Du rendement dans un monde très incertain
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Du rendement dans un monde très incertain
18 juillet 2016 Du rendement dans un monde très incertain ? Oui, au Canada Les déceptions chroniques de la croissance mondiale, les craintes de la déflation et, dernièrement, une recrudescence de l’incertitude géopolitique ont poussé les rendements obligataires vers de nouveaux creux. Les rendements des obligations souveraines de deux ans sont aujourd’hui négatifs de l’Allemagne au Japon, de l’Italie à l’Irlande et de la Suède à l’Espagne. La zone géographique de rendements négatifs est peuplée de plus de 450 millions d’âmes et génère environ 40% de la production des pays développés. Parmi les grands pays développés aux finances saines, seule l’Australie offre encore des rendements à 2 ans de plus de 1%. En d’autres termes, les rendements obligataires ultra faibles se généralisent de plus en plus. Dénotant des tendances structurelles négatives, les rendements ont chuté encore plus pour les échéances éloignées. Malgré un récent sursaut, le rendement moyen à 10 ans d’un panier d’obligations souveraines de pays développés est en baisse de plus de 75 points de base (pb) depuis un an, ayant annulé la moitié du rendement offert l’été dernier. Les rendements à 30 ans se sont aussi effondrés en moyenne de 80 pb sur les grands marchés développés au cours de la dernière année à un très maigre 1.4% (fig. 1). À l’extrême, l’obligation de 50 ans de la Suisse s’est brièvement négociée à un taux négatif (aujourd’hui, les SWISS 2% 2064 rapportent 0.03%). Ces taux fantomatiques provoquent une chasse effrénée aux rendements aux quatre coins du globe, poussant à investir à des échéances de plus en plus longues ou dans une variété de titres de crédit plus en plus grande, sans parler de la demande croissante de catégories d’actifs plus risqués. Ainsi, les actions mondiales ont connu une reprise malgré une dégradation des perspectives de croissance. À en juger par les flux récents, le Canada est une des destinations de prédilection dans cette quête de rendements. Les achats d’actifs de portefeuille canadiens depuis le début de l’année atteignent un record. De plus, comme les données récentes de mai l’ont confirmé, les investisseurs étrangers augmentaient à tour de bras leurs positions sur des titres de portefeuille canadiens dès avant la tourmente du Brexit et la plus récente vague de compression des taux. Maintenant qu’une plus grande partie du monde encore semble incertaine ou n’offre que des rendements maigres, la participation des investisseurs étrangers au marché obligataire du Canada ne peut évoluer que dans un sens : à la hausse. Les actifs à revenu fixe très bien notés, liquides du Canada, un pays politiquement stable, semblent être un choix incontournable pour les gestionnaires d'actifs du monde. Et nous n’avons rien à redire à cela. Achats étrangers: Rien de neuf Les souscriptions d’actifs de portefeuille canadiens par des investisseurs étrangers n’ont rien de neuf. Ceux-ci font le plein de titres canadiens depuis la crise financière mondiale. Pour les non initiés, voici quelques chiffres et réalités générale : Fig. 1 : Effondrement des taux souverains Rendement moyen des obligations souveraines des pays développés par durée 2.5% 2.5 Il y a 1 an Actuellement 1 year ago Current % 2.0 2.0 1.5 1.5 1.0 1.0 0.5 0.5 0.0 0.0 -0.5 -0.5 2 ans 2Y Source : FBN, Bloomberg 5Y 5 ans 10Y 10 ans 30Y 30 ans Contexte de la balance des paiements – Les rentrées nettes de capitaux étrangers servent à payer le déficit du compte courant du Canada qui n’est pas négligeable et est relativement persistant. Rien que cette année, le Canada doit attirer environ $65 milliards de capitaux étrangers pour financer le déficit de son compte courant, et quelque $55 milliards de plus deviendront probablement nécessaires d’ici 2017. Tous comptes faits, les rentrées nettes de portefeuille (les achats par des étrangers de titres canadiens moins les achats par les Canadiens de titres étrangers) ont dépassé les $500 milliards depuis la fin de 2008, ce qui a largement suffi à couvrir le déficit cumulatif du compte courant pendant ce laps de temps. Même avec des perspectives optimistes pour les exportations, le Canada aura encore besoin de rentrées de portefeuille étrangères nettes au cours des prochaines années. Répartition des catégories d’actifs – Du point de vue de la répartition par catégories d’actifs, les capitaux étrangers ont le plus fermement été orientés vers les obligations canadiennes. Depuis 2009, le montant de nouveaux fonds étrangers nets injectés dans les obligations canadiennes a 1 CRÉDIT PUBLIC dépassé les achats par des non-résidents d’actions et d’instruments du marché monétaire canadiens respectivement dans des proportions de 4 et de 9 pour 1. Valeur des obligations détenues – Avec cette frénésie de souscriptions, les investisseurs étrangers détiennent maintenant plus de $1 000 milliards (valeur comptable) d’obligations canadiennes. À peine 40 % de cette somme se rapporte à des obligations canadiennes émises en CAD, la majorité étant libellées en USD, EUR et autres monnaies étrangères. Propriété relative – Globalement, les