B I B L I O G R A P H I E - Mairie de Villeparisis 77

Transcription

B I B L I O G R A P H I E - Mairie de Villeparisis 77
B
I
B
L
I
O
G
R
A
P
H
I
E
Novembre 2016
Merci à tous les lecteurs participants
et à nos partenaires : les bibliothécaires de
Villevaudé et Villeparisis
L’échange / Eugenia Almeida. – Métailié.
Dans un bar, une jeune femme menace un inconnu avec un
revolver puis retourne l’arme contre elle. Pour la police, ce
n’est que l’acte d’une déséquilibrée. Mais le journaliste Guyot
veut comprendre, consultant les archives, lisant les cahiers de
la victime, en dépit de l’indifférence générale. Il trouve une
alliée, une psychanalyste à la retraite. Prix Transfuge du
meilleur roman hispanique 2016.
« C’est le récit glaçant et haletant d’une enquête impossible à
mener dans une société argentine où bon nombre des assassins
de l’ex-dictature occupent des postes importants dans la police,
la presse, etc., avec en toile de fond, juste suggérée, le drame des
enfants volés. » L.H. (Villeparisis).
Tropique de la violence / Nathacha Appanah. – Gallimard.
À Mayotte, Moïse, enfant rejeté par sa mère, est recueilli par
une infirmière, Marie. Quand il apprend la vérité sur ses
origines, Moïse se révolte et tombe sous la coupe de Bruce et
de sa bande, issus du ghetto de l’île. Il a quinze ans et se trouve
dans un cercle vicieux, incapable de s’en sortir.
« C’est un roman très dur et déchirant qui éclaire d’une lumière
particulière le climat social de ce lointain bout de France qu’on
imagine ensoleillé et paradisiaque. Beaucoup de violence à
peine atténuée par une très belle écriture. » L.H. (Claye-Souilly).
L’enfant qui mesurait le monde / Metin Arditi. – Grasset.
Sur une petite île grecque dévastée par la crise où un projet
d’hôtel met la population en émoi, Eliot, un homme vieillissant
dont la fille est morte, se lie d’amitié avec le petit Yannis, un
enfant autiste qui passe son temps à faire des calculs. Il lui
raconte la vie des dieux de la mythologie, leurs passions, leurs
forfaits.
« Une belle histoire très bien écrite, des personnages fragiles et
attachants. Un roman émouvant qui parle avec amour de la
Grèce d’hier et d’aujourd’hui. » N.D. (Claye-Souilly).
Mazie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés / Jamie
Attenberg. – Les Escales.
Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, cinéma d’un
quartier populaire du sud de Manhattan. Le jazz vit son âge
d’or et Mazie ne se fait pas prier pour faire la fête. Avec
l’arrivée de la grande dépression, la vie de Mazie bascule. Elle
décide d’ouvrir les portes du Venice à ceux qui ont tout perdu.
« Le premier roman (La famille Middlestein) était formidable et
le deuxième est… formidable aussi. Cela foisonne de
personnages, de sentiments et d’aventures. Le parti pris de récits
sous forme de journaux intimes rend l’ensemble très vivant.
L’utilisation du « Je » pour la narration donne au lecteur
l’impression qu’il est l’unique auditeur et qu’il est partie
prenante de l’histoire. » L.H. (Claye-Souilly).
Le rouge vif de la rhubarbe / Audur Ava Olafsdottir. –
Zulma.
La petite Augustina, fragile et solitaire, vit en Islande auprès
de Nina et Vermandur tandis que sa mère, universitaire
émérite, est partie explorer les espèces migratoires aux
antipodes. Elle aime descendre seule sur la plage avec ses
béquilles pour méditer sur l’inconstance de la vie. En secret,
elle fomente elle aussi un grand voyage pour accepter sa
destinée : l’ascension de la Montagne.
Séduire Isabelle A. / Sophie Bassignac. – JC Lattès.
Isabelle aime Pierre mais ne l’épousera que s’il fait l’unanimité
auprès de sa famille. Au cours d’un été caniculaire, Pierre
retrouve sa belle-famille à la campagne pour une semaine qui
tourne rapidement au cauchemar. Issu d’une bourgeoisie un
peu coincée, le jeune homme découvre à ses dépens le pouvoir
de nuisance d’une bande d’excentriques hyperactifs et
rêveurs.
« À force de vouloir créer des personnages excentriques,
l’auteure en fait des clowns ridicules et peu crédibles. On dirait
un « Amélie Nothomb » complètement raté ! Ça se veut original
et drôle, mais ça tombe à plat. Un grand mérite toutefois à ce
roman : il est court et se lit vite ! » L.H. (Claye-Souilly).
Romanesque / Tonino Benacquista. – Gallimard.
Un couple de Français en cavale aux Etats-Unis se rend dans
un théâtre pour voir un classique. La pièce raconte comment,
au Moyen-Âge, un braconnier et une glaneuse amoureux
refusent de se soumettre aux lois et sont condamnés à mort.
Peu à peu, les spectateurs recherchés par la police se
confondent aux personnages sur scène.
« Je me suis demandé jusqu’à la moitié du livre de quoi il était
question et je me suis tellement ennuyé que j’ai refermé le livre.
Un style froid et distant qui ne suscite aucune empathie pour les
personnages qui paraissent finalement sans caractère, sans
épaisseur et dont on se désintéresse totalement. » G.V.
(Villeparisis).
Police / Hugo Boris. – Grasset.
Trois policiers, Virginie, Erik et Aristide, sont chargés de
conduire à l’aéroport un Tadjik dont la demande d’asile a été
rejetée. Le temps d’un trajet de 25 km, le trio vit un dilemme
déchirant : le dossier de leur détenu indique qu’un retour au
pays est synonyme d’une mort certaine.
« Un roman, profond et bouleversant qui se lit d’une traite, la
gorge serrée tant on partage les états d’âme de ces trois
policiers confrontés à cette mission inhabituelle de reconduite à
la frontière d’un migrant sans-papier destiné à la mort.
Personnages très attachants, en particulier l’héroïne qui, en plus
de sa mission, doit assumer un avortement. » N.D. (ClayeSouilly).
« Au bord du documentaire, cette histoire nous plonge dans un
moment : « l’expulsion d’une personne étrangère sans papier »,
autour de quatre personnages, trois policiers, un étranger.
Quelques heures bourrées d’adrénaline, de contradiction, de
tension, d’amitié aussi et d’amour. L’environnement est réel :
incendie du centre de rétention de Vincennes, aéroport de Roissy
mais l’histoire, elle, nous emporte dans « l’au-delà » des
sentiments dans l’espoir d’une fraternité « universelle ». Les
personnages sont comme vous et moi, mais ils sortent grandis
des quelques heures de folie et nous aussi après avoir lu ce
roman nous pouvons nous sentir plus aptes à comprendre les
autres ou en tout cas à nous mettre à leur place et admettre nos
différences. Phrases courtes concises qui nous entraînent avec
les personnages. » Une lectrice de Villeparisis.
Des hommes de peu de foi / Nickolas Butler. – Autrement.
Nelson a 13 ans en 1962 et passe l’été avec son père dans le
Wisconsin, dans un camp scout dont il est le clairon. Cette
histoire raconte le tournant qu’a été pour lui cet été-là et le
suit dans différentes étapes de sa vie, notamment en 1996 et
en 2019, et évoque les difficultés de l’âge adulte, d’être un bon
père, un bon mari, un patriote…
« C’est l’histoire souvent bouleversante de deux solitudes ! Dans
la première partie, celle de Nelson, gamin de treize ans, qui
voudrait tant être aimé et dans la troisième partie celle de
Sarah, seule avec son fils de seize ans. La seconde partie sert de
pont pour survoler trois générations. De ce fait, les personnages
y sont abordés plus succinctement mais l’essentiel y est. Le fil
conducteur est la vie dans un camp de scouts, avec ses valeurs…
respectées ou non. À lire sans modération. » L.H. (Claye-Souilly).
Monsieur Origami / Jean-Marc Ceci. – Gallimard.
