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A/54/350 Nations Unies Assemblée générale Distr. générale 13 septembre 1999 Français Original: anglais Cinquante-quatrième session Point 20 b) de l’ordre du jour provisoire* Renforcement de la coordination de l’aide humanitaire et des secours d’urgence en cas de catastrophe fournis par l’Organisation des Nations Unies, y compris l’assistance économique spéciale : assistance économique spéciale à certains pays ou régions Assistance et coopération internationales en faveur de l’Alliance pour le développement durable de l’Amérique centrale Rapport du Secrétaire général I. Introduction 1. Le présent rapport est soumis en application des résolutions 49/21 I, 50/58 B et 52/169 G de l’Assemblée générale, en date des 20 décembre 1994, 12 décembre 1995 et 16 décembre 1997, respectivement. Il contient une description des activités de coopération internationale conduites par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et d’autres organes, organismes et programmes des Nations Unies de juillet 1997 à juillet 1999 pour soutenir les efforts des pays d’Amérique centrale en vue d’instaurer un nouveau programme pour le développement durable dans la région. 2. Dans sa résolution 49/21 I, l’Assemblée générale a souligné la nécessité de mettre au point un nouveau programme de coopération et d’assistance internationales en faveur de l’Amérique centrale, qui soit conforme aux priorités énoncées dans la Déclaration d’engagements adoptée par le Comité de suivi de la Conférence internatio* A/54/150. 99-26494 (F) 061099 021199 nale sur les réfugiés d’Amérique centrale et à celles de l’Alliance pour le développement durable de l’Amérique centrale (ALIDES). L’Assemblée appuyait l’action des gouvernements des États d’Amérique centrale qui cherchaient, conformément à leurs engagements, à atténuer la pauvreté extrême et à promouvoir un développement humain durable, et elle leur a demandé instamment de redoubler d’efforts pour mettre en oeuvre des politiques et programmes à cet effet. L’Assemblée a en outre souligné que la communauté internationale devait continuer de soutenir ces efforts et a prié le Secrétaire général, les organismes des Nations Unies et en particulier le PNUD de s’employer sans relâche à mobiliser les efforts pour rendre viable la nouvelle stratégie de développement intégré en Amérique centrale; et a invité instamment tous les États, organisations intergouvernementales, institutions financières internationales, organismes et institutions spécialisées des Nations Unis et organisations régionales et sous-régionales à continuer de fournir l’appui nécessaire à la réalisation des buts et objectifs de la nouvelle stratégie de développement intégré en Amérique centrale. A/54/350 3. Dans sa résolution 50/58 B, l’Assemblée générale a souligné qu’il importait d’appuyer et de consolider le nouveau programme de coopération et d’assistance économiques internationales en faveur de l’Amérique centrale et a réaffirmé que seule la solution des problèmes politiques, économiques, sociaux et écologiques, qui sont la cause des tensions et conflits dont souffre la société, permettrait de sauvegarder les acquis et de garantir une paix ferme et durable en Amérique centrale. 4. Dans sa résolution 52/169 G, l’Assemblée générale s’est félicitée que les gouvernements des pays d’Amérique centrale aient adhéré aux conventions régionales relatives à la diversité biologique, aux changements climatiques et aux forêts et a reconnu l’importance de l’appui fourni par le Fonds pour l’environnement mondial aux pays d’Amérique centrale pour les aider à respecter les engagements qu’ils ont pris aux termes des conventions internationales relatives à l’environnement. Elle a souligné une fois de plus que la communauté internationale devait continuer de coopérer avec les pays d’Amérique centrale pour soutenir leurs efforts en vue de surmonter les causes profondes des conflits et continuer de renforcer le processus d’instauration d’une paix solide et durable. 5. Au cours d’un sommet d’urgence tenu en El Salvador le 9 novembre 1998, les présidents des pays d’Amérique centrale, constatant les effets pernicieux du cyclone Mitch – la pire catastrophe naturelle qui ait frappé la région depuis plus d’un siècle – sur les plans humain, social, écologique et économique, ont lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle aide la région dans ses efforts pour préserver les acquis et accélérer le développement économique et social. À la deuxième réunion du groupe consultatif sur la reconstruction et la transformation de l’Amérique centrale, tenue à Stockholm (Suède) en mai 1999, sous les auspices de la Banque interaméricaine de développement et du Gouvernement suédois, les gouvernements de la région, les principaux donateurs et les représentants de la société civile ont renouvelé leur engagement en faveur du changement démocratique et du développement humain durable, considérés comme les meilleurs moyens de réduire la vulnérabilité sociale et écologique de la région face aux catastrophes qui pourraient surgir à l’avenir. Dans une déclaration finale, les participants ont dressé le bilan des progrès réalisés en Amérique centrale au cours des 10 dernières années et souligné plus particulièrement l’importance de la transparence, de la participation et de la décentralisation en tant qu’éléments essentiels de la poursuite du changement dans la région. 