non-résidents contrôlent environ un tiers de l’ensemble de l’univers obligataire du Canada (toutes devises et tous secteurs confondus), ce qui rend les investisseurs étrangers (collectivement) comparativement plus influents que bon nombre de grands groupes d’investisseurs canadiens (Tableau 1). Tableau 1 : Qui détient les obligations canadiennes ? Avoirs d’obligations canadiennes par type d’investisseur (toutes devises) % du total (au T1 2016) Oblig. Provinciales/ Canada Territoriales Autochtones Locales/ Autres secteurs Canadiens 68 76 88 Ménages 3 3 23 3 Sociétés privées 42 60 32 43 Banques à charte 8 11 7 8 Assurance/Retraite 28 40 21 20 Fonds communs 3 8 4 11 Autres 3 1 0 5 23 13 33 17 Autorité monétaire 13 0 0 0 Fédéral 1 0 0 0 Provincial/territorial 5 6 25 2 Local/Autochtones 1 1 6 1 Sécurité sociale 2 5 1 0 Entreprises publiques 2 1 1 13 Secteur public 63 Non-résidents 32 24 12 37 TOTAL 100 100 100 100 Source : FBN, StatCan Mais comme le tableau ci-dessus l’illustre, pour bien comprendre l’importance relative (ou les occasions à saisir pour eux) des investisseurs internationaux, une approche secteur par secteur est plus évocatrice. Obligations du Canada Les obligations souveraines du Canada offrent la plus rare des qualités : la meilleure note de crédit1, un marché secondaire liquide et une stabilité politique relative2. Bien que la faiblesse des prix des produits de base et les mesures de stimulation résultantes aient poussé l’équilibre budgétaire dans le rouge, le déficit fédéral (moins de 1.5% du PIB) reste relativement modeste, tant dans une perspective historique qu’internationale. La dette nette de l’État est aussi relativement limitée, ayant été réduite avec succès à la fin des années 1990 et au début des années 2000. En outre, selon le plus récent Rapport sur la viabilité financière du Bureau du directeur parlementaire du budget, le gouvernement fédéral le « a encore la latitude nécessaire pour élargir sa politique sans compromettre sa viabilité financière » (c.-à-d., le gouvernement fédéral pourrait, de façon permanente, augmenter ses dépenses ou réduire les impôts 0.9% du PIB sans que cela entraîne une augmentation à long terme du fardeau de sa dette)3. À ce stade-ci, l’endettement sans précédent des ménages (lié à certains marchés immobiliers résidentiels chauffés à blanc) et les maigres investissements des entreprises rendent l’économie tributaire de l’augmentation des exportations pour sa croissance future. Cela implique que la Banque du Canada reste encline à une politique accommodante. Ne retenez donc pas votre souffle dans l’espoir d’une appréciation importante du dollar canadien. Et les obligations du Canada n’offrent plus un surcroît de rendement par rapport à celles du Trésor américain – les hoquets de la croissance de 2015 et les réductions de taux qui s’en sont suivies y ont mis fin. Mais, dans une perspective plus large, vous constaterez que les obligations du Canada offrent, par rapport à une grande partie du monde développé, un surcroît de rendement (et une meilleure cote) qui n’est pas négligeable (Tableau 2, page 8). En dehors des obligations du Trésor américain, il n’existe aucun pays développé plus grand qui puisse rivaliser avec les rendements qu’offre le Canada (sur des échéances allant jusqu’à 5 ans). On notera aussi que la répartition des obligations en circulation d’Ottawa et l’offre sur le marché primaire sont fortement orientés vers la partie de la courbe des rendements sur laquelle beaucoup de grands investisseurs internationaux sont le plus actifs. Environ les deux tiers du stock d’OdC existant arrivent à échéance dans les cinq ans (fig. 2). En termes d’émissions, plus de 80% des émissions records d’obligations de 2016-2017 ($133 milliards en chiffres bruts) seront compris dans la tranche de 2 à 5 ans, ce qui comprend la récente réapparition des titres de 3 ans4. Tout cela fait du marché des OdC un choix naturel pour les banques centrales/investisseurs officiels, dont beaucoup concentrent leurs positions sur des titres souverains de grande qualité, liquides, de courte durée. Se reporter à l’encadré I de la page 3 pour en savoir plus sur les débouchés pour le Canada dans le secteur officiel. Fig. 2 : Concentrées dans les durées courtes Répartition des OdC en circulation par année d’échéance 3 1 Les obligations du Canada font partie des seuls huit titres souverains d’une économie avancée négociés activement, notés AAA avec une perspective « stable » de S&P, Moody’s et Fitch. DBRS a aussi attribué la note AAA avec une perspective « stable » aux OdC. 2 Le Parti libéral au pouvoir jouit d’une solide majorité, et la prochaine élection fédérale est prévue pour octobre 2019. Rapport sur la viabilité financière de 2016: http://www.pbodpb.gc.ca/web/default/files/Documents/Reports/2016/FSR_2016/FSR_2 016_FR.pdf 4 Selon Stratégie de gestion de la dette et le Calendrier des adjudications d’obligations, le gouvernement du Canada adjuge à nouveau des obligations de 3 ans. Elles ont fait leur réapparition le 14 juillet et les prochaines seront adjugées le 24 août. 2 CRÉDIT PUBLIC 90 RRB Milliards $ Nominal* 80 Encadré I : Réserves de change - Brexit et la question à CA$3,500 G 70 60 Si vous vous