4 La Lettre des Amis du Mézenc

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4 La Lettre des Amis du Mézenc
La Lettre des
Amis du Mézenc
N°54
octobre 2003
Les Amis du Mézenc
Siège social : Maison des Associations
07000 Privas
Adresse postale et adhésions :
chez Claude Revol, 7, rue
des Lilas, 38550 St-Maurice-l'Exil
CCP : 1 776 52 H Grenoble
Secrétariat : Michel Bournaud, 5, La
Colombe, 69630 Chaponost
________________________
La lettre des Amis du Mézenc,
organe de l'association
"Les Amis du Mézenc"
supplément aux "Cahiers du Mézenc",
n°ISSN : 1244-4073
Vous recevez cette Lettre
parce que :
-Vous êtes adhérent à l’association des
Amis du Mézenc à jour de cotisation
pour l'année 2003-2004. Cette Lettre est
la première livraison de l’exercice...............................................O
-Vous avez adhéré à notre Association
entre le mois de janvier 2003 et le 4 mai
2004. Vous avez reçu trois Lettres à ce
titre, vous pouvez réadhérer dès aujourd’hui afin de faciliter le travail du
secrétariat. ..............……................O
-Vous êtes l'ami(e) d'un Ami(e) du
Mézenc qui pense que vous pouvez vous
joindre à nous ................................O
-Vous représentez une institution, une
association, une collectivité, etc... que
nous informons sur notre activité. Vous
soutiendrez notre action en adhérant
personnellement ou au nom de votre
organisme......................................O
Comment une association
peut-elle se reproduire ?
Le conseil d'administration des Amis
du Mézenc qui se tenait aux Estables, le
11 octobre dernier et réunissait 22
membres, a été l'occasion comme chaque
année d'un bilan de l'activité estivale et
d'une réflexion approfondie sur ce qui
fait les forces et les faiblesses d'une
associa-tion comme la nôtre.
De nombreux échos permettent de
dire que les Amis du Mézenc jouissent à
l'extérieur d'une bonne réputation. La
constance dans l'effort (2004 verra le
20ème anniversaire de notre première
exposition à Borée), la qualité de forme
et la rigueur dans le contenu des Cahiers
du Mézenc, véritable vitrine de l'Association, la
présence
depuis
de
nombreuses années dans des projets de
développement local à contenu culturel et
patrimonial, y sont sans doute pour
beaucoup.
Le deuxième élément positif retenu
par le conseil est la convivialité qui règne
aux différents niveaux de l'association.
C'est une force d'attraction qui nous vaut
d'attirer beaucoup de nouveaux membres
La soupe au chou qu'évoque plaisament
l'ami Henri ci-après, en est bien sûr le
meilleur témoignage. Une association
comme la nôtre ne peut prétendre à une
certaine pérennité si elle n'accompagne
pas son effort pour atteindre les objectifs
revendiqués d'une recherche constante
pour tremper le patrimoine dans la
"bonne humeur". Etre ami du Mézenc
c'est obligatoirement être l'ami d'autres
Amis.
Si l'on passe maintenant au revers de
la médaille, les membres du conseil
d'administration constatent que les difficultés viennent principalement de l'ancienneté de beaucoup de dirigeants, qui
commencent à blanchir ou peiner sous le
harnais. Il faut donc continuer à rajeunir
le CA, avec des gens actifs, qui vont
mûrir leurs idées et petit à petit les faire
avancer. C'est commencé cette année,
mais il faut continuer. Les "anciens" ont
l'habitude de fonctionner ensemble, de
souvent tout faire eux-même (cela va plus
vite quelquefois) ou à la dernière minute ;
ils ont des habitudes, un langage propre ;
tout cela est parfois difficile à suivre pour
ceux qui veulent s'intégrer. Il faut veiller
à s'ouvrir et donner des responsabilités
aux arrivants, dès qu'ils ont intégré la
compréhension de notre système.
Le passage à une organisation de 600
membres demande plus de rigueur.
L'équilibre entre improvisation et
organisation, toutes deux indispensables,
est nécessaire, mais certes difficile. On ne
peut pas faire avec 600 membres comme
avec 100. Sous-traiter quand on a le
sentiment de ne plus pouvoir tout faire
par nous-mêmes ? Il faut alors
absolument maîtriser les objectifs. Et
c'est seulement en faisant soi-même qu'on
a le sentiment de donner aux autres.
Notre association, on l'a déjà dit, n'est
ni une société savante, ni un comité
d'animation. Cette diversité sociale et
culturelle du recrutement fait avec notre
indépendance financière notre force.