À vingt ans, Kurogiku tombe amoureux d’une femme et quitte
le Japon pour la retrouver. Il s’installe en Toscane, où il vit en
ermite durant quarante ans. Il s’adonne à l’art du washi,
papier artisanal japonais, dans lequel il plie des origamis.
Quand un horloger arrive avec le projet de fabriquer une
montre avec toutes les mesures du temps disponibles,
Monsieur Origami est troublé. Premier roman.
« Un très joli roman, très court, écrit comme un Haïku et très
poétique ! » N.B. (Claye-Souilly).
Alice ou Le choix des armes / Stéphanie Chaillou. – Alma.
Un roman sur la violence au travail écrit sous la forme d’un
interrogatoire d’une jeune femme, Alice Delcourt, soupçonnée
du meurtre de son ancien chef de service. Elle dévoile à
l’inspecteur F. Kerrelec le harcèlement qu’elle a subi de son
supérieur hiérarchique et revit toutes les interrogations et les
émotions qui ont accompagné ce calvaire.
À tombeau ouvert / Bernard Chambaz. – Stock.
Le 1er mai 1994, le champion du monde de F1 Ayrton Senna se
tue sur le circuit d’Imola, en Italie, lors du Grand Prix de SaintMarin. L’auteur revient sur sa carrière exceptionnelle, sur sa
famille, sur ses amours, et évoque d’autres destins : ceux de
Juan-Manuel Fangio ou de Jules Bianchi, ou le sien, à travers
l’accident où son fils est mort et sa femme a été blessée.
Avant que naisse la forêt / Jérôme Chantreau. – Les
Escales.
Albert vit en banlieue parisienne. À la mort de sa mère, il part
dans la propriété familiale de Mayenne afin d’écrire une
chanson pour la cérémonie funèbre. Mais une nuit, il est
réveillé par des bruits étranges. Les murs chantent. Les échos
font revenir le passé. Les souvenirs reviennent et, avec eux, les
secrets d’une mère que seul un fils pouvait entendre. Premier
roman.
« Au départ, un peu difficile. En avançant dans le livre, j’ai
trouvé ça très bien notamment le rapport avec la nature et sa
mère. » D.M. (Villeparisis).
Ma part de Gaulois / Magyd Cherfi. – Actes Sud.
Avec gravité et dérision, le parolier et chanteur revient sur le
printemps 1981, moment où il a dû concilier ses origines
maghrébines, son vécu toulousain, ses révoltes d’adolescent et
sa volonté de réussir son baccalauréat. Il raconte les difficultés
des banlieues en France, de l’intégration sociale et de se forger
une identité pour les enfants d’immigrés.
Et toi, tu as eu une famille ? / Bill Clegg. – Gallimard.
Une nuit, June perd tous ceux qu’elle aime au cours d’un
incendie : sa fille Lolly, son futur gendre Will, son petit ami
Luke et son ex-mari Adam. Condamnée à l’errance, elle quitte
le Connecticut et part à la recherche de ce qui la lie encore à
Lolly, avec qui elle entretenait des relations conflictuelles. Peu
à peu, les voix de ceux qui ont été aussi touchés par le drame
se font entendre.
Le dernier des nôtres : une histoire d’amour interdite au
temps où tout était permis / Adélaïde de ClermontTonnerre. – Grasset.
Werner Zilch, adopté par un couple de la classe moyenne, rêve
de conquérir New York. Il tombe sous le charme de Rebecca
Lynch, jeune artiste et riche héritière. Leur amour fou les
conduit dans une ville en pleine effervescence, au temps de
Warhol, de Patti Smith et de Bob Dylan. Mais, en le voyant
pour la première fois, Judith, la mère de Rebecca, s’effondre.
Prix Filigranes 2016. Grand Prix du roman de l’Académie
Française 2016.
« Du sexe, des amours interdites, des criminels de guerre… ça
sent le déjà lu ou déjà vu. Je n’oserais pas le terme « roman de
gare » mais presque. À mettre dans la collection
Harlequin… »M.F.M. (Claye-Souilly).
The girls / Emma Cline. – Quai Voltaire.
Evie Boyd, adolescente rêveuse et solitaire, vit en Californie à
la fin des années 1960. Au début de l’été, elle aperçoit dans un
parc un groupe de filles. Elle se laisse rapidement hypnotiser
par Suzanne et entraîner dans le cercle d’une secte. Elle ne
s’aperçoit pas qu’elle s’approche à grands pas d’une violence
impensable. Prix Transfuge du meilleur roman américain
2016. Premier roman.
« Evie, ado mal dans sa peau, croise la route d’une jeune fille
libre, délurée et fascinante qui l’entraîne dans une communauté
où les filles (The Girls) sont sous l’emprise physique et mentale
d’un musicien raté. Le ton va crescendo jusqu’au final d’une
extrême violence où les circonstances feront qu’elle ne
participera pas à l’irréparable. Le fonctionnement du groupe est
décrit d’une manière très fouillé, l’histoire est passionnante et le
style très alerte. Un premier roman très réussi. » L.H. (ClayeSouilly)
« Etude subtile de la dérive psychologique des teenagers
américains. Pas de voyeurisme, pas de détails scabreux sur cette
horrible affaire. Tout est suggéré… avec beaucoup de subtilité.
J’ai aimé la finesse de cette étude de l’héroïne. » M-F. M. (ClayeSouilly).
L’indolente : le mystère Marthe Bonnard / Françoise
Cloarec. – Stock.
Marthe Bonnard, épouse de Pierre Bonnard, partagea sa vie de
1893 à 1942. Le couple voyagea, noua des amitiés et fît naître
une œuvre, au rythme des tourments intérieurs de l’un et de la
santé fragile de l’autre. À la mort de Pierre, la véritable
identité de sa compagne est découverte. S’ensuivent un procès
sur l’héritage et la naissance d’une jurisprudence sur le droit
moral des artistes.
L’autre qu’on adorait / Catherine Cusset. – Gallimard.
Un roman relatant la vie de Thomas, un homme d’une grande
vitalité qui fut l’amant, puis l’ami proche de la narratrice, et
qui se suicida à l’âge de 39 ans aux Etats-Unis.
« L’autre, c’est Thomas, ancien amant puis ami de Catherine
Cusset, qui s’adresse à lui à la deuxième personne. On, c’est tout
le monde, ses amis, ses amours, sa famille, mais au bout du
compte personne n’a réussi à le rattraper dans sa fuite mentale
et géographique vers la mort dans la solitude et le dénuement.
C’est aussi la photographie du monde universitaire américain
avec sa hiérarchie, ses codes et son hypocrisie auquel Catherine
Cusset appartient mais auquel Thomas n’a jamais su
s’intégrer. » P.B. (Villeparisis).
« Même si certains passages sont poignants d’émotion et
révèlent une amitié sincère, j’ai trouvé ce roman trop long et
ennuyeux. » N.D. (Claye-Souilly).
Règne animal / Jean-Baptiste Del Amo. – Gallimard.
Au cours du XXème siècle, l’histoire d’une exploitation
familiale vouée à devenir un élevage porcin. En deux époques,
cinq générations traversent les grands bouleversements
historiques, économiques et industriels.
Désorientale / Négar Djavadi. – Liana Levi.
Kimiâ Sadr, née à Téhéran puis exilée en France, suit un
protocole d’insémination artificielle pour avoir un enfant avec
son amie, Anna. Dans la salle d’attente, elle se remémore ses
souvenirs, sa famille, ses parents, opposés aux différents
régimes en place. Un récit qui évoque l’Iran des années 1970,
la France d’aujourd’hui, l’exil, l’homosexualité, l’identité et la
transmission. Premier roman.
« C’est un roman comme je les aime, une saga familiale
mouvementée avec des personnages attachants sur un fond
historique et politique réel qui nous permet d’apprendre
beaucoup de choses, ici sur les six dernières décennies de la
société iranienne. » L.H. (Claye-Souilly).
L’innocent / Christophe Donner. – Grasset.