6. Les engagements communs énoncés dans la Déclaration de Stockholm sont les suivants : réduction de la 2 vulnérabilité sociale et écologique des peuples de la région, principal objectif; reconstruction et transformation de l’Amérique centrale, l’accent étant mis sur l’intégration de la transparence et de la bonne gestion des affaires publiques; consolidation de la démocratie et gestion avisée des affaires publiques, sur la base d’une décentralisation accrue et d’une participation active de la société civile; promotion des droits de l’homme en tant qu’objectif permanent, l’accent étant mis plus particulièrement sur l’égalité des sexes et sur les droits des enfants et des groupes ethniques; coordination des activités des donateurs; efforts accrus pour réduire la dette extérieure des pays de la région. 7. Le présent rapport fait le point des efforts de reconstruction déployés depuis dix mois par les gouvernements et les peuples d’Amérique centrale après le passage du cyclone Mitch, un effort de reconstruction qui est aussi l’occasion de rappeler les objectifs de l’ALIDES et de galvaniser les énergies à l’intérieur des pays pour faire de la région une zone de paix, de liberté, de démocratie et de développement. II. Le cadre macroéconomique 8. D’après la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), la région de l’Amérique centrale a vu son produit national brut (PNB) croître de 4,4 % en 1998, contre 4,3 % en 1997. Cette légère amélioration était due à la croissance de la demande extérieure et aux apports de capitaux étrangers, ainsi qu’à un effort soutenu pour accroître les investissements. 9. La croissance a toutefois été moindre que ce qui avait été prévu au début de 1998 en raison de mauvaises conditions climatiques et, en particulier, des pertes dues au cyclone Mitch. Le cyclone a entraîné un recul de 2,4 % du PNB au Honduras et de 1,8 % au Nicaragua, du fait des pertes économiques enregistrées au deuxième semestre. Ces pertes ont été compensées en partie seulement par une croissance plus importante que prévue au Costa Rica. 10. D’une manière générale, avant que le cyclone Mitch ne frappe la région, la croissance économique s’accélérait, sous l’influence des facteurs extérieurs et intérieurs mentionnés plus haut. C’est surtout la production agricole qui a souffert du cyclone, puisqu’elle a subi une contraction de 2 % au Honduras, tandis qu’au Nicaragua le taux de croissance annuel de la production agricole passait de 8,9 % en 1997 à 3,4 % en 1998. 11. Les exportations de la région ont continué de croître (11,7 %, contre 17,7 % l’année précédente), en particulier A/54/350 dans le secteur des produits non traditionnels. Les exportations de produits traditionnels ont souffert de la baisse du cours du café sur les marchés internationaux et des dommages dus aux conditions climatiques. Dans le secteur du montage industriel, les exportations ont continué de croître avec vigueur, contribuant à stimuler la croissance de l’emploi dans la région. Les fonds envoyés aux familles par les travailleurs installés à l’étranger (en particulier aux États-Unis d’Amérique) ont également augmenté. 12. Les importations ont augmenté de 17,1 % en 1998 et elles avaient progressé de près de 20 % en 1997. Ce phénomène s’explique par l’augmentation de l’activité économique et les progrès de la libéralisation des échanges, qui ont accéléré la réduction des déséquilibres tarifaires. La croissance des importations a été en partie contrebalancée par une diminution du coût du pétrole, liée à la baisse des cours internationaux. Le déficit de la balance des paiements courants s’établissait à 2 milliards 416 millions de dollars des États-Unis, soit une augmentation de 35 % par rapport à l’année précédente. Un afflux considérable de capitaux extérieurs a toutefois permis de financer à la fois le déficit et une augmentation des réserves de change. 13. Les apports de capitaux extérieurs ont atteint le montant de 2 milliards 108 millions de dollars des ÉtatsUnis, soit une augmentation de 7,3 % par rapport à 1997. En particulier, les revenus tirés des investissements étrangers directs ont augmenté de 165 %, une grande partie de ces revenus provenant de la privatisation d’entreprises d’État dans les secteurs de l’électricité et des communications en El Salvador et au Guatemala. 14. La formation de capital au niveau de la région a continué de suivre la même courbe de croissance (10 % en 1997 et 11 % en 1998), qui s’explique surtout par les investissements privés et par une augmentation des investissements publics dans l’infrastructure de production et dans l’infrastructure sociale, principalement en El Salvador et au Guatemala. Dans ce dernier pays, les investissements ont augmenté de 13 % par suite, en partie, d’une augmentation des dépenses publiques liée au respect des engagements pris dans les Accords de paix. Le Costa Rica a enregistré une croissance des investissements aussi rapide qu’en 1998 (16 %) et en El Salvador la croissance des investissements s’est légèrement accélérée, pour atteindre 7,6 %. En revanche, l’accroissement des investissements s’est trouvé ramené à 8,5 % et 4,3 %, respectivement au Honduras et au Nicaragua, en raison de la catastrophe survenue à la fin de 1998. 15. Sur le plan de l’inflation, la région a connu des revers importants qui ont été particulièrement marqués en El Salvador, au Honduras et au Nicaragua et qui ont principalement pour cause des facteurs internes, notamment les mauvaises conditions climatiques qui ont régné pendant toute l’année. Ces facteurs ont été en partie compensés par des prix à l’importation favorables et par la baisse des prix du pétrole, dont ont profité toutes les économies de la région. 