interrogez sur l’exode des capitaux de l’Europe après le rejet britannique sans précédent de l’Union européenne, vous n’êtes pas seul. On avait déjà eu vent d’une fuite de capitaux du R.U. à l’approche du référendum, mais après le vote – la livre a initialement chuté au plus bas depuis 30 ans –, la vente a accéléré. On trouve des négociants de toutes sortes d’actifs, de l’immobilier aux obligations, se réjouissant devant la perspective d’une fuite de capitaux d’une Europe incertaine. Voici l’enjeu pour un groupe très en vue – les banques centrales et investisseurs officiels – et ce que cela peut signifier pour le Canada. * Sauf les CAN 2064 50 40 30 20 10 0 2016 2021 2026 2031 2036 2041 2048 Source : NBF, Banque du Canada, Bloomberg Banques centrales en tête, les investisseurs étrangers détiennent maintenant près de 40 % des obligations du Canada en circulation dans le public (c.-à-d. hormis les avoirs de la Banque du Canada), comparativement à environ 15 % avant la crise. Considérez donc les obligations du Canada comme le premier niveau de la participation des investisseurs au marché obligataire canadien. Obligations hypothécaires du Canada Le paiement du capital et des intérêts étant explicitement garanti aux échéances par l’État, les obligations hypothécaires du Canada (OHC) équivalent au risque de crédit du gouvernement du Canada avec un rendement majoré. Les OHC intéressent depuis longtemps les investisseurs internationaux, initialement à titre de remplacement de ce qui était une obligation souveraine relativement rare puis, plus récemment, comme outil de bonification du rendement à faible risque. En moyenne, environ 30 % des placements totaux sur le marché primaire allaient à des non-résidents depuis douze ans. L’appétit des investisseurs étrangers reste intact comme en attestent les 36 % de l’émission de 5 ans de juin souscrits par des étrangers. Le prochain test se produira en août sous forme d’une offre à 2 tranches d’obligations à taux variable de 5 ans et à taux fixe de 10 ans. À cet égard, le programme des OHC représente le summum de la prévisibilité, intégrant huit fenêtres d’émissions programmées régulièrement par an5 et un plafond fixé par la loi de $40 milliards d’offre annuelle brute. Avec $30-40 milliards arrivant à échéance par année, la croissance du stock global d’OHC (c.-à-d., les émissions nettes) reste une offre relativement limitée. Les $218 milliards d’OHC en circulation sont négociés par un syndicat mondial de 11 négociants, motivés à être des mainteneurs de marché actifs. Environ 85 % des obligations en circulation arrivent à échéance dans les cinq ans. 5 Des obligations de 5 ans à taux fixe sont émises en mars, juin, septembre et décembre. Une émission à 2 tranches (variable 5 ans et fixe 10 ans) a lieu chaque année en février, mai août et novembre. Malgré une compression de près d’un billion de dollars depuis le point culminant de la mi-2014, les banques centrales du monde ont encore US$11,000 milliards de réserves de change. Tous les pays ne publient pas la composition de leurs réserves par devises, mais pour ceux qui le font, l’équivalent de US$344 milliards, un peu moins de 5%, était en livres sterling au T1 2016. Quand on a commencé à parler de Brexit, la proportion de la livre dans les réserves avait en fait atteint des sommets inégalés depuis la crise. Quelque US$1,460 milliards, 20% du total, étaient placés en euros. Si les réserves non affectées sont réparties de la même façon, le total des réserves de change en GBP et EUR avoisinait les US$2,750 milliards en mars, ce qui équivaut à plus de CA$3,500 milliards au taux de change actuel. Que faire avec cette montagne de livres et d’euros? C’est la question à $3,500 milliards, qui a des implications pour le huard et le marché obligataire du Canada. À l’heure actuelle, le dollar canadien représente tout juste 2.0% des réserves affectées. Cela peut sembler peu, mais vu la taille des réserves officielles, en termes monétaires, cela représente beaucoup d’actifs en CAD. La valeur des réserves de change officiellement affectées au Canada se chiffrait à US$140 milliards en mars dernier. Au taux de change actuel, cela fait environ CA$180 milliards. Ce chiffre pourrait être plus proche de CA$275 milliards quand on ajoute la part non officiellement affectée qui est en CAD. La part du CAD a progressivement augmenté, de 1.4% à la fin de 2012 à 2% aujourd’hui. Elle n’aurait pas besoin de grimper de beaucoup pour générer une demande sérieuse d’actifs en CAD (dont des obligations). Sur un total de US$11,000 milliards, une augmentation de 0.5 point de pourcentage de l’affectation au CAD dans les réserves officielles (au détriment du GPB, de l’EUR ou de toute autre devise) représenterait une demande nouvelle de plus de CA$70 milliards pour le Canada (c.