Terres réelles et paysages intérieurs

Transcription

Terres réelles et paysages intérieurs
“TERRES RÉLLES, PAYSAGES INTÉRIEURS”
Lecture de textes de Marie-Hélène LAFON
Avec Aurélia Marceau, Amandine Monin
Musique vivante: Christophe Séval
MOT DE L’AUTEUR:
“Elles sont deux, elles sont là, en pleine présence comme on dit que la
lune est pleine ; lui est à ses claviers et ça travaille ; les trois travaillent
les textes au corps, les textes se tiennent debout, montent, traversent
l'espace, s'enroulent, caressent et claquent ou grincent. Les mots
s'incarnent, pour un peu on les verrait, on les voit, vous les verrez.”
Marie-Hélène Lafon
le 21 novembre 2013
MOT DU PRIX DU JEUNE ÉCRIVAIN:
“Lire Album et Les pays de Marie-Hélène Lafon, c’est éprouver
aussitôt le besoin, la nécessité de partager ces textes avec le plus grand
nombre, d’en faire dire de larges extraits et de les offrir au public.
Le travail rigoureux, amoureux, la sincérité et l’exigence d’ Aurélia
Marceau, Amandine Monin et Christophe Séval ont donné vie, chair aux
phrases, aux mots.
Ils ont transmuté ce qui était plaisir de lecture et intuition personnels en
un véritable saisissement et une émotion partagés par tout le public.
Merci pour ces cadeaux.
Nous sommes persuadés que ces Terres réelles , paysages intérieurs
poursuivront longtemps leur chemin en chacun de nous et ... à travers
nos pays.”
Nelly Antoine , Marc Sebbah
pour l’équipe du Prix du jeune Écrivain
le 27 novembre 2013
Amandine Monin
Aurélia Marceau
Christophe Séval
(c) Camille Marceau
(c) Camille Marceau
(c) L’Oeil du silence
BIOGRAPHIE DE MARIE-HÉLÈNE LAFON:
“Marie-Hélène Lafon est née en 1962 dans le Cantal dans une famille
de paysans ; elle écrit depuis 1996 et publie depuis 2001 romans et
nouvelles chez Buchet Chastel.”
C’est en ces quelques lignes que Marie-Hélène Lafon choisit de
résumer son parcours.
Christine Ferniot, dans Télérama, écrit:
« Dans ses romans, Marie-Hélène Lafon toujours élimine le superflu, décrit
l'âpreté du quotidien, les jours décolorés, la terre qui colle aux chaussures
et finit par épaissir les âmes comme les semelles. Avec des phrases
courtes, avares d'adjectifs, elle dit la solitude, les silences mais aussi les
rituels ». Marie-Hélène Lafon elle-même affirme que son écriture est
une tentative « d'épuiser le réel et de lui faire rendre gorge, de le faire
passer par le tamis des mots. Il faut que tout s'incarne, y compris le vent
dans ce que j'écris».
Question à Marie-Hélène LAFON : «Ecrire, ça commence comment ?»
« J’ai attendu longtemps. J’avais trente-quatre ans, et j’ai eu le sentiment
de manquer ma vie, de rester à côté. Je me suis assise à ma table et j’ai
commencé à écrire Liturgie, le texte court qui donne son titre à mon
deuxième livre publié. (...)
Je dis volontiers qu’écrire est pour moi l’épicentre du séisme vital. Je dis
aussi que j’écris à la lisière, en lisière. Je crois que c’est d’abord
sociologique ; je viens de loin, d’un monde, une famille de paysans du
Cantal, où le livre existait peu. C’est l’apanage des transfuges sociaux,
d’où qu’ils viennent. C’est ce que j’appelle être à la lisière, en- tre deux
mondes, en tension entre deux pôles, tension féconde et constitutive, je le
crois, de l’écriture.
Je dis encore que je suis un écrivain de sillon, ou que je travaille comme
on laboure. C’est d’abord une question de matériau . Le travail d’écriture
est une étreinte avec la matière verbale, c’est de l’empoi- gnade, c’est
long, ardent, parfois violent ; et c’est, à mon sens, organique parce que
c’est une patiente affaire de matière et de corps.
Mon rapport au monde passe par le corps et mon écriture aussi. Mes livres
viennent du corps. »
Texte de l’auteure, recueilli par la Bibliothèque de Saint-Étienne, le 9 février 2009.
BIOGRAPHIES DU TRIO:
AMANDINE MONIN. Comédienne, poète, performeuse
Après une formation de deux ans à L’Oeil du Silence, puis au Théâtre du
Hangar à Toulouse, elle entre en création avec la Cie Lohengrin pour « Médée
matériaux » de Heiner Müller, avec la Cie Paradis Eprouvette pour « Nocturne »,
à Paris avec la Cie Rosamonde pour « la source aux saints » de Synge, elle
continue avec « Pas, solo, berceuse » de Beckett, avec la Cie Valentine de
Montpellier, puis « Le journal d’Eve » de Mark Twain au « Club des poètes » de
Paris avec Marcelle et Jean Pierre Rosnay.