16. Dans le domaine des finances publiques, les progrès enregistrés l’année précédente dans l’élimination des déficits budgétaires ont été, en moyenne, maintenus dans la région malgré les fonds publics qui ont dû être déboursés pour prendre des mesures immédiates après le passage du cyclone Mitch. En 1998, la volonté de réduire le déficit budgétaire a prédominé. Elle s’est traduite par une augmentation des recettes fiscales et une limitation des dépenses. Le Gouvernement costa-ricien est parvenu à ramener le déficit de 3,9 % à 2,9 %. Au Nicaragua, le déficit budgétaire est passé de 5,8 % à 3,8 %. En revanche, les déficits budgétaires se sont légèrement creusés en El Salvador et au Guatemala (1,6 % et 1,4 %, respectivement) et le déficit a augmenté de 3,5 % au Honduras. III. Activités de coopération 17. À la suite d’une demande présentée à l’Assemblée générale par les gouvernements d’Amérique centrale en 1996, le PNUD a lancé un nouveau programme de coopération sous-régionale après avoir consulté les gouvernements, les organisations de la société civile et les organismes de coopération, et compte dûment tenu des priorités et des initiatives arrêtées par les présidents des États d’Amérique centrale lors des sommets. 18. Le programme sous-régional portait sur trois grands domaines d’action : la paix et la gestion démocratique des affaires publiques; le développement économique et social; le développement durable et l’environnement. Le programme a été lancé grâce à une mise de fonds initiale du PNUD, ultérieurement complétée par des dons généreux des Gouvernements des pays suivants : Danemark, Espagne, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas et Suède. 19. Compte tenu de l’ampleur des dégâts causés par le cyclone Mitch, le PNUD étudie actuellement comment il pourrait renforcer ces programmes, en coopération avec ses homologues nationaux et régionaux, ainsi qu’avec l’ONU et les donateurs partenaires. En particulier, il travaillera en étroite collaboration avec le Système d’intégration de l’Amérique centrale (SICA) et ses partenaires de la société civile pour les aider à préparer la prochaine réunion du Groupe consultatif de la Banque interaméricaine de développement sur les aspects régionaux de la reconstruc3 A/54/350 tion et de la transformation de l’Amérique centrale. La réunion se tiendra à Madrid en 2000 sous les auspices du Gouvernement espagnol et aura pour but d’instaurer de nouveaux partenariats pour la réalisation des objectifs de l’ALIDES. Le cyclone Mitch, loin de changer quoi que ce soit à l’agenda pour la paix, la démocratie et le développement durable en Amérique centrale, a appelé l’attention des pays d’Amérique centrale et de la communauté internationale sur l’urgence qu’il y avait à le mettre en oeuvre, cet agenda étant le meilleur moyen de réduire la vulnérabilité des pays de la région lors de futures catastrophes. 20. En El Salvador et au Guatemala, on s’efforce, en se fondant sur les progrès remarquables déjà accomplis, de poursuivre l’application des Accords de paix en coordonnant l’action entre les différents organismes de l’ONU et les gouvernements. Les cadres politiques négociés constituent une référence importante pour l’action du PNUD, définie en fonction des objectifs complémentaires fixés par l’ALIDES. En El Salvador, le Secrétaire général a chargé le PNUD, depuis juin 1998, d’aider le Gouvernement à appliquer les engagements qu’il a pris au titre de l’accord de paix, en coordination avec les donateurs, et de collaborer à l’élaboration d’une approche commune de l’ONU dans le domaine politique et dans le domaine du développement visant à intégrer les questions restant à régler à un agenda plus vaste propre à faciliter la recherche de solutions (voir A/54/315). Au Guatemala, l’application des accords qui ont été conclus sur les droits de l’homme, les questions socioéconomiques, le renforcement de la société civile et les droits des populations autochtones se poursuit conformément au calendrier négocié et sous le contrôle de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA). Des renseignements détaillés sur le progrès du processus de paix dans les deux pays ont été communiqués à l’Assemblée générale, dans deux rapports distincts (A/54/311 et A/54/355). IV. Paix et gestion démocratique des affaires du pays A. Appui au consensus 21. Au niveau régional, le PNUD a lancé en 1999 deux grandes initiatives : un projet sur l’état de la région et un autre sur l’appui au dialogue et au consensus pour la consolidation de la paix en Amérique centrale. Ces deux projets constituaient, avec le programme régional pour un développement humain durable au niveau local, le fondement de l’appui du PNUD à l’ALIDES en 1998-1999. 4 22. À l’issue de deux années de recherche et d’analyse et de larges consultations, le Système d’intégration de l’Amérique centrale (SICA) a publié en juillet 1999 un rapport sur l’état de la région auquel ont pris part plus de 70 chercheurs et 300 participants. Ce rapport contient des données fiables et à jour sur les succès remportés dans toute la région de l’Amérique centrale en matière de développement humain durable depuis la fin des conflits et a été l’occasion pour divers membres de la société civile de faire connaître leur contribution au processus de développement. Dans le même esprit de participation, la dernière phase du projet mettra l’accent sur la diffusion des conclusions du rapport et visera à susciter un débat entre les gouvernements, les organisations de la société civile, les collectivités et le secteur privé. 