PDF 3.4 Mo - Via Alpina

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VIA ALPINA - Circuit rouge - 24 Juin - 30 Septembre 2005
En 2002 j'av ais trav ersé la chaîne des Py rénées, de l'Océan Atlantique à la Méditérranée, par la H.R.P. ( Haute
randonnée py rénéenne ) en 42 jours. Et je m'étais f ait la réf lexion qu'après les Py rénées il y av ait les Alpes, en
trav ersant tout l'arc alpin. Mais c'est une autre dimension, et si pour les Py rénées j'av ais des inf ormations
excellentes dans le guide de Emile VERON, pour les Alpes il f allait établir un circuit en réunissant les sentiers
existants dans les dif f érents pay s. Si pour la France et la Suisse je pouv ais disposer de guides et de cartes, il en
était autrement pour l'Autriche, l'Allemagne et la Slov énie ne pratiquant pas la langue allemande. En 2003 j'ai eu
connaissance de sentiers dév eloppés au niv eau de l ' Union Européenne : la VIA ALPINA dont le maître d'œuvre
est la Grande Trav ersée des Alpes (GTA) à Grenoble, coordinateur des huit pay s alpins (France - Autriche - Italie
- Allemagne - Slov énie - Suisse - Liechtenstein - Monaco ). Sur leur site internet j'ai pu découv rir les dif f érents
tracés: rouge (Trieste-Monaco en 161 étapes dans les huit pay s); jaune (Italie-Autriche-Allemagne en 40 étapes);
v iolet (Slov énie-Autriche-Allemagne en 66 étapes); v ert (Liechtenstein-Suisse en 13 étapes). Dans un premier
temps j'av ais choisi un tracé "au plus court" (si l'on peut employ er cette expression) parune combinaison de
circuits : jaune intégral, un morceau de rouge, v ert intégral et pour f inir rouge. Mais le circuit jaune passe dans les
Dolomites, région que je connais assez bien et c'est la raison pour laquelle j'ai opté pour le circuit rouge intégral
qui me f aisait découv rir de nombreux massif s dans les Alpes slov ènes, autrichiennes et suisses.
Il m'a f allu penser à la technique de randonnée : option légère en utilisant toutes les possibilités du terrain pour
coucher et manger (ref uges, gîtes, hôtels, restaurants) ou option lourde en autonomie totale av ec tente et
couchage, réchaud et nourriture. Mon passé de spéléo où j'ai porté des charges très lourdes, mon expérience
dans de nombreuses randonnées, dont la trav ersée des Py rénées en option légère a été déterminante et la
décision v ite prise : c'est l'option légère, plus onéreuse mais bien plus agréable. Sur une distance importante
comme la Via Alpina, le poids est déterminant pour économiser ses ef f orts. Malgré tout j'ai opté pour la sécurité
en prenant un duv et léger (600 grs) et un sursac (400 grs) au cas où je ne trouv erais pas d'hébergement. J'ai
particulièrement soigné mes équipements de protection (anorak, pantalon et cape de pluie, 3 polaires). Pantalon,
short, linge div ers ainsi qu'un berlingot de lessiv e liquide. Mon sac, hormis la nourriture, pesait 11 kilogs.
Un autre problème se posait : la question des cartes topographiques. Le trajet complet nécessite de trouv er,
d'acheter et de transporter un nombre considérable de cartes. Même en utilisant les serv ices postaux pour
renv oy er les cartes utilisées, le poids au départ aurait été trop important, sans compter le coût d'achat ! J'ai choisi
de ne pas prendre de cartes, excepté 2 que je possédais: Slov énie Nord et les Dolomites. Le site de la Via Alpina
proposait un road-book indiquant les points de passage importants pour chaque étape : ref uge, gîte, col, pont,
v illage, etc… av ec les altitudes de ces dif f érents points, les distances, les déniv elées positiv es et négatives, le
temps de marche, et pour les v illes et v illages les serv ices of f erts : restaurants, épiceries, pharmacies, banques,
transports…. Je me suis donc établi un carnet de route en établissant un f ichier reprenant toutes ces
inf ormations. Le gros problème c'est que, début 2005, le site de la Via Alpina n'était pas à jour : il manquait les
inf ormations détaillées de nombreux pay s. Ay ant prév u de partir autour du 15 Juin, je désespérais un peu de ne
pouv oir compléter mon f ichier, quand j'ai pu trouv er début Juin tout à f ait par hasard sur un site autrichien la
dernière v ersion complète de la Via Alpina. J'ai pu établir un carnet de route en 110 étapes, pour réaliser cette
trav ersée en une saison, au lieu des 161 étapes prév ues. Le site propose également une cartographie très
sommaire, et pour chaque étape, j'en ai tiré une copie, ce qui me donnait l'illusion de posséder une carte. Ayant
prév u un relais à mon entrée en France (à Sixt) j'ai emmené uniquement les documents nécessaires. C'est vers
le 20 Juin que j'étais prêt au départ.
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Participants : Maurice CHAZALET (24 Juin au 30 Septembre 2005)
Philippe LEGE (12 Août au 18 Août 2005)
Lionel CHAZALET (18 Août au 27 Août 2005)
Gilles BABENKO (7 et 8 Septembre 205)
Peter MATTI et Capucine MATTI (8 Septembre au 10 septembre 2005)
En fin d'étape est mentionnée la correspondance avec les n° d'étape du circuit rouge du site Via-Alpina.
Les distances sont en km. et les dénivelées positive et négative en mètres
Le Total correspond aux distances et dénivelées cumulées.
23 Juin 2005 - Départ en auto de Lucenay , puis de Villef ranche/Saône en train, direction Dijon, départ à 19h07 et
arriv ée à Dijon v ers 21h. Deux longues heures d'attente dans la gare - Train couchette, départ à 23h30 de Dijon
pour Venise. Nuit peu conf ortable, train bien bondé - Arriv ée à Venise av ec 1 heure de retard v ers 10h00 le 24
Juin.
--------------------------------ère
24 Juin 2005 --- 1 journée --- Changement de train pour Trieste, départ à 10h10 et f in du v oyage en car. Arrivée
à Trieste v ers 12h. La chaleur est très f orte. Changement d'argent à la gare pour acquérir des Tolars, la monnaie
Slov ène. Petit casse-croûte dans un bistrot. Je ne suis pas très en av ance et il me f aut trouv er mon point de
2
chute pour ce soir. Pour m'av ancer, je me renseigne pour trouv er un bus me permettant de trav erser la ville et
d'approcher de San Dorlico della v alle Dolina. C'est le bus n°40 et je m'installe dedans. Le bus part et un
contrôleur n'est pas tout à f ait d'accord av ec mon absence de billet. Je pensais que l'on prenait le ticket dans le
bus. Et bien non, c'est au bureau de tabac. Il m'a menacé d'une amende d'au moins 45 Euros, mais finalement il
est parti et j'ai v oy agé gratos. A l'arriv ée, sac sur le dos et je prends la direction du Val Rosandra.
Rapidement j'arriv e au RIFUGIO PREMUDA (68m.).
J'av ais prév u de m'arrêter là pour récupérer de la
f atigue du v oy age. Mais c'est Vendredi soir, le
parking est bondé de v oitures, la terrasse est
également pleine de gens qui consomment. Je
questionne le taulier pour manger et dormir. C'est
impossible, c'est complet. Le plus bas refuge du CAI
est plutôt une auberge de bord de route, sans doute
bourrée de montagnards italiens motorisés ! La
taulière me conseille de continuer sur Draga St Elia
et Pesse. Ca commence bien cette trav ersée des
Alpes ! Fatigue ou pas f atigue je reprends mon sac
et en route dans le v al Rosandra sous une chaleur
torride à 3h de l'après-midi.
San Dorlico à l’ entrée du Val Rosandra
Il y a une petite riv ière au f ond du v al que le chemin ascendant surplombe. Après un petit hameau la pente se
redresse f ortement et dans la caillasse c'est une v raie f ournaise. Première transpirée de la Via Alpina. On grimpe
d'env iron 300m pour arriv er sur le plateau av ec un
beau point de v ue sur tout le v al Rosandra, Trieste
et la mer. La suite est plus calme av ec une large
sente sur le plateau. Mais j'ai du rater une
bif urcation car je ne v ois plus le balisage rougeblanc de la route n°1 (Via-Alpina). J'arriv e sur une
route goudronnée que je suis. Je v ois indiqué
DRAGA St ELIA (341m.) sur la gauche (auberge),
mais je n'y v ais pas et continue la route, qui arrive
sur une autre route plus importante av ec un f ort
traf ic qui mène à PESSE/PESEK (472m.). Village
f rontière, il y a plusieurs hôtels. Je choisis le moins
cher, mais c'est quand même 30 Euros la chambre.
Douche, bière. Je prends mon repas à l'hôtel et me
Cascade dans le val Rosandra
couche tôt.
R1 / R2
Journée :
Total
:
ème
Distance : 22
Distance : 22
- Déniv elée positiv e : 472
---------------------------------------------
- Déniv elée négative : 0
- Dénivelée négative : 0
25 Juin 2005 --- 2
journée --- Nuit correcte, mais rév eillé tôt. Il semble que le jour se lèv e plus tôt à l'Est. Je
prends le petit-dèj. à 7 heures et départ à 7h30. Il f aut passer de suite 2 postes de douane : italien et slovène. Et
en plus les douaniers tiennent absolument à v oir mes papiers. Je continue la route et au point bas une bonne
indication inv ite à prendre le chemin qui part à gauche : Mont Kokos ou Cocusso : 2h30. Goudronné puis chemin
empierré il monte régulièrement. Malgré la sécheresse il y a encore une belle v égétation. Pas de problème de
parcours et j'arriv e au Mont KOKOS (670m.) en 1h45, sans f orcer l'allure. Je me f ais la réf lexion que c'est de
bonne augure pour la suite. La descente est sans problème, mais j'ai eu une petite hésitation car il y av ait une
pancarte indiquant Lokev à 1h30, et je dois passer à Lokev . C'est un raccourci que je prends pas, suivant le tracé
de la Via Alpina . Au pied de la descente on arriv e à une route et je ne retrouv e pas de balisage. Je suis la route
(chaleur, goudron, traf ic) et je rends compte que je f ais un large détour, car il me f aut tourner à gauche pour aller
à LIPICA (403m.), centre hippique, en suiv ant la route bordée de barrières blanches. Je v ois une fois un logo "Via
Alpina", mais sans indication précise du chemin à suiv re. Je suis la route, demande si c'est bien la direction de
Lokev à deux cy clistes. Tout droit, puis à droite : goudron, chaleur, bagnoles…J'arriv e à LOKEV (450m.) et bois 2
Coca au bistrot, en appréciant le f rais à l'intérieur. En consultant mon topo, je me rends compte que suiv re la
route a bien allongé la distance. Trav ersant le v illage, je trouv e le balisage sur un large chemin empierré. Je
choisis un petit coin d'ombre pour casser la croûte, il est midi. La saucisson sue, la tome de Savoie sue, le Comté
sue, et moi j'ai déjà bien sué ! Après cette pause je continue le chemin, qui bientôt passe sous l'autoroute (pas
très beau ce passage), et après je perds le balisage. Je continue dans la même direction sur une route
goudronnée. Dans un v illage je demande ma direction à un chauf f eur de tracteur. Je continue sur un chemin
empierré qui donne sur une route qui arriv e à Skocjjanske Jame, juste av ant MATAVUM DIVACA (393m.). J'ai
très soif et je descends à Matav um en me disant que je v ais trouv er un bistrot, mais il n'y a rien. Je vois un rond
blanc entouré de rouge (balisage slov ène) et je me dis que je tiens la bonne piste. Je retourne à la grotte de
Skocjanske Jame, où il y a pas mal de touristes et bois un gros Coca. Ces grottes sont très célèbres et f ont
parties du patrimoine mondial de l'UNESCO. Comme spéléo, j'aimerais bien les v isiter mais il f audrait que je
3
stoppe ici. Et je redescends à Matav um, pour suiv re mon f léchage sur une route. Au bout de 20 minutes je trouve
un poteau indicateur donnant des directions inconnues (je prenais la direction de Famlje). J’ai bien l’impression
que je suis dans l'erreur. Je retourne à Skocjamske
Jame et là je v ois un panneau indicateur :
SENOZCESE : 3 heures. Je cherche, mais je ne
v ois pas de départ de sentier. En cherchant je
discute av ec un couple d'allemands, qui f inalement
me propose de m'emmener sur la route menant à
RAZDRTO. J'accepte et après quelques 3 ou 4 km,
ils me laissent à un carref our (route de Div aca et
Lipica) sur une route importante : RAZDRTO c'est
tout droit. Je n'ai rien gagné en distance car je suis
à la même hauteur que Div aca. Sous la chaleur je
marche brav ement, passe sur une autoroute, puis
çà monte. Mes pieds commencent à souf f rir
sérieusement. Je bois assez souv ent, par moment
la chaleur est intense, av ec les v oitures c'est
inf ernal.
Campagne slovène près de Divaca
. Trouv e un gendarme au bord de la route qui contrôle la v itesse av ec des jumelles (c'est comme chez nous). Je
continue à monter. Au bout d'une heure j'arriv e à un bistrot abandonné et en contre bas je retrouve le balisage de
la Via Alpina. D'abord sur un sentier, il suit ensuite une ligne électrique et arriv e à une importante bergerie, puis
peu après retombe sur la route, que je suis. Quelques merisiers me permettent de goûter les cerises slovènes :
très amères. Après GABRCE, on rejoint par 1,5 km de goudron SENOZCESE (560m.). Il y a bien d'après mon
topo un chemin qui part dans le v illage, mais je rate le départ. Je suis la route. Fais du stop, mais rapidement je
me rends compte que çà ne marche pas. Et je continue sur le goudron, chaleur, bagnoles. Je bois un coup tous
les km. J'ai la bouche qui se dessèche. Finalement la montée se termine et on attaque la descente toujours sur la
route. Le but : RAZDRTO est à 2,5 km. Je suis toujours la route mais elle m'emmène trop loin et je suis obligé de
retourner sur 0,5 km. RADZTRO (575m.) est une petite bourgade, non loin de l'autoroute. Premier gîte : fermé.
Deuxième et dernier gîte : il est ouv ert mais le propriétaire n'est pas prêt à recev oir des clients ! Il m'indique une
possibilité d'hôtel, à 2 km sur la route de Hrusev je, mais comme je comprends très mal ses explications, il
réquisitionne un jeune qui me conduit en v oiture. Ce n'est pas loin de l'autoroute de LUBJANA, mais l'endroit est
sy mpa. Il y a beaucoup de monde mais c'est grand. Le patron de l'hôtel HUDICEVEC me propose une chambre
et la demi-pension pour 31 Euros. Pour la Slov énie c'est un peu cher, mais je n'ai guère le choix. Une bonne
douche, lav age du linge. Le repas est bon : crudités, v iande, pommes de terre et gratin de courgettes, crêpe et 1
L. de bière pour compenser les pertes du jour. Je regarde le programme pour demain et me rends compte que
les étapes de 10 heures sont irréalistes chaque jour. 7 à 8 heures de marche / jour doit être un bon rythme. Tant
pis on prendra du retard sur le programme prév u, l'important c'est d'arriv er au bout. Ce qui m'inquiète ce sont mes
pieds av ec la f ormation de monstrueuses ampoules au talons et sous la plante des pieds. N'ay ant jamais
d'ampoules (!!!) j'ai dans ma petite pharmacie seulement une plaque de double peau. Je commence à mettre des
pansements. On v erra demain.
R2 / R3 Journée : Distance : 35,2
Total
: Distance : 57,2
---------------------------------------------------------ème
Dimanche 26 Juin 2005 --- 3
journée --- Départ du gîte / resto HUDICEVEC dont les prestations ne sont pas
trop mal : 35 Euros la demi-pension av ec 2 bières. Départ v ers 7h40 et retour sur le v illage de RAZDRTO. La Via
Alpina démarre au niv eau du passage sur l'autoroute. Il y a beaucoup de v oitures sur le parking. Je vois des gens
qui montent tout droit dans le pré au-dessus. Grosse bêtise : je demande à une personne si c'est le chemin du
NANOS , et il me répond oui. Je ne cherche pas le balisage et part également tout droit dans la pente. Très
rapidement je comprends qu'il s'agit d'une v oie de descente ou de montée pour adeptes d'ascensions rapides !
Néanmoins j'assume ce choix et continue en marchant doucement. Je tombe sur un pierrier terriblement raide et
pars sur la droite pour trouv er une sente un peu plus commode. Je sors des bois et la chaleur devient importante.
Bientôt je rejoins la crête et trouv e la v oie normale. Peu après j'arriv e au sommet du NANOS (Alt. 1240m.). Il y a
beaucoup de monde, restaurant av ec tables. J'achète une eau gazeuse f raîche pour 250 tolards (1euro), casse
une petite croûte et repars du sommet. Après un passage en f orêt, j'attaque la descente assez rapide pour
rejoindre le v illage de STRANE (Alt. 656m.). Je trav erse le v illage et perds le balisage. Je demande ma route à un
chauf f eur de tracteur (ils f ont les f oins car le temps dev ient orageux) : je peux suiv re tout droit. Mais je ne vois pas
de balisage. Je continue quand même, mais bientôt je tombe sur une grosse barrière (genre enclos à gibier), que
je suis. Puis à trav ers les prés je rejoins SMIHED (590m.) dont j'ai v u le clocher de loin. Il est midi et je profite
d'un banc et d'une table à l'ombre pour déjeuner. Je f inis le saucisson, le Comté et la tome qui a tendance à se
liquéf ier. Et je repars pour PREDJAMA. Au milieu du chemin j'entends un bruit de chemin de f er : c'est la pluie
d'orage qui arriv e. Je suis à l'abri sous un gros conif ère et j'enf ile la cape de pluie et continue. Je prends une
douche mais çà se calme assez v ite. Il ne pleut plus quand j'arriv e à PREDJAMA (520m.).
4
Le Nanos
Predjamaski Grad
Forêts de Javornik
Ce site doit être en photo dans tous les ouv rages touristiques sur la Slov énie. Un château fort est construit contre
la f alaise en utilisant des cav ités naturelles. C'est assez spectaculaire. Pour f aire le plein d'eau, je bois une bière
au bistrot. Et je repars car le coin ne me plais pas trop et en plus il n'est pas tard : 14h. ( CRNI VRH est à 4h45).
Il f aut d'abord monter à HRUSICA (860m d'altitude et 7,3 km plus loin). La route est longue mais je suis
f idèlement le balisage. Je marche pendant deux heures, et on quitte les zones de prés et terres pour rentrer dans
la f orêt. Je v ois un apiculteur qui v ient v isiter ses ruches. C'est un gros rucher monté sur une remorque et il doit
les déplacer au gré des f loraisons. A 16h je pense être à HRUSICA (860m.), croisement anonyme au milieu de la
f orêt ?? En essay ant d'oublier mes pieds, je continue sur la piste, en direction de PRIMATOVA KOCA NA
JAVORNIKU. Chemin f orestier qui redescend sur un v illage Sreboti. A la sortie, belle indication : JAVORNIK. Et
çà grimpe dur pendant 40 minutes. Une mauv aise f lèche me f ait perdre au moins 20 minutes pour retrouver la
suite du balisage, sans compter quelques dizaines de mètres de déniv elée. Finalement je trouv e la suite : sentier
en f orêt, qui monte, descend, puis grande trav ersée dans une prairie de hautes herbes. J'arriv e sur une piste
f orestière av ec une belle indication : JAVORNIK, mais c'est une peu comme l'arlésienne ! Et l'heure tourne. Rechemin f orestier puis route, de nouv eau chemin f orestier, et f inalement j'arriv e à un endroit avec 3 maisons : c'est
JAVORNIK (1156m.). Il est déjà 19 heures. Mes étapes de 7 / 8 heures ce n'est pas encore pour aujourd'hui.
Mais je me dis que la descente sur CRNI VRH v a aller v ite. Nenni , çà commence par descendre, et çà remonte.
Au bout d'un moment j'arriv e quand même à descendre un peu. Je trav erse un hameau, prends un chemin
f orestier dans les bois, puis un sentier qui déniv elle rapidement. Finalement j'arriv e à l'entrée de CRNI VRH
(683m.) à 20h. Je cherche le gîte indiqué dans le v illage, mais il n'existe plus. Après av oir questionné une
personne, il f aut aller 1km plus loin pour trouv er une auberge. Malgré l'heure tardiv e, on me reçoit très bien :
grande chambre, douche, repas (salade, rôti de porc, pâte aux pommes de terre : spécialité locale), et dodo.
R4 / R5
Journée : Distance : 34,0
Total
: Distance : 91,2
ème
Lundi 27 Juin 2005 --- 4
journée --- Au petit déjeuner j'ai la surprise de f aire la connaissance d'un randonneur
qui dormait dans la chambre d'en f ace. On commence à parler en anglais pour découv rir rapidement que nous
sommes tous les deux f rançais. C'est un jeune v étérinaire bourguignon, Stéphane PIC, qui a choisi de travailler
en f aisant des remplacements. Il trav aille 6 mois et peut ensuite s'arrêter pendant plusieurs semaines pour
réaliser ce qu'il v eut. Cette année c'est la trav ersée des Alpes par la Via-Alpina, circuit rouge de Trieste à
Monaco, comme moi. On décide de f aire route ensemble. Je me rends bien compte que f aire des étapes de
10/12h est irréaliste. Il f ait toujours très chaud et les temps indiqués par le road-book sont plutôt sous-estimés
(pour la Slov énie). Sans compter la perte de temps à chercher l'itinéraire. De plus mes ampoules aux pieds me
commande de ménager ces organes v itaux pour un déplacement pédestre.
De CRNI VRH, Stéphane part 1/4h av ant moi. Je
Stéphane PIC (réparant son sac)
commence par me tromper et dans le v illage, je
continue sur la route , mais ne v oy ant pas de
balisage je rev iens sur mes pas. En cherchant je
retrouv e les balises rouge/blanc sur un chemin
trav ersant tranquillement une f orêt. A la sortie de la
f orêt, plus de balises. Je continue sur une route
pendant un km, puis je rev iens sur mes pas. Je
retrouv e Stéphane, qui lui aussi est perdu. En
questionnant un slov ène sy mpathique, il nous
montre le sentier : une trace dans un pré, où peu
après on retrouv e le balisage. C'est un v rai jeu de
piste ! La suite est une route goudronnée assez
longue qui continue à chauf f er les pieds et entretient
les ampoules. La route descend nettement par de
grands
lacets
et
on
v oit
IDRIJA.
On a du f aire une erreur quelle que part car il n'y a plus de balises. On continue quand même et on arrive en fond
de v allée, av ec une belle riv ière. Après 2 km, on arriv e à l'entrée d'IDRIJA (Alt : 325m). On fait quelques courses
dans un supermarché, ou j'achète tomate, pamplemousse, pain et bière pour le repas de midi. On prends le
repas dans un petit parc sur un banc. Il f ait v raiment très chaud. Stéphane v eut f aire quelques courses
5
complémentaires. On se sépare et on se donne rendez-v ous à LEDINE, étape du soir. Je m'arrêtes dans une
pharmacie pour acheter des pansements pour les pieds, à déf aut de double-peau. Bois un caf é pour faire le plein
d'eau et pars. C'est bien balisé dans IDRIJA et en suiv ant une av enue, je trouv e la suite en montant un escalier,
puis un sentier qui serpente entre des maisons. Puis le sentier monte sur une croupe dans la f orêt, très raide.
Heureusement qu'il y a un peu d'ombre, car la
chaleur est intense. A chaque pas, c'est une goutte
de sueur qui tombe. Le sentier rentre plus
f ranchement dans la f orêt et la pente s'adoucit. Très
beaux arbres : conif ères et hêtres. J'arriv e sur la
crête de MARUTNIK (892m.) et dans un pré je ne
v ois plus de balise. Il y a un hameau pas très loin :
Gore et j'y v ais. Me renseignant, on me conseille de
f aire demi-tour. Ef f ectiv ement, je retrouv e les
marques en suiv ant une route non goudronnée qui
part à f lanc de montagne. Puis la route est
goudronnée et j'arriv e à un carref our. Sur la gauche
une belle route descend et je pense qu'elle doit
conduire à LEDINE. Et j'av ale les km. Fait une
pause pour manger mon pamplemousse, et
continue. La route descend sur 6km et j'arriv e en
f ond de v allée av ec une f orte riv ière : l' Idrijca et
une route importante.
Entrée d’ Idrija
J'ai dans l'idée que j'aurais mieux f ait de demander mon chemin, consulter mon altimètre, plutôt que de foncer
sans réf léchir (comme d'habitude !). Je questionne 2 jeunes qui me conf irment mon erreur : LEDINE c'est d'ou je
v iens. J'essaie de remonter en stop, mais ça ne marche pas. Je remonte à pieds, tout en continuant à lever le
pouce. Au bout d'un km un jeune automobiliste s'arrête et est d'accord pour me remonter. Il m'emmène jusqu'à
LEDINE (Alt. 790m) ou je trouv e le gîte d'étape et mon collègue Stéphane qui est là depuis 10 minutes. L'endroit
est très sy mpa, et le pay sage est v ert. Ca change de la f ournaise de la v allée. On mange de suite : gros bol de
soupe, crudités, charcuterie et bière. Douche, lessiv e,, soins aux ampoules et dodo. Toujours pas vu d'ours, mais
dev ant l'immensité des f orêts…..
Total
: Distance : 108,0
ème
Mardi 28 Juin --- 5
journée --- Le petit déjeuner est magnif ique, à l'anglaise : œuf s bacon, thé à la groseille,
miel, beurre, conf iture, jus d'orange, f ruits. On v oulait partir tôt, mais f inalement le petit dèj ay ant duré, ce n'est
qu'à 8 heures que nous démarrons. Et on prend la route qui monte, et on marche 1/2 h. en discutant, et on se
rend compte que l'on a f ait une erreur : il n'y a pas de balisage. Cà commence bien ! Demi-tour et à 9 h. nous
v oilà de retour à LEDINE. On trouv e la bonne piste et la suite n'est qu'une succession de bosses et descentes
dans la belle campagne slov ène qui nous amène à JAZNE (760m). Et la suite est identique, av ec toujours le
souci de la recherche des balises. En galèrant un peu, à midi on arriv e sur le second 1000 mètres de la traversée
: le sommet prestigieux du BEVKOV VRH (1040m.) (dominé par une ligne à haute tension). On f ait f uir un drôle
de bonhomme, qui a l'air un peu marginal. On prend le repas car il est midi. Le temps est très beau et chaud.
Du sommet du BEVKOV, une rapide descente
amène à KLADJE (787 m.). On f ait l'eau à la
f ontaine. Une v ieille dame v ient nous v oir, je lui dit
"PIVO" et aussi sec elle rev ient av ec 2 bières. On va
chez elle et elle f ait descendre son mari, qui s'est
cassé le bras. On discute un peu au f rais en
dégustant le 1/2 litre de bière. Stéphane apprend et
parle un peu l'italien. Après f orces congratulations
on repart sur le sentier bien balisé, qui après 30
minutes arriv e à un carref our. Arriv e l'orage et un
auv ent d'un petit chalet nous abrite pendant une 1/2
heure. La pluie f inie, on repart. Un balisage nous
inv ite à suiv re une sente qui monte raide dans un
bois. Stéphane me suit un moment, puis peu
conv aincu, f ait demi-tour. Comme à mon habitude,
je persiste et continue pour v oir où çà mène.
Chemins (pour se perdre) dans la campagne slovène
A la sortie du bois, un grand pré en f orte pente amène à une ligne de crête. Au bout de 10 minutes, je pense que
je f ais erreur. Le balisage est toujours là, mais manif estement ce sentier n'est plus ou peu emprunté. Demi-tour.
Je redescends sur un chemin ou j'ai repéré des gens qui ramassaient du f oin, je leur demande la direction de
ERMANOVCU. Il f aut f aire demi-tour, prendre la direction KLADJE (d'ou l'on v ient), puis suiv re la direction
d'ERMANOVCU que je dois atteindre en 1h 30. Je ne sais pas ou est passé Stéphane. Peut-être a-t-il eu la
même démarche que moi et pris la direction d'ERMANOVCU ??. Je prends donc en sens inv erse le chemin déjà
parcouru 1 heure plus tôt et suis la direction. Le plus f ort c'est que je ne v ois pas du tout par où nous sommes
6
arriv és de KLADJE. Je suis le f léchage et demande à chaque hameau rencontré si je suis sur la bonne route. Le
sentier arriv e sur une route goudronnée qui en très légère descente arriv e à PLANISKA KOCA NA ERMANOVCU
(968m.). Petite bâtisse en bordure de la route et de la f orêt, bien propre et bien f ermée. Pas de Stéphane dans
les alentours. Il est 19 h. et j'inspecte les lieux. Je découv re d'abord que le gîte est f ermé les Lundi et Mardi.
Ensuite je cherche s'il est possible de biv ouaquer. Il y a un hangar où c'est possible, bien qu'ouv ert à tous les
v ents. Il y a un hameau à quelques centaines de mètres en-dessous et je v ais v oir. Il y a un monsieur que je
questionne, mais il ne parle pas anglais. Il v a chercher son f ils et lui demandant s'il existe une possibilité de
logement dans le coin, il m'indique un hôtel à 15km. Dev ant ma réaction, le monsieur âgé v a discuter avec son
épouse et ils me proposent de manger et loger chez eux. Pour moi c'est parf ait. Ils m'of f rent une bière, puis me
montre ma chambre. Dehors l'orage repart et j'apprécie d'être au sec. Ensuite super bon repas. Comme j'ai une
f in de loup, j'apprécie beaucoup. Il y a un genre de quenelles, en plus mou, dans la sauce blanche et c'est
délicieux; puis saucisse et une terrine de porc. Mes pieds sont toujours en compote. Surtout les talons sont
meurtris et je me demande si je v ais pouv oir continuer. Je soigne au mieux en essay ant d'économiser la doublepeau. Je me demande où est Stéphane, mais lui a toujours le recours de planter la tente. Je me demande si les
indications de mon road-book sont bien exactes, car aujourd'hui on a marché 8h. pour f aire 14 km. !! mais nos
erreurs ont peut-être doublées la distance !! Bonne nuit, mais sans plus.
R7
Total
: Distance : 122,2
ème
Mercredi 29 Juin --- 6
journée --- Ce matin c'est seul que je redémarre sac au dos. De mon gîte particulier, je
remonte la route jusqu'à ERMANOVCU, puis pendant une heure f ait le trajet d'hier en sens inv erse, pour
retrouv er l'endroit ou nous nous sommes mis à l'abri. Un peu plus bas le carref our et une belle pancarte :
POREZEN, but de l'étape : 5h30. Comme il est 8h30, je me dis que l'étape v a être courte. Il f ait beau et chaud,
mais le temps est lourd. Du carref our, la route descend un peu, puis je prends un chemin f orestier qui amène à
une descente rapide dans les bois jusqu'au bas de la v allée, à DOLENJI / NOVASKI (450m) (Je suppose que
c'est çà car il n'y a aucune indication). Suiv ant le balisage je remonte une route jusqu'à l'entrée de FRANJA
(560m) ou je trouv e des marques de balisage. Un bistrot est ouv ert et je bois un Coca en grignotant quelques
Choco et cake. Et je repars, mais chercher l'itinéraire et les balises dev ient un v rai jeu de piste. Au-dessus de
FRANJA, c'est à tous les carref ours que je cherche ma marque : rond rouge et blanc. Et je perds un temps fou a
essay er tous les sentiers, pistes et routes ! Finalement j'attaque une piste non goudronnée qui monte sur
plusieurs km. Rejoins une route et le balisage indique de tourner à gauche sur une autre petite route dans la
campagne slov ène. Après un petit hameau, la route dev ient chemin, puis sentier dans la f orêt. Il est midi trente et
je f ais une halte déjeuner. Comme je n'ai plus rien c'est Choco, cake et barre v itaminée. L'orage se précise et je
me dépêche de remettre chaussettes et chaussures (l'aération des pieds et le séchage des contenants fait le plus
grand bien à mes ampoules), puis je continue par une sente montant nettement dans les bois. Je me dis que je
dois approcher du but. Le sentier débouche sur une piste f orestière et je marche…., je marche pour arriv er en
haut d'une station de ski !!! Je commence à regretter mon manque de cartes. Les petits topos du site de la ViaAlpina sont bien insuf f isants pour prendre quelques repères. J'en conclus que je ne dois pas être sur la bonne
v oie. Un peu plus loin, une pancarte : POREZEN, 3h30 . Pas de découragement malgré la certitude d'avoir fait
une erreur de parcours. Je descends les pistes de ski et par une sente dans les bois j'arriv e à un vaste parking.
Des gens qui se trouv ent là, m'indiquent ma position sur leur carte. Je v ois que j'ai f ait une grande boucle qui m'a
éloigné de POREZEN. Mais je suis quand même réconf orté, le but n'est plus qu'à 2h1/2. Une route assez longue,
bonjour la plante des pieds; je f ais l'eau dans une f erme et continue sur un chemin f orestier qui monte pas mal.
J'arriv e v ers 1300m d'altitude. J'arriv e dans un pré et me f ait héler par Stéphane qui se repose à l'ombre. Il me
raconte sa f in d'après-midi et sa soirée d'hier. Le chemin que je suiv ais hier est l'ancien itinéraire et c'est la raison
pour laquelle on trouv e le balisage. Il est rev enu sur ses pas et a f rappé à une f erme ou les gens l'ont accueilli :
nourri et logé et en plus ils ont ref usés d'être pay é. L'accueil spontané, la gentillesse, l'hospitalité des slovènes
est surprenant. On repart ensemble et on continue à monter pour arriv er dans un pré clos av ec des vaches. Le
chemin redescend et 2 personnes en 4x4 (alpagistes ou braconniers ?) nous indiquent le chemin à suiv re : le
ref uge POREZEN est à 1h. On descend le chemin jusqu'à un carref our : SEDLO VELBNIK (1331m.).
Stéphane v a v oir un koca (ref uge non gardé) et
v oudrait bien rester là, le sac lui pèse sur les
épaules. Comme je n'ai rien à manger, j'insiste pour
monter jusqu'au ref uge, et lui dis que demain de
toute f açon il f audra bien le f aire pour continuer. Il
se rend à mes arguments, mais f ais une petite
pause. Je continue seul, monte le long d'un pré,
redescend un peu puis monte une sente raide.
L'orage dev ient de plus en plus menaçant.
Au refuge
Je f orce le pas, et en haut de la montée coupe sur la gauche sur une sente qui semble év iter le sommet et
continue en plein brouillard. J'aperçois une bâtisse sur la tranche, v ais v oir, une porte s'ouvre : c'est bien le refuge
POREZEN (1590m).Et de suite l'orage éclate en plein : pluie, v ent, tonnerre, grêle. Il y a un bon poêle dans le
ref uge qui utilise un ancien casernement militaire peu sy mpathique. Stéphane arriv e, mouillé comme un rat. Je
me délecte à l'av ance du bon repas, car j'ai une f aim . Je commence par un bon bol de soupe avec riz et légumes
et attends la suite. Qui ne v ient pas. Le repas est terminé. Je redemande un autre bol de soupe qui calme un peu
la f aim. On mangera peut-être mieux demain. Je termine la journée par mon cahier de route, et dodo. Je
7
m'endors en pensant au bilan de la journée : que d'heures perdues à cause d'un balisage léger, mais aussi de
l'absence de cartes dans ce terrain moy ennement montagneux. Ca me rappelle la trav ersée des Pyrenées par la
HRP et mes errements dans le Pay s Basque, car là non plus je n'av ais pas pris de cartes. L'avantage c'est que l'
on a pu v isiter le pay s, et puis le ref uge et son repas sommaire nous ramène à un plus de modestie dans nos
prétentions.
R8
Total
: Distance : 139,1
ème
Jeudi 30 Juin 2005 --- 7
journée --- La nuit à POREZEN a été paisible, l'orage a quand même continué. Au
rév eil examen des pieds qui sont toujours très sensibles, surtout le droit car je n'ai pas mis encore de doublepeau. Le petit déjeuner slov ène est comme le dîner : rustico. Une tasse de caf é av ec beaucoup de dépôt au fond.
J'ajoute un choco de ma réserv e pour garnir un peu l'estomac. Et en route. Du ref uge on suit un moment la crête
puis rapidement on prend une descente de 800m à trav ers la f orêt sur un sentier par moment raide et glissant à
la suite des pluies. Arriv ant sur une route le sentier nous amène à PETROVO BRDO (803m). On cherche à
rav itailler mais le caf é est f ermé. Il y a une importante maison de soins (hôpital) dans le v illage, et nous
demandons si on peut av oir de l'eau. Ils nous paient à boire très gentiment. On leur demande également si on
peut acheter un sandwich pour midi et ils nous l'of f rent gratuitement. Comme les malades résidents n'ont pas
toutes leurs f acultés, Stéphane reçoit un message d'un pensionnaire à remettre à un général f rançais. Il promet
av ec beaucoup de sérieux qu'il le remettra en main propre ! On continue et suiv re le balisage ne pose pas de
problèmes. Le chemin monte dur pour rejoindre VRH BACE (1273m), puis continue en balcon au-dessus de la
v allée.
Le Crna Prst
Halte de midi (M.Chazalet)
On f ait halte pour le déjeuner v ers un petit chalet très accueillant par cette chaleur. Le sandwich au jambon et au
f romage est bon. Après cette petite pause, on redémarre pour monter à KOBLA (1498m). C'est un petit sommet
et le sentier pour y accéder est raide, les slov ènes n'aimant pas trop les lacets. Après av oir passé le sommet, le
sentier redescend de 150 à 200m pour atteindre un carref our d'où part la piste qui monte au ref uge. Sentier
ty piquement "Vercors" dans les rochers calcaires av ec une f lore magnif ique : ly s orangé, ly s martagon,
rhododendron ….. Montant assez régulièrement le sentier remonte un couloir plus raide sur 150 à 200m de
déniv elée et après un collet arriv e au ref uge CRNA PRST (1844m). ref uge bien supérieur à celui d'hier et très
bien situé sur une crête av ec une v ue magnif ique. On v oit le ref uge POREZEN d'où nous sommes partis. Il n'y a
pas d'eau pour se lav er et f aire la lessiv e (1 litre pour deux). Je déballe mes pieds : celui de gauche va mieux, la
double-peau f ait bien son ef f et; par contre le pied droit me f ait toujours souf f rir, et les pansements que j'ai acheté
à IDRIJA ne semblent pas ef f icaces. On s'installe. Le temps qui a été couv ert toute la journée, mais sans pluie (3
gouttes) ne semble pas s'arranger et les prév isions pour demain ne sont pas bonnes nous disent les gardiens, un
couple qui n'ont pas v u de randonneurs depuis 10 jours. Le repas est prév u à 19h. Espérons qu'il comblera nos
espérances et surtout nos estomacs. A 19h. on est dans le brouillard. Le repas est bon. Dodo tôt.
R9
Total
: Distance : 150,9
er
ème
Vendredi 1 Juillet 2005 --- 8
journée --- Mauv ais temps toute la nuit et au matin v ers 6h. il tonne, il pleut et
surtout il y a un v ent très f ort (80/90km/h) qui projette l'eau à l'horizontale. C'est le gros mauv ais, av ec le
brouillard en plus. Et comme l'étape est assez longue et sur des arêtes il est peu prudent de partir. Un essai nous
montre qu'il est dif f icile de tenir debout. On reste au ref uge. Bulle jusqu'à 9h, puis on f ait la lessive en récupérant
de l'eau de pluie. A midi on mange un peu : saucisse av ec des pommes sautées puis sieste (j'ai du dormir 2
heures).
8
Le refuge du Crna Prst
Stéphane et Maurice en attente au refuge
Le temps est toujours mauv ais mais le gardien nous rassure en nous disant que demain il f era beau. L'après-midi
est long. Vers 16h un v ent v iolent chasse les nuages et le ciel a tendance à se nettoy er. Hier j'ai v u quelques
f leurs assez rares dont : scorsonère rose (scorzonera rosea) et gentianella cillata. On prend le dîner le soir
(pâtes à la Bolognaise) et dodo.
Journée : Distance : 0
Total
: Distance : 150,9
ème
Samedi 2 Juillet --- 9
journée --- On part du ref uge à 7h20 après le petit déjeuner slov ène. Du ref uge CRNA
PRST, le parcours est essentiellement sur l'arête av ec une succession de montées et descente. La vue est très
belle des 2 cotés.
Crêtes du Rodica
Le temps est complètement dégagé et promet une belle journée. Après 1h1/2 on arriv e à un sommet : le RODICA
(1966m) ou conv erge pas mal de randonneurs (c'est la première f ois que l'on v oit autant de monde) ce doit être
un sommet classique. La suite est identique : sentier en crête très agréable av ec de beaux points de vue ou en
trav ersée sous le sommet de VOGEL (1922m.). Nous prenons le repas peu après et petite bulle. On redémarre
pour GLOBOKO (1828m) et le KONJSKO SEDLO (1782m). C'est la f in du parcours aérien pour redescendre
dans les lapiaz boisés ( pins nains, saules et f orte v égétation). Le sentier descend et remonte et se dirige vers le
ref uge DOM NA KOMMI (1520m.). Une pénible sente permet d'y arriv er. Il est 16h45. Installation au refuge, qui
v ient d'être ref ait; lav age sommaire. Dîner correct et bonne nuit dans des lits et couv ertures neuf s.
R 10
Total
: Distance : 168,7
ème
Dimanche 3 Juillet --- 10
journée--- Départ matinal v ers 6h45 après un caf é. Le sentier part dans le karst bien
couv ert et monte et descend sans arrêt. Il passe par PL. RAZOR et PL. NA KALU (1636m), court autour des
dolines, monte et arriv e au bout de 2h30 v ers un petit lac bien v ert situé à coté du ref uge KOCA PRI
TRIGLAVSKIH JEZERITH (1685m.). Il y a du monde, c'est Dimanche et certainement un coin couru. Petit cassecroute av ec un Coca. On repart et le chemin remonte la v allée des lacs. Le karst se découvre et on voit de belles
f ormes de lapiaz. On passe au-dessus d'un grand lac : JEZEIRO dominé par des sommets de 2000 à 2400m.,, et
on monte insensiblement. Au lac suiv ant : ZELENO , v ers 1950m. on f ait la pause déjeuner. 1 heure d'arrêt.
9
Lapiaz v ers le lac V.Jezero
Le Triglav (2864m.)
Aux alentours la f lore est magnif ique. Du lac le sentier monte nettement sur un v ersant escarpé et rocheux et il
f aut passer un col : HRIBARICE (2358m.). Le pay sage dev ient lunaire av ec un karst dégradé. Un autre col est
atteint après une longue trav ersée . La descente av ec une belle v ue sur le TRIGLAV, point culminant des Alpes
slov ènes av ec 2864m. est raide au début, puis plus calmement se dirige v ers le ref uge TRASKA KOCA NA
DOLICU (2151m.). Dans cette partie des Alpes Juliennes, les sentiers sont bien tracés et très parcourus. Il y a du
monde au ref uge, le Triglav étant un sommet très prisé des slov ènes. Il n'y a, selon la gérante, pas de dortoir libre
et on est obligé de prendre une petite chambre, plus chère que le dortoir (coût : 2100 tolars pour moi av ec la
carte CAF et 4200 pour Stéphane). J'ai l'impression que l'on se f ait arnaquer et que dans ce ref uge tout est plus
cher. En plus il n'y a pas d'eau. Il f aut dire que l'on est déjà en altitude. Le temps a été globalement beau, avec
parf ois un ciel nuageux. Nuit correcte.
Total
: Distance : 183,2
ème
Lundi 4 Juillet 2005 --- 11
journée --- Le ref uge TRASKA KOCA NADOLICU n'est pas à conseiller. C'est
l'arnaque sur tous les tableaux. Il n'y a pas d'eau, il f aut donc l'acheter, la nourriture c'est la portion congrue au
prix f ort. Globalement pas sy mpathique, mais étape obligée. Donc le matin j'économise et c'est mon petit
déjeuner classique :choco et f lotte. La descente sur TRENTA est longue et il f aut au moins 3 heures et nous
partons v ers 7h 1/4. Le sentier emprunte un ancien aménagement militaire et il descend en pente douce. Il faut
déniv eler de 1500m. Après de nombreux lacets j'arriv e en bas v ers la riv ière dans la v allée de la Zadnjica. Petite
pause casse-croute v ers 10h. Puis un chemin agréable dans la f orêt descend pour rejoindre la route qui nous
amène à TRENTA (620m). Il y a une épicerie et on f ait quelques courses pour deux jours.
On v isite le Centre d'inf ormation du Parc National
du Triglav , ou trav aille un f rançais, ce qui nous
permet de bav arder un peu. On boit un Coca en
env oy ant des cartes postales. Stéphane désirant
téléphoner, je pars dev ant et comme il n'est pas loin
de midi, on se donne rendez-v ous sur le chemin. Je
ne trouv e pas le départ du sentier et f inalement je
prends la route qui monte au col de VRSIC, en me
disant que je v ais bien pouv oir trav erser la riv ière
LA SOCA. Mais je suis obligé de monter assez
haut, au niv eau de la chapelle PRI CERKVI, pour
trouv er une passerelle. Je m'arrête de l'autre coté et
attends un moment. Stéphane n'arriv ant pas je
mange. Pause après le repas, et toujours pas de
Stéphane. Comme il av ait émis l'idée de s'arrêter au
ref uge KOCA PRI IZVIRU SOCE, je décide de
La rivière Soca
partir.