Début des années 1970. Christophe entre dans l’adolescence,
bercé par les idées révolutionnaires de ses parents divorcés et
happé par la découverte angoissante d’une sexualité
obsessionnelle. De Paris à Saint-Tropez, en passant par la
Tunisie, l’adulte qu’il est devenu égraine un à un les souvenirs
de cette jeunesse douce-amère à travers le prisme de ses
aventures sexuelles.
La succession / Jean-Paul Dubois. – Editions de l’Olivier.
Paul Katrakilis est le petit-fils d’un des médecins de Staline,
Spyridon, qui a fui l’URSS en emportant avec lui un fragment
du cerveau du dictateur et s’est installé à Toulouse. À Miami
où il s’est établi, Paul est partagé entre le bonheur et un
sentiment persistant d’inadaptation. Il rentre en France à la
mort de son père et tombe sur d’étranges carnets.
« Roman très bien écrit mais assez angoissant. Les personnages
sont plutôt sinistres à part celui de Jules qui a quelques
moments solaires et celui du narrateur lorsqu’il parle de la
pelote basque ou de son chien. L’ensemble est original et se lit
d’une traite, mais pessimistes et dépressifs s’abstenir… » L.H.
(Claye-Souilly).
« Roman pessimiste, quoi que l’on fasse on ne peut échapper à
son destin. Héros négatif bien dans l’air du temps. L’écriture est
agréable et classique, je n’ai pas aimé le côté noir et sans espoir
du sujet. » Un lecteur de Claye-Souilly.
« Biographie très intéressante tant sur le plan de la découverte
des coulisses d’un sport populaire que sur celui de la différence
de mentalité entre les deux continents. » C.P. (Claye-Souilly).
L’absente / Lionel Duroy. – Julliard.
Après le départ de sa femme, Augustin part en voiture avec les
objets dont il ne peut se passer. Il parcourt la France de ses
souvenirs. Près de Bordeaux, il se fait embaucher dans le
château de sa famille. C’est pour lui l’occasion de reconstituer
l’histoire de sa mère, qu’il a fuie toute sa vie puis enterrée sans
chagrin. Au gré de ses découvertes, son regard sur elle change.
« Un nouveau Duroy, un livre qu’on va détester aimer ! Un peu
de voyeurisme, beaucoup de compassion pour cet éternel
écorché vif empêtré dans d’éternelles histoires de famille. À la
faveur d’un déménagement déchirant, tout au long d’un road
movie qui le mène de Bretagne à Bordeaux en passant par
Verdun, l’auteur s’interroge sur la dérive de sa mère, grande
bourgeoise bordelaise devenue folle à la suite d’une vie faite
d’insatisfaction et de frustrations. Dans cet ouvrage, Duroy
mène une de ses habituelles enquêtes loupe à la main sur de
vieilles photos et découvre les raisons qui ont amené sa famille
aux ruptures successives qui l’ont affecté. Cette fin un peu
romanesque réconciliera-t-elle l’écrivain avec lui-même ? » F.F.
(Villeparisis).
Hiver à Sokcho / Elisa Shua Dusapin. – Zoé.
À Sokcho, petit port de Corée du Nord, une jeune FrancoCoréenne rencontre un auteur de bande dessinée. Venu de
Normandie, il cherche l’inspiration. Au cœur de l’hiver, une
attirance se tisse entre eux. Premier roman.
Livre pour adultes / Benoît Duteurtre. – Gallimard.
Inspiré par la mort de sa mère, l’écrivain mélange roman,
autobiographie, essai et fiction. Evoquant l’évolution vers l’âge
adulte, il évoque les transformations d’un village de montagne,
quelques dames âgées et les aventures d’un journaliste dans le
monde contemporain.
« Réflexion sur la vie, la mort, le temps qui passe, les êtres chers
qui disparaissent et le monde qui se transforme. Très bon
moment de lecture avec ce roman qui aborde des thèmes
essentiels à travers les souvenirs « d’un adulte » qui évoque avec
nostalgie et humour les choses qui lui tiennent à cœur au seuil
de la vieillesse. » N.D. (Claye-Souilly).
Sur cette terre comme au ciel / Davide Enia. – Albin Michel.
Davidù, 9 ans, rêve de devenir boxeur comme son père, qui est
mort. La vie dans les rues de Palerme en 1980 lui donne
l’occasion d’exercer ses talents pour asseoir son autorité sur
ses amis comme pour séduire la belle Nina. L’histoire d’une
famille sicilienne, de l’après-guerre aux années 1990. Premier
roman.
Eclipses japonaises / Eric Faye. – Seuil.
En 1966, en Corée, un GI américain est porté disparu lors
d’une patrouille dans la zone démilitarisée. À la fin des années
1970, au Japon, hommes et femmes de tous âges et de tous
milieux se volatilisent : affaires classées, disparus oubliés.
Mais ces personnes réapparaissent vingt-cinq ans plus tard, en
Corée du Nord, dont le GI, qui joue le rôle d’un Américain
honni dans un film de propagande.
« Captivant ! Intéressant, bien écrit. Pourrait être la réalité. »
C.P. (Claye-Souilly).
« C’est un livre original et passionnant sur des faits avérés que
j’ignorais totalement : l’enlèvement par la Corée du Nord de
citoyens japonais pour en faire des formateurs de leurs futurs
espions. Le roman est bien écrit, enlevé et addictif car je l’ai lu
d’une seule traite. » L.H. (Claye-Souilly).
Petit pays / Gaël Faye. – Grasset.
Burundi, 1992. Gabriel a dix ans. Il vit dans un confortable
quartier d’expatriés avec son père français, entrepreneur, sa
mère rwandaise et sa petite sœur Ana. Alors que le jeune
garçon voit avec inquiétude ses parents se séparer, la guerre
civile se profile et, par vagues successives, la violence envahit
le quartier. Prix du roman Fnac 2016. Premier roman.
« Un livre magnifique d’une poésie riche et profonde. Pourtant,
ce qui est raconté, c’est l’horreur du génocide rwandais qui
s’étend au Burundi et à laquelle l’auteur ne peut échapper qu’en
se réfugiant dans les livres. Certainement le meilleur livre de la
rentrée. » G.V. (Villeparisis).
« Roman bouleversant qui évoque avec nostalgie une enfance
heureuse dans un « Petit Pays » d’Afrique jusqu’à ce que la
guerre ravage la vie de l’auteur. Magnifique roman à découvrir
absolument. » N.D. (Claye-Souilly).
La vengeance des mères / Jim Fergus. – Le Cherche-Midi.
1875. Little Wolf demande au général Grant de lui offrir mille
femmes blanches afin de les offrir à ses guerriers. Grant
accepte. En dépit des accords, la tribu est exterminée et seules
quelques femmes blanches échappent au massacre. Parmi
elles, deux sœurs, Margaret et Susan Kelly, vont trouver refuge
chez les Sioux et prendre le parti du peuple indien.
Crue / Philippe Forest. – Gallimard.
Dans une métropole, le narrateur vit dans un immeuble au
milieu de travaux. Il rencontre un couple de voisins, entame
une liaison avec la femme et, le soir, visite l’homme, qui
prétend que des milliers de personnes disparaissent chaque
année. Puis le couple disparaît et la métropole se retrouve
sous les flots. Peu à peu, l’eau se retire et le personnage
découvre un message évoquant un grand chaos.
Le livre de Memory / Petina Gappah. – JC Lattès.
Memory est détenue dans une prison d’Harare, accusée du
meurtre de son protecteur blanc. Elle risque la peine de mort.
Son avocate lui demande de consigner son histoire par écrit.
Après une enfance relativement heureuse, elle est vendue à
l’âge de neuf ans à Lloyd Hendricks, un riche homme blanc qui
lui donne une bonne éducation. En dépit de l’arrachement à sa
famille, elle s’attache à lui.
Ecoutez nos défaites / Laurent Gaudé. – Actes Sud.
Un agent secret français, missionné à Beyrouth à la recherche
d’un ancien tireur d’élite américain soupçonné de trafics,
rencontre une archéologue iranienne qui tente de sauver les
richesses des musées des villes bombardées. Ressassant les
épisodes guerriers du passé, ils s’accordent sur la vanité de
toute conquête.