23. Le projet pour une gestion démocratique des affaires publiques, qui arrivera également à terme en 1999-2000, est une autre initiative régionale du PNUD axée sur le dialogue et le consensus, qui a permis d’agir dans les domaines suivants : a) Défense et promotion d’une gestion démocratique des affaires publiques et d’un développement humain durable dans les différents secteurs de la société d’Amérique centrale, dont les jeunes, les groupes ethniques et les dirigeants des communautés; b) Réflexion et renforcement des capacités dans les domaines de la gestion des affaires publiques et du développement humain, au sein des pouvoirs publics, des organisations de la société civile et des institutions régionales. L’action dans ce domaine a été facilitée par des sondages d’opinion et des analyses sur des questions qui ont ensuite été examinées dans des ateliers, des groupes de réflexion, des colloques et autres rencontres à visées formatrices; c) Participation et transparence, à l’occasion, récemment, de l’élaboration des plans nationaux et régionaux pour la reconstruction et la transformation et à l’occasion de la création d’un système d’information sur les flux de coopération internationale vers l’Amérique centrale. 24. Au niveau national, le PNUD continue, en El Salvador, au Guatemala et au Nicaragua, d’oeuvrer au consensus et à la consolidation de la paix, dans le but de faciliter les réformes difficiles qui doivent être entreprises si l’on veut s’attaquer aux causes fondamentales des conflits en Amérique centrale. L’un des moyens employés consiste à sensibiliser les communautés à la teneur des Accords de paix et à favoriser la participation des communautés locales et de la société civile (y compris le secteur privé et les A/54/350 municipalités) au processus de paix. Le PNUD continue de prendre des mesures destinées à susciter la confiance et à forger un consensus entre les grands secteurs de la société d’après-guerre. 25. En El Salvador, au Guatemala et au Nicaragua, le PNUD a toujours joué un rôle central dans la mobilisation des ressources extérieures et intérieures en faveur de la paix et dans la coordination de l’aide internationale et de l’aide de l’ONU en faveur du processus de paix. Avec ses partenaires du système des Nations Unies, en particulier le Département des affaires politiques du Secrétariat de l’ONU, le PNUD s’efforce de définir des positions cohérentes et coordonnées sur les aspects essentiels du processus de paix, ce, au nom de l’ONU et de l’ensemble de la communauté internationale. 26. Pour ce qui est du consensus, on a innové en imaginant de nouvelles formes de participation dans la gestion de l’application des Accords de paix. Ces nouveaux mécanismes, fondés sur la participation, sont très importants car ils permettent à des parties touchées, occupant une place essentielle, de s’assurer que les engagements pris dans les accords sont bien respectés et qu’on s’efforce par la même occasion de s’attaquer aux causes fondamentales des conflits. 27. Au Guatemala, la Commission technique pour la réinstallation des populations déracinées constitue un exemple de cette forme de participation. Des représentants du Gouvernement et des populations touchées participent aux travaux de la Commission, qui élabore et adopte des stratégies et des programmes de réinstallation. Le rôle du PNUD auprès de la Commission consiste à faciliter le dialogue. D’autres exemples de participation sont fournis par la Commission spéciale de la réintégration, au sein de laquelle les forces armées, le Gouvernement et l’Unidad Revolucionaria Nacional Guatemalteca (URNG) supervisent ensemble la démobilisation, et les diverses commissions créées pour appliquer l’Accord relatif à l’identité et aux droits des populations autochtones (A/49/882S/1995/256, annexe), qui réunissent des représentants des populations autochtones et des pouvoirs publics. 28. Le rapport sur l’état de la région contient toutefois des données sur le développement humain qui font craindre que des dangers ne planent sur le fragile processus de consolidation de la paix. On constate dans toute la région un écart croissant dans le développement humain entre les zones d’abondance relative que sont les capitales et les grandes villes et les zones d’extrême pauvreté que constituent les zones urbaines et rurales marginalisées. Ces écarts se retrouvent dans les inégalités sociales et les phénomènes d’exclusion, comme le montrent les données régionales sur la répartition du revenu et l’accès à l’emploi, à la santé et à l’éducation. On trouve chez les peuples autochtones, qui représentent 20 % de la population d’Amérique centrale (et qui vivent à 80 % au Guatemala), et plus particulièrement chez les femmes, des taux élevés d’exclusion socioéconomique et politique. Au niveau de la région, l’indice sexospécifique de développement humain n’est que de 60,3 alors que l’indice global de développement humain est de 64,8, des chiffres qui rendent bien compte du retard pris par les femmes en matière de développement humain. Les gouvernements d’Amérique centrale doivent aussi faire face à des disparités régionales entre les pays sur les plans du développement humain, des résultats économiques et des cadres politiques et juridiques, autant de différences qui sont des obstacles à l’intégration et à des arrangements durables propres à favoriser la croissance économique et la stabilité politique. B. Renforcement des institutions démocratiques 29. À l’échelon régional, la phase actuelle du programme financé à l’aide du Fonds d’affectation spéciale PNUD/Gouvernement espagnol touche à sa fin; elle a permis de promouvoir, depuis quatre ans, la réforme et la mise en place des institutions dans le domaine de la justice, de la défense, de la sécurité publique, de la décentralisation et de l’administration fiscale dans l’ensemble de la région. 