Crêts du Pilat - Ministère de l`écologie et du développement durable

Transcription

DOCUMENT D’OBJECTIFS
NATURA 2000
Site FR 820 1760
Crêts du Pilat
Rapport de synthèse
Mars 2004
Opérateur local : Parc naturel régional du Pilat
SOMMAIRE
INTRODUCTION
DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA DIRECTIVE "HABITATS"
DANS LE MASSIF DU PILAT
CHAPITRE 1
LE CONSTAT : INVENTAIRE ET ANALYSE DE L'EXISTANT
I/ Le patrimoine naturel
A/ Les habitats d'intérêt communautaire
B/ Les espèces végétales
C/ Les espèces animales
1/ Les oiseaux
2/ Les insectes
3/ Les mammifères
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II/ Les activités humaines
A/ La situation foncière et administrative
1/ Le cadre communal
2/ Le cadre intercommunal
3/ Le foncier
4/ L'occupation du sol
B/ Mesures de protection et d'inventaire
1/ Le Parc naturel régional du Pilat
2/ Les Espaces Naturels Sensibles
3/ Les ZNIEFF
4/ Les règles d'urbanisme
5/ Les périmètres de protection des captages d'eau potable
6/ Les contrats de rivière
7/ Les plans simples de gestion
8/ Les plans d'aménagement forestier
9/ Les réglementations de boisement
C/ Les usages
1/ L'agriculture
2/ La sylviculture
3/ L'activité cynégétique
4/ L'activité piscicole
5/ Des activités de loisirs et de découverte
6/ Les équipements et infrastructures
D/ Le patrimoine culturel
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III/ L'analyse écologique
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Document d'Objectifs Natura 2000 du site "Landes, pelouses, hêtraies et éboulis des Monts du Pilat" (FR 8201760)
Rapport de synthèse – Mars 2004
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CHAPITRE 2
LA DEFINITION DES ENJEUX
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I/ Qu'est ce qu'un habitat?
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II/ Les 5 enjeux majeurs du site
A/ Un enjeu lié à la préservation de la biodiversité
B/ Un enjeu paysager
C/ Un enjeu socio-économique de maintien et de valorisation des activités
D/ Un enjeu lié au développement durable
E/ Un enjeu lié à la convergence des politiques territoriales
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CHAPITRE 3
LES OBJECTIFS DE GESTION ET LES PROPOSITIONS D'ACTION
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I/ Les objectifs de gestion
A/ Préserver et/ou restaurer la biodiversité
B/ Améliorer la connaissance du site et le valoriser
C/ Mettre en œuvre et évaluer le document d'objectifs
page 51
page 51
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page 52
II/ Présentation des actions par objectif
page 53
III/ Tableau récapitulatif des actions par habitat
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IV/ Tableau récapitulatif par espèce
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V/ Les fiches Action
page 69
VI/ L'évaluation financière
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LEXIQUE
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BIBLIOGRAPHIE
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GLOSSAIRE
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INTRODUCTION
DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA DIRECTIVE
"HABITATS" DANS LE MASSIF DU PILAT
Préserver la diversité biologique
Tel est l’objectif que s’est fixé le Conseil des Ministres de la Communauté Européenne en
adoptant, le 21 mai 1992, la Directive 92/43/CEE, dite Directive "Habitats".
La diversité biologique, ou biodiversité, désigne la variété du vivant à tous ses niveaux : "les
gènes, les espèces et les populations, les écosystèmes et les processus naturels qui assurent la
perpétuation de la vie sous toutes ses formes" (OCDE). Cette diversité biologique est
aujourd'hui menacée.
La principale menace qui pèse sur la biodiversité est la disparition des habitats naturels. Pour
la Directive, un habitat naturel est "une zone terrestre ou aquatique qui se distingue par
ses caractéristiques géographiques, abiotiques et biotiques, qu’elles soient entièrement
naturelles ou semi-naturelles". Il comprend donc une biocénose, définie comme "un
groupement d’êtres vivants dont la composition, le nombre des espèces et celui des individus
reflète certaines conditions moyennes du milieu; ces êtres étant liés par une dépendance
réciproque", et un biotope, entendu comme son "milieu d’accueil" (LAVERGNE D., 1999).
Il apparaît donc que la préservation de la biodiversité passe non seulement par la
conservation de la faune et de la flore sauvages mais aussi par celle des habitats naturels,
tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des
particularités régionales et locales.
En effet, la Directive Habitats correspond aux dernières avancées en matière de conception et
de pratique de la politique de protection de la nature; elle fait partie de ces nouvelles mesures
qui ont pour objectif d'intégrer la préservation de notre environnement naturel au
développement du territoire : on parle de développement durable.
Le développement ne peut être durable que s'il est conçu de manière à en assurer la pérennité
au bénéfice des générations futures. Il s'agit donc d'améliorer les conditions d'existence des
populations humaines tout en restant dans les limites de la capacité de charge des
écosystèmes.
Constituer un réseau européen
Sur la base d'inventaires scientifiques, les habitats et espèces menacés de disparition, rares ou
représentatifs de la diversité biologique ou biogéographique européenne, ont été listés en
annexes de la Directive "Habitats". A partir de ce référentiel, la procédure prévoit
l’établissement d’une liste de Sites d’Importance Communautaire (SIC) au niveau de chaque
Etat membre. Après la validation de cette liste par la Commission Européenne, il appartient à
l’Etat membre de garantir la gestion durable de chaque site.
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Cette étape terminée, il est prévu que les sites, qualifiés de Zones Spéciales de Conservation
(ZSC), intègrent un réseau européen cohérent dénommé Natura 2000. Ce réseau doit se
mettre en place progressivement afin d’être opérationnel en 2004. Il inclura également des
Zones de Protection Spéciale (ZPS) créées au titre de la Directive 79/409/CEE, dite Directive
"Oiseaux", ratifiée le 02 avril 1979.
La démarche française pour mettre en place le réseau Natura 2000
Comme la Directive "Habitats" n’a pas d’effet réglementaire direct, il appartient aux Etats
membres d’adopter les dispositifs qu’ils estiment les plus appropriés pour atteindre ses
objectifs et de la transposer ainsi dans leur droit national.
En France, cette transposition a été réalisée par l’ordonnance 2001-321 du 11 avril 2001,
parue au JO du 14 avril 2001 et deux décrets d’application du 8 novembre et 20 décembre
2001.
Toutefois, anticipant la mise en place du cadre législatif, l’Etat français avait décidé, dès
1995, de mettre en oeuvre la Directive selon une méthode concertée et spécifique pour chacun
des sites désignés, l’outil d’application étant le Document d’Objectifs (DOCOB). Etabli en
concertation avec tous les acteurs locaux, ce document définit les modalités de gestion du
territoire avec le souci de concilier la conservation durable des habitats et des espèces
d’intérêt communautaire avec les activités socio-économiques et culturelles. Il n’est pas un
document normatif imposé par l’Etat ou l’Europe mais le résultat d’une démarche locale
consensuelle concrétisant, sur un périmètre donné, l’accord obtenu entre différents acteurs à
propos des objectifs, du rôle et des moyens de chacun d’entre eux.
Un programme expérimental a désigné 37 sites pilotes pour tester l’élaboration des documents
d’objectifs. Les résultats de ce programme, qui a démarré en 1995, ont été synthétisés dans un
"Guide méthodologique des documents d’objectifs Natura 2000" (ATEN, 1998) dans la
perspective que ce dernier serve de référence lors de l’élaboration des futurs documents.
Le DOCOB contient donc :
-
description et analyse de l'existant: inventaire et description biologique [localisation
des habitats (habitats d'espèces animales et végétales), état initial de conservation];
bilan des activités humaines (identification des acteurs, des logiques économiques et
sociales…)
-
détermination des objectifs de développement durable, tenant compte à la fois des
impératifs écologiques de conservation des habitats et des espèces et des critères
socio-économiques et culturels locaux
-
propositions, pour une période de six ans, de mesures contractuelles et réglementaires
permettant d'atteindre ces objectifs, ainsi qu'un échéancier et une estimation des coûts
-
description des dispositifs d'accompagnement, de suivi, d'évaluation des actions.
Un Comité de Pilotage Local (CPL), nommé et présidé par le Préfet du Département,
représentant de l'Etat, et regroupant l'ensemble des acteurs concernés, discute, amende et
valide chaque étape du processus d'élaboration du document.
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Le massif du Pilat et Natura 2000
Le massif du Pilat offre une biodiversité intéressante, couplée à une grande variété de
paysages et de points de vue. En effet, la confluence de trois domaines biogéographiques
(atlantique, continental et méditerranéen) au niveau d’une moyenne montagne caractérisée par
de fortes dénivellations et par d’importants contrastes d’exposition se traduit par une
cohabitation très originale entre des habitats et des espèces dont les exigences sont parfois très
différentes.
Afin que cette richesse écologique soit intégrée le mieux possible dans le développement
local, un Parc naturel régional a été créé en 1974. Il faut préciser que l’environnement socioéconomique du massif est très influencé par la proximité de grandes agglomérations comme
Lyon, Saint-Etienne et la vallée du Rhône.
Couvrant une surface de 70000 hectares, le Parc naturel régional du Pilat regroupe quarantesept communes réparties au sud des départements de la Loire et du Rhône, en région RhôneAlpes.
Aujourd'hui, la troisième Charte du Parc, "Objectif 2010", a pour ambition de "connaître,
préserver, gérer et suivre l'évolution des milieux naturels et des espèces de son territoire". Le
projet Natura 2000 s'inscrit complètement dans cette démarche.
A l’issue de la phase d’identification des sites éligibles à Natura 2000 qui s’est déroulée dans
le département de la Loire de 1994 à 1996, le massif du Pilat s’est trouvé concerné par 4
sites :
Les Landes, Pelouses, Hêtraies et Eboulis des Crêts des Monts du Pilat
Ce site, correspondant à la zone sommitale du massif, est essentiellement occupé par
les végétations de l’étage pseudo-alpin.
Les Tourbières du Pilat et Landes de Chaussitre
Situé à l’ouest du massif, sur un haut plateau, ce site subit une influence continentale
teintée cependant de nuances atlantiques.
Les Landes et Hêtraies de la Vallée de l’Ondenon et des contreforts du Nord Pilat
L’influence atlantique est très marquée sur ce site avec la présence, notamment, de
landes à Ajonc nain.
Les Rivières, Forêts, Pelouses, Landes et Habitats Rocheux des affluents de la
rive droite du Rhône
Situé sur la bordure orientale du massif du Pilat, ce site voit mourir dans ces vallons
encaissés les influences méridionales remontant la vallée du Rhône.
L’état d’avancement des phases de consultation et de validation a permis d’engager, au début
de l’année 2002, l’élaboration du Document d’Objectifs du site "Landes, Pelouses, Hêtraies
et Eboulis des crêts des Monts du Pilat".
La première étape a été la constitution par le Préfet de la Loire d’un Comité de Pilotage
regroupant les collectivités territoriales, les administrations et établissements publics d’Etat,
les organismes socio-professionnels, les associations d’usagers, les gestionnaires d’espaces
naturels ainsi que des scientifiques.
En 2001, est signée la convention pour la réalisation du Document d'Objectifs entre l'Etat et le
Parc naturel régional du Pilat, ainsi désigné opérateur.
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Le Comité de Pilotage, placé sous la présidence du Préfet, s’est réuni pour la première fois le
5 février 2002.