-à-d., environ 25 % de plus que ce qui est affecté actuellement à notre monnaie). On se souviendra que les réserves officielles bougent de manière délibérée et que les gestionnaires de la réserve ne réagissent habituellement pas par réflexe. Tout éloignement de devises à risque ou plus incertaines se ferait probablement très graduellement, s’il avait lieu. Et comme on l’a vu l’an dernier dans certains territoires émergents ou tributaires du pétrole, les positions de réserve peuvent se révéler volatiles. Par exemple, soutenir une devise en cas de fuite de capitaux à grande échelle peut entraîner une liquidation rapide des réserves. La détérioration des caractéristiques fondamentales de la balance commerciale et du compte courant, par exemple à cause de la chute des prix des matières premières peut également influencer la trajectoire des réserves pour d’autres. Ce qui précède est donc une illustration très simplifiée de ce que même une affectation légèrement supérieure au CAD pourrait signifier, vu le niveau actuel des réserves de change mondiales. Les données sur les réserves de change officielles proviennent du FMI : imf.org 3 CRÉDIT PUBLIC Sur ce total, la taille moyenne des émissions à taux fixe dépasse les $7 milliards (plus proche de $10 milliards à taux variable d’émissions de 5 ans plus récentes), ce qui n’est pas très loin des $11 milliards en moyenne d’OdC à taux variable de 5 ans. Vu la garantie fédérale et la liquidité du marché secondaire, nous considérons le surcroît de rendement offert par les OHC comme incontournable. De plus, nous pensons que les OHC ont actuellement un prix intéressant comparativement aux obligations provinciales moins bien notées, à bêta supérieur, ce qui en fait une bonne option pour les investisseurs plus défensifs qui souhaitent obtenir un peu plus de rendement que ce qu’offrent les obligations souveraines. OIRPC / Investissements PSP Les émissions liées au secteur des caisses de retraite publiques sont, dans une certaine mesure, une nouveauté dans le paysage. Et ces titres offrent à notre avis les valorisations les plus irrésistibles sur le marché des obligations du secteur public. Cotées AAA, CPPIB Capital Inc. et PSP Capital Inc. offrent un accès direct au vaste système des caisses de retraite publiques fondamentalement saines du Canada. Si les mandats individuels, la législation, les objectifs et la composition des placements peuvent varier, l’Office d’investissement du RPC (OIRPC) et l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP) ont en commun un certain nombre d’atouts. Plus précisément, ils affichent des profils de crédit autonomes/évaluations de crédit de base de premier ordre, soutenus par une saine liquidité, des portefeuilles importants/de croissance et diversifiés et de solides cadres de gestion de la gouvernance et des risques. L’endettement est faible et doit le rester, avec des émissions de titres de créance limitées effectuées par l’entremise de filiales explicitement garanties et en propriété exclusive. À noter que les emprunts sur le marché offrent de la souplesse pour financer des investissements stratégiques ou procéder à des rééquilibrages qui ne concordent pas avec le cycle des cotisations. Étant donné leur importance pour l’État, les agences de notation attribuent une probabilité relativement élevée de soutien extraordinaire au besoin – position avec laquelle nous ne pouvons qu’être d’accord. L’importance stratégique du Régime de pensions du Canada pour la sécurité financière de millions de Canadiens a encore été confirmée récemment par une entente fédérale-provinciale en vue d’augmenter les cotisations/le revenu de remplacement du RPC (graduellement, à partir de 2019). Le plus intéressant est peut-être que ces actifs de premier ordre, qui font partie des constituants de l’indice des obligations fédérales, se négocient sur une base positive par rapport aux obligations provinciales moins bien notées (Tableau 3, page 9), compensant un déficit prospectif de liquidité relative. Encadré II : OIRPC et Investissements PSP en bref L’Office d’investissement du RPC (OIRPC), qui garantit inconditionnellement et irrévocablement CPPIB Capital Inc., investit les actifs nets du Régime de pensions du Canada actuariellement sain, qui est lui-même un pilier vital du système de revenu de retraite du Canada. Avec des cotisations nettes dépassant les $5 milliards par an et un actif net approchant les $280 milliards, l’OIRPC est un des investisseurs institutionnels les plus importants et qui connaît une croissance parmi les plus rapides du monde. La répartition actuelle des actifs est de 52 % d’actions, 27 % d’obligations, instruments du marché monétaire et autres créances et 21 % en immobilier et infrastructures. Les actifs sont aussi diversifiés géographiquement : États-Unis 39.7 %, Canada 19.1 %, Europe 18.5 %, Asie 15.6 % et autres pays/régions 6.1 %. Le cadre législatif sous-jacent, en particulier les formules d’amendement du RPC, implique que les cotisations ne peuvent pas être ajustées arbitrairement. Comme on l’a vu dernièrement, les modifications du RPC nécessitent le consentement du gouvernement fédéral et d’au moins sept provinces représentant au moins les deux tiers de la population. OIRPC publie des mises à jour transparentes et régulières sur sa situation financière et son rendement, dont des rapports trimestriels détaillés, sur cppib.com. Utilisez le symbole Bloomberg CPPIB <Govt> pour en savoir plus sur les trois obligations actuellement en circulation. PSP Capital Inc. bénéficie d’une garantie similaire de l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP) qui