Je m'arrête de l'autre coté et attends un moment. Stéphane n'arriv ant pas je mange. Pause après le repas, et
toujours pas de Stéphane. Comme il av ait émis l'idée de s'arrêter au ref uge KOCA PRI IZVIRU SOCE, je décide
de partir. Stéphane est un bon marcheur mais c'est v rai qu'av ec son gros sac il éprouv e le besoin de s'arrêter de
temps en temps et de limiter la longueur des étapes. Moi je suis partisan de suiv re mon programme, même s'il
f aut f aire des étapes de 8h. et plus, et aujourd'hui j'ai prév u d' aller au ref uge DOM V TAMARJU. Je pars donc
seul et remonte le sentier, v oit le croisement de route v ers 792m et suis la route qui mène au ref uge (auberge)
KOCA PRI IZVIRU SOCE (886m.). L'endroit n'est pas très sy mpa, encombré de v oitures. Je continue en trouvant
l'itinéraire menant au col VRSIC. C'est un sentier qui monte raide dans les bois puis qui rejoint une piste plus
calme. Malgré la chaleur, il f ait assez bon dans la f orêt. La piste donne sur la route qui mène au col VRSIC
(1611m.). Des v oitures, des motos et des moutons qui se baladent sur la route. Je pinaille un peu pour trouver la
suite. Je v ois des balises mais d'après ma carte le départ du sentier est un peu plus bas sur la route. Je descends
donc la route, mais suis obligé de rev enir, n'ay ant pas v u de départ. Ef f ectiv ement c'est tout de suite après le col
10
que le sentier part sur la gauche et monte. La v ue est très belle sur les montagnes JALOVEC et MOJSTROVKA.
Le sentier arriv e à VRARCA à 1807m. Ensuite c'est une très belle trav ersée : petites montées et descentes pour
atteindre SLATNICA v ers 1815m. A partir de là une descente dont on se souv ient. Si au début c'est simplement
raide dans les éboulis et dans la pente herbeuse, pour f inir c'est la descente d'un couloir av alancheux, sans
sentier ou il f aut chercher le meilleur passage. 700m de descente pour arriv er dans un plat qui en quelques
minutes conduit au ref uge / gîte DOM V TAMARJU (1108m). Ref uge très sy mpa au milieu d'une clairière dans les
bois. Je suis le seul randonneur pour la nuit. Je prends une douche, f ait la lessiv e. Je prends un bon repas et
arrose ma trav ersée de la Slov énie en goûtant les v ins slov ènes : Sauv ignon blanc et Merlot rouge. Bulle après le
repas, je récupère en espérant qu'un ours v a trav erser la clairière ! Et Stéphane qui n'arriv e pas, il a du s'arrêter
av ant. La nuit a été correcte, mais je n'aurai pas du boire de v in blanc.
Total
: Distance : 203,4
ème
Mardi 5 Juillet 2005 --- 12
journée --- Du matin : la pluie. Une journée de galère en perspectiv e. En plus se
retrouv er seul m'a f ilé un coup au moral. Mais c'est passager car je v ais pouv oir av ancer à mon allure, aller plus
doucement m'aurait déprimé. Au départ du ref uge la pluie n'est pas très f orte, puis s'arrête. Le chemin descend
très lentement dans la f orêt de la v allée de la Planica et coupe des cônes d'av alanches v enant des montagnes
entourant le sommet CIPRNIK, av ec pas mal de cailloutis et grav iers qui env ahissent les replats. Le chemin
rejoint la route qui amène tout de suite à un stade de saut à skis. Tout çà n'est pas très beau. Continuant la route
av ec de nombreux escargots sur les talus (je pense à une bonne f ricassée !), j'arriv e à un croisement et vais au
v illage v oisin RATECE pour acheter de l'eau en bouteille (malgré le temps humide il f ait soif ). Je continue par une
route parallèle , puis par la route principale jusqu'à PODKOREN (850m.), joli petit v illage.
Je monte la route sur 4 km. conduisant au col
KORENSKO SEDLO / WURZENPASS (1073m.) à
la f rontière et je dois présenter mes papiers aux
douaniers sourcilleux slov ènes et autrichiens. Juste
après le poste, une bonne indication marque le
départ
du
sentier
montant
à
DREILANDERECKHUTTE. D'abord très raide dans
la f orêt, la pente se calme ensuite, mais pas la pluie
qui redouble. Equipement gros temps de rigueur :
pantalons étanches, anorak et poncho. Bientôt dans
le brouillard je suis des marques autrichiennes
(rouge-blanc-rouge) mais je ne sais pas trop ou cela
v a me conduire. J'arriv e sur des pistes de ski avec
des v aches. Je descends les pistes sous un v rai
déluge et aperçois des lumières.
Le massif du Vrsic vu de Kranjska Gora
En f ait c'est un magnif ique resto d'altitude de haut de piste de ski. Il n'y a personne excepté un barman qui
s'occupe à nettoy er ce qui est propre. J'enlèv e l'équipement tous temps, commande une bière et m'installe pour
manger. Comme il f ait assez chaud à l'intérieur c'est assez agréable, alors que dehors c'est toujours les grandes
eaux. Je f inis par un caf é et v ers 14h, quand il me semble que la pluie s'est un peu calmée, je remets
l'équipement adéquat et repars. J'ai demandé la direction de DREILANDERECKHUTTE (1423m.) et j'y arriv e
sans problème, malgré le brouillard. Après c'est moins clair, je prends une piste descendante, puis trouv e une
multitude d'indications, sauf THORL-MAGLEN, but de la journée. Je f ais tant et si bien que v ers 15h , je suis
complètement paumé toujours sous la pluie et dans le brouillard. Je f ais demi-tour, mais n'arriv e même pas à
retrouv er le chemin suiv i à la descente. Finalement je trouv e une sente marquée à l'autrichienne (rouge-blancrouge) et à l'italienne (rouge-blanc). Au sommet de cette sente se trouv e un monument qui indique que l'on se
trouv e à la limitedes 3 pay s : Slov énie, Autriche et
Italie, et c'est la raison pour laquelle le balisage est
aussi compliqué ! A coté du monument des pistes
de
ski
qui
m'amènent
près
de
DREILANDRECKHUTTE !. Pendant 2 heures j'ai
tourné en rond. Je v ais au ref uge et questionne la
gardienne pour la bonne route, qui me dit qu'il f aut
suiv re le sentier autrichien 603 et pour cela
remonter les pistes de ski jusqu'au monument. Ce
que je f ais, trouv e le sentier 603 dans la f orêt, que
je suis sans f aire un écart. Il f aut que je descende
de 1000m pour arriv er à THORL-MAGLEN
Balisage autrichien
. La descente est raide, comme la pluie qui m'accompagne. Arriv ant sur une piste j'ai quelques doutes car une
pancarte indiquait THORL-MAGLEN à droite et le balisage inv itait à aller à gauche. Je suis le balisage et une
longue piste f orestière m'amène en bas dans la v allée. J'ai v u le v illage qui est assez allongé, et il y a une rivière,
la route, la v oie de chemin de f er et l'autoroute. C'est bien complet. Il y a encore au moins 1/2 heure pour
rejoindre le v illage de THORL-MAGLEN (634m.). Je trouv e encore le moy en de me perdre sous un v iaduc de
11
l'autoroute, n'ay ant pas v u le balisage qui passe entre deux maisons, f ranchit la riv ière, et rejoint une route.
J'essaie de trouv er le centre mais il n'y en a pas. C'est v ers le long de la route nationale que je trouv e une
auberge. Je peux manger et dormir. Tout v a bien. Mes pieds ont encore souf f erts ay ant bien macérés dans l'eau
toute la journée. Douche, lessiv e, dîner et dodo. Il semble que le temps s'améliore et que demain il f era sans
doute plus beau.
R15
Total
: Distance : 226,5
ème
Mercredi 6 Juillet 2005 --- 13
journée --- Ef f ectiv ement le matin, le temps semble s'améliorer : THORLMAGLEN est quand même dans la crasse. Le petit déjeuner est copieux, outre le caf é, beurre et confiture, il y a
du jambon et du f romage. Je demande un morceau de pain supplémentaire pour me f aire un sandwich pour midi.
J'ai demandé à l'aubergiste s'il y av ait une épicerie au v illage, il me dit oui, il y a ce qu'il faut dans la station Shell !
En partant je v ais v oir mais c'est f ermé et v ide. Je pars, en montant au-dessus du v illage, c'est bien indiqué. Au
dernier hameau, le temps s'éclaircit, le soleil n'est pas loin, mais il y a encore une f orte humidité. Le trajet
s'annonce encore très boisé (je commence à être saturé de conif ères et autres hêtres ! , v iv ement les crêtes
dégagées). Je suis le sentier 403 et rapidement il monte tout droit dans la f orêt. Les autrichiens non plus ne
connaissent pas trop les lacets. Les indications
données sur le site de la Via-Alpina se
reconnaissent dif f icilement sur le terrain. Mais j'ai
f ait le choix de ne pas prendre de cartes et
j'assume. Jusqu'à FEISTRITZER ALPE, je n'ai
jamais pu nommer un endroit, et pourtant je suis
passé
à
KAPIN,
GORIACHER
ALP,
BARTOLOSATTEL, ACHOMITZER ALM, MARIA
SCHNEE. D'autre part les indications de déniv elée
sont quelquef ois f antaisiste car il y a plus de
déniv elée par rapport à ce qui est indiqué sur les
graphiques du site Via-Alpina. Des points hauts ou
bas entre 2 sites ne sont pas pris en compte. Cà ne
m'empêche pas d'av ancer. Quand je perds un peu
le moral, je regarde trav ailler les f ourmis et je me dis
de f aire comme elles : grimpe av ec ta charge sans
Goriacher-Alp
rouspéter..
Sortie de la brume, le soleil est généreux. Le tracé suit la f rontière italo-autrichienne, et est pratiquement toujours
en f orêt. A midi, je mange à un point bas, v ers 1250m. Puis après le repas la montée reprend par une longue
piste un peu ennuy euse, amenant à ce que je suppose être ACHOMITZER ALM à 1712m. Beaucoup de vaches
et de chev aux. Le sentier descend un peu puis remonte v ers une petite chapelle, et arriv e rapidement à
FEISTRITZER ALPE (1718m.).
Vache Pinzgau à Feistritzer Alp
Il est un peu plus de 15h.. Il y a un bon gîte,
l'emplacement est bien, dominé par le sommet de
l'OISTERNIG (2052m.), av ec une v ue dégagée et je
me demande si je v ais plus loin. N'étant pas sûr des
possibilités d'hébergement et de nourriture à WH
STARHAND, qui de plus n'est qu'à 35 minutes, je
décide de rester là. L'étape de demain sera un peu
plus longue. L'endroit est un alpage av ec de
nombreux animaux en liberté : chev aux; v aches, et
malheureusement quelques v oitures car une piste
arriv e à cet alpage . Il ne f ait pas très chaud et vais
me reposer un peu dans la chambre. Pas de
décrassage car il n'y a pas de lav abo, si ce n'est un
truc ridicule dans l'entrée. Arriv e l'heure du dîner. Je
ne comprends rien à ce que me propose
l'aubergiste.
Je commande une soupe goulash, très bonne, mais comme j'ai très f aim je lui demande d'apporter autre chose.
Et je v ois arriv er une immense assiette de charcuterie : jambon en tranches minces (speck), fromage, cornichons.
Je mange tout av ec 2 bières et je sent que la digestion v a être dif f icile. C'est ce qui s'est passé. Vers 2/3h., je me
lèv e pour un besoin urgent, descend l'étage et m'aperçois que toutes les portes sont f ermées. Pas de toilettes.
Remontant dans ma chambre j'av ise une bougie dans un v erre, enlèv e la bougie, et en plusieurs f ois j'arrive à
soulager ma v essie en jetant tout par la f enêtre. Je rince le v erre et remet la bougie. Et bonjour la bonne nuit. Je
me lèv e à 6h., range mon sac, descends et constate que les portes sont toujours f ermées. Je me demande si je
v ais pouv oir démarrer aujourd'hui. Mais bientôt la patronne arriv e en v oiture, elle ne doit pas rester là la nuit et
elle f erme tout à clef s, randonneurs compris. Le petit déjeuner est pris. Je paie 25 Euros pour la chambre, les
repas, bières et 1/2 de v in. Rien à dire.
R 16
Total
:
Distance : 245,7
12
ème
Jeudi 7 Juillet 2005 --- 14
journée --- Je démarre v ers 07h. Le temps est plus ou moins beau : brumeux, le
plaf ond nuageux est assez haut. Je suis toujours le sentier n° 403, mais celui-ci est commun av ec le n°507. Je
descends un chemin f orestier et à un moment donné je ne v ois plus les marques autrichiennes. Que des
italiennes. Et le chemin descend, beaucoup trop à mon gré (et mon altimètre est bien d'accord av ec moi).
Comme d'habitude je persiste (dans l'erreur) et continue à descendre. Le chemin est très dégradé par l'érosion, et
un peu plus bas j'aperçois un plat av ec quelques constructions. Je v ais v oir. Il y a bien un ref uge italien du nom
de NORDICO-DEFFAR (1210m.). Je v ois ce ref uge sur mon croquis et bien sûr ce n'est pas sur mon trajet.
Demi-tour et je remonte les 300 m. de déniv elée en cherchant ou j'ai raté le sentier 403. Arriv ant au dernier
endroit ou j'ai v u une marque autrichienne, il y a une pancarte "Dolinza….." mais aucune marquage. Je remonte
une sente plus ou moins bien tracée et arriv e à une petite chapelle qui est juste au-dessus du ref uge WH.
STARHAND (1460m). De mon point de départ, les 35 minutes de trajet pour y accéder se sont transformées en 2
heures de route. Vers le ref uge je retrouv e le balisage du sentier n° 403 sur une piste f orestière puis un sentier en
f orêt pour rejoindre GORTSCHADER ALP (1644m.), petit alpage dans la pente herbeuse. Ce qu'oublie de dire le
site de la Via-Alpina, c'est qu'av ant d'atteindre cet alpage, il f aut passer par la crête qui est à 1800m. (ce n'est
que 200m de plus à monter et à descendre, mais je commence à être habitué av ec les subtilités du road-book).
Autour de cet alpage les f ermiers ont tendance à déboiser pour augmenter leur surf ace d'herbage, et à brûler les
buissons de genév rier et rhododendron. C'est un long trajet sur une piste f orestière dans les bois, puis sur une
route goudronnée qui amène à un autre alpage : DELLACHER ALM (1362m.) av ec de nombreux chalets, puis
rapidement à EGGER-ALM (1422m). Il y a une route qui arriv e à cet endroit, donc des v oitures. Et de nombreux
chalets, peu de f ermes, mais beaucoup de résidences de v acances. Et il y a du monde, surtout des touristes (car,
hordes de motards). Comme il est midi je prends une collation dans un bistrot (piège à touristes), et rapidement je
v ers 13h30. Toujours suiv ant le sentier 403, je
monte un peu dans un chemin en f orêt. Le chemin
est barré par une exploitation f orestière des plus
modernes : téléphérique pour remonter les grumes,
machine à ébrancher et à tronçonner…..Je passe et
continue la piste en balcon, puis prend une piste
(ancienne v oie militaire) plus ou moins dégradée,
mais très agréable à suiv re qui amène à
KERNITSENSATTEL (1532m), puis en montant à
STUTENBODENALM (1432m) et toujours en
montant à GARNITZENALM (1652m). On v oit des
installations de ski dans cet endroit. Je v ois des
bergers en train de regrouper des v aches. Je passe
f ier, sans rien demander. Je suis les traces
autrichiennes et aussi italiennes.
Hameau
vers
Egger-Alm
Une indication : col TREMOLO ne me dit rien qui v aille, mais il y a également l'indication NASSFELD (but de
l'étape) ce qui m'encourage à continuer. Après av oir atteint un col, le sentier descend et arriv e à un refuge italien,
que je v ois plus ou moins bien mentionné sur mon croquis. De là je ne v ois pas NASSFELD, je décide donc de
rev enir à GARNITZENALM. Il y a un gîte d'étape et je suis presque prêt à m'arrêter, mais je vais perdre du temps
pour l'étape suiv ante. Je discute av ec les bergers (qui parlent anglais) qui me disent que NASSFELD est à 1h30,
et non 55 minutes comme indiqué sur mon road-book. Ef f ectiv ement pour aller à WATSCHIGER ALM, il n'y a pas
62m de descente, il f aut d'abord monter à 1850m au sommet des pistes, puis redescendre à l'alpage à 1626m.
Ce que je f ais. Il y a une f erme dans cet alpage, mais ils n'hébergent pas. Je v ais donc v oir au luxueux hôtel
PLATTNER, en me disant que je v ais pay er une f ortune. Et bien non, il y a des prix pour randonneurs : 30 euros
en demi-pension. Ce grand hôtel est situé sur la pente dominant la v allée et les installations modernes (bâtiments
ty pe HLM) de la station de NASSFELD. Les dortoirs sont tout neuf s, douches et toilettes tout confort. Le patron
est très gentil. Dîner très bon, av ec une bière. Je prends une douche. Dehors également, il pleut. Lessive. Dodo.
R17 / R18
Total
: Distance : 273,3
- Déniv elée positiv e : 10396 - Dénivelée négative : 8785
ème
journée --- Il a plu toute la nuit av ec éclairs et tonnerre. J'av ais prév u de partir
v ers 07h., mais comme il pleut je retarde un peu en prenant des f orces par un solide petit déjeuner. Je suis le
premier et seul client : caf é et tartines av ec conf iture d'orange, compote de pommes. Je f ais un petit stock de
pâté, f romage et orange pour le repas de midi. Je pars v ers 08h. et équipé, je descends sous la pluie à la station
de NASSFELD. J'arriv e sur une route et av ec le brouillard je ne sais pas trop s'il f aut partir à droite ou à gauche.
Je suis obligé d'arrêter un automobiliste pour lui demander ou est la station. C'est à gauche, en montant la route
et j'arriv e bientôt dans cet horrible endroit, f ait d'immeubles en béton et de magasins f ermés. Un seul est ouvert :
c'est une épicerie, journaux, et je f ais un peu de rav itaillement (sardines, thon, car il n'y a rien d'autre). Et en route
toujours sur la f rontière austro-italienne. Je trouv e bien le f léchage autrichien rouge-blanc-rouge, avec l'indication
du sentier n°403. On monte d'abord à ROSSALM (1640m) mais en f ait on passe à coté sur la crête, non loin des
remonte-pentes.
13
Mon road-book indique le point suiv ant :
RUDNIGSATTEL à 1945m, soit 300m de montée.
Mais en f ait on descend dans un trou, prof onde
v allée, ce qui f ait que le déniv elée positif et négatif
est bien plus important (150 à 200 m. de plus). Mais
je commence a être habitué. La descente est très
humide et depuis ce matin les pieds sont bien
mouillés. C'est très bon pour mes ampoules ! Il ne
f ait pas très chaud non plus, mais la remontée
réchauf f e. Il semble que le temps v a en
s'améliorant, le plaf ond des nuages monte. Arrivée
au col, il y a un peu de neige f raîche. N'ay ant pas
trop chaud aux doigts, je prends les gants. Le temps
s'améliore nettement. Tant mieux. La suite du tracé
est un superbe parcours d'arêtes ou de circuit en
balcon av ec de très belles v ues. Je rencontre 3
italiens qui v ont en sens inv erse, ce seront les seuls
Paysage montagneux vers Nassfeld
randonneurs v us dans la journée.
Le sentier continue à suiv re la f rontière italo-autrichienne ou l'on v oit des v estiges de la guerre de 14-18 :
tranchées, casemates en ruines… La suite est une longue trav ersée d'alpages pour arriv er à STRANIGER ALM
(1501m). Auparav ant j'ai f ait une courte pause pour le déjeuner. J'ai les pieds bien mouillés et j'ai f roid, les
sentiers étant tous transf ormés en ruisseaux. De STRANIGER ALM, il f aut remonter une longue route d'alpage et
arriv é à un col je suis à 1h1/2 du ref uge STEIWENDER. On suit une piste, puis une trav ersée plus ou moins
commode sous des f alaises amène au lac ZOLINERSEE (1766m) et de là, en 20 minutes on arrive au refuge Dr
STEIWENDER HUTTE (1720m.). Joli petit ref uge, av ec un couple de jeunes gardiens et je suis le seul client ce
soir. Arriv ée à 16h30. En résumé de cette journée, malgré le temps, belle étape alpine qui me change un peu des
randonnées dans la f orêt des jours précédents. Il y a du f eu au ref uge et je f ais sécher mes af f aires que j'ai
lav ées hier, ainsi que celles d'aujourd'hui. Je me lav e un peu. Bon dîner : salade et spaghetti à la bolognaise,
bière .
R 19
Total
: Distance : 298,8
ème
Samedi 9 Juillet 2005 --- 16
journée --- Petit déjeuner v ers 07h., les gardiens n'ay ant pas l'intention de se lever
av ant. Bon petit déjeuner, av ec outre le caf é et tartines, jambon et f romage que je transf orme en sandwich pour
midi. Départ v ers 08h. Il f ait toujours humide, mais il ne pleut pas. Le sentier descend sur l'alpage "OBERE
BISCHHOFALM" (1573m.). Les herbes mouillées trempent mes godasses. A l'alpage, je pense à Lionel en
v oy ant une troupe de petits cochons. Je salue un des f ermiers, qui v oy ant que je suis f rançais me parle de
J.C.Killy !! Ils sont en train de transf ormer le lait en f romage.
La suite du sentier balisé 403 se continue par une
route f orestière montante et descendante, mais
bientôt on prend une sente à f lanc de montagne,
sente peu marquée et bien encombrée d'herbes
mouillées, très mouillées et qui mouillent
chaussures, chaussettes et pieds. C'est toujours
très bon pour les ampoules ou ce qui en reste. La
sente se met à monter en contournant la montagne
et j'arriv e au sommet du KODERKOPF à 2167m. le
temps n'est pas très beau, et il f ait f roid. Courte
pause pour grignoter un biscuit et en route. Il y a
aussi des v estiges de la guerre, tranchées… Le
sentier descend f ortement, toujours peu marqué, ce
n'est sûrement pas un sentier de grand passage
Le Koderhohe (2228m)
S'enroulant à mi pente des montagnes, il atteint à 1881m. l'OBERE TSCHINTEMUNTALM (maison d'alpage plus
ou moins ruinée). Il est 12h30 et prends mon déjeuner. Après le repas la pluie se calme. Je continue v ers le
PLOCKEN par une piste plus large, et çà descend toujours. Je croise un couple de randonneurs allant dans
l'autre sens. Il se remet à pleuv oir et je remets l'équipement pluie. Plus horizontale, la piste passe v ers un
cimetière militaire, puis arriv e ensuite au Gasthaus PLOCKEN (1244m.). Une route goudronnée passe aussi là.
Plus haut je v ois une immense éolienne (énergie électrique ? ). Coupant la route, le sentier continue à monter
(contrairement aux indications de mon road-book qui m'indiquait le point suiv ant : UNTERE VALENTINALM à
1220m, donc au même niv eau). Il f aut passer un col en f orêt av ant de redescendre sur le gasthaus / gîte
UNTERE VALENTINALM. Il est 12h45 et me v oy ant mal rester le reste de l'après-midi ici, je décide de continuer.
Le temps se maintient et il ne pleut pas. L'objectif est de rejoindre le ref uge VOLAY ERSEE, en passant par le col
VALENTINTORI à 2138m, soit un peu plus de 900m de déniv elée.
14
Wolayer See en descendant du col Valentintori
Le refuge Wolayersee hutte et le monument
Je continue par la piste f orestière puis emprunte un sentier qui monte plus nettement, passe dans la forêt, sort
dans un alpage av ec de nombreuses v aches et continue dans une ambiance plus alpine. Par des éboulis j'atteins
le col en 2h30. L'endroit est très montagnard. De l'autre coté je v ois plus bas le lac WOLAYERSEE. Descente de
180m pour atteindre le lac. Le soleil f ait son apparition en même temps que le ref uge WOLAY ERSEE HUTTE
(1960m.), dominé par le sommet du HOHE WARTE (2780m.), que j'atteins à 17h 45. Assez grand refuge avec
pas mal de monde (les gens ont du arriv er par l'autre coté). Je prends mes quartiers, me lav e, ainsi que mes
chaussettes. Souper v ers 19h. Je discute av ec 2 américaines qui randonnent depuis 3 jours et qui v ont v ers
l'Ouest (comme moi) mais pas par la Via-Alpina. Très bon repas: soupe aux pâtes, poêlées de v iande, pommes
de terre, champignon et un œuf , salade v erte. Coucher assez tôt. Bonne nuit.
R 20 - R 21
Total
: Distance : 328,4
ème
journée --- En principe cette étape ne sera pas très longue. Petit déjeuner v ers
7h1/4. Egalement abondant je f ais un sandwich pour midi av ec du pâté en boite. Je prends du café deux fois. Et
le sac étant bouclé en route. C'est en descendant que l'on quitte le ref uge WOLAY ERSEE, par une large piste,
jusqu'à l'alpage de OBERE WOLAY ER ALM à 1709m.
Lago Bordaglia
Hochweisstein hutte et Luggauer Torl (2232m)
Puis le sentier part en trav ersée et remonte f ortement jusqu'au col f rontière (austro-italienne) GIRAMONDO
PASS à 1971m. Petite trav ersée sur les crêtes, puis le sentier descend nettement. Il se met à pleuv oir
sérieusement : équipement de pluie complet. A CRA SISSANIS SI SOPRA (1733m.), alpage non occupé, je fais
une halte pour le déjeuner en me mettant à l'abri sous l'auv ent d'un chalet. Il ne f ait pas f roid. Déjeuner rapide et
je repars. Sur la piste, en mettant le pied sur un tronc d'arbre serv ant de marche, je glisse et tombe sur le genou.
Un coup qui ne me f ait pas trop mal, mais je suis plus désolé par le pantalon de pluie déchiré. Je pars en
trav ersée dans la f orêt et arriv e à "CRA FLEONS DI SOTTO (v ers 1570m), alpage occupé. Un chien un peu
hargneux m'oblige à f aire preuv e d'autorité av ec l'aide de mes bâtons. Peu après la sente remonte et la pluie
s'arrête. Comme je prends chaud dans l'ef f ort, je quitte l'équipement de pluie. Il f aut monter au col frontière (italoautrichienne) OFNER JOCH ou GIOGO VERANIS à 2011m, en passant non loin d'une étable d'altitude que l'on
v oit de loin. Du col on v oit le ref uge HOCHWEISSSTAINHAUSS, situé à 1867m, joli ref uge que j'atteins
rapidement. Je prends mes quartiers, bois un thé et f ait sécher chaussures et chaussettes. Cette traversée des
alpes carniques est décidément bien humide !
R 22 Journée : Distance : 14,4
Total
: Distance :
342,8
15
ème
Lundi 11 Juillet --- 18
journée --- Hier soir, le dîner a été bon : soupe, rôti de porc av ec des boulettes
autrichiennes, salade. Par contre ce matin je suis un peu barbouillé côté v entre, et durant la nuit je suis obligé de
me lev er. Vers 5h du matin, Lactéol et à 6h. debout, à 6h30 petit déjeuner et départ à 7h. L'étape d'aujourd'hui est
prév ue longue et en discutant av ec des randonneurs autrichiens, ils me disent 9h au moins. De plus il pleut.
Chaussures et chaussettes qui av aient bien séchées sont rev enues à l'état d'éponge en 1/4 d'heure, le sentier
serpente dans les herbes mouillées et c'est radical. Il ne pleut pas trop f ort, mais régulièrement jusqu'à
LUGGAUER TORL à 2232m. La pluie stoppe durablement pour ôter la cape.
Massif des Dolomites vue des Alpes carniques
Porzehutte et Barenbadek
Heureusement le plaf ond nuageux s'élèv e et la v ue dev ient intéressante. Toute la journée on chemine sur la crête
f rontière ou à f lanc de montagne aux env irons de 2100 / 2500m. C'est donc une succession de montées et de
descentes passant par : LUGGAUER SATTEL (2404m), STEIKANSSPITZ (2524m), HOCHSPITZJOCH (2314m),
GAMSKOGEL (2415m), WINCHLER JOCH (2240m), STOLLEN (2370m), BARENBADEGG (2431m),
TILIACHER JOCH (2094m), et enf in le ref uge PORZEHUTTE à 1942m. Globalement la v ue a été dégagée, et ce
parcours permet de belles échappées sur les v allées et montagnes plus lointaines.. Vers 12h la pluie m'a obligé à
reprendre mon équipement, de plus il f ait f roid et le v ent est f ort, et je me v oy ais sauter le déjeuner, mais vers
13h30 un gros soleil apparaît, le v ent tombe. J'en prof ite pour manger puis repars v ers le ref uge ou j'arrive vers
15h. Toute la journée j'ai eu l'impression de traîner, et pourtant je n'ai mis que 8 heures, arrêt compris. Bulle dans
l'après-midi. Bon dîner : soupe de légumes et spaghetti à la bolognaise. Mes ennuis gastriques n'ont pas eu de
suite et les ampoules ne sont bientôt plus que de mauv ais souv enirs. Je discute av ec des randonneurs
autrichiens qui me conseille demain de suiv re les crêtes, plutôt que de suiv re le tracé de la Via-Alpina qui passe à
l' OBSTANSERSEE HUTTE (2304m.) but d'une étape. Ca m'arrange car j'ai l'intention d'aller plus loin jusqu'au
ref uge SILLANER HUTTE. Faire deux étapes en un jour ! La nuit a été bonne.
R 23
Total
: Distance : 363,7
ème
journée --- Lev er à 6h1/4. Petit déjeuner et départ ef f ectif à 07h. Le temps est
couv ert mais il ne pleut pas. Du ref uge PORZEHUTTE, on trav erse à f lanc de montagne, pour remonter au col
HERETREIGEL à 2170m. De là on redescend dans un v allon : OBERE STUCKENSEE à 2032m, av ec un joli
petit lac et de minuscules chalets d'alpage disséminés dans les pentes. Puis une remontée rapide passe vers le
petit ref uge FILLMOORHUTTE ou STANDSCHUTZENHUTTE (2350m). Continuant le sentier je v ais jusqu'au
croisement un peu plus haut. Le sentier n° 403 v a en direction du ref uge OBSTANSERSEE HUTTE, but de
l'étape R24. Je prends le sentier tirant sur la gauche, passant par les crêtes. Ca monte et ça descend, et remonte
et redescend, mais c'est très joli et agréable. J'arriv e au sommet du PFANNSPITZE à 2678m. La v ue est
magnif ique sur les Dolomites v oisines, de l'autre côté de la v allée. En descendant du sommet on arrive à un col
d'où l'on v oit très bien en contre bas le ref uge OBSTANSERSEE HUTTE.
Grossglochner vue des crêtes
Fillmoore hutte
Sentier sur les crêtes
Je continue sur les crêtes de nouv eau par le sentier n° 403 autrichien et n° 160 italien. (double marquage). Ca
n'arrête pas de monter et de descendre et je me dis que les déniv elées positiv es de la journées v ont être
importantes. Je commence d'ailleurs à en av oir plein les bottes. Je passe l' EISENREICH à 2665m. et continue.
Je v ois une pancarte indiquant le ref uge SILLANER HUTTE à 2h1/2. Continuant toujours par les crêtes j'arrive
16
au ref uge (2304m.) v ers 15h. Très belle étape alpine, av ec v ues dégagées, mais exigeante au point de v ue
phy sique. Belle journée, av ec une f orte couv erture nuageuse en altitude, pas de pluie, mais v ent fort, très froid.
C'est peut-être un signe de beau temps ? Ce ref uge est assez grand mais sy mpa. Il y a du f eu. Lessiv e, bon
dîner. Bonne nuit.
R 24 / R 25 Journée : Distance : 25,6
Total
: Distance : 389,3 - Déniv elée positiv e : 16053 - Dénivelée négative : 13403
ème
Mercredi 13Juillet 2005 --- 20
journée --- Lev er à 06h. Petit déjeuner à 06h30 et départ à 07h. Le temps est au
beau, av ec des nuages quand même. Ca f ait bien longtemps que je n'ai pas débuté une étape en gardant les
pieds secs. Du ref uge SILIANER HUTTE, le chemin descend, côté italien, en trav ersée en direction de HELM
(MONTE HELMO).
Massif des Dolomites depuis les Alpes carniques
A un moment je trouv e un sentier italien (chemin n° 4) qui indique la direction de SEXTEN et MOSSO. C'est bien
là ou je v ais et je ne prendrais pas le téléphérique de Monte Helmo. Le sentier descend tout de suite dans la
f orêt, puis dans les alpages. Je me perds dans une f orêt de mélèze, mais me retrouv e v ite grâce a de
nombreuses indications. J'arriv e dans les herbages du haut de SEXTEN. Je suis impressionné par la fauche du
f oin dans des pentes pas possible. C'est v rai que les f ermiers sont bien équipés de tracteurs surbaissés, de
motof aucheuses, mais les endroits très en pente sont encore f auchés à la main. Par un temps merv eilleux, je
continue la descente à trav ers les alpages et de petits hameaux bien tenus, et arriv e à SEXTEN 1300m.). Gros
bourg, route nationale, beaucoup de v oitures, des touristes, ça pue ! Et ca change beaucoup des montagnes.
L'av antage c'est qu'il y a des boutiques et j'en prof ites pour f aire quelques courses : alimentaires pour deux jours,
sanitaire av ec l'achat de double-peau (conditionnée pour les talons, il n'y a que ça) et j'essaie en vain de trouver
des tong pour soulager mes pieds quand je suis en ref uge. Et je continue sur la route, puis un large chemin qui
par une très légère montée arriv e au ref uge TALSCHLUSSHUTTE (1548m.).
Refuge Locatelli et les Tre Cime
Lago dei Piani (sous le refuge Locatelli)
Env ahi par les touristes, car il f ait très chaud, ce ref uge ne mérite pas son nom, c'est un bar restaurant, les
v oitures s'arrêtant à des parkings pay ants situés à 15 minutes. Comme il est 11h45, je décide de prendre mon
repas ici, av ec une bonne bière f raîche. Je me f ais une place dans la horde de touristes, bien installé à une table,
commande une bière, déf ait mes chaussures et chaussettes et déballe mes prov isions et attaque les sardines. Et
çà ne plaît pas du tout au patron du bistrot, qui me f ait signe d'aller ailleurs. Il en f audrait beaucoup plus pour me
17
f aire bouger. Il rev ient et me dit encore de dégager (en italien); je lui f ais v oir que je n'ai pas f ini ma bière. Et j'ai
bien l'intention de f aire durer sa dégustation. J'attaque le f romage, et c'est une serv euse qui rev ient à la charge.
Peine perdue j'y suis, j'y reste. Et j'attaque le dessert, puis un f ruit et je prends mon temps. Je comprends que
j'occupe une place ou ils pourraient serv ir un repas, et leur préjudice est immense. Mais comme ils m'ont
arnaqués sur la bière : 3,4 euros et qu'en plus je suis dans un ref uge et que le client est roi….Au bout d'une
heure, à 12h45, j'enf ile chaussettes et chaussures et lèv e le camp, en saluant bien bas le patron. La montée au
ref uge LOCATELLI, c'est 1000m de grimpette. Le sentier est très parcouru, très pierreux et il f ait très chaud. Je
prends un ry thme léger. Il y a beaucoup de touristes un peu plus courageux (ou inconscients) qui montent et
descendent. Après 2 petites pauses pour me désaltérer, j'arriv e v ers les lacs DIANI v ers 2335m et bientôt au
ref uge LOCATELLI (2405m). Site magnif ique av ec le Paterno et surtout les Tre Cime di Lav aredo qui forment un
amphithéâtre grandiose. Il est encore très tôt : 15h. et je consulte la carte (une des deux que j'avais emmenée)
pour v oir si je peux aller continuer sur un autre ref uge. Mais le suiv ant est le ref uge VALLANDRO et il f aut
descendre de 1000m et remonter d'au moins 600m. Je décide de rester ici et demande s'il y a de la place.
Apparemment c'est bien plein et le gardien me dit de rev enir à 17h. En attendant je v ais buller un peu en dessous
du ref uge. J'observ e 2 grimpeurs dans la f ace centrale des 3 Cime. Leur progression est lente et j'en déduis que
çà ne doit pas être f acile. Vers 17h30 je retourne au ref uge et on me trouv e une place dans l'annexe. Je
m'installe, et c'est très bien, nous ne sommes qu'une douzaine dans un petit bâtiment un peu à l'écart du grand
ref uge. Vers 19h, dîner dans une salle super bondée : il y a un groupe de japonais, un groupe d'une cinquantaine
de jeunes et tous les autres : une usine à randonneurs ! Le dîner est quand même bon : spaghetti à la carbonara
: une bonne platée qui cale. Excellente nuit dans l'annexe.
R 26
Total
: Distance : 408,3
ème
Jeudi 14 Juillet --- 21
journée --- Rév eil v ers 6h1/4 et je prends le petit dèj à l'ouv erture à 07h. Après je
démarre par un grand beau temps. Très v ite je découv re que je n'ai pas ma casquette. Demi-tour au ref uge je
cherche partout dans tous les coins ou je suis passé, ref ait tout mon sac, mais pas de casquette. C'est la
troisième chose que je perds, après un gant de toilette et une paire de chaussettes. Si çà continue je v ais finir
av ec un sec léger ! En attendant un grand mouchoir noué sur la tête f era bien l'af f aire. Je descends tout le Val
Landro. Des endroits un peu plus raides sont sécurisés av ec des aménagements tout neuf s : marches et barrière
en bois. Arriv ée en bas on suit une piste au-dessus de la riv ière, qui amène après quelques kilomètres à une
trav ersée de route av ec un caf é-restaurant (HOHLENSTEINTAL) à 1406m. Dès la route trav ersée, on trouve de
suite le sentier n° 34 qui part à f lanc en montant, on trouv e quelques passages équipés de câbles ou chaînes,
puis après un parcours plus plat ou légèrement descendant on arriv e v ers une petite riv ière qu'il faut remonter. Je
croise un groupe de randonneurs, à qui je dis bonjour en italien, sauf aux derniers à qui je dis " bonjour ", et
m'aperçois que ce sont des f rançais. On discute quelques minutes et je continue. La montée est assez facile car
progressiv e et permet d'arriv er au col de STRUDELKOPFSATTEL (2000m.) ou il y a pas mal de touristes. Il doit y
av oir une arriv ée de route non loin. Je commence la descente, mais je loupe le ref uge VALLANDRO (2018m.) et
v ais directement à PLATZWIESE (1993m.). L'endroit est sy mpathique : grande plaine bien dégagée, mais il y a
beaucoup de touristes et de VTTistes, et aussi 2 grands restaurants. Il est 13h et je prends mon repas dans
l'herbe, en sirotant une bière. Menu : sardines. Après cette pause, je redémarre, trav erse les alpages en f ace
puis remonte le sentier n° 3 en direction du ROSSALM (2164m.). Le sentier est agréable : montée dans une forêt
clairsemée, puis dans les alpages jusqu'à 2300m. Après une longue trav ersée à f lanc, montées et descentes se
succèdent jusqu'à ROSSALM (ou CAVALO sur la carte).
Lago vers le refuge Biella
Le refuge Biella et le Croda del Becco
Une f orte grimpette f ait suite à ce petit alpage, puis descente sur un carref our de sentier ou je trouv e de
nombreuses indications pour aller au ref uge BIELLA. Je choisis de suiv re le sentier n°28 qui passe par le col
COCODAI à 2332m. Le sentier suit une direction rectiligne dans un beau lapiaz montant, mais dont la pente des
strates est inv ersée par rapport à la pente générale. Ces grandes marches sont pénibles à monter. J'arrive au col,
le ref uge n'est pas loin, à 20 minutes, mais il f aut encore grimper sur la crête, la suiv re et redescendre un peu
av ant d'arriv er au ref uge BIELLA (2327m.). Je connais ce ref uge car l'an passé nous y avons couché avec Larry
et Lionel. Et ce sont toujours les mêmes personnes qui tiennent le ref uge : une dame dy namique et sympathique,
18
aidée de ses f illes. Il n'y a pas trop de monde, c'est calme. Très bon dîner. Pour conclure : très belle étape,
demandant pas mal d'ef f orts, digne d'un 14 Juillet. Belles v ues sur les Dolomites. Bonne nuit.
R 27 / R 28 Journée : Distance : 25
Total
ème
journée --- Et oui, aujourd'hui je connais la première partie de l'itinéraire, car
nous étions v enus en 2004 par le lac de Braies. J'av ais été impressionné par l'importance du parking et du trafic
de v oitures sur la route. Dès l'étude de l'itinéraire, je m'étais dit que je ne suiv rais pas la route à pieds dans ces
conditions. Il y a un serv ice de car qui v a à Dobbiaco , prof itons-en. Après le petit dèj à 07h., je pars vers 8h-1/4,
en remontant le sentier pour trouv er l'itinéraire de descente au lac de BRAIES. La descente est longue et il
f ait f rais, je suis bien. Il y a 800m de dénivelée et le
chemin est plaisant av ec une v ue agréable sur le
lac, magnif ique et encaissé dans son écrin de
montagnes. Après av oir suiv i le bord du lac, j'arrive
au grand gasthaus et ses nuisances. Il est 9h30 et il
n'y a pas encore la f oule, mais ça commence à
arriv er. Je consulte les horaires du car et le
prochain départ pour Dobbiaco est à 10h15. Je n'ai
pas trop à attendre. Il a un peu de retard, et il me
descend en 15 minutes (au lieu de 3 heures à pied)
au carref our de la grande route, et je descends au
croisement de la route Dobbiaco-Monguelf o av ec
celle du lac de Braies. De ce point je marche 3 à 4
km
sur
la
route
pour
rejoindre
WELSBERG/MONGUELFO (1087m.). Je f ais
quelques courses alimentaires et v estimentaires
Lago di Braies
(casquette), ainsi que l'expédition par la Poste des
documents qui me sont désormais inutiles.
Je ne connais pas la suite de l'itinéraire pour aller à St MARTIN IN GSIES, mais sur la carte une route ne
m'inspire pas beaucoup et je décide de prendre le car pour monter. De plus gagnant du temps, je pourrais
continuer le parcours en passant le col GRUBELSCHARTE aujourd'hui. Plus tard un couple de hollandais
m'ay ant précédés et que j'ai rattrapés, m'ont dit qu'il y av ait un chemin parallèle qui év itait la route. Disons que j'ai
f ait une petite entorse à la Via-Alpina ! A 12h15 je reprends donc le car pour monter à St MARTIN. La vallée est
assez ouv erte et agréable av ec des v illages, des hôtels et quand même pas mal de chalets dans le pay sage;
sans doute des résidences de v acances. Visiblement c'est une v allée très touristique. Je n'ai pas sorti mon plan
de l'étape et je ne sais pas trop ou il f aut que je m'arrête. Le chauf f eur me conseille d'aller au terminus, à St
MAGDALENA/GSIES, ou il y a des départs de nombreux sentiers. A l'arriv ée je sors mon topo et av ec le
chauf f eur on constate que l'on est monté trop haut. Il f allait bien s'arrêter à St MARTIN.
Le chauf f eur m'explique en allemand/italien, auquel
je ne comprends rien, qu'il repart dans 20 minutes
et qu'il me redescendra à St MARTIN. Il gare le car
et s'en v a. J'en prof ites pour sortir mes provisions et
manger. Après le repas j'attends et l'heure tourne et
toujours pas de chauf f eur. Je perds patience et
commence à descendre à pieds. Je f ais 1km et je
v ois le car arriv er derrière moi, et je monte. Je
comprends dif f icilement (pour ainsi dire rien) mais je
dev ine qu'il v a me conduire au point de départ du
sentier. Il laisse le car au dépôt, prends sa voiture et
me conduit au bout de la route goudronnée qui
conduit à l'OCHSENFELDER ALM. Il me laisse vers
un caf é v ers 1440m. Je n'en demandais pas tant !
Je lui paie un caf é, prends de l'eau au bistrot et pars
à pieds cette f ois pour l'alpage situé à 2014m.
Paysage depuis le Grubelscharte
Ca f ait 600m de déniv elée. La route est de plus assez longue et ne monte pas beaucoup. Dans les pentes, il y a
beaucoup de personnes f aisant les f oins, prof itant d'un temps magnif ique. Les conditions de fanage sont là aussi
dif f iciles : coupe à la motof aucheuse et descente du f oin dans des bâches…. Enf in j'arriv e à l'alpage
OCHSENFELDERALM à 2014m. Le coin est charmant av ec quelques chalets habités par des alpagistes. Il me
reste encore 400m à monter pour atteindre le col GRUBELSCHARTE. Les premiers 100m sont très raides, puis
le sentier prend en écharpe la montagne et la pente s'adoucit. J'arriv e au col v ers 16h30. Belle v ue. Du col
(2394m.), il y a 1200m. de descente pour rejoindre la v allée. D'abord dans des pentes pierreuses, puis dans les
alpages et enf in par d'innombrables lacets dans la f orêt, on arriv e dans la v allée et la route. Je descends au
v illage d'ANTHOLZ-MITTERTAL à 1241m d'altitude. Village charmant dans une agréable v allée. Je prends une
demi-pension à l'Hôtel de la Poste (à 35 euros). Je m'installe dans une chambre conf ortable : douche, lessive,
19
Dîner f astueux : canéloni, escalope av ec pommes de terre, salade et dessert de salade de f ruits av ec glace,
double bière et dodo.
Total
: Distance : 477,7
ème
Samedi 16 Juillet --- 23
journée --- Mon road-book m'indique que dès le matin on v a commencer par une petite
montée de 1670m. Mais je suis en f orme, le temps est beau et les montées ne sont pas pour me déplaire. Je
crains plutôt les longues descentes. Petit dèj. A 07h, ce qui f ait que je démarre ef f ectiv ement à 7h45. Je reprend
mon chemin d'arriv ée hier, et je remonte la route sur 2 km pour rattraper le sentier n° 3 qui monte au col
GEMBICHJOCH (2761m). Au départ le sentier est très raide, en remontant une croupe boisée, donnant dans un
petit alpage, que l'on remonte également. A partir de là, la pente est plus calme et serpente un bon moment dans
la f orêt. Au-dessus çà commence à monter plus sérieusement, le sentier f aisant de grands lacets dans la pente.
Petite halte casse-croute.
