Musset, Les Caprices de Marianne Contexte I

Transcription

Musset, Les Caprices de Marianne Contexte I
Musset, Les Caprices de Marianne
Contexte
I - L’œuvre et ses contextes
a) le contexte historique : les années trente
- contexte poilitique : après les journées révolutionnaires de juillet 1830 « les trois
glorieuses », Louis-Philippe règne après Louis XVIII, mort en 1824 et Charles X, chassé en
1830.
➜ opposition des ultra-royalistes, partisans du retour à l’ancien régime ; des républicains ; des
bonapartistes.
- contexte social : grand essor de la Révolution industrielle mais période de mécontentement
et de contestations : 1ères grandes grèves ouvrières et répression féroce (les canuts lyonnais
en 1832 et 34).
• Croyance dans le progrès : espoirs et déceptions
• Essor de la bourgeoisie : loi de l’argent, du travail et du mérite ; en corollaire, un ordre
moral très strict. Conflit art et argent.
- contexte religieux : recul de la religion catholique
•
•
•
b) Le contexte culturel : le mouvement romantique
- un mouvement européen :
• anglais : Lord Byron, Wordsworth, Shelley, Keats
• allemand : Goethe, Schiller, Novalis, Heine
• précurseurs français : Rousseau (Confessions, Julie ou la Nouvelle Héloïse, Rêveries du
promeneur solitaire), Bernardin de Saint-Pierre ( Paul et Virginie), Chateaubriand (
René, Atala, Mémoires d’outre-tombe)
- en France : préromantisme 1760-1820 et Romantisme (1820, Lamartine : Les Méditations
poétiques ; 1848 : révolution)
- individu et histoire : conséquences de la Révolution chez les premiers romantiques, souvent
d’origine aristocratique. Conséquences de la fin de l’épopée napoléonienne pour la seconde
génération : fin du rêve de gloire et opposition avec une société bourgeoise mercantile
(Confessions d’un enfant du siècle, 1836)
- caractères du romantisme : trois constantes
expression du moi : sentiments, émotions, sensations, « mal du siècle »/ « vague des
passions »/ « spleen » : « On habite avec un cœur plein, un monde vide, et sans avoir usé de
rien, on est désabusé de tout » Chateaubriand. Mélancolie qui amène parfois à la mort, au goût
du rêve
goût pour la liberté : contre le conformisme et les règles classiques ; pour un élargissement de
l’inspiration créatrice ( poésie passionnelle de l’amour ; poésie onirique du délire et du
fantasme ; poésie pathétique des misérex, des marginaux). Expression du désir d’évasion : goût
pour l’exotisme spatial et temporel
volonté de rendre la totalité de l’homme et du monde de manière exhaustive et suggestive.
L’art est le moyen de dépasser les antagonismes ; poésie intimiste avec dimension universelle
II - Musset (1810-1857)
a) un génie précoce
- famille de petite noblesse, très sensible à la littérature ( grand-père, poète ; père écrivain et
éditeur des œuvres de Rousseau)
- brillantes études ; 1827 ; bachelier ; droit et médecine (ennui) ;
- vie mondaine et libertine
- 1828 : intègre le Cénacle hugolien ; 1ers écrits : ballade poétique Un Rêve et traduction de
Thomas de Quincey La Confession d’un Anglais mangeur d’opium
- 1830 Contes d’Espagne et d’Italie, honorable succès mais échec de La Nuit vénitienne ➜
conception d’un théâtre fait pour être lu et non vu
b) la gloire : 1832-1838
- mort du père en 1832 : désespoir chronique
- œuvres dramatiques : Andrea des Sarto (1833) ; Les Caprices de Marianne (1833)
- début de la liaison avec George Sand (1833)
- crises hallucinatoires de dédoublement
- 1834 : Lorenzaccio
- 1835-37 : les Nuits
- 1836 : Confessions d’un enfant du siècle
- 1838 : fin des œuvres, crises fréquentes de schizophrénie et paranoïa
c)le long déclin
- 1838 : conservateur de la bibliothèque du Ministère de l’intérieur
- travaille à l’édition de ses œuvres
- 1852 : Académie française ; est joué à la Comédie française
- 1853 : alcoolisme
- 1857 : mort
III - Le drame romantique
a) naissance :
- Stendhal : théorie entre 1823 et 27 : Racine et Shakespeare
- Mérimée, Théâtre de Clara Gazul
- Hugo, 1827 : préface de Cromwell, puis Hernani en 1830b
b)
-
le refus des règles
dénonciation de la règle des trois unités, bienséance et vraisemblance
volonté de faire un théâtre de la vraie vie
couleur locale, pittoresque
c)
-
une nouveau théâtre
1831 : 31 salles de représentation à Paris. Grande vogue
œuvre de synthèse entre comédie et tragédie ➜ mélange des genres
définition : « toute action destinée à être repésentée sur le théâtre » ; « histoire qui se finit
mal ».
IV – Les Caprices de Marianne
- influence de Molière et de Shakespeare : nom de personnages des pièces de Shakespeare ;
Agnès de L’École des femmes de Molière : similitudes avec Marianne
- expérience personnelle du désespoir : Musset, être mélancolique
- thème du double : que l’on retrouve notamment dans Lorenzaccio