« J’ai aimé le parallèle entre les grands conquérants (Hannibal à
Cannes), les généraux et chefs d’états. L’auteur fait preuve d’une
culture riche et diverse. La quête du héros fait penser à
« Apocalypse now ». C’est mélancolique, désespéré, la folie des
hommes ne fait que prospérer. ». M.F.M. (Claye-Souilly).
D’où viennent les vagues / Fabio Genovesi. – JC Lattès.
L’histoire de Luna, jeune fille de 13 ans qui, parce qu’elle est
albinos, remonte en permanence la capuche de ses sweatshirts et porte de grosses lunettes sombres. Autour d’elle
gravitent son frère Luca, champion de surf et magnifique
adolescent de 17 ans, leur mère, Serena, coiffeuse qui cache
son chagrin derrière des treillis militaires, ou encore Zot, son
seul ami, enfant venu de Tchernobyl.
Les mots entre mes mains / Guinevere Glasfurd. –
Préludes.
Provinces-Unies, années 1630. Helena Jans van der Strom, une
jeune servante, arrive à Amsterdam pour travailler chez un
libraire anglais. Fascinée par les mots, elle a appris seule à lire
et à écrire. Elle rencontre le philosophe René Descartes et ils
s’éprennent l’un de l’autre. Mais leur amour est contrarié par
leur différence de condition et de religion. Premier roman.
« Ce livre est un petit bijou, plein d’émotion et de sensibilité. À
déguster sans modération, mais lentement pour savourer
chaque page. » J.L. (Claye-Souilly).
Un paquebot dans les arbres / Valentine Goby. – Actes Sud.
Au milieu des années 1950, le couple de tenanciers du café de
La Roche-Guyon est contraint d’aller se faire soigner au
sanatorium d’Aincourt. Leurs deux enfants se retrouvent dans
la misère. Mathilde, l’aînée, refuse de perdre les piliers de la
famille et se bat pour qu’ils reviennent et pour préserver leur
dignité.
« À ne pas lire si vous avez le moral en berne… mais ce serait
dommage. » C.L. (Claye-Souilly).
Le bal mécanique / Yannick Grannec. – A. Carrière.
Un soir de 1929, la prestigieuse école du Bauhaus, à Dessau,
donne un bal costumé. C’était avant que les nazis ne dévorent
l’Europe, et donc à une époque où l’on pouvait encore croire
au progrès, à l’art et au sens de l’histoire. Durant ce bal, une
jeune femme, Magda, danse, boit et aime.
« Je n’ai pas accroché. » Y.B. (Claye-Souilly).
Possédées / Frédéric Gros. – Albin Michel.
Portrait d’un homme d’Eglise humaniste, arrogant et libertin.
Le curé de Loudun était connu pour être rebelle à la hiérarchie
et amoureux des femmes. Diabolisé par les déclarations de
mère Jeanne des Anges, supérieure du couvent de Loudun,
Urbain Grandier devient le responsable évident de la
possession des Ursulines et mérite le bûcher. Premier roman.
« Hier comme aujourd’hui quand une personne est trop
brillante, trop intelligente, tous les moyens sont bons pour la
détruire. Revoir le film « Les Diables » de Ken Russell est un bon
complément à cette lecture. » J.L. (Claye-Souilly).
La valse des arbres et du ciel / Jean-Michel Guenassia. –
Albin Michel.
Juin 1890, à Auvers-sur-Oise. Marguerite Gachet a 19 ans
quand son père, médecin, reçoit en consultation Vincent Van
Gogh, peintre désargenté. Cette rencontre, à travers sa passion
naissante pour le peintre, lui ouvre le monde des arts et
réaffirme son rêve d’entrer aux Beaux-Arts, malgré
l’opposition de son père.
« On retrouve dans ce livre les immenses qualités de conteur de
Guenassia. Le report sur le personnage de Marguerite des
soupçons de faussaires à l’encontre du Docteur Gachet et de son
fils est un parti pris original et intéressant… On passe un bon
moment. » L.H. (Claye-Souilly).
« Un beau voyage dans l’univers flamboyant de Van Gogh lors de
son séjour à Auvers-sur-Oise. Une plongée dans les années 1890
où les femmes n’ont aucun droit et doivent se battre pour
exister, ce récit est prenant malgré un rythme un peu lent
entrecoupé d’extraits d’articles de presse de l’époque pas
toujours opportuns. » N.D. (Claye-Souilly).
« Jean-Michel Guenassia a le don de mêler personnages de
fiction et personnalités réelles. Il arrive à nous emporter, à nous
faire croire aux situations et paroles échangées entre les héros
de ses romans. Donc Van Gogh de dresse devant nous,
magnifique et vivant, si vivant. Nous ne savons rien de ses
dernières semaines vécues à Anvers. Ses jours et ses nuits nous
apparaissent si vrais, si réels, transcendés par l’amour qui lui
porte Marguerite, la fille du Docteur Gachet. L’amour qu’elle
donne à l’homme et au peintre et à la peinture. Car Marguerite
aime la peinture, aime peindre aussi... et moi qui aime
énormément la peinture de Vincent (oui, je me le permets à la
lecture de ce roman), j’ai ressenti comme elle lui venait,
comment il s’en emparait, comment il ne pouvait vivre que
d’elle. Et c’était beau. De plus, l’idée d’entrecouper le texte
d’articles de journaux, d’extraits de lettres, d’annonces de
l’époque, nous plonge vraiment dans l’atmosphère de cette fin
de 19ème siècle. Un roman qui nous en fait voir de toutes les
couleurs sous les lumières de l’Oise. » Une lectrice de Villeparisis.
Les cosmonautes ne font que passer / Elitza Gueorguieva.
– Verticales.
L’itinéraire d’une fillette au milieu des changements de la
Bulgarie, de la dictature de la fin des années 1980 au postcommunisme. Son adolescence coïncide avec l’irruption de
nouveaux modèles mais aussi avec des déceptions. Premier
roman.
Le vieux saltimbanque / Jim Harrison. – Flammarion.
Dans un récit à la troisième personne, l’auteur revient sur des
épisodes marquants de sa vie : souvenirs d’enfance, mariage,
amours et amitiés, pulsions sexuelles, plaisirs de la table,
alcools, drogues, etc.
Nos âmes la nuit / Kent Haruf. – Robert Laffont.
Dans une petite ville du Colorado, Addie, une veuve de 75 ans,
décide de rompre sa solitude en proposant à Louis, son voisin,
veuf lui aussi, de passer du temps ensemble. Ils tombent
amoureux l’un de l’autre, mais leurs enfants respectifs les
désapprouvent et les amoureux doivent se cacher pour vivre
leur histoire.
Yaak Valley, Montana / Smith Henderson. – Belfond.
Montana, 1980. Autour de Pete, assistant social dévoué,
gravitent de multiples personnages écorchés vifs et
déséquilibrés, des alcooliques, des fugueurs, des paranoïaques
et des illuminés qui fuient la société. Un jour, Pete rencontre
Jeremiah, un fondamentaliste chrétien qui élève son fils loin
de la civilisation, au cœur de la forêt. Premier roman.
Un enfant plein d’angoisse et très sage / Stéphane
Hoffmann. – Albin Michel.
Entre son internat en Suisse et le chalet de Chamonix de sa
grand-mère, Antoine, 13 ans, vit loin de ses riches parents et
souffre de leur indifférence. Et quand son père, un Anglais
aussi oisif qu’excentrique, et sa mère, une femme de pouvoir
intransigeante, tentent de se rapprocher de lui, ce n’est pas
par affection.
Laëtitia ou La fin des hommes / Ivan Jablonka. – Seuil.
En janvier 2011, Laëtitia Perrais, 18 ans, est enlevée avant
d’être poignardée et étranglée. Pendant deux ans, l’auteur a
rencontré les proches, la famille ainsi que les acteurs de
l’enquête, avant d’assister au procès du meurtrier. Il étudie sa
vie comme un fait social, révélateur de la violence que
subissent les femmes. Prix Transfuge du meilleur essai 2016,
Prix littéraire du Monde 2016, Prix Médicis 2016.