Sachons la préserver tout en nous
renouvellant.
***************************
Réseau Lauze
Le réseau des sites
de valorisation
du patrimoine architectutal
vernaculaire
Rappelons que la construction de ce
réseau, l'élaboration et la réalisation d'un
programme d'initiatives communes constituent la huitième action du programme
général du « Réseau lauze ». Le réseau
des sites réunit actuellement les responsables de lieux "phares" de la valorisation de l’architecture traditionnelle
dans le massif Mézenc-Gerbier-Meygal :
Bour-latier, Clastres, la ferme des frères
Perrel à Moudeyres, les Chaumières de
Bigorre, le parc de découverte de la
lauzière du Lac Bleu, la ferme Philip à
Sainte-Eulalie, la Maison de la Béate de
La Vacheresse, les Moulins de Neyzac, et
récemment la Ferme de La Besse à
Rieutord. Soit 9 sites appelés à s'élargir à
d'autres (la carrière du mont Signon à
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La Lettre des Amis du Mézenc
Chaudeyrolles, le moulin de Rimande à
Saint-Julien-Boutières, par exemple), le
réseau étant par définition ouvert. Une
autre caractéristique est qu'il réunit des
profes-sionnels du tourisme publics et
privés qui ont fait avec les animateurs de
l'association Mézenc-Gerbier et de
l'association des Amis du Mézenc - qui
assure désormais la maîtrise d'ouvrage de
cette action - un constat commun :
chaque site de valorisation de l'architecture locale a été conçu pour lui-même,
sans souci de mettre en évidence
l’ensemble du territoire concerné ou en
inscrivant l'équipement dans un territoire
de référence inadapté. Du coup les
espaces muséographiques proposés minorent cette réalité en la réduisant trop
souvent à une présentation d’un monument et non pas comme l’expression
d’une véritable culture. De plus, les
objets à découvrir dans ces sites sont
quelquefois redondants, sans souci de
complémentarité. Enfin ils méritent tous
d’être plus professionnalisés.
Pour autant, le réseau des sites
d'architecture n’a pas vocation à se
substituer aux organismes (collectivités
territoriales, associations) ou aux
particuliers qui gèrent ces lieux. Il se doit
d’attirer leur attention sur le bénéfice
qu’il y aurait à organiser et mettre en
œuvre la complémentarité de ces
équipements
touristiques.
Cette
sensibilisation doit pouvoir utilement
prendre appui sur des réalisations de
même nature ailleurs en France ou à
l’étranger. C'est pourquoi les membres du
réseau ont récemment fait la visite de
l'écomusée de la Margeride (ferme de
Pierre Allègre, jardin de Saint-Martin,
école de Clémence Fontille). Un compterendu de cette visite sera bientôt
disponible.
L'objectif général de l'action est de
créer une synergie entre équipements en
élaborant progressivement et en mettant
en marché un vrai produit touristique. Il
s’agit également de mettre en relation
chacun des sites avec l’économie locale
passée et présente afin de ne pas en rester
ou
d’éviter
une
muséographie
folklorisante. À cet effet, une approche
en terme d’interprétation apparaît
nécessaire aux acteurs du réseau.
Très progressivement, les 9 acteurs du
réseau sont entrés dans la démarche de
mise en commun de moyens pour
développer l'offre culturelle, améliorer
l'accueil et la fréquentation. La première
expression de cette volonté de
mutualisation des moyens a été la
réalisation d'une affiche commune aux 9
sites, affiche mise en place en juin 2003
dans chacun des équipements. Les
partenaires ont, dans la foulée fait
imprimer un jeu de 16 cartes postales
originales illustratives de l'architecture
des sites. Ce jeu de cartes était à la vente,
cet été, en exclusivité, dans le réseau.
Enfin, une jaquette regroupant un jeu de
fiches en quadrichromie, éditée à 5 000
exemplaires est disponibles à ce jour, sur
les sites, afin d'inciter les touristes à
entreprendre la visite de l'ensemble sans
entrer pour autant dans une démarche de
"circuit" que finalement peu de touristes
adoptent. L'été 2004 sera l'occasion d'une
évaluation des retombées exactes de cette
initiative en matière de fréquentation et
de perception par le public de l'unité
architecturale et de l'originalité patrimoniale du bâti traditionnel du massif
Mézenc-Gerbier-Meygal.