Le présent document constitue la première version du Document d’Objectifs, soumise à
validation du Comité de Pilotage le 03 mars 2004. Il se compose de trois tomes : un rapport de
synthèse, un rapport scientifique et un rapport d’annexes.
Pour la réalisation des diagnostics écologiques et socio-économiques, validés en Comité de
Pilotage en décembre 2002, la méthode adoptée a été la suivante :
-
-
collecte et synthèse des données bibliographiques
identification et cartographie des habitats présents sur le site éligible, mais aussi en
périphérie. Cette mission a été confiée au Conservatoire Botanique National du Massif
Central (CBNMC) qui effectuait en parallèle un travail sur les habitats de l'ensemble
du territoire du Parc.
Enquêtes socio-économiques et relevés cadastraux, rencontres avec l'ensemble des
acteurs locaux afin d'entrer dans une démarche de concertation et de collaboration.
Pour la définition des objectifs de gestion et du programme d'actions, des groupes de travail
("Milieux ouverts", "Milieux fermés", "Fréquentation-usages") se sont réunis tout au long de
la première moitié de l'année 2003 ; le second semestre a été consacré à la rédaction par
l'opérateur du document suivant.
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CHAPITRE 1
LE CONSTAT :
INVENTAIRE ET ANALYSE DE L'EXISTANT
Introduction
Le site des Crêts du Pilat
La Charte du Parc qualifie les Crêts de "zone de nature centrale du Parc constituant le cœur
géographique et identitaire du massif". Cette silhouette emblématique, ces vues
panoramiques, la qualité des milieux naturels leur confèrent un intérêt paysager et écologique
fort. A ceci s’ajoute une richesse culturelle apportée par les vestiges archéologiques et le
poids des légendes du cœur du massif du Pilat. Ce vaste secteur, peu habité, a donc pour
vocation de rester un espace de nature préservée et gérée durablement.
Les signataires de la Charte souhaitent donc protéger le site des dégradations liées aux
activités humaines, tout en garantissant des pratiques sylvicoles et agricoles adaptées, ainsi
que des activités touristiques de nature, non polluantes, et permettant une fréquentation de
loisirs maîtrisée.
Ces objectifs sont parfaitement en accord avec les ambitions du projet Natura 2000.
La proposition de site Natura 2000 des Crêts du Pilat, telle qu'elle a été définie par le Comité
Natura 2000 de la Loire en 1998, couvrait une superficie de 1204 hectares. Au cours de
l’élaboration du DOCOB, des prospections de terrain et des études ont conduit à étendre cette
superficie de 630 hectares environ, sans toutefois remettre en cause ses caractéristiques
générales. Cette extension, discutée et approuvée lors du second Comité de Pilotage de
décembre 2002, conduit aujourd'hui à proposer un site d'une surface totale de 1836 hectares.
1. Environnement physique
"Haute montagne" du Pilat, le site des Crêts se dresse entre 800 et 1432 m d'altitude; on parle
alors de l'étage montagnard, voir pseudo-alpin au niveau des sommets.
Le sol est constitué d'une roche mère acide, puis d'une série métamorphique composée de
gneiss et leptynite. Ces variations lithologiques au sein des grandes séries métamorphiques et
éruptives entraînent des différences de modelés qui se lisent dans le paysage.
Différentes formes géomorphologiques sont observées, avec des sommets plus ou moins
arrondis (Saint Sabin, Crêt de Peillouté), des pointements de roches nues (les Trois Dents),
des replats (entre le Crêt de l'Oeillon et le Crêt de la Perdrix), de nombreuses petites vallées et
vallons, ainsi que de nombreux chirats, formation particulière de blocs rocheux constituant de
véritables coulées minérales, héritage des périodes périglaciaires au cours desquelles les
alternances gel-dégel ont fait éclater la roche.
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L'arrête sommitale du massif correspond à la ligne de partage des eaux (NE/SO) ; on compte
une vingtaine de ruisseaux et rivières prenant leur source sur la seule zone des Crêts !
La position de promontoire qu'occupe le massif du Pilat se traduit par l'affrontement et
l'interférence de trois grandes influences climatiques, océanique, atlantique et
méditerranéenne. Les précipitations sont relativement abondantes, entre 900 et 1200 mm/an,
et les chutes de neige possibles de novembre à mai.
Toutes ces caractéristiques vont influencer la composition végétale du site :
-
Les formations boisées sont essentiellement des sapinières, largement favorisées par
les sylviculteurs, mais aussi des hêtraies, constituant, à cet étage, un stade climacique.
Hêtre et Sapin blanc sont deux essences qui cohabitent facilement et on peut
considérer que, à cet étage, le véritable stade terminal de la dynamique de la
végétation est la hêtraie-sapinière. On trouve également un certain nombre de
plantations d'Epicéa, très denses et dont la strate herbacée est souvent inexistante.
D'autres espèces sont utilisées pour le reboisement telles que le Douglas ou encore le
Mélèze en mélange avec le Sapin (forêt de Pélussin).
-
Les landes, formations ligneuses basses, occupent des surfaces relativement
importantes. Elles font généralement suite à l'abandon de pratiques agricoles et
correspondent donc à un stade de recolonisation évoluant vers la forêt.
-
Les prairies naturelles, généralement issues de pratiques de fauche tardive extensive,
sont relativement bien représentées sur le site et présentes sur des sols pauvres en
nutriments.
D'autres milieux, tels que les pelouses, les zones humides, sont aussi présents, dans une
moindre mesure, et participent à l'enrichissement de la valeur patrimoniale naturelle du site.
2. Environnement humain
L’usage du sol, puis son "non-usage", ont structuré dans le temps le paysage des sommets des
monts du Pilat : les écosystèmes en place sont le fruit d’une interaction entre la dynamique
naturelle et l’intervention de l’homme, les marques de l’histoire sont encore visibles dans le
paysage et bien ancrées dans la mémoire collective.
L’histoire permet aussi de comprendre les hommes : la culture, la sensibilité, les usages, la
perception de l’environnement et de son évolution, bref la relation que l’homme entretient
avec la nature est liée à son vécu.
De tout temps, l’homme a été fasciné par les montagnes. Le Pilat n’a pas échappé à cette
règle, et ses principaux sommets sont devenus, dès l’époque paléolithique, des lieux sacrés et
des lieux de culte. De cette vénération, ne subsistent aujourd’hui que quelques vestiges
mégalithiques.
Les activités agricoles, qui étaient beaucoup plus présentes jusqu’au début du XXe ,ont
contribué à maintenir l’ouverture des paysages et à entretenir des prairies et des pelouses
d'altitude. En parallèle, courant XIXIe siècle, essor des plantations en vue de restaurer les
territoires de montagne et de répondre aux besoins croissants de l'activité minière.
Dans les années 1960, le territoire du Pilat connaît de profonds bouleversements socioéconomiques : l’industrie est en difficulté et les agriculteurs délaissent de nombreuses
parcelles, notamment celles non mécanisables ou dont le sol était trop pauvre pour être
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rentable. Cependant, la volonté de ne pas laisser le terrain improductif associée à une
politique incitative de reboisement ont conduit à la plantation parcellisée de résineux.
On passe alors d’une gestion collective du territoire à une gestion individuelle et à un relatif
abandon du paysage. Le manque de pastoralisme sur les sommets entraîne l’apparition de
friches et de landes qui font désormais partie du patrimoine naturel du site des Crêts.
A présent, l’objectif est de conserver ces espaces naturels remarquables. Ce qui signifie aussi
conserver les pratiques qui ont conduit à cette qualité paysagère et naturelle tout en permettant
le développement des activités humaines respectueuses de cet environnement.
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Paysages des Crêts du Pilat
Prairie de fauche
Hêtraie
Lande à genêts
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I/ Le patrimoine naturel
La cartographie des habitats au 1/10000e réalisée par le CBNMC suit les recommandations du
cahier des charges Natura 2000 (inventaire et cartographie des habitats naturels et des habitats
d'espèces végétales dans les sites d'intérêt communautaire de la Région Rhône-Alpes, DIREN
Rhône-Alpes, CBNMC 2001.)
A/ Les habitats d’intérêt communautaire
La caractérisation de ces habitats a été effectuée selon la typologie phytosociologique au
niveau association ce qui permet, d'une part, de mettre en évidence les particularismes
régionaux des habitats Natura 2000, et d'autre part, les comparaisons avec d'autres régions,
essentielles pour l'évaluation de la rareté des groupements végétaux.
L'état de chaque habitat est déterminé en fonction de la richesse de la composition floristique,
de sa structure, c'est à dire de la superficie occupée et de la représentativité (qualité,
importance écologique géographique et/ou patrimoniale) de l'habitat dans le site, et fonction
de son évolution probable dans le temps.
Sur le site des Crêts, on retrouve 15 habitats génériques d’intérêt communautaire dont 2 sont
prioritaires. Ces habitats peuvent être déclinés en 32 habitats élémentaires d’intérêt
communautaire.
Rq : Pour plus d’informations sur les Habitats d’intérêt communautaire présents sur le site des
Crêts, se reporter aux fiches Habitats réalisées par le CBNMC et qui sont regroupées dans le
rapport scientifique.
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Tableau des habitats
Code CORINE
N2000 biotopes
Intitulé
Groupement / association
Surfaces concernées
Facteurs favorables / défavorables
Rareté
MC
3130 Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation du Littorelletea uniflorae et/ou du Isoëto-Nanojuncetea
Quelques dizaines de m2
Végétation flottante
Juncus bulbosus
22.31
AR
Menacé par la surfréquentation
à Jonc bulbeux
(Ranunculus flammula)
4030 Landes sèches européennes (122 ha)
31.226
31-226
31-226
31-226
Lande à Myrtille
et Genêt poilu
Vaccinium myrtillus
Genista pilosa
Lande à Myrtille
Vaccinium myrtillus
et Airelle rouge
Vaccinium vitis-idaeus
Lande à Myrtille
Vaccinium myrtillus
et Calamagrostide faux-roseau Calamagrostis arundinacea
Vaccinium myrtillus
Lande à Myrtille
et Sceau-de-Salomon verticillé Polygonatum verticillatum
Habitat représenté sur de faibles surfaces
ne permettant pas une expression optimale
du groupement
Evolution vers le fourré à Alouchier blanc
et Sorbier des oiseleurs
Landes basses d'altitude sur sols acides et
très pauvres, très représentatives du site
des Crêts du Pilat (122 ha)
Menacées par le boisement naturel
AR
R
R
AR
5120 Formations montagnardes à Cytisus purgans (33 ha)
31-842
Lande à Genêt purgatif
et Myrtille
Cytisus oromediterraneus
Vaccinium myrtillus
Habitat très représentatif des Crêts du Pilat
(33 ha)
Menacé par le développement des ligneux
6210 Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (8,7 ha)
Habitat occupant de faibles surfaces, peu
représentatif du site
(Chaumienne, Cubusson)
Pelouse à Euphraise officinale
Euphrasia officinalis
34-32
Menacé par la fertilisation des sols et la
et Polygala commun
Polygala vulgaris
fermeture du milieu par abandon des
pratiques agricoles
34-32
Pelouse à Euphraise officinale
et Fenouil des Alpes
Euphrasia officinalis
Meum athamanticum
Pelouse fréquente sur les versants des
Crêts du Pilat et dans la vallée du Ternay
(8,7 ha)
Menacé par la fertilisation et la fermeture
du milieu par abandon des pratiques
agricoles
Page 13
C
R?
