activite de zonage « plus » de moyens d`existence du

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activite de zonage « plus » de moyens d`existence du
 ACTIVITE DE ZONAGE « PLUS » DE MOYENS D’EXISTENCE DU BURUNDI
UN RAPPORT SPECIAL DU
RESEAU DU SYSTEME D’ALERTE PRECOCE (FEWS NET)
Novembre 2009 Cette publication a été préparée par Julius HOLT, Jeanlouise CONAWAY and Gregg FRIEDMAN de FEG Consulting pour le Réseau du Système d’Alerte Précoce (FEWS NET), avec la collaboration du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAGRIE), de la FAO et d’autres partenaires au Burundi. ACTIVITE DE ZONAGE « PLUS » DE MOYENS D’EXISTENCE DU BURUNDI
UN RAPPORT SPECIAL DU
RESEAU DU SYSTEME D’ALERTE PRECOCE (FEWS NET)
Page 2 sur 23 Nouvelle carte des zones de moyens d’existence Page 3 sur 23
Descriptions des zones de moyens d’existence Zone de moyens d’existence #1 – Buragane Culture vivrière Cultures vendues Elevage Revenu pécuniaire Principaux marchés Aléas Manioc Haricots Patates douces Bananes Manioc Haricots Chèvres Bétail Porcs Volaille Travail journalier Vente des cultures Commerce Ventes du bétail Cultures Makamba Mabanda Elevage Musenye (dans la commune de Mabanda) Déficit hydrique Maladies des cultures Erosion Inondations Maladies du bétail Cette zone agro‐pastorale peu peuplée est située tout au sud du pays et, au sud, est limitrophe de la Tanzanie. La région est vallonnée avec des pics de 1440‐1800 mètres et des vallées plates. La précipitation y est moyenne (1100 à 1400 mm/an). Les pluies tombent souvent, ce qui conduits à des déficits alimentaires et une distribution annuelle d’assistance humanitaire d’urgence. La terre, une argile sableuse, est très fertile mais exposé à l’érosion. Les bananes, le manioc et les haricots sont les cultures principales. Les chèvres constituent la majorité de l’élevage et sont répandues dans le gros des ménages. En plus des chèvres, les ménages plus aisés possèdent aussi le bétail et les porcs, alors que les ménages moins aisés font de l’élevage de la volaille. Le manioc et les haricots sont la source principale d’alimentation. Les ménages plus pauvres consomment aussi des patates douces. Les ménages plus aisés dépendent principalement de leur propre production et comblent toute lacune avec des achats de nourriture. Les ménages plus pauvres dépendent principalement des achats de nourriture et ensuite de leur propre production. Les ménages les plus vulnérables dépendent aussi de l’assistance humanitaire et recourent souvent à la vente de la main d’œuvre. Le travail agricole local, qui constitue 80% du travail local, et le travail dans les villes locales, qui en représente 15%, sont la source principale de revenus pour les ménages plus pauvres. Un petit pourcentage des pauvres migre en dehors de la zone pour chercher les possibilités de travail journalier. En saison sèche, ils vont à Nyanza‐Lac pour travailler dans la production d’huile de palmier et ils vont en Tanzanie pour toute l’année. Le revenu du travail manuel est suivi par le revenu provenant de la vente des cultures (bananes et manioc) et du bétail. Pour les ménages plus aisés, les revenus proviennent principalement de la vente des cultures (bananes, manioc et haricots), du commerce et de la vente du bétail. La proximité de la Tanzanie fait du commerce transfrontalier une caractéristique importante de cette zone. Cette zone regorge de beaucoup de potentialités : ‐Sa topographie avec beaucoup de marais ; ‐Sa position par rapport aux principaux axes qui vont soit à l’intérieur du pays ou a l’extérieur du pays. Cependant la réinsertion des rapatries restent toujours problématique. Il est a signaler que la zone reste exposée aux épizooties et les maladies des cultures à cause des mouvements transfrontaliers avec la Tanzanie. La diminution de la pêche imputable à la pollution affecte les ménages en diminuant des opportunités de vente de la main d’œuvre et en haussant le prix du poisson. Page 