Elle publie dans les revues L’interlope, L’assaut, Soleil et cendres, Le coin de la
table, Sonnez trois fois. Elle participe à de nombreux évènements Slam &
Poésie, notemment à la Cave Poésie de Toulouse avec Serge Pey; à des
émissions de radio, CD, animation d’ateliers d’écriture et d’initiation à la poésie
contemporaine. Elle a joué au cinéma dans « Les filles de mon pays » de Yves
Caumont.
AURÉLIA MARCEAU. Comédienne
Depuis l’âge de sept ans, elle partage professionnellement l’aventure théâtrale
de la compagnie “L’Oeil du silence” avec laquelle elle tourne en France et en
Europe. Après une licence de cinéma à Paris III elle rejoint à nouveau la
compagnie pour y intégrer le groupe de recherche et de création contemporaine.
Elle joue dans «La Mémoire des femmes» au Teater Der Welt de Francfort et au
Teatro Fernan Gomez de Madrid puis c’est «Immemoriam» au Théâtre Gérard
Philippe et au Workcenter Jerzy Grotowski à Pontedera. Aux Cantiere
Internationale d’Arte de Montepulciano elle travaille dans «Abymes» au côté de
Marcel Marceau et enchaîne avec le Werkstatt Berlin dans «Ether-Je» au côté de
René Gouzenne. Suit la trilogie «L’Empire du Regard» au Parvis de Tarbes et au
Théâtre de la Digue à Toulouse où on la retrouvera quelques années plus tard
dans «Les 81 minutes de Melle A» de Lothar Trölle. Dans le cadre des
“Chantiers de l’acteur” à l’Espace Appia dans le département du Lot, elle aborde
un grand nombre de rôles de Shakespeare à D-G. Gabily, de Clément Marot
aux écritures vivantes de Louise Dupré, Carole Fréchette, Michel Deutsch, Daniel
Keene, Howard Barker, Françoise Hàn, Abel Neves, Noëlle Renaude ainsi que
l’univers de la poétesse Vénus Khoury-Ghata dans “À quoi sert la neige ?”.
Elle collabore régulièrement avec l’association du Prix du Jeune Ecrivain à Muret.
CHRISTOPHE SEVAL. Comédien, musicien, compositeur
Formé en amateur à la musique et au théâtre, il rejoint à 20 ans l’Oeil du
Silence pour une formation théâtrale de trois années, intègre à son tour le
groupe de création et de recherche théâtrale pour y créer un grand nombre de
rôles et suivre les tournées aux côtés d’Olivier Copin et d’Aurélia Marceau. Au fil
des créations il approfondit les techniques gestuelles et d’improvisation tout en
menant un travail d’expérimentation autour de la composition musicale, des
instruments de musique et des objets sonores. Accompagné à L’Oeil du Silence
par le musicien compositeur du Théâtre du Soleil Jean-Jacques Lemètre, il signe
à son tour les matières sonores et instrumentales des créations d’Anne Sicco et
construit au fil des années un parc instrumental très personnel qui met en
résonance et en friction théâtre grec et écritures contemporaines. Tout en
continuant son métier de comédien, il signe également la composition et/ou
l’interprétation musicale pour des compagnies de marionnette et théâtre d’objet
«Cie L’optimiste» à Bellac, «Cie Les Locataires» à Limoges et «Cie Molisetti» à
Berlin. Retenu à l’atelier/concours national de composition sur scénario au
Festival du Gindou en 2009, il a travaillé sous la direction de Christophe Héral et
composé la musique du scénario de court–métrage de Marion Cozzutti.
NOTES D’INTENTION:
Projet à l’initiative du “Prix du Jeune Écrivain”.
Choix des textes, montage, interprétation : Aurélia Marceau et
Amandine Monin.
Création musicale et sonore: Christophe Séval.
« Album » le très singulier recueil littéraire de Marie-Hélène LAFON dédié à la
Terre, à la campagne, a été le point de départ de notre travail et le point de
convergence des choix de textes extraits des autres livres de l’auteure.
Les tableaux d’ « Album » que nous avons choisis ponctueront la lecture,
comme un inlassable retour aux sources ; Terres réelles devenues paysages
intérieurs revisités sans relâche par la langue...
Les autres textes, puisés dans les trois romans: “L’Annonce”, “Les Derniers
indiens” et “Les Pays” et dans lesquels interviennent personnages, portraits,
fragments de vie, constituent un angle d’approche différent et
complémentaire, d’un point de vue de l’interprétation mais aussi du rythme et
de la musique.
Notre tentative est de retranscrire la sensorialité des mots et la force des
images par notre travail de comédiennes, soutenues par les propositions
musicales de Christophe Séval.