R?
Code CORINE
N2000 biotopes
Intitulé
6230 Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (39 ha)*
Habitat marginal, peu représentatif
Pelouse à Polygala commun
Polygalo vulgaris
(vallée du Ternay, Cubusson)
35-11
et Nard raide*
Nardetum strictae
Menacé localement par la fertilisation
35-11
Pelouse à Fétuque filiforme
et Fenouil des Alpes*
Festuca filiformis
Meum athamanticum
35-11
Pelouse à Liondent des
Pyrénées et Nard raide*
Brizo medii
Agrostietum capillaris
35-11
Pelouse à Nard raide
et Fenouil des Alpes*
Nardus stricta
Meum athamanticum
Habitat assez caractéristique du site
Menacé par l'intensification agricole
ou la déprise, sensible à la fertilisation
Végétation très représentative des hauts
sommets du Pilat (La Jasserie)
Menacé par l'intensification ou
la déprise agricole
Végétation assez représentative du site
Menacé par la fertilisation et
la déprise agricole
Rareté
MC
AR
AR
R?
AR
6410 Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (11,4 ha)
37-312
Bas-marais à Lotier des fanges
et Scorsonère humble
Loto uliginosi
Scorzoneretum humilis
37-312
Bas-marais à Carvi verticillé et
Fenouil des Alpes
Carum verticillatum
Meum athamanticum
37-312
Bas-marais à Sélin des
Pyrénées et Scorsonère
humble
Selino pyrenaei
Scorzoneretum humilis
37-312
Bas-marais à Sélin des
Pyrénées et Jonc à tépales
aigus
Selino pyrenaei
Juncetum acutiflori
Habitat très peu représentatif, en régression
(une localité sur le site)
Habitat rare dans la zone d'étude, peu
représentatif du site occupant cependant par
endroit des surfaces non négligeables
Menacé par la fertilisation, le drainage, la
déprise agricole
Habitat typique des flancs sud-est des Crêts
du Pilat, assez représentatif du site (11,4 ha)
Menacé par le drainage et l'eutrophisation
Habitat occupant de faibles surfaces, mais
assez représentatif du site des Crêts
Menacé par la fertilisation, le drainage, la
déprise agricole
AR
R?
AR
AR
6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnards à alpin (2,1 ha)
37-81
Mégaphorbiaie à Aconit napel
et Renouée bistorte
Ranunculo aconitifolii
Filipenduletum ulmariae
Mégaphorbiaie à
Calamagrostis arundinacea
Calamagrostide faux-roseau
Luzula sylvatica
et Luzule des bois
6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude (3,4 ha)
37-82
38-21
Prairie de fauche à Luzule
champêtre et Brome mou
Luzulo campestris
Brometum mollis
Surfaces relativement faibles
Menacé localement par le reboisement naturel
AR
Habitat très représentatif des zones
sommitales (2,1 ha)
R
Habitat représenté sur 3,4 ha
Localement menacé par la fertilisation
C
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Code CORINE
N2000 biotopes
Intitulé
Rareté
MC
6520 Prairies de fauche de montagne (23 ha)
38-3
38-3
Prairie de fauche à Fromental
Prairie de fauche à Centaurée
noire et pâturin de Chaix
Arrhenatherum elatius
Meum athamanticum
Centaureo nigrae
Poetum chaixii
Habitat occupant de faibles surfaces, mais
assez représentatif du site des Crêts
Menacé localement par la fertilisation et
l'artificialisation (sur-semis, prairies
artificielles) des parcelles
Habitat phare des zones sommitales du Pilat
(23 ha aux environs de la Jasserie)
Menacé par la déprise
ou l'intensification agricole
AR
R
7110 Tourbières hautes actives
51-1134
Lande tourbeuse à Myrtille
et Polytric commun*
Vaccinium myrtillus
Polytrichum commune
(entre la Jasserie et le Crêt de l'Oeillon)
Menacé par le boisement
Menyanthes trifoliata
Potentilla palustis
(flancs de la vallée du Ternay)
Perturbation apportée par le pâturage
R
7140 Tourbières de transition et tremblantes
54-59
Bas-marais à Menyanthe
trèfle-d'eau
et Comaret des marais
AR
8230 Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii
34-11
Pelouse vivace pionnière à
Orpin hirsute
Sedum hirsutum
Une dizaine de m2 (massif des Trois Dents)
Végétation pauvre en espèces,
certainement du fait de l'altitude élevée
pour un tel groupement
C
9120 Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex et parfois à Taxus (218 ha)
41-12
Chênaie sessiliflore – hêtraie
à Houlque molle
et pâturin des bois
Quercus petraea
Holcus mollis
Poa nemoralis
41-12
Chênaie sessiliflore-hêtraie
à Canche flexueuse
et Chèvrefeuille des bois,
(variante à Myrtille)
Quercus petraea
Deschampsia flexuosa
Lonicera periclymenum
Vaccinium myrtillus
41-122
Hêtraie-sapinière à
Dryoptéris dilaté
et Oxalide petite oseille
41-122
Hêtraie-sapinière à Fougère
aigle et Houlque molle
41-122
41-122
Fagus sylvatica
Abies alba
Dryopteris dilatata
Oxalis acetosella
Fagus sylvatica
Abies alba
Pteridium aquilinum
Holcus mollis
Deschampsio flexuosae
Fagetum sylvaticae
Hêtraie-sapinière à Canche
flexueuse et Myrtille
Hêtraie-sapinière à Canche
Deschampsio flexuosae
flexueuse et Myrtille variante
Fagetum sylvaticae
à Calamagrostide
Calamagrostis arundinacea
faux-roseau
Habitat à caractère collinéen, peu représentatif
du site des Crêts (Cubusson)
généralement pauvre en espèces
Habitat collinéen occupant de faibles surfaces,
peu représentatif des Crêts du Pilat
pauvre en espèces
Menacé par les plantations de résineux
C
C
S'observe régulièrement sur des surfaces
restreintes, habitat assez représentatif du site
C
Végétation occupant de faibles surfaces,
peu représentative du site des Crêts
relativement pauvre en espèces
C
Habitat typique des versants boisés du Pilat,
très représentatif du site des Crêts
Menacé par la plantation de résineux
Page 15
C
C
Code CORINE
N2000 biotopes
Intitulé
Groupement /
association
Rareté
MC
Habitat collinéen occupant de faibles surfaces
(0,9 ha), peu représentatif
C
9160 Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies sub-atlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli (0,9ha)
Fraxinus excelsior
Veronica montana
Carex sylvatica
9410 Forêts acidophiles à Picea des étages montagnards à alpin (0,9 ha)
41-23
42-23
Frênaie à Véronique des
montagnes et Laîche des bois
Sapinière à sphaignes
Betulo pubescentis
Abietetum albae
Habitat typique du montagnard supérieur,
assez représentatif du site des Crêts (0,9 ha)
Menacé par les plantations d'Epicéas
Légende du tableau :
"Code N2000": code Natura 2000 d'après L305/45, JOCE du 8/11/97
"CORINE biotopes": code de l'habitat en typologie européenne CORINE
"Rareté MC": rareté estimée de l'habitat dans le Massif Central
C = commun
AR = assez rare
R = rare
* = Statut de la Directive Habitat: habitat prioritaire
Les lignes grisées correspondent au nom générique des différents habitats élémentaires
présentés.
Page 16
R?
B/ Les espèces végétales
Aucune espèce végétale relevant de la Directive n’a été observée sur le site. En revanche,
quelques espèces à statut (protégées ou inscrites sur liste rouge) ont été recensées.
D’autres espèces remarquables (rares à l’échelle du Massif Central, mais ne bénéficiant
d'aucun statut particulier), sont présentes sur le site. Elles sont précisées en annexe.
Tableau des espèces à statut
Taxon
Statut
Espèces protégées
Diphasiastrum alpinum
Protection nationale - annexe I
Drosera rotundifolia
Knautia cf. godetii
Lycopodium clavatum
Autres espèces
Aconitum napellus
Potentilla aurea
Vaccinium vitis-idaea
Leontodon pyrenaicus
Vaccinium uliginosum
Gentianella campestris
Hypochoeris maculata
Protection nationale - annexe II
Protection régionale
Protection départementale, Loire
Espèce rare dans le Massif Central
Thesium alpinum
C/ Les espèces animales
1/ Les oiseaux
Cinq espèces d'intérêt communautaire ont été observées.
Les données permettant d’affirmer la présence de ces espèces sur le site des Crêts sont issues
d’un premier inventaire réalisé en 1996 (Août 1997, Parc naturel régional du Pilat,
"Contribution à l’inventaire de la faune des Sites Naturels Majeurs du Pilat", Fédération des
Chasseurs de la Loire), réactualisé en 2003 par la Ligue pour la Protection des Oiseaux,
délégation Loire, mais selon un protocole sensiblement différent.
Pour plus de précisions sur les caractéristiques de ces espèces sur le site, se reporter aux fiches
espèces du rapport scientifique.
Page 17
- La Pie grièche écorcheur
Espèce présente de fin mai à septembre dans les zones ouvertes de bocage et de landes
pourvues de haies; elle affectionne les buissons épineux sur lesquels elle empale ses proies
(gros insectes et micro-mammifères) pour constituer un garde-manger: les "lardoirs".
La nidification a lieu en juin et juillet. Le nid est construit à faible hauteur, dans un buisson ;
le couple élève 5 à 6 jeunes après une incubation de 15 jours.
Cette espèce est aujourd’hui en déclin.
- Le Busard Saint Martin
Ce rapace, présent toute l’année dans le Pilat, vit dans les milieux ouverts de landes, de
prairies et de cultures, mais évite les zones de pratiques trop intensives.
Il se nourrit de micro-mammifères, de petits oiseaux et d’insectes qu’il capture au sol après un
vol de repérage en rase-mottes.
La nidification débute en avril; le nid est construit à même le sol, parmi la végétation haute; il
y dépose 4 à 6 œufs et l’incubation dure environ 30 jours.
A l’échelle européenne, cette espèce est considérée comme vulnérable.
- Le Circaète Jean-Le-Blanc
Ce grand rapace d’1,70m d’envergure s’observe de mi-mars à mi-septembre. Il est
principalement présent dans les zones de relief; ses territoires de chasse sont les milieux
ouverts chauds (prairies et landes sèches) où il peut trouver ses proies : reptiles (couleuvre,
vipère, lézard), micro-mammifères et petits oiseaux.
De retour d’Afrique, le couple s’installe et construit son nid de préférence dans un vallon
boisé et encaissé. La ponte d’un unique œuf a généralement lieu début avril; l’incubation dure
45 jours.
Cette espèce est considérée comme rare…
- Le Pic noir
Plus grand pic d’Europe, cet oiseau essentiellement forestier (hêtraies sapinières d’altitude et
chênaies de plaine) a besoin d’une certaine quantité de bois mort pour trouver sa nourriture,
composée d’insectes, de larves xylophages et de fourmis.
La présence d’arbres de gros diamètre lui permet le forage de sa loge de reproduction ; il y
dépose généralement 4 œufs, fin avril ou début mai. Après une courte incubation de 12 jours,
l’élevage des jeunes au nid dure 27 jours.