4 sur 23 Zone de moyens d’existence #2 –Crête Congo Nil Culture vivrière Cultures vendues Elevage Revenu pécuniaire Principaux marchés Aléas Manioc Haricots Patates douces Maïs Café Bananes Patates douces Haricots Manioc Chèvres Porcs Volaille Vente des cultures Travail journalier Ventes de bétail Muzinda Mugina Musigat Muhuta Buyengero Glissements de terrain Grêle Maladies des cultures Volatilité des prix (café) La zone de moyens d’existence de Crête Congo Nil est une bande étroite allant de l’extrême nord‐ouest du pays jusqu’au sud. Cette région montagneuse s’élève au‐dessus de la plaine de l’Imbo et sert de transition spectaculaire entre les régions basses dans l’extrême ouest et les régions montagneuses plus à l’est. Les altitudes varient en conséquence entre 1000 et 1800 mètres. La zone est connue pour l’élevage de grande envergue de petit bétail. A cause de sa topographie montagneuse, cette région est particulièrement sujette à des glissements de terrain. L’aide alimentaire n’est pas fréquente et se fait distribuer une fois par an aux populations les plus vulnérables. La commune du sud de Vugizo enregistre un taux important de rapatriés. De manière générale, les sols latéritiques sont considérés être fertiles. Les cultures sont principalement sèches avec une précipitation annuelle entre 1000 et 1250 mm. Il existe aussi de petites parcelles de terre que les ménages plus aisés emploient pour cultiver hors saison des cultures irriguées (principalement légumes et maïs). Les principales cultures vivrières sont les patates douces, le manioc, les haricots et le maïs. Il existe une certaine variété des cultures vivrières selon le groupe économique – les patates douces sont cultivées à grande échelle (et presque exclusivement) par les ménages plus pauvres, alors que les ménages plus aisés cultivent le maïs. Le café, les bananes et le manioc sont les principales cultures vivrières vendues par les ménages plus aisés. Les ménages plus pauvres vendent seulement les patates douces et les haricots. La production propre des ménages avec plus de moyens fournit la majeure partie de leur alimentation, alors que les ménages plus pauvres dépendent du marché comme leur source principale d’alimentation. La provenance de l’argent dépend aussi des ressources des ménages – les ménages plus pauvres gagnant l’argent surtout au moyen de travail agricole local ainsi que des possibilités de travail dans la Plaine de l’Imbo voisine. Pour les ménages plus aisés, la vente des cultures et du bétail (principalement les chèvres) constitue la source principale d’argent. Les effectifs animaux des ménages plus pauvres, qui ne possèdent généralement que la volaille, semblent être relativement modestes. A cause de l’importante couverture forestière, le bois est une des principales ressources naturelles disponibles dans la région. Page 5 sur 23 Zone de moyens d’existence #3 –Dépressions de l’Est Culture vivrière Cultures vendues Elevage Revenu pécuniaire Principaux marchés Aléas Manioc Haricots Sorgho Patates douces Bananes Manioc Haricots Sorgho Arachides Riz Chèvres Porcs Bovins Volaille Vente de cultures Travail manuel Ventes de bétail Petit commerce Transport par bicyclette Kayogoro Kinyinya Gisuru Déficit hydrique Maladies des cultures Inondations Les plates savanes vertes sont caractéristiques de cette région excédentaire située dans l’extrême est du pays. Cette zone partage une longue frontière avec la Tanzanie. Le rapatriement est un facteur important de l’économie, plus spécialement dans les communes de Giharo et Bukemba dans le sud car, vu la disponibilité de terres arables, c’est ici que viennent s’établir de nombreux rapatriés. L’altitude varie ici entre 1125 et 1500 m, ce qui fait que cette zone est plus basse que les zones voisines. En conséquence, les températures, entre 28 o