Le terrain dev ient plus caillouteux, et à partir de
2000/2100m le sentier est particulièrement bien
aménagé av ec marches en pierre, escaliers en bois
av ec barrières de protection, câbles de sécurité….
Cette pente rapide permet de gagner le col ou se
trouv e le ref uge RIESERFERNER HUTTE à 2792m
(d'après le tampon du ref uge). J'arriv e v ers 12h.
L'env ironnement est haute montagne av ec de petits
appareils glaciaires (av ec une tendance à la f onte)
et de jolis sommets de plus de 3000m. aux
alentours. Le temps qui était beau a tendance à se
brouiller. Je bois une chère bière et repars en ayant
l'intention de manger un peu plus loin. J'entame
donc la descente dans des éboulis de gros cailloux,
mais le sentier est particulièrement bien marqué. Il
se met à tomber des gouttes et le temps n'est pas
chaud. Vers 2100m le soleil étant rev enu, je pose le
sac et mange : saucisson., f ilet de harengs,
f romage, biscuits . Puis le repas terminé, je
Sentier aménagé du col Gembichjoch
repars pour la longue descente, mais le sentier
est toujours bien aménagé.
Le temps s'arrange bien et il f ait de nouv eau chaud. Le sentier passe plusieurs seuils puis rentre dans la forêt, et
descend par de nombreux lacets. Je croise quelques groupes montant au ref uge. Enf in j'arriv e en bas et rejoins
une route goudronnée bordant une riv ière importante : la Geltal. Je suppose que REIN est à droite, en remontant
la riv ière. Je m'en assure auprès d'un jeune autrichien qui me conf irme qu'il f aut suiv re la route sur 2/3 kilomètres.
Rivière descendant du col Gembichjoch
Glacier Althauskees vu du col Gembichjoch
Ca monte très peu et j'arriv e à REIN (1598m.). Je cherche une boutique alimentaire pour acheter du pain et à
boire. Je la trouv e en montant v ers l'église, de plus c'est le départ du chemin (sentier d'exploitation n°10) devant
me conduire après 250m de descente à AHORNACH / ACERETO. Courses terminées je repars en buvant une
bière, mais dès le départ un orage arriv e à grande allure et bientôt dév erse un déluge, av ec f orces tonnerres.
Sous un gros mélèze (ce qui n'est pas prudent), je f inis ma bière et enf ile mon équipement pluie. Ca pleut
toujours pas mal et je suis le chemin d'exploitation n° 10, un peu surpris de v oir qu ' il monte régulièrement au lieu
de descendre. Je me dis que c'est un petit col et puis il doit descendre assez v ite. Mais non, desservant alpages
et chalets, il grimpe jusqu'à 2000m. av ant de commencer à redescendre sur ACERETO. C'est encore une petite
surprise du road-book ! L'orage se calme tout à f ait et il ne me reste que 700m à descendre sur une piste qui,
dominant la v allée, part d'abord à l'horizontale, puis après un alpage, descend plus sérieusement et je v ois le
v illage. Après div erses portions de routes goudronnées, j'arriv e v ers 18h20 à AHORNACH / ACERETO (1334m.)
20
L'endroit est assez joli, le v illage étant sur une pente de la montagne et domine la v allée av ec une v ille plus
importante, route et riv ière. Je cherche un hébergement et il y a un gros gasthaus (hôtel 3 étoiles) av ec une
demi-pension à 38 euros. Comme il n'y a pas d'autre choix, on dira que ça ira très bien. Belle chambre, douche,
séchage des af f aires, lessiv e. Le dîner est excellent : macaroni sauce piquante, bouillon av ec œuf, viande avec
légumes et f rites, dessert. Après le repas promenade digestiv e dans le v illage et dodo.
R 31 / R 32 Journée : Distance : 25
Total
: Distance : 502,7
ème
journée --- La journée s'annonce bien : après une petite descente, le téléphérique
doit me remonter de 1000m. pour me placer sur les crêtes qui me permettront de rejoindre CHEMNITZER
HUTTE. C'est donc tranquillement que je prends un bon petit déjeuner à l'hôtel 3 étoiles d ' ACERETO. Puis vers
les 8h je démarre en suiv ant la route, puis sur sentier en sous-bois et descend v ers le f ond de v allée. C'est le
sentier n° 6 que je suis mais il est un peu ambiguë, car il indique plusieurs directions. Je cherche à v oir des
câbles de télésiège ou télécabine, mais ne v oit rien. Ou est donc la station inf érieure de MICHLREISS LIFT ?
Choisissant l'option de droite du sentier en f ond de v allée et je marche le long de la riv ière, que je remonte,
pendant au moins 25 minutes et j'arriv e en v ue de Luttach. Rencontrant un couple de marcheurs, parlant anglais,
ils me précisent que je f ais f ausse route et qu'il f aut retourner sur mes pas. Après 1/2 heure, je suis près du
départ de la station (951m.). Et de téléphérique il n'y en a pas : tout est en réf ection, pas de câble le vieil appareil
étant démonté et le nouv eau bien aligné au sol. Je n'étais pas parti tôt, pensant bénéf icier d'une montée rapide,
mais maintenant je suis en retard. Il f ait très chaud ce matin, il est 10h et il ne reste plus qu'à attaquer la montée à
pieds. Je suis l'itinéraire 27B menant à la station intermédiaire. D'abord sur sentier ombragé agréable, c'est
ensuite sur la route et çà dev ient une v raie galère. Au bout d'une heure, j'arriv e à la station intermédiaire.
Le sentier 27B continue en suiv ant un chemin
longeant une piste de ski, régulièrement ornée de
canons à neige et c'est l'enf er. J'en ai marre de ce
chemin et dès que l'occasion se présente je prends
tout droit au milieu des pistes. C'est dur mais la
remontée est rapide. Vers 12h30 j'arriv e à la station
supérieure (1958m.). C'est un v rai chantier avec des
remontées dans tous les sens et d'horribles
bâtiments. Et un nouv eau télésiège v a encore plus
haut, au sommet des crêtes semble-t-il, presque au
sommet du SKOBODEN. Je prends mon repas vers
un restaurant f ermé : saucisson, sardines, fromage,
gâteau et beaucoup de f lotte, plus une bière que
j'av ais monté. J'ai une soif terrible, résultat de la
suée de ce matin. Je reprends la montée par une
piste, mais j'ai du f aire un mauv ais choix, car j'arrive
au sommet d'un petit télésiège, et il n'y a plus rien.
Refuge Chemnitzer hutte
Aussi je pars droit dans la pente, c'est raide et au bout d'une v ingtaine de minutes je rejoins un sentier bien
marqué sur la crête. Quelques randonneurs se baladent. Je prends plein Ouest sur le sentier n°27, passe au
sommet du SKOBODEN (2517m.), puis continue en crête ou à f lanc de montagne. Le sentier est agréable, mais
j'ai soif et ma réserv e d'eau est épuisée. Je suce des pastilles à la menthe, çà f ait saliv er. Mais sur ces pentes
très sèches et f inalement assez longues, la soif rev ient me tenailler. Vers 16h45 , je trouv e un petit f ilet d'eau
coulant sur le sentier et je m'arrête pour remplir un 1/2 litre. En attendant je mange un pamplemousse, dont je
jette la peau dans un trou de marmottes, pour v arier leur menu! Je repars et 5 minutes plus loin un gros ruisseau
dév erse une belle eau claire. Je v ois une pancarte : ref uge à 1h1/4. Je prév ois donc d'arriv er v ers 18h25. Le
sentier est toujours très agréable av ec de belles v ues sur les montagnes. Au bout d'une heure d'une marche un
peu pénible, car j'en ai plein les bottes, et après av oir suiv i un sentier bien tracé et bien dallé dans de gros
éboulis, j'arriv e au ref uge CHEMNITZER HUTTE (ou ref uge G.PORRO) (2419m.). Petit ref uge sympathique; bien
situé. Je m'installe, lav age sommaire et après 20 minutes de repos, dîner. Bière après le repas en écrivant le CR
de la journée. Je prépare l'étape de demain et je suis un peu perplexe car d'après la Via-Alpina, le ref uge
EDELRAUTHUTTE est à 2h., et ici, sur un panneau sur le mur du ref uge c'est à 4h1/2. Ca ne m'empêche pas de
dormir.
R33
- Déniv elée négativ e : 399
Total
: Distance : 525,7
ème
journée --- Lev er pas trop tôt : petit dèj. à 07h et départ v ers 07h45 après av oir
ref ait et bouclé le sac. En discutant av ec le gardien celui-ci m'indique un chemin permettant de gagner le col
GLIEDERSCHARTE sans passer par DUN/PFUNDERS. Comme j'ai l'intention de gagner dans la journée le
ref uge PASSO VIZZE, j'adhère à sa proposition. Et je pars sur le sentier menant à EDELRAUTHUTTE. C'est un
parcours à f lanc de montagne, pas dif f icile, dans un beau décor de haute montagne, mais qui demande bien 3h.
en marchant d'un bon pas. Ce n'est donc pas les 2h indiqué dans le road-book, ni les 4h1/2 indiqué au refuge. A
EDELRAUTHUTTE (2545m), je mange quelques biscuits en buv ant un Coca (je prends des f orces en
prév ision…).
21
Je quitte la direction de DUN en empruntant le
sentier n° 0 qui év ite la descente. Et tout de suite je
suis dans l'ambiance. De sentier il n'y a pas ou très
peu, simplement des marques sur les pierres. Et il
f aut trav erser à f lanc des éboulis de gros blocs,
entrecoupés de parties plus herbeuses. Sentier
exigeant qui n'arrête pas de monter et de
descendre. On passe une brèche v ers 2800m,
équipée de chaînes, puis descente dans de gros
éboulis. Toujours à f lanc de montagne, je passe
nettement au-dessus d'une petite cabane (biv ouac)
et la sente monte pour passer un collet, redescend
et enf in tombe sur le sentier n° 20 montant au col
GLIEDERSCHARTE. Entre-temps j'ai f ait un arrêt
pour prendre mon déjeuner. Le temps a été
magnif ique jusqu'à maintenant, mais il change très
rapidement et de grosses barres de nuages noirs
Torrent issu du glacier Z’ Utsprung Bach
arriv ent à grand pas.
Le sentier n° 20 m'amène rapidement au lac GRINDLERSEE (env iron 2300m.), ou je ne trouv e pas d'indications.
Sur la riv e droite je v ois le marquage blanc-rouge menant à un collet, mais la sente n'est pas très pratiquée et
arriv é au collet je me rends compte que ni la direction, ni l'altitude ne sont bonnes. Je redescends et v oilà 1/2
heure de perdu. Je passe riv e gauche et trouv e un marquage : traits rouges uniquement et une trace montant à
un col à l'Ouest. Il n'y a pas d'autres possibilités, c'est sûrement là. Le temps s'est couv ert et l'orage menace. Je
monte "as soon as possible" en espérant passer le col av ant le déclenchement des hostilités. Arriv ant au col
FORC. DI M.STRETTO ou GLIEDRSCHARTE (2644m), les premières gouttes sont également au rendez-vous.
Je prends la descente et tout de suite je me rends compte que c'est mal indiqué et mal marqué. Les gouttes
augmentent en quantité et en intensité, le tonnerre gronde pas loin.
Glaciers de l’ Hochferrer et de
L’ Hochfeller
Au fond le col Gliedrscharte
(le sentier passe en traversée
en balcon sur la partie verte)
La vallée ou il fallait pas
descendre
Je m'équipe pluie rapidement, sans mettre le pantalon étanche (car il f aut déf aire mes chaussures) et continue.
Et tout de suite c'est les grandes eaux, av ec éclairs et tonnerres. Je descends et je perds le peu de trace que je
suiv ais. Je descends un peu et v ois des points rouges qui m'inv itent à descendre en tirant à droite. Je les suis
sous le déluge et m'arrête v ers un rocher (abri théorique) pour laisser passer la grêle et l'orage qui est en plein
sur moi. J'attends bien 20 minutes que le gros de l'orage passe et quand il me semble que le tonnerre s'éloigne
un peu, je reprends la descente en suiv ant ces points rouges. En bas il y a une grosse v allée av ec une rivière
issue d'un glacier situé plus haut, entre les sommets de l'Unterberg (2867m.) et de Roteg (2930m.), et il me
semble que la riv ière s'enf ile dans une gorge. En descendant j'ai comme le sentiment que je vais me faire piéger.
Mais je v ais v oir. La descente n'est pas f acile dans un terrain raide, et env ahie de grandes herbes ourlées de
belles gouttes d'eau. Mes pieds apprécient. Arriv é en bas je me rends compte qu'il n'y a pas de passage dans le
cany on qu'emprunte la riv ière. Seule solution, remonter. Je rev iens un peu sur mes pas et remonte droit dans la
pente, d'abord sur une pente d'herbe, puis dans une rav ine très raide et pas f acile car un ruisseau y descend et le
sol est instable. J'arriv e à passer cet obstacle, remonte encore un peu et trouv e quelques traces dans l'herbe :
c'est l'itinéraire normal de descente. La pluie s'est arrêtée. La trace passe au-dessus du cany on puis ensuite
descend pour rejoindre la riv ière. J'ai perdu beaucoup de temps et je suis mouillé comme un rat, mais
heureusement il ne f ait pas f roid. Vers 2000m je passe un pont et de l'autre coté la sente continue à flanc dans
les herbes trempées. Je descends une trace en f orêt et v ers de v ieux chalets ruinés, je trouv e le logo de la ViaAlpina. Ca f ait toujours plaisir d'av oir la certitude que l'on est sur la bonne route! Peu après le sentier coupe dans
un v irage une belle route f orestière. Mais aucune indication pour rejoindre le ref uge PASSO VIZZE. Je suppose
être sur la PFITSCHER JOCH STRASSE (1718m), mais n'en suis pas sûr. Je prends l'option de descendre la
piste en direction de Stein et Kinzen et marche 15 minutes, quand une v oiture descend également la piste. Je
l'arrête et lui demande ma direction. C'est dans l'autre sens : il f aut remonter la piste sur 1,5 km puis on trouve sur
22
la gauche une indication claire pour l'accès au ref uge. C'est ce que je f ais. Arriv é au départ du sentier il est 19h
15 et il y a encore 500m de montée. Puis je commence la grimpette et c'est assez dur car plein les bottes. Mais
j'arriv e quand même sur la f rontière italo-autrichienne ou se trouv e le ref uge PASSO VIZZE (2275m). Il est 20h
30. Petit change rapide et je mange des lasagnes av ec une bière. Ce ref uge est très grand (usine à randonneurs)
et il est pratiquement v ide : 3 personnes. Seul dans ma piaule, je f ais sécher en grand, prends une douche, fais la
lessiv e, f ais le CR de la journée et dodo. L'orage reprend quand je me couche. Il est 22h.
Total
: Distance : 553,2
ème
Mardi 19 Juillet --- 26
journée --- Ce matin temps de chien après la tempête toute la nuit : à partir de 2200m la
montagne est saupoudrée de blanc. Petit dèj v ers 07h. Cette nuit et ce matin ma jambe droite me fait mal; hier
j'ai chuté sur le genou et il est raide. On v erra. Départ v ers 08h, équipé du pantalon de pluie et chaudement vêtu.
Il ne pleut pas mais le temps est bouché. Du ref uge on passe en Autriche et une bonne piste descend vers le
barrage ZAMSGATTERL. C'est une descente douce, mais très humide, car le chemin est transformé souvent en
ruisseau.
Lac du barrage Zamsgatterl
Cascades, en descendant du Passo Vizze
Très belles cascades qui dév alent des montagnes de 3000 à 3500m., gonf lées à bloc. Aujourd'hui je v ois
quelques randonneurs, alors qu'hier j'étais pratiquement seul. Et aussi quelques VTT montant v ers le col. J'arrive
v ers le barrage (1785m) et une route y arriv e, ce qui explique le nombre de touristes. Le temps n'est pas très
beau mais semble s'améliorer, le soleil f ait de timides apparitions. Je ne trouv e pas le départ du sentier
continuant la Via-Alpina. Les indications de mon road-book sont DOMINISSKUSHUTTE à 1805m à côté du
barrage, et plus bas le Ghf . BREITLAHNER à 1256m. et ils sont tous deux en bord de route. Je descends la route
qui f ait des S sous le barrage et trouv e une sente VTT, je la suis, la perd et retrouv e un sentier m'amenant à
BREITAHNER (1256m.). Je continue par la route et m'aperçois qu'il y a une piste de l'autre côté de la riv ière.
Cette piste passe au gasthaus ROSSHAG ou j'av ais prév u de m'arrêter car je n'ai plus de prov isions. Mais je ne
peux y accéder, continue par la route et plus loin trouv e un pont qui me donne accès à la piste. Finalement je
trouv e le gasthaus LEITENHOFF (1044m) ou je m'arrête. Frites, saucisses et bière me donne quelques forces
pour la suite. Le temps s'arrange v raiment. Et je repars pour GINSLING (982m) qui n'est pas très loin à 1/2h. En
passant dans ce petit v illage de f ond de v allée je v isite une expo sur les minéraux et pierres des Alpes. Ensuite je
suis les indications FINKENBERG, mais ce n'est pas toujours très clair. Il f aut remonter le sentier "nature " dans
une belle f orêt de hêtres. J'ai f ailli descendre à MAY RHOFEN, mais en demandant j'ai retrouv é la direction de
FINKENBERG (839m.). Grosse station de ski, av ec gros hôtels, grosses maisons, une grosse station
autrichienne dont l'architecture n'est pas très en harmonie av ec le pay sage. Mais celui-ci est déjà tellement
déf iguré par des téléphériques de toute sorte ! J'ai pu trouv er dans un grand hôtel une demi-pension à 36 euros.
J'ai mangé comme un goinf re après la douche, lessiv e et quelques courses. Dodo.
Total
: Distance : 587,4
ème
Mercredi 20 Juillet --- 27
journée --- Petit dèj à 07h. Litige av ec l'aubergiste qui v eut me f aire pay er 42 euros.
Et bien sûr ce ne sont pas les mêmes personnes qu'hier soir. Finalement je transige à 40 euros, en prenant
quelques f ruits dans la corbeille du déjeuner en compensation. Ces négociations m'ont f ait perdre du temps et
c'est v ers 08h15 que je pars. Il f aut monter la route en haut de FINKENBERG, ou l'on trouv e l'indication
"ASTEGG", qui me conduit sur une route plus petite mais toujours goudronnée. C'est une pente tranquille
jusqu'au gasthaus ASTEGG (1176m). A partir de là on suit l'indication "PENKEN" dans un agréable sentier en
f orêt. Le temps est au grand beau et je musarde si bien que je me f ais doubler par deux f emmes. Sportives les
autrichiennes. Après une bonne heure de montée, j'arriv e au gasthaus WANDHAUS (1762m) ou arriv e un
téléf érique (œuf s) v enant de MAY RHOFEN. Donc de FINKENBERG on peut év entuellement descendre à
MAY RHOFEN et remonter par le télé. Quand on est un puriste comme moi, on s'interdit tout engin mécanique !!!
De GSCHOSSWANDHAUS, le sentier est bien indiqué MOSL au départ, il part à l'horizontale dans les bois, puis
descend, mais arriv é à une piste f orestière c'est plus compliqué. Il n'y a pas d'indications. Je suis la piste qui
23
arriv e au bas d'un gros départ de remontées mécaniques toutes neuv es. Encore des plaies dans le pay sage.
Mais il y a des ouv riers qui trav aillent, et ils m'indiquent la direction de MOSL.
Je suis un chemin qui arriv e dans un pré très pentu.
Voy ant une route au-dessus je remonte le pré, suis
la route, horizontale puis descendante et
goudronnée. Il f ait chaud et il est midi. Je cherche
un coin pour m'arrêter et un petit ruisseau dans la
f orêt m'of f re un bon endroit pour le pique-nique. Je
mets une bière au f rais dans le ruisseau et attaque
mon repas qui est toujours identique : saucisson du
Ty rol, thon à l'huile, f romage, Choco, orange, le tout
arrosé d'une bière bien f raîche. Et je repars en
continuant à descendre la route, mais une indication
"MOSL" m'inv ite à prendre une piste qui remonte
légèrement, puis descend pour couper un ruisseau.
On v oit le hameau et un chemin m'amène
rapidement à MOSL (1387m). Il f aut aller jusqu'au
gasthaus
pour
trouv er
l'indication
"
LeRosskopf (2971m)
RASTKOGELHUTTE".
Une route qui monte. Je passe à coté d'un scieur de long av ec une petite installation indiv iduelle : petit abri, une
scie alternativ e et le gars qui est tout seul pour f aire marcher l'engin. Il monte les troncs de conifères sur la scie à
l'aide d'une grue sur un v ieux camion. Le tout est très rustique, mais çà marche. On discute, mais il ne comprend
rien et moi non plus. Poignée de main et je continue. La piste f ait des S, entrecoupés de portions de sentiers
dans les prés (rares), mais c'est bien indiqué. Et on v oit assez haut le ref uge perché au sommet de la montagne.
Toute cette piste est jalonnée de chalets de montagne et les troupeaux sont nombreux. Les alpagistes ont même
des installations pour irriguer les pentes chaudes bien exposées. Et il f ait chaud , et la piste est longue.
Néanmoins le but se rapproche et à 15h 45 j'arriv e au ref uge RASTKOGELHUTTE à 2117m. Le refuge n'est pas
trop grand et le soir il n'y a pas trop de monde. La v ue est de toute beauté. Agréable journée. Le genou droit ne
m'a pas f ait trop mal excepté dans les descentes. Installation et occupations habituelles. Bon dîner et dodo.
R38
Total
: Distance : 609,8
ème
Jeudi 21 Juillet 2005 --- 28
journée --- Cette nuit il a f ait mauv ais : v ent, pluie et ce matin c'est plutôt bouché :
brouillard et pluie. Petit déjeunons et on v erra bien. Je boucle le sac, paie mon dû : 26 euros,
RASTKOGELHUTTE est un ref uge sy mpa et correct sur les prix. Equipé tous temps ,je pars v ers 8 heures. Je
passe le col SIDANJOCH (2127m.), situé juste au-dessus du ref uge, av ec un brouillard épais, mais il semble que
la pluie a une tendance à s'estomper. J'entame la descente et le plaf ond nuageux s'élèv e rapidement; le temps
change v ite. Je passe v ers un alpage et continue à descendre sur des chemins bien humides. Passant v ers
d'autres alpages, j'arriv e sur une piste et suis très surpris de v oir qu'elle est bordée de rév erbères ! La surprise
est de courte durée : la route débouche dans une horrible station de ski : restaurants, gares de remontées
mécaniques, hôtels v ides…. Les brav es propriétaires de terrains ont été inv ités à céder leurs terrains contre
quelques rév erbères éclairant la route allant à leurs alpages de PFUNDSALM (1640m.).
Schwaz
depuis
Kellerjoch
hutte
Schwaz depuis Fiecht
La station c'est HOCHFUGEN (1474m.). Bien sûr il y a plus d'indications de piste de ski que d'itinéraires de la
Via-Alpina. Je tourne un peu et v ois arriv er deux randonneurs lourdement chargés. C'est un couple de hollandais,
en autonomie complète et qui suiv ent la Via-Alpina depuis Trieste. Ils sont partis une dizaine de jours avant moi.
On discute un peu et on décide de f aire route ensemble, au moins pour aujourd'hui. Eric et son épouse sont des
randonneurs au long cours, ay ant déjà f ait le GR5 Hollande - Méditerranée en 3/4 mois et également en
24
autonomie. De la station d ' HOCHFUGEN, le sentier s'élèv e sans excès, passe à proximité de l'alpage
MASCHENTALALM (1717m) et redescend très peu pour arriv er à proximité du ref uge de LOASSATEL (1675m.).
A partir d'ici le sentier dev ient très raide, passant de 1600m à 2237m. Je monte à mon ry thme et prends un peu
d'av ance sur les hollandais. Mais ils sont lourdement chargés, et leur allure est quand même très bonne. Nous
arriv ons au ref uge KELLERJOCHHUTTE (2237m.) et il est 12h30. Nous cassons la croûte sur des tables dehors,
mais il ne f ait pas chaud, car il y a du v ent. La v ue est belle. On commence la descente sur SCHWAZ qui est à
545m, c'est donc 1700m. Les hollandais ont une carte et comme il y a plusieurs possibilités, on choisit un
itinéraire, mais j'ai l'impression que ce n'est pas le chemin le plus court. Descendant des éperons, puis des prés,
on part en trav ersée en remontant un peu, on descend dans les bois, puis on prend des pistes, puis des routes et
on arriv e en v ue de SCHWAZ. Tout cela a été long : 4 heures. Juste à l'entrée de la v ille on se quitte, les
hollandais cherchant un terrain pour camper et moi un logement en v ille. J'arriv e en centre v ille, cherche un hôtel
pas cher, mais ne trouv e qu'un deux étoiles à 36 euros la nuit sans le repas du soir. Pas le choix, je prends celuilà. Douche, lessiv e, f ais quelques courses alimentaires, tout en v isitant la v ille. SCHWAZ est une ville importante
en f ond de v allée ou passe l'Inn, et bien sur, routes, autoroute et chemin de f er. Il y a de beaux bâtiments, mais le
tout est assez austère. Je rentre à l'hôtel et v ais prendre le repas (12,40 euros) au resto de l'hôtel. Je reçois un
appel de Lionel qui part au Mt Thabor av ec Pierre Rannard. CR et préparation de l'étape de demain. Bien dormi.
Total
: Distance : 642
ème
Vendredi 22 Juillet 2005 ---29
journée --- Lev er v ers 6h30, petit déj. v ers 07h et départ ef f ectif à 8h-1/4. Il fait
grand beau ce matin. Suiv ant mon road-book, je trav erse l' Inn sur un pont au plus près du centre et de l'autre
coté je trouv e l'indication FIECHT. Suiv ant la route j'arriv e à l'entrée de ce v illage résidentiel, mais il y a FIECHT X
et FIECHT Y . Je choisis une direction et comme d'habitude ce n'est pas la bonne. Un indigène me remet sur le
bon chemin. Je trouv e une pancarte indiquant "STALLENALM" et "LAMSENJOCHHUTTE" et c'est ma direction.
C'est une route f raîchement goudronnée montante, puis une piste, puis un sentier en f orêt qui retombe sur la
piste. Celle-ci monte bien, et le trajet est long, SCHWAZ étant bas, il f aut regagner de l ' altitude. La piste longe
un important rav in et arriv e à STALLEALM (1340m), grand plat recouv ert d'éboulis apportés par une rivière, avec
quelques chalets. Il est 10h30 et je mange quelques biscuits. La piste continue à grimper plus sèchement puis se
calme. Très beau pay sage ou év olue une v ingtaine de chamois dans les pierriers sur la gauche du chemin. Ils ne
sont pas très sauv ages et ne bougent pas. Le sentier serpente dans un pay sage rocailleux av ec de belles fleurs
et arriv e à un col ou se trouv e le ref uge LAMSENJOCHHUTTE (1958m.).
Il est midi et comme il ne f ait pas très chaud je
prends mon déjeuner à l'intérieur du ref uge en
buv ant une bière. Le ciel se couv re et il y a du vent.
Du ref uge il f aut gagner le col LAMSENJOCH
(1940m.), globalement de niv eau par rapport au
ref uge mais entre les deux il f aut d'abord descendre
puis remonter. Depuis le col, je descends d'abord
sur le sentier puis sur une piste jusqu'à BINSALM
(1500m.), f erme-auberge, et toujours en descente
sur la piste arriv ée à ENG-ALM (1250m.), v aste
complexe de f ermes, chalets et auberges situés
dans une large plaine. Une route y arriv e. Je passe
sans m'arrêter et trouv e tout de suite l'indication
"FALKENHUTTE", but de la journée. Un large
chemin monte sec pendant un bon moment, car il y
a 550m de déniv elée pour monter au col
"HOLHJOCH" à 1794m. Je suis parti v ite, mais me
Refuge Falkenhutte et le Lalidererspitze
calme pour arriv er au col, encombré de jeunes
bov ins
Le pay sage est très alpin av ec de belles f alaises sur ma gauche. Du col je v ois bien le ref uge. Pour y accéder il
f aut trav erser les éboulis sous les f alaises et gagner le col suiv ant : "SPIETISSJOCH" à 1773m. De là une courte
grimpette mène au ref uge FALKENHUTTE à 1846m. Je prends mes quartiers. Lav age sommaire. Le brouillard
s'installe. Dîner correct. Dodo.
Total
: Distance : 673,9 - Déniv elée positiv e : 29568
ème
journée --- Il a plu durant la nuit. J'ai bien dormi et me rév eille à 7h-1/4. Petit
dèj., sac et départ à 8h-1/4. Le temps est au beau. Du ref uge on descend par une piste jusqu'au niv eau de
l'alpage LADIZALM (1573m.), peu après j'av ise un sentier qui s'engage à gauche à f lanc de la montagne et
semble év iter de descendre pour remonter ensuite. Partisan du moindre ef f ort je le prends. Deux randonneurs
que je v iens de doubler choisissent de descendre par la piste. Mon sentier n'est pas très f acile car il n'est pas très
bien tracé, beaucoup d'herbes contribuent à me raf raîchir les pieds, et en plus il monte et descend. Je passe audessous d'un chamois solitaire et arriv e en bas d'un cône de déjection. Je trav erse celui-ci et suis le sentier qui
remonte bien pour arriv er sur la piste menant au col "JOCHKREUZ" (1808m). Les deux randonneurs que j'avais
doublé sont là juste dev ant moi ! Mon sentier ne dev ait pas être la meilleure solution. Du col le sentier descend et
arriv e rapidement à KARWENDELHAUS (1765m.), ou se trouv e un gasthaus et une f oule de VTTistes. Je casse
25
une petite croûte et continue la descente. Cette piste doit être une classique de VTT car je croises de nombreux
VTT montants au gasthaus (et / ou au col). On reconnaît tout de suite les pros de la pédale par rapport aux
amateurs peu entraînés. Pendant toute la descente jusqu'à SCHARNITZ, soit 19 km, j'aurais croisé entre 200 et
300 v élos.
L’ alpage d’ Anger Alm
Lever de soleil sur le Karwendel
Depuis le gasthaus la piste descend bien, mais une f ois dans le f ond de v allée à ANGERALM (1301m.), la
descente est nettement plus douce et dev ient presque horizontale à partir de LARCHET ALM ( 1175m.). Je
prends mon déjeuner entre ces deux alpages : classique menu composé d'un bout de saucisson, une boite
(sardines ou thon), f romage, biscuit. Après ce repas je continue de suiv re la piste qui est assez longue pour
arriv er en haut de SCHARNITZ v ers la chapelle PIRZLKAPELLE (1128m.), puis une descente plus raide amène à
l'entrée du bourg de SCHARNITZ (984m.). Il f aut trav erser le v illage pour arriv er v ers la route principale où se
trouv e les commerces et hébergements. Je choisis un B & B à 23 euros, petit dèj. compris. C'est un petit studio
bien aménagé. Douche, lessiv e, courses alimentaires et monétaires. Je v ais en repérage pour v oir le départ de
demain, car c'est dans les v illes et v illages qu'il f aut être attentif à trouv er le bon itinéraire. Je prends le dîner
dans un gasthaus tout proche et dodo, après cette journée pas trop f atiguante, av ec du beau temps.
R 43
Total
: Distance : 703,9
ème
Dimanche 24 Juillet 2005 --- 31
journée --- La nuit a été bonne. Le linge a bien séché en utilisant les
ressources du studio. Petit dèj. bien copieux à 07h. et départ à 8h-1/4. Le temps est plus mitigé ce matin, avec
une bonne couv erture nuageuse. La route suit une petite riv ière, puis on part sur un sentier allant dans un vallon
pour rejoindre le col de HOHERSATTEL.
C'est une montée agréable de 500m de déniv elée
av ec de petits aménagements (marches en bois).
Arriv ée au col (1493m.), une large piste descend
dans la f orêt et arriv e à GASSEL / LEUTASCH
(1115m.). Petit casse-croûte à 10h30. Je repars
mais j'ai un peu de mal à repérer le bon chemin.
Globalement je v ois la direction, mais il y a plusieurs
indications pour MEILERHUTTE. Je me retrouv e
sur un chemin f orestier av ec un marquage rond :
blanc-rouge. Je le suis et il monte rapidement. J'ai
un doute, redescend, v ais v oir sur la piste et ne vois
pas de marquage autrichien rouge-blanc-rouge. Je
repars sur le sentier au marquage rond, monte un
peu, mais la direction prise ne me semble pas
bonne. Je redescends et croise un randonneur.
Celui-ci me conf irme que je f aisais f ausse route. Le
sentier du ref uge est plus loin.
Paysage avec la crête frontière austro-allemande
Je suis une piste f orestière marquée en bleu, d'abord horizontale, puis montante qui me ramène sur la bonne voie
: le balisage est bien présent. C'est un sentier qui grimpe et tout de suite le ton est donné : il monte beaucoup, un
sentier exigeant (comme le signale mon road-book). On suit le f lanc droit d'un rav in assez resserré, on passe
quelques petites barres rocheuses puis le sentier f ait des lacets. Vers 12h30 je prends mon repas. Il ne fait pas
chaud et je ne traîne pas pour repartir. Et le sentier monte. Je croise quelques randonneurs qui descendent. Il y a
quelques chamois aux alentours d'une cabane bien aménagée, mais f ermée v ers 2050m. A partir de là, c'est
v raiment très alpin : beaucoup de cailloux, des sommets assez hauts dans ce massif du Wetterstein. Par une
trav ersée montante de f lanc puis une grimpée plus raide j'arriv e au ref uge MEILERHUTTE (2375m.). Je suis sur
la f rontière austro-allemande et le ref uge est allemand. Perché sur le col, il domine les deux vallées. Le temps se
met à la pluie et je suis content d'être arriv é.
26
Le refuge Meilerhutte (2375m)
Le ref uge de taille moy enne est parf aitement équipé av ec une salle pour f aire sécher les habits et les chaussures
(av ec dispositif chauf f ant).Il y a un peu de monde. Dîner de pommes de terre, bacon et œuf s, plus bière. La vie
est belle.
R 44
Total
: Distance : 723
ème
journée --- Nuit plus ou moins bonne, je ne sais pas pourquoi. Petit dèj. à 07h,
bouclage du sac et départ à 08h-1/4. Au menu une descente de 1300m. Le sentier est bien parcouru et très bien
marqué et aménagé. Je commence à déranger 5 chamois v ers 2200m, et continue à descendre jusqu'à l'alpage
SCHACHENHAUS (1866m).
Vallée avec l’ Hoher Gaif (2228m) et l’ Hochblassen (2707)
« Vordere-Blaue Gumpe »
Le temps qui était plutôt menaçant de bonne heure dev ient beau et la v ue est belle. A partir de l'alpage, le sentier
part à gauche dans une pente raide. Sentier peu f acile jusqu'au bas du v allon. Ensuite on repart en remontant
une belle riv ière pour arriv er rapidement à un ref uge (en f ond de v allée celui-ci) : BLOCKHUTTE (1052m). Refuge
sy mpathique bien situé dev ant la riv ière aux belles eaux turquoises. Le sentier remonte la rivière avec de petites
montées et descentes car la pente générale est f aible. Au f ond de la v allée un gros ressaut oblige la rivière a faire
un joli saut : belle cascade qui semble sortir d'une cav ité. Le sentier monte alors plus nettement pour passer audessus de la riv ière, qui s'écoule dans un cany on. Peu après on arriv e v ers le ref uge "REINTALANGERHUTTE"
(1366m).Il est 12h15 et je prends mon déjeuner en commandant une bière. Vers 13h., je repars pour le ref uge
"KNORRHUTTE" à 2051m. D'abord plat, le sentier s'enf once au f ond d'un cirque, puis monte plus sèchement
pendant env iron 450m. dans un beau décor : de belles parois dominant le sentier En arriv ant près du ref uge le
brouillard s'installe et on ne v oit pas à 10 mètres. Il est 15h et le ref uge ne me plaît pas trop. Je décide de
continuer sachant que je ne v ais pas arriv er très tôt à COBURGERHUTTE qui est encore loin (5h05 d'après mon
road-book), mais les jours sont longs. A partir du ref uge, en pleine purée de poix je continue en traversée plus ou
moins horizontale jusqu'au lieu-dit "GATTERL", une plate-f orme av ec un grand Christ ! Continuant un peu j'arrive
au col f rontière Allemagne-Autriche : FELDERNJOCH à 2045m. Le sentier continue à f lanc, puis en légère
montée av ant d'entamer la descente. Les herbes sont ourlées de gouttelettes d'eau et me mouillent bien les
pieds. Je croise deux randonneurs qui montent. La descente permet d'arriv er v ers un alpage, ou j'échange
quelques mots av ec un berger. Il me f ait comprendre qu'en ce moment le temps ne tient pas la journée et vers
27
16h lorage se déclenche. Ces propos sont parf aitement exacts, car un peu plus bas coup de tonnerre et pluie
abondante.
Lac Seebensee
Le refuge Knorrhutte (2051m)
Je m'arrête pour m'équiper, repars, puis dev ant la f orce de l'orage me mets à l'abri sous l'auv ent d'une petite
chapelle en bordure du chemin ; "PESTKAPELLE" à 1617m. Finalement le plus gros de l'orage est passé et je
continue. Un sentier part à gauche, monte et descends puis suis une piste f orestière. Mes pieds sont bien au
f rais. Au bout d'une heure j'arriv e v ers un alpage-gasthaus "SEEBENEALP" à 1575m. Il est 18h. Il se remet à
pleuv oir puis ça se calme. La piste monte et arriv e à un joli lac : SEEBENSEE, que l'on suit au-dessus de la rive
droite pour arriv er à une bergerie. On v oit bien le ref uge perché, mais il y a encore une belle grimpette.
Encore1/2h et j'arriv e au ref uge "COBURGER HUTTE" à 1917m. Egalement bien placé sur un éperon, il domine
la v allée suiv ie en montant. Il est 19h15, c'est donc 11h de marche pour aujourd'hui. Le repas est manifestement
terminé mais les gardiens sont très sy mpa et me serv ent un bon dîner : escalope panée, pommes de terre en
salade, bière. Après courte soirée (CR et préparation de l'étape de demain), bonne nuit, je suis seul dans mon
dortoir.
Total
: Distance : 753,2
ème
journée --- Il a plu et v enté durant la nuit. Ce matin c'est brouillasseux. Après le
petit dèj, et au moment de partir les employ és du ref uge m'of f rent des barres énergétiques. Je suis toujours
discret sur mon parcours, mais c'est en v oy ant sur le liv re du ref uge : Via-Alpina, qu'ils m'ont demandé d'où je
v enais et où j'allais. Et v isiblement ils étaient assez admiratif s. Je les ai bien remerciés pour leur cadeau. Et je
pars dans la brume. Le sentier monte en écharpe derrière le ref uge et il y a peu d'altitude à gagner pour trouver le
col "BIBERWIERERCHARTE" qui est à 2000m. Mais ce matin je suis en pleine f orme et tout de suite je tire trop à
gauche et suis une sente, marquée rouge, qui grimpe, qui grimpe. Ne v oy ant toujours pas de col au-dessus de
moi, l'altimètre m'indique 2100m, et sous-entend que je suis dans l'erreur. Le brouillard ay ant disparu je vois bien
un col sur ma droite et en-dessous, et je pense que c'est l'itinéraire. Pour le rejoindre je pourrais faire demi-tour et
prendre la bonne trace, mais je préf ère couper en suiv ant des sentes de moutons. Peu après j'arrive vers le col à
2000m. et je v ois une belle pancarte (logo) de la Via-Alpina. Tout de suite la descente est raide dans les pierriers,
puis le sentier f ait de bons lacets. La descente est longue, env iron 1000m et passe dans une belle f orêt de
conif ères. Au bas du sentier je trouv e une piste et une route goudronnée qui mène à BIBERWIER (989m), petite
localité ou passe une route. Je mange quelques biscuits en buv ant un Coca et repars pour la montée au refuge
"WOLFRATHAUSERHUTTE". Il y a 750m de déniv elée positiv e. Tout de suite on suit une sente ty piquement
autrichienne : c'est tout droit dans la pente. L'av antage c'est que ça monte v ite. Vers 1600m., je m'arrête au soleil
pour manger mon repas de midi (toujours aussi classique). Je ne v ois absolument personne sur ce sentier. C'est
le grand calme et le silence. Je repars après une petite pause, continue la montée agréable dans le sous-bois et
après 100 mètres de grimpette débouche dans l'enf er : une station de ski !!! Le télé marche et dév erse sa
cargaison de touristes. Sans regarder toutes ces "sublimes horreurs" (comme disait Bourrit), je trav erse en
piétinant les terres engazonnées depuis peu, bien protégées par des barrières plastiques. Je ne sais pas
pourquoi, mais quand je v ois déf igurer la montagne, mon sang se met à bouillir. Bien sûr les trav aux ont détruits
toutes les indications de sentiers. C'est en gardant la même direction que je suis une piste qui doit aller vers le
ref uge "WOLFRATSHAUSER"; ef f ectiv ement une courte montée m'amène au ref uge (1750m.). Le ref uge est
neuf et bien placé, dominant la v allée et on ne v oit pas trop les inf rastructures de la station de ski. Quand tous
les touristes v enus boire une bière sont partis, le coin doit être assez tranquille. Mais il est 15h, et je n'ai pas trop
env ie de rester là. Le road-book me précise que pour aller à l'étape suiv ante : le v illage de BERWANG, il faut
passer un col à 2000m, soit 250m de montée; descendre ensuite de 800m, puis remonter de 150m. Ca doit être
possible, donc je continue. Je quitte le ref uge en remontant un peu pour peu après commencer à descendre. Je
v ois le col au loin et je me dis que l'on doit le rejoindre en trav ersée. Et bien non, et c'est encore une petite
cachotterie de mon road-book, il f aut descendre complètement dans une v allée, v ers 1500m, traverser une petite
riv ière et remonter tranquillement de 500m pour rejoindre le col. C'est une montée assez agréable en balcon audessus du v allon. Il y a pas mal de bov ins dans les pâtures et le chemin est parf ois transf ormé en bourbier. Mais
je monte tranquille et en arriv ant près du col, les bov ins sont remplacés par des chev aux.
28
Panneau indicateur au col Sommerbergjochle
Beau pay sage. Le col SOMMERBERGJOCHLE (2001m.) atteint, je bascule de l'autre côté. Descente assez
raide et glissante dans des sentes déf oncées puis plus douce dans les prés. J'ai de la chance car aujourd'hui le
temps se maintient au beau. J'arriv e v ers un alpage v ers 1500m. puis continue en suiv ant le sentier passant audessus du torrent, dont les eaux sont assez boueuses. Rejoignant une piste j'arriv e à un petit hameau :
BICHBACHLE (1278m.), ou il y a un gasthaus. J'échange quelques mots av ec des f ermiers, hésite à m'arrêter ici,
l'endroit est calme et sy mpa, mais f inalement décide de continuer jusqu'à BERWANG. La route goudronnée
descend jusqu'à KLEINSTOCHACH (1198m.), descend encore un peu jusqu'à un carref our de routes et remonte
en direction de BERWANG. La route monte et en 45 minutes j'arriv e à BERWANG. Il est 18h30. Village important
av ec quelques remontées mécaniques. Le v illage est calme à cette époque. Je trouv e un B & B à 23euros. La
chambre est bien : douche, je f ais une grosse lessiv e. Je v ais manger dans un gasthaus (des pâtes). Avant de
dormir, écritures classiques.
Total
: Distance : 779,1
ème
Mercredi 27 Juillet --- 34
journée ---Ca f ait plus d'un mois que je suis parti, et quand je regarde la carte
schématique de l'itinéraire, je me dis que je ne suis pas encore arriv é. Il f aut être un peu f ou pour entreprendre
cette trav ersée de l'arc alpin. Fou pas trop, mais sûrement obstiné. Mais bon, arrêtons de philosopher, je suis en
f orme, mes bobos de pieds sont bien terminés, le parcours est beau, le temps correct : il n'y a plus qu'a avancer.
Ce matin le petit dèj. est à 8h., aussi je démarre tardiv ement à 8h30. Très beau temps ce matin. Je continue à
trav erser le v illage, puis quitte la route en empruntant des chemins parallèles dans les alpages. Les f ermiers
f auchent les f oins, c'est signe de beau temps. La descente sur RINNEN (1262m.) est douce et agréable. De ce
v illage il f aut rejoindre RIEDEN en suiv ant une piste descendante assez longue, qui passe au-dessus d'une
grande retenue d'eau : Rotlechstausee, la piste dev enant horizontale et montante par moment. Il f aut bien 2h.
pour arriv er à RIEDEN (884m.). Au-dessus de RIEDEN, j'av ais v u au loin un gros bourg que je pensais être
WIESSENBACH. Arriv é au v illage, je continue tout droit par une petite route qui rejoint une route importante avec
un f ort traf ic. Je la suis pendant deux km et pas de v ille à l'horizon.
Je continue encore deux km et arriv e à quelques
maisons. Un habitant taillant une haie me renseigne
: je suis au v illage de REUTTE, et WIESSENBACH
est tout à f ait à l'opposé. Un petit moment de
découragement v ite passé, et demi-tour pour f aire
les 4km qui me ramène à RIEDEN. Av ant le village,
je m'arrête à l'ombre, car il f ait chaud, pour prendre
mon repas de midi. J'en prof ite pour f aire sécher ma
lessiv e d'hier. Sans trop traîner, je repars et traverse
le v illage. Je trouv e le balisage qui par une
ancienne piste, longe la route principale arriv ant
rapidement à WIESSENBACH A. LECH (885m.)
Petite v ille av ec l'autoroute non loin, une grosse
riv ière(Lech).
