4 La Lettre des Amis du Mézenc
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4 La Lettre des Amis du Mézenc
La Lettre des Amis du Mézenc N°54 octobre 2003 Les Amis du Mézenc Siège social : Maison des Associations 07000 Privas Adresse postale et adhésions : chez Claude Revol, 7, rue des Lilas, 38550 St-Maurice-l'Exil CCP : 1 776 52 H Grenoble Secrétariat : Michel Bournaud, 5, La Colombe, 69630 Chaponost ________________________ La lettre des Amis du Mézenc, organe de l'association "Les Amis du Mézenc" supplément aux "Cahiers du Mézenc", n°ISSN : 1244-4073 Vous recevez cette Lettre parce que : -Vous êtes adhérent à l’association des Amis du Mézenc à jour de cotisation pour l'année 2003-2004. Cette Lettre est la première livraison de l’exercice...............................................O -Vous avez adhéré à notre Association entre le mois de janvier 2003 et le 4 mai 2004. Vous avez reçu trois Lettres à ce titre, vous pouvez réadhérer dès aujourd’hui afin de faciliter le travail du secrétariat. ..............……................O -Vous êtes l'ami(e) d'un Ami(e) du Mézenc qui pense que vous pouvez vous joindre à nous ................................O -Vous représentez une institution, une association, une collectivité, etc... que nous informons sur notre activité. Vous soutiendrez notre action en adhérant personnellement ou au nom de votre organisme......................................O Comment une association peut-elle se reproduire ? Le conseil d'administration des Amis du Mézenc qui se tenait aux Estables, le 11 octobre dernier et réunissait 22 membres, a été l'occasion comme chaque année d'un bilan de l'activité estivale et d'une réflexion approfondie sur ce qui fait les forces et les faiblesses d'une associa-tion comme la nôtre. De nombreux échos permettent de dire que les Amis du Mézenc jouissent à l'extérieur d'une bonne réputation. La constance dans l'effort (2004 verra le 20ème anniversaire de notre première exposition à Borée), la qualité de forme et la rigueur dans le contenu des Cahiers du Mézenc, véritable vitrine de l'Association, la présence depuis de nombreuses années dans des projets de développement local à contenu culturel et patrimonial, y sont sans doute pour beaucoup. Le deuxième élément positif retenu par le conseil est la convivialité qui règne aux différents niveaux de l'association. C'est une force d'attraction qui nous vaut d'attirer beaucoup de nouveaux membres La soupe au chou qu'évoque plaisament l'ami Henri ci-après, en est bien sûr le meilleur témoignage. Une association comme la nôtre ne peut prétendre à une certaine pérennité si elle n'accompagne pas son effort pour atteindre les objectifs revendiqués d'une recherche constante pour tremper le patrimoine dans la "bonne humeur". Etre ami du Mézenc c'est obligatoirement être l'ami d'autres Amis. Si l'on passe maintenant au revers de la médaille, les membres du conseil d'administration constatent que les difficultés viennent principalement de l'ancienneté de beaucoup de dirigeants, qui commencent à blanchir ou peiner sous le harnais. Il faut donc continuer à rajeunir le CA, avec des gens actifs, qui vont mûrir leurs idées et petit à petit les faire avancer. C'est commencé cette année, mais il faut continuer. Les "anciens" ont l'habitude de fonctionner ensemble, de souvent tout faire eux-même (cela va plus vite quelquefois) ou à la dernière minute ; ils ont des habitudes, un langage propre ; tout cela est parfois difficile à suivre pour ceux qui veulent s'intégrer. Il faut veiller à s'ouvrir et donner des responsabilités aux arrivants, dès qu'ils ont intégré la compréhension de notre système. Le passage à une organisation de 600 membres demande plus de rigueur. L'équilibre entre improvisation et organisation, toutes deux indispensables, est nécessaire, mais certes difficile. On ne peut pas faire avec 600 membres comme avec 100. Sous-traiter quand on a le sentiment de ne plus pouvoir tout faire par nous-mêmes ? Il faut alors absolument maîtriser les objectifs. Et c'est seulement en faisant soi-même qu'on