et 30 C, sont aussi relativement chaudes. Les cultures sont principalement sèches même s’il existe de petites parcelles irriguées. La précipitation annuelle est à hauteur de 1100 à 1400 mm. Les sols sont des sols latéritiques relativement fertiles (oxisols). La production propre complète par les achats constitue la principale source d’alimentation. Le manioc, suivi par les patates douces, les haricots et les bananes, est la culture principale de tous les ménages. Les ménages plus pauvres ont tendance à consommer plus de patates douces que de haricots, alors que la situation est inverse chez les ménages plus aisés. Les ventes des cultures, principalement le manioc et les haricots, sont la source principale de revenus pour tous les ménages. Les ménages plus pauvres vendent aussi du sorgho, alors que les ménages plus aisés vendent aussi les arachides et le riz. Pour les ménages plus pauvres, le travail manuel agricole et la vente de bétail (chèvres et volaille) sont une source secondaire de revenu. Les ménages plus aisés gagnent aussi de l’argent en vendant le bétail (bétail et chèvres) et en faisant du petit commerce. Le transport de biens par bicyclette et le tressage de paniers sont aussi vus comme des sources d’argent. Pratiquement tout le travail manuel est un travail agricole local effectué à l’intérieur de la zone Le déficit hydrique est le problème principal et il a lieu au moins tous les 12 mois. Il est aussi de plus en plus grave. Les inondations présentent un problème tous les 5 ans environ. Page 6 sur 23 Zone de moyens d’existence #4 –Dépression du Nord Culture vivrière Cultures vendues Elevage Revenu pécuniaire Principaux marchés Aléas Manioc Bananes Patates douces Haricots Sorgho Bananes Manioc Haricots Maraichage Chèvres Bétail Volaille Vente de cultures Travail manuel Ventes de bétail Commerce Kabanga Kirundo Centre Giteranyi Ruhehe Busoni‐Rulase Marembo Déficit hydrique Maladies des cultures Cette zone, située dans l’extrême nord‐est du pays est caractérisée par une capacité excédentaire mais aussi des pluies relativement fréquentes, ce qui résulte en des secours annuels dans certains lieux. Le paysage vallonné est coupé par des rivières se déversant dans deux lacs et qui forment la frontière du nord avec le Rwanda. Les précipitations annuelles varient entre 800 et 1000 mm et la température moyenne est o
de 27 à 29 C. La savane boisée constitue la végétation naturelle. Les sols latéritiques sont principalement fertiles. La population est relativement dense et, en conséquence, les exploitations agricoles sont modestes. La valeur du bétail se place derrière celles des cultures. Seulement les personnes plus aisées ont du bétail, alors que les plus pauvres ont des chèvres et la volaille. Un manque de pâturages résulte en une migration saisonnière des troupeaux de bétail vers la région de Kanyaru, sur la frontière avec le Rwanda. Les cultures sont principalement sèches. Les haricots sont non seulement une culture vivrière particulièrement importante, mais ils se vendent bien. Les autres principales cultures vivrières sont aussi vendues. Le sorgho est une culture vivrière spécifique qui n’est pratiquement pas consommée (vendu surtout aux provinces de Ngozi et Bururi voisines où il est employé dans la production de la bière). Le manioc est la principale nourriture de base. Les patates douces sont consommées surtout par les ménages plus pauvres et les bananes par les ménages plus aisés. Même pour les ménages plus pauvres, les récoltes sont normalement suffisantes pour assurer la source principale d’alimentation durant l’année ; le reste de la nourriture est acheté au marché. Quant à la source d’argent, les ménages plus pauvres vendent les cultures mais dépendent aussi de la vente locale de leur travail manuel (la préparation du sol se fait principalement par labour). Les ménages plus aisés vendent aussi bien les cultures que le bétail et disposent de capital pour entreprendre des activités de commerce. La proximité avec le Rwanda constitue une opportunité de vente de main d’œuvre dans ce pays