La rivière alluviale du Lech
Je f ais quelques courses dans un gros supermarché, bois un gros Coca et repars. J'ai l'intention de rejoindre le
ref uge EIBLESHUTTE, situé sur la route du col BOCKKARSCHARTE. Mais j'ai un doute car il n'est pas
mentionné comme une étape de la Via-Alpina. On v erra bien. Je sors de WIESSENBACH en suivant la rivière par
29
un chemin parallèle horizontal, puis sur une petite route assez longue : une dizaine de km pour arriv er à
JAGDHUTTENALPE (931m.). De là une piste monte dans la v allée de Schawarzwassertal, en prenant en
écharpe la montagne au-dessus d'un torrent. C'est un parcours assez long également et quelques gouttes d'eau
me f ait craindre une détérioration du temps qui était très beau jusqu'à présent. Mais ce sont simplement quelques
nuages qui passent v ite. La piste qui montait dev ient plus horizontale et rejoint la riv ière v ers EIBLESHUTTE
(1113m.). Tout de suite je v ois qu'il n'y a pas grande activ ité à cet endroit : 2 chalets plutôt petits et bien fermés à
clef s. Je cherche si je peux trouv er un auv ent pour biv ouaquer mais ce n'est pas possible. Il est 18h. et regardant
mon road-book, il y a un alpage 400m plus haut. On v a essay er d'y aller.
Le chalet de Lichtalpe (1520m)
Au centre le col Bokkarscharte (2180m)
Je commence à suiv re la piste le long de la riv ière et au bout de 15 minutes, arriv e un 4x4 av ec 3 personnes,
ty pe garde des eaux et f orêts. Je les arrête pour leur demander si il est possible de coucher à l'alpage
LICHTALPE. Ils me répondent qu'ils y v ont et peuv ent me prendre dans leur v éhicule. C'est OK, sac dans la
benne et en route. En f ait il y a un garde f orestier priv é et un couple d'amis (suisses parlant f rançais) qui vont
observ er les animaux pour le compte de propriétaires de chasse. La piste s'arrête rapidement, vers 1350m, et on
continue à pieds. Je monte dev ant et arriv e à l'alpage (1520m.), mais le gardien des lieux n'est pas là. On attend
un moment et un monsieur alerte de 72 ans arriv e. Le garde discute av ec lui dans un patois local et le gardien est
d'accord pour me coucher dans sa cabane. En f ait il s'agit d'un petit chalet tout neuf et dans une deuxième pièce
il y a une douzaine de couchettes. Je paie une bière au garde et à son collègue et on observ e à la jumelle les
pentes alentours, le chalet étant très bien placé en bas ou en f ace des pentes de cette v allée sauvage. Et cerfs,
chamois tombent dans l'œil du télescope, le garde a l'habitude pour trouv er le gibier. L'ouv erture de la chasse est
pour bientôt et les sociétés de chasse f ont des expositions de trophées en inv itant les sociétés des villages qui
sont de l'autre coté de la f rontière austro-allemande. Finalement ils partent et je prends mon repas (habituel)
pendant que l'alpagiste essay e de descendre une v ache qu'est v enu chercher son propriétaire. La v ache n'est
pas d'accord et c'est un peu de cinéma. Mais ils arriv ent à la descendre jusqu'à la piste. La nuit tombe et je vais
me coucher. On échange quelques mots av ec le gardien (plutôt des gestes !). Le gardien couche dans la
première pièce sur un banc !! Il paraît qu'il dort toujours là.
Total
: Distance : 814,6
ème
Jeudi 28 Juillet 2005 ----35
journée --- La nuit a été excellente, je ne me suis pas rév eillé une f ois avant 6h20.
LITCHALPE est un endroit merv eilleux. Le petit déjeuner est très classique dans ces cas-là : choco + f lotte.
J'insiste auprès du gardien pour lui donner quelques euros, en plus du paiement des bières bues hier soir.
Préparation du sac et départ après f orce remerciements et salutations. Je monte droit dans la pente et la pente
est raide. Je trouv e quelques sentes de bestiaux, mais ça ne m'aide pas beaucoup. Du matin il f ait chaud et je
transpire. Passant à trav ers des pins nains, après une heure de montée, j'arriv e sur un bon sentier avec le logo
de la Via-Alpina. Un peu en dessous il y a une petite cabane bien entretenue, mais f ermée : cabane de gardes ou
de chasseurs. Le sentier est plus f acile à suiv re, il f ait une grande boucle dans les prairies, puis devient plus raide
en montant dans les éboulis au pied d'une f alaise et arriv e au col f rontière "BOCKKARSCHARTE" à 2180m. Il fait
grand beau et après ce v allon très désert, je v ois quelques randonneurs, un ref uge ne doit pas être trop loin. La
v ue est belle sur les deux cotés du col, en particulier sur les Alpes d'Allgau. Je bascule en Allemagne et descends
assez rapidement sur le ref uge "PRINZ-LUITPOLD-HAUS" (1846m.), v éritable usine à randonneurs (au moins
200 places, cuisine gigantesque ……). Il y a du monde. Ca ne m'empêche pas de manger un peu, le petit dèj.
ay ant été léger, et je prends un Coca. Je repars pour le HIMMELECK. C'est particulièrement bien indiqué : pas
d'état d'âme quant à la direction à suiv re. Le sentier part en écharpe sur le f lanc de la montagne, puis descend un
peu pour aller couper un torrent v ers 1650m., remonte sur l'autre v ersant pour passer non loin de l'alpage
SCHONBERGHUTTE (1719m.), et montée pas trop raide, mais un peu pénible car la chaleur est forte.. Le sentier
passe sur un plat humide et remonte par des lacets pour atteindre le col "HIMMELCK" à 2007m. Il est midi passé
et je f ais la pause pour prendre mon déjeuner classique (thon, f romage, biscuits). J'apprécie la bière achetée hier
et que j'ai mise à raf raîchir dans un név é près du col. Je repars pour la descente et v ois pas mal de randonneurs.
30
Le refuge Prinz-Luitpold-Haus et le Fuchskarspitze (2515m)
C'est assez raide pour atteindre l'alpage WINDENFELDHUTTE à 1692m., et il f ait très chaud en ce début
d'après-midi. Et la suite n'est pas mal car il ne reste plus que 14 km de piste et de route pour aller à
OBERSTDORF. De l'alpage la piste puis la route goudronnée descendent bien puis c'est beaucoup plus
horizontal, en suiv ant la riv ière, pour arriv er à OY TALHAUS (1010m), gros gasthaus, chev aux et du monde qui
boit. Je ne m'arrête pas et continue la route, puis un sentier plus agréable coupant les lacets de la route, puis
suiv ant la riv ière av ec des arbres et plus de f raîcheur. J'arriv e dans les f aubourgs d' OBERSTDORF (813m.).
C'est une grande v ille touristique et station de sports d'hiv er. Je me balade un peu, v ais au Sy ndicat d'initiative
pour demander un B & B. J'en trouv e un dans un hôtel en plein centre, pas trop cher (29 euros). Installation,
douche, lessiv e. Je v isite un peu la v ille (beaux magasins) et ses monuments. Il y a un concert sur une place
publique. Les terrasses sont noires de monde. Je f ais quelques courses alimentaires et rentre à mon gîte. Je vais
manger des spaghettis dans un restaurant italien et dodo.
Total
ème
journée --- Petit déjeuner v ers 07h15 et je prof ite du buf f et garni pour améliorer
mes prov isions : pain et f ruits. Comme j'av ais repéré le départ hier soir, c'est sans f aire la moindre erreur que je
prends la bonne direction, en quittant OBERSTDORF. En plus un chemin de croix allant du centre v ille jusqu'à la
chapelle de Loretto jalonne le parcours. Ce matin c'est beaucoup plus calme qu'hier, peu de monde dans les
rues. Suiv ant la route puis des larges pistes, c'est un long, très long chemin qui remonte toute la vallée : 15 km en
passant v ers les hameaux de RINGANG (964m;) et FAISTENOY (904m.).
Brune des Alpes
Cascade en descendant de Windenfeldhutte
Je marche tranquillement et suis les indications du but de la journée : "MINDELHEIMER HUTTE". A midi je
stoppe pour manger près de la riv ière. Le temps est très beau et toujours très chaud. Je mets à raf raîchir une
bière, ainsi qu'une boite de maquereaux dans l'eau. Mais la bière n'est qu'un af f reux mélange sucré, f rais ça
passe quand même. Redémarrage v ers 13h15. La route monte plus nettement et arriv e v ers un chalet ou je fais
le plein d'eau. Pour aller au ref uge il y a deux routes et j'ai choisi celle qui part en f ond de v allée. A partir du
chalet le sentier monte mais sans excès et on prend rapidement de l'altitude. Il f ait chaud mais il y a de l'air. Sans
31
trop de problème et d'ef f ort j'atteins le ref uge MINDELHEIMER HUTTE (2058m.) à 15H15. Il y a pas mal de
monde et c'est un grand ref uge. De plus il semble qu'il y ait une f erratta dans le coin attirant des pratiquants. Je
prends une bière f raîche bien méritée. La v ue est belle. Il me semble que je n'ai pas exactement suivi l'itinéraire
de la Via-Alpina, n'ay ant pas v u le lac "GUGGERSEE". Bon dîner : goulash + gnoki. Orage pendant le dîner.
Bonne nuit.
R 51
Total
: Distance : 861,9
ème
journée --- Rév eillé à 07h. je suis l'un des premiers à démarrer à 08h. Du refuge,
mon road-book indiquait le ref uge suiv ant "WIDDERSTEINHUTTE" à 2009m., mais il oubliait de dire qu'il fallait
passer un col à 2200m. Modeste montée, mais quand même. Vu quelques bouquetins dans la montée et un peu
après je dérange 2 chamois dans la descente, qui détalent loin et à toute v itesse. La trav ersée jusqu'au refuge
WIDDERSTEINHUTTE est une longue trace dans des lapiaz bien dégradés av ec une succession de montées et
de descentes. C'est bien f leuri. Le brouillard f ait son apparition et je suis bientôt en pleine purée de poix. J'arrive
v ers le ref uge (2009m.) et passe sans m'arrêter pour entamer la descente dans les prairies pour arriver sur une
route très f réquentée passant au col f rontière HOCHTANNBERGPASS (1676m.). Grands parkings pay ants !!!
Le village de Schrocken (1269m)
La vallée et ses cascades depuis Batzen Alm
Pour descendre sur SCHROCKEN, il y a une petite piste qui év ite de passer sur la route et qui n'est pas
désagréable à descendre. On passe dev ant plusieurs alpages av ant d'arriv er au v illage de SCHROCKEN
(1269m.). Depuis le col je suis repassé en Autriche. J'av ais plus ou moins prév u de prendre mon repas de midi au
bistrot, mais dev ant le luxe des gasthaus, je renonce et déguste ma boite sur un banc à l'écart de la route. Dans
la v allée le brouillard est absent mais il ne f ait pas très chaud. Après le repas, je cherche un peu mon chemin. Je
f ais et ref ais deux petits tours dans le v illage et f ini par comprendre, et je trouv e un panneau qui indique la suite
de l'itinéraire. Il f aut descendre jusqu'à UNTERBODEN (1158m.) par la route. Là un panneau indiquant le refuge
inv ite à suiv re une sente passant près d'un minuscule stade puis descendre le long de la rivière, et après un pont
suiv re une piste montante. C'est tout de suite une montée raide qui permet de s'élev er dans un rav in encaissé.
En prenant de l'altitude je retrouv e le brouillard, l'horizon s'élargit un peu. Le brouillard dev ient pisseux. Vers
1750m, c'est plutôt de la pluie. Je couv re le sac av ec l'anorak. Je presse le pas et j'arriv e au ref uge
BIBERACHER HUTTE (1846m.) à 16h30. Dehors il pleut. Le ref uge est sy mpa, pas trop grand. Il y a une
douzaine de personnes. Il y f ait chaud. Bon dîner et bonne nuit.
Total
: Distance : 889,8
ème
Dimanche 31 Juillet 2005 ---- 38
journée --- Il a plu hier soir, mais ce matin le plaf ond est assez haut , et il ne
pleut pas. Après le petit dèj., je m'équipe av ec le pantalon étanche et pars. Tout de suite les pieds sont rafraîchis
par l'herbe mouillée du chemin. Le sentier descend un peu, mais rapidement je trouv e une pancarte indiquant
"OBERE-UBERLUTALPE". Cet alpage est à 1585m., mais comme d'habitude il f aut d'abord monter de 150 à 200
mètres. Le sentier est plus ou moins bien marqué et j'hésite à plusieurs reprises. Les marques blanc-rouge-blanc
sont bien utiles. Av ec mes erreurs je mets 2h1/4 pour arriv er à OBERE-UBERLUTALPE (1585m.), au lieu de
1h30 indiqué sur mon road-book. Belles trav ersées dans les alpages av ec les chaussures qui pissent l'eau. Une
chose m'inquiète : j'ai une douleur dans la jambe gauche, à la base et dev ant le tibia au-dessus de la chev ille.
Est-ce un nerf , ou un coup ??? En attendant ça me gêne pas mal, et ça ne s'arrangera pas au cours de la
journée. La descente sur BUCHBODEN (910m.) est une longue piste de 17 km qui f ait de nombreux S dans les
alpages. Une chose positiv e : le temps a l'air de se maintenir au beau. Arriv é au v illage v ers 11h45, je n'ai rien à
manger et c'est Dimanche. Je décide donc de prendre une collation dans un gasthaus, pour 12 euros. Le ventre
plein je repars par le sentier "Walser". Jusqu'à SONNTAG (888m.), BLONS (903m.) et même jusqu'à GARSELLA
(735m.), c'est un sentier ou une piste qui suit la riv ière pendant 14 km, en f aisant des montagnes russes. Il est
parf ois mal indiqué et je n'ai pas trouv é ce trajet très agréable en f ond de v allée. J'arriv e à St GEROLD (848m.)
v ers 16h45 v ers un couv ent av ec un très beau jardin, mais ou il y a de nombreuses v oitures suisses garées sur le
parking !!!
32
Tschgarnei Alm
Raggal et Lechquellengebirge
Je monte un peu dans le v illage et tombe sur une f ête de la musique. Je demande s'il y a un hébergement
possible à des jeunes et ils m'indiquent 2 gasthaus, et ils me paient une bière. Je v ais v oir les prix : chambres à
34 euros dans l'un et 30 euros dans l'autre. Trop cher, je décline leur of f re et continue à descendre la v allée.
Fatigué du sentier Walser, je reste sur la route. Après 1,5 km, j'arriv e à THURINGERBERG (877m.). Il y a un
gasthos, mais il ne f ait que resto. Le patron est quand même très sy mpathique, et comme l'heure est avancée,
propose de m'emmener en v oiture à St GEROLD !! Je lui dis que ce n'est pas sur mon chemin (et je ne veux pas
av oir à négocier à nouv eau av ec les mêmes hôteliers !). Je lui f ait comprendre que je v eux descendre en
direction de FELDKIRCH. Il m'embarque dans son Espace. Il descend jusqu'à SCHNIFIS (657m.), mais il n'y a
pas de chambre, continue jusqu'à RONS (610m.) et là il y a un petit hôtel et une chambre de libre. Je ne
demande même pas le prix. Ce sera 30 euros + le repas du soir. C'est d'accord. Douche, lav age du linge. Ma
jambe m'inquiète, le mal étant irrégulier en intensité, mais persistant.
R 53 / R 54 / R 55 Journée : Distance : 39,3
Total
er
ème
Lundi 1 Août 2005 --- 39
journée --- Bonne nuit et excellent petit déjeuner, mais c'est normal, le total de mon
hébergement a été de 48 euros. Le départ n'est pas trop matinal. Dès le départ de RONS, je ne v ois pas de
départ de sentier et suis la route jusqu'à SATTEINS (495m.), petite v ille en bas de v allée. Il y a un supermarché
et je ref ais le plein de courses alimentaires. Mon mal de jambe est toujours bien présent et il f aut que je trouve
une pharmacie. Je continue en direction de FELDKIRCH, mais je me retrouv e à FRATSTANZ (qui semble une
banlieue résidentielle ?). Je trouv e une pharmacie et j'explique mon cas à une personne qui me donne une
pommade à appliquer 3 f ois par jour. Je demande
en plus des granules d'Arnica. Je v ais v ers le centre
v ille pour trouv er une banque af in de lui soutirer
quelques euros. Et je trouv e une indication de
chemin pour aller à "AMERLUGEN" et à
"FELDKIRCHER HUTTE". Tout v a bien c'est ma
direction. Je continue et trouv e un sentier montant
dans les bois, coupe une piste, continue en sentier
et arriv e par la route au hameau de AMERLUGEN à
763m. Je continue mon chemin pour la hutte,
d'abord sur la route. A l'ombre car il f ait chaud
Lys orangé
aujourd'hui, je prends mon repas v ers 12h.
Av ant de repartir j'applique av ec soin la pommade sur le coup de pied, et ce sera un rituel matin, midi et soir. Je
continue, la montée se poursuiv ant au bout de la route par un sentier assez raide dans la f orêt, puis en sortie des
bois, continue sur un alpage pour arriv er tout de suite au ref uge FELDKIRCHER HUTTE à 1024m. Bien placé,
dominant la v allée, il y a de grandes antennes de télécommunication au-dessus, ce qui n'arrange pas le paysage.
La piste continue en montée, puis prend en écharpe toute la montagne, dans les prairies puis dans les bois. C'est
un long chemin de plus de 6km, qui par une petite descente passe à côté d'un alpage (nombreux bovins), puis un
sentier monte plus rapidement et arriv e à la f rontière entre l'Autriche et le Liechtenstein, au col SAROYASATTEL
(1628m.). Le sentier de la Via-Alpina continue tout droit sur l'arête, mais j'ai prév u de f aire étape au refuge situé
juste au-dessous du col au Liechtenstein. Je continue un peu sur l'arête, puis saute le f il de f er f rontière et une
descente de 200m. dans les bois par quelques lacets, puis en trav ersée, passant nettement au-dessus d'un
grand alpage amène au ref uge GAFADURA HUTTE (1428m). C'est un ref uge moy en, bien aménagé et il n'y a
pas beaucoup de randonneurs. Il domine toute la v allée, et la Suisse est de l'autre côté de la riv ière qui se situe
33
en bas. Lav age sommaire. Bon repas. La nuit tombé on est aux premières loges pour assister au f eu d'artifice,
car c'est la f ête nationale Suisse et on tire les boites dans les v illages de l'autre côté du Rhin. Bonne nuit.
Total
: Distance : 955,4
ème
Mardi 2 Août 2005 --- 40
journée --- Rainy , f oggy , sunny , f oggy , rainy , c'est le résumé du temps pour
aujourd'hui. Pas très brillant, mais ça ne m'empêche pas de marcher. Par contre la douleur en bas du tibia est
toujours tenace et j'espère que ça v a s'arranger, sinon je v ois la suite problématique. On v erra bien. Départ du
ref uge v ers 08h bien équipé tous temps. Je remonte les 200m jusqu'au col SAROY ASATTEL, puis continue le
sentier. C'est une montée raide d'un éperon qui rejoint un sommet. Sur le haut il y a des passages équipés dans
les rochers (câbles et échelles) qui permettent d'atteindre un premier pic. Une petite descente et remontée,
également équipée de câbles, arriv e au sommet du GARSELLIKOPF (2105m.).
Le Naafkopf (2571m)
Balisage de la Via Alpina au Liechtenstein
La pluie se calme mais il y a des brouillards dans les v allées, sur les sommets je suis un peu épargné, et c'est
heureux car je peux prof iter de v ues panoramiques. La suite est un magnif ique parcours d'arêtes avec montées et
descentes sur la f rontière. Après une nette descente il f aut passer de l'autre côté de l'arête (bien indiqué) pour
descendre en écharpe une montagne complètement ruinée av ec f alaises, clochetons, chemins de ronde. Mais
c'est bien aménagé et cet aménagement doit demander beaucoup de trav ail, car les éboulements sont sûrement
nombreux. Le soleil f ait son apparition v ers 11h30 et à 12h15 je trouv e un banc, dominant la vallée, qui fait office
de salle à manger pour un repas bien classique. Aucun randonneur rencontré depuis ce matin. Je repars en
suiv ant ce sentier balcon, qui rentre en f orêt, puis par les alpages j' arriv e à SILUM (1469m.), petit hameau.
Continuant par une piste, puis une route goudronnée en légère descente j'arriv e à SUCKA (1402m.) avec gasthos
et nombreux chalets. Sans m'arrêter je continue la piste qui est longue et monte légèrement. Le brouillard
s'installe. Et la pluie ne tarde pas derrière. Reprise de l'équipement. La piste dev ient sentier enherbé.
Je me décide à reprendre le pantalon étanche. Le
sentier
monte
légèrement
puis
passe
horizontalement v ers 2/3 maisons; par une longue
trav ersée et une petite descente pour trav erser une
riv ière, il passe de l'autre côté de la v allée. Dans la
purée de poix et sous la pluie je remonte dans les
alpages humides et parf ois marécageux les 500m.
qu'il me reste pour atteindre le ref uge. C'est assez
bien balisé et c'est av ec plaisir que je v ois l'altimètre
dépasser 2000m. Il pleut beaucoup quand j'arriv e
au ref uge PFALZER HUTTE (2108m.). Ref uge de
taille moy enne, av ec moi il y a 4 personnes en tout,
plus les gérants.
Refuge Pfalzer hutte
Lav age sommaire, mise au sec et installation dans un dortoir un peu humide.
Excellent dîner : immense plat de pâtes av ec légumes et saucisses, et comme d'habitude je n'ai rien laissé. Je
discute un peu av ec les autres randonneurs : ce sont des anglais accompagnés d'un suisse; très gentils ils me
paient une bière.
Total
: Distance : 976,4
ème
Mercredi 3 Août 2005 --- 41
journée ---Rainy , f oggy , un coin de ciel bleu v ers 19h30, c'est pire qu'hier. Je n'ai
pas quitté l'équipement pluie de la journée. Parti de PFALZER HUTTE v ers 08h15 dans le brouillard et sous une
pluie de moy enne intensité. Le sentier serpente dans les alpages encombrés de bancs rocheux, puis monte en
direction du col f rontière Austro-Suisse : HOCHJOCH / GROSS FURGGA (2359m.). Puis à partir de ce col, petite
34
descente et longue trav ersée dans les éboulis sous des grandes f alaises et alpages pour arriv er au ref uge
SCHESAPLANAHUTTE (1908m.).
Refuge Schesaplanahutte
Lunersee (1970m)
Le Kirchlispitzen 2551m)
Le plaf ond nuageux s'est un peu lev é, ce qui permet d'av oir un peu de v ue, mais il pleut toujours. J'ai mis 3h1/2
pour arriv er et comme il est près de midi, je m'arrête au ref uge pour me sécher un peu et manger. Je commande
un bol de soupe (4 euros), pas terrible en qualité, mais ça réchauf f e. Rééquipement et départ sous la pluie moins
f orte et dans le brouillard qui est retombé entre-temps. Les sentiers sont de v rais cloaques, boueux, fangeux. Il
f aut dire que dans cet endroit il y a une f oule de bov ins qui se chargent d'arranger les chemins. J'ai du passer à
GOLROSA (2123), et d'autres lieux, mais je n'ai pas v u grand chose. Le sentier monte dans les alpages, tourne
en trav ersée une montagne, arriv e dans un autre alpage, descend au f ond d'un cirque et remonte de l'autre coté
(dans le brouillard j'ai l'impression de tourner en rond), mais je suis en Suisse et le balisage est très bien f ait :
pancartes et marques de peinture et je suis sur la bonne v oie.
Drei Turme(2755m)
Le refuge Carschinahutte ( 2221m)
Vers 16h30 le brouillard a tendance à se lev er. Arriv é sur une crête j'aperçois le drapeau du ref uge de l'autre
côté d'une v aste montagne. Et c'est une longue trav ersée qui me permet d'arriv er au refuge CARSCHINAHUTTE
(2221m.) v ers 18h. Il y a du monde et ce ref uge n'est pas très grand. C'est un peu la guerre pour av oir la
meilleure place pour mettre à sécher ses chaussures et autres v êtements. Dîner v ers 18h30, c'est un ref uge
suisse et le menu est semblable pour tout le monde : soupe, salade, pâtes av ec lardons et légumes. Au final un
ref uge sy mpa et une étape certainement très intéressante par beau temps. Toujours mon mal persistant au tibia.
Total
: Distance : 1000,9
ème
Jeudi 4 Août 2005 --- 42
journée --- Lev er v ers 06h45. Temps bouché et il pleut. Philosophe, je me dis que
c'est f inalement normal, que sur 100 jours de rando on ne peut pas av oir 100 jours de ciel bleu, et qu'il y a des
périodes pluv ieuses à passer. Je suis le premier dans la salle pour le petit dèj. et je me soigne particulièrement.
Equipement tous temps et je pars sous une pluie f orte. Mes chaussures qui av aient bien séchées ont repris leur
état standard ! Il f aut que je descende dans la v allée (800m. de descente) d'abord par une piste, puis par une
route passant à proximité d'un grand alpage : ALP CARSCHINA (1942m.), puis d'un autre : CARSCHINA
UNTERSASS (1640m.). Puis je rejoins le f ond de v allée ou coule une riv ière et ou passe une petite route
(comme dans beaucoup de v allées !). Mais la Via-Alpina ne suit pas la route, mais passe juste au-dessus dans
un sentier bien boueux et dans des zones bien humides, pour f inalement rejoindre la route au v illage de
LITZIRUTI (1461m.). On peut rejoindre le v illage de St ANTONIEN PLATZ (1420m.) qui est à dix minutes, mais
la Via-Alpina se poursuit à partir de LITZIRUTTI. C'est donc sans arrêt que je continue, car le temps s'améliore et
il ne pleut plus. Bien indiqué, le chemin pour St ANTONIERJOCH m'inv ite à monter une route, puis des sentiers
coupant les lacets de la route, puis une sente qui grimpe tout de suite assez f ortement.
35
La pluie recommence et je remets la cape. La pluie
s'arrête j'enlèv e la cape (en plus c'est une bonne
excuse pour souf f ler un peu). La sente toujours
grimpante passe au niv eau des derniers chalets
d'alpage. Continuant un peu, je m'arrête v ers
2000m, il est midi et je prof ite d'un ray on de soleil
pour manger. Le col n'est pas loin au-dessus de moi
et la v ue est belle. Il ne f ait pas très chaud, le vent
est f roid. Bon menu classique. Après ce modeste
repas et les soins (pommade, arnica) je boucle le
sac et reprends la montée. Quelques grains de
grésil pour bien montrer que le temps n'est toujours
pas au beau, et j'atteins le col St ANTONIERJOCH
(2379m.) qui me f ait passer de la Suisse en
Autriche. Il y a du monde, v enu de GARGELLEN.
Après une courte halte, j'entame la descente en
allant doucement, pour ménager les jambes
Vallée de l’ Alpeltitalli et St Antonien
. Ce n'est pas trop raide, dans de bons sentiers dans les alpages et après 900m. j'arriv e à GARGELLEN
(1423m.). Gros bourg touristique, station de sports d'hiv er av ec remontées mécaniques, et dont la moitié des
maisons sont des hôtels ou restaurants. J'en choisis un pas trop onéreux : une demi-pension à 43 euros.
Prof itons des installations : douche, lav age du linge. Je f ais les courses alimentaires, achète quelques cartes
postales. Je prends 1 litre de v in rouge, et ça me f ait v raiment plaisir de boire autre chose que de la bière. Dîner
correct et bonne nuit.
Total
: Distance : 1018,9
Vallée de Gargellen (1432m)
ème
Vendredi 5 Août 2005 --- 43
journée --- L ' étape s'annonce relaxe : 5 à 6 h. de marche, aussi je me lève tard à
7h 30 et prends le petit dèj. à 8h. Comme je réalise qu'après-demain, c'est Dimanche, je f ais un complément de
courses alimentaires pour ne pas me trouv er sans rien. Départ ef f ectif v ers 09h. Le temps est au grand beau,
mais il y a encore quelques nuages dans le ciel, et en particulier toujours un dev ant le soleil. De GARGELLEN on
remonte une route, puis une piste passant au-delà de VERGALDA (1566m.) qui monte lentement le long du
torrent. Le site est assez beau et au-dessus on v oit à peu près ou passe le col. La piste passe vers VERGALDA
ALP à 1820m. et s'arrête aux env irons de 2000m. se continuant par un sentier montant plus nettement sur le
f lanc droit de la v allée. Vers 12h 15, je stoppe v ers 2250m. pour déjeuner . Arrêt d'une heure au soleil. Dans la
montée je n'ai v u qu'un couple de randonneurs. Après le repas je repars et arriv e peu après au col
VERGALDENER JOCH (2511m.). Il y a plus de monde v enant sans doute du ref uge TUBINGER HUTTE ou de
la v allée ? Le passage est très beau av ec un pay sage très alpin et de belles v ues sur les sommets du massif de
la Silv retta. Je descends un peu de l'autre côté du col dans une sente dans les éboulis, trav erse pour atteindre un
collet : le MITTELBERGJOCH à 2415m. Belle v ue sur toute la v allée et le ref uge qui est placé assez haut
presque en bout de cirque. Un hélicoptère f ait des rotations pour apporter des matériaux pour reconstruire une
cabane pastorale située non loin du ref uge. Je descends d'abord par le sentier raide puis en trav ersée se
dirigeant v ers le f ond du cirque, passe au-dessus de la cabane en réf ection, et arriv e au ref uge TUBINGER
HUTTE (2191m.).
36
Le refuge Tubinger hutte (2191m)
Ah la belle vie ! ! !
C'est un ref uge assez grand, mais de dimension humaine, bien placé av ec une belle v ue sur la v allée. Je bois
une bière au soleil. L'hélico v ient se poser à côté du ref uge. Le pilote et ses aides descendent, boivent un coup et
repartent av ec quelques bouteilles de gaz v ides. Je m'installe, lav age. Le télép. ne passe pas. Je sollicite l'aide
du cuisinier pour enlev er une tique plantée dans le creux de l'épaule et on désinf ecte au snaps. Dans l'après-midi
et en soirée une équipe de 4 "randonneurs" ingurgitent 5 litres de bière chacun, sans compter les schnaps entre
chaque v erre ! Quand ils se sont couchés, il y a eu un peu de bruit. Ca ne m'a pas empêché de bien dormir.
R 63
Total
: Distance : 1035,0
ème
Samedi 6 Août 2005 --- 44
journée --- Petit déjeuner à 07h. Petit coup d'œil à l'extérieur : le beau temps d'hier
est f ini : il y a du brouillard et il pleut. La Silv retta est bien arrosée ! Equipé tous temps, je pars vers 08h. Avec les
herbes du chemin mes pieds sont rapidement mouillés. Le sentier monte tranquillement et f ait le tour de la
montagne à f lanc, pour arriv er au pied du col HOCHMADERER JOCH. Le sentier grimpe alors plus fortement et
arriv e au col à 2505m. Malheureusement le brouillard est toujours un peu présent et la v ue réduite. La bonne
nouv elle c'est que la pluie s'est arrêtée. La descente est longue, raide d'abord dans les éboulis puis en traversée
un peu pénible sur des roches glissantes.
Klostertaler Gletscher et Schattenspitz Gletscher
depuis
Madlenerhaus
Le col Getschnerscharte ( 2839m)
On domine toute la v allée et la sente arriv e sur un plat v ers le torrent KROMERBACH. Il y a une route pas loin et
de multiples pistes conv ergent, les randonneurs aussi. On v oit le barrage au loin et une immense conduite forcée.
Il f aut rejoindre le barrage et son ref uge, et pour cela suiv re un sentier qui f ait des montagnes russes en
trav ersant de multiples ruisseaux. Il n'y a pas de brouillard et même quelques ray ons de soleil percent le couvert
nuageux. Il est 11h30 quand j'arriv e au ref uge MADLENERHAUS (1986m.), situé au pied du barrage. Puis je
monte jusqu'au barrage, au col routier Bielerhohe : des v oitures, des cars, des cohortes de touristes. C'est un
barrage un peu compliqué : il y a un double barrage barrant le haut des deux v allées et la retenue s'étale sur une
autre v allée adjacente sur la droite. Je trav erse le barrage et m'arrête de l'autre coté pour manger. Finalement le
temps n'est pas trop mal : la couv erture nuageuse reste assez haute et il y a quelques ray ons de soleil. Vers 13h.
37
je repars et suis une piste qui arriv e v ers une prise d'eau. On trav erse dev ant la prise d'eau pour suivre un petit
sentier de l'autre coté du torrent. Mais très rapidement on tire à gauche, la sente dev ient plus pentue puis très
raide pour monter sur un éperon. Je ne suis pas très sûr du chemin, il y a peu de marques. En haut de cette
croupe une partie plus plate où je retrouv e un bon balisage conduit au bout d'un cirque. On dev ine le col au fond
et assez haut. On remonte des moraines, des név és et en f inal la pente raide et ébouleuse du col
GETSCHNERSCHARTE (2839m.). C'est très alpin et la v ue est quand même assez belle sur les sommets :
Silv retta Horn (3244m.) et Piz Buin (3312m.) et les glaciers. La descente est également très raide, dans les
éboulis puis le long de croupes herbeuses.
La descente du Getschnerscharte
Le col Getschnerscharte ( à droite)
On v oit très bien au loin le ref uge, qui semble très grand. La descente se poursuit sur le f lanc de la montagne,
accompagnée de quelques gouttes de pluie. Au niv eau du ref uge il f aut descendre v ers le gros torrent pour le
trav erser sur une passerelle, puis remonter v ers le ref uge JAMTAL HUTTE (2165m.). C'est ef f ectiv ement un
grand ref uge (usine à randonneurs) , mais il n'y a pas beaucoup de monde : une douzaine de personnes.
Installation, petite sieste et dîner v ers 18h15 (demi-pension à 34 euros + 2 bières : 7,20 euros). Dehors le
brouillard et la pluie s'installent.
Total
: Distance : 1059,3
ème
Dimanche 7 Août 2005 --- 45
journée --- Petit déjeuner morose : il y a du brouillard et il pleut. On y va quand
même. Quand je dis on, c'est moi uniquement car les autres randonneurs n'ont pas l'air de bouger. Je pars bien
équipé et le sentier part tout de suite au-dessus du ref uge. Je f ais 100m de montée et la pluie se transforme en
grésil. Du ref uge il f aut monter de 600m pour atteindre le col. Vers 2300m c'est la neige qui dev ient de plus en
plus drue. Mais il n'y a pas de problème d'itinéraire car c'est tout droit et j'arriv e à dev iner le sentier. Je fais une
petite halte pour enf iler une polaire de plus car il f ait f roid. Vers 2500m c'est la v raie tourmente. Heureusement j'ai
le v ent dans le dos et je v ois la neige passer à côté de moi à l'horizontale. Mais sur le sol ça monte vite. Je me
demande si je ne v ais pas f aire demi-tour. J'insiste quand même et j'arriv e à ce que je crois être le col. L'altimètre
conf irme que je suis assez haut. La v isibilité est mauv aise et je ne v ois pas trop d'itinéraire de descente. Je fais
quelques pas mais la pente est lisse et raide : c'est un reste de név é qui donne sur je ne sais quoi ? Je reviens
sur mes pas et dev ine un piquet un peu plus haut. Ef f ectiv ement le v rai passage semble plus à droite et comme
le col est sur la f rontière austro-suisse, il y a un panneau indicateur suisse. C'est bien FUTSCHOLPASS
(2768m.). J'entame la descente côté suisse en progressant prudemment en allant au mieux dans de très gros
éboulis recouv erts de 25 cm de neige. Sans repères je descends en restant sur le f lanc droit. Finalement je vois
une grosse marque rouge-blanc placée sur un gros rocher v ertical et qui n'est pas recouv ert par la neige.
Etant sur le bon chemin je continue au jugé. Et j'ai
du nez, car plus bas c'est encore une marque sur
un gros rocher. Plus je descends et moins la neige
est épaisse et je distingue une v ague sente en
dessous. Que je suis au mieux. Mais il f ait f roid et
je suis f rigorif ié malgré mon équipement. Il f aut dire
que cette descente hasardeuse a été plutôt lente,
sécurité oblige. Finalement la neige v a
m'accompagner jusqu'au plat de la v allée, v ers la
MARANGUN D'URSCHAI (2211m.) que j'atteins par
une sente sur le f lanc droit de la montagne. Il y a
pas mal de bov ins dans la v allée et les pentes, et
comme moi ont l'air un peu étonnés du climat en
A Marangun d’Urschai
cette
belle
journée du mois d'Août !
Dans le f ond de la v allée le sentier dev ient une piste, passe à URSCHAI (2106m.), puis à l' ALP VALMALA
(1980m.) et descend plus nettement une v allée plutôt étroite mais dont les f onds sont soigneusement fauchés.
38
Malgré le f roid, je m'arrêtes pour manger rapidement à l'abri d'un gros caillou. Et je repars. On descend encore un
peu la piste, puis on la quitte pour prendre à gauche un sentier se dirigeant sur FTAN. C'est une longue traversée
de 2h. , pas désagréable. Il y a un contraste climatique entre l'Autriche et la Suisse : ici il ne pleut pas, on voit
presque le soleil et les agriculteurs irriguent les prairies. FTAN (1633m.) est un gros v illage bien perché audessus de la v allée ou se trouv e SCUOL.
Maisons à Scuol
Scuol et sa vallée
La descente sur la v ille se f ait par une piste en balcon. Le coin est charmant. SCUOL (1240m.) est une belle ville
de l'Engadine, station thermale réputée dont beaucoup de maisons sont décorés. Je trouv e un B & B à 40 FS.
Douche, lessiv e. Je v isite un peu la v ille. Mange italien (pizza). Vais me coucher en pensant que si j'avais eu ce
temps hier je ne trav ersais pas le col GETSCHNERSCHARTE , beaucoup plus abrupt que celui d'aujourd'hui !
R 66 Journée : Distance : 24,8
Total
: Distance : 1084,1
ème
Lundi 8 Août 2005 --- 46
journée --- Temps un peu brumeux le matin, mais le beau temps semble s'installer.
Ca v a être le jour et la nuit par rapport à hier. Av ant de partir je f ais quelques compléments de courses
alimentaires dans un supermarché. La Via-Alpina "recommande" de prendre le car pour aller à St CHARL
(1810m.). Je me dis que je trouv erais bien un arrêt quelque part, et je démarre à pieds. Il f aut descendre au point
bas de la v ille, trav erser un v ieux pont en bois, sur la riv ière l'Inn, puis remonter en f ace, trav erser quelques
habitations, passer v ers une salle de sport et on trouv e un gros sentier qui part dans une gorge : la gorge de
CLEMGIA. Il y a une riv ière au f ond et le sentier est bien aménagé. C'est un parcours sy mpathique, il fait frais et
la v ue sur le torrent est intéressante. On monte assez régulièrement pendant une heure, et on sort de la gorge
pour rejoindre la route de St CHARL, au lieu-dit "PLAN DA FONTANAS" v ers 1500m. Il y a bien un arrêt de car
mais le bus est déjà passé depuis dix minutes et le prochain est dans une heure. Je continue à pieds sur la route
montante qui passe largement au-dessus de la riv ière dans la v allée encaissée. Un sentier permet de couper un
long v irage, puis je retrouv e la route qui m'amène à St CHARL (1810m).
Crêtes autour de la Cruschetta
Crêtes à l’ est de Tubre
C'est une jolie petite bourgade de quelques maisons, gasthos, mais très touristique, la route s'y arrêtant. Je
passe, et continue la piste. Il est midi, mais je me dis que je trouv erais bien un coin pour manger un peu plus
haut. La piste monte, mais assez doucement en longeant une petite riv ière et il y a pas mal de touristes. Vers
12h20 je trouv e un endroit dans un pré pour f aire la halte de midi. Quelques génisses v eulent goûter à mes
sardines ! Le temps est magnif ique. Je repars et arriv e bientôt v ers le PLAN D'IMMEZ (1970m.). A partir d'ici, je
quitte la piste principale, pour prendre à gauche une piste allant au col CRUSCHETTA. La piste monte d'abord
f ortement puis en arriv ant dans les alpages la pente dev ient plus modérée. On passe v ers une f erme, puis la
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piste se transf orme en sentier. Le contraste est saisissant av ec ces prairies sèches jaunissantes et les prairies
v ertes et humides en Autriche. La montée est assez longue pour le col CRUSCHETTA (2296m.) qui n'est en fait
qu'une selle. Belle v ue sur la Suisse que l'on quitte et l'Italie qui m ' accueille. La descente est également calme,
sauf les premiers 150m , et on arriv e tout de suite sur de v astes alpages dans une longue v allée. On passe vers
deux grandes f ermes d'altitude : ALP MANGITZ (1837m.) av ant de trouv er une piste qui descend plus nettement
pour arriv er à TAUFERS / TUBRE (1240m.). Je cherche un logement et f inalement demande au Sy ndicat
d'Initiativ e qui m'indique un hôtel à l'autre bout du v illage. Comme c'est tout en longueur le long d'une route, il faut
que je f asse 2 km, pour ne rien trouv er. Je demande partout mais tout est complet. Finalement la patronne d'un
hôtel-restaurant, chez qui j'allais prendre mon repas me propose de me loger dans un appartement en cours de
réf ection lui appartenant. Ca me v a parf aitement. Je f ais quelques courses alimentaires (dont vin rouge), prends
mon repas au resto et v ais dormir sur le lit de camp dans la maison ou il y a tout le conf ort. (10 euros avec le petit
dèj.)
R67 / R 68 Journée : Distance : 27,2
Total
: Distance : 1111,3
ème
Mardi 9 Août 2005 --- 47
journée --- Petit dèj. v ers 07h30 et départ v ers 08h. Il f ait f risquet ce matin et c'est le
beau temps. Pour trouv er PUNTWEIL, je f ais une erreur en quittant TAUFERS, je descends trop bas pour trouver
un pont, le trav erser et Il me f aut remonter le long d'une petite riv ière en direction de la f rontière. Du v illage
j'aurais mieux f ait de partir par la route en direction du poste f rontière et de trav erser un peu av ant. On arrive en
v ue de quelques maisons et le sentier n° 10 part de ce endroit. Tout de suite, pas f eignant le sentier : c'est du
raide de chez raide, droit dans la pente. Pour le moment je suis dans les bois et monte a un bon rythme régulier.
Après 2h. de montée (j'ai croisé un couple de randonneurs) je sors des bois pour arriv er dans les alpages de
RIFAIR ALM (2145m.) ou se trouv e un chalet av ec deux bergers d'un certain âge. Je grignote quelques biscuits
et continue la montée dans les prairies. On arriv e à une crête, que l'on suit en montant pour arriv er à un col
toujours sur la crête : PLASCHWELLER KAMM (2455m.). De l'autre côté, je ne sais pas trop dans quelle direction
partir : droite ou gauche, il y a des marques des deux côtés. J'essaie à droite le sentier 14A mais il continue à
monter en direction d'un sommet :le pic CHAVALATSCH. Je f ais demi-tour et v ers la crête v ois un berger qui me
dis qu'il f aut descendre. Je suis donc le sentier n° 14 qui ne descend pas trop au début, n'est pas trop bien
marqué, f aisant de grands lacets. Puis consentant à perdre de l'altitude j'arriv e v ers les fermes de DORFER ALM
(2066m.). Il est midi. La suite n'est pas très bien indiquée, mais je f inis par trouv er le sentier n° 13 qui doit
descendre à STELVIO.
Je le suis sur quelques hectomètres et stoppe dans
un pré, près d'une croix (on se sait jamais ) pour
prendre mon repas. Très belle v ue panoramique sur
la chaîne de l'Ortler. Après le déjeuner je repars et
j'ai un doute sur le sentier à suiv re : il y a une
bif urcation av ec deux sentiers identiquement
marqués rouge-blanc-rouge. Je suis d'abord celui
dont les marques sont les plus f raîches et j'ai fait le
bon choix. Il descend jusqu'au col LICHTENBERG
et à partir de là je prends le sentier n°11 qui doit me
conduire à STELVIO. La descente est longue le
long de pentes arides, et j'arriv e enf in au v illage de
STELVIO (1306m.) bâti sur le f lanc de la montagne,
bien au-dessus du f ond de la v allée. Je décide de
continuer pour le ref uge FURKELHUTTE, mais je
ne trouv e aucune indication. Je trav erse tout le
v illage, et suis la route. Mais je me rends compte
que je v ais trop loin en direction de GOMAGOI..
Le village de Stelvio
Demi-tour et je v ois une chapelle très au-dessus et je suppose que c'est la chapelle St Martin, ou je dois passer.
Je monte une petite route passant v ers un centre sportif (tennis) et demande mon chemin : il faut suivre la route.
Je suis cette route qui monte, f ait de grands lacets et c'est assez pénible av ec quelques voitures. La route devient
piste, trav erse un v aste enclos av ec des chev reuils. Je continue la piste. Arriv e v ers 2000m. ou il y a une grosse
f erme d'alpage, la piste continue et arriv e bientôt à ce que l'on appelle FURKELHUTTE (2153m.). C'est en fait un
caf é-restaurant à l'arriv ée d'un télécabine et il est f ermé. J'ai beau chercher il n'y a aucune possibilité de
biv ouaquer. Sur un plan sur un panneau je v ois un ref uge à 1 heure, le ref uge SCHEFFERHUTTE qui est à peu
près au même niv eau. Je redescends à la f erme d'alpage pour v oir si je peux manger. La patronne me dit que
c'est d'accord pour manger, mais dormir non. Mangeons donc : soupe de pâtes, jambon, f romages divers, bière.
Arriv e un nouv el alpagiste et je lui demande si le ref uge SCHEFFERHUTTE est loin. Il m'emmène derrière la
maison ou il y a un local av ec 4 couchettes. Il me demande si ça me conv ient et me propose de coucher là. C'est
parf ait. Je lui paie une bière et en bois une aussi. Le coucher de soleil av ec la v ue sur l' ORTLES (3900m.) et son
ref uge éclairé à gauche, et la chaîne de montagne jusqu'au STILFSER JOCH, est magnif ique.
