Tribune Libre congrès FGTE Juste CFDT dans une FGTE rassemblée !
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Tribune Libre congrès FGTE Juste CFDT dans une FGTE rassemblée !
Tribune Libre congrès FGTE Juste CFDT dans une FGTE rassemblée ! Le 9e. congrès de la FGTE se déroulera pratiquement un an après le début de la crise interne provoquée par le positionnement de la confédération sur la réforme des retraites. A la SNCF les élections se sont traduites par un recul important de la CFDT, auquel s’ajoute une série de mauvais résultats dans différentes entreprises publiques ; notamment à EDF-GDF. Dans le secteur public la CFDT a une image de « gestionnaire» trop proche des thèses libérales et un discours brouillé auprès des salariés, y compris chez les jeunes et les cadres. Même si le contexte est un peu différent dans le secteur privé, au travers de ces mauvais résultats nous payons le prix du soutien de la CFDT à la réforme des retraites, qui était pourtant inévitable. Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si le « compromis acceptable » l’était ou non, les certitudes des uns et des autres restent du domaine de la spéculation intellectuelle, et François Chérèque lui-même a reconnu certaines erreurs de casting et de communication. Pour autant, à la FGTE l’équipe Debons/Andlauer porte indéniablement une responsabilité dans cette « catastrophe annoncée ». Il serait aujourd’hui, un peu simpliste de s’en tenir à cette seule analyse pour justifier notre effondrement à la SNCF. Même si cette crise a été pour ceux-ci, un accélérateur et une opportunité pour essayer d’emmener tous nos syndicats dans un « ailleurs qu’à la CFDT ». A contrario, ces manipulations n’ont jamais existé à EDF-GDF, ou pourtant la CFDT a reculé. Les responsabilités de cet échec sont donc diverses. Dans l’Interpro, certains responsables CFDT qui pensaient que la crise interne était le seul fait de militants d’extrême gauche, et essayaient de s’en tirer avec un discours du genre « C’est comme ça, et que ceux qui ne sont pas content se barrent ! » se sont mis le doigt dans l’œil, par leur manque de lucidité et d’analyse. Ils portent également, une responsabilité dans le départ de nombreux adhérents. Hier, certains ex-CFDT qui caricaturaient le débat en le ramenant systématiquement en des expressions « anti conf » ou « pro conf », figeaient le débat dans une opposition frontale et encourager une logique de blocs, d’ailleurs hétéroclite, ou ni le contenu, ni la démarche ne pouvaient permettre de construire cette cohésion indispensable, au regard des échéances qui nous attendaient. Nous en payons aujourd’hui, le prix fort ! Nous voulons un congrès qui nous sort de cette logique de tendances ou nous pourrons à partir de nos légitimités, débattre et exprimer nos remarques, nos réflexions, voire nos divergences vis-à-vis de la confédération ou de la FGTE, sans être montré du doigt, catalogués dans un sens ou dans l’autre. Nous voulons un syndicalisme réformiste, d’engagement et de responsabilité refusant démagogie et populisme. Un syndicalisme qui conjugue utopie et réalisme, revendication et négociation. Un syndicalisme de transformations sociales, qui recherche le meilleur rapport de force, y compris, s’il le faut, par la grève, tout en étant soucieux d’une politique de résultats, favorable aux intérêts des salariés que nous représentons. Nous voulons un congrès d’où sortira une FGTE CFDT forte, rassemblée et en ordre de marche. Ce qui implique que nous clarifions encore le rôle et la place de nos Branches au sein de la fédération, et que nous mettions en oeuvre une véritable politique structurante de nos syndicats dans les branches en difficultés, notamment chez les cheminots. Paris, le 20 avril 2004