30. Le PNUD a obtenu le soutien d’autres donateurs désireux de contribuer au renforcement des institutions démocratiques. Ainsi, le Gouvernement suédois a accepté de participer avec le PNUD au financement de programmes en matière d’administration publique d’une durée de plusieurs années et d’un coût de plus de 50 millions de dollars au Guatemala et au Honduras, dont l’objet est d’appuyer la création et l’implantation de nouvelles institutions démocratiques – organismes de défense des droits de l’homme, tribunaux, bureaux d’aide juridictionnelle et autres institutions gouvernementales et non gouvernementales dont la tâche est de rétablir la primauté du droit, de rendre la justice plus accessible et de faire respecter les droits de l’homme. 31. En ce qui concerne le rétablissement et la consolidation de la paix, et les activités préventives, l’idée qu’il est indispensable d’agir en commun s’impose de plus en plus. En Amérique centrale, le rôle du PNUD, qui est de coordonner l’action de la communauté internationale, est essentiel. L’idée derrière ce nouveau concept est que, compte tenu des échecs passés et du fait que l’aide publique 5 A/54/350 au développement diminue, aucun donateur ne peut ni ne doit «faire cavalier seul». 32. Un exemple de ce nouvel esprit de collaboration a été la création au Guatemala, avant même que soit signé l’accord de paix, d’un «groupe de quatre» donateurs, dans le cadre duquel les principaux acteurs internationaux [États-Unis, Union européenne, PNUD (représentant les organismes des Nations Unies) et Organisation des États américains (ultérieurement remplacée par le Gouvernement espagnol)] se sont employés, officiellement et en privé, à fixer des buts communs et des stratégies communes pour la démobilisation, à allouer les ressources, à assurer la coordination avec la MINUGUA et à servir de représentants auprès des autorités nationales. 33. En ce qui concerne la démobilisation et la réintégration des anciens combattants, le PNUD joue un rôle important consistant à prévenir ou amoindrir les conflits sociaux en aidant les anciens combattants à trouver des moyens de subvenir à leurs besoins en travaillant et non en recourant à la violence. Ceci est particulièrement important dans les pays qui sortent d’un conflit, comme El Salvador et le Guatemala, où la démobilisation des armées s’est accompagnée d’une augmentation de la criminalité. 34. La démobilisation des forces armées (armée régulière et milices civiles) peut laisser dans les campagnes une vacance du pouvoir qui, à moins qu’on n’y remédie, risque d’engendrer une situation d’impunité plus grande dans les régions déjà habituées à ce que la justice fonctionne de façon arbitraire. Le PNUD a contribué à combler ce vide en accélérant le renforcement de la police civile et, dans le cas du Guatemala et du Nicaragua, en soutenant des projets pilotes pour la création de centres judiciaires. Ces «centres tout en un» sont des endroits bien signalisés où tout un chacun peut avoir accès à la police, aux magistrats locaux et à une aide juridictionnelle (y compris pour le règlement des conflits à l’amiable) dans un même lieu. C. Déminage 35. L’Assemblée générale de l’Organisation des États américains a adopté, au mois de juin 1999, une résolution concernant le programme de déminage en cours en Amérique centrale, dans laquelle elle a pris note du ralentissement des opérations dû à l’ouragan Mitch et demandé instamment qu’elles soient reprises de plus belle. Cet objectif a reçu un appui supplémentaire avec la participation de l’Organisation des États américains à la Déclaration commune sur l’élimination des mines antipersonnel, 6 signée à Managua les 12 et 13 avril 1999 par les ministres des affaires étrangères des pays de la région. V. Développement économique et social A. Développement humain durable au niveau local 36. En 1999 a pris fin le programme relatif au développement humain durable au niveau local. Ce programme régional du PNUD avait pour objet de traduire dans la pratique les buts de l’ALIDES et les engagements pris par les pays d’Amérique centrale, les organismes des Nations Unies et la communauté internationale au Sommet mondial pour le développement social, tenu à Copenhague au mois de mars 1995, en favorisant l’adoption de stratégies intégrées pour combattre la pauvreté dans les régions où les taux de dégradation sociale et de dégradation de l’environnement sont les plus élevés. 37. L’une des principales réalisations du programme a été l’élaboration et la diffusion de stratégies et de directives concernant le développement local et les investissements locaux en vue de lutter contre la pauvreté, de promouvoir la démocratie et de favoriser le développement économique durable en même temps que la justice sociale. Les méthodes élaborées par le programme sont d’autant plus appropriées aujourd’hui après le passage de l’ouragan Mitch puisqu’elles visent à promouvoir les transformations de la société nécessaires pour rendre les populations et l’environnement moins vulnérables à de futures catastrophes. 