BEETHOVEN PROKOFIEV STRAVINSKY TCHAÏKOVSKI
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BEETHOVEN PROKOFIEV STRAVINSKY TCHAÏKOVSKI
onlille.com +33 (0)3 20 12 82 40 ———————————— ZOOM BEETHOVEN PROKOFIEV STRAVINSKY TCHAÏKOVSKI ORCHESTRE DE PICARDIE SAM 13 MAI 18h30 / Lille, Auditorium du Nouveau Siècle ———————————— PROKOFIEV Symphonie Classique TCHAÏKOVSKI Variations sur un thème Rococo STRAVINSKY Huit miniatures BEETHOVEN Symphonie n°4 Orchestre de Picardie Direction Arie van Beek ————————— RETROUVEZ LES COMPOSITEURS TOUT AU LONG DE LA SAISON PROKOFIEV er ROMÉO ET JULIETTE Jeu. 1 Déc. 20h TCHAÏKOVSKI er SYMPHONIE PATHÉTIQUE Mer. 1 Fév. 20h STRAVINSKY BIENVENUE MAESTRO ! Jeu. 29 et Ven. 30 Sept. 20h LE RÊVE AMÉRICAIN Ven. 9 Déc. 20h LA SYMPHONIE DES JOUETS Sam. 18 Mars 16h BEETHOVEN CYCLE BEETHOVEN Jeu. 12 Janv. 20h – concert 1 et Ven. 13 Janv. 20h – concert 2 POÈME DE L’EXTASE (avec au programme le Triple Concerto) Jeu. 19 et Ven. 20 Janv. 20h ———————————————————————————————————————————————————————— Rédaction © Agathe Paris, assistante de communication Orchestre National de Lille Crédits Photos Portrait de Beethoven design graphique © Composite ———————————————————————————————————————————————————————— Orchestre National de Lille – Place Mendès France, Lille (licence n°2-1083849) Association subventionnée par le Conseil régional des Hauts-de-France, le Ministère de la Culture et de la Communication, la Métropole Européenne de Lille et la Ville de Lille ❶ Symphonie n°4 « Une menue dame grecque entre deux dieux nordiques » Des générations d'amateurs de musique classique ont souvent décrit les symphonies « paires » de Beethoven comme lyriques et détendues par rapport à leurs majestueuses et dramatiques voisines « impaires ». La 4ème, en Si bémol Majeur*, décrite par Robert Schumann comme « une menue dame grecque prise entre deux dieux nordiques » en est le meilleur exemple. En effet, comme le disait le musicologue George Grove, « elle contraste complètement avec celle qui la précède, l’héroïque 3ème Symphonie, ainsi qu’avec celle qui la suit, la Symphonie n°5. Elle est aussi gaie et spontanée qu’elles sont sérieuses et graves ». Cette œuvre pleine d'ardeur et de lyrisme mérite qu'on s'y intéresse de près, même si les géants qui l'entourent, l'Eroica (3ème Symphonie) et le Destin ( 5ème Symphonie), lui font de l'ombre. Œuvre ‘jumelle’ de la 5ème symphonie, elle en partage la même vision humaniste : celle du passage des ténèbres à la lumière. La Quatrième offrant une conception lyrique et contenue des sentiments humains, la Cinquième s’épanchant dans une voie tragique effrayante. Beethoven joue sur les affrontements de masse orchestrale et sur de violents contrastes de nuances et de caractère (opposition Majeur / mineur *). L’énergie rythmique y est prépondérante. Écrite pendant l'été 1806, la Symphonie n°4 est conçue alors que Beethoven est tout à ses amours avec la Comtesse Thérèse de Brunswick. Plus enjouée que l'Eroica, elle se montre tout aussi hardie. C’est lors de son séjour chez son protecteur le prince Lechnowsky que le compositeur rencontre le comte Franz von Oppersdorff qui, admirateur de la Symphonie n°2, lui offre une importante somme d’argent pour qu’il lui en écrive une nouvelle. Étant à l’époque en pleine composition de sa prochaine symphonie (la Symphonie n°5), Beethoven s’interrompt pour s’atteler à cette Symphonie n°4. Peut-être est-ce pourquoi la longue, sombre et mystérieuse ouverture de la 4ème Symphonie n’est pas sans nous faire penser à la titanesque Cinquième ? L’œuvre est découpée de la manière suivante : Le premier mouvement est composé de deux parties : tout d’abord, un Adagio*, servant d'introduction, rend une atmosphère mystérieuse et inquiétante, tout en expectative. Il n’offre, en effet, aucun indice de l’animation, de la joie et de l’effervescence qui marquent l’œuvre. Néanmoins, tout change lorsqu’arrive la seconde partie, Allegro Vivace* qui redonne à l’œuvre un élan rapide, actif et joyeux. Ce mouvement est très rythmique et se termine, par une coda* très chargée. Dans le deuxième mouvement Adagio, un motif répétitif de quarte* ascendante fait office d’accompagnement d’un thème chanté par les violons puis par les bois. Ce motif d’accompagnement circule de manière tranquille à travers tout l’orchestre. Il donne à tout ce mouvement une atmosphère lyrique qui nous emmène dans une émotion sublime et élégante. La mélodie est jouée par les premiers violons tandis que le deuxième thème est joué par les clarinettes. Le troisième mouvement plutôt énergique, suit la forme