Total
: Distance : 1136,8
40
ème
journée --- Nuit correcte (les couv ertures grattaient un peu). Je prends mon petit
déj. v ers 07h30 et je pars v ers 08h10. Ce matin il f ait très beau. Je rev iens v ers le "ref uge" FURKELHUTTE,
toujours f ermé et continue par un sentier partant à f lanc dans la montagne. C'est une montée tranquille et
progressiv e. Après av oir passé deux petits bois, le sentier reste toujours a découv ert. Belle v ue sur les
montagnes en f ace. Le trajet est quand même assez long et il f aut env iron 2 heures pour atteindre GOLDSEE,
minuscule lac au f ond d'un trou, à 2706m.
Le grand col PASSO STELVIO n'est pas loin. On
v oit dessous une route av ec de nombreux lacets et
des grappes de v oitures et cars ay ant de la peine a
se croiser. Les touristes se f ont également plus
nombreux. De larges sentiers permettent de gagner
un petit sommet : le DREISPRACHENSPITZE à
2843m. av ec pas mal de casemates et casernes
détruites, souv enir des derniers conf lits. Le col est
au-dessous à 2757m. et j'év ite d'y passer. Je vois
en-dessous le lieu-dit "IV CANTONIERA", quelques
maisons dont 2 hôtels en bord de route. Pour y
arriv er je descends un agréable sentier f aisant de
nombreux S et qui arriv e à cette baraque de
cantonniers à 2480m. Je continue sur quelques
300/400 mètres la route av ant de trouv er à gauche
le départ du sentier pour le col "BTA DI FORCOLA".
Coucher de soleil au Passo Stelvio
Ce n'est pas une dure montée mais elle est assez longue, en prenant en écharpe la montagne. C'est aussi un
parcours de VTT et il y a quelques adeptes. Vers 12h45 je f ais une pause repas, puis repars pour arriver au col à
2768m. Il y a un peu de monde prenant le soleil. La descente est d'abord dans des éboulis, mais avec un sentier
bien tracé et balisé. Puis c'est une longue piste de 8 km, en descente douce pour arriv er au barrage de
CANCANO (1960m.).
Du col »Bta di Forcola », vue sur le Passo Stelvio
La descente du col « Bta diForcola »
En f ait, il y a deux barrages, il y a peu d'indications de sentiers et suiv ant mon topo je trav erse sur le premier
barrage. Je remonte de l'autre côté et trouv e dans une baraque d'association de bikers, un petit dépliant dont une
carte qui indique clairement mon chemin (qui est un circuit VTT). Le chemin passe à coté d'un petit lac, et longe
les tours de FRACLE, puis continuant par la route goudronnée dominant la v ille de Bormio dans la v allée, il faut
passer 2 tunnels, descendre 3 lacets pour trouv er le départ de la piste. Elle est longue : 11 km, tout a f ait
horizontale, épouse toutes les f ormes du relief av ant d'arriv er au v illage d' ARNOGA (1850m.). J'en ai un peu
plein les pattes. La bonne nouv elle, c'est que la douleur de ma jambe a tendance a s'estomper. Je cherche un
logement, et il n'y a qu'un grand et luxueux hôtel. Il est 18h 45 et j'arriv e à négocier une demi-pension à 45 euros.
Pas le choix. La chambre est dans l'annexe, hors de l'hôtel. Douche. Lessiv e. Télép, à Lionel, à Larry qui vient
me rejoindre après-demain. Bon repas. Nuit mauv aise à cause des hurlements de 24 chiens de traîneaux dont le
chenil est juste au-dessous de ma chambre.
Total
: Distance : 1170,4
ème
Jeudi 11 Août 2005 --- 49
journée --- Petit déjeuner v ers 07h15. Je prof ite du buf f et pour me faire un sandwich
pour midi. Ce matin le temps est assez beau mais il y a une f orte couv erture nuageuse. D' ARNOGA, on continue
par la même piste qu'hier, horizontale dans la v al VIOLA. Au bout de quelques km, quand on rejoint la rivière, on
quitte cette direction, on passe le pont et on prend la direction de VERVA. La piste monte tout de suite très fort et
arriv e à un petit hameau BAITE PALUETTA (1938m.). Continuant dans les alpages, la pente dev ient plus douce
et on arriv e au col PASSO DI VERVA (2301m.). D' ARNOGA il f aut env iron 2 heures pour atteindre ce col, et non
41
3 comme indiqué sur le road-book. Du col la descente se f ait par une piste caillouteuse, et après 350m de
descente on arriv e v ers un petit lac bien v ert dans un joli cadre, puis juste en-dessous se trouve le refuge FALK
(1960m.), non gardé. Continuant par la piste j'arriv e au v illage d ' EITA (1703m.) ou il n'y a rien. Je continue en
descendant la route, mais rapidement je trouv e une indication VERMOLERA, sur un sentier partant à droite.
Alpage vers les laghi di Tres (2194m)
Malghera(1964m) – Le refuge est au fond
Je suis cette sente qui permet de rejoindre en trav ersant la f orêt, la piste montant dans la Val DI AVEDO. La piste
monte bien et trav erse les hameaux de VERMOLERA (1927m.). Un peu plus haut je m'arrête pour manger car je
sens que le temps est en train de changer, les nuages dev enant de plus en plus menaçants. J'attaque le repas et
il tombe des gouttes. Je f inis rapidement mon menu et il pleut. J'arriv e sur un v errou au-delà duquel se trouve un
lac : LAGHI DI TRES (2216m.) et un chalet d'alpage. Il y a une v allée assez plate, parcourue par un torrent et
entourée de montagnes. Je suis les marques rouge-blanc que je v ois après le panneau indicateur "PASSO DI
VALMORA" situé près du chalet. Je trav erse en direction du f ond de la v allée, mais les marques sont rares et
disparaissent. Je continue un peu et je ne v ois plus rien, et pas de sentier marqué. J'essaie sur ma droite (flanc
gauche de la montagne), où j'ai cru v oir une trace montant en oblique. Je monte droit dans la pente raide, mais je
ne trouv e rien. Je redescends au f ond de la v allée et rev iens sur mes pas v ers le chalet. Mais la pluie force et je
m'arrêtes dans un petit abri en pierre pour m'équiper pluie. Je repars et tout de suite aperçois le balisage sur le
f lanc droit de la montagne. Assez content d'av oir retrouv é mon itinéraire, je me promets de suiv re les marques
rouge-blanc a v u. J'ai bien perdu 1 heure à tourner. La pente est de suite très f orte et l'équipement de pluie me
gêne un peu. Tout droit dans la pente, le sentier passe les pentes herbeuse et atteint une zone plus rocheuse,
av ant d'atteindre des pentes d'éboulis raides. Je suis ma progression à l'altimètre : 2500m., 2600m., av ant
d'arriv er dans de gros clapiers et le col : PASSO DI VERMOLERA (2732m). Je suis seul dans ce paysage alpin.
Le brouillard s'installe également. La descente de l'autre côté est moins pentue. Toujours av ec mes principes de
progresser de balisage en balisage, j'arriv e sur un grand plat ou se trouv e une f oule d'animaux : vaches, chevaux,
ânes, mais où les marques se f ont rares. J'erre un peu, à droite, à gauche, sans trop m'écarter et f inalement je
retrouv e mon chemin. Je descends v ers 2200m. v ers un plat ou se trouv e un ref uge non gardé, mais qui semble
sy mpathique. Un sentier dans l'herbe, puis bien mieux marqué dans la pente mène à l'alpage CASERA DI
SACCO (1990m.). Je croise un couple de bergers sur une v ieille moto, les sceaux à la main, qui monte traire des
v aches ! Je passe dev ant les grands bâtiments de l'alpage et par une piste j'arriv e rapidement au hameau ou se
trouv e le ref uge MALGHERA (1964m.). Il y a une grosse église (basilique) et le ref uge dépend d'une
congrégation religieuse. Seul randonneur, mais il y a une colonie de v acances de 50 enf ants et leur moniteurs.
Installation, douche. Comme c'est la dernière soirée de la colonie qui part demain, il y a un repas spécial ce soir.
Et j'en prof ites largement; v in à v olonté et multiple desserts. Malgré tout ça la nuit a été bonne.
Total
: Distance : 1196,8
ème
journée --- Après un copieux petit déjeuner v ers 07h 15, je démarre vers 08h. La
journée s'annonce belle mais f raîche. Du ref uge le sentier part horizontalement pour rejoindre un petit hameau en
30 minutes. A partir de là son parcours est plus chaotique et au bout d'une demi-heure arriv e à un petit alpage.
Dominant de haut la v allée, il se continue par une piste en f orêt av ec des montées et descentes. Au bout de 2h
1/4 depuis le ref uge MALGHERA cette piste rejoint l'Alpe PIANA (1883m.). Quelques maisons dont un refuge non
gardé agréable dans cet endroit calme. Après quelques biscuits en moins dans mon stock de nourriture, je repars
sur la piste en f orêt qui arriv e à CARETTE. A partir de là la piste puis le sentier monte plus nettement pour aller
passer un petit collet en f orêt, ou se trouv e une petite grotte-abri. Le sentier se poursuit à f lanc de montagne en
balcon, monte un peu et arriv e à l'alpage de SALINA (2174m.). Arriv ée à 12h45. C'est un petit refuge de bergers
(sans possibilités de couchage) plus ou moins bien aménagé. Bien placé car dominant toute la v allée. Je prends
mon repas, ce qui me reste car mes prov isions sont épuisées. Arriv e un couple de randonneurs, ramasseurs
d'herbes pour f aire des tisanes et autres…. Ils en prof itent également pour prendre leur repas. Vers 14h. je repars
toujours sur le sentier en balcon horizontal, puis grimpant pas mal pour arriv er à un collet (grande croix), juste audessus du ref uge SCHIAZZERA. Mais la Via-Alpina continue en s'élev ant sur la crête, puis partant en traversée
42
ascendante, arriv e à un carref our. Obliquant à gauche sur un ancien chemin militaire, il atteint le lac de
SCHIAZZERA (2392m.).
Le refuge Schiazzera(2080m)
Beau lac dans un cirque de montagnes, et comme c'est grand beau, le site est enchanteur. D'ailleurs il y a
quelques randonneurs en train de buller. La descente sur le ref uge est f acile par de larges sentiers. Arrivée vers
16h30. Ref uge agréable. Je retiens pour deux personnes car Larry doit me rejoindre ce soir, arriv ant de HauteSav oie par le train. Il arriv e à TIRANO v ers 16h. et a décidé de monter jusqu'au ref uge car c'est plus sympathique
que la v ille. Pour év iter cette f atigue je lui av ais proposé que moi, je descendrais à TIRANO, mais il tenait à venir
au ref uge SCHIAZZERA (2080m.). C'est quand même plus de 1700m de montée ! J'av ertis le ref uge que l'on
prendra le dîner assez tard. En attendant j'assiste à la démonstration de modèles réduits téléguidés (planeurs).
Vers 18h, je joins Larry au téléphone et il est dans la montée. Il arriv e au ref uge v ers 20h30, chargé comme un
mulet. Le dîner est excellent : minestrone, salade, beignets à la pâte de sarrasin, f romage, plus une bouteille de
v in que Larry a monté. Ca f ait v raiment plaisir de pouv oir discuter en f rançais, car entendre uniquement parler en
allemand commençait à me peser ! Bonne nuit dans une chambre à deux.
R 74
Total
: Distance : 1220,8
ème
Samedi 13 Août 2005 --- 51
journée --- Petit déjeuner v ers 07h et départ v ers 07h45. Larry n'est pas très en
f orme. Bon marcheur, hier il a du se mettre dans le rouge, en montant v ite dans la chaleur, av ec un sac très
lourd. On v erra bien au f il de la journée. Mon sac s'est alourdi d'un appareil photo et de pas mal de nourriture. A
partir du ref uge il f aut remonter d'une centaine de mètres, pour retrouv er le sentier. C'est ensuite une longue, très
longue descente, par le sentier, puis par la piste arriv ant à PRA FONTANA (1216m.) enf in par la route passant
par le v illage de BARUFFINI (800m.) pour arriv er à TIRANO (428m.).
L’ église de San Romerio (1793m)
Le massif de la Bernina dominant Viano et Poschiavo
On v a dans le centre v ille car il f aut que je trouv e une banque pour tirer des euros, et f aire quelques courses
complémentaires dont du pain. Pour aller à POSCHIAVO, il y a 8h30 de marche. On décide de s'avancer un peu
en prenant le car jusqu'à VIANO si possible. En plus ce trajet n'a pas de caractère alpin, c'est plus une étape de
liaison. Comme nous sommes v ers la gare on v a v oir les trains et il y a un départ (train des glaciers) dans
ème
quelques minutes, à 11h40. C'est parf ait et on prend le train jusqu'à BRUSIO (3
gare après TIRANO) ou l'on
arriv e à midi et c'est en Suisse. Il y a bien un car qui monte à VIANO, mais à cette époque uniquement sur
commande (1 heure de délai). On commande le car au bistrot de la gare et on prend notre repas au buffet de la
43
gare. Le menu a changé radicalement, aujourd'hui c'est des maquereaux à la place des sardines ou du thon.
Vers 13h, le car (minibus) arriv e et nous amène pour 6 CHF à VIANO (1281m.). Nous v oilà de retour sur la ViaAlpina. La f orme a l'air de rev enir chez Larry . La pluie aussi, qui pointe son nez. On prend une route montante qui
doit nous conduire à SAN ROMERIO. Cette route est pénible, mais on la quitte bientôt pour suiv re une piste qui
arriv e à SAN ROMERIO (1793m.). Petite église dominant la v allée, et dont on ne f ait pas le tour, car une face est
dans le v ide. Petit arrêt pour la v isite et on repart sur une sente en balcon, passant en f orêt, puis qui descend
f ortement et arriv e sur une piste pour atteindre le hameau de COLOGNA (1111m.). Une route permet de
rejoindre POSCHIAVO (1014m.), ou l'on arriv e à 19h. Recherche de logement : il n'y a qu'un hôtel assez luxueux
et il est plein. Le patron nous emmène à 2km, dans une pension en bord de route. Pas trop le choix, on prend.
Douche, lessiv e. Larry n'est toujours pas en grande f orme et il n'arriv e pas à manger, excepté la soupe et une
tisane. Le prix est élev é : 170 CHF pour deux la demi-pension.
Total
: Distance : 1249,1
ème
journée --- Larry a passé une nuit correcte. Après une bonne aspirine et une
bonne v itamine C, il est f in prêt pour af f ronter une dure journée de marche. Après le petit déjeuner, on remonte la
route en direction de POSCHIAVO. Arriv ée à l'entrée de cette petite v ille on tire à gauche pour trouver le chemin
de la Via-Alpina. En f ait il f aut passer un pont et rev enir sur nos pas sur une route parallèle à la route principale,
de l'autre côté de la riv ière. Les indications sont très claires et on rejoint un sentier qui monte f ortement, ancien
sentier bien pav é qui coupe à plusieurs reprises une piste. On passe au-dessus de SELVA (1410m.) , petit
hameau dans les alpages, et le chemin monte assez f ort et gagne rapidement de l'altitude. Larry a l'air d'avoir
retrouv er la f orme. Vers 11h30, on arriv e à l'Alpe CANCIAN (2132m.), on continue un peu et vers 12h15 on prend
le déjeuner. Il ne f ait pas très chaud, le ciel étant bien couv ert, mais il ne pleut pas.
Par contre le v ent est f roid. Après le repas, on
atteint tranquillement le PASS DE CANCIAN
(2464m.), f rontière italo-suisse. Il y a quelques
randonneurs. L'endroit est très alpin, des glaciers
pas loin et un pay sage austère. On continue sur le
PAS DI CAMPAGNEDA (2626m.). Vue sur le
glacier du PIZZO DI CANCIANO (3103m.) . Au pas
di Campagneda on hésite car il y a deux balisages :
clasique rouge-blanc et un balisage jaune. On prend
le rouge-blanc, mais tout de suite on se rend
compte que ce n'est pas le tracé le plus emprunté.
Au bout d'un moment, on perd la trace et on marche
à v ue en descendant, puis on retrouv e le tracé
jaune av ec une bonne sente très marquée. Hold-up
de Larry sur la Via-Alpina ?? . Bientôt on arriv e sur
des pentes plus douces dans les grands alpages de
Parabello.
Larry aux environs du Pas di Cancian
Une belle indication "ref uge CRISTINA" nous inv ite à tirer à gauche sur un autre sentier, et on le suit car on doit
passer à ce ref uge. Le temps se bouche et il pleut. On arriv e v ers le ref uge CRISTINA (2227m.) bien placé dans
un très joli petit hameau d'alpage (chalets, petit moulin). On s'arrête quelques minutes et on repart sous la pluie.
Mais on se trompe en suiv ant un balisage qui nous emmène trop à gauche. On questionne un randonneur qui
nous remet dans le droit chemin. Retour au petit hameau. On suit 2 randonneurs qui v ont dans la même direction,
en passant dans de v astes alpages pour arriv er v ers l'Alpe CAMPAGNEDA (2145m.). De là il f aut prendre une
piste sur la droite, puis suiv re en trav ersée un chemin en balcon, av ant de descendre plus nettement sur le
barrage et le ref uge ZOIA (2121m.). Le chemin suiv i n'est pas obligatoire car depuis le bas du Passo di
Campagneda, on peut tirer tout droit sur l'Alpe de Campagneda, sans f aire le détour par le ref uge Cristina. Mais
celui-ci dans le décor de son petit hameau v aut le détours. On arriv e au ref uge v ers 17h30. Petit mais très
agréable. Installation, bière, bon repas, Larry a retrouv é un appétit normal. Bonne nuit.
R 77
Total
: Distance : 1269,4
ème
Lundi 15 Août 2005 --- 53
journée --- Lev er v ers 06h30 - Petit déj. à 07h et départ ef f ectif à 07h45. Ce matin il
y a pas mal de descente pour aller dans la v allée du Val Malenco. Au départ du ref uge ZOIA on hésite un peu
mais f inalement on trouv e la bonne trace. Une f ois passé le barrage, un chemin de terre puis une bonne sente
plus ou moins horizontale conduit en une heure à l' ALPE MUSELLA (2076m.). Il y a quelques chalets et un
ref uge. Sans s'arrêter on continue le sentier qui descend f ortement dans la f orêt pour arriv er au fond d'un cirque
ou se trouv e une f erme d'alpage v ers 1845m. Il y a un grand plat herbeux, ou coule un ruisseau. Le sentier se
continue horizontalement pendant 30 minutes, puis arriv é v ers un nouv eau télésiège monte f ortement dans les
pistes de ski pour rejoindre le PASSO CAMPOLUNGO (2167m.). Ce site qui était joli a été endommagé par les
pollueurs exploitants de remontées mécaniques. Il y a quelques randonneurs : c'est le 15 Août ! On descend de
l'autre côté du col par un sentier raide pour atteindre rapidement le ref uge PALU (1947m.). Beaucoup de monde
au ref uge : c'est le 15 Août ! le temps qui était très beau ce matin, se dégrade un peu av ec une forte couverture
nuageuse. Au ref uge on demande le meilleur chemin pour rejoindre le PASSO DEL MURETTO : en descendant
44
jusqu'à CHIAREGGIO ou à partir du ref uge PALU en passant par le ref uge LONGHIN. La réponse est claire :
c'est par la v allée et CHIAREGGIO. De plus c'est le trajet of f iciel de la Via-Alpina, mais il n'est pas interdit
d'apporter un peu de f antaisie. On descend donc sur le v illage et il y a 8,2 km à f aire. C'est d'abord un sentier
dans les bois qui descend bien, puis arriv é en bas c'est une longue trav ersée en sentier av ec quelques
montagnes russes puis une piste qui nous amène en 2h à l'entrée du v illage.
Larry versl’ Alp Musella
Le massif de la Bernina
Entre-temps, v ers 12h45 on s'est arrêté pour déjeuner, 1/2h av ant le v illage. Beaucoup de monde à
CHIAREGGIO (1612m.), il y a la f ête au v illage : c'est le 15 Août !. Des épiceries sont ouv ertes et on en profite
pour f aire le plein de carburant (super rouge). Et c'est parti pour 1000m. de déniv elée. D'abord par une superbe
piste empierrée qui monte jusqu'à l' ALPE DEL'ORO (2010m.). C'est sûrement un alpage en ruine, car nous
n'av ons rien v u. Le temps est très f roid et il pleuv asse. La montée continue toujours sur une piste. Il fait de plus
en plus f roid et il se met à tomber du grésil. On arriv e au col PASSO DEL MURETTO (2562m.) v ers 17h. Glacial
sur le col, on quitte l'Italie pour la Suisse en descendant tout de suite de l'autre coté par un sentier raide puis
trav ersant dans de gros éboulis, on atteint un replat. De nouv eau une descente raide nous amène à PLAN
CANIN (1960m.), ou il f ait meilleur temps. On trav erse le torrent; puis on passe v ers une petite baraque bien joli
qui aurait pu f aire un biv ouac sy mpathique, mais c'est bien f ermé à clef . Par une sente horizontale on rejoint le
LAGH DA CALVOC (1907m.), c'est un endroit charmant. Il y a une f erme d'alpage mais il n'y a pas de possibilité
de logement et le gasthos non loin est f ermé. On se demande si on ne v a pas coucher à la belle étoile ?? On
continue à descendre par une piste, puis une route jusqu'à l'entrée de MAJOLA (1816m.), juste après le grand
pont on trouv e une grande bâtisse av ec semble-t-il des dortoirs. On demande si on peut être hébergé et c'est OK
contre 60 CHF. Il est assez tard et le repas en commun est déjà serv i, mais on nous prépare à manger. Douche,
repas. C'est une maison en auto-gestion et nous sommes conv iés à participer à une réunion pour assurer la
bonne marche de la maison. Ce qui f ait bien rigoler Larry . En plus comme nous ne comprenons rien à la langue
allemande, nous préf érons aller nous coucher.
R 78 / R 79
Total
: Distance : 1303,6
ème
Mardi 16 Août 2005 --- 54
journée --- Bonne nuit et bon petit déjeuner. Le départ est tardif v ers 08h30. ce
matin le temps n'est pas mauv ais, mais bouché en altitude. On v a à MAJOLA , en passant le MAJOLA PASS
(1815m.) ou il y a une route à f ort traf ic automobile. Le v illage est construit le long de cette route. On achète un
peu de f romage dans une crémerie. Vers 09h05, on attaque la montée pour le lac de LUNGHIN.
Et tout de suite il tombe de minuscules gouttes
d'eau, genre brouillard pisseux. Le sentier monte
bien mais est agréable. En plus de la pluie il f ait
assez f roid, av ec un v ent glacial. Après le PLAN DI
ZOCH (1945m.), 500m de montée nous amène au
LAGO DI LUNGHIN (2484m.). Par beau temps c'est
sûrement un endroit merv eilleux. Aujourd'hui la
montagne a beaucoup de caractère, et le pay sage
se découv re par morceaux et pour de courts
moments et c'est beau. Mais nous ne prenons pas
trop de temps a
rêv asser, on s'équipe
sérieusement pour af f ronter le grésil et le vent froid.
La montée au COL LUNGHIN (2645m.) n'est pas
dif f icile mais ce sont des conditions plutôt
hiv ernales. Pas de v ue, le brouillard règne en
maître.
Larry au col Lunghin (2645m)
45
La descente v ers SEPTIMER PASS (2310m.) est également tranquille, comme la remontée v ers la FORCELLA
DE LA VALETTA (2672m.) . A 13h., au col malgré le f roid on casse une petite croûte rapide, histoire d'alimenter
la machine. Descente, d'abord en trav ersée, puis plus raide sur une croupe pour arriv er dans la v allée de JUF.
Nous sommes sous le brouillard et la v ue sur toute la longue v allée est belle.
Chalet
Vallée de Juf
Long plat av ec f orte population de marmottes. Des agriculteurs f auchent les f oins : c'est un bon signe pour le
temps des jours suiv ants. Arriv ée au petit v illage d'altitude de JUF (2126m.). Nous trouv ons une demi-pension
randonneur à 49CHF. Ca nous v a bien. Les dortoirs sont dans une chambre f orte, dixit Larry . En fait c'est dans
l'abri anti-atomique que nous dormirons, en toute sécurité ! Le repas est bon et la patronne du gîte a bien vu que
l'on av ait bon appétit. Visite du v illage, c'est v ite f ait et coucher v ers 21h.
R 80
Total
: Distance : 1318,4
ème
journée --- Petit dèj. v ers 07h et départ v ers 07h 45. Les agriculteurs av aient
raison , c'est le grand beau ce matin. De JUF, on suit d'abord la route, puis des sentiers situés en-dessous ou en
dessus de la route pour descendre toute la v allée. On passe dif f érents v illages : JUPPA ( 2004m.), PURT
(1921m.), CRESTA (1958m.), puis une descente plus marquée nous amène à INNERFERRERA (1480m.) ou l'on
arriv e à 11h45. On cherche une banque, mais il n'y a rien. C'est le grand beau temps. On v oit une jolie pancarte
dans le v illage : PASSO DI NIEMET. Av ec Larry on se dit que l'on v a monter un peu av ant de manger. Et on
commence à monter une piste qui f ait des S. Au bout de 40 minutes, on se dit que dès que l'on trouve un endroit
agréable pour manger, on s'arrête. La piste f init de monter et part en trav ersée, dominant la v allée, et on voit un
petit hameau.
Passo di Niemet (2294m)
46
On v a jusqu'au hameau, puis on le dépasse en légère descente pour arriv er à un torrent. Des panneaux
indicateurs "PASSO DI STARLERA" ne nous inspirent pas beaucoup, ce n'est pas dans mon road-book. On
rev ient v ers le v illage qui se nomme STARLERA, et un habitant parlant bien f rançais nous inf orme que nous
sommes dans l'erreur : PASSO DI NIEMET, c'est en f ace de l'autre côté de la v allée et il f aut redescendre à
INNERFERRERA. Bon, en attendant on mange notre repas de midi, aujourd'hui c'est une boite de maquereaux
qui déf unte. Et en 35 minutes nous redescendons les 300m de déniv elée pour rev enir au v illage. On regarde
pourquoi nous av ons f ait une erreur, ef f ectiv ement une pancarte est un peu ambiguë : elle indique bien la bonne
direction mais après une dizaine de mètres il f allait f ranchement tourner à droite pour trav erser la riv ière en
passant sous la route principale, et passer en f ace. La route puis la piste monte assez rapidement dans le Val
Niemet, et nous aussi…. On arriv e au PUNT DE LA MUTTALA (1823m.), puis toujours sur la piste à l' ALP
NIEMET (1899m.) ou on f ait une petite halte. Puis par des montées douces sur sentiers, le trajet étant quand
même assez long, on atteint le col PASSO DI NIEMET (2294m.). On passe alors en Italie, et après une petite
descente de 200m. on arriv e v ers un lac, ou se trouv e peu après le ref uge BERTACCHI (2144m.). Il y a du
monde, le ref uge est bien plein mais le gardien nous trouv e 2 places. Installation, bière, bon dîner, avec du rab
pour nos grosses f aims. On discute av ec le gardien qui nous af f irme que la Via-Alpina est une connerie !!!, que
l'on a pas à suiv re un chemin tracé par les autres, et qu'il f aut f aire sa propre trace dans la montagne !! C'est sans
doute un puriste; pour deux ou trois jours il a peut-être raison, pour 3 mois 1/2 c'est une autre histoire.
Total
ème
Jeudi 18 Août 2005 --- 56
journée --- Nuit plus ou moins bonne, car il f aisait trop chaud dans le dortoir. J'ouvre
la f enêtre en grand v ers 01h. On prend le petit dèj. v ers 07h et le sac bouclé on démarre vers 08h. Ce matin c'est
toujours le grand beau. Du ref uge c'est de suite une longue descente pour rejoindre la v allée et ISOLA. Cette
descente n'est pas désagréable, bien tracée et déniv elant par degrés pour atteindre un grand plat avec beaucoup
de bov ins. On suit une piste horizontale, puis la route qui nous amène à ce que l'on prend pour ISOLA et qui n'est
que SPUGEN. Ville touristique av ec beaucoup d'hôtels, magasins et bien sûr des remonte-pentes. On f ait
quelques courses et on cherche la suite que l'on ne trouv e pas. Il y a bien un barrage comme indiqué sur mon
schéma mais pas de sentiers. On demande et on comprend v ite que l'on a f ait une conf usion entre ces deux villes
: SPUGEN et ISOLA, cette dernière étant bien plus bas. Il nous f aut suiv re la route principale, passer un tunnel et
après av oir atteint un carref our, continuer la descente jusqu'à ISOLA (1268m.). On a certainement fait une erreur
de parcours car la Via-Alpina ne passe pas par SPUGEN. Depuis ce matin Larry a mal sur le dessus du tibia, du
même genre que celui qui m'a gêné pendant plusieurs jours, et il a beaucoup de peine à marcher. Aussi à ISOLA
il décide de stopper et de rejoindre PIAN S. GIACOMO par des moy ens motorisés. Il f era du stop, marchera à
pieds quand même, et f inira par le car. C'est donc seul que je continue.
D' ISOLA je pars à 11h 30 et monte une route et
trouv e des marques rouge-blanc que je suis. Je
passe v ers 2 hameaux et continue à suiv re et la
route et les marques. Il n'y a pas de pancartes
indicatrices. La route se termine et se continue par
une piste large, en pleine réf ection. Il n'y a plus de
balisage, mais je me dis que les engins ont tout
rasés. Vers 1800m je trouv e quand même que la
direction générale dév ie trop sur la droite. Je croise
une bonne sœur à qui je demande des précisions,
mais elle ne connaît pas trop la région. Elle me fait
comprendre que plus haut une v oiture doit
descendre av ec des personnes compétentes. Je
continue à monter et v ers un petit chalet je stoppe.
En attendant la v oiture je commence à manger car il
est déjà 13h. J'ai à peine débuté le casse-croûte
qu'une Fiat Panda arriv e av ec deux dames.
Lac au-dessous du lac Balniscio (au fond vallée d’Isola)
Elles parlent f rançais et me disent que je suis monté trop haut, qu'il f aut redescendre de 300m. pour trouver le
bon chemin, et elles me proposent de me redescendre. J'accepte v olontiers, ça me permettra de rattraper un peu
le temps perdu. En f ait c'est v ers un hameau ou je suis passé en montant, qu'il f aut bif urquer, traverser la rivière
sur un pont puis suiv re le bord de la riv ière du v al FEBBRARO. Ce que je f ais, mais je m'arrête rapidement pour
continuer mon repas au bord de l'eau. Et je repars assez v ite car j'ai encore du chemin. La piste suit la rivière,
passe dev ant une belle cascade située de l'autre côté, puis la piste s'arrête et continue par un sentier montant. Il
f ait quelques lacets puis part en direction du col. On arriv e v ers 1900m. à l' alpage de BORGHETTO, et le sentier
tout droit un peu moins raide trav erse les alpages av ant d'arriv er au lac de BALNISCIO. Rapidement on monte
au-dessus du lac, on passe un autre petit lac av ant d'atteindre le PASSO DEL BALNISCIO (2353m.). Le temps
se brouille un peu. La descente du col est au jugé car il n'y a aucun marquage. Mais la direction est évidente : il
f aut descendre pour arriv er sur un grand plat av ec des ruisseaux et le suiv re jusqu'au bout, pour arriv er sur un
v errou, où le torrent part en cascade. C'est la f rontière italo-suisse. J'hésite beaucoup pour savoir où je descends,
essaie riv e gauche, mais me rends compte que ce n'est pas la bonne v oie. En ef f et rive droite je vois un embryon
de sentier. Je remonte, trav erse le torrent et trouv e le bon chemin bien balisé v ers une borne frontière. Mais c'est
une sente peu pratiquée. Je descends plusieurs v errous et entre en f orêt. Descente dif f icile extrêmement raide et
47
longue. En plus les conditions météo se détériorent av ec des coups de tonnerre. J'accélère un peu pour essayer
d'év iter cette portion dans des conditions trop mauv aises. Il y a pratiquement 1200m à descendre et j'arrive en
bas sur une route. Le temps ne s'est pas trop dégradé, à part quelques gouttes de pluie. Toujours bien balisé
(nous sommes en Suisse) je suis la route qui contourne une v oie rapide av ant d'arriv er à PIAN SAN GIACOMO
(1170m.). Il n'est pas loin de 19h. Je v ois Larry qui est arriv é depuis peu et qui me rejoint vers un café-restaurant
ou on peut manger mais il est impossible de loger. Lionel doit arriv er sous peu par le car et on l'attend à l'arrêt du
bus. Il arriv e après 5 minutes d'attente et on remonte tous dans le car pour descendre à MESOCCO (790m.). On
cherche un logement, mais il n'y a pas un grand choix et on trouv e une chambre pour trois av ec demi-pension à
62 CHF par personne. Lionel a amené des prov isions dont une bonne bouteille que l'on se charge de v ider au
dîner, av ec un bon plat de spaghetti. Douche, lessiv e, et dodo.
Total
: Distance : 1374,2
ème
journée ---Ce matin, après le petit déjeuner, Larry nous quitte par le car puis le
train pour rentrer en Haute-Sav oie et continuer ses v acances sous d'autres cieux. Son mal à la jambe mettra
quand même du temps à s' ef f acer. Av ec Lionel nous achetons du pain et en route. Le balisage est toujours
parf ait et après av oir remonté une route on suit un sentier qui grimpe assez raide dans la f orêt, puis arrive dans
des alpages av ec chalets. On en passe plusieurs, puis le sentier sort de la f orêt (v u 1 chamois) et arriv e au
PASSO DE TRESCOLMEN (2161m.).
Nous av ons mis 3h30 depuis MESOCCO. Le temps
n'est pas très beau et il y a un peu de brouillard à la
brèche. La descente dans le Val de Calancatal est
plus sportiv e : chemin plus ou moins bien tracé
(plutôt moins), ressauts à passer, gros éboulis. Vers
1600m. on s'arrête au bord du torrent pour prendre
notre repas et aujourd'hui je bénéf icie de tout ce
qu'a amené Lionel. On continue la descente v ers
VALBELLA (1334m.), petit v illage ty pique de
montagne, ou l'on trouv e la route descendant la
v allée. On suit cette route qui descend nettement
pour atteindre ROSSA (1069m.), puis beaucoup
plus horizontale pour arriv er à Sta DOMENICA
(1035m.), puis CAUCO (992m.) et par un chemin
longeant une riv ière (beaucoup de truites) SELMA
(977m.). Tous ces v illages sont agréables.
Le village de Valbella (1344m)
A SELMA on v a v ers une maison ou un ancien prêtre nous reçoit et nous amène à un gîte. Le propriétaire n'est
pas là et en l'attendant le prêtre qui est aussi un adepte de la médecine naturelle, nous f ait f aire un test
d'alignement des bras et nous déclare que nous sommes coincés de partout !! Il décide donc de manière
autoritaire de remédier à cette situation et de nous remettre les articulations et nerf s en en place.
C'est non sans quelques appréhensions que l'on se
laisse manipuler, couché, assis, debout. On en
ressort quand même toujours v iv ants et il n'y aura
pas de conséquences négativ es, le lendemain nous
serons toujours aptes à la marche. Quant aux
bénéf iques ??? Le propriétaire du gîte arriv e. C'est
un allemand assez jeune. Il nous propose du v in,
mais nous f ait pay er 15 CHF la bouteille. Va pour le
v in. La nuit est à 30 CHF et le petit déj. A 5 CHF. En
discutant il nous propose également de nous
préparer le repas du soir pour 12 CHF. Va pour le
repas de pommes de terre, œuf s. En attendant,
douche, petite lessiv e. Le repas a été bon, le
proprio nous a pay é l'apéro. Nuit correcte, mais le
temps se dégrade : tonnerre et pluie.
Lionel au Passo Trescolmen (2162m)
R 84
Total
: Distance : 1395,4
ème
Samedi 20 Août 2005 --- 58
journée ---Lev er à 06h 45, petit dèj. à 07h et départ v ers 07h40. Dès le début des
gouttes de pluie, ce qui semble normal v u le ciel chargé ! On met l'anorak sur le sac, on descend jusqu'à la route,
un téléphérique monte à LANDARENCA, 300m plus haut, mais nous prenons le chemin montant à ce v illage. Il
n'y a pas d'indication "Via-Alpina". C'est une ancienne piste f aisant pas mal de lacets av ec une pente modérée.
Un coup de tonnerre et c'est le déluge. Arrêt rapide pour l'équipement pluie, mais on est déjà bien humides. Nous
continuons la montée et toujours sous la pluie nous arriv ons au v illage de LANDARENCA (1280m.). Ce village
48
assez important et habité en permanence n'est desserv i que par le téléphérique f onctionnant toute l'année.
Toujours pas d'indications, aussi nous demandons notre chemin et comprenons qu'il f aut monter. Effectivement,
200m plus haut, v ers un groupe de chalets on retrouv e le balisage rouge-blanc. On suit alors le sentier qui part
en balcon, puis monte dans la f orêt pour arriv er à PIOV DI FURI (1863m.), petit alpage. Une grange est ouverte
et on en prof ite pour enlev er les v êtements de pluie et se restaurer. Il ne f ait v raiment pas chaud et on attend une
1/2 heure qu'une grosse av erse f inisse de dév erser son eau.
Maurice au col
Pianca Geneura (2368m)
Lionel sur le sentier entre Pianca Geneura et l’Alp d’Orz
Ca à l'air de s'éclaircir et on continue, toujours équipé, et la pluie s'arrête. La montée dev ient très raide, mais le
sentier est bien balisé. On suit un v allon que l'on remonte sur son v ersant gauche. On dérange un chamois et
dans les éboulis très raides on arriv e à un col : Btta PIANCA GENEURA (2368m.). Le temps a l'air de se lever et
c'est tout bleu de l'autre côté du col. Après quelques photos on descend dans les éboulis pour rejoindre l' ALP
D'ORZ (2106m.), chalet d'alpage en balcon sur la v allée et dominé par le sommet du TORENT ALTO (2952m.).
Un troupeau de chèv res a élu domicile dans cet alpage. Il y a un peu de soleil et on mange : saucisson, salade
composée, f romage, cake, abricots. On reprend l'équipement beau temps : short, puis on continue. Le sentier
part en trav ersée à f lanc dans la montagne et monte au col PASSO DEL MAURO (2428m.).
De là, on a une très belle v ue sur les deux côtés : le
col d'où l'on v ient d'une part, et les lacs et le refuge
où l'on v a d'autre part. La descente n'est pas facile
dans les éboulis. On passe au-dessus d'un lac et
peu après on arriv e au ref uge de l'ALPE DI CAVA et
qui s'appelle CAPANNA CAVA (2105m.). Il y a du
monde car c'est la f ête ce Samedi et Dimanche : ce
sont les 70 ans du ref uge. On s'installe, petite bière.
Encore une étape ou l'on aura pas v u un seul
randonneur. Le repas est excellent : rizotto avec rôti
et il y a du rab. Après un joueur d'accordéon donne
un récital et nous av ons droit à un dessert gratuit et
une coupe de mousseux. Un talon me f ait souffrir, à
l'emplacement d'une ampoule, il semble qu'il y ait
une petite inf ection. Début de nuit troublée au début
par
la musique, puis c'est le calme.
Champagne et musique à Capanna Cava
R 85
Total
: Distance : 1409,1
ème
journée --- Lev er à 07h, et petit dèj. dans la f oulée. Le temps n'est pas mauvais,
mais une f orte couv erture nuageuse ne présage rien de bon. Hier on av ait prév u en cas de beau temps de
monter à la cabane d' EFRA, mais c'est une très longue étape : 2000 m. de descente et autant de remontée. En
cas de mauv ais temps une personne responsable de l'association s'occupant de CAPANNA CAVA et qui est
responsable des installations sportiv es de BIASCA nous av ait proposé de coucher à la patinoire de BIASCA dans
des dortoirs hébergeant des patineurs lors de compétitions : c'est une solution beaucoup plus économique que
l'hôtel et il nous av ait donné son numéro de téléphone. On part de la cabane v ers 07h45 et on monte à la
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FORCARELLA DI LAGO (2256m.), col qui permet de basculer dans la v allée de BIASCA. On entame une longue
descente. Au début ce sont des ressauts raides de 200 à 300m. puis on trav erse des plats pour arriver à l' ALPE
DI PONTIMA (1696m.). La descente se poursuit par une piste f aisant de grands lacets dans la pente. Il se met à
pleuv oir. Après la piste, un sentier plus raide, trav ersant bois de hêtres, bouleaux, utilise souv ent des escaliers
construits av ec des dalles de pierre (plusieurs centaines de marches, trav ail sûrement très ancien). On arrive en
haut de BIASCA et deux chemins sont indiqués : on choisit celui de gauche et c'est certainement le moins utilisé.
De grandes herbes achèv ent de nous tremper les pieds. On arriv e à BIASCA (345m.). Il est 11h45. On achète du
pain, je prends de l'argent au distributeur et on v a manger dans un bistrot en buv ant une bière.
Il pleut. Mon road-book indique presque 8 heures pour rejoindre le ref uge CAPANNA EFRA et dans ces
conditions on décide de rester à BIASCA. On téléphone au ref uge de CAVA où la personne qui nous av ait
proposé la patinoire donne des instructions pour que l'on nous reçoiv e. BIASCA est une v ille de taille moyenne,
mais possédant des installations sportiv es très importantes et il f aut dire qu'en Suisse le hockey est le sport
national. La patinoire est un peu à l'écart de la v ille mais pas très loin. Nous y allons et sommes bien reçu, la nuit
est à 10 CHF par personne. Installation, douche, lessiv e, petite bulle. L'après-midi nous allons visiter BIASCA et
ses v ieilles églises. Retour à la patinoire et v ers 19h. nous allons manger dans un bon restaurant non loin de la
patinoire et comme nous av ons f ait des économies sur le prix de la nuit, on ne se priv e pas trop sur le dîner :
carpaccio, pâtes aux champignons, bière, le tout excellent. Bonne nuit.
R 86
Total
: Distance : 1418,7
ème
Lundi 22 Août 2005 --- 60
journée --- Le temps a l'air correct ce matin : encore des nuages, mais le ciel bleu a
l'air de prendre le dessus. On prend un caf é à la patinoire où nous rencontrons la personne en charge des
installations sportiv es que nous remercions pour son interv ention. On part f aire quelques courses alimentaires et
dans une pharmacie on prend deux désinf ectants pour mon talon que l'on soigne de suite. On sort de BIASCA en
suiv ant globalement la direction de PERSONICO, v illage situé sur la route (et autoroute du Gothard). Mais il faut
trav erser et la riv ière et l'autoroute pour aller à PASQUERO (305m.) v ieux v illage ou l'entrée est agrémentée de
maisons troglody tes, ou adossées à des rochers. La direction est bien indiquée et il f aut monter une route et piste
jusqu'à BACINO VAL D'AMBRA (610m.) et sa retenue d'eau.
Lionel à l’ intérieur de la Capanna d’ Efra (2039m)
En montant à la Forcella di Redorta
Ensuite un sentier monte et part en trav ersée dans la Val d'Ambra et arriv e à CASSINONE (911m.) petit hameau
de quelques maisons. Un peu plus loin on prend notre déjeuner de midi le long du torrent v ers 1000m d'altitude.
Il f ait toujours beau et même chaud. Soins au talon et on repart. En suiv ant le torrent le sentier prend de l'altitude.
On arriv e v ers 1400m. dans une prairie dégagée av ec un cirque tout autour. La sente ascendante traverse cette
prairie, passe v ers une cascade puis monte par une sente extrêmement raide. Après 400m. de montée on arrive
sur un replat v ers 1900m. ou l'on sacrif ie une orange à l'occasion d'une petite halte. Le temps se brouille et il fait
f roid. La montée sur le PASSO DEL GAGNONE est moins pentue et on arriv e au col à 2217m en dérangeant un
petit troupeau de moutons qui se reposait. Il pleut et on descend de suite sur la cabane d'EFRA à 2039m. C'est
un joli petit ref uge (20 places). En f ait il n'y a pas de gardien, mais l'équipement est parf ait : cuisine avec gaz et
eau, nourriture à disposition, boissons et l'on paie ce que l'on consomme. Il y a peu de monde : un couple de
randonneurs et deux gardes chasse. Ces derniers nous expliquent que toutes ces v allées du Tessin regorgent de
gibier. Très accidentées, boisées, il y a f oule de cerf s, chamois…La chasse v a bientôt être ouv erte pendant 15
jours, et chaque chasseur a droit à une bonne quinzaine de trophées. Ensuite la chasse est interdite toute
50
l'année. La v ue est belle sur la v allée de Frasco. En attendant le repas Lionel décide d'opérer mon talon. Avec
l'aide d'un ciseau il enlèv e un morceau de peau cornée qui s'était retournée et plantée dans le talon, provoquant
une inf ection. Tout de suite je suis soulagé, on désinf ecte, petit pansement. Le repas est bon. Lionel cuisine bien
le minestrone et les pâtes à la sauce tomate. Bonne nuit.
R 87
Total
: Distance : 1435,6
ème
Mardi 23 Août 2005 --- 61
journée --- Lev er à 06h30 et après le petit déjeuner : Nescaf é et cake, on boucle les
sacs et départ v ers 07h45. Ce matin il f ait beau, quelques nuages et du v ent. Du ref uge le sentier descend en
direction du LAGO D'EFRA (1836m.). Il est raide mais bien aménagé.