limitrophe, étant donné l’importance de la monnaie Rwandaise par rapport au franc Burundais. Il est le double de celui‐ci. Ce comportement est de plus en plus développé en période de soudure. Le nombre de personnes rapatriées et bas, mais une certaine pression économique est présente dans la Commune de Giteranyi. Page 7 sur 23 Zone de moyens d’existence #5 –Haute Altitude Nord Culture vivrière Cultures vendues Elevage Revenu pécuniaire Principaux marchés Aléas Patates douces Maïs Bananes Haricots Pomme de terre Patates douces Haricots Thé Bananes Pomme de terre Maïs Légumes Chèvres Porcs Volaille Lapins Cochons d’Inde Vente de cultures Ventes de bétail Travail manuel Vente de bois Kayanza Kabarore (pour les petits ruminants) Grêle Vents forts Maladies des cultures Cette zone inclue la partie nord du terrain montagneux qui traverse l’ouest du pays. A l’est elle touche à la plus grande élévation de la Crête Congo Nil. Les forêts forment un élément majeur de la végétation naturelle et sont une source importante de bois et de microclimat humide. La précipitation est relativement élevée et il est à noter que cette région n’a récemment pas eu besoin de secours alimentaires d’urgence. La route principale liant Bujumbura au Rwanda traverse une région qui offre des possibilités de vente de cultures et légumes. La précipitation dans la zone est la plus importante du pays et atteint 1400 à 1600 mm par an alors que la température varie de modérée à fraiche. Ces deux facteurs favorisent une vaste gamme de cultures sèches. La terre est labourée à la main avec des houes. Les sols sont acides mais toujours considérés comme modérément fertiles. Le maïs est la principale céréale et, tout comme les haricots, est cultivé par tous les ménages. Les ménages plus pauvres ont tendance à cultiver les patates douces et les bananes, alors que les ménages plus aisés produisent les pomme de terre, le thé et les légumes (une des principales cultures de rente). Les individus plus pauvres réussissent normalement à vendre seulement quelques patates douces et bananes. Contrairement aux ménages plus aisés, les champs des ménages moins aisés sont loin de satisfaire leurs besoins en aliments de base et ces ménages dépendent lourdement du marché des aliments et de la nourriture qu’ils reçoivent directement en guise de paiement pour leur travail. La main d’œuvre occasionnelle est la source principale de revenus pour les ménages plus pauvres. Le plus souvent, il s’agit de travail agricole local, de travail dans l’industrie du thé et la production de briques. Mais une part importante vient aussi du travail dans les villes, plus spécialement Bujumbura. La majeure partie du revenu des individus plus aisés provient des ventes de cultures, légumes et bétail, mais ils s’accaparent aussi du marché du bois, qui est employé dans la production du charbon de bois et la construction. En ce qui concerne le bétail, l’accent est mis sur le petit bétail – lapins, cochons d’Inde ‐ dont l’élevage se fait autour de la propriété. Les plus aisés font aussi l’élevage de porcs et bovins. Il y plus de gens sur la terre que dans la zone de moyens d’existence voisine de Haute Altitude Sud. Page 8 sur 23 Zone de moyens d’existence #6 –Haute Altitude Sud Culture vivrière Cultures vendues Elevage Revenu pécuniaire Principaux marchés Aléas Patates douces Maïs Bananes Haricots Pomme de terre Patates douces Bananes Haricots Pomme de terre Maïs Chèvres et moutons Bétail Volaille Vente de cultures Ventes de bétail Travail journalier Vente d’arbres Charbon de bois Matana (Elevage) Ruvibago (Cultures) Grêle Vents forts Maladies des cultures Cette zone inclue la partie sud du terrain montagneux qui traverse l’ouest du pays. A l’est elle touche à la plus grande élévation de la Crête Congo Nil. La précipitation est relativement fiable et il est à noter que cette région n’a récemment pas eu besoin de secours alimentaires d’urgence. Il est connu que cette zone produit pour