- L'Alouette lulu
Présent toute l’année, ce petit passereau affectionne les milieux ouverts ou semi-ouverts à
végétation rase, avec des secteurs nus sablonneux ou pierreux. Les cultures, landes et bois
clairs lui sont favorables.
Cette espèce se nourrit principalement d’insectes et de leurs larves, plus quelques graines et
jeunes pousses.
Elle élève généralement deux nichées au cours de la saison de reproduction, de 3 à 5 jeunes
chacune; l’incubation dure 14 jours.
Cette espèce est considérée comme vulnérable à l’échelle européenne.
Ces espèces d'oiseaux, sauf le Pic noir, sont caractéristiques des milieux ouverts (landes,
prairies…), d'où l'importance de la conservation de ces espaces en tant que habitats d'espèces.
Page 18
2/ Les insectes
- L'Ecaille chinée
Ce papillon peut être observé de jour comme de nuit; son aire de répartition est large, de la
péninsule ibérique aux pays baltes (absent de la péninsule scandinave).
Il fréquente les biotopes frais et humides.
Dans le Pilat, d'après les observations de la Société des Sciences Naturelles Loire-Forez, cette
espèce fréquente largement le massif et n’est aujourd’hui pas particulièrement menacée.
D’autres espèces remarquables (rares à l’échelle du Massif Central) sont présentes sur le site.
Elles sont précisées en annexe : Damier noir, Moyen nacré, Zygène de la filipendule, Zygène
transalpine, Zygène turquoise.
3/ Les mammifères
Il n’y a pas d’espèce de mammifère d’intérêt communautaire sur le site. Ont peut cependant
citer une espèce remarquable :
- La Genette
Des traces de ce mammifère très discret ont été relevées en 1996 par la Fédération des
chasseurs. Il bénéficie d'un statut de protection à l'échelle de l'hexagone depuis 1981.
Pour de plus amples informations, se reporter aux fiches Espèces du rapport scientifique.
Page 19
II/ Les activités humaines
A/ La situation foncière et administrative
1/ Le cadre communal
Le périmètre du site Natura 2000 des Crêts du Pilat concerne le territoire de 10 communes qui
sont, par ordre décroissant du pourcentage de la superficie communale intégré dans le site :
(NB - Les superficies et populations de chaque commune sont issues des derniers documents
d'urbanisme en vigueur.)
Véranne
Graix
Colombier
Roisey
Doizieux
Le Bessat
La Valla en Gier
Pélussin
St-Appolinard
Thélis-la-Combe
Superficie
communale
(ha)
1596
858
1786
1303
2807
1015
3478
3216
985
1451
Site Natura 2000 (ha)
périmètre initial
extension
site global
619
24
262
69
160
0
96
1
0
0
126
197
95
20
10
32
23
79
17
6
745
221
357
89
170
32
119
80
17
6
% de la
superficie
communale
47
26
20
7
6
3
3
2,5
2
0,5
Au total, la superficie des extensions proposées représente plus de 600 hectares, soit un site
Natura 2000 de 1836 hectares (cf atlas cartographique).
2/ Le cadre intercommunal
Le site d’étude est concerné par deux communautés de communes et une communauté
d'agglomération ayant des compétences environnementales. Il s’agit de :
− Saint Etienne Métropole pour les communes de Doizieux et de La Valla-en-Gier;
− la Communauté de communes de la Déôme – Haut-Pilat pour les communes de Graix,
Colombier, Thélis-la-Combe et Le Bessat (regroupement au 1er janvier 2004 du SIVOM
Haut-Pilat et de la Communauté de communes de la Déôme);
− la Communauté de communes du Pilat Rhodanien pour les communes de Pélussin,
Roisey, Véranne et Saint Appolinard.
a) Compétences prises actuellement par ces intercommunalités en matière de protection
et de mise en valeur de l'environnement :
Saint Etienne Métropole pour les communes de Doizieux et La Valla-en-Gier
•
Compétences en matière d'aménagement de l'espace (harmonisation des documents
d'urbanisme, constitution de réserves foncières…).
Page 20
•
•
Création de périmètres d’actions forestières, action d’information et d’éducation en
matière de patrimoine local, actions de mise en valeur ou préservation de sites présentant
un intérêt écologique d’intérêt communautaire après consultation de la commune
concernée conformément à l’article L 5214-20 du code général des collectivités
territoriales et dans l’esprit précisé par préambule.
Plan locaux ou intercommunaux de l’environnement.
Communauté de la Déôme – Haut-Pilat pour les communes de Graix, Colombier,
Thélis-la-Combe et Le Bessat.
La Communauté de communes a pour objet principal "l’élaboration et la mise en œuvre, dans
le cadre des programmes pluriannuels de développement concerté et coordonné du canton, des
projets communs de développement et d’aménagement de l’espace". C’est aussi fondamentalement un outil de coopération et de solidarité, à la disposition et au bénéfice des communes
du canton.
•
•
•
•
Appui, sous réserve de l’accord du Conseil Communautaire, des actions menées par le
Parc naturel régional du Pilat en matière d’environnement
Opération locale ayant pour objet la déprise agricole
Etude bassin versant
Aménagement de rivières.
Communauté de communes du Pilat rhodanien
Leur compétence en matière de protection et de mise en valeur de l'environnement concerne
essentiellement "l'élimination et la valorisation des déchets ménagers et assimilés".
Toutefois, dans le cadre de leur compétence en matière d'aménagement de l'espace, on
retrouve les SCOT et les Chartes paysagères.
b) Articulation avec les missions du Parc naturel régional du Pilat
Le Syndicat Mixte du Parc vient d'approuver la modification de ses statuts : les
intercommunalités du territoire peuvent, si les communes qui les composent le souhaitent,
adhérer au Syndicat Mixte en prenant la compétence "Parc" (adhésion et responsabilité pour
les compétences issues de la Charte). Les raisons de cette modification, prévue à l'annexe I de
la Charte objectif 2010, sont:
- prendre en compte l’évolution de l’organisation intercommunale sur le territoire du
Parc et ainsi mieux associer les intercommunalités à la vie du Syndicat Mixte.
- se conformer à la décision de la Région Rhône Alpes du 24 Février 1999 de
plafonner sa participation budgétaire statutaire, soit 790 000 € (base 2003)
Page 21
En matière environnementale, la répartition des compétences est donc la suivante :
Objectif n°1 : Pour un Pilat de nature depuis les crêts jusqu'aux portes des villes.
NATURE REMARQUABLE
ACTIONS
DOMAINE PARC
DOMAINE PARTAGE
Autres collectivités
Parc
Et Partenaires (1)
Rôle du Parc
Axe 1.3 : Suivre et préserver les sites naturels d'intérêt patrimonial
Mise à jour de l'inventaire
patrimonial
Suivis de sites et d'espèces
de référence
Sites Ecologiques
Prioritaires (SEP) : études
SEP : réalisation
Elaboration des Docob
Natura 2000
Mise en œuvre des actions
des plans de gestion et
Docob
Protections réglementaires
Définition des zones
élargies autour des S.E.P
Maîtrise d’ouvrage
Maîtrise d’œuvre- Etat :
maître d’ouvrage
Maîtrise d’ouvrage pour la
coordination de la mise en
oeuvre
d'opérations pilotes
Maître d’œuvre
Conseil animation
Initiative (Etat)
(1) selon leur propre compétence
LE PAYSAGE
ACTIONS
DOMAINE PARC
Rôle du Parc
Parc
DOMAINE PARTAGE
Autres collectivités
Et Partenaires (1)
Axe 1.1 : Reconnaître le paysage comme patrimoine commun – le construire et le
valoriser
Elaborer et mettre en œuvre
les chartes paysagères
Couloir Rhodanien
Les itinéraires (cols, points
de vue...)
Classement de sites
Gouffre d’enfer
Elaboration, concertation
programmation, animation
animation
Concertation, animation
Maîtrise d’œuvre
Maîtrise d’ouvrage délégué Maîtrise d’ouvrage
Malleval (cf 2.7.1)
Axe 1.2 : Affirmer l'identité des territoires pour valoriser le massif dans toute sa
diversité
Inventaire patrimoine
Embellissement
(1) selon leur propre compétence
Conseil
Page 22
3/ Le foncier
Le foncier est extrêmement morcelé du fait du partage des anciens communaux et le site
compte environ 2500 propriétaires différents.
Les propriétés privées sont largement dominantes et les surfaces parcellaires oscillent entre
quelques centaines de m2 et plusieurs hectares, d'où une diversité très importantes des
configurations possibles.
Certains propriétaires n'habitent plus le territoire et n'ont aucun usage de leur terrain…
4/ L’occupation du sol
L'ensemble des communes bénéficiant d'une réglementation d'urbanisme ont classé le secteur
des Crêts en zones naturelles (cf Atlas cartographique).
B/ Mesures de protection et d’inventaire
1/ Le Parc naturel régional du Pilat
La proposition de Site d'Importance Communautaire des Crêts du Pilat se situe en totalité sur
le territoire du Parc naturel régional du Pilat.
Créé en 1974, ce Parc a pour objectif de contribuer au développement local, tout en préservant
la vie rurale et le patrimoine naturel fragilisé par la proximité des grandes agglomérations.
Chaque Parc naturel régional est labellisé pour 10 ans en fonction d’un projet de territoire : la
charte qui détermine, pour une décennie, les objectifs à atteindre et les actions à conduire afin
de protéger le patrimoine tout en créant les conditions d’un développement économique
durable.
Pour mettre en œuvre ce projet, l’organisme de gestion du Parc (un syndicat mixte regroupant
les 47 communes rurales du Parc, 16 villes-portes, la Région Rhône-Alpes, les départements
de la Loire et du Rhône) ne dispose pas de pouvoir réglementaire particulier, le projet se
concrétise grâce à l’engagement de tous à conduire la charte.
Révisée pour la seconde fois (décret du 6 février 2001) la charte du Parc dessine le Pilat à
l’horizon 2010, avec trois points clefs :
- affirmer l’identité rurale du Pilat dans son environnement urbain par une économie
propre au territoire, fondée sur le développement durable et préservant ses milieux
naturels et ses paysages remarquables,
- établir, avec les villes-portes une collaboration harmonieuse s’appuyant sur les
vocations et les atouts complémentaires de chaque collectivité,
- être ouvert sur sa région et sur le monde.
Le Plan de Parc figurant dans la charte définit trois secteurs correspondant à des vocations
différenciées :
- la couronne du Parc, limite franche volontaire entre ville et campagne
- les balcons, lieux de vie dynamiques fondés sur un développement durable
- les crêts et leurs abords, espace de nature préservée et gérée
De plus cinq Sites Ecologiques Prioritaires (S.E.P) ont été identifiés : les vallons de
l’Ondaine, les Crêts, Chaussitre, la forêt de Taillard, les Ravins rhodaniens.
Le site des Crêts éligible à Natura 2000, fait partie du secteur des crêts du Plan de Parc, mais
également du S.E.P des Crêts.
Page 23
Déjà dans la précédente charte du Parc du Pilat (révisée en 1991), les Crêts avaient été
répertoriés Site Naturel Majeur (SNM), et à ce titre un plan de gestion avait été élaboré, sous
la conduite du Parc, et engagé en 1995. Différentes actions ont été réalisées ou sont en cours
dans ce cadre, comme le dégagement du Pic des Trois Dents, la mise en place d’une estive à
brebis de 1997 à 2001 sur les landes, un programme de conservation des Hêtraies,
l’organisation de la fréquentation du public.