Le village de Monte di Predee et sa belle cascade
Le barde de Sonogno
Du lac on descend sur l'alpage d'EFRA et la pente s'accentue, passant en balcon au-dessus du torrent. Il y a
encore plus de 1000m. à descendre pour arriv er à FRASCO (885m.), puis par la route de la v allée on remonte un
peu pour arriv er à SONOGNO (918m.). C'est un joli petit v illage, touristique, av ec de jolis maisons. On achète du
pain et v ers 11h. on continue. D'abord en suiv ant la route partant v ers l'Ouest. Montée tranquille trav ersant
quelques hameaux, puis après une pente plus raide, f init en cul-de-sac. A partir d'ici un sentier amène en 45
minutes au v illage perché de PUSCEN NEGRO (1343m.). La sente continue en montant f ortement sur une
croupe. Il n'est pas loin de midi et à 12h30 nous nous arrêtons à un petit alpage où nous prenons notre repas au
milieu de chèv res et de cochons. Il f ait beau et chaud. A 13h. on continue en suiv ant le balisage et vers 2000m.
on arriv e à une cabane. Mais on ne v oit pas le col FORCELLA DI REDORTA qui se trouv e guère plus haut à
2181m. Et comme d'habitude on persiste dans l'erreur. On v oit des marques anciennes sur des pierriers audessus de la cabane. On les suit et on arriv e à 2200, 2300, 2400, et 2500m. et toujours pas de col, ni même de
passage possible pour passer la crête. Les marques semblent mener au MONTE ZUCCHERO, sommet à
2936m. On redescend et toujours bien au-dessus de la cabane on v oit une brèche dans la crête. On pose les
sacs et on monte un couloir raide pour v oir si c'est praticable. Ca à l'air de passer et on va chercher les sacs et on
remonte à la brèche. De l'autre côté la descente est raide mais on peut s'aider de prises le long d'une paroi.
Ensuite c'est une cheminée est un peu plus délicate mais on y arriv e, et f inalement on rejoint des pentes plus
douces. On trav erse en descendant et f inalement on retrouv e un super-balisage : c'est la v oie de descente de
l'autre côté du col que l'on v oit juste au-dessus. On a du f aire une erreur peu après notre repas de midi, en tirant
trop à gauche. La descente se poursuit dans le Val di Pertus sur un mamelon puis c'est très raide jusque vers
1400m. Ensuite on suit le côté droit de la riv ière en balcon pour arriv er à MONTE DI PREDEE (1090m.), joli
v illage et belle riv ière cascadant. Une piste descendante nous amène à PRATO SORNICO (742m.). Petit village
allongé le long d'une route. On trouv e un gîte à l'hôtel Lav izzara ou il y a des dortoirs dans l'abri anti-atomique.
Douche, lessiv e. On prend notre repas à l'auberge situé un peu en-dessous. Encore une étape exigeante.
Total
: Distance : 1459,4
ème
Mercredi 24 Août 2005 ---62
journée --- La nuit a été bonne, seuls dans notre dortoir, nous étions tranquilles.
Après le petit dèj. à 07h 30, nous partons v ers 08h. Depuis l'auberge, on descend un peu la route, et juste après
le pont on trouv e le départ du sentier. C'est une douce montée en f orêt de hêtres par de nombreux lacets. Puis on
coupe une route qui nous mène à MONTI DI RIMA (1009m.) petit v illage éparpillé. Le sentier continue plus raide
dans la f orêt, rejoint une route que l'on suit pendant 1,5 km env iron, puis on prend une sente suiv ant une
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canalisation d'eau enterrée qui monte f ortement et arriv e à proximité de l'alpage CORTE GRANDE (1612m.). Il y
a beaucoup de chèv res. Je cherche à acheter du f romage, mais il n'y a personne. On continue à grimper sous un
grand beau temps chaud, montée raide, droit dans la pente.
Croisement de deux candidats sur le circuit rouge de laVia Alpina
Puis une trav ersée nous amène sous le col. Il n'y a plus que 250m à monter, raide également pour atteindre le col
BOCHETTA DI FIORASCA (2298m.). Il est midi, nous av ons mis 4h. depuis PRATO SORNICO. On descend un
peu et nous v oy ons une bergerie ou nous décidons de nous arrêter pour prendre notre repas. C'est le grand
calme, à part une v ieille chèv re, seule, qui est v isiblement intéressée par tout ce que l'on mange. Puis arrive de
FONTANA, un monsieur d'une soixantaine d'années. On discute un peu et il nous dit qu'il suit la Via-Alpina
depuis Monaco. Mais il f ait un parcours un peu dif f érent et s'est arrêté dix jours chez lui à Sion. Et il nous dit
v ouloir stopper à Juf . Vers 14h. on continue la descente pour rejoindre le Val Bav ona et elle est longue car depuis
le col il y a 1700m.
Vue du col Bochetta di Fiorasca (2298m)
le village de Foroglio ( 684m)
On part d'abord en trav ersée dans le haut du v allon dans un terrain pas très f acile puis c'est une descente
extrêmement raide par endroit, utilisant des escaliers de pierre dont les marches sont constituées de grandes
dalles. On v oit quelques chamois qui ne doiv ent pas être souv ent dérangés dans ce terrain. Le sentier rejoint le
f ond de la v allée ou coule une belle riv ière et par une piste arriv e à FONTANA (616m.). Une petite halte au bistrot
sous la tonnelle et un Coca nous donne du courage pour f aire les 8 km. jusqu'à SAN CARLO. Par la route ou des
chemins parallèles on passe quelques v illages ou hameaux : FOROGLIO (684m.), SONLERT (808m.) et enfin
SAN CARLO (938m.). C'est petit et joli. On prend pension à l'auberge Basodino. Douche, lessiv e. Le dîner est
excellent av ec de succulents f ilets d'agneaux. Bonne nuit après une étape sportiv e.
Total
: Distance : 1480,0
ème
Jeudi 25 Août 2005 --- 63
journée --- Après une bonne récupération, le petit dèj. à 07h. est le bienv enu. On
part v ers 08h. Il y a un téléphérique montant à ROBIEI, mais on préf ère le sentier. Ce matin le temps n'est pas
bien beau; sans pleuv oir le plaf ond nuageux est aux env irons de 1800m. Tous les sommets sont dans la crasse.
A partir de l'auberge, on suit la route montante et quand elle se termine, c'est un sentier qui suit la riv ière en
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montant doucement. On passe près d'un joli hameau au milieu d'une clairière et le sentier se poursuit sur le flanc
gauche de la montagne en grimpant régulièrement. Mais bientôt on rentre dans le brouillard. On arriv e v ers le
ref uge du C.A.S. (1856m.) et on continue. On v oit une indication ROBIEI, mais on ne v oit absolument rien de ce
qui doit être un hôtel-restaurant. On tombe sur une route qui monte, que l'on suit. Un groupe de randonneurs
arriv e, mais ils ne connaissent pas la région. Heureusement un groupe de cantonniers trav aillant à la remise en
état de la route nous disent que nous ne sommes pas sur le bon chemin. Demi-tour, on prend une piste arrivant
v ers un grand barrage que l'on trav erse et on est au-dessus d'une immense bâtisse : c'est le ref uge Basodino
(1891m.). On demande où est la suite du parcours et dans la crasse complète on hésite encore avant de trouver
la bonne v oie du LAGO DEI MATORGN.
Rencontre furtive vers la Bochetta di Val Maggia
La brume-au-dessus des lacs Boden
C'est une sente bien marquée qui monte assez f ortement. Vers 12h30, toujours dans le brouillard, on f ait une
petite halte pour déguster notre repas : saucisson, sardines, f romage et pomme. Sans se ref roidir on repart pour
continuer la montée et arriv er à proximité du LAGO DEI MATORGN (2450m.). Le lac doit être joli, on distingue
tout juste ses riv es. On continue à monter mais peu après on a un doute sur le chemin : une sente part en
trav ersée et une autre monte sur la croupe de la montagne. On essaie un peu les deux pour conclure que ce doit
être la trav ersée, celle montante n'ay ant pas de marques. Après cette trav ersée rocheuse, on continue à monter
et on "v oit" pas mal de bouquetins, tels des f antômes dans la brume. On arriv e à ce qui semble être un col et là
encore on a des doutes sur le chemin à suiv re : une sente descend sur la gauche mais il semble que par là on
retourne sur nos pas; une autre sente continue, la boussole étant plus f av orable à cette dernière option. Et
f inalement Lionel étant allé v oir, c'est bien la suite, car peu après on arriv e au v rai col BOCHETTA DI VAL
MAGGIA (2633m.), col f rontière entre la Suisse et l'Italie. Curieusement le temps est plus dégagé de l'autre côté
du col, mais il pleut un peu. Finalement on préf ère cette situation que le brouillard. On descend le col par une
trace dans les éboulis, puis on trav erse de gros blocs, av ant de descendre sur un grand replat avec plusieurs lacs
: les lacs BODEN. Après les lacs on perd la trace et on retombe dans le brouillard. On décide de tirer sur la
gauche v ers un alpage entrev u dans la descente du col. En errant un peu on arriv e quand même v ers un grand
alpage où arriv e une piste : ALPE TOGGIA (2150m.). Des bergers nous indiquent la direction de RIALE. On suit
une piste descendante, on passe en dessous d'un barrage, et après même si on a encore quelques doutes sur le
choix de la bonne piste, on prend le bon itinéraire. Des sentes bien tracées coupant la piste nous conduisent audessus de RIALE (1728m.) ou nous arriv ons av ec une pluie plus f ournie. On trouv e un hébergement en 1/2
pension assez cher (50 euros), mais la chambre est neuv e et parf aite. Douche, petite lessiv e. Le dîner est très
copieux, ce qui nous conv ient bien . Bonne nuit.
Total
: Distance : 1495,6
ème
journée --- On part v ers 08h après un bon petit déjeuner. Ce matin ça fait plaisir
de v oir un temps correct : f roid, mais ciel dégagé au 3/4. De notre gîte on continue la route horizontale qui passe
v ers une grande aire de camping puis arriv e sous un grand barrage. On choisit le chemin de gauche qui nous
amène sur la retenue du barrage et le lac de MORASCO (1828m.). Là on a le choix : soit passer riv e droite par
un sentier ou riv e gauche par la route après av oir trav ersé le barrage. On choisit la route horizontale qui nous
conduit au bout de la retenue d'eau. Les indications pour le PASSO GRIES sont sans ambiguité. Une bonne
grimpette nous amène à un grand plat av ec alpages et nombreuses v aches, puis il f aut trav erser tout ce plat et
prendre au f ond un sentier qui monte plus sérieusement et qui nous mène au PASSO CORNO GRIES (2479m.),
col f rontière italo-suisse. Le beau temps est là, et la v ue est magnif ique sur les glaciers de Griesgletcher dominé
par le Blinnenhorn (3374m.). Une grande trav ersée en montagnes russes nous conduit à l'aplomb du barrage et
le lac de GRIESSEE. On grignote quelques biscuits puis on descend sous le barrage. On v oit la grande route du
col Nuf enen pass et son traf ic. Mais on descend toujours en év itant la route par des sentiers puis dans une partie
moins pentue par une piste. Vers midi, nous f aisons une petite pause pour prendre notre repas v ers 1600m. On
repart en descendant la v allée d' Agenetal toujours en év itant la route et on arriv e à ULRICHEN (1346m.) vers
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15h15. Il f aut que l'on f asse des courses et on erre un peu dans cette v ille construite tout au long de la route et du
Rhône qui est bien petit.
Du Passo Gries,vue sur le Blinnenhorn ( 3374m)
On av ait prév u de s'arrêter ici mais on décide de pousser jusqu'à MUNSTER pour nous av ancer pour demain. Il
nous f aut une heure en suiv ant la riv e gauche du Rhône pour arriv er dans cette petite v ille. Mais nous ne
trouv ons pas de B&B ici, et après av oir questionné une dame, celle-ci nous conseille d'aller soit à "GEMIHUTTE"
à 2100m. ou à "HANGIHUTTE" sur le chemin de BELLWALD. On décide d'aller v oir et on monte la route d'un pas
rapide et on priv ilégie "HANGIHUTTE" qui est sur le chemin de la Via-Alpina. Après deux heures de marche
f orcée, à 18h. on arriv e en v ue de "HANGIHUTTE", en f ait GUFERSCHMATTE (1790m.), toute petite buvette
d'alpage et on comprend de suite que ce n'est pas gagné. La patronne nous dit qu'il n'est pas possible de dormir.
Elle téléphone et nous précise qu'à une heure plus loin il y a "WALIBURG HUTTE" ou on pourra manger et
dormir. Et brav ement on continue notre marche f orcée. Après 45 minutes nous arriv ons en v ue de ce refuge, en
f ait SELKINGERSCHALLER (1688m.) et tout de suite on comprend que non seulement ce n'est pas gagné, mais
c'est raté. C'est tout f ermé, c'est petit et il n'est même pas possible de biv ouaquer dehors. Le seul point positif
c'est qu'il y a des bières au f rais dans un bassin, mais on résiste à la tentation. Après un moment d'hésitation on
décide de descendre dans la v allée du Rhône, à RITZINGEN. On prend la descente et comme on passe vers des
greniers à f oin, on examine les possibilités de biv ouac. Beaucoup sont en ruine, mais un nous semble acceptable
: il y a du f oin, quelques trous au toit, mais il f ait beau. Lionel n'est pas très chaud pour s'arrêter ici, mais j'insiste
et on décide de coucher là. Bien sûr le repas est f roid et on tape dans nos réserv es : jambon, maquereaux,
f romage et biscuits. Ca ne v aut pas une bonne soupe mais bon, on f era av ec. A la nuit, on se couche en
s'habillant bien et en utilisant nos duv ets légers. La position n'est pas trop conf ortable mais on dort suffisamment.
On aura trop chaud.
Total
: Distance : 1531,2
ème
Samedi 27 Août 2005 --- 65
journée --- Lev er un peu pénible, car les marches f orcées de la f in d'après-midi
ont laissées des traces. De plus le petit déjeuner : Choco et eau n'est pas f ait pour inciter à démarrer au pas de
course. Mais c'est av ec la f orce de l'habitude que nous chargeons nos sacs et que nous remontons sur la ViaAlpina. On passe v ers la buv ette SELKINGERSCHALLER (1688m.) et on continue à allure modérée à flanc de
montagne le sentier en montagnes russes pas désagréable.
La v ue sur la v allée du Rhône n'est pas mal. En légère descente on passe v ers WILLERE (1556m.) puis peu
après à BELLWALD (1559m.), gros bourg assez touristique. On f ait quelques courses alimentaires pour moi, car
Lionel part aujourd'hui, et on continue la descente. On passe à côté de la maison d'un modéliste ferroviaire, avec
un réseau de v oies, ponts et tunnels tout autour de la maison. On allait continuer quand le propriétaire est sorti et
nous f ait signe. C'est une personne sourde et muette qui s'exprime en écriv ant et il nous propose une
démonstration de son réseau. Et s'empresse de f aire marcher 2 conv ois qui f ont le tour de la maison. Puis nous
parle des trains f rançais anciens : Viv arais, train jaune des Py rénées Orientales, La Mure, etc, il les connaît tous.
Puis nous f ait comprendre que l'on pourrait mettre quelques pièces dans une locomotiv e- tirelire. On s'exécute et
on repart en descendant sous BELLWALD et comme il est midi on s'arrête v ers une petite chapelle pour prendre
notre repas. Lionel doit me quitter et je prends toutes les prov isions. On descend une crête boisée et arrivé vers
un carref our de chemins, on se sépare : Lionel descend sur FIESCH, pour trouv er d'abord le car, puis le train
pour rentrer en Haute-Sav oie. Me v oilà de nouv eau seul pour poursuiv re mon périple à trav ers les Alpes suisses.
Un peu triste, je descends sur le v illage de FIESCHERTAL (1146m.), petit v illage en f ond de v allée. Je prends
tout de suite la direction de BURGHUTTE. La montée, d'abord sur route, puis sur piste et sur sentier franchissant
un v errou glaciaire n'est pas dif f icile et j'arriv e au ref uge v ers 15h30. Je suis surpris de voir que le refuge est situé
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à 1750m. env iron et non à 1917m., comme indiqué sur road-book. Le temps n'est pas mauv ais, mais est très
couv ert et il tombe quelques gouttes. J'hésite un peu pour continuer, je bois une bière et f inalement décide de
monter jusqu'à MARJELESEE.
Au-dessus de ref uge je suis des marques bleues
qui
dominent
le
glacier
de
FLESCHERGLETSCHER. On monte et descend
des mamelons rocheux bien polis par les glaciers.
Sur la trav ersée oblique et descendante d'un de ces
mamelons, équipée d'un câble, et heureusement
juste à l'arriv ée je f ais une chute, mon pied glissant
sur la roche humide alors que ma main quittait le
câble pour passer un ancrage. Je me retrouv e un
mètre plus bas av ec un petit coup sur la hanche,
mais rien de grav e. Je me promets d'être très plus
attentif à l'av enir. Je continue pour trouv er un
croisement (belle v ue sur le glacier), mon itinéraire
partant à f lanc à gauche pour monter assez
nettement et par quelques lacets rejoindre le col
situé
aux
env irons
de
2350m.
Le glacier de Fleschergletscher
Une trav ersée horizontale amène rapidement au ref uge de MARJELSEE (2300m.) à côté d'un lac. Le
responsable du ref uge me dit qu'il est possible de dormir mais pas de manger, l'heure étant trop tardiv e.
Finalement je peux av oir une soupe, et même un repas complet. C'est Samedi et il y a un peu de monde. Ce soir
il ne f ait pas très beau et je suis un petit peu inquiet pour demain car j'aimerais bien av oir la v ue sur le glacier
d'ALETSCH que je v ais suiv re en le dominant. La nuit a été bonne.
Total
: Distance : 1551,8
55
ème
journée --- Lev er à 07h 15 mais le petit déjeuner n'est pas servi avant 08h ! Y'a
pas le f eu au lac, f aut pas bousculer les suisses même dans un ref uge d'altitude ! Il ne m'a pas été facile de partir
av ant 08h 30. Ce matin le temps n'est pas mauv ais, il y a même promesse de beau temps, une forte couverture
nuageuse est un peu gênante pour la v ue des sommets. Du ref uge on rejoint rapidement le sentier balcon,
nettement au-dessus du glacier d'Aletsch, que l'on suit dans le sens av al. Parcours intéressant car le glacier est
entouré d'importants sommets. Malgré la brume je distingue à l'origine du glacier la Jungf rau et ses acolytes, dont
l'Eiger; en f ace de l'autre côté du glacier l'Olmenhorn (3314m.) et l'Aletschorn (4193m.).
Le glacier d’ Aletsch et les sommets de l’ Oberland
Le sentier balcon se continue jusqu'au bout du glacier en empruntant l'ancienne moraine latérale gauche. C'est
très beau car on passe dans une très v ieille f orêt d'aroles et de mélèzes. Il y a des arbres magnifiques. J'arrive à
au col de RIEDERALP (2065m.) av ec une grosse bâtisse assez bizarre et incongrue dans ce pay sage alpestre,
et un gros restaurant f aisant hôtel. Il y a aussi une arriv ée de téléphérique ce qui explique l'af f luence des
touristes. Je passe le col de RIEDERFURKA et descends sur la station de RIEDERALP, mais c'est une erreur, le
bon chemin pour descendre à BLATTEN étant toujours au-dessus du glacier. Je remonte donc d'une centaine de
mètres et prends mon repas juste après le col, à 12h40. La descente se continue et conduit par des passages
dans les bois, puis par des pentes herbeuses au barrage du bout du glacier d'Aletsch, dont il régule les eaux de
f onte. Il f aut passer sur le barrage et remonter les escaliers de f er qui amènent à la route.
Le Geisshorn de l’ autre côté du glacier d’ Aletsch
De Belalp, au fond : le glacier d’ Aletsch
Je v isite un peu les lieux et il y a une f errata f aisant le tour de la retenue du barrage. Je descends la route qui
rapidement me f ait arriv er à BLATTEN (1327m.) sur le haut du v illage. C'est un lieu de séjours de vacances avec
des résidences secondaires. Il y a un téléphérique qui monte à BELALP. Mais comme je boy cott ce moyen de
locomotion, je monte à pied les 800m. de déniv elée. Au début c'est par la route et comme il f ait très chaud, je
n'apprécie pas trop, mais je trouv e rapidement des sentes plus raides coupant des lacets. En passant devant un
chalet je demande à remplir ma gourde, car je suis sur la paille ! Je continue le sentier qui m'amène à BELALP
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(2094m.). Je ne passe pas à la station même, car je trouv e de suite les indications pour NESSEL et MUND. C'est
un parcours assez horizontal qui d'abord trav erse les alpages et rejoint une bisse descendante dont on repère le
parcours d'assez loin. Quand on rejoint ce petit canal conduisant av ec sûreté une eau très claire et fraîche, il y a
une petite prairie charmante qui inv ite au biv ouac. Mais j'ai prév u d'aller jusqu'à MUND, aussi je poursuis le
sentier qui peu après me f ait arriv er à un joli petit v illage d'altitude : NESSEL (2010m.). Là aussi on aurait envie
de s'arrêter, la v ue sur la v allée étant très belle. Je continue la descente dans les bois en suiv ant la bisse qui
cette f ois descend beaucoup. Un peu plus bas une pancarte indiquant MUND et je suis une autre bisse que l'on
remonte en dominant la v allée. C'est assez long et je passe plusieurs petits tunnels av ec l'eau. Bientôt j'arrive à la
prise d'eau et je trav erse le torrent sur un pont. De l'autre côté une piste descend sur MUND (1188m.). Je
cherche l'hébergement indiqué sur mon road-book et arriv é à l'auberge, j'ai la mauv aise surprise d'apprendre que
l'auberge ne f ait plus que restaurant. Je ne trouv e rien dans le v illage. Il y a un gîte possible à une heure audessus mais je n'arriv e pas à le joindre par téléphone. Il est tard et comme il y a de bonnes navettes de car, j'opte
pour la descente sur BRIGUE. C'est la grosse v ille. Je trouv e un hôtel (cher 72 CHF) comme il est tard, je n'ai pas
env ie de sortir et je mange dans ma chambre. Douche, lessiv e. Et bonne nuit.
Total
: Distance : 1582,8
ème
Lundi 29 Août 2005 --- 67
journée --- Lev er à 06h30, je prends le petit déjeuner à 07h et départ de l'hôtel pour
rejoindre la gare routière pour prendre le bus de 08h08 qui remonte à MUND. Je reprends l'itinéraire de la ViaAlpina v ers 08h30. Il f ait beau et la température est déjà élev ée dès le matin. L'itinéraire part en balcon au-dessus
de la v allée du Rhône en direction d'EGGERBERG.
D’ Eggeberg
le
groupe
des
Mischabel
Tunnel sur le parcours de la bisse de Gorperie
Il y a de belles échappées sur les montagnes de l'autre côté de la v allée, av ec en particulier le Weisshorn
majestueux, et le Cerv in qui v u d'ici est un peu ridicule. Un peu plus loin belle v ue sur le groupe important des
Mischabel. A partir d'EGGERBERG (1095m.) le sentier domine la v allée ou coule le torrent BALTSCHIEDERTAL
et remonte son f lanc gauche en suiv ant le parcours de la bisse "GORPERIE". C'est un parcours de plus de 3km.
le long du petit canal qui amène à la prise d'eau à 1187m. On trav erse le torrent et sur le f lanc droit on refait un
parcours identique en suiv ant la bisse "NIWARCH" qui m'amène aux env irons d'AUSSERBERG (1008m.). Il est
midi et je continue un peu sur le sentier balcon, en suiv ant la v oie f errée du Lotschberg
Je cherche un endroit un peu f rais pour prendre mon repas, car ces pentes sont bien exposées et très chaudes.
Ensuite le sentier est toujours plus ou moins horizontal, toujours en balcon, suiv ant la v oie f errée. Je passe à
HOHTENN (817m.) et par la route et des sentes arriv e à STEG / GAMPEL (634m.), deux petites v illes situées
cote à cote. Je trouv e une chambre à 50 CHF, petit dèj. inclus. Je f ais des courses pour demain (f ruits en
particulier). Je dîne dans un resto : salade et spaghetti à la Bolognaise. Un couple de cy clistes suisses qui logent
dans le même hôtel me paient une bière. La nuit est bonne après cette étape de transition.
R 97
Total
: Distance : 1611,1
57
ème
Mardi 30 Août 2005 --- 68
journée --- Je me lèv e tôt à 06h10 car la patronne peut me préparer le petit dèj. à
06h30 et je peux partir ef f ectiv ement à 07h. C'est parf ait, il f ait beau et f rais ce matin mais la journée s'annonce
chaude. Et puis aujourd'hui je v ais quitter la v allée du Rhône pour retrouv er des pay s plus montagneux
correspondant mieux à mes goûts de randonneur. Pour l'instant je quitte cette petite v ille en allant au-dessus du
v illage ou je trouv e des indications pour aller à BRATSCH. Je commence par f aire mon chemin de croix en
suiv ant les stations menant à une petite chapelle. C'est un chemin montant assez régulièrement dominant la
v allée du Rhône, av ec de belles v ues sur le Weisshorn et on arriv e à BRATSCH (1103m.). Toujours à flanc de
pente, l'itinéraire se continue par routes et pistes et passe plusieurs v illages : ERSCHMATT (1228m.), FESCHEL
(1280m.). Puis on poursuit par un sentier passant dans une f orêt ay ant brûlé en 2004 : c'est une vraie désolation.
Deux autres v illages : GUTTET(1345m.) et ALBINEN (1274m.) sont situés sur la route suiv ie, av ant d'arriver à
FLASCHEN (1540m.) ou se trouv e le départ d'une télécabine.
Au-dessus de Steg/Gampel,vue sur le Weisshorn
Les échelles d’ Albinen
Il y a un resto, ou j'aurais aimé dégusté une bière en prenant mon repas, mais il est f ermé. J'en suis réduit à
boire de l'eau av ec mon repas, ma réserv e de v in rouge étant épuisée. Après le repas je prends le chemin de
descente par les "echelles d'Albinen" et une pancarte précise que les personnes sujettes au v ertige sont priées
de passer ailleurs. Ef f ectiv ement, c'est un curieux passage, genre f errata ou les échelles de fer sont remplacées
par de grosses échelles de bois. Il y a quand même un câble pour ajouter une touche de sécurité. Mais comme je
n'ai pas de baudrier !! C'est sûrement un passage ancien car il me semble qu'il existe des lithographies
représentant ce passage (dont une par Guérard dans le liv re "Les Touristes) . Je descends donc tranquillement,
en prenant quelques précautions, mais j'arriv e sans encombre au bas du passage et un court sentier m'amène
sur la route qui conduit à LEUKERBAD / LOECHE LES BAINS (1402m.). Station thermale et gros bourg très
touristique av ec de nombreux hôtels. Je f ais quelques courses alimentaires dont 1 litre de rouge et passe à la
banque pour alimenter mon stock de CHF. Et continue en montant dans le haut du v illage en tirant à gauche pour
prendre la direction du GEMNIPASS. Là aussi c'est un passage historique dans l'histoire des cols alpins et je suis
content de pouv oir l'emprunter. Il y a 900m de déniv elée. On débute en remontant dans les prairies au-dessus de
LEUKERBAD par une large piste assez raide. Puis la piste longe la base des f alaises et commence à grimper
dans la paroi par des v ires naturelles et agrandies, ou v raiment taillées dans la roche. Il est dommage que ce
chemin soit très sécurisé par des garde-f ous. En montant d'un pas régulier je pensais à ces belles voyageuses
d'un autre siècle qui descendait ce passage sur un mulet; elles dev aient av oir quelques belles f ray eurs devant
l'ef f roy able précipice ! La piste arriv e sur un replat ou se trouv e le départ de la f errata de 1000m. montant au
sommet du DAUBENHORN (2942m.). Le passage de la Gemni se continue en s'insinuant dans une f aille et de
grandes marches ponctuent la montée av ant de déboucher sur le plateau. Une petite marche conduit rapidement
v ers un groupe d'imposants bâtiments, v ieux hôtels désaf f ectés, et un peu plus haut se trouve le nouveau refuge
et l'arriv ée du téléphérique. GEMNIPASS est à 2314m. et le ref uge est très bien : tout est neuf et depuis la salle
de restaurant la v ue est admirable sur les Alpes du Valais. La demi-pension est à 63 CHF. Je m'installe, douche,
lessiv e. bière. Je joins Peter (mon beau-f rère suisse) qui a prév u de me rejoindre quelques jours v ers le 7-8-9
Septembre. Le repas est bon. On est 6 dans les chambres et je discute av ec un couple de randonneurs qui vont
f aire la f errata demain. Nuit bonne et conf ortable.
Total
: Distance : 1635,0
ème
journée --- En me lev ant je me dis qu'à la f in du mois suiv ant la Via-Alpina sera
pas loin d'être terminée ! Pour le moment prof itons-en. Lev er v ers 06h45, petit dèj à 07h et départ à 07h45. Il me
f aut toujours un bon moment pour ref aire mon sac av ec le rangement de toutes mes af f aires dans un ordre que je
connais par cœur. Mais un sac bien f ait est plus léger sur le dos. Ce matin le temps est toujours au beau, il y a
quelques nuages. Je pars le long du lac de DAUBENSEE, et le longe sur le sentier du côté droit. Mais on peut
également passer de l'autre côté. Mon road-book indique que le lac est à 2007m. et il doit y av oir une erreur car il
est à 2200m. env iron. Je ne v ais pas jusqu'à SCHWARENBACH (2060m.) et arriv é au bout du lac je rejoins par
une sente le sentier de la riv e gauche. Le sentier est bien marqué, mais je ne sais pas trop ce qu'est ROTE
KUMME (2302m.) indiqué sur le road-book. Le sentier monte toujours et atteint un col non nommé à 2600m.
C'est très alpin et des sommets, dont le Wildstrubel (3243m.), et glaciers entourent un grand cirque. Je descends
58
en direction du f ond de ce cirque et au passage je dérange 2 bouquetins et j'en v ois 4 autres f aisant la sieste sur
des belles roches polies.
Les sommets du Valais depuis Gemmipass
Lac glaciaire sous le col Chinbettipass
J'abandonne le sac et v ais f aire quelques photos de ces sy mpathiques animaux. Je continue en descendant au
f ond du v allon (qui est peut-être ROTE KUMME ??) trav erse quelques petits torrents et je prends une sente
remontant en écharpe l'autre v ersant arriv ant au col CHINBETTIPASS (2628m.). On v oit quelques touristes : une
route ou un télé ne doiv ent pas être loin ! J'entame la descente sur l'alpage de ENGSTILGENALP, d'abord sur
une partie d'éboulis puis par des sentes dans les alpages pour arriv er v ers un grand alpage (1952m.) av ec un
grand restaurant. Il est midi et je mange dans la prairie (sans acheter de bière, mais j'ai du rouge). Pour la suite
j'ai le choix : soit descendre à ALDELBODEN (1348m.) et remonter sur HAHNENMOOSPASS ou atteindre
directement ce col en passant par-dessus les montagnes. Cette dernière solution est plus alpine et en terme de
déniv elée c'est à peu près pareil. Il f ait très beau et je choisis de suiv re la v ariante alpine. Vers 13h15 et à partir
de l'alpage je suis les indications : HAHNENMOOSPASS et il est précisé que ce chemin est "itinéraire alpin
dangereux - seulement pour alpinistes".
Bouquetins vers Rote Kumme (2600m)
Petit lac apprécié au-dessus de Engstilgenalp
J'ai un petit doute sur le niv eau de dif f icultés que je v ais rencontrer, mais je pense pouv oir surmonter sans
risques ces passages. La montée au col AMMERTEN PASS n'est pas très longue dans des alpages raides, mais
il f ait très chaud et j'y v ais calmement. Il y a 500m. à monter car le col est à 2443m. A partir du col il faut continuer
à monter et passer au sommet du AMMERTEN SPITZ qui est à 100/150m. plus haut. Je ne regrettes pas mon
choix, la v ue est très belle. Je f ais une courte halte puis entame la descente pour "alpinistes seulement". Passant
par une crête rocheuse un large sentier large de 60 à 80 cm., équipée de chaînes, serpente dans la f ace
rocheuse. Les ressauts plus raides sont équipés d'escalier métalliques de 1,2 m. de large. Aucun problème, c'est
plus sécurisé que les "Echelles d'Albinen" ! Le plus dangereux dans ce passage est certainement la chute de
pierres. On arriv e au bas des dif f icultés dans de douces prairies. Je mange un pamplemousse en f aisant une
courte pause. Un sentier horizontal ou en légère descente conduit en v ue d'HAHNENMOOSPASS (1950m.) que
j'atteins par une courte grimpette. C'est un col ou il y a une piste et des arriv ées de remontées mécaniques
v enant de la direction d'ADELBODEN. Il y a deux restaurants dont 1 possède un dortoir pour randonneurs. C'est
63 CHF la demi-pension. C'est un haut lieu en Suisse pour le modélisme aérien et durant la f in d'après-midi et la
soirée j'en aurais la démonstration par le v ol de plusieurs planeurs et le v ol acrobatique d'av ions à moteurs (mais
ils v ont tellement v ite qu'ils f ont plutôt penser à un v ol de f relons). Je m'installe (je suis le seul randonneur),
douche, lessiv e . Je prends un bon repas au restaurant puis je m'endors tôt. Très bonne nuit.
Total
59
er
ème
Jeudi 1 Septembre 2005 --- 70
journée --- Rév eil v ers 06h45, petit déjeuner à 07h10 et départ ef f ectif vers
07h45. Il f ait grand beau ce matin et pas très chaud, ce qui est bon signe. Du col on descend la piste puis suivant
des indications précises par des sentes dans les alpages, en passant dev ant le hameau de BUELBERG
(1658m.), et dans de petites f orêts pour arriv er au v illage de LENK (1068m.). Je trav erse ce bourg et trouve le
chemin du col TRUTTLISBERGPASS. Il y a 1000m. de déniv elée, mais la pente n'est pas trop forte car il y a 8km
pour atteindre le col.
J'arriv e au col (2038m.) v ers midi et descends un peu de l'autre côté pour trouv er la f raîcheur de l'ombre de
quelques arbres pour prendre le repas de midi : salade composée, f romage, cake, orange. Continuant à
descendre à trav ers bois, puis le long du torrent j'arriv e dans la v allée à LAUENEN (1241m.). Je fais mes courses
alimentaires pour 3 jours (sans oublier un litre de v in). Trav ersant le v illage je trouv e le chemin du col
CHRINEPASS. Il f aut monter de 410m. à trav ers les alpages puis des bois de conif ères ou il y a beaucoup de
dépérissements d'arbres. Le col est un passage de la crête à 1659m.. De l'autre côté la descente n'est pas
longue pour arriv er au but de mon étape à GSTEIG (1184m.). Il n'y a que des hôtels, plutôt luxueux (on est près
de Gstaad !). J'en choisis un et la patronne me propose une chambre à 75 CHF. Dev ant mon air désapprobateur,
elle descend à 60 CHF, puis v oy ant que ce prix était toujours sans ef f et sur ma mine renfrognée, elle me propose
une chambre de serv ice (pour le personnel) à 40 CHF. Mon sourire réjouie lui f ait comprendre que c'est d'accord.
L'endroit est située en f ond de v allée ou passe une route pas très passante. Je me paie une bonne bière.
Douche, petite lessiv e. Repas correct et bonne nuit.
Total
ème
Vendredi 2 Septembre 2005 --- 71
journée --- Le petit déjeuner n'est pas serv i av ant 07h30, ce qui provoque
un départ v ers 08h. Il f ait très beau et f risquet. Je suis la route pendant 1,5 km menant au départ du téléphérique
montant au ref uge du SANETSCH. Arriv é à la gare inf érieure du téléphérique, que je dédaigne superbement, je
prends l'itinéraire pédestre. Le sentier part juste à côté et c'est une piste large montante mais sans excès dans la
f orêt. Puis après un pont le sentier monte av ec de grands lacets et arriv e au bas d'une f alaise que l'on suit en
biais pour attaquer un point f aible du cirque. Je double un monsieur qui monte tranquillement en f aisant de
nombreuses poses : il a 85 ans. Brav o. Continuant j'arriv e sur le plateau : barrage et à côté : l'auberge du
SANETSCH (2048m.).
Lac et (au fond) auberge du Sanetsch
Rencontre sous le col de Sex Rouge
Je passe et m'arrête au bord du lac pour grignoter quelques biscuits. Il y a une route qui arriv e du col et stoppe
v ers le barrage. Je passe côté droit du lac sur un sentier qui le surplombe et qui est très agréable. Le temps est
magnif ique. Puis je continue la montée au col, d'abord en suiv ant la route peu pentue, puis par des sentiers
coupant les lacets et av ec une pente plus prononcée et j'arriv e au col de SANETSCH (2252m.). Je v ois sur la
gauche le glacier de TSANFLEURON et je sors de la Via-Alpina pour m'approcher et trouv er un endroit tranquille
pour le repas de midi. Je marche une v ingtaine de minutes et m'arrête sur un monticule d'où j'ai une belle vue sur
le glacier et les sommets qui le dominent. Après cette petite pause je rev iens v ers le col de SANETSCH ou il y a
une grosse installation de traite mobile. Je descends de l'autre côté, en direction d'un alpage et passe à côté d'un
gros troupeau de v aches d' Hérens, toutes noires et bien trapues. J'arriv e v ers les bâtiments de l'ALPE DE
TSANFLEURON (2144m) et un peu en dessous trouv e l'indication pour aller à MIE et DERBORENCE. Mais je
pinaille un bon moment car il n'y a pas de chemin dans la direction de la pancarte, j'essaie de descendre mais
v isiblement ce n'est pas là. Je rev iens v ers l'alpage ou une charmante bergère m'indique la bonne v oie qui est
derrière la grande écurie des bâtiments de la f erme. La pancarte est v raiment mal placée! Sur la bonne voie, et
même si le sentier est plus ou moins bien marqué, il y a de bons balisages à la peinture. Je trav erse en légère
montée une zone karstique, puis la trav ersée de dalles calcaires m'amène au col de SEX ROUGE (2315m.). De
l'autre côté la descente dans le v allon est agréable et je croise un gros troupeau de moutons. J'échange quelques
mots av ec le berger puis continue. Au f ond du v allon, à MIE (2088m.), le sentier remonte un peu et part en
trav ersée. Et une descente un peu spéciale commence : d'abord dans une pente sèche très raide par de courts
lacets, puis droit dans la pente : c'est raide. Il y a des cordes f ixes et deux échelles. Puis il f aut descendre un
rav in rocheux ou une v ipère f ait mine de v ouloir me barrer le passage. Un peu de bruit et elle va se planquer dans
une f issure. Au bas de ce couloir, la sente se continue par un passage raide dans les pierriers puis part en
60
trav ersée horizontale au-dessus du torrent. Le sentier reste en balcon un bon moment, en montées et descentes
successiv es et arriv e au-dessus de GODEY (1363m.). J'av ais l'intention d'aller jusqu'à DERBORENCE, mais il
est 18h., il y a un gîte à GODEY et je décide d'en rester là pour aujourd'hui. La demi-pension est à 42 CHF.
Douche, bière. Ce qui me f ait beaucoup plaisir c'est qu'ici on parle f rançais. Je commençais a être v raiment
f atigué par la langue allemande que j'entends depuis début Juillet ! Il a f ait très chaud aujourd'hui et le temps
prend une tendance orageuse en soirée av ec une petite av erse. Repas correct et bonne nuit.
R 104
Journée : Distance :19,1
Total
: Distance : 1709,7
ème
Samedi 3 Septembre 2005 --- 72
journée --- Le petit dèj. est à 07h30, donc je peux partir à 08h15. Je
m'arrêtes tout de suite pour téléphoner à Gilles, mon copain de spéléo et maintenant de randonnée, et qui est en
v acances à Samoens, pour f ixer une rencontre dans cette localité. Je continue en montant la route puis je pars
sur un sentier trav ersant la f orêt de DERBORENCE. Je trav erse quelques torrents et au-dessus du lac, monte
plus nettement dans les bois. Faisant une trav ersée plus horizontale le long d'un ruisseau, le sentier arrive vers
une cabane puis monte droit dans la pente. Je croise des gens qui courent : il doit y av oir un genre de rallye de
coureurs alpins ? Après 200/250m de déniv elée, j'arriv e au pas de la CHEVILLE (2038m.).
Les Diablerets vu du col de la Cheville
C'est un endroit intéressant av ec de belles v ues sur les Diablerets. Ensuite c'est une longue trav ersée d'un
plateau en altitude, puis une descente douce amène à ANZEINDAZ (1876m.), hameau av ec au moins 3 gîtes
d'étapes. Il y a des randonneurs, dont pas mal au bistrot, car il f ait chaud. Je continue avec la petite montée dans
les alpages jusqu'au col des ESSETS (2029m.). Il est midi, et je grimpe 125/150m. plus haut que le col sur un
mamelon pour prendre mon repas tranquille et bénéf icier de la v ue sur les montagnes (l'Argentine 2422m., Tête à
Pierre Grept 2904m., Grand Muv eran 3051m.). Je prends mon temps pour déjeuner et repars v ers 14h, en
redescendant sur le col des ESSETS, puis enchaîne la descente sur LA VARE (1756m.), ou il y a une buvette
(Gîte ?), et un peu en-dessous LE RICHARD (1535m.) et peu après arriv e à PONT-DE-NANT (1253m.). Parking,
donc route, donc f oule de touristes et randonneurs. Il n'est pas très tard, mais j'hésite pour continuer car la suite
c'est le col des PERRIS BLANCS à 1300m. plus haut. Malgré la f oule je décide de rester là. La demi-pension est
à 40 CHF et les hôteliers sont sy mpa. Je prends une bière, prends une douche, f ais ma lessive et me repose 1
heure. Visite le jardin botanique qui est juste au-dessus du resto. Le dîner est bon. Je suis à côté de 2 japonais
v iv ant en Suisse qui sont complètement abasourdis quand je leur dis que je v iens de Trieste. La soirée est
animée car il y a une Société de Naturalistes Romands qui f ête un anniv ersaire. La nuit est quand même bonne.
Total
ème
Dimanche 4 Septembre 2005 --- 73
journée --- Lev er à 07h et petit dèj. à 07h30 ce qui me f ait partir le premier
à 08h. Grand beau encore ce matin, et il f ait f rais dans le v allon du Nant. De l'auberge on passe v ers le jardin
botanique et on remonte le v allon par une large piste. C'est une montée studieuse car il y a une dizaine de
panneaux explicatif s sur la f aune, la f lore, la géologie…. du v allon et je lis tout. C'est un départ en douceur, qui
m'amène bientôt à l'alpage de NANT v ers 1500m. Il y a là aussi de belles v aches d'Hérens. Je f ais une photo
d'un beau spécimen, mais n'insiste pas trop pour f aire un plan rapproché ! La piste s'arrête et se continue par un
sentier qui remonte le v allon jusqu'au f ond jusqu'à buter sur des contre-f orts rocheux. A partir de là c'est
beaucoup plus raide et on gagne v ite de l'altitude en passant plusieurs ressauts et v ers 2000m. j'arriv e à une
bif urcation : col des MARTINETS et col des PERRIS BLANCS, deux passages qui ne sont pas très éloignés l'un
de l'autre. Je continue sur les PERRIS BLANCS, en passant quelques ressauts, le sentier se f auf ilant parmi les
blocs. Après un petit plat le sentier prend la pente herbeuse et en quelques lacets arriv e au col des PERRIS
BLANCS (2544m.). C'est très alpin et je pose le sac pour v isiter les env irons et f aire quelques photos. La
61
descente de l'autre côté se f ait d'abord dans un pierrier raide, puis part en trav ersée pour arriv er juste au-dessus
du petit ref uge gardé du C.A.S. "LA TOUCHE " à 2182m. Il y a du monde dans ce coin, je suppose qu'une route
ne doit pas être trop loin. Il est midi, il f ait très chaud et je prends une bière pour accompagner ma boite de
sardines. J'observ e un suisse qui n'a pas un prof il de marcheur, qui commande une petite f iole de Fendant et qui
en même temps sort de son sac une bouteille de blanc et qui boit le tout en f aisant sans doute des comparaisons.
Il ne m'a pas proposé de participer à la dégustation.
Vache de la race d’ Hérens
Le
Grand
Muveran
Refuge au col de Demecre
Je repars par un large chemin pour RIONDA et je croise deux randonneurs suisses, dont l'un est un spéléo et on
discute un moment sur les gouf f res de la région. Je continue et arriv e v ers un casernement militaire à RIONDA
(2156m.). Le sentier part au-dessus de ce f ort et monte en oblique dans les prairies. On est juste à l'aplomb de la
DENT DE MORCLES (2969m.). Le sentier part en balcon et c'est un parcours agréable un peu en montagnes
russes, trav ersant quelques rav ines et qui après 1h 1/2 arriv e à LE DEZMAN (2058m.). C'est un croisement de
sentier et je rattrape un randonneur suisse. Il y a 300m. de déniv elée pour monter à la cabane de DEMECRE et
nous f aisons la montée ensemble pour arriv er au ref uge du COL DE DEMECRE (2361m.). La cabane n'est plus
gardée, mais il y a tout pour boire et se nourrir. Un groupe de 3 randonneurs s'arrête quelques instants puis ils
repartent pour descendre dans la v allée. On boit une bière. On f ait la soupe ensemble : potage de v elouté
d'asperges, puis spaghetti à la Bolognaise. Mon collègue suisse me paie du v in de la région romande. On discute
un peu de nos trajets : lui f ait le Tour des Muv erans en f aisant des sommets et il aura f ini demain. Le télép. passe
bien et j'en prof ite pour téléphoner à Peter pour préciser notre rendez-v ous à Sixt. La nuit tombée, je sors et j'ai la
surprise de v oir un joli renard, peu f arouche, qui rôde autour du ref uge. La nuit a été très bonne.
R 106
Total
: Distance : 1742,6
ème
Lundi 05 Septembre 2005 --- 74
journée --- Lev er v ers 07h. et départ v ers 08h. Pour attaquer la descente il
f aut commencer par monter sur la crête en f ace du ref uge. Ensuite c'est une longue trav ersée horizontale ou
légèrement descendante qui mène au Portail de FULLY (2260m.). Il f ait très beau et la v ue est splendide sur le
massif du Mt Blanc, les Dents du Midi et les Alpes Valaisannes. Maintenant il f aut songer à une longue descente
pour aller trav erser pour la deuxième f ois le Rhône non loin de Martigny à une altitude de 450m. La descente se
continue par l'arête pour aller à SEX CARRO (2091m.). Je pinaille un peu dans ce secteur car j'ai pris la direction
de la v ue panoramique v ers de grandes antennes de télécommunication. Il f aut rev enir un peu en arrière et
trouv er une sente plus ou moins bien indiquée qui arriv e au-dessus d'une f erme d'alpage. A partir de là le chemin
puis un sentier descendant f ortement dans les bois me f ait arriv er sur CHAMPEX (1124m.), petit v illage en
balcon. La v allée du Rhône me paraît encore bien bas.