38. Avec l’aide technique de l’Organisation internationale du Travail, le programme a réussi à renforcer le réseau régional des organes de développement économique local et à promouvoir des accords de coopération décentralisés novateurs entre des collectivités en Italie et des collectivités en Amérique centrale. Le programme a aussi favorisé le financement par la Banque centraméricaine d’intégration économique des projets de développement local élaborés à l’aide des méthodes de planification nationale et de mise au point des programmes qu’il avait préconisées et systématisées. B. Développement agricole 39. Le Groupe régional d’assistance technique pour le développement agricole a poursuivi ses travaux sur de multiples questions pendant la période à l’étude. Ce projet, A/54/350 administré par le PNUD, était exécuté par la Banque mondiale et financé par le Fonds d’affectation spéciale Banque mondiale/Gouvernement japonais, la Banque interaméricaine de développement, le Fonds international de développement agricole, l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et le Gouvernement norvégien, et bénéficiait en outre de contributions en nature provenant des pays participants. Il fournit une aide aux pays d’Amérique centrale pour élaborer des politiques et des programmes en vue de moderniser le secteur agricole. Il fait actuellement l’objet d’une évaluation à miparcours, qui comprendra une quantification du rendement des investissements dans le Groupe du point de vue des dons et des prêts qu’ils ont permis de dégager pour les pays participants. 40. En 1998 et 1999, le Groupe a contribué à élaborer des politiques nationales et régionales dans les domaines suivants : développement rural, politique commerciale, services financiers ruraux, décentralisation et questions touchant la condition féminine et questions relatives aux autochtones. 41. Le Groupe a aidé à élaborer et à exécuter 19 projets dans les domaines suivants : investissements, développement rural régional, redistribution des terres, modernisation du secteur agrohalieutique, services financiers ruraux, gestion des ressources naturelles et environnement. Il a également contribué à l’exécution, à la révision et à l’évaluation d’une trentaine de projets agricoles en cours d’exécution dans des pays d’Amérique centrale. 42. En outre, le Groupe s’est attaché à améliorer la réceptivité des clients, à promouvoir la coopération et la collaboration interorganisations, à intensifier la diffusion des données d’expérience et à assurer la viabilité à long terme des activités qu’il mène en coopération. C. Santé et nutrition 43. L’Organisation panaméricaine de la santé et l’Organisation mondiale de la santé s’emploient, par l’intermédiaire de leurs représentants dans le pays, à favoriser les objectifs de l’ALIDES dans le domaine de la santé. Pendant la période sur laquelle porte le présent rapport, elles ont élaboré un programme de négociations conjointes pour l’achat de fournitures médicales, qui sera présenté aux présidents des pays d’Amérique centrale en 1999. Elles ont aussi contribué à l’élaboration et à l’approbation du Plan d’Amérique centrale pour la santé et l’environnement dans le cadre du développement humain durable ainsi que du Plan de l’Institut de nutrition de l’Amérique centrale et du Panama pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. 44. Dans le cadre de ce dernier plan, les deux organisations s’emploient à mettre en place les dispositifs nécessaires pour faire respecter la législation en vigueur ainsi que les normes techniques de l’Organisation mondiale du commerce relatives à la qualité des denrées alimentaires, à leur transformation, à la protection biologique, toxicologique et nutritionnelle et aux produits de l’industrie alimentaire. Des accords ont été conclus aux fins de normaliser les législations et de s’assurer l’appui des organes législatifs nationaux et régionaux (Parlement d’Amérique centrale). L’Organisation panaméricaine de la santé et l’Organisation mondiale de la santé participent aussi à un examen de la législation des pays de la région en matière de santé et encouragent les initiatives juridiques en vue de préparer une proposition de statuts du Réseau parlementaire pour la santé. 45. En collaboration avec la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes et l’Office allemand de coopération technique, l’Organisation panaméricaine de la santé et l’Organisation mondiale de la santé ont fourni, à la demande du Système d’intégration des pays d’Amérique centrale, des avis techniques pour l’élaboration d’une proposition de restructuration de la Commission régionale de l’eau potable dans le cadre de la réorganisation du Système d’intégration des pays d’Amérique centrale. 46. Enfin, l’Organisation panaméricaine de la santé a approuvé la troisième phase de l’appui à apporter jusqu’en 2001 à l’intégration et au développement des activités de l’ALIDES dans le secteur social, et continuera de veiller à ce que la santé figure toujours en bonne place parmi les priorités politiques de la région. D. Finances publiques et croissance économique 47. Le plan de travail du bureau sous-régional de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes à Mexico suit de près les objectifs des pays d’Amérique centrale. La Commission appuie les priorités de l’ALIDES dans le domaine économique – à savoir, meilleur accès des produits d’Amérique centrale aux marchés des pays développés, développement durable du tourisme et participation accrue du secteur privé au développement. Elle appuie aussi d’autres objectifs de l’Association : accroissement des investissements, mise au 7 A/54/350 point de stratégies financières et répartition efficace des fonds publics. 48. La Commission se préoccupe particulièrement du développement humain; à cette fin, elle investit dans l’éducation et la santé, surtout en faveur des pauvres, et contribue à l’amélioration de l’infrastructure électrique de la région. 