a le sentiment de donner aux autres. Notre association, on l'a déjà dit, n'est ni une société savante, ni un comité d'animation. Cette diversité sociale et culturelle du recrutement fait avec notre indépendance financière notre force. Sachons la préserver tout en nous renouvellant. *************************** Réseau Lauze Le réseau des sites de valorisation du patrimoine architectutal vernaculaire Rappelons que la construction de ce réseau, l'élaboration et la réalisation d'un programme d'initiatives communes constituent la huitième action du programme général du « Réseau lauze ». Le réseau des sites réunit actuellement les responsables de lieux "phares" de la valorisation de l’architecture traditionnelle dans le massif Mézenc-Gerbier-Meygal : Bour-latier, Clastres, la ferme des frères Perrel à Moudeyres, les Chaumières de Bigorre, le parc de découverte de la lauzière du Lac Bleu, la ferme Philip à Sainte-Eulalie, la Maison de la Béate de La Vacheresse, les Moulins de Neyzac, et récemment la Ferme de La Besse à Rieutord. Soit 9 sites appelés à s'élargir à d'autres (la carrière du mont Signon à 2 La Lettre des Amis du Mézenc Chaudeyrolles, le moulin de Rimande à Saint-Julien-Boutières, par exemple), le réseau étant par définition ouvert. Une autre caractéristique est qu'il réunit des profes-sionnels du tourisme publics et privés qui ont fait avec les animateurs de l'association Mézenc-Gerbier et de l'association des Amis du Mézenc - qui assure désormais la maîtrise d'ouvrage de cette action - un constat commun : chaque site de valorisation de l'architecture locale a été conçu pour lui-même, sans souci de mettre en évidence l’ensemble du territoire concerné ou en inscrivant l'équipement dans un territoire de référence inadapté. Du coup les espaces muséographiques proposés minorent cette réalité en la réduisant trop souvent à une présentation d’un monument et non pas comme l’expression d’une véritable culture. De plus, les objets à découvrir dans ces sites sont quelquefois redondants, sans souci de complémentarité. Enfin ils méritent tous d’être plus professionnalisés. Pour autant, le réseau des sites d'architecture n’a pas vocation à se substituer aux organismes (collectivités territoriales, associations) ou aux particuliers qui gèrent ces lieux. Il se doit d’attirer leur attention sur le bénéfice qu’il y aurait à organiser et mettre en œuvre la complémentarité de ces équipements touristiques. Cette sensibilisation doit pouvoir utilement prendre appui sur des réalisations de même nature ailleurs en France ou à l’étranger. C'est pourquoi les membres du réseau ont récemment fait la visite de l'écomusée de la Margeride (ferme de Pierre Allègre, jardin de Saint-Martin, école de Clémence Fontille). Un compterendu de cette visite sera bientôt disponible. L'objectif général de l'action est de créer une synergie entre équipements en élaborant progressivement et en mettant en marché un vrai produit touristique. Il s’agit également de mettre en relation chacun des sites avec l’économie locale passée et présente afin de ne pas en rester ou d’éviter une muséographie folklorisante. À cet effet, une approche en terme d’interprétation apparaît nécessaire aux acteurs du réseau. Très progressivement, les 9 acteurs du réseau sont entrés dans la démarche de mise en commun de moyens pour développer l'offre culturelle, améliorer l'accueil et la fréquentation. La première expression de cette volonté de mutualisation des moyens a été la réalisation d'une affiche commune aux 9 sites, affiche mise en place en juin 2003 dans chacun des équipements. Les partenaires ont, dans la foulée fait imprimer un jeu de 16 cartes postales originales illustratives de l'architecture des sites. Ce jeu de cartes était à la vente, cet été, en exclusivité, dans le réseau. Enfin, une jaquette regroupant un jeu de fiches en quadrichromie, éditée à 5 000 exemplaires est disponibles à ce jour, sur les sites, afin d'inciter les touristes à entreprendre la visite de l'ensemble sans entrer pour autant dans une démarche de "circuit" que