Brève histoire de sept meurtres / Marlon James. – Albin
Michel.
Partant des événements et des personnages entourant la
tentative d’assassinat de Bob Marley, chanteur reggae
pacifiste, en décembre 1970, cette fresque épique dépeint les
sombres pouvoirs qui régissent la société, en Jamaïque comme
aux Etats-Unis. Man Booker Prize 2015.
Cannibales / Régis Jauffret. – Seuil.
Noémie est une artiste peintre de 24 ans qui vient de rompre
avec un architecte de trente ans son aîné. Elle adresse une
lettre à la mère de celui-ci dans laquelle elle s’excuse d’avoir
rompu. La correspondance se poursuit entre les deux femmes,
qui nouent des liens diaboliques et projettent de se
débarrasser de lui en le mangeant.
Repose-toi sur moi / Serge Joncour. – Flammarion.
Aurore est styliste et mère de famille. Ludovic est un ancien
agriculteur reconverti dans le recouvrement de dettes. Ils
partagent la cour de leur immeuble parisien et se rencontrent
car des corbeaux s’y sont installés. Leurs divergences pour
régler ce problème les mènent à l’affrontement. Ils finissent
par apprendre à se connaître. Prix Interallié 2016.
« Ceux qui ont aimé « L’écrivain national » aimeront ce roman.
L’écriture est fluide et pleine de légèreté. Les personnages avec
leurs doutes et leurs failles sont lumineux et Joncour parle
d’amour et des sentiments avec beaucoup de délicatesse. » L.H.
(Claye-Souilly).
Dieu n’habite pas La Havane / Yasmina Khadra. – Julliard.
Juan del Monte Jonava, dit Dom Fuego, la cinquantaine passée,
chante dans les cabarets de La Havane. Sa vie est bouleversée
par sa rencontre avec Mayensi, une jeune fille qui a fui son
village. Malgré leur différence d’âge et la méfiance que
Mayensi nourrit à l’égard des hommes, il en tombe follement
amoureux. Mais Juan sait que ce bonheur n’est que de courte
durée.
« Tous ces vieux musiciens sont exactement ceux que l’on
rencontre dans les rues de Cuba et dans les romans de Padura :
criants de vérité et oscillants entre fatalisme et optimisme. On
n’arrive pas à être agacé par la vanité du héros tant il est
touchant, attachant et plein d’humanité. Un très beau
portrait. » L.H. (Claye-Souilly).
« Ce n’est pas le meilleur livre de cet auteur. L’histoire est un peu
mince et le héros n’est pas très sympathique. Il reflète la
mélancolie de la perte de la jeunesse et des destins ratés. Mais
l’écriture est toujours fluide et parfaite. ». M.F.M. (Claye-Souilly).
Cartographie de l’oubli / Niels Labuzan. – JC Lattès.
1889. Un petit groupe de soldats allemands débarque dans le
Sud-Ouest africain pour instaurer une colonie de peuplement,
signer des accords avec les tribus autochtones et apporter la
civilisation. Parmi eux se trouve Jakob Ackermann, 19 ans,
dont le visage est marqué par une large cicatrice. En 2004, un
jeune Namibien métis cherche les traces de son passé. Premier
roman.
« Livre très intéressant qui évoque la colonisation de l’Afrique
Australe dont on parle peu. C’est la chronique d’un génocide et
les prémices des grands génocides du vingtième siècle. C’est
aussi une description envoûtante du désert Namibien, de la
nature et de tous ces peuples disparus à cause de l’ambition des
puissances coloniales. » M-F M. (Claye-Souilly).
Felix Funicello et le miracle des nichons / Wally Lamb. –
Belfond.
1964, dans la petite ville de Three Rivers, Connecticut. Felix,
10 ans, fréquente l’école catholique St Aloysius. L’auteur
rédige la chronique pleine d’humour du passage à
l’adolescence de Felix Funicello, avec, en toile de fond,
l’Amérique provinciale des années 1960, tiraillée entre
valeurs désuètes et modernité.
Au commencement du septième jour / Luc Lang. – Stock.
Camille, la compagne de Thomas, est restée dans le coma suite
à un accident de voiture inexplicable. Confronté au monde
hospitalier, à la douleur de leurs enfants, à son patron et à ses
collègues, Thomas lutte pour ne pas sombrer. Une entrée dans
l’intimité d’un homme complexe et dans celle des membres de
sa famille, aux destins encore plus tortueux que le sien.
« Ce livre, très bien écrit, dense, riche, commence par un drame
de la vie (la mort accidentelle) d’une mère de famille. Il flirte
avec le polar lorsque son mari tente de comprendre pourquoi
c’est arrivé puis saute d’énigmes en énigmes. Ce héros tente de
survivre à cette tragédie, porté par l’amour de ses enfants, il
résiste à différentes épreuves : le licenciement d’une SSII dont les
pratiques ne sont que trop actuelles, le déchirement familial au
sein de sa propre fratrie dont on perçoit et découvre le lourd
secret, la désillusion de son mariage dont là aussi on pressent un
passé tortueux de sa défunte épouse. De secrets en découvertes,
le héros comprend et revit. Une histoire actuelle un peu dense
parfois mais qui nous ouvre les yeux sur beaucoup de réalités
virtuelles. » N.B. (Claye-Souilly).
Capitaine frites / Arnaud Le Guilcher. – Robert Laffont.
Arthur Chevillard est un biologiste spécialiste des poissons.
Pour fuir la France et sa femme, il s’est expatrié au Konghia,
un pays africain imaginaire. Pour le compte d’une
multinationale du pétrole, Chevillard doit faire venir un
poisson d’Amazonie pour peupler le fleuve local. Mais bien
sûr, rien ne se passe comme prévu… Un roman qui mêle
aventure et humour sous les tropiques.
M pour Mabel / Helen MacDonald. – Fleuve éditions.
Enfant, Helen rêvait de devenir fauconnier. Devenue adulte,
elle va avoir l’occasion de réaliser ce rêve. Après la mort de
son père, Helen va acheter un rapace, Mabel, le plus sauvage
de son espèce. Pour dresser l’animal, elle va s’isoler du monde
et emprunter un chemin étonnant.
L’archipel d’une autre vie / Andreï Makine. – Seuil.
En Extrême-Orient russe, dans l’immensité de la taïga, Pavel
Gartzev et ses compagnons doivent capturer un criminel aux
multiples visages. Un étrange dialogue s’instaure entre le
soldat épuisé et sa mystérieuse proie. Pavel voit sa vie
bouleversée lorsqu’il apprend l’identité du fugitif.
« Un livre très fort avec une écriture magnifique tout en restant
très sobre. Dans la description de la nature, on a parfois
l’impression de sillonner les « Forêts de Sibérie » avec Sylvain
Tesson. Du grand Makine ! » L.H. (Claye-Souilly).
« Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de roman d’Andreï
Makine. Celui-ci nous emporte dans une nature peu explorée, au
bord de l’hiver, en compagnie d’une poignée d’hommes qui
peuvent représenter le « genre humain », à la poursuite d’un
« évadé ». Et comme toujours avec Andreï Makine, nous sommes
au plus profond des sentiments, des relations humaines grâce à
la description de cette nature, du paysage et du temps qu’il fait.
Cette nature qui peut être dure, sauvage ou agressive, mais elle
l’est nettement moins que la nature humaine lorsque celle-ci est
dominée par la peur, par la haine ou par la soif de pouvoir. Et
pourtant, c’est aussi la recherche du paradis perdu, la recherche
de l’amour sans condition, d’un espace de vie en harmonie avec
(j’ose le dire) l’univers, les animaux, la flore et les minéraux. Un
mirage, une île ? Nous l’espérons… tous. Une île entre le ciel et
l’eau. Une île sans armes ni bateau. Une île tranquille… Serge
Lama. (Une lectrice de Villeparisis).
Les bottes suédoises / Henning Mankell. – Seuil.
Fredrik Welin a vu sa carrière de chirurgien brisée par une
trangique erreur. Il vit à présent reclus sur une île de la
Baltique. Une nuit, il est réveillé par l’incendie de sa maison et
trouve refuge dans la caravane de sa fille Louise. Il lui faut
réapprendre à vivre, composer avec le tempérament
fantasque de sa fille et l’apparition de la jeune Lisa Modin,
journaliste de la presse locale.
