l`article - Fondation Ensemble
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GenèveActualité 20 MARDI 24 MARS 2009 TRIBUNE DE GENÈVE Contrôlée pour mendicité, une Rom est acquittée JUSTICE Le Tribunal désavoue le Parquet qui avait condamné la mendiante à une amende de 2700 francs. mendicité n’est pas chose aisée du point de vue administratif et Si la justice comptait frapper diplomatique: il faut en effet un grand coup contre la mendinotifier des amendes et les faire cité à Genève, c’est raté. Hier, le parvenir en Roumanie». Du Tribunal de police a dû se rendre coup, disent-elles, la police et la à l’évidence: le Parquet a eu la justice tentent de les sanctionmain lourde en condamnant ner pour d’autres infractions péune mendiante rom à une nales comme le séjour illégal. amende de «C’est inaccep2700 francs avec table, mais la désursis. Agée de cision du jour 39 ans, cette nous donne raiRoumaine, son.» poursuivie pour L’a u d i e n c e violation de la d’hier a débuté à Loi sur le séjour 15 h 30. Une diet l’établissezaine de téLA MENDIANTE AU TRIBUNAL ment des étranmoins sont conDE POLICE gers, a été tout voqués. Dans la bonnement acsalle, une quinquittée. Explications. zaine de sympathisants de l’asSes avocates, Mes Dina Bazarsociation Mesemrom, présidée bachi, Doris Leuenberger et Isapar Me Bazarbachi, apportent bel Rodriguez constatent que leur soutien à l’accusée. In«faire condamner un Rom pour quiète, cette dernière répond à FEDELE MENDICINO «J’avais perdu mon passeport. Mais j’en ai refait un nouveau en octobre, regardez!» Me Bazarbachi et sa cliente rom à la sortie du procès: «Faire condamner un Rom pour mendicité n’est pas chose aisée du point de vue administratif et diplomatique parce qu’il faut notifier des amendes et les faire parvenir en Roumanie. Du coup, la police et la justice tentent de les sanctionner pour d’autres infractions, comme le séjour illégal.» (ÉRIC ROSSET) FACE AUX JUGES à l’époque. Mais j’en ai refait un nouveau en octobre, regardez», dit-elle en montrant un document neuf aux juges. voix basse aux questions du juge Leonardo Malfanti, en glissant ses mains sous ses jambes. D’emblée, elle confirme avoir été contrôlée à plusieurs reprises entre juillet et septembre dernier pour mendicité. «A chaque fois, je tendais ma carte d’identité. J’avais perdu mon passeport De la mendicité au chantier En novembre dernier, après un court séjour en Roumaine, la mendiante s’est fait contrôler une nouvelle fois par la police genevoise. Elle a été emmenée au poste où on lui a remis une ordonnance de condamnation rédigée par le ministère public suite à une dénonciation de la police. Le Parquet estimait que cette Roumaine violait la Loi sur le séjour des étrangers. La sanction avec sursis est de 90 joursamende à 30 francs le jour! Révoltées, ses avocates ont fait recours afin de saisir le Tribunal de police. «Selon les accords bilatéraux, un Roumain ne peut entrer en Suisse sans passeport et ne peut résider plus de trois mois sans ce document, explique Me Bazarbachi. Mais notre cliente n’est pas restée aussi longtemps en Suisse.» Une bonne foi qui con- La Fondation Ensemble inaugure un atelier alimentaire Sept personnes mentalement handicapées préparent des repas pour un tea-room. Ils étaient fiers hier, les sept employés du nouvel atelier alimentaire de la Fondation Ensemble. Plusieurs dizaines de personnes ont visité les locaux où ces apprentis cuisiniers, présentant une déficience mentale, préparent les repas servis dans le tea-room situé à l’étage en dessous. Un établissement pas comme les autres où le client est exclusivement servi par des personnes handicapées, très efficaces. «C’est le succès rencontré avec le tea-room Au fil de l’Eau qui nous a encouragés à ouvrir cet atelier alimentaire, explique Jérôme Laederach, président de la Fondation Ensemble. Avant nous avions recours à des fournisseurs extérieurs.» Inauguré hier soir en grande pompe, l’atelier bénéficie d’un PUBLICITÉ • Transport • Stockage • Express Direct • Déménagement National et International 0848 000 170 