La littérature du XVII siècle LA LITTERATURE DU XVIIe SIECLE

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La littérature du XVII siècle LA LITTERATURE DU XVIIe SIECLE
FICHE DE TRAVAIL : La littérature du XVIIe siècle
LA LITTERATURE DU XVIIe SIECLE : SIECLE DU THEATRE
LA POESIE :
1. MALHERBE (1555-1628)
Siècle assez peu propice à la poésie, le XVIIe sera dominé par la figure de
malherbe.
« Enfin Malherbe vint... », dira de lui Boileau
Malherbe fut l’incarnation d’une certaine perfection de la forme ; art de
la simplicité et de l’efficacité, qui donne naissance à des alexandrins
parfaits.
On retient de ses poésies : Consolation à M. du Périer. La consolation est
un genre antique (Consolations de Sénèque) dont l’écueil réside dans la
banalité de la rhétorique.
Il est le classique par excellence.
2. LA DESCENDANCE DE MALHERBE
Ø Mainard (1582-1646) : il a été le disciple de Malherbe
Ø Mathurin Reignier (1573-1613) : il est l’auteur de Satires (19 en
tout). Le genre est à la mode au XVIIe : En réalité la Satire I est un
Discours au roi et la Satire XVII une élégie
C’est la satire bernesque (à la manière de l’Italien Berni).
Il est aussi l’auteur de : Contre Malherbe et ses disciple (Satire II)
Ø Théophile de Viau (1590-1626) : un esprit épicurien et libertin. Il a
composé des odes, des stances dont on retient la tonalité lyrique et
nonchalante et des satires dans lesquelles il expose ses idées.
Quelques poèmes : Matin, Hiver
Ø Saint Amant (1594-1661) : un poète moderne, précurseur des
romantiques du XIXe. On retient un poème : Solitude
Ø Racan (1589-1670) : il est un disciple de Malherbe
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LITTERATURE ET PHILOSOPHIE :
1. DESCARTES (1596-1650)
Il est l’auteur de deux œuvres
monumentales :
Ø Le Discours de la Méthode (1637)
Son titre exact est le Discours de la Méthode pour bien conduire sa raison
et chercher al vérité dans les sciences.
Le Discours de la Méthode est la première œuvre philosophique et
scientifique écrite en français : Descartes voulait ainsi être accessible à
« ceux qui ne se servent que de leur raison naturelle et pure ».
Ø Les Méditations métaphysiques (1641)
Le titre exact est : Méditations sur la Philosophie première.
« Cogito ergo sum », citation extraite de cette œuvre
Ce livre écrit en latin dans sa forme de référence, est accompagnée d’une
traduction, de Descartes lui-même, en français.
S’adressant à des savants, il se doit de s’exprimer dans leur langue,
alors que dans le Discours de la Méthode, il a l’intuition que le français
deviendra dans postérité la langue de référence.
Ø Le traité des Passions de l’âme (1649)
Cet ouvrage et une correspondance impressionnante
2. BLAISE PASCAL (1623-1662)
Génie précoce « effrayant génie », disait de lui Chateaubriand), il fit
l’admiration du monde scientifique dès son plus jeune âge. A 11 ans, il
écrivit un petit traité sur la propagation des sons. A 16 ans, son essai
sur les Coniques fit l’admiration des mathématiciens. La même année, pour
aider son père il réalise la machine arithmétique (1ère machine à calculer).
En 1646, il se convertit au jansénisme, branche du catholicisme qui a une
vision austère et doloriste de la vie terrestre. Théologiquement, le
jansénisme s’oppose à la morale casuiste (qui étudie les cas, c’est-àdire qui tient compte des circonstances, qui est donc par définition
indulgente et plus suspecte d’être corrompue) des jésuites.
Condamné par Rome, les jansénistes et leur centre intellectuel Port royal
connurent un véritable harcèlement des partisans de l’Eglise
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institutionnelle. Pour les défendre, Pascal écrivit anonymement trois
lettres d’un provincial en 1655 (dites les Provinciales) dans lesquelles,
il s’étonne du procès fait aux jansénistes.
Les Provinciales sont un chef-d’œuvre de la littérature engagée, remplie
d’ironie te de rigueur.
De plus en plus hanté par la question du salut, il abandonne le mode pour
écrire une apologie de la religion chrétienne qui restera inachevée et
passera à la postérité sous le nom des Pensées (1ère édition 1670).
Les Pensées restent le livre le plus profond et le plus typique de la
littérature française.
LE THEATRE
1. PIERRE CORNEILLE (1606-1684)
Ø des comédies
· L’Illusion comique (1636)
· Le Menteur
Ø Des tragi-comédies
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Le Cid (1637), une tragi-comédie adaptée de la pièce espagnole
de Guilhem de Castro Enfance du Cid (1631) Les querelles autour
du Cid amenèrent Corneille a mieux respectées les règles.
·
Clitandre
Ø Des comédies héroïques
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Tite et Bérénice. Pièce qui le fit entrer en querelle avec
Racine qui composait alors Bérénice
Ø Des tragédies :
Pièces baroques, inspirées des légendes grecques
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Médée
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La toison d’Or
Tragédies romaines
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Horace (1640)
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Cinna (1640)
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Pièces à thème chrétien
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Polyeucte (1642). Cette pièce est une confrontation entre la
grandeur romaine et la grandeur chrétienne. Quoique moins connu
que le Cid, certains auteurs, comme Péguy, considèrent cette
pièce comme le chef d’œuvre de corneille
Pièces développant les mythes païens
·
Médée
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Oedipe
2. RACINE (1639-1699)
Bien plus égal que son aîné Pierre Corneille, Jean Racine demeure celui qui
écrivit les tragédies classiques les plus rigoureuses, les plus abouties.
