manche tenue) Les réponses techniques utilisées sont: • Décalage/barrage • Décalage/demitour/barrage • Demi-tour/ bascule Tori qui reste debout et tient la manche d’Uke Uke qui tient le revers de Tori et frappe correctement le sol de l’autre main Tori attaque côté manche et projette Uke en restant debout et en tenant la manche pour contrôler la chute de Uke Uke tient le revers et utilise l’ukemi NE WAZA Salut au sol (Zarei) Tori amène Uke sur le dos pour l’immobiliser lorsque celui-ci est: • A genoux dressés face à Tori • En position quadrupédique • A plat ventre Uke connaît 2 formes de sortie d’ immobilisation (Osaekomi) 1. Revenir en positionquadrupédique 2. Prendre entre ses jambes Les « interdits » liés à la sécurité sont connus et respectés: 1. Pas de saisie de la tête seule 2. Actions conformes par rapport aux limites articulaires ARBITRAGE et COMMISSAIRES SPORTIFS ASPECTS CULTURELS Arbitrer un combat (debout et au sol) en différenciant les valeurs de projections et les valeurs d’immobilisation (temps d’Osaekomi) Hygiène et sécurité: • Port de zoori hors du tatami, • judogi et corps propre, • ongles coupés courts, • port d’objets métalliques interdit) Etiquette: Connaître les différentes formes de salut et notamment: Quand, pourquoi et comment les appliquer. Tenue: Savoir revêtir correctement son judogi Histoire du judo: Dater son avènement et situer géographiquement le pays d’origine Expliquer le contexte de l’époque Connaître le nom de son fondateur, les principales fonctions qu’il a exercées Les principales dates des évènements qui ont marqué l’histoire du judo mondial et français Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 13 UKEMI Postulat: la chute se vit à 2. Par conséquent les objectifs d’apprentissage visent essentiellement la sécurité du couple qui doit se traduire par: • Tori reste debout et tient la manche d’Uke • Uke tient le revers de Tori et frappe correctement le sol de l’autre main Se reporter au livret: « JEUX DE COMBAT DE PREHENSION VERS LE JUDO ET COMPETENCES AU CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS » Annexe 1 Pages 41 à 44 . (I.A 76) Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 14 Lent STATIQUE Rapide Lent DYNAMIQUE Rapide Lent STATIQUE Rapide Lent DYNAMIQUE Rapide Lent STATIQUE Rapide Lent DYNAMIQUE Rapide A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout Cadre d’observation des Ukemi Ce cadre méthodologique d’observation a pour vocation d’aider les enseignants à porter leur attention sur des repères “constitutifs” de la chute en termes de progrès. Extrait de : - « Mise en œuvre d’une politique de développement du Judo en milieu scolaire »- 2002 Mémoire BE2. ANNEXE 3 bis Jean-Pierre DEFRANCE A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout A genoux Accroupi Debout Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 15 KUMI KATA L’installation du kumi kata fondamental est exigée. C’est en effet celui qui permettra des actions variées en direction (d’attaque ou de défense) et la sécurisation dans la chute. Saisie à droite La main de tori saisit le revers gauche du judogi de Uke, au niveau de la clavicule. Le pouce est en dedans, les quatre autres doigts à l'extérieur. La pince du pouce et de l'index ne tient que très modérément tandis que les trois autres doigts s'enroulent avec force à partir de l'auriculaire. La main gauche de Tori saisit la manche droite de la veste de Uke, sous le coude, en emprisonnant le plus possible de tissu. L'action des doigts est la même que celle des doigts de la main droite. Les deux coudes de Tori restent souples et pointent vers le bas. La force est dans le Hara. Saisie à gauche Elle consiste simplement à inverser la position des mains. Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 16 Fait chuter uke qui: • Pousse et avance • Tire et recule • se déplace en cercle (du côté de sa manche tenue) La sécurité impose qu’il attaque côté manche et projette Uke en restant debout et en tenant la manche pour contrôler la chute de Uke. Pousse et avance • Tire et recule • se déplace en cercle (du côté de sa manche tenue) • La sécurité impose qu’il tienne le revers (sans le lâcher) et utilise l’ukemi. Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 17 Uke pousse et avance… Les réponses techniques utilisées par Tori sont: • Décalage/barrage Décalage/demi tour/barrage • • Demi tour/bascule Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 18 Uke tire et recule Les réponses techniques utilisées par Tori sont: • • Décalage/barrage ou fauchage Sur l’extérieur de l’appui (Soto) Fauchage sur l’intérieur de l’appui (Uchi) Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 19 Les « interdits » liés à la sécurité sont connus et respectés: 1. Pas de saisie de la tête seule 2. Actions conformes par rapport aux limites articulaires Amène Uke sur le dos Contrôle en Osaekomi Se dégage du contrôle Reprend entre jambes Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 20 ARBITRAGE et COMMISSAIRES SPORTIFS Arbitrer un combat (debout et au sol) en différenciant les valeurs de projections et les valeurs d’immobilisation (temps d’Osaekomi) L’arbitre Le commissaire sportif • Début Arrêt et Fin du combat • • Déclenche le chronomètre au signal de Hajimé donné par l’arbitre. Arrête le chronomètre chaque fois que l’arbitre annonce Matté Signale la fin du temps de combat à l’arbitre qui annonce Sore made HAJIME (Commencez!) MATTE (Arrêtez!) SORE MADE (C’est terminé!) • Inscrit sur le tableau d’affichage* la valeur annoncée par l’arbitre. (* Ce peut être une ardoise effaçable) • Attention il y a un affichage par combattant; un Blanc et un Rouge. • Reporte les résultats sur la feuille de poule. Les Valeurs YUKO (5 Pts) WAZA- ARI (7 Pts) IPPON (10 Pts) • 1. LE NE WAZA (Sol) 2. OSAEKOMI TOKETA Un des combattants est attentiste, n’attaque pas alors qu’il est en mesure de pouvoir le faire. Les Pénalités « Moulinette » (Non combativité) SHIDO Déclenche le chronomètre au signal « Osaekomi » annoncé par l’arbitre…. 2 situations se présentent alors: 20 secondes se sont écoulées, le commissaire annonce d’une voix forte : « Temps » (Jikan), l’arbitre annoncera alors: IPPON; SORE MADE L’arbitre annonce Toketa ( Sortie d’ Osaekomi avant 20secondes)… le commissaire annonce alors le temps d’Osaekomi et l’arbitre annonce la valeur accordée en conséquence (5 à 14 sec= Yuko; 15 à 19 sec. = Waza-Ari. Une première « moulinette » gratuite vise à informer le combattant de cet état de fait, la seconde sera sanctionnée d’un Shido, pénalité équivalente à Yuko. Attention, les pénalités ne se cumulent pas, la Première pénalité suivante monte à Waza-Ari, la seconde met fin au combat par disqualification (Hansoku Make) Dans le cadre scolaire, il sera utile de s’interroger sur la pertinence de cette éventualité! • Inscrit sur le tableau la pénalité annoncée par l’arbitre. Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 21 ASPECTS CULTURELS • • Hygiène et sécurité: Port de zoori hors du tatami, • judogi et corps propre, • ongles coupés courts, port d’objets métalliques interdit) Etiquette: Connaître les différentes formes de salut et notamment: Quand, pourquoi et comment les appliquer. Tenue: Savoir revêtir correctement son judogi Histoire du judo: Dater son avènement et situer géographiquement le pays d’origine Expliquer le contexte de l’époque Connaître le nom de son fondateur, les principales fonctions qu’il a exercées Les principales dates des évènements qui ont marqué l’histoire du judo mondial et français • Vocabulaire: Lexique en contexte lié à: L’arbitrage et la gestion du combat • Les