Avant tout “Lecture”, ce travail ne bénéficie pas moins d’une scénographie
théâtrale, sobre et minimaliste propice à mettre en valeur l’écoute: un tissu
revêt le sol et renvoie la lumière, créé une vastitude de l’espace et une
profondeur, la qualité des éclairages tantôt chauds et toniques peuvent
sensiblement varier vers des tonalités bleutées, plus intimistes, accompagnant
ainsi le fil des pages. Ici, il n’est pas question d’illustrer les images mais d’être
mobilisées par un travail de la langue, rythmique, musical au visuel épuré
pour que les textes, au premier plan, dégagent le plus possible le sens et
l’émotion du montage constitué.
En effet, comment oraliser une littérature, quelle est la place de la musique ?
Nous avons fait un travail d’immersion dans l’écriture de Marie-Hélène Lafon
et le choix des textes, difficile mais intègre, imprègne la lecture de ce temps
pris pour composer un montage qui immanquablement dessine un itinéraire,
parmi d’autres possibles...
Pour nous, la pertinence des choix et du montage ont été aussi importants que
les questions liées à l’interprétation. Nous avons cherché un juste équilibre et
tout a été mis en oeuvre pour donner à voir, à entendre, colorant les textes
d’humour et de nerf quand ceux-ci s’y prêtent mais en se tenant toujours à la
lisière des pièges trop démonstratifs.
Être juste passeurs: les textes sont au pupitre, certains sont donnés par
coeur, la musique, ni illustrative, ni omniprésente, entoure aussi les silences.
Elle soutient, créé des atmosphères propices aux temps forts de l’écriture en
travail, en confrontation permanente avec les corps.
La musique invite le spectateur/auditeur à tendre l'oreille sur les mots mais
aussi sur l'indicible, les interlignes... Elle aussi fait corps avec les voix des
lectrices, évoque les paysages, les départs, les voyages, donne des
respirations pour l'écoute. Elle alterne entre des phrases mélodiques extraites
de la musique traditionnelle jouées au piano et des nappes électroniques
organiques et minimales pour une exploration de la matière et des éléments,
du présent et du passé.
Pour conclure, notre volonté est de faciliter l'accés à la littérature en
proposant un voyage simple et vivant.
DÉROULEMENT DE LA LECTURE:
durée 1h10
“LUMIÈRES” d’ “ALBUM”
2 extraits de “L’ANNONCE”
“PAYS” d’ “ALBUM”
5 extraits de “LES DERNIERS INDIENS” entrecoupés de “ARBRES” et
“BRUMES” d’ “ALBUM”
“COCHON” et “ODEURS” d’ ”ALBUM”
2 extraits de “LES PAYS” entrecoupés de “JARDINS” d’ “ALBUM”
“CHEMINS” d’ “ALBUM”
“ALBUM”, abécédaire, Buchet Chastel,
“L’ANNONCE”, roman, Buchet Chastel,
“LES DERNIERS INDIENS”, roman, Buchet Chastel,
“LES PAYS”, roman, Buchet Chastel,
PRESSE:
2012
2009
2008
2012
REPRÉSENTATIONS 2013:
Lors des“Chantiers de l’acteur” à l’Espace Appia
(Anglars-Juillac-46):
Dans le cadre du “Salon du livre Midi-Pyrénées” avec le PJE au
Théâtre de Muret lors d’une rencontre avec l’AuteurE:
CONDITIONS FINANCIÈRES ET TECHNIQUES:
Facture:
800 euros TTC / représentation
Etude dégressive possible dans le cadre de dates groupées.
Frais conjoints pris en charge par l’organisateur:
• Hébergement et repas :prise en charge de l’équipe de 3 personnes:
2 comédiennes, 1 musicien, du jour de départ au jour de retour inclus.
• Déplacements: 2 voitures (0,20 euros/km + péages) ou train + 1
voiture : accessoires scéniques, instruments et matériel musical.
Prévoir 3 pupitres.
La fiche technique lumière est établie selon et en fonction des lieux
d’accueil.
Fiche technique son:
CONTACT:
Aurélia Marceau: 06 73 80 37 15 / email: [email protected]
Amandine Monin: 06 60 86 34 24 /email:[email protected]
Christophe Séval: 06 03 20 73 11 /email:[email protected]
Ce travail a bénéficié du soutien du “Prix du Jeune
Écrivain” et de la Compagnie “L’Oeil du Silence”
PRIX DU JEUNE ÉCRIVAIN
18 RUE DE LOUGE 31601 MURET
Tel: 05 61 56 13 15
Email: [email protected]
Site: www.pjef.net
L'ŒIL DU SILENCE
46140 ANGLARS-JUILLAC
Tel: 05 65 36 23 76
Email:[email protected]
Site: www.loeildusilence.com
REMERCIEMENTS:
Nous remercions toute l’équipe du PJE et particulièrement Nelly Antoine et
Marc Sebbah pour leur intuition et leur confiance, nous remercions la Cie
L’Oeil du Silence et tout particulièrement Anne Sicco et François Klère pour
leur soutien et leurs conseils artistiques précieux.
Et un grand Merci à Marie-Hélène Lafon sans qui ce projet n’aurait pu voir le
jour.