finalement peu de touristes adoptent. L'été 2004 sera l'occasion d'une évaluation des retombées exactes de cette initiative en matière de fréquentation et de perception par le public de l'unité architecturale et de l'originalité patrimoniale du bâti traditionnel du massif Mézenc-Gerbier-Meygal. Le réseau d'acteurs des 9 sites s'est parallèlement engagé dans une réflexion sur une signalétique commune, propre au réseau et cependant en adéquation avec celles des collectivités territoriales de l'espace concerné (PNR des monts d'Ardèche, Communauté de communes du pays du Mézenc, Syndicat de la Montagne ardéchoise). De même, le réseau réflechit sur l'opportunité de différents moyens d'animation, communs à l'ensemble, tels que des équipements audio-visuels et informatiques ou que la construction d'un litophone (instrument de musique à base de lauzes) pour lequel une démonstration a été réalisée à Saint-Privat-d'Allier devant l'ensemble du réseau. Une charte graphique commune à l’ensemble des sites sera, dans la logique de la démarche, progressivement mise en place. À moyen terme, une carte-pass commune à tous les sites pourrait être proposée aux visiteurs. Ces dernières propositions ne prendront toutefois toutes leurs significations qu'à partir de la mise au point d'un plan d'interprétation pour l'élaboration duquel le réseau a demandé à l'association Mézenc-Gerbier d'assurer une maîtrise d'œuvre. ********************************* Réseau « Confins » Le Bulletin des Pays de Confins n°5, octobre 2003, vient de paraître. Au sommaire : - Editorial par le bureau de l'association Mézenc-Gerbier. - La mise en réseau des Offices de Tourisme et Syndicats d'Initiatives. Compte-rendu des journées découverte et de la réunion bilan à partir du rapport d'Anne-Cécile BASSOULET. - Le programme d'échanges et la formation-développement. Michèle REY, Syndicat Mixte Montagne Ardéchoise. - Dossier : le réseau Lauze *Editorial, Gérard CHANUT *Réouverture d'une carrière de lauzes phonolitiques, Caroline RUEDA *Témoignages, Gérard SAINT-CHELY, Jean MOULIN, Denis MICHEL, *Le réseau des sites de valorisation du patrimoine architectural vernaculaire, Jean-Claude MERMET *Inventaire des toits de lauze, Caroline RUEDA *En conclusion Le Bulletin fait 20 pages. On peut se le procurer gratuitement auprès de l'Association des Amis du Mézenc en envoyant des timbres. - envoi rapide : 1,90 • ; envoi lent : 1,40 ********************************* Faut pas confondre « soupe aux choux » et « choupe aux sous » ! À Borée, les Amis du Mézenc ont l'habitude, depuis 15 ans déjà, de préparer et servir une excellente soupe aux choux pour fêter dignement la nuit du 4 août 1789. fameuse nuit où l'on devrait en principe mettre fin aux privilèges en France. Nous avons, sans le savoir, créer pour les gens de Borée qui le veulent bien, pour les Amis du Mézenc et les Amis des Amis un autre privilège : celui de pouvoir déguster cette fameuse soupe préparée et cuite dans un alignement impressionnant de chaudières de tailles et de formes diverses, sous l'œil vigilant de vrais maîtres cuisiniers, avec sous leurs ordres une véritable armée de petites mains obéissant au doigt, à l'œil et même à la langue. Or, au fur et à mesure, nous avons un succès grandissant. Passer de 70 à 700 repas est un signe. Cela nous a obligé à des changements de lieux, à une collecte de chaudières sans cesse plus nombreuses, à la construction de tables et de bancs, à l'achat de vaisselle (celle qui se casse, et celle qu'on jette après usage), à la recherche d'un local pour stocker notre matériel‚ et les Amis du Mézenc peuvent être fiers de leur œuvre et de leur accueil puisqu'ils peuvent assurer jusqu'à 700 repas dans un magnifique cadre champêtre, grâce à l'amabilité de sympathiques propriétaires que l'on ne remerciera jamais assez, et de voisins 3 La Lettre des Amis du Mézenc plus nombreux certes mais moins bavards et fort consentants. Je les ai entendus murmurer :"c'est bien, ça met un peu de vie au Pays". De nombreux villages ont repris à leur tour cette belle initiative, mais