procédés d’entraînement Le volet « Histoire du Judo » est essentiellement tiré des sites internet suivants: • http://jeanclaude.vidal1.free.fr/page60.html • http://www.mc-sud.com/club-judo/histoire-judo.htm • Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 22 Jigoro Kano : Le Fondateur ( 1860 - 1938 ) C'est un universitaire et haut fonctionnaire impérial, né à l'aube de l'ère MEIJI qui a connu la foudroyante modernisation du Japon qui entraîna son ouverture au reste du monde, qui a créé et diffusé le Judo. J.KANO, pénétré de tradition mais innovateur; intègre et idéaliste, mais habile; soucieux avant tout d'éducation et de progrès moral, mais rapide à saisir le dynamisme du système sportif occidental. Telle est la personnalité forte et complexe du père du judo. 18/10/1860 : Naissance à Mikage ( prés de Kobe ), de Jigoro, 3ème fils de Jirosaku Mareshiba KANO, intendant naval du Shogunat Tokugawa. 1891 : Promu conseiller du ministre de l'éducation. 1871 : La famille KANO se fixe à TOKYO. 1893 : Directeur de l'École Normale Supérieure puis secrétaire du ministre de l'éducation. 1877 : Jigoro KANO rentre à l'université impériale de TOKYO. 1895 : Reçoit le 5ème rang impérial. 1878 : Il fonde le Kasei Base Ball Club ( le premier au Japon ), entre au Tenshi'yo ryu. 1899 : Nommé président du BUTOKUKAI ( centre d'étude des arts martiaux). 1902 - 05 : Accomplit deux missions en Chine. 1881 : Licencié es lettres - entre au Kito Ryu. 1905 : Reçoit le 4ème rang impérial. 1882 : Diplômé en sciences esthétiques et morales. 1909 : Il est le premier Japonais membre du Comité International Olympique. 1884 : Attaché à la maison impériale. 1911 : Président de la Fédération Sportive ( unique ) du Japon. 1885 : Reçoit le 7ème rang impérial. 1912 - 13 : Accomplit des missions en Europe et en Amérique. 1886 : Reçoit le 6ème rang impérial - promu vice président au collège des nobles. 1916 : Reçoit le 3ème rang impérial. 1888 : Recteur au collège des nobles. 1920 : Prend sa retraite de fonctionnaire et se consacre entièrement au Judo. 1889 - 91 : En mission en Europe pour le compte de la maison impériale. 04/05/1938 : Meurt sur le bateau qui le ramenait du Caire ( assemblée générale du C.I.O ); Reçoit le 2ème rang impérial à titre Posthume. Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 23 Petite biographie du fondateur du Judo Jeune, Jigoro Kano, était petit et chétif tant et si bien que ses camarades se moquaient de lui en permanence. Il reçu le sabre des samurai à 10 ans, juste avant que l'empereur Meiji n'en interdise le port. Du fait de sa santé fragile, Jigoro Kano décida de s'adonner au sport pour se développer le corps. Ce fut d'abord la gymnastique et base-ball, sport pour lequel il créa le premier club du Japon en 1878. Il ne commença l'étude du ju-jitsu qu'a l'âge de 17 ans au moment de son entrée à l'université de lettres, avec le maître Hachinosuke Fukuda au sein de l'école Tenjin-Shinyo-Ryu dans laquelle il découvre l'Atemi Waza et Katame-waza. Jigoro Kano allait au dojo tous les jours. A l'époque, les judogi avait des manches courtes et les pantalons ressemblaient à des bermudas. Les entraînements étaient très rudes et Jigoro Kano en revenait souvent couvert d'ecchymoses et d'égratignures. Mais jamais il ne se serait plaint. Il devint plus fort et résistant, mais restait petit et lèger. Aussi essayait-il de bien étudier les autres pratiquants sur leurs techniques et leurs déplacements afin de mettre au point des techniques lui permettent de les vaincre. Ainsi, dans le cours de maître Fukuda, il y avait un élève, Kenkichi Fukushima qui pesait près de 90 kilos. Après l'avoir bien observé, il lui demanda à la fin d'un cours si il acceptait de le rencontrer. Il le projeta, malgré son poids, de façon spectaculaire avec une technique qu'il