la consommation des ménages plutôt que pour le marché plus vaste. La précipitation est relativement importante et atteint 1200 à 1400 mm par an. Une précipitation amplement suffisante associée à des températures modérées à fraiches favorisent une vaste gamme de cultures sèches. La terre est productive, mais considérée moins fertile que celle de la zone de moyens d’existence de Haute Altitude Nord. La terre est labourée à la main avec des houes. Tous les ménages cultivent le maïs (principale céréale) et les haricots. Les ménages plus pauvres ont tendance à cultiver les patates douces, alors que les ménages plus aisés produisent les pomme de terre et les bananes. Les individus plus pauvres réussissent normalement à vendre seulement quelques patates douces. Contrairement aux ménages plus aisés, les champs des ménages moins aisés sont loin de satisfaire leurs besoins en aliments de base. Les ménages plus pauvres dépendent lourdement du marché des aliments et de la nourriture qu’ils reçoivent directement en guise de paiement pour leur travail. Le travail manuel local est la source principale de revenus pour les ménages plus pauvres. Les personnes plus aisées peuvent gagner la plupart de leur argent des cultures et de la vente du bétail, mais s’accaparent aussi du marché du bois. Les autres commerces sont relativement limités à cause du mauvais réseau routier et les possibilités limitées de commercialisation. La population dans la partie sud des Hautes Altitudes est moins dense. Les pâturages étendus favorisent des structures étendues de leur exploitation. Il y a suffisamment d’herbe pour élever les moutons et le bétail, mais seulement par les ménages plus aisés. Les ménages plus pauvres se limitent aux chèvres et la volaille. Les hautes forêts sont une importante source de bois que les ménages plus aisés vendent aux ménages plus pauvres qui en font le charbon de bois. Les transferts d’argent provenant des membres de la famille vivant dans les centres urbains sont mentionnés comme une autre source d’argent qui permet aux ménages d’envoyer plus d’enfants à l’école que ce qui serait autrement possible. Page 9 sur 23 Zone de moyens d’existence #7 –Plaine de l’Imbo Culture vivrière Cultures vendues Elevage Revenu pécuniaire Principaux marchés Aléas Manioc Riz Haricots Maïs Riz Manioc Tomates Bananes Maïs Chèvres Porcs Bétail Volaille Vente des cultures Pêche Commerce Travail journalier Vente du bétail Bujumbura Rugombo Nyanzalac Rumonye Gitaza Muzinda (pour le bétail) Déficit hydrique Inondations Maladies des cultures Maladies du bétail Vents forts Cette zone plate et basse (780 à 1000 m) s’étend sur la longueur de la partie la plus occidentale du pays. Dans le nord, elle touche à la RDC et continue vers le sud le long de la côte du lac Tanganyika jusqu’à la pointe sud du Burundi. Il s’agit d’une des parties les plus chaudes (28 à 32oC) et plus sèches du Burundi où la précipitation moyenne n’atteint pas 900 mm par an. L’impact sur l’économique locale des rapatriés est le plus fort ici, plus spécialement dans les Communes méridionales de Rumonge et le Lac de Nyaza. En dépit des sols relativement fertiles de type lithosol alluvial, chaque année cette zone est déficitaire au niveau de l’alimentation à cause des déficits hydriques aussi bien que des inondations. L’aide alimentaire est fréquente et se fait distribuer chaque année. Les cultures principales sont le manioc, le riz, le maïs et les haricots. Les tomates sont une culture de rente importante. Les cultures propres et les achats sont la source alimentaire principale de tous les ménages. Les ménages plus pauvres complètent leur alimentation avec la pêche. En dehors de la vente des cultures, la pêche (pour les ménages plus pauvres) et l’exploitation minière (pour les ménages plus aisés) sont une source principale d’argent. Le transport de biens par bicyclette (ou par véhicules à moteur pour ceux qui peuvent se le permettre) est aussi une