Le réseau d'acteurs des 9 sites s'est
parallèlement engagé dans une réflexion
sur une signalétique commune, propre au
réseau et cependant en adéquation avec
celles des collectivités territoriales de
l'espace concerné (PNR des monts
d'Ardèche, Communauté de communes
du pays du Mézenc, Syndicat de la
Montagne ardéchoise).
De même, le réseau réflechit sur
l'opportunité de différents moyens d'animation, communs à l'ensemble, tels que
des équipements audio-visuels et
informatiques ou que la construction d'un
litophone (instrument de musique à base
de lauzes) pour lequel une démonstration
a été réalisée à Saint-Privat-d'Allier
devant l'ensemble du réseau.
Une charte graphique commune à
l’ensemble des sites sera, dans la logique
de la démarche, progressivement mise en
place. À moyen terme, une carte-pass
commune à tous les sites pourrait être
proposée aux visiteurs. Ces dernières
propositions ne prendront toutefois toutes
leurs significations qu'à partir de la mise
au point d'un plan d'interprétation pour
l'élaboration duquel le réseau a demandé
à l'association Mézenc-Gerbier d'assurer
une maîtrise d'œuvre.
*********************************
Réseau « Confins »
Le Bulletin des Pays de Confins n°5,
octobre 2003, vient de paraître. Au
sommaire :
- Editorial par le bureau de l'association
Mézenc-Gerbier.
- La mise en réseau des Offices de
Tourisme et Syndicats d'Initiatives. Compte-rendu des journées découverte et de
la réunion bilan à partir du rapport
d'Anne-Cécile BASSOULET.
- Le programme d'échanges et la formation-développement. Michèle REY, Syndicat Mixte Montagne Ardéchoise.
- Dossier : le réseau Lauze
*Editorial, Gérard CHANUT
*Réouverture d'une carrière de lauzes
phonolitiques, Caroline RUEDA
*Témoignages, Gérard SAINT-CHELY,
Jean MOULIN, Denis MICHEL,
*Le réseau des sites de valorisation du
patrimoine architectural vernaculaire,
Jean-Claude MERMET
*Inventaire des toits de lauze, Caroline
RUEDA
*En conclusion
Le Bulletin fait 20 pages. On peut se le
procurer
gratuitement
auprès
de
l'Association des Amis du Mézenc en
envoyant des timbres.
- envoi rapide : 1,90 • ; envoi lent : 1,40
*********************************
Faut pas confondre « soupe aux
choux » et « choupe aux sous » ! À
Borée, les Amis du Mézenc ont
l'habitude, depuis 15 ans déjà, de
préparer et servir une excellente soupe
aux choux pour fêter dignement la nuit du
4 août 1789. fameuse nuit où l'on devrait
en principe mettre fin aux privilèges en
France.
Nous avons, sans le savoir, créer pour
les gens de Borée qui le veulent bien,
pour les Amis du Mézenc et les Amis des
Amis un autre privilège : celui de pouvoir
déguster cette fameuse soupe préparée et
cuite dans un alignement impressionnant
de chaudières de tailles et de formes
diverses, sous l'œil vigilant de vrais
maîtres cuisiniers, avec sous leurs ordres
une véritable armée de petites mains
obéissant au doigt, à l'œil et même à la
langue.
Or, au fur et à mesure, nous avons un
succès grandissant. Passer de 70 à 700
repas est un signe. Cela nous a obligé à
des changements de lieux, à une collecte
de
chaudières
sans
cesse
plus
nombreuses, à la construction de tables et
de bancs, à l'achat de vaisselle (celle qui
se casse, et celle qu'on jette après usage),
à la recherche d'un local pour stocker
notre matériel‚ et les Amis du Mézenc
peuvent être fiers de leur œuvre et de leur
accueil
puisqu'ils peuvent assurer jusqu'à 700
repas dans un magnifique cadre
champêtre, grâce à l'amabilité de
sympathiques propriétaires que l'on ne
remerciera jamais assez, et de voisins
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La Lettre des Amis du Mézenc
plus nombreux certes mais moins bavards
et fort consentants. Je les ai entendus
murmurer :"c'est bien, ça met un peu de
vie au Pays".
De nombreux villages ont repris à
leur tour cette belle initiative, mais ils
vous vendent la soupe 10 euros, avec le
vin, le café et l'apéro en plus. Cela fait
cher, diront les uns, ajoutant : au moins à
Borée ce n'est pas la soupe aux "sous"
mais la véritable soupe aux "choux",
comme l'ancienne soupe populaire servie
dans les villages aux moments de disettes
sur les comptes de la dixme et les
réserves précieusement conservées dans
les fameuses granges aux dixmes.
