que represente le jeu pour un enfant de moins de 4 ans

QUE REPRESENTE LE JEU POUR UN ENFANT DE MOINS DE 4 ANS ? QUAND JOUE- T- IL ?
POURQUOI JOUE –T-IL ?
L’enfant passe la majorité de son temps à jouer. Et le jeu, est à mon avis toujours un jeu « libre ».
J’entends par « libre », un jeu dont l’enfant est acteur, c'est-à-dire un jeu qu’il mène, qu’il peut faire
évoluer, qu’il peut investir comme il le souhaite. Un jeu de construction, de manipulation, une
activité peinture ou dessin peuvent tout à fait être un jeu lorsqu’il est laissé suffisamment de
liberté à l’enfant pour qu’il s’approprie cette activité ludique.
L’enfant ne joue pas pour apprendre mais le jeu lui permet d’expérimenter des situations diverses
qui sont de véritables apprentissages. Et pour cela, nul besoin d’avoir un matériel sophistiqué, bien
souvent fragile qui limitera l’enfant dans ses découvertes.
Dans cette proposition de jeu, l’adulte tient une place essentielle. Tout d’abord, c’est lui qui met à
disposition de l’enfant un environnement suffisamment riche qui permet le jeu. Jeu qui donne à
créer, à imaginer, à explorer, à inventer, à comprendre. C’est à mon avis cela l’accompagner dans ses
apprentissages.
Pas de notion d’échec ou de réussite, pas de compétences particulières attendues, seul compte la
liberté du jeu, le plaisir de jouer, la possibilité de créer, d’inventer, d’expérimenter. Il est important
de ne pas brûler les étapes des expérimentations autonomes de l’enfant, sans quoi nous risquons de
passer à côté de ce qui est primordial dans les apprentissages : la confiance en soi.
Revenons à la place de l’adulte et voyons quel serait mon positionnement.
Mes lectures diverses mettent en évidence que l’enfant n’apprend que s’il sent le soutien de son
entourage, donc de l’adulte. Il est à mon avis important que l’adulte investisse le jeu de l’enfant.
Alors « investir » qu’est ce que cela signifie pour moi ? Il ne s’agit pas, bien entendu de jouer à la
place de l’enfant ni même peut-être de jouer avec lui mais bien plutôt d’être à côté de lui, pour
traduire par le regard ou la parole toutes les émotions qui transparaissent dans l’exercice de son jeu.
C’est reconnaître et ainsi légitimer tout ce qu’il ressent, expérimente et comprend. Ainsi renforcé
dans son « self » et fort d’une estime et d’une confiance en lui, l’enfant est encouragé dans ses
apprentissages présents et futurs.