Du Portail de Fully, vue sur le massif du Mt Blanc
Les Dents du Midi depuis Sex Carro
62
La descente se continue par une portion de route, puis une piste et enf in un large sentier qui me permet d'arriver
à DORENAZ (451m.) dans la v allée. Il est 11h15 et je me dépêche pour aller au v illage suiv ant pour f aire
quelques courses, car je n'ai pas v u d'épicerie dans celui-ci. Je trav erse tout le v illage pour aller chercher le pont
sur le Rhône, qui est bien plus long que celui d'Ulrichen, la riv ière ay ant bien grossie. De l'autre côté il y a
VERNAY AZ (452m.) où je trouv e un petit supermarché ouv ert. J'achète pour midi et demain, plus des fruits et un
litre de rouge (je trouv e que ma consommation augmente, mais comme pour les v oitures c'est directement en
relation av ec ma v itesse sur les sentiers). Je retourne v ers la cascade de Pissev ache, qui est en bordure de route
pour prendre mon repas de midi. Il f ait beau et très chaud, aussi la f raîcheur de la cascade est bienvenue. Il est
12h30 et la pause est agréable surtout quand je pense aux 1500m de déniv elée qui m'attendent pour l'après-midi.
Sac bouclé je repars et cherche les indications sur le terrain, mon road-book me disant que le sentier part vers la
cascade. Mais je ne trouv e rien et demande au restaurant le plus proche. On me dit qu'il y av ait bien un chemin
mais il n'est pas utilisé maintenant. Pour plus de précisions il f aut aller v oir à l'usine électrique à côté. Ce que je
f ais, cette usine turbine les eaux de la cascade, la prise d'eau étant située bien en amont. Je vois un employé qui
me conf irme que le sentier qui passait près de la cascade, et qui commence dans la cour de l'usine par une belle
env olée de marches d'escalier, et qui se continuait en suiv ant le rav in n'est plus pratiqué. De plus il est dangereux
: chutes de pierres, pas d'aménagement des passages dif f iciles. Il me conseille de prendre le "chemin des
diligences" qui part du bourg de VERNAY AZ. Je suis ses conseils et je retourne au v illage. Vers la Poste, je
tourne à droite, puis à gauche, suis un chemin et arriv e v ers le cimetière sans av oir v u de départ. Je reviens en
arrière, v ois un départ dans un bois, je le suis et me retrouv e sur une v oie f errée, c'est la ligne de Martigny .
Impossible de monter par là. Je redescends les 100m et je demande à une personne passant par là et elle
m'indique le bon chemin. Le chemin des diligences part derrière la seconde grosse usine d'électricité qui se
trouv e en bordure du v illage et entourée d'une barrière grillagée. Il n'y a plus de problème, mais j'ai perdu du
temps, il est déjà 15h. C'est un chemin très large montant régulièrement en pente très douce, l'inconvénient c'est
la longueur. Il y a de nombreux lacets et on recoupe régulièrement la v oie f errée à crémaillère de Martigny .
J'arriv e quand même en haut la piste qui continue tout droit et j'arriv e à l'entrée de Salv an sur la route
goudronnée. Je prends tout de suite à gauche la direction des Marécottes, sachant que de ce hameau il y a le
départ pour Salanf e. Mais c'est une rude montée sur le goudron et je n'aime pas trop çà. Heureusement un
sentier permet de couper la route et m'amène à VAN D'EN HAUT (1371m.). C'est le dernier hameau av ant le
ref uge. Le temps se dégrade et de gros nuages noirs env ahissent le ciel : ça sent l'orage. Aussi je ne faiblis pas
mon allure, passe le hameau pour aller trouv er le sentier qui monte dans le cirque du f ond de la vallée. De jeunes
chamois traînent av ec une mère dans les parages du sentier. Celui-ci grimpe assez rudement pour arriv er par
une pente plus modérée sous le béton du barrage. Il f aut gagner son f aîte pour arriv er à proximité du refuge de
SALANFE (1925m.). Quelques gouttes de pluie accompagnent mes derniers pas, mais l'orage ne s'est pas
dév eloppé. Il est 19h. Il y a de place. Lav age sommaire. Bon repas et bonne nuit.
Total
: Distance : 1765,6
ème
Mardi 06 Septembre 2005 --- 75
journée --- Lev er v ers 06h45 et petit dèj. à 07h. Départ v ers 07h 45. Le temps
qui était resté orageux hier soir semble s'améliorer ce matin. De plus il f ait f roid. C'est un parcours que je connais,
l'ay ant pratiqué plusieurs f ois. On longe en la remontant la retenue d'eau du barrage par une large piste, puis le
sentier remonte un v aste cône de déjection av ant d'aborder les pentes plus raides qui permettent de surmonter
les ressauts rocheux f ermant le cirque du bout du lac. Au-dessus de ces passages une trav ersée dans les
schistes noirs, passant à côté d'un petit abri de secours, amène au col de SUSANFE (2494m.).
Depuis le col de Susanfe, le lac de Salanfe
Les sommets sont toujours un peu dans la crasse, mais il y a un v ent très f roid et c'est bon signe. Un groupe de
randonneurs ay ant dormi à la cabane de Susanf e arriv e, pour f aire la v oie normale de la Haute Cime des Dents
du Midi. Je ne traîne pas trop après av oir endossé des v êtements plus chauds et descends le col par des sentes
dans les éboulis av ant de suiv re un sentier dans les alpages d'altitude. J'arriv e à la cabane de SUSANFE
(2102m.) et je f ais une courte pause un peu plus bas, au soleil et à l'abri du v ent pour grignoter quelques fruits
63
secs et biscuits. La descente se poursuit jusqu'à la prise d'eau et le PAS D'ANCEL, av ec quelques passages
équipés de chaînes, qui permettent de descendre des escarpements rocheux et glissants car humides. Puis un
sentier en balcon et en descente amène à BONAVAU (1550m.) ou il y a une cantine - ref uge. De là il y a une
remontée assez raide de 150 mètres de déniv elée pour atteindre un col sur la crête.
Il est largement midi et je stoppe pour prendre mon
repas au soleil. Je repars v ers 13h45 et descends
après une trav ersée de f lanc sur l'alpage de
BARME (1492m.). Il y a deux cantines - ref uges, et
il y a un peu de monde (une route non loin ?). Je
continue la piste qui s'élèv e en direction du f ond de
la v allée et passe v ers de grosses f ermes de
montagne. Au bout d'une demi-heure j'arriv e à la
bif urcation Col de Coux / et Pas de la Bide. Je
connais l'itinéraire du col de Coux et du col de la
Golèse et je choisis le Pas de la Bide, car plus alpin.
De plus comme le temps est dev enu très beau, c'est
sans problème. A partir de la piste c'est une raide
montée dans les alpages qui bute sur les f alaises.
La Pas de la Bide est un passage étroit dans un
décollement rocheux qui permet d'accéder à un
couloir.
Glacier du Ruan depuis le Pas d’Ancel
Les passages dif f iciles de celui-ci sont équipés de chaînes, et un peu plus haut on arriv e dans petit cirque qu'il
f aut remonter entièrement dans les éboulis pour sortir sur le plateau. Petite pause et le sentier continue un peu à
monter, passe v ers un petite cabane en dessous du col, puis arriv e au col de BOSTAN (2290m.). Un pas et je
suis en France, heureux de f ouler le sol de la Mère Patrie. J'arrose çà av ec un bon coup de rouge. Et continue la
descente du sentier qu'emprunte le Tour des Dents-Blanches pour arriv er au ref uge de TORNAY -BOSTAN
(1763m.). Le ref uge est ouv ert et le gardien v ient juste de remonter de Samoens. Il accepte de me f aire à
manger. Je suis le seul client. Lav age très sommaire. On discute un peu et coucher. Demain c'est un grand jour :
je n'ai qu'à descendre à Samoens et Sixt. Je dois retrouv er Gilles , puis Marie-thé, Lionel qui v iennent à Sixt, et
v enant de Suisse, ma sœur Marie-Claude, son mari Peter et sa f ille Capucine, ces deux derniers restant
randonner 3 jours av ec moi. Bonne nuit.
Total
: Distance : 1792,1
ème
Mercredi 07 Septembre 2005 --- 76
journée --- Après le petit dèj., je pars v ers 08h et prends tranquillement la
descente sur Samoens. Le sentier descend la combe sous le ref uge puis aboutit dans les bois sur une piste, puis
une route arriv ant au hameau des Allamands. Par la route j'arriv e à Samoens v ers 10h30. Grand beau
aujourd'hui. J'ai rendez-v ous av ec Gilles sur la place du gros tilleul à 11h. Mais je v ois arriv er Gilles à 10h45 et
nous allons dans sa résidence de v acances à Samoens. On prend l'apéro, un bon pastis et son épouse nous a
préparé un bon repas. Après le déjeuner v ers 15h Gilles m'accompagnant, je repars pour Sixt par le GR5, en
remontant le cours du Gif f re, et en suiv ant le sentier des Tines, av ec son échelle branlante, pour arriv er audessous de SALVAGNY (768m.).
Le Tenneverge depuis les Tines
J'av ais prév u de f aire étape à l'Auberge de Salv agny et je conf irme les réserv ations de chambres et les repas
pour ce soir. Gilles redescend à pied à Samoens. Je prends possession de ma chambre et prends une douche.
Je commence à descendre à Sixt quand Lionel et Marie-thé arriv ent. On retourne à l'auberge. Marie-thé trouve
64
que son mari n'est pas dans un état trop catastrophique : j'ai perdu une dizaine de kilos, mais je suis en bonne
f orme. Vers 19h30 les suisses Peter et ma sœur Marie-Claude accompagnés de leurs enf ants Cyrille et Capucine
arriv ent aussi à l'auberge. Nous dînons tous ensemble plus J.J.R.P., mon collègue de Sixt. Marie-Claude et
Cy rille repartent pour la Suisse. Tous les autres dorment à l'hôtel.
R 110
Total
: Distance : 1807,6
ème
Jeudi 08 Septembre 2005 - 77
journée --- Ce matin je ref ais entièrement mon sac av ec le tri du linge. Je
change également de chaussures, car celles que je mets depuis Trieste commencent a être passablement usés.
Ma charge de v ictuailles a considérablement augmentée. Lionel m'a apporté la suite des topos des étapes de la
Via-Alpina et je lui ai demandé qu'il précise les gîtes d'étape possibles av ec leur n° de téléphone. La saison
av ançant, il v a être obligatoire de réserv er les gîtes ou ref uges. Nous ne sommes pas très matinaux. Petit
déjeuner v ers 08h. Marie-Thé et Lionel repartent pour la Haute-Sav oie. Gilles est monté de Samoens nous
accompagner pour la journée et c'est donc un groupe de 4 qui démarre la randonnée pour Anterne : Peter et
Capucine, Gilles et moi. Ce matin le temps est au beau.
Peter et Capucine devant la cascade de la Sauffaz
Au col d’ Anterne (Gilles, Maurice et Capucine)
De l'auberge on prend la route pour passer le joli v illage de Salv agny puis on redescend légèrement toujours par
la route pour passer sur le pont du Gif f re : le pont de SALES (850m.). Un sentier lui f ait suite nous amènant à la
belle cascade du ROUGET, puis en prenant le sentier raide et direct partant sur la riv e gauche de la cascade on
arriv e rapidement au LIGNON (1100m.). Delà on suit le sentier qui monte plus doucement et qui conduit à Sales
et à Anterne. On passe dev ant de belles cascades :cascades de la Sauf f az et de la Pleureuse, et on arrive à la
bif urcation Sales / Anterne. On prendà gauche le sentier montant régulièrement sortant des bois, et cheminant
sur le haut d'une croupe. Une petite descente v ers
1750m. amène v ers le ruisseau d'Anterne, av ec la
muraille des Fiz en toile de f ond. Il est midi et on fait
la halte pour le repas. C'est un v rai f estin av ec
saucisson, jambon, f romage (tome et comté) et
f ruits, plus une bouteille de rouge. Pendant notre
repas l'un d'entre nous entend un bruit bizarre. On
saura plus tard qu'il y a eu un tremblement de terre
dont l'épicentre était au col de Balme. Des
randonneurs se trouv ant dans les Fiz ont eu peur
des chutes de pierre. Heureusement nous étions
éloignés des f alaises. Après cette pause salutaire,
on repart pour remonter sur le ref uge Alf red WILLS
(1810m.), puis continuant dans la même direction
on passe un ressaut pour arriv er au lac d'ANTERNE
(2075m).
Capucine et Maurice au refuge de Moède-Anterne
Peu après en remontant le sentier on arriv e au col d'ANTERNE (2257m.). très belles v ues sur le Mont-Blanc, les
Aiguilles Rouges et le massif du Buet. Il est 15h. et Gilles nous quitte pour redescendre à Sixt, puis Samoens.
Peter, Capucine et moi nous descendons le col pour rejoindre notre hébergement au ref uge de MOEDEANTERNE (2002m.). On boit une bière puis on prend nos quartiers : nous sommes dans une petite chambre tous
les trois. Petite bulle, bon repas et bonne nuit.
R 111
Total
: Distance : 1821,1
ème
journée --- Après le petit déjeuner v ers 07h15, nous partons v ers 08h. Ce
matin le temps n'est pas terrible : il ne pleut pas mais il y a un plaf ond de nuages v ers 2300/2500m. En particulier
tout le massif du Mont-Blanc est dans la crasse. Notre beau parcours sur le balcon du Mont-Blanc ne va pas être
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terrible ! Aussi je choisis une v ariante un peu plus courte et un peu plus alpine en passant par le col de Salenton.
Pour ce f aire nous ne descendons pas au pont d'Arlev é mais nous prenons par le v allon de Villy . On passe au
COLLET D'ECUELLE (2022m.) et c'est un trajet assez agréable car on est en trav ersée au-dessus du vallon et
les Aiguilles Rouges sont belles même si on ne distingue pas le sommet. Un grand groupe d'italiens est parti
dev ant nous. Peter et Capucine sont en pleine f orme et bientôt nous atteignons les CHALETS DE VILLY
(1885m.). Le sentier se met à monter un peu pour aller presque en f ond de v allon et j'essaie de v oir par quel
passage il y a 2/3 ans j'av ais descendu directement de la Table au Chantre par les contref orts du Mont Buet pour
rejoindre le v allon de Villy . Du bas ce n'est pas très év ident. Au f ond du v allon le chemin du col oblique sur la
droite et monte plus sèchement par quelques lacets pour rejoindre le bas du couloir du col.
Capucine n’ a pas chaud au col de Salenton
Départ matinal du refuge de Moède (les Fiz)
Une rapide montée dans la caillasse et le brouillard permet de rejoindre le COL DE SALENTON (2526m.). Tous
les italiens f ont une petite pause pour attendre les retardataires. Av ec Peter et Capucine on ne traîne pas trop car
il f ait f roid et on embray e la descente pour le v allon de Bérard. On rejoint la v oie normale du Buet que l'on
descend dans de gros blocs en suiv ants cairns et marques. On passe quelques ressauts rocheux, puis dans la
pierraille et sur une sente mieux marquée on arriv e au ref uge de la PIERRE A BERARD (1924m). Il n'est pas loin
de midi mais nous continuons la descente pour prendre notre déjeuner près du torrent. Le temps est plus clément
et il f ait presque chaud. Comme hier le déjeuner est excellent (on a encore du v in).
Descente du sentier confortable du vallon de Bérard
Le refuge du col de Balme
On repart puis nous descendons le v allon de Bérard toujours très agréable, on passe v ers la cascade et on
atteint le hameau de Buet à VALLORCINE (1440m.). On cherche un peu le départ de la suite sur la montagne
d'en f ace, et on trouv e une pancarte : Col des Posettes - Col de Balme qui nous conduit au départ du sentier.
C'est une montée assez douce à f lanc de montagne pendant un bon moment, et en sortie des bois on rejoint une
piste qui nous amène en haut des remontées mécaniques de Vallorcine, v ers 1990m. Il n'y a pas trop
d'indications mais nous continuons la piste pour arriv er au COL DES POSETTES (1997m.). En 45 minutes par la
piste puis par un court sentier nous arriv ons dans le brouillard au COL DE BALME (2191m.), f rontière f rancosuisse. Le ref uge est assez v ieux et la patronne est bien dans le sty le, comme les cartes postales d'époque.
Méf iante, tout est f ermé à clef s. Mais il y a un bon f eu et le repas est correct. Le temps se lève par moment ce qui
permet de v oir la v allée : Argentière et Chamonix. Les lits ne sont pas de première jeunesse, mais on dort bien.
Total
: Distance : 1848,5
ème
journée --- Petit déjeuner à 07h 30 et départ à 08h. Ce matin le temps est
correct, la couv erture nuageuse présente est élev ée. Du ref uge rustico on attaque tout de suite la longue
descente sur Trient en suiv ant le v allon à l'opposé de notre arriv ée. C'est d'abord une piste puis un sentier dans
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les bois. On croise un grand nombre de randonneurs montant au col, dont un groupe av ec un mulet chargé des
sacs. Capucine trouv e la descente dif f icile à cause d'un mal au genou, souv enir d'une activ ité sportive intense.
On arriv e à TRIENT (1320m.) et on retrouv e un chemin parallèle à la route qui nous permet de remonter au COL
DE LA FORCLAZ (1528m.). Petite halte pour grignoter quelques biscuits et Peter ref ait le plein de carburant (une
bouteille de v in du Valais). Et on repart sur le sentier de Bov ine.
Le sentier en balcon, monte par paliers dans la
f orêt, puis débouche sur la crête au-dessus des
alpages de Bov ine, v ers 2050m.). Il f ait beau et il
est midi, l'heure d'un bon repas. Capucine découvre
et apprécie le cake et les f ruits secs (crownberry ).
Quant à Peter et moi on ne laisse pas grand chose
dans la bouteille de rouge. C'est donc en pleine
f orme que nous reprenons la descente pour passer
d'abord v ers l'alpage de BOVINE (1987m) et par
une trav ersée dans les prés ou il y a de beaux
spécimens de la race d'Hérens, on trouv e une
descente plus raide qui arriv e au torrent que l'on
trav erse. On rencontre 3 américains qui randonnent
dans les Alpes. On continue par une piste en
descente douce et on arriv e à CHAMPEX LE BAS.
Capucine commence à en av oir plein les bottes !
Maurice, Capucine et Peter – Après l’ effort, le
C'est par la route que l'on rejoint CHAMPEX
réconfort à Champex
(1424m.)
et
son
joli
lac.
Peter se charge de trouv er un super hôtel. D'abord bière av ant la douche et la lessiv e. C'est le dernier jour pour
Peter et Capucine, demain ils rentrent chez eux, Marie-Claude v enant les chercher.. Le repas est super. La nuit
est bonne et il a plu beaucoup.
Total
: Distance : 1868,8
ème
journée --- Ce matin Peter est v enu m'accompagner pour ce dernier
repas en commun. Le buf f et du petit déjeuner est somptueux : il y a de tout et je f ais des réserv es pour la
journée. Côté temps il pleut à v erse, donc j'ai pris l'équipement en f onction. Vers 08h départ et Peter et Capucine
qui entre temps s'est lev ée, m'accompagnent jusqu'au bout du v illage. Mais s'il f ait très humide la pluie s'arrête
dès que l'on commence à marcher. Après un dernier salut, je continue seul mon périple sur la Via-Alpina. De
Champex on trouv e tout de suite les indications pour descendre sur ORSIERES.
C'est un bon chemin puis par des portions de route,
de piste et de sentiers dans les prés, après 500 m.
de déniv elée je rejoins le v illage d'ORSIERES
(901m.), situé un peu en contre-bas de la route très
f réquentée du Grand St Bernard, dans le Val
d'Entremont. Mais je reste sur la riv e gauche de la
v allée que je v ais remonter. On sort d' Orsières par
la route, puis on suit une piste montante qui f ait
quelques lacets, av ant de partir en trav ersée audessus de la v allée. Après FORNY (1216m.), on
suit une ancienne bisse dans les bois. Je v ois une
indication : DRANSE, mais je continue de suiv re la
bisse et c'est une erreur, car le sentier est très mal
entretenu. Toutef ois j'arriv e à rejoindre une route
que je descends et qui m'amène juste en f ace de
LIDDES (1346m).
Départ de Champex, en solitaire
Après un petit barrage une longue piste de 4,5 km., en montée tranquille, passe dev ant BOURG-SAINT-PIERRE
(1632m.), qui est de l'autre côté de la v allée. Le temps n'est pas au beau mais il ne pleut pas. Je continue la piste
riv e gauche et v ers 12h40 je m'arrête pour prendre mon repas. Il tombe quelques gouttes et je me planque sous
l'abri d'un gros sapin. Repas v ite expédié car il ne f ait pas chaud, et pour redémarrer je garde l'anorak sur le sac
car il crachine. La piste monte et j'aperçois bientôt le barrage du lac des TOULES. Trav ersant des prairies le
sentier monte et arriv e sur la riv e droite du lac des TOULES ( aux env irons de 1900 m.). Je suis la rive gauche
sur une piste et un sentier dominant le plan d'eau. C'est un sentier historique av ec en particulier le passage des
armées de Napoléon. Après le lac, on remonte dans les prairies et on arriv e v ers des bâtiments d'alpage occupés
par des bov ins. On trav erse un plat et on remonte un peu pour croiser la route du col. On suit un sentier plus
caillouteux montant plus nettement pour arriv er au col du GRAND SAINT BERNARD (2469m.). Il se met à
pleuv oir quelques minutes av ant mon arriv ée. Il est 16h30 et je prends pension dans l'hôtel en face de l'Hospice.
Je le regretterais un peu car les moines m'ont dit qu'ils hébergeaient les v oy ageurs à pieds. Ca m'aurait
beaucoup plu de loger dans ce lieu historique. L'hôtel n'est pas mal (demi-pension à 56 CHF), douche, lessive.
Depuis mon arriv ée il se met à neiger et les sommets env ironnants sont blancs. Je v ais f aire une petite visite aux
moines, qui m'of f rent un thé. Je f ais quelques cartes postales. Dîner correct sans plus. Bonne nuit.
67
Total
: Distance : 1898,2
ème
journée --- Ce matin c'est tout blanc au col. Ca ne m'empêche pas de partir
v ers 08h., après le petit déjeuner. Je m'équipe chaudement, mais il semble que les nuages se dispersent et le ciel
bleu se montre timidement. Je descends v ers le lac et le poste f rontière ; cette f ois je quitte la Suisse
déf initiv ement, et je renoue av ec l'Italie. Les douaniers n'ont pas encore beaucoup de clients. Je descends un peu
sur la route et prends tout de suite un sentier qui court-circuite les grands tournants de la route.
Départ enneigé du col du Gd St Bernard
Les toits du joli village de St Rhémy-en-Bosses
C'est une longue descente, mais sans pente trop f orte, qui domine toujours la route du GSB, côté italien. J'arrive
au joli v illage de St RHEMY -EN-BOSSES (1615m.), av ec ses v ieilles maisons aux toits de lauzes. Le temps a
v raiment tendance à se mettre au beau. La signalétique du chemin n'est pas très bonne et f ait une erreur en
suiv ant la route, ce qui me rallonge pour rejoindre le v illage plus important de St LEONARD (1518m.), ou passe
une route importante. Au centre du v illage il y a une grande pancarte COLLE CITRIN, mais après débrouillezv ous. En f ait il f aut descendre sous le v illage, au lieu-dit "Le Pont", trav erser la riv ière et suiv re les indications
"source Citrin", f léchée en jaune. C'est d'abord une piste puis un bon sentier (sente n° 8) grimpant dans la forêt,
très agréable. Après les sous-bois je débouche dans une clairière av ec un petit alpage ou 3 chasseurs f ont le
guet (plutôt une grosse pause casse-croûte). Après av oir échangé 2/3 mots je continue la sente dans les alpages
et v ers 2200m., je m'arrête pour manger car il est 12h30. Puis repars pour f aire les derniers 200m de dénivelée
qui m'amènent au COLLE CITRIN (2481m.). L'endroit est joli av ec de belles v ues, mais malheureusement un peu
abîmé par une ligne et des py lônes à haute tension. De plus si le ciel a été clément jusqu'ici, il y a une f orte
couv erture nuageuse qui cache les sommets. La descente du col n'est pas trop pentue et conduit à un alpage et
à partir de là, c'est une longue piste qui passe au petit hameau de JOVENCAN (1866m) puis continue
horizontalement. C'est un endroit très exploité par les f ermes d'altitude. Je suis f rappé par les alpages qui ont été
entièrement ref aits sur des surf aces importantes : mise à plat du sol, semis d'espèces v égétales, irrigation….On
v oit de beau et gros troupeaux, mais il semble que la descente des alpages se prépare. Arriv é à une bifurcation
v ers 1750m. ,je suis la piste de gauche qui passe dans une grosse f erme et remonte v ers le col de JOUX
(1900m.). Une sente descend sur un petit lac et permet de rejoindre le v illage de VENS (1735m.) v illage perché
au-dessus de la v allée d'Aoste. Je continue la descente sur les pentes plus sèches et chaudes et arrive bientôt à
CERELAZ (1249m.). J'av ais prév u de stopper ici à l'auberge, mais celle-ci est f ermée pour cause d'un bras
cassé de la patronne. Je v ais descendre plus bas et après 500m de sentier j'arriv e à AVISE (777m.) dans le fond
de la v allée. Il n'y a pas d'auberge dans ce v illage et décide de continuer en suiv ant la route, trav erse le pont et
tombe sur la grosse route de la v allée d'Aoste, que je remonte jusqu'à RUNAZ (802m.). Mais là il n'y a pas
d'auberge non plus. Il f aut que je descende jusqu'à ARVIER à 3km. plus bas. Je cherche dans le v illage, mais il
f aut le trav erser complètement pour trouv er la zone ou se trouv ent les hôtels. Et en déf initiv e je n'ai guère le
choix, car il n'y en a qu'un ouv ert et j'appréhende car c'est plutôt luxueux. Mais le patron est très sympa et me fait
une chambre à 28 euros. Il est déjà tard et c'est la douche rapide, lessiv e rapide, et je descends. Le patron
m'indique 3 restaurants pour le dîner, mais ils sont tous f ermés. De retour à l'hôtel je lui demande un peu de pain,
mais il me propose un sandwich, et f inalement me sert le repas de son f ils (steak, pommes de terre, fromage) qui
n'est pas arriv é ce soir, et qu'il ne me f era pas pay er ! La nuit est bonne.
Total : Distance : 1929,4 - Déniv elée positiv e : 89588 - Dénivelée négative : 88758
ème
journée --- Ce matin je me rév eille av ec une année de plus, et je trouve que
çà commence à f aire beaucoup. Enf in tant que l'on peut marcher ! La journée v a être f aste car j'ai prévu d'aller
jusqu'au ref uge d'ARCHELOC, en Tarentaise. Après un excellent petit déjeuner je pars v ers 07h40. Ce matin le
temps est au beau. Les gens de l'hôtel m'ont donné des indications précises pour rattraper le chemin partant de
RUNAZ. Je rev iens donc sur le centre d'ARVIER et trouv e la direction de Valgrisenche. C'est d'abord un sentier
très raide m'amenant à ROCHEFORT, ensuite par la route, un sentier et de nouv eau la route j'arriv e à LA
RAVOIRE. Là une indication lac LOLAIR, m'inv ite à suiv re un sentier f léché jaune (sentier n°8). Assez rapidement
j'arriv e au LAGO LOLAIR (1183m). C'est un endroit très joli av ec ce curieux petit lac perché au-dessus de la
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v allée dans ce v ersant très sec. Suiv ant mon topo du site de la Via-Alpina, je continue tout droit, mais je tombe
sur un chemin barré, je rev iens un peu, trav erse au bout du lac et il n'y a pas de sentier, une vague trace montant
dans les éboulis. Je rev iens v ers le chemin barré et continue à monter, il y a d'autres barrages de branches sur le
sentier mais je continue et j'arriv e v ers de petites maisons en ruines. Plus de sentier, j’essaie
d'aller tout droit mais je tombe sur des f alaises
dominant la v allée; sur la droite c'est des montées
très raides dans des pierriers. J'abandonne et je
redescends v ers le lac. Je retourne v ers le bout du
lac, et insiste un peu sur la trace dans les éboulis
mais je tombe dans des buissons d'épines dans une
pente très f orte et la progression n'est pas possible.
J'ai bien perdu 1h 1/2 à explorer ces passages et
mon objectif d'aller au ref uge d'ARCHELOC
commence a être compromis. Je rev iens au début
du lac où se trouv e un panneau explicatif de ce site.
A ce point il y a une sente (n° 20) sans aucune
indication, qui part à f lanc de montagne. Je la suis
et je passe nettement au-dessus du lac et j'arrive à
un hameau (BAULIN v ers 1300m.). A cet endroit il y
a la route qui continue horizontalement et une sente
allant à LA CLUSAZ (15..m.) à 1h15 de marche. Je
n'ai rien d'indiqué sur mon road-book, ni sur le petit
topo du site de la Via-Alpina. J'hésite un peu sur le
chemin à suiv re et f inalement prend la route qui me
semble être dans la bonne direction. La route se
poursuit horizontalement et brusquement se met à
descendre en de grands lacets pour rejoindre la
route principale de Valgrisenche que l'on aperçoit
en bas. J'hésite encore à f aire demi-tour, mais je me
dis que la route me conduira à Valgrisenche à coup
Le joli lac Lolair dans la vallée de Valgrisenche
sûr..Je descends donc et rejoins la grande route
que je remonte. Heureusement il est près de midi et le traf ic n'est pas trop important. Le moral est quand même
dans les chaussettes car je ne pourrais pas aller à ARCHELOC aujourd'hui. Je mange v ers 12h30 à côté de la
riv ière au f rais, car il f ait chaud, mais je n'ai plus de pain. Je repars et remonte quelques lacets et la route arrive à
un croisement ou il y a une indication : "PLANAVAL" (1553m) par où j'aurais du arriv er, et le sentier par La Clusaz
était bien le bon chemin. Bon il ne me reste plus que 4km de route pour arriv er à l'entrée de VALGRISENCHE
(1662m.). Il y a d'abord deux hameaux av ec des hôtels, mais je v ais jusqu'au v illage ou je bois une bière. Le
bistrot m'indique un hôtel / gîte au-dessus du v illage. Je v ais v oir et c'est un gîte tout neuf aménagé dans une
ancienne caserne d'alpins italiens. La demi-pension est à 35 euros. Douche, lessiv e. Je f ais des courses au
v illage mais l'approv isionnement de l'épicerie n'est pas super : il n'y a pas grand choix. Je visite le village avec sa
belle église et son clocher spécial. Je suis le seul client du gîte. Bon repas et bonne nuit.
R 119
Total
: Distance : 1944,0
ème
journée --- Les nuits sont plus longues maintenant car le jour se lève tard.
C'est curieux car j'ai l'impression d'être parti de Trieste il n'y a pas si longtemps, c'était f in Juin et on est déjà mi
Septembre. Je n'ai plus la notion du temps. J'av ais prév u d'arriv er à Monaco v ers le 10 Octobre et j'ai quelques
jours d'av ance. On v erra bien. Pour le moment on se lèv e à 06h 45, on prend son petit déjeuner v ers 07h, et le
sac ref ait et bouclé on démarre v ers 08h. Encore le grand beau pour aujourd'hui : le matin est magnifique. Tout
de suite derrière l'hôtel, je prends le sentier n° 17, ancien chemin militaire.
Pointe de la Grande Rousse
Lac de St Grat
Au col du Mont
Ef f ectiv ement on trouv e des murs de soutènement dans les lacets du chemin qui grimpe dans les rochers
escarpés en utilisant toutes les v ires et passages possibles. Ca monte bien et après 300 à 400m. de dénivelée on
trouv e un chemin plus large bien pav é de dalles. C'est tout le sav oir-f aire des alpins italiens en matière de route
de montagne. La v ue commence à être belle sur les sommets de l'autre côté de la v allée, dont le Grand Revers
(3164m.). Après 2 h. de marche le chemin arriv e au-dessus de l'alpage de ARP VIEILLE (2207m.) ou il a une
69
bonne douzaine de f ermes. Je descends sur l'alpage, le trav erse et suit la piste légèrement descendante. Je
trouv e rapidement l'indication pour le lac St Grat. En f ait il y a deux sentiers n° 14 et n° 14b. Je choisis celui qui
monte le plus : c'est une piste assez courte mais très raide nouv ellement tracée. La v ue est intéressante sur la
v allée, en particulier le barrage de Valgrisenche, qui lors de sa construction a prov oqué les mêmes polémiques
qu'à Tignes, puisque des hameaux ont été noy és. Et en plus le résultat n'est pas brillant, le barrage est presque
v ide, il y a des f uites !! En haut de la piste c'est un sentier qui part à f lanc de montagne, arrive vers une ferme
d'alpage en ruine, puis continue en trav ersée dans les pelouses alpines. Je v ois bien mon objectif au loin : le col
du Mont. Pour l'instant il semble que deux chemins soient possibles pour rejoindre le lac de St Grat : un passage
inf érieur marqué par une ligne de cairn et un chemin supérieur f léché jaune av ec quelques cairns dans les
endroits non rocheux. Comme toujours j'opte pour le passage supérieur qui monte sur des crêtes d'alpage, puis
en trav ersée ascendante contourne la montagne pour arriv er juste au-dessus du lac de St GRAT (2460m.). C'est
très alpin et le lac est très beau av ec une couleur v erte pâle (les eaux sont chargées de limon), le lac étant
enchâssé dans un cirque abrupt dominé par les sommets de la Tête de Rutor (3486m.) et la Becca du lac
(3405m.). Toujours grand beau et comme il est midi, le déjeuner est agréable et bienv enu. Je v ois 2 couples de
randonneurs dans cet endroit. Vers 13h je repars, en rev enant un peu sur mes pas puisqu'il f aut descendre le
torrent issu de l' exutoire du lac et rev enir au pied du col rejoindre le sentier v enant du f ond de la vallée. Mais de
plus haut j'av ais repéré une possibilité de couper pour rejoindre le chemin du col. Je suis donc en descente le
chemin n° 14 , puis parv enu sur un plat je pars sur la droite pour rejoindre un semblant de sente partant en biais
sur le v ersant. C'est à v u que je progresse et après 30 à 40 minutes de montée raide je rejoins le sentier bien
balisé près d'un casernement en ruines. Une rapide grimpette me f ait arriv er au COL DU MONT (2636m.) sur la
f rontière italo-f rançaise, encadré par la Pointe de l'Archeloc (3272m.) et le Bec à l'Ane (3213m.). Belle vue . Je
f ais quelques photos et repars pour la descente sur une crête rejoignant un f ond de v allée ou se trouve le refuge
de ARCHELOC (2010m.). Le ref uge est f ermé et f inalement j'ai bien f ait de m'arrêter hier à Valgrisenche, d'une
part car v enir jusqu'ici d'une traite était un peu long, et d'autre part mon repas du soir aurait été une boite de
sardines ou thon. En attendant il est 15h 15 et il f aut que je continue pour arriv er à LE MONAL et c'est encore
d'après mon road-book 3 heures de marche. A partir du ref uge on quitte le chemin du f ond de la vallée pour tirer
à gauche à f lanc de montagne. On passe d'abord très v ite au hameau "LES SAVONNES" (1908m.), on traverse
un torrent et après c'est un long parcours dans les bois ou de jolis bouquets de my rtilles ralentissent mon allure.
On tombe sur une piste ou j'hésite un peu, mais il f aut descendre cette piste et on arriv e à un point bas ou je
trouv e de bonnes indications. C'est une piste qui remonte, puis part en trav ersée pour rejoindre le haut des pistes
de ski de Ste FOY EN TARENTAISE. Là bien sûr les nouv elles installations ont détruits les chemins et
indications. Il f aut descendre une piste de ski pour trouv er un sentier partant sur la gauche dans les bois,
trav ersant une seconde piste de ski et continuant en montée. C'est un parcours assez long qui me fait arriver au
hameau de l'ECHAILLON (1860m.), ou tout est f ermé. Je continue et après 20 minutes d'un parcours horizontal
j'atteins le but de l'étape : LE MONAL (1874m.). Mais en f rappant au gîte j'ai la mauv aise surprise de voir qu'il est
f ermé. Il y a du monde dans une maison proche et ils me conf irment que l'ouv erture de ce gîte n'est pas constant.
Mais ils me conseillent d'aller jusqu'au gîte LE CHENAL qui est à 1/2 heure et ils me communiquent le n° de
téléphone du gérant. Je descends sur le petit hameau de LA COMBAZ (1810m.), puis continuant par une piste
j'arriv e sur la route et descends au gîte LE CHENAL (1743m.) un peu en contre bas. Mauv aise surprise il est
f ermé. Je téléphone et la patronne qui est redescendue dans la v allée accepte de v enir m'ouv rir et me f aire à
manger. L'hospitalité des montagnards de la Tarentaise c'est quand même pas mal. Après une courte attente une
dame très sy mpathique me f ait installer dans ce gîte agréable, à f lanc de v ersant et dominant la vallée. Douche,
le dîner est bon et la nuit sera également très bonne. Il f aut dire qu'aujourd'hui l'étape était assez longue. De plus
le road-book était imprécis quant à la déniv elée entre le ref uge ARCHELOC et LE MONAL : il y a au moins 400m
de déniv elée positiv e alors qu'il indique 100m. !
Total
: Distance : 1973,0
ème
Jeudi 15/09/2005 --- 84
journée --- Le petit dèj. est excellent av ec des conf itures maisons. C'est donc bien en
f orme que j'attaque la journée dans la Tarentaise. Je pars v ers 08h après av oir remercié chaleureusement la
patronne du gîte pour sa gentillesse et le dérangement. Je suis le balcon au-dessus de la v allée menant à
Tignes. D'abord par la route puis par un sentier très agréable passant au hameau de NANT-CRUET (1800m.). Ce
matin il f ait très beau et la v ue sur la Vanoise, le Mont Pourri (3779m.) et le Dôme de la Sache (3601m.) est
magnif ique. Le sentier grimpe un peu dans les f orêts et les alpages pour arriv er au CHALET DE LA DAVIE
(2050m). A partir de là le sentier descend pour rejoindre la v allée au CHEVRIL (1840m) et retrouv er la civilisation
par sa belle route de Tignes et Val d'Isère. Mais je trav erse sur le barrage de Tignes pour arriver à LES BOISSES
(1797m.) et prendre le sentier montant en écharpe au-dessus de la route menant au lac de TIGNES. La montée
est assez tranquille av ec de belles échappées sur la Grande Sassière et la Tsanteleina. Montant toujours j'arrive
au-dessus de Tignes av ec ses hideux immeubles; et ce n'est pas f ini : je note 6 grues en action. Des camions
déplacent des m3 de terre, un hélico f ait des rotations de matériaux. Le progrès est en marche. Fuyons. Je suis
quand même obligé de passer au milieu de ce v illage harmonieux et m'arrête v ers le LAC DE TIGNES (2093m.)
pour prendre mon repas de midi. Faisant abstraction de tout ce qui m'entoure, le lac est agréable par ce beau
temps. Puis je continue en suiv ant le lac pour passer à VAL CLARET (2127m.), magnif ique exemple de réussite
en matière d'urbanisme en montagne ! Fuy ons en suiv ant le télésiège du col de Fresse. Le sentier grimpe pas
mal et on a l'impression de rev iv re un peu, mais il ne f aut pas se retourner. Je passe au COL DE FRESSE
(2351m.) et continue la montée dans la pierraille et le domaine de la montagne propre. Je double un couple de
randonneurs av ant d'arriv er au COL DE LA LEISSE (2758m.).
70
Les sommets de Vanoise depuis le balcon de Tarentaise Du col de la Leisse,descente sur le refuge de la Leisse
La descente est f acile dans ce pay sage très alpin av ec quelques ressauts et de longs replats v ers les lacs. Le
glacier de la Motte n'arriv e plus au bas du télésiège. Ca f ond. J'arriv e au sy mpathique REFUGE DE LA LEISSE
(2487m.), bien placé entre les sommets de la Grande Motte (3653m.) et la Pointe de la Sana (3436m.). Il y a
quelques randonneurs (anglais, suisse et f rançais). C'est le dernier jour d'ouv erture du ref uge. Le repas du soir
est correct, sans plus. Je f inis tous les plats, les autres randonneurs n'ay ant v isiblement pas le même appétit que
moi. La nuit est bonne.
Total
: Distance : 1994,8
ème
journée --- Petit dèj. à 07h 30, ce qui m'oblige à un départ plutôt tardif à 8h
15. Je descend tranquillement jusqu'au pont de CROE-VIE (2099m). J'ai salué un chamois qui croisait sur l'autre
v ersant. Après le pont un sentier horizontal permet de rejoindre le ref uge d'ENTRE DEUX EAUX (2110m) et ses
chalets d'alpage. La piste descend et passe le PONT DE LA RENAUDIERE (2053m.) puis le sentier par une
montée agréable dans les alpages arriv e au REFUGE DU PLAN DU LAC (2364m.).
La Dent Parrachée en Vanoise
Trav ersant toujours les alpages le sentier arriv e au PARKING DE BELLECOMBE (2307m). D'abord par la route,
puis par des sentes coupant les lacets, le sentier descend plus nettement, passant à côté de la CHAPELLE Ste
MARGUERITE (2215m.), puis l'ORATOIRE Ste ANTOINE (2023m.) pour arriv er en f ond de v allée au PONT DU
VILLARD (1347m.) (et non pont du Chatelard comme indiqué sur le road-book). Suiv ant la route horizontale
pendant 2 km., j'arriv e à TERMIGNON (1287m.). Il est 12h45 et je m'installe à un bistrot pour manger mon repas
en buv ant une bière. Départ v ers 13h45, je cherche et trouv e le chemin du Petit Bonheur. Le chemin prend audessus de nouv elles constructions, et part en suiv ant (au-dessus) la Nationale qui f ait du bruit. Il faut bien deux
heures pour arriv er à BRAMANS (1239m.) après av oir passé par Sollières et Les Portes. Puis continuant ce
chemin dans la f orêt et en montagnes russes, après un long parcours j'arriv e à LA NORMA (1357m.), nouvelle
71
station ou il y beaucoup de petits chalets. Je contourne la station et f init par trouv er la piste VTT pour MODANE
(1058m.) ou j'arriv e après 40 minutes de descente. Je demande ou se trouv e FOURNEAUX, et il me f aut tout
trav erser Modane et Fourneaux, v illes tout en longueur dans cette v allée. J'arriv e à mon gîte "Rocher Fleuri" que
j'ai réserv é pour cette nuit (15 euros). C'est un petit F2 agréable mais un peu près de la v oie f errée, et il y a
beaucoup de trains la nuit ! Douche, lessiv e. Courses alimentaires (dont v in), puis je prends mon dîner dans un
excellent restaurant pas cher dans la grande rue, en f ace de mon logement (16 euros). Nuit bercée par les rails,
les aiguillages et les trains.
Total
: Distance : 2032,9
ème
journée --- Lev er v ers 07h et départ assez rapide après av oir grignoté
quelques biscuits et cake. Je passe à la boulangerie prendre du pain, plus un croissant et je complète au bistrot
par un caf é et un autre croissant. Le moral est bon même si le temps n'est pas très beau : c'est couv ert, il
pleuv ine à Modane et il y a du brouillard en altitude. Le départ se trouv e v ers un abri-bus à côté de la Poste et il
n'y a pas long de chemin à f aire pour se trouv er f ace à la pente. Le chemin monte en f orêt puis se transforme en
sentier. Le balisage n'est pas très clair. Après av oir monté un bon moment je suis de nouv eau une piste qui
semble redescendre un peu. Sur la gauche il y a un très beau sentier balisé qui monte dans la f orêt, je le prends
mais après av oir f ait 150m de déniv elée je me rends compte que j'ai du f aire une erreur. Et il y a du brouillard ce
qui ne v a pas f aciliter une reconnaissance de l'itinéraire. Dans le doute je redescends sur la piste que je suis
quelques 200 mètres pour trouv er le beau balisage du GR 5, au bord du torrent, non loin de LE CHARMAIX
(1572m.). Ay ant retrouv é mon parcours je monte dans la f orêt puis arriv e v ers quelques maisons et reprends une
piste jusqu'au lieu-dit "Le Lav oir", av ec un petit barrage. C’est toujours dans le brouillard que je monte, et après
un alpage un sentier me conduit tranquillement au
COL DE LA VALLEE ETROITE (2434m.). Le
brouillard est moins épais et le temps semble plus
clair de l'autre côté du col. Il est juste midi et je
descends un peu de l'autre côté pour trouv er le
soleil et f aire la pause déjeuner. Il y a quelques
randonneurs v enant des Granges. J'observ e les
marmottes qui sont si grasses qu'elles ont de la
peine à courir. Après le repas je continue la
descente en passant 2 ressauts et arriv e au PONT
DE LA FONDERIE (1897m.). Il y a un peu de
monde dans cet endroit : des randonneurs, 2
v éhicules 4 x 4, et un peu plus bas quelques
pêcheurs.. Je descends la piste pour arriv er aux
chalets GRANGES DE LA VALLEE ETROITE
Le lac au col des Thures
(1765m.).
Il y a un ref uge côté f rançais et un ref uge CAI côté italien. La direction du col des Thures est bien indiqué : c'est
d'abord tout droit sur une piste montante et ensuite un joli sentier en lacets, de pente modérée en f orêt qui
débouche sur les alpages et le COL DES THURES (2194m.). Il y a un petit lac et de v astes alpages que l'on
trav erse pour passer près des CHALETS DES THURES (2105m.). A partir de là le sentier descend plus
f ortement dans la f orêt de la Clarée, av ec ses curieuses roches. Rejoignant le bas de la v allée on arriv e
rapidement à NEVACHE (1623m.). Il f aut trav erser tout le v illage pour arriv er à NEVACHE VILLE-HAUTE
(1600m.) ou je trouv e le gîte que j'ai retenu : "Le creux des souches". Installation, douche. Il y a quelques
randonneurs dans le gîte, le patron est bon cuisinier et comme d'habitude je saute au rab ! Seul dans ma
chambre, la nuit est parf aite.