49. La Commission a entrepris des études à l’intention du groupe des petits pays faisant partie de la Zone de libreéchange des Amériques en vue d’améliorer la participation des petites entreprises aux marchés internationaux. Elle a aussi diffusé une méthode pour l’analyse de la compétitivité internationale et a fait procéder à des études pour promouvoir les services touristiques dans les pays d’Amérique centrale. 50. L’antenne régionale de Mexico a procédé à des études préalables de faisabilité en vue de la construction d’un gazoduc allant du Mexique à l’isthme de Panama afin de renforcer les institutions et organisations de producteurs ruraux et le secteur de l’assemblage industriel. Elle a aussi fourni une assistance technique dans le domaine des hydrocarbures en vue de promouvoir une plus grande participation du secteur privé à l’ALIDES. 51. En vue de contribuer à l’élaboration d’un nouveau pacte fiscal qui permettrait d’équilibrer les finances publiques, la Commission a étudié les avantages fiscaux dont bénéficient l’épargne et les investissements dans les pays d’Amérique centrale et l’épargne dans le contexte de la libéralisation financière et a analysé les résultats de son étude avec les ministres des finances des pays de la région. 52. En ce qui concerne le développement humain, la Commission a entrepris des travaux pour étudier les effets sociaux de la mondialisation sur l’économie rurale, la technologie et la pauvreté dans les pays d’Amérique centrale ainsi que les systèmes non officiels de sécurité sociale. Elle a aussi analysé les liens entre la condition féminine et la pauvreté dans la région. 53. L’intégration du secteur de l’électricité et l’insertion dans le marché des hydrocarbures restent des domaines prioritaires dans les activités de la Commission. tion du commerce agricole, transformation du secteur industriel, utilisation productive des rapatriements de salaire, infrastructures sociales et catastrophes naturelles, convergence des pays grands et petits dans le contexte de l’intégration de l’hémisphère, insertion internationale des produits de l’agriculture et de la pêche et évolution du secteur industriel dans les pays d’Amérique centrale et la République dominicaine. E. Environnement et développement durable Réduction de la vulnérabilité de l’environnement 56. Les dégâts causés par l’ouragan Mitch ont montré qu’il fallait s’employer plus énergiquement à rendre l’environnement moins vulnérable et à encourager le recours à des pratiques de développement plus axées sur la durabilité. Pendant les mois de janvier et février 1999, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, le PNUD, l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation panaméricaine de la santé ont procédé à une évaluation interinstitutions pour analyser, avec les pays intéressés, les donateurs, les responsables de l’organisation des secours et les partenaires des organismes des Nations Unies, les mesures prises au moment de la catastrophe et formuler des directives en vue d’améliorer la planification en prévision de futures situations d’urgence. Des experts du PNUD, du Programme des Nations Unies pour l’environnement, de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes et de l’Organisation panaméricaine de la santé et de l’Organisation mondiale de la santé ont participé à un Comité technique interinstitutions chargé de fournir une assistance technique au système d’intégration régionale (plus précisément à la Commission centraméricaine de l’environnement et du développement) aux fins a) d’évaluer la vulnérabilité de l’environnement dans la région et les risques auquel il est exposé, et b) d’élaborer une stratégie régionale pour un développement qui tienne davantage compte du principe de durabilité et de la vulnérabilité de l’environnement. 54. À la demande des pays d’Amérique centrale, la Commission a évalué, avec l’aide du PNUD, les dommages causés par l’ouragan Mitch dans les pays qu’il a touchés. 57. Les résultats des travaux des experts ont été présentés au Groupe consultatif pour la reconstruction et la transformation de l’Amérique centrale, à sa deuxième réunion (voir plus haut par. 5). 55. Enfin, pendant la période à l’étude, la Commission a publié, en plus des études mentionnées plus haut, des rapports sur des questions ayant trait aux objectifs de l’ALIDES, comme suit : réforme du cadre institutionnel pour l’intégration des pays d’Amérique centrale, libéralisa- 58. Un groupe d’experts techniques composé de représentants de l’UNICEF et d’autres organismes des Nations Unies, qui s’est réuni pendant la réunion du Groupe consultatif, a émis l’opinion que la réduction de la vulnérabilité écologique et sociale aux risques naturels était un 8 A/54/350 élément essentiel du développement régional et que la responsabilité principale en incombait aux institutions sectorielles et aux collectivités locales. Coopération en vue de créer le couloir biologique méso-américain et le Fonds centraméricain pour le développement durable 59. Les bases de la coopération ont été définies par l’ALIDES selon les engagements pris à la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, tenue à Rio de Janeiro (Brésil) au mois de juin 1992, et ratifiés par les chefs d’État et de gouvernement des pays d’Amérique à Santa Cruz de la Sierra (Bolivie), au mois de novembre 1996, à la suite de la première Conférence au sommet des pays d’Amérique sur le développement durable, tenue à Miami (États-Unis) au mois de décembre 1994. L’organisme chargé de coordonner les activités de coopération est la Commission centraméricaine de l’environnement et du développement. Le PNUD finance sa coopération à l’aide de ses propres ressources et de ressources provenant du Fonds d’affectation spéciale relatif au programme Capacités 21 et du Fonds pour la protection de l’environnement. Ce dernier est géré en commun par le PNUD, la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’environnement. La Banque interaméricaine de développement, l’Office allemand de coopération technique et l’Agency for International Development des États-Unis sont aussi d’importants associés dans ce domaine. 