investit les cotisations nettes de quatre régimes de retraite d’employés de l’administration fédérale. Avec ces importantes cotisations nettes ($4.6 milliards pendant l’exercice 2015) et ses rendements historiquement impressionnants, Investissements PSP est devenu un des plus importants gestionnaires de placements de retraite au Canada – l’actif net représentait $112 milliards à l’exercice 2015. Par catégories d’actifs, les actions équivalaient à un peu moins de 60 % de l’actif total, les titres à revenu fixe au taux nominal, à environ 15 % et les actifs à rendement réel (mars 2015), à 26 %. Le portefeuille est très diversifié géographiquement. Comme l’OIRPC, Investissements PSP est sans lien de dépendance par rapport à l’État fédéral, et son indépendance opérationnelle est prouvée. On trouvera des renseignements détaillés sur les investissements, les résultats, la gouvernance et le profil général sur le site : investpsp.ca. Utilisez le symbole Bloomberg PSPCAP <Govt> pour en savoir plus sur les trois obligations actuellement en circulation. Autrement dit, ces titres sont les obligations de l’indice fédéral au prix le plus intéressant disponibles au Canada et retiennent à juste titre de plus en plus l’attention des investisseurs étrangers. À preuve : deux émissions de l’OIRPC en CAD en 2016 – toutes deux de $1.25 milliard sur 3 ans – ont trouvé largement plus de souscripteurs qu’il n’en fallait, avec environ 50 acquéreurs en moyenne, dont une part croissante à l’international (représentant directement près de 20 % dans la dernière émission en mai). L’OIRPC s’est engagé à développer sa courbe des rendements en CAD et pourrait envisager des émissions internationales à l’avenir. Investissements PSP a sollicité le marché pour la dernière fois en avril 2014 (avec une opération sur 10 ans) et on peut s’attendre à un retour sur le marché intérieur à l’avenir (sous réserve des conditions du marché). Donc, s’il est un secteur du marché des obligations du secteur public du Canada qui pourrait voir affluer davantage d’investisseurs étrangers, ce pourrait bien être celui des 4 CRÉDIT PUBLIC gestionnaires de caisses de retraite comme l’OIRPC et Investissements PSP. Gouvernements provinciaux Les dix provinces du Canada forment un groupe diversifié, avec un tissu industriel, des liens commerciaux, une démographie et une performance économique (passée et future) variant considérablement de l’une à l’autre. La performance financière de ces provinces est tout aussi inégale; collectivement, les trois provinces tributaires du pétrole sont passées à une situation déficitaire, accumulent des dettes à un rythme relativement plus rapide (bien qu’à partir de niveaux généralement plus bas), ont des besoins de financement disproportionnés et ont subi une détérioration non négligeable de leur note de crédit6. En revanche, les trois provinces les plus peuplées – Ontario, Québec et Colombie-Britannique – où habitent près de 75 % de la population du pays, présentent une performance économique supérieure, affichent des soldes budgétaires positifs (ou presque), ont consolidé le fardeau de leurs dettes (qui dans certains cas étaient élevés) et ont des notes de crédit stables ou en amélioration (fig. 3). Ce paysage à deux voire trois volets7 distincts a donné lieu à une révision fondamentale des écarts de crédit provinciaux relatifs. Fig. 3 : Évolution des notes provinciales Notes à long terme moyennes pondérées par groupe de provinces AAA Ont, Qué, BC Alta, Sask, N&L Man, NB, NS, PEI publiques, ce qui pourrait se solder par de nouveaux ajustements des notes de crédit dans le secteur9. Mais sur le marché provincial de base (Ontario, Québec, ColombieBritannique), les perspectives sont plus stables aujourd’hui qu’elles l’ont été depuis un certain temps – en particulier si on considère le gouvernement fédéral aujourd’hui en place à Ottawa qui est plus réactif, à l’écoute et favorable aux mesures de relance. Mais même si vous étiez prêt à souscrire des titres à long terme, il est difficile de contester le taux de rendement annualisé qui peut être obtenu à l’aide de titres de crédit gouvernementaux à plus courte échéance comme les OHC et les obligations provinciales. De fait, l’analyse quantitative de FBN signale les rendements ajustés de la durée supérieurs jusqu’en 202010. En outre, dans une perspective technique, les besoins de financement (brut et net) des trois plus grandes provinces ont dépassé leur point culminant. Ajoutez à cela une diversion plus importante cette année des émissions vers les marchés internationaux et il reste moins d’émissions au Canada pour les trois grandes. On peut considérer cela comme une caractéristique technique favorable, étant donné la concurrence limitée pour attirer les investisseurs de la part des obligations d’État de 10 ans et plus. Pendant ce temps, dans l’environnement de rendements ultra bas d’aujourd’hui, les points de base supplémentaires (par rapport aux OdC ou à d’autres titres provinciaux de référence) offerts par quelques provinces semblent de plus en plus exceptionnels – assez en tout cas pour attirer les investisseurs. Source : FBN, S&P, Moody’s, DBRS Avec 20 % du stock total de leur dette en devises étrangères, les