2/ Les Espaces Naturels Sensibles
S’inscrivant dans la politique environnementale que peuvent mener les départements, les
"Espaces Naturels Sensibles" ont pour objectif la protection, la gestion et l'ouverture au public
d'espaces naturels d’intérêt patrimonial menacés et fragiles.
Le Conseil Général prend l'initiative de la procédure et vote l'institution d'une taxe
départementale des espaces naturels sensibles (TDENS) dont le produit est affecté à la
protection (acquisition, aménagement, entretien) des milieux naturels en question.
Dans le département de la Loire, la TDENS est instaurée depuis 1990. Cinq types d’espaces
ont été identifiés comme sensibles : les tourbières et zones humides d’altitude, les hêtraies du
Pilat, les étangs du Forez, les bords de Loire, les hautes chaumes du Forez.
Ainsi une partie du site des Crêts éligible à Natura 2000, bénéficie de cette politique (hêtraies
principalement, pour lesquelles le Département est partenaire du Parc dans la mise en œuvre
d'un programme de conservation).
La convention proposée par le Département auprès des propriétaires comprend trois volets :
- Volet "de base" : engageant le propriétaire, sur 5 ans, sur une gestion strictement
conservatoire (sans intervention particulière) de sa hêtraie, en contrepartie d'une
compensation financière versée par le Département d'un montant de 22,87€/ha/an.
- Volet "appui technique": optionnel correspondant à la réalisation des opérations
(martelage...) préalables aux coupes et travaux sylvicoles et à l'aide apportée au
propriétaire dans la recherche d'entreprises et d'acheteurs de bois. L'ensemble de ces
interventions, estimées à 91,47€/ha, sont prises en charge financièrement par le
Département.
- Volet "aide économique aux opérations déficitaires" : optionnel, il intervient pour
compenser les coupes et travaux déficitaires, les aides financières apportées par le
Département étant de 4,57€/m3 sur les coupes déficitaires et 76,22€/ha sur les travaux
déficitaires.
Au 31 décembre 2002, sur le site des Crêts, l'état d'avancement de ce programme est le
suivant:
- Hêtraie de Peillouté : 44,2 ha divisés en 65 parcelles et 34 propriétaires
Surface diagnostiquée : 46,09 ha
Conventions signées : 21,8 ha avec 14 propriétaires
- Hêtraie de Saint-Sabin, La Ligue, Le Buet : 113,3 ha sur 148 parcelles et concernant
62 propriétaires
Surface diagnostiquée : 96,65 ha
Conventions signées : 74,4 ha avec 18 propriétaires
Page 24
3/ Les ZNIEFF
Lancé en 1982 sur l'initiative du Ministère de l'Environnement, l'inventaire des Zones
Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique constitue l'une des bases
scientifiques majeures de la prise en compte du patrimoine naturel en France.
Les ZNIEFF n'ont aucune valeur réglementaire ou juridique ; elles sont un outil de
connaissance et de référence destiné aux acteurs locaux afin de prendre conscience de la
richesse patrimoniale de certains sites et ainsi d'organiser leur préservation.
Il existe deux types de ZNIEFF : le type I à intérêt majeur et localisé, et le type II concernant
les grands ensembles naturels.
Les ZNIEFF ont naturellement servi de base à l'inventaire des sites du réseau Natura 2000.
Le site Natura 2000 des Crêts du Pilat est entièrement compris dans une ZNIEFF II, "Les
Sommets du Pilat", de 11704,38 ha environ.
8 ZNIEFF I sont également présentes:
ZNIEFF n°42013012 "La Jasserie", 79,26 ha
ZNIEFF n°42013007 "Crêt de la Perdrix", 278 ha
ZNIEFF n°42013030 "Crêt de Bote", 47 ha
ZNIEFF n°42013029 "Tourbière de l'Oeillon", 26,2 ha
ZNIEFF n°42013008 "Pic des Trois Dents", 44,2 ha
ZNIEFF n°42013025 "Crêt de Peillouté", 99,56 ha
ZNIEFF n°42013004 "Colline de Saint Sabin", 263,17 ha
ZNIEFF n°42370000 "Vallée du Ternay", 326,41 ha
Aujourd'hui, cet inventaire est en cours de réactualisation et les nouvelles zones devraient
paraître prochainement.
4/ Les règles d'urbanisme
Le code de l'urbanisme définit les zones naturelles des documents d'urbanisme comme les
"zones à protéger en raison, d'une part, de l'existence de risques ou de nuisances, d'autre part,
de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du
point de vue esthétique, historique ou écologique".
Le classement en zone ND ou N dans les plans d’urbanisme induit une réglementation
restrictive de l'occupation des sols concernés.
Un plan d’urbanisme est opposable aux tiers et permet de contrôler certaines spéculations
foncières locales.
La Loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000, relative à la Solidarité et au Renouvellement
Urbains, traduit la volonté de promouvoir un développement plus cohérent, plus durable et
plus solidaire.
Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) qui a remplacé les POS , définit donc de façon précise le
droit des sols applicable à chaque terrain; mais il exprime également le projet d'aménagement
et de développement durable des communes.
Sur les sept communes concernées par le site, cinq sont dotées d’un plan d’urbanisme (P.O.S
ou P.L.U): Roisey, Pélussin, Doizieux, Véranne, La Valla-en-Gier.
Ces plans classent l’ensemble des parcelles concernées par le site éligible, dans des zones
naturelles (ND, NC, N), avec des variantes soit sur des objectifs de protection (paysages :
NDp ; ressources en eau : NDs ; ZNIEFF : NDz, Nz), soit sur des servitudes ou vocations
(militaire : NDm ; télécommunications : NDt ; loisirs : NDl).
Page 25
5/ Les périmètres de protection des captages d'eau potable
La protection des captages constitue une nécessité pour assurer la sauvegarde de la qualité des
eaux distribuées aux usagers : qualité en conformité avec les dispositions du Code de la santé
publique.
Prévue par le décret-loi du 30 octobre 1935, mais non entièrement appliquée, l'instauration de
périmètres de protection concerne tous les points de prélèvement (captages des eaux
souterraines ou des eaux superficielles) et les ouvrages qui ne bénéficient pas de protections
naturelles. La protection des captages n'est devenue obligatoire que par les lois du 16
décembre 1964 et du 3 janvier 1992 donnant 5 ans aux collectivités concernées pour se mettre
en conformité avec la loi.
La circulaire du 15 février 1993 du Ministère de l'Environnement précise les cas où la mise en
place de périmètres de protection s'impose et demande aux Préfets de dresser la liste des
points de prélèvements qui paraissent relever du domaine d'application de la loi.
Ces périmètres sont définis réglementairement autour des points de prélèvement après une
étude hydrogéologique et prescrits par une déclaration d'utilité publique (D.U.P.)
Les périmètres visant à protéger les captages des dégradations sont au nombre de trois :
Le périmètre de protection immédiat : il vise à éliminer tout risque de contamination directe
de l'eau captée et correspond à la parcelle où est implanté l'ouvrage. Il est acquis par le
propriétaire du captage et doit être clôturé. Toute activité y est interdite.
Le périmètre de protection rapprochée : il a pour but de protéger le captage vis-à-vis des
migrations souterraines de substances polluantes. Sa surface est déterminée par les
caractéristiques de l'aquifère. Les activités pouvant nuire à la qualité des eaux sont interdites.
Le périmètre de protection éloignée : ce dernier périmètre n'a pas de caractère obligatoire. Sa
superficie est très variable et correspond en général à la zone d'alimentation du point d'eau.
Les activités peuvent être réglementées compte tenu de la nature des terrains et de
l'éloignement du point de prélèvement.
6/ Les contrats de rivière et opérations coordonnées
Institué par la circulaire du Ministre de l'Environnement du 5 février 1981, le contrat de
rivière est une démarche qui fonctionne bien et qui s'est progressivement enrichie et adaptée.
Depuis, avec la loi sur l'Eau du 3 janvier 1992, la loi Paysage du 8 janvier 1993 et le Plan
Risques de 1994, le contrat de rivière a évolué. Il s'est ouvert à l'approche globale de la
gestion de l'eau et des milieux aquatiques à l'échelle d'un bassin versant. Il ambitionne de
redonner vie à la rivière à la fois par l'amélioration de la qualité de l'eau, la restauration et
l'entretien des berges du lit, la prévention des crues et la mise en valeur de l'espace rivière. Il
fait l'objet d'un mode de concertation élargi et réunit l'ensemble des acteurs de l'eau. Il est
enfin appelé à devenir la traduction opérationnelle privilégiée du Schéma d'Aménagement et
de Gestion des Eaux (SAGE).
Un contrat de rivière repose sur une forte mobilisation des élus locaux, des riverains et des
usagers en faveur de la réhabilitation et de la valorisation de leur patrimoine aquatique. Des
Page 26
objectifs collectifs sont définis. Ils sont ensuite traduits dans un programme d'aménagement et
de gestion privilégiant les méthodes douces et tirant parti des potentialités écologiques du
cours d'eau. Le calendrier du programme se déroule le plus souvent sur cinq ans. L'Agence de
l'Eau, le Département, la Région et l'État contribuent fortement à son financement.
Le site des Crêts est concerné par deux contrats de rivière (Gier et Cance) et une opération
coordonnée sur le Batalon. Toutefois, peu d’actions portent sur ces secteurs qui correspondent
aux zones de sources et têtes de bassin versant.
7/ Les Plans Simples de Gestion
Tout propriétaire forestier se doit de mettre en valeur et d'entretenir ses boisements, et ce dans
l'intérêt général. Ainsi, la loi n°63-810 du 6 août 1963, relative à l'amélioration de la
production et de la structure foncière des forêts françaises, instaure les Plans Simples de
Gestion.
Il s'agit d'abord d'un outil de gestion technique et financier au service du sylviculteur; il lui
permet d'approfondir la connaissance de sa forêt et de ses potentialités, de faire un bilan
périodique de son état et de définir des objectifs, un programme de coupes et de travaux pour
y répondre.
C'est aussi un outil de la politique forestière destiné à garantir une bonne gestion des forêts
privées, tout en conciliant l'intérêt général et l'intérêt privé du propriétaire.
Les conditions de soumission des unités forestières au PSG sont en cours de modification
avec la nouvelle loi forestière du 9 juillet 2001.
En Rhône-Alpes, le PSG deviendrait obligatoire pour les propriétés d'une superficie
supérieure à 10 hectares d'un seul tenant (anciennement 25 hectares) ; le décret régional
modulant cette surface minimum devrait paraître prochainement.
Le PSG collectif est possible et permet une gestion concertée.
Le PSG agréé par le CRPF constitue une garantie de gestion durable.
8/ Les plans d’Aménagement Forestier
Ils concernent les forêts publiques bénéficiant du régime du Code Forestier. Le site des Crêts
comprend plusieurs hectares de ces espaces : la forêt de Pélussin, de Roisey et de Véranne.
9/ Les réglementations de boisement
Outil permettant de définir, dans un plan de zonage communal, des périmètres de boisement
interdit, des périmètres de boisement réglementé où des plantations sont soumises à
autorisation préfectorale et des périmètres de boisement libre, sans aucune interdiction ou
limitation de plantation.
Un décret modifiant les règles d'une telle réglementation est en cours de publication.
Rq : Dans la plupart des communes du site concernées par Natura 2000, la réglementation est
très ancienne et est à présent peu adaptée.