60. On estime que 6 à 12 % des ressources qui constituent la diversité biologique dans le monde se trouvent dans la région méso-américaine, qui s’étend de Darién, en Colombie, à Tehuantepec, au Mexique. On s’emploie actuellement à créer un système de couloirs biologiques à travers la région où la diversité biologique diminue rapidement en raison du déboisement, de l’érosion de sols, de la destruction des ressources maritimes et côtières, de la pollution et de la chasse et du commerce illicite des espèces sauvages. Le PNUD/Fonds pour la protection de l’environnement a affecté une somme initiale d’environ 25 millions de dollars des États-Unis pour mettre en place ce système et créer un fonds de développement durable. 61. Au cours de la période à l’étude, la conception du couloir biologique méso-américain a évolué; elle englobe désormais, au-delà de ce qui touche la sauvegarde de la diversité biologique, tout ce qui se rapporte au développement durable à long terme des populations qui vivent dans le couloir et aux alentours. La création du couloir biologique influera beaucoup sur les mesures qui seront prises dans la région pour infléchir les orientations du développe- ment après le passage de l’ouragan Mitch. En effet, en intégrant la sauvegarde de la diversité biologique, l’atténuation des effets du changement climatique et le développement durable des collectivités rurales, elle devrait favoriser la création d’un réseau de zones protégées et de zones fragiles dans l’ensemble de l’Amérique centrale, contribuant ainsi à rendre la région moins vulnérable aux catastrophes dans l’avenir. 62. Le Fonds centraméricain pour le développement est un organisme privé créé par les sept gouvernements de la région pour faciliter le financement de l’élément environnement du programme de l’ALIDES. En finançant toute une gamme d’initiatives relatives à l’environnement, le Fonds permettra aux collectivités, aux entreprises privées, aux organisations non gouvernementales et à d’autres groupes intéressés de prendre en compte les aspects relatifs à l’environnement dans leurs activités de développement économique. Il investira des fonds dans les plans, programmes, projets et autres activités qui contribuent à la réalisation des objectifs de l’Association relatifs à l’environnement de la région, à savoir : gestion, protection et utilisation des ressources naturelles et de la diversité biologique, contrôle et amélioration de la qualité de l’environnement et de la gestion des déchets, création de sources d’énergie renouvelables et utilisation rationnelle de l’énergie, formation à l’environnement et exécution conjointe de projets relatifs à la modification du climat de la planète. 63. Les pays de la région et des organisations bilatérales et multilatérales verseront sur le compte général du Fonds centraméricain pour l’environnement ou sur des fonds d’affectation spéciale des sommes d’un montant égal aux sommes initiales versées par le PNUD/Fonds pour la protection de l’environnement. 64. Enfin, le PNUD finance actuellement, en collaboration étroite avec le Système d’intégration des pays d’Amérique centrale et la Commission centraméricaine de l’environnement et du développement, une première étude visant à voir s’il serait possible de créer un programme pour favoriser les activités de fixation du carbone dans la région. VI. Aspects institutionnels et capacité de gestion 65. Les dégâts causés par l’ouragan Mitch ont donné aux pays de la région et au Système d’intégration des pays d’Amérique centrale une occasion de renforcer la solidarité internationale et d’intensifier l’aide qu’ils reçoivent de la 9 A/54/350 communauté internationale pour réaliser les objectifs de l’ALIDES. Des consultations ont récemment eu lieu entre le Système et l’Organisation des Nations Unies sur le lancement d’une nouvelle phase de collaboration plus intense, tirant partie des expériences passées et comportant la mise au point de nouvelles initiatives nationales et régionales débouchant sur des résultats concrets dans un certain nombre de domaines, tels que le renforcement des institutions du Système et la promotion de l’intégration de l’Amérique centrale, la réduction de la vulnérabilité de l’environnement et l’atténuation des effets de la modification du climat de la planète, la décentralisation et le renforcement du pouvoir local, la participation de la société civile à la reconstruction et à la transformation, l’établissement de rapports sur le développement humain, la compétitivité et le développement humain, la prévention des catastrophes naturelles et la démocratisation de la gestion des affaires publiques. 66. D’autres consultations et activités préparatoires auront lieu pour arrêter les arrangements institutionnels, évaluer les capacités actuelles de gestion et rechercher le plus grand nombre possible d’associés, dans la région et dans la communauté internationale dans son ensemble. 10