venait de mettre au point, KATA-GURUMA. A la mort du maître Fukuda, Jigoro Kano, entre à l'école Kito-Ryu, où il découvre un esprit qui ne le quittera plus et qu'il inclura plus tard dans sa propre méthode. Il s'agit d'un principe : ( Minimum d'énergie, maximum d'efficacité ) ou ( utilisation efficace de l'énergie ) SEIRYOKU ZENYO. Dans le même temps, Jigoro Kano, que sa soif de connaissance dévorait, fréquentait les bouquinistes et achetait tous les vieux manuscrits qu'il pouvait trouver. Il put ainsi se procurer des documents originaux d'autres écoles. Il apprit les techniques du Sumo et redécouvrit l'ancien art des saisies ( KUMI UCHI ) qui aboutira au travail primordial du Kumi Kata en Judo. De toutes ses recherches et études, il fit une synthèse et décida de créer son propre Dojo. Ceci se fit en 1882, à côté du petit temple shintoïste d'Eisho-ji où il avait élu domicile. Ce Dojo comptait 12 tatamis ( env. 24m² ) et 9 disciples venaient y étudier dont Shiro Saigo qui allait bientôt devenir célèbre. Il nomma cette école le KODOKAN. La réputation de l'école ne tarda pas à se propager. Cela rendait jaloux les maîtres des anciennes écoles. A l'époque, la coutume était de se lancer des défis entre écoles concurrentes afin de prouver son efficacité par rapport à l'autre. La tradition étant d'emporter l'enseigne des vaincus, le Dojo de ces derniers perdait presque tous ses élèves. Ainsi, l'école du maître Jigoro Kano gagna bien des défis qui lui furent lancés par bon nombres d'autres écoles. Le Dojo ne cessa de s'agrandir et de déménagements en déménagements passa de 12 tatamis à 167 tatamis en l'espace de 7 années. Le Judo Kodokan est reconnu en peu de temps comme excellent et efficace depuis ses étudiants ont vaincu des athlètes d'autres écoles de Ju-Jitsu et des brigades de polices spéciales rompus au Bujutsu. Jigoro Kano présente le Judo comme un exercice physique accessible à tous. Il procède avec l'organisation du Kodokan à l'élaboration des règlement du Judo. Il devient le premier membre asiatique du C.I.O. en 1909 et travaille pour le développement du Judo dans le monde entier. Le Judo devient sport invité aux J.O. de 1964 à Tokyo, supporté par tous les fans de Judo de la planète. Il devient enfin sport officiel du programme olympique aux J.O. de 1972 à Munich. C'est maintenant un sport très populaire partout dans le monde. Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 24 L'histoire du JUDO en France. Il faut attendre 1932 et une conférence de Jigoro Kano pour que tout recommence. Moshe Feldenkrais, ingénieur et chercheur, passionné d'arts martiaux assiste à cette conférence et présente au maître, un livre qu'il a écrit sur le Ju-Jitsu. En 1934 les deux hommes se rencontrent à nouveau. En 1935, Moshe Feldenkrais, conscient des lacunes dont lui et ses amis souffrent, fait venir d'Angleterre le maître KAWAISHI alors 4ème DAN, pour y enseigner le Judo au sein d'une section d'un club de gymnastique et de culture physique réservé à des élèves de confession juive. Le Ju-Jitsu Club de France était né, dont Jigoro Kano est le président d'honneur. Les pionniers du Judo en France sont des intellectuels, chercheurs ou journalistes tels : Feldenkrais, I et F Joliot-curie ( secrétaire générale ), Biguart, Bonnet-maury ( Président ), C.Faroux. A la demande du maître KAWAISHI, cette section fut immédiatement ouverte aux élèves de toutes confessions. Cette section siégeait au 62 de la rue Beaubourg. Très rapidement, un second club ouvrit ses portes le 22 février 1936 rue Thénard toujours à Paris, dans le quartier latin, C'était le Club Franco-Japonais. En septembre 1939, lorsque la guerre éclate, Moshe feldenkrais doit rejoindre l'Angleterre Maître KAWAISHI regroupe les deux Clubs en un seul et prend en main la destinée du JUDO en