ils vous vendent la soupe 10 euros, avec le vin, le café et l'apéro en plus. Cela fait cher, diront les uns, ajoutant : au moins à Borée ce n'est pas la soupe aux "sous" mais la véritable soupe aux "choux", comme l'ancienne soupe populaire servie dans les villages aux moments de disettes sur les comptes de la dixme et les réserves précieusement conservées dans les fameuses granges aux dixmes. Toujours est-il que préparer, même benévolement, cette soupe pantagruélique a un coût. Il est si bien compris que tout le monde trouve naturel de voir passer de belles dames avec leur panier, proposant aux gens bien repus de mettre (comme dit le Président) la main au panier une fois seulement le repas achevé. Cela permet à chacun de s'exprimer à sa façon : aux uns d'être très généreux, à d'autres beaucoup moins, voire pas du tout. Cette année, pour 700 repas servis, 3955 euros ont été récoltés, ce qui fait ressortir le repas à 5,65 euros. Vous voyez qu'à Borée on est plus près de la soupe populaire que de la soupe aux sous lorsqu'on vous invite à déguster cette délicieuse soupe et qu'on vous propose, en fin de repas, d'en évaluer la valeur. Mais pour nous le 4 août doit rester une date symbolique. L'accueil sera toujours aussi convivial. Nous n'aurons jamais assez d'argent pour offrir à nos bénévoles qui préparent cette journée autre chose que de l'eau fraiche durant leur travail. Qui c'est si l'an prochain on pourra ajouter le glaçon ? Henri Vidal *************************** Oiseaux d'ici Entre vallée du Rhône et Vocance Marie-Christine et Philippe PRIVAT, Carnets de la Vanaude, 24 x 28 cm, 100 pages, plus de 70 photographies couleurs. L'ouvrage est accompagné d'un Cédérom avec photographies, vidéo et sons. er Prix en souscription (avant le 1 novembre) 23 euros (+ 5 euros de port) règlement et commande à adresser à "la Vanaude", mairie, place du Souvenir, 07690 VANOSC Prix à parution : 29 euros. *** Loire sauvage Louis-Marie PRÉAU (photographies) et Philippe HUET (texte), 24 x 26 cm, 144 pages, 95 photographies couleur, Ed. Hesse, 4, rue de la Brigaudière, 41350 ST CLAUDE DE DIRA, 41 euros. De la source à l'estuaire, rencontres avec les paysages et les animaux du dernier fleuve sauvage de France. *** Vocabulaires vellavien-français et françaisvellavien Dans les années 1880, la Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Commerce du Puy avait confié à une commission présidée par Raymond de Vinols le soin de rédiger un vocabulaire du dialecte en usage dans le Velay. C'est ce travail que Victor Souche, né dans la Montagne ardéchoise et patoisant, a édité à compte d'auteur. Précisons que le « Vellavo-vivarois » est un dialecte qui couvre , comme l'expliquent les auteurs de ce « Vocabulaire », une partie de la Haute-Loire et la partie ouest de l'Ardèche. Les personnes intéressées peuvent se procurer cet ouvrage directement en s'adressant à : Victor Souche 23800 COLONDANNES, Fax : 05 55 89 00 36, en joignant leur règlement à la commande : 16 euros plus 2 euros de port soit 18 euros. *************************** Après les réflexions critiques que nous avait inspirées la timidité du projet départemental s'agissant de l'aménagement du Gerbier-de-Jonc et l'initiative prise par la commune de Saint-Martial et un privé d'instaurer un péage pour tous les candidats à l'ascension du fameux suc, de nombreux Amis du Mézenc ainsi que d'autres personnes nous ont témoigné leur approbation et leur soutien. Certains ont réagi par écrit, vous trouverez leurs lettres ci-dessous. Cette affaire n'est sans doute pas close. Elle connaît actuellement un épisode judiciaire et le péage a récemment été jugé illégal. Nous ne manquerons pas d'en donner tous les détails dans une prochaine Lettre. Le Gerbier « Le dernier numéro de la Lettre des Amis du Mézenc présentait en première page un éditorial intitulé : que faire au Gerbier ? Ce texte me suggère les réflexions suivantes dont je vous fais part cidessous. - Le Gerbier-de-Jonc est-il un volcan ? Sûrement oui. - Le Gerbier-de-Jonc est-il un volcan démonstratif du phénomène