10/ Le projet de classement de site
Le classement d'un site a pour objectif principal sa reconnaissance patrimoniale au niveau
national.
Page 27
Le site des Crêts est proposé pour un classement du fait de sa qualité paysagère; il s'agit donc
de mettre en valeur ce site et de favoriser une gestion exemplaire des lieux conforme à l'esprit
du développement durable.
Le "label" site classé peut constituer un atout touristique pour les collectivités concernées.
C/ Les usages
La physionomie de l'occupation du sol se découpe selon 3 grands ensembles:
Les espaces boisés
Les espaces agricoles
Les espaces autres (landes fermées…)
Cette configuration de l'espace est intensément liée à l'ensemble des activités qui s'y
déroulent.
1/ L'agriculture
Aujourd’hui en déclin sur les Crêts, les activités agricoles étaient beaucoup plus présentes au
XIXe et début du XXe siècle. Il s’agissait principalement de pastoralisme le plus souvent
collectif, de nombreux terrains étant des propriétés communales qui depuis, ont été cédées à
des particuliers.
Ce déclin a été mis en évidence par une étude comparative de deux campagnes de photos
aériennes entre 1953 et 1987, et qui a constaté, pour les sept communes concernées, une
diminution moyenne des surfaces en pré de 24 % (source : "Etude de la déprise agricole dans
le Parc du Pilat" 1989).
La SAU de 10 à 30 hectares en moyenne par exploitation a, aujourd'hui, peu évolué et
certainement pas augmenté.
La majorité de la SAU est constituée de prairies naturelles, voire quelques prairies
temporaires, destinées à la pâture et au foin. Elles sont fertilisées avec du fumier et apport
d'engrais peu azoté.
L'exploitation reste de type familial; souvent, l'exploitant est aujourd'hui en double activité.
L'activité principale est passée d'un élevage bovin mixte (génération précédente) à un élevage
bovin allaitant aujourd'hui; les races sont restées les mêmes (Salers, Montbéliarde, Tarine,
Abondance). Les troupeaux comptent en moyenne une dizaine de mères.
La conduite du troupeau reste de type extensif; les animaux sont à l'extérieur en été et
entravés à l'étable en hiver.
Parallèlement, un élevage secondaire destiné plutôt à l'autoconsommation est possible
(volailles, porcs, lapins).
Les pratiques de drainage, écobuage, gyrobroyage, labour semblent peu utilisées. A noter
l’estive "brebis" mise en place en 1997 dans le cadre du plan de gestion des Crêts du Pilat
mais qui n’a pu être poursuivie en 2002, faute d’avoir les autorisations d’usage des parcelles.
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Exploitations agricoles présentes sur le périmètre initial du site Natura 2000 :
COMMUNE
Véranne
Colombier
NOMBRE
EXPLOITANTS
Vaches laitières
3
Vaches allaitantes
6
Chevaux
1
Arboriculture
1
PRODUCTION
Chevaux
Vaches laitières
La Valla-en-Gier Vaches allaitantes
2
2
1
SURFACE
(ha)
15
85
8
13
121
20
14
34
18
Retraite dans
les 5 ans
2
4
0
0
2
0
Actuellement, le phénomène de déprise agricole existe et constitue un réel souci pour
l'ensemble des communes concernées. Il résulte d'un ensemble de facteurs :
- un agriculteur sur deux va prendre sa retraite dans les 5 ans et la succession n'est pas
souvent assurée
- absence de volonté des propriétaires de confier par voie contractuelle la gestion de leur
terrain
- situation foncière extrêmement morcelée ne permettant pas, en l'état, une exploitation
cohérente et durable
- les conditions d'exploitations extensives sur des terrains fragiles et faiblement
productifs n'encouragent pas les installations.
Il semble également qu'on assiste à une disparition des quotas laitiers sur le site, phénomène
qui témoigne d'une diminution du dynamisme agricole…(cf. moyenne d'âge des exploitants,
double activité…)
Quelques pratiques annexes :
La cueillette de myrtilles avec instruments (peigne….) est réglementée, chaque année, par
arrêté préfectoral. Le dernier, daté du 7 juillet 2003, fixait au 16 juillet 2003 la date
d’ouverture de la cueillette sur le massif du Pilat.
Le ramassage de champignons reste libre et très fortement pratiqué, mais il existe une
demande des communes pour l'organiser.
L'exploitation de la terre de bruyère reste une activité marginale (un seul exploitant) sur le site
et ne concerne que certains terrains à la Jasserie.
2/ La sylviculture
En contrepartie de la déprise agricole, l'avancée (naturelle ou non) des boisements est
importante et menace, à terme, les milieux ouverts.
L’étude comparative mentionnée ci-dessus met en évidence, sur les sept communes
concernées, une augmentation moyenne des surfaces boisées de 22 % entre 1953 et 1987.
Les boisements sont majoritairement des résineux traités en futaies irrégulières (sapinière
principalement) et sous propriété privée (source : CRPF).
Les forêts publiques sont communales (Pélussin, Roisey, Véranne et Colombier).
Page 29
L'installation de ces forêts remonte, pour la plupart, au milieu du XIXe siècle ; auparavant,
ces espaces étaient occupés par des landes pâturées, des chirats, des boisements diffus…
La forêt communale de Roisey a fortement été sinistrée par la tempête de décembre 1999.
Actuellement, régénération par voie naturelle et par plantations notamment de Mélèze.
La révision de l'aménagement forestier est prévue pour 2003-2004.
Installée également sur d'anciennes pâtures, la forêt communale de Véranne date des années
1860-1870.
Dans les années 1930, la hêtraie était exploitée pour fabriquer du charbon de bois.
Le plan d'aménagement est en cours, 1999-2013; la forêt est traitée en futaie irrégulière, par
parquets.
La partie sinistrée par la tempête de décembre 1999 doit être reboisée essentiellement avec du
Mélèze et du Douglas, voire du Sapin mais tout en recherchant une meilleure biodiversité des
essences (au moins 30 % de feuillus).
La gestion de la forêt communale de Pélussin (forêt plus récente qui date du début du XXe
siècle) est soumise à un plan d'aménagement engagé en 1997 et dont l’échéance est prévue
pour 2012.
Depuis 20-30 ans, les forestiers favorisent à nouveau le Hêtre qui avait été délaissé, voir
systématiquement éliminé, au profit des résineux. Le Hêtre est à présent une espèce objectif
dont la plantation est encouragée au niveau national.
Toutefois, un propriétaire souhaitant établir sur sa parcelle une hêtraie doit, pour pouvoir
prétendre aux aides financières actuelles, garantir une production de 5 à 7 m3 par ha. Pour
cela, il lui faudrait planter, sur une parcelle vierge, 3000 plants/ha (contre 1000 plants/ha pour
une plantation de résineux).
Dans le Pilat, les hêtraies qui ont pu se maintenir sont souvent situées sur des sols superficiels,
pentus, à pH acide et sous des expositions peu favorables.
Dans ces conditions difficiles, la qualité du bois produit est insuffisante pour être valorisée,
exception faite du bois de chauffage, qui connaît ces dernières années une demande
croissante. Cependant des possibilités de valorisation en bois de charpente sont envisageables,
à condition de mener une sylviculture adaptée.
3/ L'activité cynégétique
Les espèces les plus couramment chassées sont le Chevreuil, le Lièvre, le Sanglier. Grives et
Pigeons font également l'objet d'une chasse en période de migration.
La chasse du Chevreuil est soumise à un plan de chasse national. Elle se pratique de
l'ouverture générale de la chasse (8 septembre en 2002) à la fermeture générale (28 février
2003), essentiellement en battues organisées et sur distribution de "bracelets" dont le nombre
est fixé annuellement par le Conseil Départemental de la Faune Sauvage..
Les populations font l'objet de suivis réguliers de la part des techniciens de la Fédération
départementale des Chasseurs, selon la méthode de l'indice kilométrique d'abondance.
La chasse du Lièvre fait l'objet d'un plan de gestion approuvé par la Préfecture.
Les populations sont suivies en fonction de divers indices tels que l'indice kilométrique, des
tableaux de chasse, ce qui permet de définir les attributions annuelles par commune.
La chasse est pratiquée de façon individuelle, généralement à l'aide de chiens courants.
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La chasse du Sanglier s'effectue en battues organisées par des responsables de chasse. Les
animaux prélevés font l'objet d'un marquage à l'aide d'un bracelet correspondant à une taxe et
permettant le financement des dégâts occasionnés sur les cultures.
Les "nuisibles" identifiés comme étant le Renard, la Martre ou encore la Fouine font l'objet de
régulation des populations par la chasse et le piégeage.
4/ L'activité piscicole
La pêche reste une activité très limitée sur les zones sommitales et n'est pratiquée
qu’occasionnellement sur le Ternay, seul cours d’eau du site qui abrite des frayères et une
population de Truites fario significative ; les autres cours d’eau n’étant que des ruisseaux de
faible gabarit proches des sources. Aucune opération d’alevinage n’est pratiquée sur ce
secteur.
5/ Des activités de loisirs et de découverte
Le site des Crêts du Pilat, site naturel emblématique du massif, fait l'objet de nombreuses
activités de loisirs telles que les randonnées pédestres, équestres, VTT…
Différents sentiers ont donc été balisés et sillonnent l'ensemble de la zone des Crêts; deux
tables d'orientation ont été mises en place, au Crêt de l'Oeillon (1362m) et au Crêt de la
Perdrix (1432m), ainsi que des panneaux d'informations générales.
Le site permet aussi la pratique du vol libre avec l'aménagement de zones de décollage et
d'atterrissage gérées par le Comité Départemental de Vol Libre de la Loire, créé en 1991 et
sous tutelle de la Fédération Française de Vol Libre.
Dans le Pilat, le vol libre est représenté par les clubs de Saint-Chamond et de Saint-Etienne ;
cependant beaucoup de libéristes recensés dans d'autres comités rhônalpins fréquentent aussi
les sites des Crêts du Pilat.
Un altiport, situé à proximité de la Jasserie, est occasionnellement utilisé.
Diverses sorties nature sont proposées sur le site par différents organismes (les guidesanimateurs du Parc du Pilat, la Maison du Tourisme du Parc du Pilat, le C.P.I.E des Monts du
Pilat….) et attirent un public varié, néophytes ou amateurs, touristes ou locaux.
La fréquentation du site est donc importante, tant en semaine que le week-end, et ce toute
l'année. Nous ne disposons cependant pas de documents chiffrés.
6/ Urbanisation, équipements, infrastructures
Mis à part la présence de quelques fermes et hameaux (Chaumienne, Saint Sabin…), le site
est très peu habité.
Trois auberges et un hôtel sont implantées et profitent toute l'année de la fréquentation
importante du site, notamment la ferme-auberge de la Jasserie.
Le site est desservi par deux départementales le long desquelles existent plusieurs parkings
non ou peu aménagés.
Trois antennes ou relais (télédiffusion au Crêt de l’Oeillon ; télécommunications au Crêt de
Graland ; et une antenne privée au Crêt du Rachat), ainsi qu’un "bâtiment-relais de
transmissions militaires" au Crêt de Bote sont implantés sur le site.