Toujours est-il que préparer, même
benévolement, cette soupe pantagruélique
a un coût. Il est si bien compris que tout
le monde trouve naturel de voir passer de
belles dames avec leur panier, proposant
aux gens bien repus de mettre (comme dit
le Président) la main au panier une fois
seulement le repas achevé. Cela permet à
chacun de s'exprimer à sa façon : aux uns
d'être très généreux, à d'autres beaucoup
moins, voire pas du tout. Cette année,
pour 700 repas servis, 3955 euros ont été
récoltés, ce qui fait ressortir le repas à
5,65 euros.
Vous voyez qu'à Borée on est plus
près de la soupe populaire que de la
soupe
aux sous lorsqu'on vous invite à déguster
cette délicieuse soupe et qu'on vous
propose, en fin de repas, d'en évaluer la
valeur.
Mais pour nous le 4 août doit rester une
date symbolique. L'accueil sera toujours
aussi convivial. Nous n'aurons jamais
assez d'argent pour offrir à nos bénévoles
qui préparent cette journée autre chose
que de l'eau fraiche durant leur travail.
Qui c'est si l'an prochain on pourra
ajouter le glaçon ?
Henri Vidal
***************************
Oiseaux d'ici
Entre vallée du Rhône et Vocance
Marie-Christine et Philippe PRIVAT,
Carnets de la Vanaude, 24 x 28 cm, 100
pages, plus de 70 photographies couleurs.
L'ouvrage est accompagné d'un Cédérom
avec photographies, vidéo et sons.
er
Prix en souscription (avant le 1
novembre) 23 euros (+ 5 euros de port)
règlement et commande à adresser à "la
Vanaude", mairie, place du Souvenir,
07690 VANOSC
Prix à parution : 29 euros.
***
Loire sauvage
Louis-Marie PRÉAU (photographies) et
Philippe HUET (texte), 24 x 26 cm, 144
pages, 95 photographies couleur, Ed.
Hesse, 4, rue de la Brigaudière, 41350
ST CLAUDE DE DIRA, 41 euros.
De la source à l'estuaire, rencontres
avec les paysages et les animaux du
dernier fleuve sauvage de France.
***
Vocabulaires
vellavien-français et françaisvellavien
Dans les années 1880, la Société
d'Agriculture, Sciences, Arts et Commerce du Puy avait confié à une
commission présidée par Raymond de
Vinols le soin de rédiger un vocabulaire
du dialecte en usage dans le Velay. C'est
ce travail que Victor Souche, né dans la
Montagne ardéchoise et patoisant, a édité
à compte d'auteur. Précisons que le
« Vellavo-vivarois » est un dialecte qui
couvre , comme l'expliquent les auteurs
de ce « Vocabulaire », une partie de la
Haute-Loire et la partie ouest de
l'Ardèche.
Les personnes intéressées peuvent se
procurer cet ouvrage directement en
s'adressant à : Victor Souche 23800
COLONDANNES, Fax : 05 55 89 00 36,
en joignant leur règlement à la
commande : 16 euros plus 2 euros de port
soit 18 euros.
***************************
Après les réflexions critiques que
nous avait inspirées la timidité du projet
départemental s'agissant de l'aménagement du Gerbier-de-Jonc et l'initiative
prise par la commune de Saint-Martial et
un privé d'instaurer un péage pour tous
les candidats à l'ascension du fameux suc,
de nombreux Amis du Mézenc ainsi que
d'autres personnes nous ont témoigné leur
approbation et leur soutien. Certains ont
réagi par écrit, vous trouverez leurs
lettres ci-dessous. Cette affaire n'est sans
doute pas close. Elle connaît actuellement
un épisode judiciaire et le péage a
récemment été jugé illégal. Nous ne
manquerons pas d'en donner tous les
détails dans une prochaine Lettre.
Le Gerbier
« Le dernier numéro de la Lettre des
Amis du Mézenc présentait en première
page un éditorial intitulé : que faire au
Gerbier ? Ce texte me suggère les réflexions suivantes dont je vous fais part cidessous.
- Le Gerbier-de-Jonc est-il un volcan ?
Sûrement oui.
- Le Gerbier-de-Jonc est-il un volcan
démonstratif du phénomène volcanique ?
Evidemment non.
- Le Gerbier-de-Jonc est-il connu ? Oui
mais comme bien d'autres reliefs
d'Auvergne et du Velay.