émetteurs provinciaux sont depuis longtemps exposés aux investisseurs étrangers. D’ailleurs, l’augmentation des émissions internationales cette année témoigne de la solidité de la demande d’obligations provinciales de la part de non-résidents. Au-delà de cela, cependant, nous assistons à une participation plus active de la part des non-résidents sur le marché des obligations en CAD. On ne s’en aperçoit pas en se concentrant uniquement sur la part des obligations provinciales en CAD détenue par des investisseurs étrangers, qui a un peu baissé ces dernières années (à 12 % aujourd’hui). Mais les investisseurs étrangers détiennent aujourd’hui environ $70 milliards d’obligations provinciales en CAD – deux fois plus qu’avant la crise. Nous ne voulons pas ignorer les pressions du financement de la santé à long terme ni le niveau d’endettement de certaines provinces. Il reste des rationalisations budgétaires à conduire avant que les fardeaux des dettes nettes provinciales retrouvent une situation viable à long terme8. Et la méthodologie de notation change, y compris la consolidation de certaines dettes Si nous avons appris quelque chose au cours de la dernière année, c’est que les flux internationaux (achats ou ventes nets) influencent de plus en plus les valorisations. En modélisant les écarts de taux comme nous le faisons, on s’aperçoit que l’humeur des non-résidents et une puissante inconnue. Certes, les flux étrangers tendent à être des achats nets dernièrement, ce qui aide à expliquer en partie la performance relative des AA+ AA AAA+ A A1990 1995 2000 2005 2010 2015 L’Alberta, Terre-Neuve-et-Labrador et la Saskatchewan ont vu réviser leur note à la baisse sept fois en un an, et dans certains cas, les perspectives sont encore négatives. 7 Le troisième groupe est formé des petites provinces non pétrolières : Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et île-du-PrinceÉdouard. 8 Voire note 3 et le Rapport sur la viabilité financière du BDP. 6 9 Par exemple, la rétrogradation récente du Manitoba par S&P (de AA, perspective « stable » à AA-, perspective négative) était due en partie à une transition de la dette de Manitoba Hydro qui, d’autonome, est devenue garantie par les impôts. 10 Communiquez avec FBN pour des renseignements complémentaires sur notre analyse détaillée des marchés des OdC, OHC et obligations provinciales. 5 CRÉDIT PUBLIC titres de crédit provinciaux dans le contexte incertain d’aujourd’hui. L’intérêt des investisseurs étrangers a également contribué à la rareté de certaines obligations provinciales dans les prises en pension – situation relativement nouvelle, mais qui pourrait se présenter plus fréquemment si la demande étrangère persiste. Administrations municipales Que ce soit parmi les obligations en circulation, dans les volumes négociés sur le marché secondaire ou dans les nouvelles émissions, le marché des obligations municipales du Canada ne représente qu’une fraction du marché provincial. Malgré une offre et une liquidité proportionnellement moindres, les titres municipaux représentent une catégorie très bien notée et réglementée qui, dans l’ensemble suscite de plus en plus d’intérêt de la part des investisseurs internationaux. À preuve, l’augmentation remarquable de la proportion des obligations municipales du Canada détenues à l’étranger11 et l’augmentation proportionnelle des volumes négociés par les non-résidents (fig. 4). Certes, une base d’investisseurs étrangers plus actifs et engagés a le potentiel de soutenir la liquidité sur le marché municipal et est une illustration de plus de la quête par les investisseurs internationaux de la combinaison rare de la grande qualité et du rendement élevé (du moins en termes relatifs). Fig. 4 : Les étrangers plus actifs sur le créneau municipal Négociation d’obligations municipales canadiennes par les investisseurs étrangers 3.0 $bln Volume (g) % Part des opérations (d) 12 2.5 10 2.0 8 1.5 6 1.0 4 0.5 2 0.0 0 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Source : FBN, Banque du Canada Obligations de sociétés En apparence, les investisseurs étrangers détiennent plus d’obligations de sociétés canadiennes qu’ils ne détiennent d’obligations du Canada, d’entreprises d’État fédérales, Les non-résidents qui ont acheté pour $3 milliards nets d’obligations municipales canadiennes depuis le début de 2010, ont accru leur part des obligations municipales en circulation à 11% - deux fois plus qu’avant la crise. 