« Beau livre, très émouvant, dans lequel Henning Mankell
s’interroge sur sa mort, sur la mort en général. Livre triste
malgré l’heureux dénouement mais si bien écrit. » Une lectrice
de Villeparisis.
Continuer / Laurent Mauvignier. – Minuit.
Sybille, à qui la jeunesse promettait un avenir brillant, a vu sa
vie se défaire sous ses yeux. Craignant d'avoir tout raté, elle
décide d'empêcher son fils, Samuel, de réaliser les mêmes
erreurs. Elle organise alors un voyage de plusieurs mois avec
lui à cheval dans les montagnes du Kirghizistan.
Les règles d’usage / Joyce Maynard. – Philippe Rey.
À Brooklyn, Wendy, 13 ans, perd sa mère le 11 septembre
2001. Elle quitte son beau-père et son petit frère pour
séjourner en Californie chez son père biologique, qu’elle
connaît à peine. Délaissant le collège, elle part chaque matin à
la découverte du monde qui l’entoure et fait d’étonnantes
rencontres. Elle apprend à appréhender la complexité des
rapports familiaux et tente de se reconstruire.
« Intéressant, très détaillé dans la psychologie des personnages
et leur reconstruction après le drame qui a bouleversé leur vie. »
C.P. (Claye-Souilly).
Voici venir les rêveurs / Imbolo Mbue. – Belfond.
Après quelques petits boulots, Jende Jonga décroche un
emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la
Lehman Brothers. Tout semble alors possible pour ce jeune
Camerounais : payer des études à sa petite amie, obtenir une
carte Verte pour devenir américain… Pourtant, rien n’est
simple au pays du rêve américain, mais une véritable
complicité naît entre Jende et Clark. Premier roman.
« Bien écrit. Un point de vue intéressant. » Un lecteur de ClayeSouilly.
« Dans ce récit, tout y est : le choc des cultures, les difficultés de
l’immigration, de l’intégration, les différences de sensibilité dans
la façon d’appréhender les situations. Pas de manichéisme,
aucun cliché, des questionnements sur le bonheur, l’identité et
des désillusions à la hauteur des rêves. Les courts chapitres
donnent beaucoup de rythme à l’ensemble. Un premier roman
très abouti. » L.H. (Claye-Souilly).
« Bonne peinture de deux cultures, de deux mondes différents.
De l’humain, une belle écriture. Très intéressant et captivant. »
C.P. (Claye-Souilly).
Le grand jeu / Céline Minard. – Rivages.
Une femme décide de s’isoler dans un refuge accroché à la
paroi d’un massif montagneux. Elle s’impose la solitude, ainsi
qu’un entraînement physique et spirituel intense. Elle cherche,
dans cette mise à l’épreuve, à savoir comment vivre. Mais sa
rencontre inattendue avec une ermite bouleverse ses plans.
La vie est faite de ces toutes petites choses / Christine
Montalbetti. – POL.
La narration poétique de réalités triviales et de péripéties
parfois anecdotiques : un liquide qui s’échappe, un coucher de
soleil vu du ciel, une séparation dans l’espace alors que
l’équipage s’apprête à regagner la Terre, la réparation
acrobatique d’un scaphandre dans le vide, etc.
Comme l’ombre qui s’en va / Antonio Munoz Molina. –
Seuil.
Memphis, 1968. James Earl Ray assassine Martin Luther King
puis se cache à Lisbonne. En 2013, sur les traces du meurtrier,
l’auteur se remémore son premier voyage dans la capitale
portugaise. Deux récits s’alternent : l’un, autobiographique,
retrace la genèse et l’écriture d’une fiction fondée sur le réel,
l’autre reconstitue pas à pas le séjour de l’assassin et son
univers mental.
Riquet à la houppe / Amélie Nothomb. – Albin Michel.
Un clin d’œil au conte de Charles Perrault.
« L’auteur revisite avec beaucoup d’humour le conte de
Perrault. On apprend que la laideur peut séduire et la beauté
repousser. Epilogue très intéressant qui amène une réflexion sur
les histoires d’amour qui finissent bien en littérature. » J.C.
(Villeparisis).
« Le Amélie Nothomb de la rentrée est toujours une friandise !
Original, bien écrit, caustique, on passe un moment agréable.
C’est comme un bon sorbet : on se fait plaisir, et une fois
terminé, on n’y pense plus. » L.H. (Claye-Souilly).
« Toujours réjouissant et facile à lire sans être léger ni
simpliste ! Un très grand plaisir de lecture ». N.B. (Claye-Souilly).
La jeune fille et la guerre / Sara Novic. – Fayard.
Croatie, 1991. Ana Juric mène une existence paisible avec ses
parents, sa petite sœur, Rahela, et son meilleur ami, Luka,
lorsque la guerre éclate. Au cours d’une expédition en Bosnie
pour tenter de faire soigner Rahela, Ana et sa famille tombent
dans une embuscade. Seule survivante, Ana apprend le
maniement des armes, quitte le pays pour les Etats-Unis et
tente de se reconstruire. Premier roman.
« Excellent premier roman avec un bon équilibre entre les récits
en temps réel et ceux issus de la mémoire. Le peu de scènes
pénibles rend l’ensemble encore plus crédible. Peu de livres
traitent d’un traumatisme laissé sur les populations par cette
guerre encore si proche de nous. » L.H. (Claye-Souilly).
« Un roman très prenant, absorbant. Autobiographique ? Peutêtre, cela n’a pas d’importance. Le style est là, juste et émouvant,
drôle quelques fois. Cette guerre si peu compréhensible, qui a
ravagé des civils par milliers, éparpillé des familles, engendré
des haines. Cette guerre vécue et racontée par un enfant ou
plutôt les souvenirs d’enfance d’une jeune femme à qui tout
semble sourire dans la vie. Repartir dans son passé, revivre
l’invivable, retourner sur la terre de l’enfance, anéantie, à peine
remise de cette guerre. Pour grandir ? Accéder à l’âge adulte ?
Tourner une page ? Ou se connaître et s’accepter soi-même. Un
voyage en arrière d’où l’on peut revenir empli d’effroi et de
désespoir, de culpabilité. Ou au contraire, remercier pour s’en
être sorti, se sentir plus en harmonie avec la bonté, la beauté, le
courage, le sacré qui se cachent dans l’homme aussi. Je vous
recommande les pages où Ana revient du village qui l’a hébergé
à Zagreb d’où elle pourra partir rejoindre sa sœur. Les
dialogues disent tout de la peine éprouvée, les silences de la
solidarité… l’amour. » Une lectrice de Villeparisis.
Les petites chaises rouges / Edna O’Brien. – Sabine
Wespieser.
Vladimir Dragan, originaire du Monténégro, s’établit en
Irlande comme guérisseur. Fidelma, belle et mariée à un
homme plus âgé, tombe sous le charme du nouveau venu.
L’idylle s’interrompt quand Dragan est arrêté. Il a vécu sous
un faux nom à Cloonoila et est inculpé pour crime contre
l’humanité.
« L’installation du Dr Vlad dans cette campagne irlandaise aux
mentalités un peu étroites, couvre la première moitié. C’est
intéressant et bien écrit et on pensait que la deuxième partie
nous entraînerait dans le parcours de cet énigmatique Dr. Mais
on s’ennuie dans les errances londoniennes de l’héroïne et la fin
théâtrale manque de crédibilité. » L.H. (Claye-Souilly).
Soyez imprudents les enfants / Véronique Ovaldé. –
Flammarion.
Alors qu’elle a 13 ans, Atanasia Bartolome a comme une
révélation devant une toile du peintre Roberto Diaz Uribe. Elle
découvre qu’il est un cousin de son père et souhaite savoir ce
que cherche à lui dire ce peintre qui a disparu un jour, comme
tous les ancêtres Bartolome. La jeune fille décide de partir elle
aussi explorer le vaste monde.