Page 31
D/ Le patrimoine culturel
Associés aux activités humaines, le site des Crêts des monts du Pilat recèle une grande
richesse culturelle. Notamment on peut citer :
Les légendes qui marquent le cœur du massif. Les "lieux maudits", "lieux sacrés", "cultes"
divers y abondent. On citera ici les plus connus :
− Crêt de Bote : lieu maudit de "la montagne de la peur" – légende du crapaud
− Pic des Trois Dents : culte des quatre éléments – légende de Ponce Pilate
− Crêt de Peillouté : "montagne de l’oubli"
− Colline de Saint Sabin : lieu de pèlerinage "montagne de la foi" - légendes de St Sabin
− Saut du Gier : "lieu où s’ouvre la montagne", légende du "zicle et du roitelet" légende de Ponce Pilate
− Crêt de la Perdrix, légende de la Perdrix-Reine
− des lieux sacrés : olympe gaulois du Crêt de l’Oeillon et lieu de rassemblement
druidique des Trois Dents.
Les vestiges archéologiques dont :
− les enceintes mégalithiques des Trois-Dents, de Saint Sabin, du Crêt de
Peillouté comportant des autels des sacrifices
− deux chapelles du XVIIe siècle : Saint Sabin et la Madeleine
− les tumulus autour de St Sabin qui recouvre le tombeau d’un personnage très vénéré
− une croix de pierre de 1827 au Crêt de l’Oeillon
Page 32
III/ L'analyse écologique
Objectifs :
- évaluer l’état du patrimoine naturel d’intérêt communautaire
- déterminer les menaces existantes ou potentielles susceptibles d'affecter cet état
L'état de chaque habitat est évalué en fonction de son état de conservation [richesse de la
composition floristique, structure, c'est à dire superficie occupée et représentativité (qualité,
importance écologique géographique et/ou patrimoniale) de l'habitat dans le site, évolution
probable dans le temps], de son intérêt patrimonial, de sa typicité ou de son exemplarité
(analyse des individus de l'habitat observé afin de déterminer ses caractéristiques par rapport
aux nomenclatures Natura 2000, CORINE biotopes, phytosociologie) et enfin de sa
représentativité (qualité, importance écologique géographique et/ou patrimoniale).
Le détail de l’analyse des différents états de conservation figure dans le rapport scientifique.
Habitats ouverts : maintien de milieux ouverts et en bon état
Habitat
(code N2000)
Eaux stagnantes
oligotrophes à
mésotrophes
(3130)
quelques dizaines
de m²
Localisation
Etat de l'habitat
Menaces
Végétation flottante à Jonc bulbeux
Mauvais
Vallon en
contrebas de la
Jasserie
Petite mare
temporaire sur la
zone sommitale
- Mauvais état de
conservation
- Habitat pauvre en
espèces occupant de
très faibles surfaces,
peu représentatif du
site Natura 2000
Grands objectifs
A débattre étant
donné le mauvais état
de conservation de
l’habitat
Fréquentation importante Groupement très
du site
dégradé présent très
localement dont
l’objectif serait plutôt
une restauration de
l’habitat
Lande montagnarde à Myrtille et Genêt poilu
Landes sèches
européennes
(4030)
122 ha
Médiocre
Régulièrement sur
l’ensemble du site
sauf zones
sommitales
- Très mauvais état de
conservation
- Ces végétations
- Abandon des pratiques
occupent de faibles
agricoles
surfaces (clairières,
- Reboisement naturel
bords de route) ne
permettant pas une
expression optimale
du groupement
Végétation typique des
zones montagnardes
du Pilat ne s’avérant
cependant pas en bon
état de conservation,
d’où un objectif fort
de restauration puis de
préservation de
l'habitat
Page 33
Habitat
(code N2000)
Localisation
Etat de l'habitat
Menaces
Lande montagnarde à Myrtille et Airelle rouge ou Calamogrostide ou Sceau de Salomon
Bon
Très abondant sur
les zones
sommitales
Landes montagnardes
à Cytisus purgans
(5120)
33 ha
Pelouses sèches seminaturelles et faciès
d'embuissonnement
sur calcaires
(6210)
8,7 ha
Grands objectifs
- Bon état de
conservation
- Habitat très
abondant sur les
zones sommitales
agricoles
- Reboisement naturel
A l'échelle Pilat,
habitat présent presque
exclusivement dans le
site Natura 2000 des
Crêts, d'où un objectif
majeur de protection
Lande montagnarde à Genêt purgatif et Myrtille
Assez abondant
sur tout le site,
notamment sur les
zones sommitales,
en mosaïque avec
les landes à Airelle
rouge
Bon
- Etat de conservation
généralement bon
- Habitat typique du
MC, très représentatif
du site, mais très peu
répandu en France
agricoles
- Développement des
ligneux
Conserver différents
stades d'évolution de
la lande et assurer une
dynamique végétale
globale
Pelouse montagnarde neutro-acidicline à Euphraise officinale et Polygala commun
Moyen
Vallée du Ternay
Formations herbeuses
à Nardus, riches en
espèces, sur substrats
siliceux des zones
montagnardes*
Chaumienne
(6230)
Cubusson
39 ha
globalement moyen
- Végétation encore
méconnue
- Seule représentante
de pelouses calcicoles
montagnardes
- Végétation assez
fréquente sur les
versants, assez représentative du site
- Des communautés
en bon état de conservation s'observent
régulièrement (Maisonneuve, Cubusson,
col de l'Oeillon, vallée
du Ternay)
- En l'absence
d'exploitation, évolue
vraisemblablement vers
un ourlet à Brachypode
penné
- Fertilisation excessive
des sols
- Déprise agricole
Encourager une
gestion pastorale de
type extensif
Pelouse acidicline à Polygona commun et Nard raide
Encourager une
type extensif
d’exploitation qui conduit
Améliorer les
Moyen
à la création d’une lande
connaissances des
ou d’un ourlet pelousaire,
- Etat de conservation à terme au fourré à Genêt effets et des modalités
des pratiques mises en
moyen
à Balai et Chêne sessile
- Habitat occupant de - Intensification agricole œuvre sur les parcelles
en très bon état de
faibles surfaces
- Fertilisation des sols
conservation
- Surpâturage
(Le Mantel)
Page 34
Habitat
(code N2000)
Localisation
Etat de l'habitat
Menaces
Grands objectifs
Pelouse montagnarde acidiphile à Fétuque filiforme et Fenouil des Alpes
Moyen
Une dizaine de
stations:
Vallée du Ternay
La Jasserie
- En l'absence d'exploitation, cette formation
- Etat de conservation évolue vers la lande
globalement moyen
montagnarde à Myrtille
Très localement, en
et Genêt poilu
bon état: Col de
- A l'inverse, l'intensil'Oeillon, le Mantel
fication agricole conduit
- Végétation bien
cette communauté à la
représentative des
prairie pâturée montanardaies de la
gnarde mésotrophe à
Directive,
Agrostide commune et
caractéristiques du
Fenouil des Alpes, ou à la
site des Crêts,
prairie de fauche
représentatives des
mésotrophe montagnarde
versants du Pilat,
à Fromental et Fenouil
assez rare dans le
des Alpes
Massif Central et à
Fertilisation des sols
l'échelle hexagonale
Objectif fort de
conservation
=>Encourager une
type extensif
Pelouse montagnarde acidiphile à Liondent des Pyrénées et Nard raide
- En l'absence d'exploitation, cette formation
Moyen
évolue vers la lande à
Myrtille et Airelle rouge
Présent localement - Etat de conservation - A l'inverse, l'intensiObjectif fort de
globalement moyen
sur toutes les
fication agricole conduit
conservation
Végétation
très
crêtes
à la prairie pâturée
=>Encourager une
représentative
du
site,
Parcelles agricoles
montagnarde mésotrophe
typique
des
hauts
fauchées bordant
à Agrostide commune et
type extensif
sommets
du
Pilat,
La Jasserie
Fenouil des Alpes, ou à la
probablement rares
prairie de fauche
dans le Massif Central mésotrophe à Centaurée
et en France
noire et Pâturin de Chaix
Pelouse montagnarde acidiphile à Nard raide et Fenouil des Alpes
Moyen
Trentaine de
parcelles sur tout
le site
Très beaux
individus dans la
Vallée du Ternay
globalement moyen
Localement,
communautés en bon
état de conservation
(Chaumienne, le
Mantel, Saint-Sabin)
- Pelouse montagnarde la plus
fréquente sur les
versants du Pilat,
assez rare dans le
Massif Central et en
France
- Pelouse hébergeant
localement des
espèces remarquables
- En l'absence
d'exploitation, cette
formation évolue vers la
lande montagnarde à
Myrtille et Genêt poilu
- A l'inverse, l'intensification agricole
conduit à la prairie
pâturée montagnarde
mésotrophe à Agrostide
commune et Fenouil des
Alpes, ou à la prairie de
fauche mésotrophe à
Fromental et Fenouil des
Alpes
=>encourager et
maintenir un pâturage
de type extensif
Page 35
Habitat
(code N2000)
Prairies à Molinie sur
sols calcaires,
tourbeux ou argilolimoneux
(6410)
11,4 ha
Localisation
Etat de l'habitat
Menaces
Grands objectifs
Bas-marais mésotrophe à Lotier des fanges et Scorsonère humble
- Sous l'effet de la fertilisation, évolue vers la
prairie humide
- Ces végétations,
entretenues par pâturage A débattre étant
Mauvais
extensif, fauche pluriannuelle, augmentation
de conservation de
- Etat de conservation de l'inondabilité,
l’habitat :
Une seule localité très mauvais
- Est il possible de le
pourraient ne constituer
a été recensée
- Habitat collinéen
qu'un stade transitoire
restaurer ?
très dégradé, marginal entre des prairies
- A quel coût
et peu représentatif du mésotrophes en évolution économiquement
site
dynamique vers le basacceptable ?