volcanique ? Evidemment non. - Le Gerbier-de-Jonc est-il connu ? Oui mais comme bien d'autres reliefs d'Auvergne et du Velay. - Le Gerbier-de-Jonc peut-il être un pôle d'attrait touristique plus fort que d'autres sites voisins ? Certainement pas. - Est-il raisonnable d'instaurer un péage pour l'accès à cette colline ? Absolument non. - Doit-on laisser se développer dans son environnement des installations de "commerce touristique" avec le risque de défigurer le paysage, dénaturer le site et polluer le milieu naturel ? Ce serait une grave erreur. C'est l'ensemble des paysages naturels du haut Velay et de haute Ardèche qui constitue un cadre attractif pour le touriste amateur de randonnées et de promenades. Vouloir en modifier en quoi que ce soit les décors et les accès ne peut que démotiver ceux qui recherchent une belle et vraie nature : sans clôture, sans barrières ni guichets et péages. » Jean Mergoil 63122 CEYRAT « J'ai eu l'occasion de lire le n°53 de la Lettre des Amis du Mézenc et l'article relatif au Gerbier-de-Jonc. À toutes fins utiles, je vous envoie un exemplaire de la lettre ouverte que j'ai adressée au maire de Saint-Martial. Je ne vois aucun inconvénient à ce que vous fassiez état de cette lettre, bien au contraire ! Le cas échéant dans un prochain n° de la Lettre ou d'une autre publication. En espérant que le bon sens l'emporte. » Philippe Chalamet Ce que nous faisons : « Lettre ouverte à Monsieur le Maire de Saint-Martial, Je salue votre initiative récente qui crée un péage pour l'accès au mont Gerbier-de-Jonc. En effet : il n'était que temps que la liberté d'accès à un des lieux les plus connus du pays - peuplant l'imaginaire de générations d'écoliers français ayant usé leur fond de culottes sur les bancs de l'école publique (et privée sans doute aussi !), rêvant sur ce Mont au nom 4 La Lettre des Amis du Mézenc étrange - oui, il n'était vraiment que temps pour que ce lieu devienne source de profits et plus seulement source du plus grand fleuve de France, du Gerbier jusqu'à l'Atlantique. Il se dit parfois que les gens de chez nous ne sont pas modernes ? je constate pourtant ici que le progrès est en marche : à Saint-Martial comme ailleurs la « marchandisation » est en route. Je salue votre initiative. À quand la même démarche pour le mont Mézenc, voisin tout aussi légendaire de notre pays d'Ardèche et de Haute-Loire ? Ne prêtez pas attention au « empêcheurs de gagner de l'argent en rond » ni aux protestataires forcément rétrogrades. À ceux qui pensent qu'un peu de bon sens permet de conjuguer intérêt privé et sécurité (vos arguments) et accès public et libre. À ceux qui continuent envers et contre tout (mais pas contre tous !) de penser que monnayer l'accès à la nature, à des sentiers, faire payer l'effort d'une ballade, d'une promenade en famille, c'est rendre notre avenir sombre et triste. Vous l'aurez compris : mes « félicitations » sont amères : une banale caravane, un grand panneau, des fils de fer pour barrer l'accès et transformer les touristes en un troupeau contrôlé de clients dans un lieu ouvert à tous les vents me consterne. Monsieur le Maire, j'espère que vous aurez la sagesse de revenir à un accès libre. Ce jour-là ce sont des félicitations, des vraies, que vous aurez ! » Philippe Chalamet Les termes occitans « Pour la deuxième fois, la même confusion est faite à propos du mot "rayol" dans des textes différents. Je me propose d'apporter l'explication suivante. Le terme "rayol" était (est toujours) opposé à "pagel"(padgel), désignant de manière méprisante, mais dans les deux sens, les avantages (jalousie) et les inconvénients (raillerie) de vivre dans les vallées ou sur le plateau ardéchois. D'ailleurs de nombreux dictons comme "Femme qui monte et vache qui descend, toute la vie s'en repent" évoquent clairement les différences culturelles, climatiques, agricoles qui séparent les deux lieux de vie dont l'élément commun était l'autarcie. Les échanges se faisaient par muletiers et colporteurs dans ces fratries fermées, pointilleuses, aux mentalités affirmées. C'était