- Le Gerbier-de-Jonc peut-il être un pôle
d'attrait touristique plus fort que d'autres
sites voisins ? Certainement pas.
- Est-il raisonnable d'instaurer un péage
pour l'accès à cette colline ? Absolument
non.
- Doit-on laisser se développer dans son
environnement des installations de
"commerce touristique" avec le risque de
défigurer le paysage, dénaturer le site et
polluer le milieu naturel ? Ce serait une
grave erreur.
C'est l'ensemble des paysages
naturels du haut Velay et de haute
Ardèche qui constitue un cadre attractif
pour le touriste amateur de randonnées
et de promenades. Vouloir en modifier en
quoi que ce soit les décors et les accès ne
peut que démotiver ceux qui recherchent
une belle et vraie nature : sans clôture,
sans barrières ni guichets et péages. »
Jean Mergoil 63122 CEYRAT
« J'ai eu l'occasion de lire le n°53 de
la Lettre des Amis du Mézenc et l'article
relatif au Gerbier-de-Jonc. À toutes fins
utiles, je vous envoie un exemplaire de la
lettre ouverte que j'ai adressée au maire
de Saint-Martial. Je ne vois aucun
inconvénient à ce que vous fassiez état de
cette lettre, bien au contraire ! Le cas
échéant dans un prochain n° de la Lettre
ou d'une autre publication. En espérant
que le bon sens l'emporte. »
Philippe Chalamet
Ce que nous faisons :
« Lettre ouverte à Monsieur le Maire de
Saint-Martial,
Je salue votre initiative récente qui
crée un péage pour l'accès au mont
Gerbier-de-Jonc.
En effet : il n'était que temps que la
liberté d'accès à un des lieux les plus
connus du pays - peuplant l'imaginaire
de générations d'écoliers français ayant
usé leur fond de culottes sur les bancs de
l'école publique (et privée sans doute
aussi !), rêvant sur ce Mont au nom
4
La Lettre des Amis du Mézenc
étrange - oui, il n'était vraiment que
temps pour que ce lieu devienne source
de profits et plus seulement source du
plus grand fleuve de France, du Gerbier
jusqu'à l'Atlantique.
Il se dit parfois que les gens de chez
nous ne sont pas modernes ? je constate
pourtant ici que le progrès est en
marche : à Saint-Martial comme ailleurs
la « marchandisation » est en route.
Je salue votre initiative. À quand la
même démarche pour le mont Mézenc,
voisin tout aussi légendaire de notre pays
d'Ardèche et de Haute-Loire ?
Ne prêtez pas attention au
« empêcheurs de gagner de l'argent en
rond » ni aux protestataires forcément
rétrogrades. À ceux qui pensent qu'un
peu de bon sens permet de conjuguer
intérêt privé et sécurité (vos arguments)
et accès public et libre.
À ceux qui continuent envers et
contre tout (mais pas contre tous !) de
penser que monnayer l'accès à la nature,
à des sentiers, faire payer l'effort d'une
ballade, d'une promenade en famille,
c'est rendre notre avenir sombre et triste.
Vous
l'aurez
compris :
mes
« félicitations » sont amères : une banale
caravane, un grand panneau, des fils de
fer pour barrer l'accès et transformer les
touristes en un troupeau contrôlé de
clients dans un lieu ouvert à tous les
vents me consterne.
Monsieur le Maire, j'espère que vous
aurez la sagesse de revenir à un accès
libre. Ce jour-là ce sont des félicitations,
des vraies, que vous aurez ! »
Philippe Chalamet
Les termes occitans
« Pour la deuxième fois, la même
confusion est faite à propos du mot
"rayol" dans des textes différents. Je me
propose
d'apporter
l'explication
suivante.
Le terme "rayol" était (est toujours)
opposé à "pagel"(padgel), désignant de
manière méprisante, mais dans les deux
sens, les avantages (jalousie) et les
inconvénients (raillerie) de vivre dans les
vallées ou sur le plateau ardéchois.
D'ailleurs de nombreux dictons
comme "Femme qui monte et vache qui
descend, toute la vie s'en repent"
évoquent clairement les différences
culturelles, climatiques, agricoles qui
séparent les deux lieux de vie dont
l'élément commun était l'autarcie. Les
échanges se faisaient par muletiers et
colporteurs dans ces fratries fermées,
pointilleuses, aux mentalités affirmées.