importante activité rémunératrice. Le grand nombre de marchés avec un relativement bon accès et un bon réseau routier facilite le commerce et le transport dans cette zone. L’élevage est répandu même si les ménages plus aisés ont tendance à élever plus de bétail alors que les ménages plus pauvres se limitent généralement aux porcs, chèvres et volaille. La proximité avec le Lac Tanganyika offre a cette zone une source de revenu (la pêche) et une alimentation protéinique (le Ndagara accompagnant la consommation du manioc, considéré comme la principale source d’alimentation de la zone). Page 10 sur 23 Zone de moyens d’existence #8 – Plateaux Humides Culture vivrière Cultures vendues Elevage Revenu pécuniaire Principaux marchés Aléas Patate douce Maïs Haricots Manioc Bananes Haricots Maïs Café Bananes Patates douces Avocat Chèvres Bovins Porcs Volaille Travail journalier Vente des cultures Commerce Ventes du bétail Cultures Gitega Mutaho Ngozi Bétail Zege (à Gitega) Cette zone agro‐pastorale est située dans le centre du pays. Elle est connue pour être une des régions principales productrices de café du pays. Il s’agit d’une région vallonnée qui atteint des hauteurs entre 1400 et 1800 m avec une précipitation est moyenne.. La densité élevée dans la zone constitue la principale cause de vulnérabilité et beaucoup de ménages n’ont accès qu’a 0,2 hectares pour 6 a 7 personnes. Il y a aussi une migration fréquente de la main d’œuvre journalière vers Bujumbura et Bururi. Il y a eu peu de rapatriement dans la région qui est une des plus densément peuplées du pays. En conséquence, la terre y est peu abondante. Seulement modérément fertiles, les sols sont une ressource utile pour la fabrication de produits tels que les briques, les carreaux et la poterie. Les bananes, le maïs, les haricots et les patates douces sont les cultures principales cultivées et vendues dans cette zone. Les individus plus aisés cultivent aussi le café, qui est leur principale culture de rente. L’accès à l’alimentation se fait à travers les achats au marché (principale source pour les pauvres) et la production propre (source principale pour les ménages plus aisés). Les ménages plus pauvres dépendent aussi de l’aide alimentaire pour pouvoir répondre à leurs besoins alimentaires totaux. Pour les pauvres, le travail manuel journalier est la source principale de revenus. Les ménages plus pauvres migrent aussi hors de la zone à la recherche de nouvelles possibilités de trouver du travail. Les ménages plus aisés font de l’argent avec la vente du café, ainsi que des haricots et du manioc. Le commerce et le petit commerce sont aussi une source importante de revenus pour les plus aisés. Pour les ménages plus aisés les bovins sont élevés , en plus des chèvres et porcs dont l’élevage est répandu dans tous les ménages de la zone. Les individus plus pauvres élèvent aussi les volailles. La vente du bétail est une importante source de revenus supplémentaires pour les ménages. Déficit hydrique Erosion du sol Maladies des cultures Maladies du bétail Page 11 sur 23 Zone de moyens d’existence #9 – Plateaux Secs de l’Est Culture vivrière Cultures vendues Elevage Revenu pécuniaire Principaux marchés Aléas Bananes Haricots Patates douces Bananes Riz Avocats Patates douces Volailles Chèvres Travail journalier (y compris la migration vers le nord, en Tanzanie et au Rwanda) Ventes des cultures Ventes des volailles Commerce Ventes du bétail Cultures Kirehe de Mishiha Gasenyi de Gisagana Muyingo Bétail Shinge de Kigambo Kirehe de Mishiha Nyuro de Gisogara Insuffisance hydrique Maladies des cultures Maladies du bétail Erosion/glissements de terrain Cette zone, caractérisée par des collines onduleuses qui descendent doucement pour former des vallées à fond plat et des étendues marécageuses, forme la partie est du pays. Cette zone agricole densément habitée jouit d’un climat plus modéré que les régions voisines et la précipitation (1100 à 1400 mm par an) y