bien avant l'osmose qui permit à ceux d'en haut de descendre et à ceux d'en bas de monter… mais on se fait traiter volontiers d'étranger… Quant à "Empi", ce terme est opposé à "Riaume". Traverser le Rhône, c'était aller d'Empi à Riaume. Cela datait des petits-fils de Charlemagne se partageant l'immense empire de Louis le Pieux, (fils de Charlemagne). Un gardait l'Empire, l'autre le Royaume de France ; le Rhône en était la césure. Empi et Riaume ne sont qu'une césure arbitraire de partage familial aujourd'hui oubliée et rangée au rayon des souvenirs. Rayol et Pagel évoquent l'opposition à la fois culturelle et de mentalité de deux ethnies qui se jalousent et/ou s'envient et en parlent encore. » Henri Vidal, 07210 ALISSAS ********************************* Vie de l'association Dates et lieux des réunions des Amis du Mézenc en 2003-2004 samedi 29 novembre 2003. Conseil à Chanéac. Préparé par Edouard Neboit. L'ordre du jour comportera la préparation des comptes pour l'AG (Cl. Revol), le point sur le Cahier n° 16, l'état du site internet (R.V. Bathie). samedi 31 janvier 2004, Conseil à Annonay, chez Thérèse Flandin. samedi 13 mars 2004 : Assemblée Générale à St Martin-de-Valamas. Préparée par Annick Le Bon. samedi 24 avril 2004 : Conseil à St Martial. Préparé par Simone Cherrain. samedi 22 mai 2004 : Conseil à St Front, préparé par André Bosc. samedi 3 juillet 2004, Conseil à Freycenet la Cuche, préparé par RogerVincent Bathie. ********************************* Bilan Elles ont été relativement peu fréquentées cet été (chaleur excessive ?) : moins de 70 personnes au total. Or les randonnées sont un moment privilégié de rencontre et d'échange entre les adhérents, dans une période de disponibilité plus grande, sur le territoire du Mézenc que beaucoup ne fréquentent qu'à cette époque estivale. Il est donc important de renouveler les randonnées en 2004. Nous faisons donc appel aux adhérents qui auraient des propositions pour diriger des randonnées et/ou pour commenter le paysage et le patrimoine de notre région. Qu'ils nous envoient leur proposition d'itinéraire et de thème, avec la date et le secteur proposés, la durée, la difficulté du circuit, l'heure et le lieu du départ. Merci pour cette participation à la convivialité de notre association et aussi à la diffusion de la connaissance de notre patrimoine. *************************** Depuis le 1er janvier 2003, les Cahiers on été diffusés, tous numéros confondus, auprès des adhérents (326 exemplaires), des dépôts (679 exemplaires) et du public (144 exemplaires), soit au total 1 149 exemplaires Pour le dernier numéro seulement (n° 15), la diffusion est la suivante : 303 exemplaires aux adhérents, 224 exemplaires aux dépôts et 53 exemplaires au public, soit au total 580 exemplaires. Nous faisons appel aux adhérents qui pourraient dévoiler à tous les richesses qu'ils ont dans la tête ou dans leurs archives par le moyen d'articles publiés dans les Cahiers du Mézenc. Cette demande est adressée à tous, même ceux qui n'ont jamais rédigé d'articles ou de notes : nous pouvons les aider. Les textes peuvent être courts ou longs, il suffit qu'ils traitent du patrimoine de la région mézencole. A vos plumes. Merci pour le Mézenc. ******************************** ATTENTION Vous trouverez avec cette lettre pour les adhérents à jour de cotisation votre "Carte d'Adhérent" ********************************* Nos Adhérents qui sont-ils ? Pour la saison 2002/2003 nous étions 561 venant de 52 départements dont 4 adhérents hors de France (599 adhérents dans l'année 2002). Nous comptons 234 femmes et 320 hommes, ainsi que 7 associations parmi nos membres. Les départements les plus représentés sont l’Ardèche ( 155), la Haute Loire (84), le Rhône (68 ) et la Loire (37). L’Ardèche et la Haute Loire représentent 44 % des adhérents. Les communes les plus représentées autour du Mézenc sont le Cheylard ( 20), les Estables ( 20) et Borée (14) . Nos informations sont diffusées par la Lettre trimestrielle auprès de 54 librairies, offices de tourisme et associations diverses .