Total
: Distance : 2060,3
ème
journée --- Lev er v ers 07h. Je suis seul pour prendre le petit dèj, sans
doute trop matinal ! Sac bouclé je pars v ers 08h. L'itinéraire démarre v ers l'église de Név ache Ville Haute, puis
suit la riv e droite de la riv ière La Clarée. Au bout d'un parcours assez long une piste monte f ortement dans la
f orêt. Il f ait f rais ce matin, et je gagne rapidement de l'altitude car mon pas est soutenu. Près des premières
granges (sous le ref uge de Buf f ières), je v ois 3 chamois. Un peu plus haut j'arriv e au REFUGE DE BUFFIERE
(2075m), d'ou part un gros groupe de jeunes randonneurs. Continuant mon chemin le sentier s'élèv e dans les
alpages en direction du col en passant au f ond d'un grand v allon. Je rattrape un couple de randonneurs juste à
l'arriv ée au COL DE BUFFIERE (2417m.) qui f ait communiquer av ec la v allée de Briançon et la route du Lautaret.
Mais le temps est couv ert et le plaf ond est v ers 1700m. et la v ue sur l' Oisans pas terrible. Il f aut descendre de
1000m. env iron pour rejoindre la v allée. Le début est une descente courte dans le v ersant permettant de rejoindre
une piste qui part en trav ersée plus ou moins horizontale sur le f lanc de la montagne. Après être passé vers la
SOURCE DE LA MOULETTE (2125m.), le sentier descend plus f ortement dans les prairies sèches ou de
nombreux moutons sont passés (Il y a de la crotte). La pente se ralentit car le sentier f ait de grands lacets dans
les bois de pins clairsemés. Au bas une piste, puis une route me conduisent à LE MONETIER-LES-BAINS
(1495m.). Il est midi, juste à temps pour acheter du pain. Je m'installe sur la terrasse d'un bistrot et prend mon
72
ème
repas de midi av ec une bière. A 13h30 j'attaque la 2
partie de la journée : 1000m. de remontée pour le col de
l'Ey chauda et descente sur Vallouise.Je demande mon chemin à partir du Monetier, car il y a des trav aux qui
obstruent le passage dans le bas du v illage, vers les
bains. Il f aut trav erser la riv ière et partir en face par
une petite route goudronnée : en f ait on suit le
GR54. Une sente bien balisée part dans la f orêt de
mélèzes et grimpe beaucoup, ce qui me plaît car on
gagne rapidement de l'altitude. Vers 2100/2150m.
j'arriv e v ers l'arriv ée des remontées mécaniques de
Serre Chev allier et le départ d'autres télésièges. Et
bien sûr le balisage a complètement disparu. Je
continue tout droit en suiv ant les poteaux d'un
télésiège et j'arriv e au COL DE L'EY CHAUDA
(2425m.). Il est 16h. Le temps est toujours aussi
couv ert et il tombe des gouttes. La descente dans
les alpages commence par une trav ersée
permettant de passer un v errou et ensuite il y a une
grosse descente mais la pente du sentier est f aible
car il f ait de grands lacets et c'est long pour arriver
au
gros
alpage
du
CHALETS
DE
Au col de Buffière (2417m)
CHAMBRAN(1719m.). A partir de là, c’est la route
et des indications peu claires : Vallouise n'est pas mentionné, par contre je v ois souv ent l'indication PELVOUXet
div ers hameaux. Mon manque de cartes se paie. Suiv ant la route qui f ait de grands lacets et c'est long,
f inalement j'arriv e à PELVOUX. Il y a un gîte mais il est f ermé. Mais le gérant a l'amabilité de me communiquer le
n° de téléphone du gîte de Vallouise et je peux retenir une place. Je suis encore la route pour atteindre
VALLOUISE (1163m.) et le gîte de l' AIGLIERE ou je suis bien reçu à 19h10. Juste le temps de prendre une
douche. Bon repas. Bonne nuit.
R 127 / R Journée : Distance : 28,0
Total
: Distance : 2088,3
ème
journée --- Rév eil tardif car petit dèj. à 07h45, le supermarché de Vallouise
n'ouv rant pas av ant 08h30. A l'heure dite je f ais quelques courses alimentaires (pain, sardines, ….) et part en me
trompant. Je suis la riv ière côté camping, mais pas moy en de passer à son extrémité. Je reviens donc au village,
passe le pont, suis la route principale et un peu plus loin tourne à droite pour trouv er le chemin sur la rive droite
de la riv ière pour arriv er en f ace des VIGNEAUX (1113m.). A partir de là un sentier (GR 50) en f orêt monte
régulièrement, rejoint une piste et arriv e au COL DE LA POUSTERLE (1763m.) dominant le v allon du Fournel. Il
est déjà midi, il ne f ait pas chaud car il y a du v ent, et je me mets à l'abri d'un petit chalet pour manger. La vue est
très belle sur le Fournel, que l'on a presque env ie de v isiter. Je ne traîne pas trop car j'ai f roid et j'entame la
descente de 400m. pour rejoindre le PONT DU FOURNEL (1326m.). Puis une piste remonte pour le col des
Lauzes, je la suis mais je perds le balisage qui a du emprunter un sentier. Poursuiv ant la piste je retrouv e le
balisage au bout d'une heure. C'est un tracé peu év ident en zig-zag qui amène v ers une bergerie. Non loin du col
je suis escorté par 3 chiens des Py rénées (Patou) qui sont à la garde d'un troupeau non loin. Heureusement la
bergère n'est pas loin. Peu après j'atteins le COL DES LAUZES (1837m.). La descente sur Freissinières est facile
et sans problème j'arriv e à FREISSINIERES (1181m.). J'ai retenu au gîte des 5 saisons. Installation, douche,
lessiv e. Je suis le seul randonneur mais il y a une équipe de FR3 qui tourne des séquences de descente de
cany on et l'interv iew d'un berger pour l'émission "Chroniques d'en haut" et qui a pris pension au gîte. Ils sont un
peu épatés par ma randonnée. La nuit est bonne.
R 129
Total
: Distance : 2110,4
ème
journée --- Aujourd'hui j'ai une bonne étape et j'av ais l'intention de me lever
tôt, mais c'est seulement à 06h 45 que j'ouv re l'œil. Je boucle le sac et descends prendre le petit dèj. que le
patron m'av ait préparé hier soir. Je f ais le caf é, et après une bonne collation je pars à 07h30. C'est grand beau et
f rais ce matin. Du gîte je prends le chemin de terre qui descend à PALLON (1127m.) petit v illage perché audessus de la Durance. Je suis le balisage rouge-blanc qui m'amène à CHAMPCELLA (1264m.), continue sur la
route mais j'ai l'impression d'av oir raté la bif urcation de la Via-Alpina. En ef f et j'ai toujours le balisage et d'après
mon petit topo je pense être sur le GR541 reliant l'Oisans et le Quey ras. De toute f açon il f aut passer dans la
v allée et trav erser la Durance. Je continue la descente et arriv e en f ond de v allée ou une portion horizontale me
f ait trav erser le f leuv e, la route et le chemin de f er v ers l'altitude de 850m. env iron. Toujours en suiv ant le
balisage je remonte sur le v illage de St Crépin et prends la direction d'Ey glières par une longue trav ersée
ascendante douce sur des pistes au milieu des pins, c'est long, il f ait chaud mais j'av ance d'un bon pas. En fait
j'arriv e au-dessus d'EY GLIERES (1027m.) et rejoint peu après le tracé de la Via-Alpina. C'est une longue route
goudronnée montant à f lanc de montagne, un peu pénible sous le soleil de plomb (de Septembre). Vers 1450m.
la route se continue par une piste passant v ers quelques maisons et un peu plus haut je m'arrête à l'ombre dans
un pré pour le déjeuner. J'en prof ite pour étendre ma lessiv e pas encore sèche. J'en prof ite pour téléphoner car je
ne suis pas sûr que ça passe à Furf ande, et je retiens mes prochains hébergements à Maljasset et Chialvetta. Et
je continue sur le v ersant très sec en montant la piste un peu pénible, puis après une trav ersée de f lanc et une
73
petite descente on coupe un rav in et un ruisseau, la piste étant terminée et continue par un sentier en pente
ascendante soutenue.
Heureusement je suis un peu à l'ombre dans la forêt
de pins et mélèzes. Au sortir du bois la pente est
plus douce sur les alpages et arriv e au COL
GARNIER (2279m.). Très belle v ue sur les alpages
de Furf ande. Du col on redescend à 2100m environ
pour passer un rav in et on remonte en direction des
chalets d'alpage. Le but de l'étape est un peu plus
loin après av oir trav ersé des alpages occupés
j'arriv e au ref uge de FURFANDE (2293m.). Il y a un
groupe de randonneurs parisiens qui f ont un tour
dans la région encadrés par trois accompagnateurs
! Il f aut au moins ça pour ne pas se perdre ! Je
m'installe seul dans le dortoir, les parisiens étant
Balisage au col Garnier
dans le ref uge même. Pas de décrassage. Une
bande de chamois v ient brouter non loin du ref uge. Le dîner est bon, je mange av ec les parisiens qui sont sympa
car ils me laissent pas mal de rab. On discute un peu et la gérante me dit et redit que pour aller à Maljasset
demain c'est long, très long. Elle doute de mes capacités, mais j'ai pris mon ry thme de croisière, et je ne me pose
plus de question sur la longueur des étapes, comme en Slov énie ! La nuit est f raîche mais excellente.
Total
: Distance : 2149,4
ème
journée --- Lev er matinal v ers 06h 30, je boucle le sac et déjeune pendant
que les parisiens dorment et je pars v ers 07h 10. Le sentier part en trav ersée puis descend f ortement jusqu'à LE
CHATELARD (1670m.) et arriv e au lieu-dit LES ESCOY ERES (1532m.). Je me dis que je v ais av oir vite dévalé
les 1100m. de descente. Malheureusement ensuite c'est la route obligatoire qui descend en pente douce en
f aisant de grands lacets. Je v ois la route de la v allée mais mets du temps pour l'atteindre. Enf in j'y arrive et je la
descends sur quelques hectomètres pour trouv er le PONT DE BRAMOUSSE (1185m.) sur le Guil. Ce matin le
temps est beau et la journée dev rait être chaude. Juste après av oir trav ersé le pont on trouve le sentier montant à
Bramousse et c'est assez raide ce qui f ait que je suis v ite arriv é au joli v illage de BRAMOUSSE (1400m.).
Lac Miroir en montant au col Girardin
Du col Girardin, le lac Ste Anne et le Queyras
Au-dessus du v illage je perds le balisage et je monte droit dans les prés, la direction globale de l'itinéraire étant
év idente. Ef f ectiv ement un peu plus haut je trouv e une piste ainsi que de belles balises. Je m'arrête quelques
instants pour grignoter biscuits et f ruits secs. La piste dev ient un sentier montant dans une belle forêt de mélèze
et j'arriv e v ers le groupe de chalets d'alpage de BRAMOUSSE (1840m.). Il n'y a personne excepté des animaux à
quatre pattes et je continue la montée tranquille en f ond de v allon parmi les conif ères et j'arriv e au COL DE
BRAMOUSSE (2251m.). Joli v ue sur le Quey ras, malheureusement il y a sur le v ersant Ceillac les restes d'une
v ieille installation de remonte-pente bien rouillée qui gâte un peu le pay sage. Ceux qui installent ces f errailles
dev raient aussi sav oir aussi les enlev er quand elles sont obsolètes ! Je descends en suiv ant cette installation et
au départ de cette remontée il y a deux v oies possibles pour rejoindre Ceillac. Je prends à droite un sentier assez
raide qui m'amène à l'entrée du v illage. Mais celui-ci est maintenant très étendu et il f aut que je trav erse de
nouv elles constructions pour arriv er au v ieux v illage de CEILLAC (1639m.). Je me dépêche car je voudrais arriver
av ant midi pour f aire quelques courses. Il y a un petit supermarché et j'achète nourriture et v in; à la boulangerie
du pain et je suis paré pour 4/5 jours. Je prends mon repas sur un banc sur une place et un chat v oudrait bien
me
goûter mon jambon ! Vers 13h45 c'est le départ pour la 2è partie de la journée. Je suis d'abord la route presque
plane pour arriv er au PIED DU MELEZET (1702m.). Mais il y a gros trav aux pour les nouv elles installations de
remontées mécaniques (le progrès est toujours en marche) et le sentier du GR 5 part en grimpant sur le versant
gauche du v allon. C'est une montée dans la f orêt assez raide et très jolie car au-dessus d'un torrent av ec de
belles cascades et après 1h 30 j'arriv e au LAC MIROIR (2214m.). Le terrain se découv re et le sentier serpente
74
parmi les rochers et arriv e v ers le bas du ressaut d'une piste de ski nouv ellement crée, que l'on remonte pour
arriv er au LAC Ste ANNE et sa chapelle (2415m.).
Descente sur Maljasset
Vallée de l’ Ubaye
C'est un bel endroit, mais là aussi les bulldozers ont tracés des pistes. Dommage ! Encore 300m. de grimpette
dans les pierrailles et les schistes noirs pour arriv er au COL GIRARDIN (2700m.). Arrêt photo, mais des nuages
env ahissent le ciel et noient les sommets. De l'autre côté du col descente raide tout d'abord. Je repère quelques
bandes de chamois. Un peu plus bas ce sont les marmottes que je traque av ec mon appareil photo. Je descends
un ressaut et c'est une nouv elle bande de chamois que je f ais f uir. Il y en a bien une cinquantaine. J'arrive à une
bif urcation et je prends la direction de Maljasset. Descente raide et malaisée de 300/400m. et j'arrive au refuge.
Gardien sy mpathique. Installation, douche, et dîner que je prends av ec le seul autre randonneur qui est v enu
pour 3 jours. Nuit excellente.
Total
: Distance : 2478,4
ème
journée --- Lev er v ers 07h et petit dèj. v ers 07h30. J'attends au moins 20
minutes l'autre randonneur qui m'av ait plus ou moins suggéré de f aire route ensemble, mais ne le v oy ant pas
arriv er (il traîne) je pars seul v ers 08h 20. Ce matin le temps est humide (il a du pleuv oir durant la nuit) et le ciel
est couv ert. Du ref uge je pars dans la direction du f ond du v allon en remontant la riv e droite de la rivière, tourne à
droite pour passer un pont et suis une piste nouv ellement tracée qui monte dans la direction du v allon du col
Mary . Très rapidement on sort de la f orêt et c'est un sentier grimpant à f lanc sur le v ersant droit. Je double un
groupe de 4 randonneurs et continue pour arriv er v ers la BERGERIE DE MARY (2365m.).
Juste au dessus il y a du brouillard et bientôt c'est
dans la crasse que je poursuis la montée pour
arriv er au COL DE MARY (2641m.), sur la f rontière
f ranco-italienne. Il y a du chamois et de la chasse
dans le coin. Av ec le brouillard j'espère que les
chasseurs tirent bien à v ue et non au pif ! Je
descends en suiv ant bien le balisage, le brouillard
est moins épais et juste en dessous du col un coup
de f eu tout proche et trois chamois qui se cav alent
sur la pente en f ace. Je me f ait discret et descend
v ite, nouv eau coup de f eu, et je v ais encore plus
v ite. S'il y a autant de chasseurs sur le parcours je
v ais être v ite à Monaco ! Plus bas je sors de la
brume et continue sur la piste qui m'amène à
CHIAPPERA(1600m.). Il est 12h40 et je stoppe sur
la place de l'église et m'installe sur un banc de
pierre pour déjeuner en f ace de la belle église où de
Fresques sur l’ église de Chiappera
jolies f resques décorent les f açades. Je ne traîne
pas car il ne f ait pas chaud et continue la route au départ du v illage, puis je prends un sentier qui monte un peu à
f lanc de montagne, et arriv e à un carref our de pistes v ers un camping complètement désert. A partir de là, en
suiv ant le balisage, un sentier monte par paliers dans la f orêt de mélèzes, et j'arriv e dans la brume au COLLE
CIABORNET (2206m.). La descente suit une piste descendant peu en f aisant de grands lacets. Plus bas il y a un
gros troupeau de bov ins av ec une f erme d'alpage, continuant la descente à f lanc de montagne j'arriv e à un
carref our av ec le chemin du Passo Gardetta que je prendrais demain. Pour l'instant il me f aut descendre dans le
v allon, passer v ers le hameau de Viv iere, et arriv er au petit v illage de CHIALVETTA (1622m.) ou se trouve mon
gîte. Celui-ci se trouv e dans une maison ancienne. Je m'installe, douche, lessiv e. Le télép. ne passe pas mais je
peux utiliser le télép. f ixe du gîte. Repas très correct et bonne nuit sous un ciel étoilé.
75
Total
:
Distance : 2217,0
ème
journée --- Lev er à 07h., petit déj. à 07h30 et départ ef f ectif à 08h10. Ce
matin c'est le grand beau temps. Je ref ais en sens inv erse le chemin d'hier soir pour remonter v ers le carrefour
des 2 cols : Colle Ciabornet et Passo della Gardetta. C'est l'af f aire de 30/40 minutes puis je commence à suivre
une piste dans la f orêt, et emprunte ensuite un sentier montant doucement. Je passe nettement au-dessus d'un
grand alpage niché en bordure d'un grand replat. Continuant à monter dans les alpages et la caillasse, la sente
passe au-dessus d'un petit lac, puis on aperçoit au-dessus un grand f ortin encore debout, f lanqué de plusieurs
postes de même sty le. Je f ais une petite v isite au f ort dont l'épaisseur des murs est impressionnante. Je continue
la montée et arriv e au PASSO DELLA GARDETTA (2439m.). Belle v ue des deux côtés : on v oit le Viso. Je
continue par une ancienne piste militaire prenant sur la droite le f lanc de la montagne et montant au col que l'on
v oit très bien dans le f ond : le PASSO DI ROCCA BRANCIA (2606m.). De l'autre côté c'est le début d'une longue
descente pour Pontebernardo.
En montant au Passo della Gardetta
Le lac Oserot
C'est d'abord un sentier passant sur des replats successif s ou se traînent de nombreuses marmottes. Vers 12h30
je m'arrête pour manger v ers le lac OSEROT v ers 2200/2300m. C'est agréable de buller au soleil et l'étape
n'étant pas longue j'en prof ite. Je v ois 2 randonneurs. Je continue la descente sur le v ersant très sec, passant sur
des alpages puis sur des pentes plus raides qui m'amènent à la grande route Italie / col de Larche. Je suis cette
route en passant sur l'ancien tracé à l'extérieur des tunnels et j'arriv e très v ite à PONTEBERNARDO (1314m.). Je
cherche et trouv e la responsable du gîte de la GTA italienne. C'est bien aménagé dans une maison en plein
centre du v illage. Comme j'ai du temps je descends à pied au v illage d'en dessous à 1,5km pour acheter
nourriture et pain; mais le choix était restreint. Je remonte au gîte, prends une douche. Je prépare l'étape de
demain car il f aut que je trouv e un gîte ou ref uge. Le ref uge Zanotti est f ermé. La patronne me conseille de
pousser jusqu'au ref uge Migliorero et de prendre l'itinéraire plus court et direct du ref uge Talarico, plutôt que de
passer par le col de Stau. A partir du téléphone du gîte je réserv e une place au ref uge Migliorero. Bon dîner à
l'auberge de la responsable et bonne nuit.
R 136
Total
: Distance : 2233,0
ème
journée --- Lev er v ers 07h., sac bouclé et petit déj. à l'auberge et départ à
08h. Le départ de la route montant à Talarico se trouv e v ers l'abri-bus de Pontebernardo. La route monte sans
excès, f ait 2 ou 3 S et prend la montagne boisée de f lanc pour suiv re au-dessus le torrent de Pontebernardo. On
passe v ers une f erme, la route continue sur 5km et arriv e sur un replat ou il y a quelques bâtiments dont semblet-il un casernement militaire. Le ref uge TALARICO (1762m.) est un peu à l'écart. Le sentier du passo Sottano di
Scolettas part dans la montagne en f ace du ref uge. C'est d'abord une montée assez raide, avec quelques lacets,
au milieu d'une v égétation arbustiv e (saules) et qui débouche sur un plateau plus dégagé. Je traque un chamois
av ec mon appareil photo, mais il est plus malin que
moi. J'en prof ite pour grignoter quelques biscuits.
Puis le sentier remonte le v allon à la pente plus
douce et dans le grand beau temps j'arriv e au
PASSO SOTTANO DI SCOLETTAS (2223m.). De
l'autre côté un chemin militaire descend sur 200m.
env iron et passe au-dessus d'une cabane, puis
arriv é en f ond de v allon, remonte sèchement sur
une centaine de mètres pour atteindre le REFUGE
ZANOTTI (2200m.), et il est bien f ermé et il n'y a
pas de ref uge d'hiv er. Il est midi et je prends mon
déjeuner bien installé au soleil. Alors que je
mangeais, commence à arriv er un groupe de
randonneurs chargés de bois mort et ils s'arrêtent
au ref uge. Un d’eux a la clef et ils ouv rent.
Au Passo Scolettas
76
Je demande quelques renseignements sur les ref uges ouv erts et f ermés sur la suite de mon parcours et l'un des
randonneurs qui connaît bien toute la région me dit que j'aurais beaucoup de dif f icultés dans les Alpes maritimes
italiennes et sur la boucle partant de Casterino. Pour l'instant çà ne m'empêche pas de continuer et je reprends la
marche et le sentier f ile au f ond du v allon.
Le refuge Migliorero
Je v ois 8 chamois au-dessus de moi et j'observ e un peu leur manège, ce qui ralentit mon av ance, mais je suis
dans les temps. Le sentier monte assez sec pour arriv er au PASSO DI ROSTAGNO (2600m.). Belle vue sur les
montagnes de la chaîne f rontière, et de l'autre côté en bas on distingue le ref uge Migliorero. La pente est raide
mais le sentier f ait de grands lacets et la descente est aisée. Il y a deux jolis lacs à côté du refuge MIGLIORERO
(2094m.). Il est 15h45 et f inalement j'aurais pu év iter de f aire une entorse à la Via-Alpina car j'av ais le temps de
passer par le col de Stau. Et aujourd'hui il est dif f icile de poursuiv re plus loin le gardien m'informe que le gîte GTA
de Strepais est f ermé. Le ref uge est très grand et il y f ait f roid. Heureusement le gardien allume la cheminée. Il y
a un couple de randonneurs av ec leur f ille. Lav age sommaire, bois une bière, prépare mon étape de demain,
utilise le téléphone du ref uge pour retenir une place au gîte de Sta Anna di Vinadio. Le dîner est bon, mais j'ai
l'impression d'av oir mangé la soupe du gardien et de son aide, car il n'y av ait qu'une soupière pour trois et je me
suis largement serv i, croy ant que c'était tout pour moi ! Seul dans mon petit dortoir j'ai bien dormi.
R 137 / R 138
Total
ème
journée --- La nuit a été bonne même si le ref uge est f roid et un peu
humide. Lev er à 07h, petit dèj à 07h30 et départ à 08h. Je commence à me tromper et monte les lacets juste en
f ace du ref uge. Les braillées du gardien m'av ertissent que je suis dans l'erreur. Il f aut aller prendre le bon sentier
au bout des petits lacs. Je redescends et je prends la sente dans les pierriers qui monte d'un ry thme soutenu, le
terrain est très montagne. Je f ais une montée rapide et en 1h je suis au PASSO LAROUSSA (2453m.). Le temps
qui était très beau ce matin a une tendance à se
dégrader, av ec des nuages et du brouillard à mon
arriv ée au col. La descente de l'autre côté du col est
raide et le sentier f ait de grands lacets pour
m'amener à S. BERNOLFO (1663m.), petit hameau.
Peu après je m'arrêtes quelques instants pour
manger quelques bricoles et repart par la route pour
descendre jusqu'à STREPEIS (1281m.). C'est un
v illage assez allongé et je passe à côté du gîte GTA
qui est f ermé (en réf ection ?). La route continue en
montant légèrement pour atteindre BAGNI DI
VINADIO, av ec son établissement thermal. Juste
av ant et en suiv ant une indication je trav erse le
torrent sur le pont, remonte la riv ière sur quelques
mètres et trouv e la piste qui part en f orêt en
grimpant f ortement. En montant par paliers je
Au passo Laroussa, vue sur les Alpes maritimes
prends rapidement de l'altitude. Vers 12h je stoppe
d’ Italie
au bord du torrent pour déguster saucisson,
sardines, f romage et cake. Je repars et le temps se
dégrade : gros nuages av ec menace d'orage, brouillard sur les sommets, quelques gouttes de pluie. La piste se
termine et se continue par un sentier plus agréable qui conduit au PASSO DI BRAVARIA (2311m.). Il tombe
toujours des gouttes sans que cela nécessite l'équipement pluie. La descente est courte car rapidement le sentier
part en trav ersée sur le f lanc droit. Je dérange quelques chamois, puis le sentier descend quelques ressauts et
encore en trav ersée horizontale il arriv e en plein brouillard à Sta ANNA DI VINADIO (2010m.). C'est un
77
sanctuaire comme un petit Lourdes, car il y a eu une apparition il y a une centaine d'années. Il y a une grosse
basilique, de gros bâtiments religieux, un caf é-restaurant, une route qui arriv e de la v allée et un parking; et
comme c'est Dimanche pas mal de pèlerins. Dès mon arriv ée il se met à pleuv oir à v erse. Je trouve la personne
qui m'ouv re le gîte GTA. C'est bien mais un peu f roid. Je prends une douche et v ais au caf é car il y f ait plus
chaud. Le repas du soir est pris dans le grand bâtiment religieux. Le dîner est bon : minestrone, steak, salade de
tomates, f romage. Je dors bien, seul dans le gîte, en mettant une bonne dose de couv ertures.
Total
ème
journée --- Lev er à 07h, sac bouclé je v ais prendre le petit dèj. dans le
réf ectoire. Ce matin le temps n'est pas trop mauv ais, il ne pleut pas, mais comme il ne f ait pas chaud je mets le
v êtement pluie. Au moment de partir je rencontre le père curé, sans doute responsable du sanctuaire et il me
demande d'où je v iens et où je v ais. Il a été bon marcheur et il m'indique un raccourci pour rejoindre le ref uge
Questa, en passant au-dessus d'Isola. Mais je resterais f idèle au parcours de la Via-Alpina. Donc v ers 08h. je
pars et remonte la route aboutissant au lieu de l'apparition. C'est un endroit très simple av ec une statue de la
Vierge et une enf ant (Anna Bagnis) à genoux dans le pré, et une petite chapelle. Il y a un joli petit lac : LAGO
S. ANNA (2155m.) et le sentier (militaire ?) continue
à monter pour rejoindre la crête (f rontière italof rancaise) dominant Isola et ses remontées
mécaniques. Le parcours est joli et les chamois
pullulent dans le coin. Après un bon parcours en
montagnes russes la piste descend très légèrement
pour arriv er au COL DE LA LOMBARDE (2350m.).
Il y a une v oiture, 2 randonneurs. Comme le temps
se met au beau, je quitte le pantalon de pluie et
reste en short. Il f aut redescendre la route côté
italien sur 1,5km pour trouv er sur la droite l'amorce
du sentier montant au col (et c'est bien indiqué).
C'est un bon sentier, excellemment tracé dans de
gros éboulis, et qui f ait quelques S et qui m'amène
au PASSO D'ORGIALS (2600m.) Le cadre est très
montagnard et magnif ique, et bien sûr je suis tout
Du Passo d’ Orgials, vue en direction de Sta Anna di
seul. La descente de l’autre côté est tranquille mais
Vinadio
assez longue car il y a 800m. pour rejoindre le
ref uge : c'est d'abord une sente dans les pentes raides et après un replat une petite déniv elée dans les mélèzes
j'arriv e au RIFUGIO MALIVERN (1839m.).Ref uge f ermé, il n'y a personne et comme il est midi je m'installe sur la
terrasse sur un banc et une table pour prendre mon repas. Le temps se maintient, mais il ne f ait pas chaud car il
y a une bonne couv erture nuageuse. Après cet intermède gastronomique, je continue ma journée de marche. Du
ref uge je descends v ers la riv ière, pour trav erser le pont et prendre le sentier sur l'autre v ersant. La sente monte
en f aisant des lacets au milieu de rares mélèzes, puis après av oir passé un seuil rocheux, arrive juste au-dessus
d'un joli lac dans son écrin de montagnes : le LAC MALIVERN (v ers 2200m.).
Au milieu le colleto di Valscura
Le Lago di Valscura
Arrivée au refuge Questa
On contourne le lac v ers son exutoire et la montée reprend pour arriv er au COLLETO DI VALSCURA (2570m.).
Très alpin également cet endroit av ec une belle v ue sur tous les sommets et le lac de Valscura juste en-dessous.
La descente commence par un sentier, donnant sur les pistes de chasse du roi Victor Emmanuel : largeur 3m,
empierrement de dalles : c'est conf ortable mais il y a quelques petits éboulements dégradant ce magnif ique
trav ail. Arriv ée v ers le LAGO DI VALSCURA (2265m.), ou se trouv e un couple de VTTistes. J'échange quelques
mots puis continue en remontant v ers le lac de Claus ou là aussi les chamois sont tous sortis dans leurs
pâturages. Encore une courte montée, un autre lac et j'arriv e au RIFUGIO E. QUESTA (2388m.). Il est bien sûr
f ermé mais il y a le conf ortable ref uge d'hiv er. Les brumes montent de la v allée et je me sens un peu isolé comme
sur un bateau en pleine mer. Je m'installe, prends un repas f roid, et après cette bonne étape une bonne soupe et
un plat chaud f ont bien déf aut. Sardines, f romage et biscuits f eront l'af f aire pour ce soir. Dès que le jour tombe, la
température f ait de même et je v ais m'installer dans mon lit douillet sous 7 couv ertures. Mais la nuit j'aurais trop
chaud et je serais obligé d'en retirer quelques unes ! La nuit se passe bien et je n'ai pas trop entendu de bruits de
rats ou autres.
78
Total
:
Distance : 2285,4
ème
journée --- Couché tôt, lev é tôt v ers 06h30, le problème c'est qu'à cette
époque le jour se lèv e tardiv ement. Je prends mon petit dèj. : choco et une ration d'eau et je peux partir v ers
07h05 la nuit s'ef f ilochant dans les clartés naissantes. J'ai bien 1000m. à descendre av ec un long parcours pour
rejoindre les Termes di Valdieri. C'est d'abord un sentier qui part dans la pente juste en-dessous du refuge et si la
pente est f orte le sentier f ait de nombreux lacets et je trouv e que je descends un peu lentement. Aussi,
contrairement à mon habitude qui est de respecter les chemins, il m'arriv e de couper pour aller un peu plus vite.
Le sentier rejoint un grand replat av ec une bonne piste et le torrent et passe à côté du pav illon de chasse du roi
Victor Emmanuel sur le plan de Valasco. Encore un bon bout de plat sur une piste déf oncée par des travaux, et
j'arriv e sur la portion descendante qui m'amène aux TERMES DI VALDIERI (1368m.).
Lago di Chiotas
Au col de Fenestrelle
Il f aut descendre un peu la route pour trouv er le départ du chemin pour le v allon de Lourousa. C'est une belle
montée au milieu des bois de hêtres et conif ères, ou là aussi je dérange quelques chamois peu f arouches. Et
c'est encore un pente f aible du sentier f aisant de grands lacets, c'est plus long, mais moins fatiguant et finalement
je prends de l'altitude. A la sortie des bois, j'aperçois le ref uge et le col plus haut. Une montée un peu plus raide
m'amène au RIFUGIO MORELLE BUZZI (2351m.). Il est f ermé, et j'en prof ite pour remplir mes gourdes à une
grosse source. Je continue la montée dans les éboulis, une courte descente juste sous le col et une montée plus
raide m'amène au COLLE DEL CHAPIOUS (2533m.). Il f ait beau et la v ue est belle. La descente, d'abord dans la
caillasse, puis dans des pentes herbeuses, prend beaucoup de temps car la pente du sentier est très faible et on
f ait des hectomètres pour perdre peu d'altitude. J'enrage un peu mais je suis le chemin pour aboutir à proximité
du barrage et du lac du Chiotas. Curieusement il f aut passer sous le barrage (ou il y a du brouillard) et remonter
de l'autre côté pour trouv er une piste menant au RIFUGIO GENOVA (2010m.). Mais je ne v ais pas jusqu'au
ref uge car sur la gauche part le sentier du col de Fenestrelle dans un v allon. La montée se f ait sur le côté droit du
v allon, d'abord par quelques lacets, puis par une trav ersée ascendante amenant en 1h. au COLLE DI
FENESTRELLE (2462m.). Le terrain est très rocheux et de l'autre côté la descente est raide pour arriver dans le
v allon du plateau du Pralet v ers l'altitude de 1790m. Là encore les chamois abondent. En remontant la piste je
passe non loin du REFUGE ELLENA SORIA (1840m.), et je crois qu'il est f ermé, tout au moins il n'y a pas
beaucoup d'activ ité autour. Et je commence à monter pour rejoindre le dernier col de la journée : le col de
Fenestre, et c'est encore presque 700m. de déniv elée. Je monte à mon ry thme, pas très rapide mais sans arrêt.
Les chamois semblent être dérangés par un intrus en cette f in d'après-midi. On v oit bien le haut du col et la pente
est très correcte car le sentier f ait des lacets. Je passe v ers les f ortins plus ou moins en ruine et j'arrive vers 18h.
au COL DE FENESTRE (2474m.) à la f rontière italo-f rançaise. Côté France il y a du brouillard un peu plus bas.
J'attaque la descente dans la caillasse, et rencontre un gros troupeau de chèv res. Je passe juste à côté du lac et
je l'aperçois tout juste car le brouillard m'env ahit. Le sentier est assez agréable et j'arriv e au REFUGE DE LA
MADONE DE FENESTRE (1903m.) v ers 19h. Je m'installe et f ait un lav age sommaire. Au refuge il y a un groupe
d'ados et deux autres randonneurs. Je prends mon repas av ec ces derniers. Ils sont bretons et v iennent pour
randonner 3 jours (v oy age en train). Après le repas je f inalise la réf lexion que j'entretiens depuis quelques jours
sur la suite l'itinéraire, car je suis très indécis sur le parcours à suiv re. A partir de Castérino, j'ai peu d'informations
sur les gîtes et ref uges ouv erts, le site de la Via-Alpina ne donnant que peu d'indications (n° de téléphone en
particulier) sur cette partie du parcours, et il m'est impératif de trouv er un point de chute en f in d'étape. Il me
paraît très aléatoire de f aire ce circuit sans certitude de repas chaud en f in de journée, et de coucher à la belle
étoile en ce début Octobre. Mais le manque de repas m'ennuie beaucoup plus que le couchage. Une solution
serait de m'équiper en réchaud et nourriture (soupes, pâtes, thé….) et pour cela aller demain en car ou train à
Nice acheter ce qui m'est nécessaire et rev enir ici demain soir. L'autre solution est de modif ier le parcours en
continuant tout droit par le ref uge des Merv eilles puis Sospel. C'est rapide et dans 2 jours je suis à Monaco. Et
c'est f inalement cette dernière solution qui s'est imposé au f il du temps et que je choisis. Peut-être que les 97
jours de marche que j'ai derrière moi ont aussi participés à cette prise de décision. Dans la nuit je m'avance sur la
route pour trouv er un endroit ou le télép. passe et je donne de mes nouv elles à Mthé et lui fait part de mon arrivée
à Monaco dans 2 jours. Les deux bretons doiv ent rejoindre le ref uge des Merv eilles demain soir, et comme ils
79
v ont au Boréon aujourd'hui récupérer une v oiture, je leur demande de m'acheter 2 boites de conserv e. Nuit
bonne.
R 142 / R 143 / R 144 Journée: Distance : 29,8
- Déniv elée négative 2776
Total
ème
journée --- Je prends le petit dèj. av ec les bretons, puis v ais téléphoner à
Lionel sur la route pour av oir les horaires de train et pars assez tardiv ement v ers 09h. je prends la direction du
pas du Mt Colomb. Du ref uge il f aut descendre un peu pour trav erser le torrent sur un pont, et on remonte le joli
v allon en f ace, montée par paliers assez agréable. Puis le terrain dev ient plus caillouteux et, à un endroit j'ai
l'impression de quitter la trace. Mais je sais que le sentier év olue dans un terrain d'éboulis abrupt et je me dis que
je dois être sur une trace parallèle et je continue. En plus je v ois derrière moi un jeune randonneur f aisant parti
d'un groupe de 4 et qui me suit.
Refuge de Nice
Lac de Valmasque
La pente est de plus en plus f orte et la trace de moins en moins marquée, mais je v ois bien un col au-dessus.
C'est extrêmement raide et j'arriv e au col en même temps que la personne qui me suit. De toute év idence ce
n'est pas là. De l'autre côté il y a une pente herbeuse très raide mais praticable, donnant sur une selle ou se
repose 2 chamois. Ensuite le couloir se div ise en deux et on ne v oit pas si on peut passer. Ca à l'air plus raide,
rocheux et au bas on v oit une v allée. Le jeune qui me suiv ait est très déçu croy ant que j'étais sur le bon chemin,
aussi je lui dis qu'il ne f aut pas suiv re n'importe qui ! En attendant il a perdu ses copains qui eux ne se sont pas
trompés d'itinéraire. Je n'essaie pas de descendre par là et f ais demi-tour suiv i par mon équipier du moment. La
descente très raide est plus f acile que la montée et j'arriv e à l'endroit ou j'ai perdu la trace : pourtant le marquage
est remarquable en intensité et densité ! Je dev ais être dans la lune. Reprenant le bon chemin montant dans les
éboulis, le jeune f orce l'allure pour retrouv er son groupe; mais peu après je les rejoint tous arrêtés sur un replat.
Le col est encore plus haut et le sentier est bien tracé dans les éboulis. C'est v ers midi que j'arrive au PAS DU Mt
COLOMB (2548m.). Le temps est très beau et chaud. La descente est d'abord assez raide puis plus commode
dans les éboulis et arriv e dans le v allon v ers LA BARME (2136m.) et remonte un peu en contournant le lac de la
Fous pour arriv er au REFUGE DE NICE (2232m.). Il y a un magnif ique escalier de pierres amenant au refuge.
Bouquetin vers la Baisse de Valmasque
Je prends mon repas, en mangeant le sandwich au jambon commandé hier et comme j'ai très faim je commande
une omelette et une bière. Les 4 jeunes arriv ent et prennent aussi leur repas. Je repars pour la Baisse du Basto,
c'est une assez longue montée par paliers, d'abord au milieu des pelouses herbeuses (chev aux) puis dans la
80
caillasse. Je passe v ers de petits lacs puis c'est la raide montée f inale qui m'amène à la BAISSE DU BASTO
(2693m.). La brume commence à env ahir les v allées et la v ue se dégrade un peu. Je descends en direction du
lac du Basto dans les raides pentes caillouteuses et j'arriv e au carref our : à gauche c'est le refuge de Valmasque
et la suite de la Via-Alpina, à droite c'est le GR52 que je v ais prendre. Je suis donc le v allon av ec bien en vue le
col au f ond. La montée n'est pas très raide et assez
rapidement j'arriv e à la BAISSE DE VALMASQUE
(2549m.) bien encadrée par les montagnes du
Grand Capelet et le Mt Bego. La v ue est très jolie
sur toute la v allée des Merv eilles. Je commence la
descente et je v ois un peu à l'écart du chemin un
beau bouquetin et je m'approche pour lui tirer le
portrait. Mais plus j'av ance et plus il f ait mine de
charger, aussi j'ef f ectue une retraite prudente et
continue la descente v ers les jolis lacs du vallon. Je
m'attarde un peu pour v oir quelques grav ures et
suis étonné de v oir comment toute cette vallée s'est
transf ormée en musée av ec un nombre important
d'interdictions en tous genres : déf ense d'aller là,
déf ense d'utiliser des bâtons…. J'arriv e bientôt en
v ue du lac des Merv eilles et le contournant j’arrive
Lac des Merveilles et refuge
au REFUGE DES MERVEILLES (2111m).
Il est 18h20 et il y a beaucoup de monde : un groupe d'étudiants de la Fac de ??, des randonneurs et mes deux
bretons. Je m'installe, me lav e sommairement, puis nous prenons le dîner. Les bretons m'ont ramenés une boite
de thon et une boite de maquereaux et ils ne v eulent pas être remboursés. Merci encore.
R 145 / R 146 / GR52 Journée : Distance : 14,7
Total : Distance : 2329,9 - Déniv elée positiv e : 114264 - Dénivelée négative : 111913
ème
journée --- C'est v ers 08h que je démarre après av oir bien déjeuné en
compagnie des bretons. Toujours suiv ant le GR52 je passe v ers un lac un peu plus haut que les Merv eilles : le
lac Fourcat ou je rattrape un couple d'américains, puis le sentier passe à un col, descend et part en grande
trav ersée à mi pente sur des pelouses. C'est assez agréable car la v ue est belle. Arriv é à la BAISSE CAVALINE
(2107m.) le sentier descend un peu pour rejoindre le COL DE RAUS (1999m.) et remonte en direction d'un fort
que l'on v oit de loin : la REDOUTE RUINEE (2080m.) v ers la Pointe des Trois Communes.
Sur les crêtes des Alpes du Sud
Un peu plus loin je stoppe pour prendre mon repas de midi. Le temps est toujours beau mais un peu f rais. La
suite est un long parcours de crêtes en découv ert ou dans les bois et j'arriv e à la BAISSE DE VENTABREN
(1862m.), puis je passe à LA BAISSE DE LA DEA (1750m.). Je quitte v raiment la montagne et on sent le Sud de
la France et la mer n'est pas loin. Après une longue trav ersée, c'est la descente qui commence, longue elle aussi
par LA LINIERE (1342m.) puis par la BAISSE DE FIGUIERE (772m.) et j'arriv e à SOSPEL (348m.) ou je rejoins
l'itinéraire de la Via-Alpina. J'ai retenu au gîte du Mercantour, géré par l'Hôtel des Etrangers (41 euros en demipension). Le gîte n'est pas mal et je suis seul. Je v isite un peu la v ille et achète du pain et des fruits. Je téléphone
pour organiser mon retour demain soir. Je reconnais le départ du sentier pour demain et v ais prendre mon dîner
à l'hôtel et c'est un bon repas. Bonne nuit.
GR 52
Total
: Distance : 2366,4
81
ème
journée --- Je me lèv e v ers 06h30, car j'ai l'intention d'arriv er tôt. Sac
bouclé, je prends le petit déjeuner à l'hôtel à 07h et pars v ers 07h30. Je rejoins le départ du sentier qui démarre
un peu après le cimetière de Sospel. C'en est bien f ini de la montagne et le tracé du jour se déroule dans les
garrigues prov ençales. Le GR est signalé par l'indication de la Baisse du pape. C'est une assez longue montée
par un sentier coupant les lacets de la route et qui après av oir passé au COL St JEAN (620m.) arriv e en deux
heures à la BAISSE DU PAPE (1022m.). Il f ait beau ce matin et un peu f rais. Suiv ant une piste, un peu plus loin
j'arriv e au COL DU FARGUET (1083m.).Il est bien signalé. Ensuite c’est une descente marquée dans un ravin sur
une sente permettant d'atteindre le PAS
D'ONGRAND (410m.) ou il y a quelques maisons et
un ruisseau. Il f aut remonter sur une route puis un
sentier pour arriv er au très joli v illage de PEILLE
(617m.). Le v ieux v illage que je trav erse est bien
préserv é, mais il a l'air très touristique. Je continue
la route après Peille, passe 3 tunnels et m'arrête
pour prendre le repas de midi sur un petit
promontoire aménagé pour les touristes (bancs et
tables). Je f inis toutes mes prov isions :
maquereaux, f romage, biscuits. Je repars mais j'ai
beaucoup de mal pour suiv re l'itinéraire, c'est mal
indiqué, la zone commence à être bien urbanisée.
C'est donc assez souv ent que je me retrouv e sur la
route. Néanmoins j'arriv e à LA TURBIE (479m.)
dominant Monaco. Je prends le chemin romain qui
descend sur la Principauté, descente agréable.
Le beau village de Peille
J'arriv e à l'entrée de Monaco ou je suis surpris de v oir tant de H.L.M., de rues, la police, des touristes….. Je me
perds encore un peu dans les rues, me retrouv e sur le port (il y en a qui ont v raiment de grands bateaux !!),
repère le rocher et monte rapidement sur la place d'Armes.
Le Rocher est en vue
Le Prince n'est pas là pour m' accueillir, mais ce n'est pas grav e. Je demande à un touriste de me prendre en
photo dev ant le Palais. Retour à la Gare, billet pour Nice, train bondé, mon sac dérange certaines personnes
mais je ref use de l'enlev er, l'étape n'étant pas terminé !
A l’ arrivée devant mon refuge de l’ étape ! ! !
. Arriv é à Nice je v ais chez V. M. qui le soir v enu m'emmène chez J. et M. M. à Hy ères. Après une bonne douche,
bon dîner (j'ai une f aim de loup). Bonne nuit dans un grand lit.
82
Total
:
Distance : 2394,4 - Déniv elée positiv e : 116213 - Dénivelée négative : 115909
Samedi 30 Septembre 2005 - Après un super petit déjeuner, J. M. me conduit à la gare de Toulon ou je prends le
TGV pour Ly on v ia Marseille. De Ly on je prends un tacot pour Villef ranche/Saône ou j'arriv e à 14h30. Retour à la
maison où mes enf ants et petits enf ants sont tous là. Le Dimanche je téléphone à Stéphane, mon équipier de
Slov énie arriv e à Modane.
F I N

PDF 3.4 Mo - Via Alpina

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