www.creanitrans.ch La police invite les détenteurs d’armes cadre idyllique avec vue imprenable sur le lac, le Mont-Blanc et le Salève. Une configuration qui n’empêche pas ces employés particuliers de mettre le paquet pour terminer les plats dans les temps. «Ce n’est pas toujours évident pour eux, relève Bruno Thalmann, maître socioprofessionnel de l’atelier. Ils sont debout toute la journée et le rythme est soutenu. Mais ils sont très méticuleux.» Le papa de Mégane 18 ans, confirme l’enthousiasme de sa fille. «Elle est très fière de ce qu’elle fait, mais je reconnais qu’elle est fatiguée le soir.» Importante pénurie Mégane et sa copine Fabianna sont intimidées par l’effervescence qui règne sur leur lieu de travail. Leurs collègues du café et de l’atelier sont tous là pour écouter les discours des nombreuses personnalités politiques et locales présentes. François Longchamp, conseiller d’Etat en charge du Département de la solidarité et de l’emploi, a félicité la Fondation Ensemble pour ce projet. «Une société se juge par sa capacité à confier à chacun la place qu’il mérite, a relevé le magistrat. Ici on a su donner à ces personnes une reconnaissance à travers une activité qui a du sens.» Vincent Giroud, directeur de l’Essarde, institution de la Fondation Ensemble qui gère Au fil de l’Eau et l’atelier alimentaire, a souligné l’importance de ces postes d’occupation pour les personnes handicapées adultes. «Nous connaissons une pénurie vainc vite le Tribunal de police. A 16 h 30, les juges acquittent donc la prévenue et renvoient témoins et spectateurs chez eux. En sortant du Palais de justice, la mère de famille roumaine, soulagée, réajuste sa barrette rose dans ses longs cheveux noirs. Elle allume une cigarette avant de quitter Genève. «Elle repart à Nice où elle a trouvé un boulot, précise Me Bazarbachi.» Dans quel secteur? «Dans un chantier. Un travail éprouvant. D’ailleurs, vous avez vu l’état de ses mains?» En Suisse, et notamment de- «Au fil de l’eau», à Versoix. Une foule nombreuse a assisté à l’inauguration. L’atelier dispose d’un cadre idyllique avec une vue imprenable sur le lac, le Mont-Blanc et le Salève. (OLIVIER VOGELSANG) importante à Genève. Et c’est une chance que ces locaux se soient libérés juste en dessus du tea-room.» Elargir à des entreprises Aujourd’hui, l’atelier prépare la plupart des plats servis, chaque jour du lundi au vendredi à midi. A terme, l’Essarde pourrait envisager d’augmenter la capacité de production pour livrer des repas à des entreprises ou à des privés. «Nous nous concentrons actuellement sur le tea-room, tempère Vincent Giroud. On verra par la suite. Mais il y a déjà pas mal à faire, la salle est pleine chaque jour et nous avons des fidèles qui viennent chaque jour prendre un café ou manger une pâtisserie.» Isabel Jan-Hess puis les changements survenus avec la nouvelle Loi fédérale sur les armes (12 décembre 2008), il y a les armes autorisées et les armes interdites à la vente. Par exemple les fusils à répétition et les armes électriques. Les armes factices ne peuvent être vendues qu’à des personnes majeures. La police genevoise invite les détenteurs à faire l’inventaire de leur armurerie personnelle et à se mettre en conformité. Pour cela, elle organise deux journées pendant lesquelles chacun pourra se renseigner, déclarer des armes ou les remettre pour destruction. Aujourd’hui 24 mars et jeudi 2 avril de 14 h à 20 h. Nouvel hôtel de police, 5, ch. de la Gravière. Internet: http://police.ge.ch (ln) FAIT DIVERS Ivresse et pneu plat COLOGNY Avec 1,97 ‰ d’al- Une joie immense. De gauche à droite: Mégane, Arnaud, Fabiana et Bruno, l’accompagnateur. (OLIVIER VOGELSANG) cool dans le sang, un Genevois de 63 ans a perdu le contrôle de sa voiture au chemin de Ruth. Il a endommagé une roue contre un trottoir mais ne s’est arrêté pour la changer qu’à la rue Pierre-Fatio, sur une place pour handicapés. Les policiers ont vu des signes d’ébriété dans son comportement. Test d’éthylomètre, prise de sang et arrestation ont suivi. Le conducteur avait déjà conduit ivre en 2005. LN