« Pendant cinquante pages l’auteure nous explique qu’elle n’a
rien à raconter jusqu’aux treize ans de l’héroïne. Cela semble
ensuite s’animer un peu mais ça ne décolle jamais vraiment. Ça
part un peu dans tous les sens, les fréquentes digressions sont
sans grand intérêt et les personnages manquent d’épaisseur.
Après le dénouement, on se dit « tout ça pour ça ! » ». L.H.
(Claye-Souilly).
Judas / Amos Oz. – Gallimard.
À Jérusalem, en 1959, Shmuel est sur le point de renoncer à
ses études faute d’argent lorsqu’il tombe sur une petite
annonce qui attire son attention. Un vieil homme est à la
recherche d’un garçon de compagnie pour lui faire la lecture
et la conversation en échange d’un petit salaire et d’un
logement. Shmuel rencontre ainsi Gershom Wald, passionné
par l’histoire du sionisme et la question arabe.
L’éveil / Line Papin. – Stock.
L’histoire d’amour entre deux garçons et deux filles et leur
passage à l’âge adulte dans le Hanoï contemporain. Les
personnages se révèlent peu à peu, à travers leurs folies et
leurs tendresses. Prix Transfuge du meilleur premier roman
français 2016. Premier roman.
Anatomie d’un soldat / Harry Parker. – Christian Bourgois.
Tom Barnes, jeune capitaine de l’armée britannique, perd une
jambe lors d’une mission au Moyen-Orient. Alors qu’il manque
de succomber, il est rapatrié en Angleterre. L’auteur peint la
renaissance du soldat à travers 45 objets : garrot, sac à main,
tapis, sac d’engrais, etc. Chacun d’entre eux prend la parole et
révèle les pensées, les sentiments et les intentions de Tom.
Premier roman.
« Quelle belle idée de faire « parler » les objets du quotidien d’un
soldat sur le terrain et de l’homme qu’il est devenu ensuite. Nous
entrons vraiment dans l’intimité de Tom et de ce qu’il vit,
ressent. Comment d’homme d’action il parvient après l’explosion
qui le détruit à se retrouver, à revivre avec son handicap, à
s’accepter de nouveau. À vivre. Je crois que nous regardons le
handicap différemment à la sortie de ce roman. Tous types de
handicap. Et nous montrer que le « métier » de soldat n’est pas
fait que d’héroïsme et de batailles glorieuses mais de nous
montrer le quotidien fait d’attente, de langueur, de peur, d’ennui
aussi. Mais aussi les autres, les « ennemis ». Et nous sommes
aussi dans les objets. Harry Parker arrive à nous faire devenir
un gilet pare-balles, un tapis, une bicyclette, un casque ou une
balle de fusil, un garrot, une pile… Alors merci et bravo. » Une
lectrice de Villeparisis.
New York, esquisses nocturnes / Molly Prentiss. –
Calmann-Lévy.
New York, début des années 1980. Raul Engales, peintre
argentin fuyant la dictature, attire l’attention de James
Bennett, critique littéraire proche de Basquiat, Warhol et
Haring. L’ascension fulgurante du premier entraîne l’autre
sous les projecteurs, mais une double tragédie les frappe.
Lucy, la muse de Raul, les extrait de leur détresse en
composant un triangle amoureux. Premier roman.
Légende / Sylvain Prudhomme. – Gallimard.
Près d’Arles vivent deux amis, Nel et Matt. Pour le propos d’un
film, Matt en vient à s’intéresser aux cousins de Nel, deux
frères maudits dont la trajectoire fulgurante, dans les années
1980, entre en résonance avec leurs vies.
« Un récit très fort qui revisite une liberté vécue par certains
dans les années 80. Des descriptions détaillées qui attestent une
érudition et une recherche documentaire qui nous tiennent en
haleine comme dans un reportage. » C.L. (Claye-Souilly).
La danse des vivants / Antoine Rault. – Albin Michel.
L’amnésie de Charles Hirscheim, jeune officier en juin 1918,
ne lui permet pas de retrouver son identité, ce qui satisfait son
père, qui le hait. Les services secrets français profitent de son
absence de repères et du fait qu’il soit bilingue pour l’infiltrer
dans l’armée allemande comme officier évadé et revenu à
Berlin. Il se retrouve seul et démuni, pris dans l’étau de cette
manipulation.
« Magnifique et bouleversant roman qui manie intelligemment
la fiction avec la quête permanente d’identité du héros et la
réalité : on apprend beaucoup de choses sur les arcanes du
traité de Versailles et sur la situation en territoire balte après
l’armistice. Pourquoi pas le Goncourt ? » L.H. (Claye-Souilly).
Un travail comme un autre / Virginia Reeves. – Stock.
Alabama, années 1920. Roscoe T. Martin, électricien, s'est
reconverti malgré lui en fermier. Dans une ultime tentative de
sauver l'exploitation, il convainc Wilson, son ouvrier noir, de
détourner une ligne électrique de l'Alabama Power.
L'escroquerie fonctionne jusqu'au jour où leur branchement
sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie. Prix PageAmerica 2016. Premier roman.
Babylone / Yasmina Reza. – Flammarion.
Après une soirée entre amis tout à fait normale, un voisin
sonne à la porte. Il a tué sa femme pour une obscure histoire
de chat. Elisabeth, la narratrice, décide de l’aider. Prix
Renaudot 2016.
L’homme qui voyait à travers les visages / Eric-Emmanuel
Schmitt. – Albin Michel.
À Charleroi, les attentats meurtriers s’enchaînent, imputés à
des groupes religieux. Augustin, apprenti journaliste, tente de
démontrer son professionnalisme en menant l’enquête selon
ses propres critères de lecture de la personnalité des
protagonistes. Fou ou sage, il voit à travers les visages,
percevant ce qui hante ou motive les hommes.
L’administrateur provisoire / Alexandre Seurat. – Le
Rouergue.
Au lendemain de la mort de son frère cadet, un jeune homme
reçoit les confidences de son oncle sur sa famille. Il lui révèle
que son arrière-grand-père était un collaborateur, que son
défunt frère était hanté par la Shoah et que sa mère participe à
des réunions d’amitié judéo-chrétienne. Le narrateur enquête
avec l’aide d’un historien qui l’oriente dans ses recherches.
« Le régime nazi donnait une dénomination « neutre » à leurs
actions les plus épouvantables. L’administrateur provisoire en
est une, commode et lénifiante, pour cacher la spoliation pure et
simple d’entreprises, de commerces ou de toutes autres
professions administrées par des juifs. Spoliation de travail, de
biens, d’argent bien sûr, qui devaient revenir à l’état et que
certains se sont appropriés directement ou non. Plaie d’argent
n’est pas mortelle dit-on, et c’est vrai. Mais derrière cette mise à
l’index financière se dresse la mort. La mort atroce pour la
majorité de ces hommes, femmes, enfants, coupés de leurs biens
et de leur vie. Je ne sais pas si Alexandre Seurat règle ses
comptes familiaux mais son style simple, direct, effrayant, peut
disloquer une famille, rendre l’amour quasi impossible. L’image
qu’il me reste est qu’il faut se délivrer, pas oublier, ni pardonner,
mais relever le défi de la vie, autrement. » (Une lectrice de
Villeparisis).
Chanson douce / Leïla Slimani. – Gallimard.
Lorsque Myriam reprend son activité professionnelle, elle et
son mari engagent Louise pour s’occuper de leurs deux
enfants. Cette dernière prend bientôt une place excessive dans
le foyer. Cette situation conduit la famille à un drame. Prix
Goncourt 2016.
« Le bébé est mort. Comment en est-on arrivé là ? Un couple
bobo de Paris cherche une nounou pour ses deux jeunes enfants,
ils engagent alors Louise et c’est le début d’un processus
inexorable qui nous montre le rapprochement impossible de
deux univers opposés socialement et où les bons sentiments des
uns et la folie de l’autre côtoient la haine et le désir. » P.B.
(Villeparisis).