11 d’obligations provinciales et d’obligations municipales combinées – ce que beaucoup trouvent étonnant. Mais cette montagne d’obligations de sociétés canadiennes est surtout constituée de titres en devises étrangères, dont 10 % à peine représentent des émissions en CAD. En réalité, la détention par des étrangers d’obligations de sociétés canadiennes dénote la grande envergure des émissions internationales régulières lancées par des émetteurs financiers et non financiers canadiens – tendance qui est restée fermement en place en 2016. En résumé Qu’on ne s’y trompe pas, la demande en croissance d’obligations canadiennes par des investisseurs étrangers est une bonne nouvelle pour les émetteurs. Pour tout volume d’émissions donné, la demande additionnelle peut entraîner une diminution du rendement sous-jacent et une contraction des écarts de crédit, combinaison qui rend la dette de plus en plus abordable pour beaucoup d’émetteurs. Les investisseurs internationaux assoiffés de rendement ouvrent aussi des possibilités de financement pour le Canada sur les marchés obligataires étrangers. Les émetteurs ne voudront pas aveuglément compter sur une demande éternelle des investisseurs étrangers, mais il est difficile de leur reprocher d’exploiter pleinement leurs atouts relatifs dans ce qui constitue une économie mondiale de plus en plus turbulente et terne. Trop beau pour être vrai? Peut-être. Les faibles rendements sont fonction de la mollesse de la croissance mondiale, et il n’y a pas de quoi s’en réjouir. Les taux extrêmement faibles compliquent la vie de ceux qui ont des engagements fixes, à long terme, comme les gestionnaires de caisses de retraite et les assureurs. (On pourrait en dire long sur le sujet, mais ce n’est pas l’objet de cette étude.) Les achats par des étrangers d’obligations canadiennes entraînent d’autres implications pour le marché. Toutes choses étant égales par ailleurs, la demande internationale supplémentaire d’obligations canadiennes fait monter le prix et réduit les taux et le rendement que pourraient en attendre les investisseurs canadiens. (Sur le marché immobilier résidentiel, les achats d’étrangers au détriment d’acheteurs canadiens soulèvent des préoccupations parallèles.) Si l’arrivée de plus d’investisseurs sur un marché offre en théorie plus de possibilités de négociation, on ne sait pas si l’ajout de nombreux comptes de non-résidents a nettement accru la liquidité du marché. En fait, on pourrait faire valoir que concentrer plus de nos obligations entre les mains d’investisseurs étrangers a favorisé des conditions de tenue de marché moins prévisibles et plus volatiles. Il suffit de demander à un négociateur d’obligations provinciales comment il a tiré son épingle du jeu l’été dernier, quand les flux étrangers étaient tous unidirectionnels et de forte taille, déclenchant une remontée excessive des écarts de rendement par rapport aux caractéristiques fondamentales du marché. Et n’oublions pas les conséquences pour le marché des prises en pensions au Canada. S’il y a eu des progrès dans l’attraction de nouveaux 6 CRÉDIT PUBLIC investisseurs internationaux vers les contrats de pension, beaucoup ne prêtent pas encore leurs titres. Plus ces investisseurs étrangers détiennent des obligations du Canada, des OHC ou des obligations provinciales, plus certains titres particuliers peuvent être écrasés12. Par conséquent, une vulnérabilité existante du marché et une source remarquée de volatilité pourraient devenir plus prononcées si les investisseurs étrangers mettaient vraiment le Canada dans leur collimateur. Après tout, la chasse – aux rendements – est ouverte ! Warren Lovely Directeur général, Chef de la Recherche et stratégie, Secteur public [email protected] 12 Cette pression sur les prises en pension a été particulièrement forte l’an dernier, nécessitant près de $50 milliards d’opérations de prêt de titres de la BdC. 7 CRÉDIT PUBLIC Tableau 2 : Aperçu des obligations souveraines Rendements d’obligations souveraines de pays choisis Obl. circ. Années à Coup. fixe Taux Pays Symbole BBG S&P Moody's US$ G l'échéance moy. (%) officiel 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans Suisse SWISS AAA Aaa 77 10.45 2.66 -0.75 -0.87 -0.87 -0.51 -0.03 1.43 1.51 1.60 1.75 DBR AAA Aaa 753 9.30 2.95 0.00 -0.61 -0.49 -0.03 0.48 1.17 1.13 1.12 1.24 Allemagne Suède Note long terme : Rend. nominal des oblig. : Monnaie locale, % Écart rend. : Canada et les autres, % SGB AAA Aaa 69 6.95 3.26 -0.50 -0.63 -0.29 0.18 1.19 0.93 0.92 Pays-Bas NETHER AAA Aaa 346 7.70 2.50 0.00 -0.55 -0.40 0.09 0.56 1.11 1.04 1.00 1.16 Belgique BGB AA Aa3 363 9.31 3.42 0.00 -0.54 -0.40 0.24 1.08 1.10 1.04 0.86 0.65 Finlande RFGB AA+ [Neg] Aa1 91 7.07 2.29 0.00 -0.55 -0.41 0.13 0.57 1.11 1.05 0.97 1.15 Autriche RAGB AA+ Aa1 226 7.89 3.21 0.00 -0.50 -0.38 0.19 0.82 1.06 1.02 0.90 0.90 France FRTR AA [Neg] Aa2 1 555 8.30 2.76 0.00 -0.52 -0.33 0.21 0.97 1.08 0.97 0.88 0.76 Danemark DGB AAA Aaa 92 8.52 3.16 0.00 -0.50 -0.28 0.13 0.58 1.07 0.92 0.96 1.15 Irlande IRISH A+ A3 [Pos] 133 11.75 4.00 0.00 -0.42 -0.17 0.48 1.21 0.99 0.81 0.61 0.51 Japon JGB A+ A1 2 872 5.06 1.01 -0.04 -0.33 -0.33 -0.22 0.26 0.89 0.97 1.31 1.47 Espagne SPGB BBB+ Baa2 838 7.31 3.71 0.00 -0.16 0.21 1.11 2.22 0.72 0.43 -0.02 -0.50 Italie BTPS BBB- Baa2 1 703 7.22 3.48 0.00 -0.05 0.31 1.23 2.28 0.61 0.33 -0.14 -0.56 Israël ILGOV A+ A1 55 5.79 4.23 0.10 0.14 0.77 1.71 2.81 0.42 -0.13 -0.62 -1.09 Royaume-Uni UKT AA [Neg] Aa1 [Neg] 1 468 13.49 3.68 0.50 0.13 0.35 0.80 1.69 0.43 0.29 0.30 0.03 Norvège NGB AAA Aaa 44 5.17 3.26 0.50 0.53 0.59 1.00 0.03 0.05 0.09 Hong Kong HKGB AAA [Neg] Aa1 [Neg] 7 3.48 1.40 0.75 0.53 0.67 1.01 0.03 -0.03 0.08 Canada CAN AAA Aaa 351 6.72 2.32 0.50 0.56 0.64 1.09 1.73 - - - - T AA+ Aaa 10 415 6.48 2.22 0.50 0.71 1.12 1.57 2.29 -0.14 -0.48 -0.48 -0.56 États-Unis Portugal PGB BB+ Ba1 124 7.40 4.19 0.00 0.69 1.92 3.05 3.93 -0.12 -1.29 -1.96 -2.20 Singapour SIGB AAA Aaa 76 7.11 2.65 0.35 0.95 