Respect des unités de lieu, de temps et d’action.
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Britannicus (1669)
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Bérénice (1671)
Bajazet (1672)
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Mithridate (1673)
Phèdre (1677) la pièce la plus importante en dépit d’un échec
Esther (1689)
Athalie (1693), son chef-d’œuvre
Il faut aussi retenir de son œuvre, un Abrégé de l’Histoire de Port Royal
en 1699, dans laquelle il dévoile as sympathie pour le jansénisme.
3. MOLIERE (1622-1673)
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un excellent peintre des mœurs de
la société. Il s’inspira de la comédia Del Arte pour livrer des farces
bouffonnes qu’il alterne avec des œuvres plus ambitieuses.
Ø La veine bouffonne
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Sganarelle ou le cocu imaginaire (1660)
Le médecin malgré lui (1666)
L’avare (1668)
Le Bourgeois gentilhomme (1670)
Les Fourberies de Scapin (1671)
Le Malade imaginaire (1673)
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Ø La veine plus ambitieuse
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Les Précieuses ridicules (1659)
L’Ecole des Femmes (1662)
Le Tartuffe (1664)
Dom Juan ou le Festin de Pierre (1665)
Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux (1666)
Les Femmes savantes (1672)
Il meurt sur scène en jouant le Malade imaginaire
LES MORALISTES
1. LA FABLE et Jean de La FONTAINE (1621-1695)
Le Grec Esope (VIe siècle av. J.-c ;) et le fabuliste latin Phèdre (Ier
siècle ap. J.-C.) étaient abondamment traduits au XVIIe siècle. La fable se
réduisait chez eux à une brève anecdote, rédigée avec une concision abrupte
et austère. C’est La Fontaine qui va ressusciter ce genre, en l’étoffant
et en l’animant, pour qu’il prenne l’allure d’une petite comédie. La
conclusion (une leçon de morale) donne l’impression que la fable est
écrite pour des enfants (les premiers livres des fables sont dédiés au
petit-fils de Louis XIV), mais cette intention édifiante suppose souvent
une connivence d’adultes, comme on le voit dans les contes, volontiers
licencieux.
Il est l’auteur d’œuvres abondantes, aujourd’hui oubliées : poésies
galantes, dramatiques, lettres, épîtres, etc. Il passe à la postérité pour
les contes et fables, publiés en trois fois :
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Livres 1 à 6 en 1668
Livres 1 à 6 et 7 à 11 en 1679
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Livre 12 en 1694
La Fontaine était un admirable peintre animalier, même si ces descriptions
présentent parfois des erreurs. La fable prête souvent aux animaux les
qualités ou les défauts propres aux hommes qui « leur ressemblent ». En
fait La Fontaine se contente souvent de donner aux animaux le caractère
qu’ils avaient traditionnellement chez ses devanciers : le lion a toujours
été un monarque orgueilleux, le renard un courtisan rusé. Mais le fabuliste
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a généralisé le procédé. Il faut convenir que certaines fables visent
directement la société du XVIIe siècle.
On retient parmi ses fables :
*Le Loup et l’Agneau ;
*La Mort et le Bucheron ;
*Le Lion et le Moucheron ;
*Le Chat, la Belette et le petit
Lapin ;
*Les Animaux malades de la Peste ;
*Les Obsèques de la Lionne ;
*Le Savetier et le Financier ;
*La Laitière et le Pot au Lait ;
*Le Jardinier et son Seigneur
2. BOSSUET (1627-1704)
Evêque de Meaux, précepteur du dauphin, le fils du roi Louis XIV, il fut le
chef de l’Eglise de France.
Il excella dans l’art oratoire te la prédication
Ces œuvres :
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Les Oraisons funèbres
Les Sermons
Il est également l’auteur d’une œuvre historique :
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Discours sur l’Histoire universelle
3. Nicolas BOILEAU (1636-1711)
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Les Epitres
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L’Art poétique (1674)
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Les Satires
4. LA ROCHEFOUCAULD (1613-1680)
Pessimiste chrétien (comme Pascal) il passe à la postérité pour ses Maximes
(1665)
5. LA BRUYERE (1645-1696)
Il est l’homme
constamment.
d’un
seul
livre :
Les Caractères
qu’il
remaniera
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1689 (IV)
1690 (V)
1691 (VI)
1692 (VII)
1694(VIII) sont les rééditions successives.
« C’est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule : il
faut plus d’esprit pour être auteur »
6. FENELON (1651-115)
Archevêque de Cambrai il est l’auteur de :
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De l’Education des Filles (163)
Lettre à l‘Académie (1614)
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Télémaque (1699) : un roman pédagogique
DEUX FIGURINES FEMININES
1. Mme DE LA FAYETTE (1655-1693)
Son chef d’œuvre La Princesse de Clèves (1678) est un roman précieux, un
roman historique et surtout u roman d’analyse.
2. Mme DE SEVIGNE (1626-1696)
On retient d’elle son œuvre épistolaire (sa correspondance avec sa fille
Mme de Grignan, éloignée d’elle) intégralement posthume : 1500 lettres
publiées dès 1697.
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