est plus abondante que dans le nord. Souvent, les pluies ne viennent pas et l’aide humanitaire d’urgence est nécessaire quasiment chaque année pour répondre aux besoins alimentaires des pauvres. L’altitude varie de 1200 m à 1800 m. La végétation naturelle c’est la savane arbustive et le sol argilo‐sableux acide est majoritairement infertile à cause de l’érosion, la déforestation et l’usage abusif causé par la surpopulation. Les bananes et le riz sont la principale culture de rente aussi bien pour les ménages plus pauvres que plus aisés. Grâce à l’abondance des marécages, le riz pousse bien même en saison C. Tous les ménages ont accès à ces marais, mais les ménages plus pauvres louent cette part de leur terre aux plus aisés en échange pour des paiements en argent. Les pauvres consomment principalement les patates douces et les légumes locaux ; ils ont aussi de la volaille. Les plus aisés consomment leur propre production de bananes et de haricots, et ont des volailles et chèvres. La nourriture, aussi bien pour les pauvres que les plus aisés, est obtenue principalement au moyen d’achats au marché et de la production propre. L’aide humanitaire est un important complément pour les ménages pauvres. Les sources de revenus varient grandement dépendant du niveau économique. Le revenu des pauvres provient principalement du travail manuel journalier, aussi bien localement qu’en Tanzanie (migratoire), et dans un moindre degré de ventes des cultures et des volailles. Pour les ménages plus aisés, la majeure partie des revenus provient de la vente des cultures et du commerce. Il y a plusieurs marchés des cultures et du bétail dans la région, qui jusqu’à présent connait un faible taux de rapatriement. Page 12 sur 23 Calendriers saisonniers Page 13 sur 23
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Annexe 1 – Participants à l’atelier Téléphone
No Nom Organisation Email 1 2 3 4 5 6 7 BANYANKIYE Pégase BUTOYI Frédérique GAHUNGU Richard MAHWANE Jean MAMIRAKIZA Alexis MWERU Alphonse NDAKOZE Alain Gilbert CRS Bujumbura
DPAE Muramvya
MINAGRIE Bujumbura
WFP Ngozi
DPAE Mahamba
DPAE Cankuzo
FAO Gitega
79 930 545
79 917 600
79 935 480
79 984 496
79 951 089
77 738 913
77 754 315
8 NDAYISENGA Jeanne Françoise WFP Bujumbura 9 NDIKUMAGENGE Pierre [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] jeanne_francoise.ndayisenga
@wfp.org [email protected] 10 NDIZEYE J. Chrysostome [email protected] 79 932 688 11 [email protected] 79 283 607
DGMAVA Gitega
‐ 79 918 074 13 NDUWIMANA Martin NGENDAKUMANA J. Berchmans NINGANZA Longin DGPAE Bujumbura
79 491 824
14 NIYONGENDAKO Méthode FAO Bujumbura 15 16 17 18 19 20 NJEJIMANA Jeanine NTAHONKIRIYE Omer NTAKARUTIMANA Rose NZEYIMANA Marc NZITUNGA Isaac RURANTIJE Aloys MINAGRIE Bujumbura
DGMAVA Gitega
DGPAE Bujumbura
COPED Buruni
MINAGRIE Bujumbura
IGEBU Gitega
[email protected] méthode.niyongendako@fao.
org [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] 12 BAP / PAIR Bujumbura
RESO / CARITAS Bujumbura MINAGRIE Bujumbura
Page 22 sur 23 (+257) … 77 744 579 77 742 380
79 937 048 79 990 476
78 808 720
79 961 204
77 749 554
79 917 810
79 957 912
Annexe 2 – Partenaires rencontrés lors des visites de vérification MURAMVYA Alfred Babo Directeur Adjoint de DPAE Muramvya [email protected] Frédérique Butoyi DPAE Kirundo Responsable SAP/SSA Muramvya [email protected] Tel: (+257) 79 917 680 KIRUNDO Elie Ndayisaba Chef de service Formation‐Vulgarisation DPAE Kirundo [email protected] Tel: (+257) 79 811 402 Pierre‐Claver Butera Agro Action Allemande Responsable SAP/SSA Kirundo [email protected] Tel : (+257) 79 903 501 RUTANA Cassien Kanyegeri Directeur Provincial DPAE Rutana [email protected] Tel: (+257) 79 937 243 Emile Sindaharaye HELP Channel Burundi Chef d’Antenne Sud [email protected] Tel : 79 986 419 Venant Harizinana Charge des Projets de Reboisement et Sécurité Alimentaire Tel : 77 746 816 Page 23 sur 23 

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