C'était bien avant l'osmose qui permit
à ceux d'en haut de descendre et à ceux
d'en bas de monter… mais on se fait
traiter volontiers d'étranger…
Quant à "Empi", ce terme est opposé à
"Riaume". Traverser le Rhône, c'était
aller d'Empi à Riaume. Cela datait des
petits-fils de Charlemagne se partageant
l'immense empire de Louis le Pieux, (fils
de Charlemagne). Un gardait l'Empire,
l'autre le Royaume de France ; le Rhône
en était la césure.
Empi et Riaume ne sont qu'une césure
arbitraire
de
partage
familial
aujourd'hui oubliée et rangée au rayon
des souvenirs. Rayol et Pagel évoquent
l'opposition à la fois culturelle et de
mentalité de deux ethnies qui se jalousent
et/ou s'envient et en parlent encore. »
Henri Vidal, 07210 ALISSAS
*********************************
Vie de l'association
Dates et lieux des réunions des Amis
du Mézenc en 2003-2004
samedi 29 novembre 2003. Conseil à
Chanéac. Préparé par Edouard Neboit.
L'ordre du jour comportera la préparation
des comptes pour l'AG (Cl. Revol), le
point sur le Cahier n° 16, l'état du site
internet (R.V. Bathie).
samedi 31 janvier 2004, Conseil à
Annonay, chez Thérèse Flandin.
samedi 13 mars 2004 : Assemblée
Générale à St Martin-de-Valamas.
Préparée par Annick Le Bon.
samedi 24 avril 2004 : Conseil à St
Martial. Préparé par Simone Cherrain.
samedi 22 mai 2004 : Conseil à St Front,
préparé par André Bosc.
samedi 3 juillet 2004, Conseil à
Freycenet la Cuche, préparé par RogerVincent Bathie.
*********************************
Bilan
Elles ont été relativement peu
fréquentées cet été (chaleur excessive ?) :
moins de 70 personnes au total. Or les
randonnées sont un moment privilégié de
rencontre et d'échange entre les
adhérents, dans une période de
disponibilité plus grande, sur le territoire
du Mézenc que beaucoup ne fréquentent
qu'à cette époque estivale. Il est donc
important de renouveler les randonnées
en 2004.
Nous faisons donc appel aux
adhérents qui auraient des propositions
pour diriger des randonnées et/ou pour
commenter le paysage et le patrimoine de
notre région. Qu'ils nous envoient leur
proposition d'itinéraire et de thème, avec
la date et le secteur proposés, la durée, la
difficulté du circuit, l'heure et le lieu du
départ. Merci pour cette participation à la
convivialité de notre association et aussi
à la diffusion de la connaissance de notre
patrimoine.
***************************
Depuis le 1er janvier 2003, les
Cahiers on été diffusés, tous numéros
confondus, auprès des adhérents (326
exemplaires), des dépôts (679 exemplaires) et du public (144 exemplaires),
soit au total 1 149 exemplaires
Pour le dernier numéro seulement (n°
15), la diffusion est la suivante :
303 exemplaires aux adhérents, 224
exemplaires aux dépôts et 53 exemplaires
au public, soit au total 580 exemplaires.
Nous faisons appel aux adhérents
qui pourraient dévoiler à tous les
richesses qu'ils ont dans la tête ou dans
leurs archives par le moyen d'articles
publiés dans les Cahiers du Mézenc.
Cette demande est adressée à tous, même
ceux qui n'ont jamais rédigé d'articles ou
de notes : nous pouvons les aider. Les
textes peuvent être courts ou longs, il
suffit qu'ils traitent du patrimoine de la
région mézencole. A vos plumes. Merci
pour le Mézenc.
********************************
ATTENTION
Vous trouverez avec cette lettre pour les
adhérents à jour de cotisation votre
"Carte d'Adhérent"
*********************************
Nos Adhérents
qui sont-ils ?
Pour la saison 2002/2003 nous étions
561 venant de 52 départements dont 4
adhérents hors de France (599 adhérents
dans l'année 2002).
Nous comptons 234 femmes et 320
hommes, ainsi que 7 associations parmi
nos membres.
Les départements les plus représentés
sont l’Ardèche ( 155), la Haute Loire
(84), le Rhône (68 ) et la Loire (37).
L’Ardèche et la Haute Loire représentent
44 % des adhérents.
Les communes les plus représentées
autour du Mézenc sont le Cheylard ( 20),
les Estables ( 20) et Borée (14) .
Nos informations sont diffusées par la
Lettre trimestrielle auprès de 54
librairies, offices de tourisme et
associations diverses .

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