scherzo* qui se développe librement. Le quatrième mouvement, le Finale, suit un tempo rapide. Il pousse l'atmosphère allègre et vivante à un niveau supérieur. Une vivacité et un sentiment de bonheur extrême se poursuivent jusqu'à la coda*. EN BREF Titre : Symphonie n°4 en si bémol majeur Compositeur : Ludwig van Beethoven (1770-1827), allemand Date de création : 1807, Vienne Genre : Symphonie en quatre mouvements Durée : 33’ ❷ Symphonie Classique Hommage aux Maîtres du passé Pour sa première symphonie*, fasciné par la rigueur d’écriture et la perfection des formes des pièces orchestrales du XVIIIème Siècle, le jeune Serge Prokofiev a voulu, à sa manière, rendre hommage aux grands symphonistes* du passé : Mozart, Haydn, Schubert… Du coup, lui aussi, réussit un chef-d’œuvre. C’est en 1913, alors qu’il dirige une symphonie de Haydn, que Prokofiev aurait eu l’idée de composer, en hommage à ce dernier, ce qui deviendra l’une de ses œuvres les plus populaires. Il convoque ici un orchestre modéré, typique non pas du début XXème siècle mais plutôt de l’époque classique (XVIIIème Siècle) : on y trouve les vents* groupés par deux (sans trombone, ni tuba), les timbales comme uniques percussions et une quarantaine d’instruments à cordes. Composée en 1917 (une année très productive de sa vie puisque c’est durant cette période qu’il compose également son Concerto pour violon n°1, ses Sonates pour piano n° 3 et 4, ses Visions fugitives pour piano et commence à travailler sur son très populaire Concerto pour piano n°3), cette symphonie lumineuse, aux proportions parfaites respecte la forme traditionnelle en quatre mouvements : L’Allegro initial jovial et alerte est d’une vivacité conquérante qui met immédiatement l’auditeur de bonne humeur. Il fait alterner deux thèmes contrastés. Les changements d’harmonies y sont audacieux et ne laissent planer aucun doute : il s’agit bien d’une œuvre ancrée dans la modernité de son temps. Le second thème de ce mouvement basé sur une rythmique ‘d’horloge’, un arpège* répétitif, donné en notes courtes au basson est sans doute un clin d’œil malicieux à Haydn. Place à la nostalgie dans le deuxième mouvement (larghetto) avec un élégant menuet*, la danse la plus caractéristique de l’époque classique. Prokofiev est assurément un éminent compositeur de musique de danse. Jugez-en avec le troisième mouvement, cette célèbre gavotte* dont il était très fier et qu’il reprendra ensuite dans son ballet Roméo et Juliette. Quatrième et dernier mouvement : bouquet final, explosion de joie dans tous les pupitres pour conclure en beauté cette perle symphonique, à la manière d’une fête populaire russe. EN BREF Titre : Symphonie n°1 dite « classique » op.25 Compositeur : Serge Prokofiev (1891-1953), russe Date de création : 21 avril 1918, Petrograd Genre : symphonie en 4 mouvements Durée : 14’ ———————————————————————————— PETIT DICTIONNAIRE MUSICAL (retrouvez ici tous les mots signalés*) Adagio : terme italien signifiant « à l’aise » et désignant un mouvement lent et émouvant. Allegro Vivace : Se dit d’une musique vive, jouée gaiement et avec entrain. Arpège : succession des notes d'un accord jouées l'une après l'autre et non pas simultanément. Par exemple, l'arpège de Fa Majeur est : Fa-La-Do-Fa aigu. Coda : de l’italien « queue », partie qui conclut un mouvement musical. Gavotte : danse française d’origine populaire, à deux temps (pas trop rapides) avec appui marqué sur le premier temps. Majeur / mineur : ce sont les deux grands modes principaux qui régissent les gammes (ou tonalités) de la musique occidentale. Le mode Majeur a un caractère optimiste et lumineux, le mode mineur est plutôt sombre et triste. Menuet : danse traditionnelle de la musique baroque, à trois temps et à mouvement modéré, gracieuse et noble. Quarte : intervalle de notes espacées de 4 degrés. Par exemple : DO-FA Rondo : (version italienne du mot français ‘Rondeau’) forme musicale qui alterne un refrain et des couplets, à la manière d'une chanson. Scherzo : mot d’origine italienne signifiant « badinage, plaisanterie ». En musique il désigne un mouvement symphonique dansant de rythme vif le plus souvent à trois temps. Symphonie : pièce instrumentale d’importance, souvent bâtie en 4 mouvements de caractères contrastés, dans laquelle les instruments de l’orchestre « sonnent » ensemble. Symphoniste : compositeur présentant un grand talent dans l’écriture de symphonies. Vents (ou instruments à vent) : catégorie d’instruments de musique caractérisée par le fait que le son est produit par le passage de l’air (le vent) dans l’instrument.