« Dès le début du livre, état de choc, c’est le drame irréparable
« le bébé est mort ». Une mère pousse un hurlement devant les
corps inertes de ses deux enfants. Puis on va s’attarder à
comprendre comment une « nounou irréprochable » peut tuer
les deux enfants qu’elle gardait avant de retourner l’arme
contre elle. Peinture sociale bien amère. Ces pages se dévorent
comme dans un thriller psychologique. » J.C. (Villeparisis).
« Dès la première phrase « le bébé est mort », ce roman nous
tient en haleine et nous bouleverse. Le suspense, bâti sur une
étude psychologique détaillée et objective des personnages et de
leur quotidien, est parfaitement mené. Beaucoup de sensibilité
et d’émotion dans ce roman que j’ai beaucoup aimé. » N.D.
(Claye-Souilly).
Station eleven / Emily St. John Mandel. – Rivages.
La civilisation s’est effondrée suite à une pandémie. Une
troupe itinérante propose du Shakespeare aux survivants,
symbolisant l’espoir et l’humanité. L’existence de plusieurs
personnages est liée à celle d’un acteur connu décédé sur
scène la veille du cataclysme en jouant Le Roi Lear. Un illustré,
Station Eleven, étrangement prémonitoire, se révèle un fil
conducteur entre eux.
Beckomberga : ode à ma famille / Sara Stridsberg. –
Gallimard.
Ouvert en 1932 près de Stockholm, Beckomberga a été conçu
pour être un nouveau genre d’hôpital psychiatrique fondé sur
l’idée de prendre soin de tous et de permettre aux fous d’être
enfin libérés. Jackie y rend de nombreuses visites à son père,
Jim, qui tout au long de sa vie, n’a cessé d’exprimer son mal de
vivre. Récit de l’amour qu’elle porte à ce père fragile mais
attachant.
« En 1995, Beckomberga, hôpital psychiatrique créé en 1932
ferme ses portes. Jackie, la narratrice, évoque ici les relations
qu’elle a nouées avec Jim, son père interné, les pensionnaires
Sabine, Paul et les soignants Inger et le Docteur Edvard, ainsi
qu’avec sa mère Lone ; c’est la chronique du fonctionnement de
cet hôpital et de l’amour inconditionnel d’une fille pour ses deux
parents. Mais surtout c’est la question de la folie qui se pose ici
et de savoir ce qui distingue les fous des biens portants
mentaux. » P.B. (Villeparisis).
Nos lieux communs / Chloé Thomas. – Gallimard.
Sur les pas des étudiants d’extrême gauche, Bernard et Marie
sont partis travailler en usine dans les années 1970. Bien des
années plus tard, Jeanne recueille leurs témoignages et celui
de leur fils, Pierre, pour tenter de comprendre leurs parcours.
Premier roman.
« Une longue litanie, des phrases interminables ponctuées de
considérations entre parenthèses, des personnages ternes
perdus dans un monde triste et désenchanté… Voilà ce qu’il me
restera de cette lecture que j’ai poursuivie péniblement jusqu’à
la fin. Dommage, le thème était intéressant et j’étais curieuse de
suivre l’évolution des personnages dans un monde qu’ils
espéraient changer. » N.D. (Claye-Souilly).
Et la vie nous emportera / David Treuer. – Albin Michel.
Minnesota, août 1942. Frankie Washburn se prépare à
rejoindre l’armée de l’air tandis qu’un Allemand s’évade d’un
camp de prisonniers des environs. La battue engagée pour le
retrouver s’achève par la mort accidentelle d’une Indienne.
Les événements s’enchaînent. Entre déni et intégrité, entre
culpabilité et résilience, la vie de chacun est profondément
perturbée.
« Beau roman touchant sur la culpabilité et le mal de vivre mais
il y a trop de thèmes abordés : la vie dans les campagnes
américaines pendant la guerre puis dans les années 50, les
jeunes soldats en Europe, les prisonniers allemands en territoire
américain, les rapports avec les amérindiens (etc…) sur lesquels
se greffent les histoires de principaux personnages. L’ensemble
en ressort touffu, brouillon et superficiel sur certains sujets mais
assez intéressant. » L.H. (Villeparisis).
« Le 3 août 1952, on retrouve le corps sans vie de Prudence, une
jeune amérindienne enceinte. Il faut remonter dix ans
auparavant pour appréhender le drame qui a bouleversé sa vie
et celle des autres protagonistes de cette histoire tragique sur
fond de guerre. Un roman fort, captivant avec des personnages
complexes et attachants. » N.D. (Claye-Souilly).
L’insouciance / Karine Tuil. – Gallimard.
En 2009, le lieutenant Romain Roller rentre d’Afghanistan
après avoir vécu une liaison passionnée avec la journaliste et
romancière Marion Decker. Souffrant d’un syndrome posttraumatique, son retour en France auprès de sa femme et de
son fils se révèle difficile. Il continue de voir Marion, jusqu’à ce
qu’il découvre qu’elle est l’épouse du grand patron de presse
François Vély.
« Dans les années 95, Marion, Romain, Osman, Issa et Sonia,
issus des banlieues, sont encore insouciants. Ils sauront saisir les
opportunités qui les mettront en contact avec ceux qui
détiennent le pouvoir politique, économique et culturel. Mais
vingt ans plus tard, certains perdront leur vie et tous, leur
insouciance… Cet épais roman, au style cinématographique,
nous tient en haleine tant il est en résonance avec l’actualité, les
événements et les enjeux de notre société. » P.B. (Villeparisis).
« Dès les premières pages, ça dépote et le lecteur en prend plein
la figure. Le rythme ne faiblit jamais. Les thèmes abordés sont
d’actualité : guerre, terrorisme, jeux de pouvoir, recherche
d’identité, clivage social. C’est violent, pessimiste, assez lucide –
peut-être parfois un peu forcé- et cynique à souhait. À lire, sans
modération. » L.H. (Villeparisis).
La Havane mon amour / Zoé Valdés. – Arthaud.
L’écrivaine livre un hommage à sa ville natale à travers ses
souvenirs d’enfance et de jeunesse, des portraits de
personnalités cubaines et d’anonymes, et des descriptions de
quartiers et de paysages.
La légende / Philippe Vasset. – Fayard.
Le narrateur, fonctionnaire au Vatican, fabrique des saints,
cercle leurs auréoles et organise leur culte, tout en
reconnaissant qu’ils n’inspirent plus grand monde. En
compagnie de Laure, elle aussi soucieuse de renouvellement, il
se met en quête d’autres figures et d’autres modèles, hors des
villes et de l’Eglise, mais aussi hors de sa propre vocation.
14 Juillet / Eric Vuillard. – Actes Sud.
Retrace les événements du 14 juillet 1789, quand les
émeutiers prennent d’assaut la prison de la Bastille pour
revendiquer leurs droits.
Anguille sous roche / Ali Zamir. – Le Tripode.
Dans l’océan Indien, une femme est sur le point de se noyer.
Alors qu’elle lutte pour sa survie, elle se remémore son
existence. Premier roman.
Une comédie des erreurs / Nell Zink. – Seuil.
Etats-Unis, années 1960. Dans une université de Virginie,
Peggy, une jeune lesbienne idéaliste, tombe amoureuse de son
professeur de poésie réputé pour ses frasques homosexuelles.
Un couple improbable se forme, deux enfants naissent, mais
l’échec est patent. Peggy décide de tout abandonner pour aller
vivre dans le Sud avec sa fille de 3 ans, usurpant l’identité
d’une femme noire. Premier roman.
Bibliotheques participantes a la Rentree litte raire 2016
Médiathèque de l’Orangerie, Claye-Souilly :
4, allée André-Benoist
77410 Claye-Souilly
Tél : 01 60 26 92 10
[email protected]
Médiathèque Elsa Triolet, Villeparisis :
Place Pietrasanta
77270 Villeparisis
Tél : 01 60 21 21 60
[email protected]
Bibliothèque de la Roseraie, Villevaudé :
27, rue Charles de Gaulle
77410 Villevaudé
Tél : 01 60 07 72 21
[email protected]
Bibliographie réalisée par les bibliothécaires de la Médiathèque de l’Orangerie
Les résumés des ouvrages proviennent d’Electre.