France. La guerre de 39-45 freine un peu le développement du JUDO en France sans le stopper. Dès 1941 le JUDO s'organise: il devient une section de la Fédération Française de Lutte. Le 30 mai 1943, a lieu le premier championnat de France à Paris salle Wagram, un championnat sans catégorie de poids ni d'âges. Cette compétition attire 3000 spectateurs et draine 19 fois plus que celle réalisée au dernier national de lutte. Le 9 mai 1944, un mois à peine avant le débarquement en Normandie, se déroule les seconds championnats nationaux au palais des glaces à Paris. Maître KAWAISHI, est contraint de rejoindre le Japon qui vient de rentrer en guerre, non sans réunir ses plus anciens élèves en leur faisant promettre de rester unis et de s'entraîner le plus souvent possible sans abandonner le JUDO. Le collège ( C.N.C.N. ) allait naître de cette réunion, collège dont les statuts seront déposé en Novembre 1947.Avant la fin de la guerre, des clubs se sont ouverts à Paris et en banlieue. Le 5 Décembre 1946, le journal officiel publiait la naissance de la Fédération Française de Judo. En 1948 Maître KAWAISHI rentre en France et doit s'accommoder des nouvelles structures; La Fédération et le C.N.C.N étant nés pendant son absence. L'année 1951 fut décisive pour l'histoire du JUDO. La France adhère à l'union européenne, puis organise les championnat d'Europe à Paris au Vel'd'Hiv. devant 12000 spectateurs et la même année, voit la fondation de la Fédération Internationale. S'ensuivirent quelques dissensions qui rappellent celles que dut subir Jigoro Kano à ses débuts et qui s'estompèrent rapidement même si la divergence des styles et des opinions existe encore, cela fait la richesse du JUDO. A partir des années 60, le courant sportif devient dominant. Le judo est inscrit au programme des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964. Brillants lors des compétitions européennes, les judokas français obtiennent leurs premiers succès en 1972 aux Jeux de Munich, puis au Championnat du monde de Vienne en 1975 où Jean-Luc Rougé devient le premier champion du Monde français. Depuis, les résultats français n'ont fait que progresser tant chez les garçons que chez les filles. En 2000, aux Jeux Olympiques de Sydney, David Douillet devient le judoka le plus titré de tous les temps. (4 fois Champion du Monde et 2 fois Champion Olympique). Franchi en 2003, le cap des 580 000 licenciés place désormais la FFJDA comme la troisième fédération « olympique » en France. Cette réussite est l'histoire d'une passion partagée depuis toujours par tous les acteurs du Judo français, dirigeants, professeurs et pratiquants dans le respect des valeurs morales conformes à l'éthique du Judo. SOURCE WWW.FFJ.COM FEDERATION FRANCAISE DE JUDO Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 25 La préhistoire du Judo. " Le JUDO a pour ancêtre le JU-JITSU, en effet Jigoro Kano était un spécialiste du Ju-jitsu qu'il avait étudié dans plusieurs écoles et dont il a extrait les techniques de projection et de contrôle que nous connaissons actuellement ". 1) Les origines des Arts Martiaux. La légende veut que tout ait commencé par un vieux médecin chinois qui faisait une promenade en forêt durant un rude hiver, et remarque comment de fines branches de pin, s'inclinaient sous le poids de la neige afin de s'en débarrasser, et pouvaient ainsi se redresser sans dommage alors que les branches d'arbres plus robustes cassaient sous le poids. C'est à partir de là qu'il imagina les premières techniques de JU-JITSU ( Art de la souplesse ) avec ses premiers principes comme l'utilisation de la force de l'adversaire pour la retourner contre lui et le vaincre. La première mention qui en est faite, se trouve dans une ancienne histoire du Japon datant de l'an 720. Il y est mentionné un tournoi de