1.37 1.77 2.34 -0.39 -0.73 -0.68 -0.61 Australie ACGB AAA [Neg] Aaa 315 7.14 4.03 1.75 1.53 1.56 1.91 -0.97 -0.93 -0.82 Nouvelle-Zélande NZGB AA+ Aaa 53 6.61 4.57 2.25 1.88 1.93 2.22 -1.32 -1.30 -1.13 Nota : Les perspectives des notes de crédit à long terme sont "stables", sauf indication contraire Certains paramètres (dont les obligations en circulation/le nombre moyen d'années jusqu'à l'échéance/le coupon fixe moyen) sont basés sur le symbole primaire de Bloomberg et ne reflètent pas l'entièreté du stock d'obligations de certains pays Les rendements des obligations pour des durées génériques proviennent de Bloomberg sauf : Pour les 2 ans de la Norvège, moyenne de 1 an et 3 ans | Pour les 5 ans de l'Irlande, moyenne de 4 ans et 6 ans Pays classés par rendement actuel des obligations de 2 ans Source : FBN, Bloomberg, S&P, Moody's 8 CRÉDIT PUBLIC Tableau 3 : Aperçu des obligations du secteur public Indications d’écart des rendements des nouvelles émissions Symbole BBG Note long terme En circ. S&P Moody's CA$ M CAN AAA Aaa 460 909 6.7 CANHOU AAA Aaa 218 305 CPPIB PSPCAP AAA AAA Aaa Aaa ONT Q BRCOL ALTA MP SCDA NS NBRNS NF PRINCE A+ A+ [Pos] AAA AA [Neg] AA- [Neg] AA+ [Neg] A+ A+ A [Neg] A BCMFA TRNT MNTRL AAA AA AA- Émetteur Années à Rendement indicatif, % Coup. fixe l'échéance moyen (%) Écart avec OdC, pb 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2.32 0.55 0.66 1.10 1.72 3.6 2.25 0.84 1.07 1.64 3 500 2 400 3.0 4.3 1.15 2.85 1.05 1.05 1.31 1.31 Aa2 Aa2 Aaa Aa1 [Neg] Aa2 Aaa Aa2 Aa2 Aa3 [Neg] Aa2 293 185 170 421 53 425 34 138 38 938 12 274 15 019 18 782 9 641 2 015 11.6 12.0 13.2 10.2 12.9 17.5 13.5 13.2 15.3 21.2 3.70 4.28 4.10 2.50 3.83 4.65 5.44 4.19 4.73 4.60 0.96 0.97 0.92 1.00 1.00 1.00 1.02 1.05 1.17 1.07 Aaa Aa1 Aa2 7 048 5 968 6 687 4.8 12.1 9.9 3.70 4.27 4.35 1.17 1.23 1.35 c. ONT c. CDOR c. Libor 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans secteur 5 ans, pb 2.37 29.0 41.0 54.0 65.0 -19.5 9.2 12.6 2.08 2.10 2.86 2.88 50.0 50.0 65.0 65.0 97.5 99.5 113.5 115.5 4.5 4.5 33.2 33.2 36.6 36.6 1.27 1.28 1.20 1.33 1.34 1.33 1.36 1.42 1.56 1.45 1.96 1.97 1.88 2.09 2.11 2.10 2.13 2.25 2.49 2.29 2.71 2.76 2.64 2.87 2.91 2.89 2.95 3.11 3.32 3.16 41.0 42.0 37.0 45.0 45.0 45.0 47.0 50.0 62.0 52.0 60.5 61.5 53.5 66.5 67.5 66.5 69.5 75.5 89.5 78.5 85.5 86.5 78.0 99.0 100.5 99.5 102.5 114.5 138.5 118.5 98.5 103.5 92.0 114.5 118.5 116.5 122.5 138.5 159.5 143.5 0.0 1.0 -7.0 6.0 7.0 6.0 9.0 15.0 29.0 18.0 28.7 29.7 21.7 34.7 35.7 34.7 37.7 43.7 57.7 46.7 32.1 33.1 25.1 38.1 39.1 38.1 41.1 47.1 61.1 50.1 1.48 1.55 1.67 2.20 2.28 2.45 3.06 3.13 3.29 62.0 68.0 80.0 81.5 88.5 100.5 109.5 117.5 134.5 133.5 140.5 156.5 21.0 28.0 40.0 49.7 56.7 68.7 53.1 60.1 72.1 Souveraines Courbe OdC Soc. État Fid. habit. Canada Caisses de retraite OIRPC Investissements PSP Provinciales Ontario Québec Colombie-Britannique Alberta Manitoba Saskatchewan Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick Terre-Neuve/Labrador Île-du-Prince-Edouard Municipales MFA of BC Ville de Toronto Ville de Montréal Nota : Les perspectives des notes de crédit à long terme sont "stables", sauf indication contraire Certains paramètres (dont les obligations en circulation/le nombre moyen d'années jusqu'à l'échéance/le coupon fixe moyen) sont basés sur le symbole primaire de Bloomberg et ne reflètent pas l'entièreté du stock pour certains émetteurs Les rendements/écarts pour pour les durées génériques sont basées sur les indications d'échéances constantes de FNB et ne doivent pas être interprétés comme les niveaux du marché secondaire pour des obligations précises Provinces triées en fonction de la population; seuls quelques municipalités choisies sont présentées à titre d'illustration Source : FBN, Bloomberg, S&P, Moody's 9 CRÉDIT PUBLIC ÉCONOMIE ET STRATÉGIE Bureau Montréal 514 879-2529 Bureau Toronto 416 869-8598 Stéfane Marion Marc Pinsonneault Warren Lovely Économiste et stratège en chef Économiste principal DG, recherche et stratégie secteurs publics [email protected] [email protected] [email protected] Paul-André Pinsonnault Matthieu Arseneau Économiste principal, Revenu fixe Économiste principal [email protected] [email protected] Krishen Rangasamy Angelo Katsoras Économiste principal Analyste associé, géopolitique [email protected] [email protected] Généralités : La Financière Banque Nationale (FBN) est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote des bourses canadiennes. Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont fondées sur notre analyse et notre interprétation de ces informations et elles ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation ou une offre visant l’achat ou la vente des titres mentionnés aux présentes. Analystes de recherche : Les analystes de recherche qui préparent les présents rapports attestent que leur rapport respectif constitue une image fidèle de leur avis personnel et qu’aucune partie de leur rémunération n’a été, n’est ni ne sera directement ou indirectement liée à des recommandations ou à des points de vue particuliers formulés au sujet de titres ou de sociétés. FBN rémunère ses analystes de recherche à partir de sources diverses. 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