lutte tenu sous l'empereur SUININ, pendant la 7ème année de son règne, soit en l'an 24 avant J.C. L'harmonisation fut très lente, en effet, les différentes écoles gardaient jalousement le secret de leurs techniques, d'autant plus qu'elles pouvaient être un atout majeur lors d'une rencontre sur un champ de bataille, ces techniques étant surtout utilisées lors de combat entre armées de seigneurs rivaux. Le mot JU-JITSU apparaît en Europe dans certains ouvrages publiés avant 1600 en Hollande. (Période TOKUGAWA ). C'était l'époque de BO-JUTSU ( L' art du guerrier ) et qui a duré du VII ème au XIII ème siècle pendant les grandes guerres civiles qui ont ravagé le pays. Avant l'apparition des armes à feu, les combats se déroulaient avec des armes de jet tel l'arc ou le javelot, ou près avec le sabre, le couteau ou à mains nues ( KUMI-HUCHI ). Le port des armes étant réservé aux nobles, le reste de la population, n'avait d'autre choix que de développer des techniques de combats à mains nues ou d'utiliser les outils agraires pour se défendre (KO-BUDO). Les moines ont joué un rôle très important dans le développement et la diffusion de ces techniques, ils se déplaçaient en effet très souvent et n'étant pas nobles, n'avaient pas droit au port des armes. Suivra l'époque du BU-GEI ( entraînement du guerrier ) qui verra apparaître un début de codification des techniques et d'apprentissage systématique. Des manuscrits illustrés décrivent les prises et techniques, les premières écoles ( RYU ) apparaissent. Il faut aussi mentionner des dessins représentant des postures et des mouvements étrangement semblables à ceux que nous connaissons aujourd'hui et qui ont été relevés sur une fresque égyptienne datant d'environ 2000 ans. Rappelons aussi, les techniques de luttte et de combat au bâton qui étaient utilisés plus près de nous en Europe au moyen âge. Ceci pour dire que les Arts Martiaux se développèrent de manières quasi universelle, mais qu'ils n'eurent sans aucun doute jamais, un développement aussi important qu'au Japon. 2) Puis vînt l'époque du BUDO ( la voie du guerrier ). Suite à une très longue période de paix instaurée par le Shogunat ( ère TOKUGAWA vers 1603 ) les batailles entre armées n'avaient plus lieu d'être et les écoles se multiplièrent et s'ouvrirent au plus grand nombre. Vers le milieu des années 1800, on dénombre 159 écoles majeures d'arts martiaux réparties en 8 familles dont le JUJITSU. Ces écoles en se multipliant, évoluèrent aussi et passèrent des JUTSU ( arts, ensembles de recettes ), vers les DO ( voie, styles de vie ). Ainsi le IAI-JITSU devint le IAI-DO, l'AIKI-JITSU devint l'AIKIDO, le KEN-JUTSU devint le KENDO, etc..., et le JU-JITSU le JUDO. Le passage des JITSU vers les DO. Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010 26 Petit lexique à l’usage des « judoka » Termes d'arbitrage Termes utilisés dans l’enseignement (Dans l’ordre alphabétique) (Dans l’ordre alphabétique) hajime hansoku make commencez disqualification hantei hikiwake ippon jikan matte jugement égalité un point victorieux temps (chronomètre) arrêtez osae komi immobilisation shido faute légère sono mama ne bougez plus sore made arrêtez (fin) toketa waza ari sortie d'immobilisation grand avantage technique yoshi reprenez yuko avantage moyen Do voie, Dojo Lieu où l’on étudie la voie Geiko entrainement, exercice. Gi Vêtement Ju adaptabilité, non résistance Judogi kakari geiko Randori tai sabaki Vêtement pour pratiquer le judo exercice convenu (Tori attaque/Uke défend) exercice libre esquive du corps, mouvement tournant du corps Tori prendre (celui qui fait l'action) uke recevoir (subir), qui subit yaku soku geiko Zoori entraînement souple et libre en déplacement Sandales Jean-Pierre DEFRANCE CPC EPS Circonscription de BARENTIN — Année scolaire 2009-2010