marais à Jonc à tépales
aigus et Carvi verticillé
(oligotrophisation)
Bas-marais montagnard de haut-niveau à Carvi verticilié et Fenouil des Alpes
- Potentiellement menacé
Bon
par la fertilisation, le
drainage et la déprise
- Très bon état de
agricole, cet habitat
conservation
Cette végétation
- Le groupement peut semble jouir, sur le site,
mérite donc une
occuper des surfaces de mesures de gestion
attention particulière
Vallée du Ternay
très favorables à sa
non négligeables
afin de garantir sa
conservation
- Habitat très
préservation en bon
spécialisé, jusqu'alors - Habitat hébergeant
inconnu dans le Pilat, localement des
populations importantes
rare à l'échelle du
de Gentianella campestris
Massif Central
Vallée du Ternay
Bas-marais à Sélin des Pyrénées et Scorsonère humble
- Potentiellement menacé
par la fertilisation,
l'eutrophisation, le
drainage et la déprise
agricole
- Ces végétations,
Moyen
entretenues par pâturage
Développement des
- Etat de conservation extensif, fauche
pratiques de fauche et
pluriannuelle, augmenglobalement moyen
de pâturage en absence
- Habitat typique des tation de l'inondabilité,
de toute fertilisation
flancs sud-est du site, pourraient ne constituer
occupant des surfaces qu'un stade transitoire
entre des prairies
non négligeables
mésotrophes en évolution
dynamique vers le basmarais à Carvi verticillé
et Renouée bistorte
Page 36
Habitat
(code N2000)
Localisation
Vallée du Ternay
Sommets du Pilat
Mégaphorbiaies
eutrophes
(6430)
2,1 ha
Etat de l'habitat
Menaces
Grands objectifs
Bas-marais à Sélin des Pyrénées et jonc à tépales aigus
- L'absence d'exploitation
conduit le groupement à
la Saulaie à Saule à
Moyen à mauvais oreillettes
- L'eutrophisation le fait
Améliorer et préserver
- Etat de conservation évoluer vers la prairie
l'état de conservation
plutôt moyen à
humide à Jonc épars et
de cet habitat
mauvais
Renouée bistorte
- Habitat occupant de - Habitat également
faibles surfaces
sensible à l'assèchement,
au drainage, et à la
fertilisation
Mégaphorbiaie à Aconit napel et Renouée bistorte
Moyen
Freiner son évolution
- Etat de conservation - Reboisement naturel
naturelle vers le
globalement
moyen
Vallée du Ternay
- En l’absence de toute
boisement
Surfaces
occupées
Très localisé, en
intervention, évolue
relativement faibles
rapidement vers la
contre-bas de la
- Habitat représentatif Saulaie
Jasserie
du site des Crêts,
assez rare dans le
France
Mégaphorbiaie à Calamagrostide faux-roseau et Luzule des bois
Bon
Zones sommitales
Ça-et-là sur les
flancs boisés du
site
Prairies maigres de
fauche de basse
altitude
(6510)
3,4 ha
Chaumienne
Cubusson
Saint-Sabin
globalement bon
malgré un caractère
très fragmentaire qui
Freiner son évolution
semble plus lié au
Reboisement naturel
naturelle vers le
contexte climatique
boisement
limite (altitudes peu
élevées)
- Habitat représentatif
du site des Crêts, rare
dans le Massif Central
et en France
Prairie de fauche à Luzule champêtre et Brome mou
- L'absence de
fertilisation couplée à une
exploitation agricole
Bon
diminue la charge
Encourager des
trophique des sols et la
pratiques de
- Bon état de
prairie évolue vers la
fertilisation et de
conservation
pelouse;
fauche favorables au
- Prairies particu- Une fertilisation
maintien d'un bon état
lièrement riches en
excessive entraîne une
de conservation
espèces
évolution des végétations
vers la prairie eutrophe à
Grande Berce et Brome
mou.
Page 37
Habitat
(code N2000)
Prairies de fauche
de montagne
à Fromental et
Fenouil des Alpes
(6520)
23 ha
Localisation
Etat de l'habitat
Menaces
Grands objectifs
Prairie de fauche à Fromental et Fenouil des Alpes
Moyen à bon
Vallée du Ternay
Saint-Sabin
globalement moyen à
bon
- Ces végétations
apparaissent légèrement appauvries dans
le Pilat, situation
probablement liée à
une ambiance
climatique plus qu'à
un mauvais état de
conservation.
- Déprise ou intensification agricole
- Une fertilisation
Grande Berce et Renouée
bistorte
Encourager des
pratiques de
fertilisation et de
de conservation
Prairie de fauche à Centaurée noire et Pâturin de Chaix
Bon
La Jasserie
Tourbières hautes
actives*
(7110)
Quelques dizaines
de m²
- Très bon état de
conservation
- Ces végétations
apparaissent légèrement appauvries dans
le Pilat, situation
probablement liée à
une ambiance
climatique plus qu'à
un mauvais état de
conservation.
- Déprise ou
intensification agricole
- Une fertilisation
Grande Berce et Renouée
bistorte
Encourager des
pratiques de
fertilisation et de
de conservation
Lande tourbeuse à Myrtille et Polytric commun
- Habitat menacé par le
Mauvais
boisement: la dynamique
Deux stations :
de la végétation dérive
- Mauvais état de
La Jasserie
vers le bas-marais à Jonc Améliorer et préserver
Lande entre le Crêt conservation de par
à tépales aigus et annonce l'état de conservation
son caractère
de cet habitat
de l'Oeillon et La
donc à terme le
fragmentaire et les
Jasserie
boisement
faibles surfaces
occupées
Page 38
Habitat
(code N2000)
Tourbières de
transition et
tremblants
(7140)
Quelques dizaines
de m²
Localisation
Etat de l'habitat
Menaces
Grands objectifs
Bas-marais à Menyanthe trèfle d’eau et Comaret des marais
Mauvais
- Mauvais état de
conservation lié à une
perturbation apportée
par le pâturage, au
caractère très fragmentaire de l'habitat
dans la zone
Une localité sur les Il en résulte une
flancs de la vallée absence de quelques
du Ternay
espèces
caractéristiques
(Carex lasiocarpa)
- Peu représentatif du
site, assez rare dans le
voie de régression en
France
- Habitat marginal
A débattre étant
- Perturbation liée au
de conservation de
pâturage
l’habitat :
- Avec l'atterrissement,
- Est il possible/utile
évolue vers le bas-marais
de le restaurer ?
à Sélin des Pyrénées et
- A quel coût
Jonc à tépales
économiquement
acceptable ?
Pelouse vivace pionnière à Orpin hirsute
Pelouses vivaces
pionnières
(8230)
une dizaine de m²
Mauvais
Une localité sur le
massif des Trois
Dents
- En limite d’altitude
- Mauvais état de
conservation
- Végétation pauvre
en espèces, occupant
de très faibles
surfaces et se
maintenant à des
altitudes élevées
= habitat marginal
- Evolue vers la lande
montagnarde à Genêt
purgatif
A débattre étant
de conservation de
l’habitat :
restaurer ?
- A quel coût
économiquement
acceptable ?
Rq : l’évolution
naturelle de l’habitat
va le transformer en
Lande à Genêt
(Habitat de la directive
5120)
Page 39
Habitats fermés : préservation et régénération des forêts de feuillus
Habitat
(code N2000)
Hêtraies acidophiles
atlantiques
(9120)
218 ha
Localisation
Etat de l'habitat
Menaces
Grands objectifs
Chênaie sessiliflore-Hêtraie collinéenne à Houlque molle et Pâturin des bois
Moyen
Environs de
Cubusson
moyen
- Assez pauvre en
espèces et notamment
en arbustes
- Sylvofacies
généralement
paucispécifique
- de par son caractère
collinéen, peu
des Crêts
- Disparition au profit de
forêts de résineux
présentant un meilleur
rendement
- Régénération déficiente
- Absence de diversité
des strates et des essences
arbustives
- Risques liés à la
fréquentation (incendie,
érosion des sols…)
- Eviter la disparition
au profit de résineux
- A terme supprimer
les plantations de
résineux existantes
- Améliorer la
diversité des essences
- Favoriser la
régénération naturelle
et diversifier les
classes d’âge
Chênaie sessiliflore-Hêtraie collinéenne acidiphile à Canche flexueuse et Chèvrefeuille des bois
Moyen
souvent moyen
- Assez pauvre en
espèces et notamment
6 stations occupant en arbustes
de faibles surfaces - Sylvofacies
généralement
paucispécifique
peu représentatif du
site des Crêts
rendement
arbustives
- Risques liés à la
- A terme, supprimer
les plantations de
- Améliorer la
- Favoriser la
et diversifier les
classes d’âge
Hêtraie-Sapinière à Dryoptéris dilaté et Oxalide petite oseille
- A terme supprimer
Bon
S’observe
les plantations de
rendement
régulièrement, sur
- Améliorer la
des surfaces assez - Etat de conservation
restreintes, sur les globalement bon
- Assez représentatif des strates et des essences - Favoriser la
flancs boisés du
arbustives
des forêts
site
montagnardes du Pilat - Risques liés à la
et diversifier les
classes d’âge
Page 40
Habitat
(code N2000)
Localisation
Etat de l'habitat
Menaces
Grands objectifs
Hêtraie-Sapinière à Fougère aigle et Houlque molle
Moyen
3 stations
observées dans la
zone d’étude
Occupe les zones
sommitales et les
flancs du Pilat.
Chênaies pédonculées
ou Chênaies
Charmaies
sub-atlantiques et
medio-européennes
Frênaies
2 stations
(9160)
0,9 ha
Sapinières à
Sphaignes
(9410)
0,9 ha
Etat
de forêts de résineux
les plantations de
conservation
rendement
globalement
- Améliorer la
moyen
- végétation peu
- Favoriser la
arbustives
typique, pauvre en
espèces, occupant de - Risques liés à la
et diversifier les
très faibles surfaces,
classes d’âge
peu représentative du érosion des sols…)
site
Hêtraie-Sapinière à Canche flexueuse et Myrtille
- Disparition au profit de - Eviter la disparition
Mauvais
les plantations de
rendement
- Mauvais état de
- Régénération déficiente résineux existantes
conservation
- Améliorer la
- Certaine carence en - Absence de diversité
espèces montagnardes des strates et des essences diversité des essences
- Favoriser la
- Habitat typique des arbustives
Risques
liés
à
la
régénération
naturelle
versants boisés du
et diversifier les
Pilat, très représentatif fréquentation (incendie,
classes d’âge
du site
Frênaie à Véronique des montagnes et Laîche des bois
- Conserver la surface
existante et éviter
Médiocre
toute intervention
sylvicole
- Mauvais état de - Intervention sylvicole
conservation
trop importante
occupant de faibles
surfaces, peu
représentatif et peu
typique du site
Bon
2 stations en
mosaïque avec
d’autres habitats
forestiers
- Veiller à la
qualité de l'eau
- Diminution de la qualité - Favoriser l'installation de l'habitat par
de l’eau
éclaircies test en
bordure de ruisseau
(contrôle du développement de la ronce…)
Sapinière à Sphaignes
globalement bon
- Habitat typique du
montagnard supérieur
- Représentatif du site
des Crêts
- Habitat de très grand
intérêt patrimonial,
rare dans le MC
- Menacé par les
plantation d’Epiceas
- Diminution de la qualité
de l’eau
existante et éviter
toute intervention
sylvicole
- Veiller à la qualité
de l'eau
* : habitat prioritaire
Page 41
Le tableau suivant présente le bilan de l'état de conservation de chaque habitat en fonction des
informations précédentes: état de l'habitat par rapport aux caractéristiques du site.
Etat de conservation des habitats ouverts – Synthèse
Favorable
Eaux stagnantes oligotrophes à mésotrophes
(3130)
Landes sèches européennes
(4030)
Incertain
Défavorable
A
déterminer
X
Lande Montagnarde à Myrtille et Genêt poilu
X
Lande d’altitudes
X
Landes montagnardes à Cytisus purgans
(5120)
Pelouse sèche semi-naturelle et faciès
d'embuissonnement sur calcaires
(6210)
Lande montagnarde à Genêt purgatif et Myrtille
X
Pelouse neutro-acidicline à Euphraise officinale et polygala commun
X
Pelouse montagnarde neutro-acidicline à Euphraise officinale et Fenouil
des alpes
X
Formations herbeuses à Nardus*
(6230)
Pelouse acidicline à Polygala commun et Nard raide
X
Pelouse montagnarde acidiphile à Fétuque filiforme et Fenouil des alpes
X
Pelouse montagnarde acidiphile à Liondent des Pyrénées et Nard raide
X
Pelouse montagnarde acidiphile à Nard raide et Fenouil des alpes
X
Prairies à Molinie sur sols calcaires, tourbeux
ou argilo-limoneux
(6410)
X
Bas-marais montagnard de haut-niveau à Carvi verticillé
et Fenouil des alpes
X
Bas-marais mésotrophe à Sélin des pyrénées et Scorsonère humble
X
Bas-marais à Sélin des pyrénées et à Tépale aigus
X
Mégaphorbiaie eutrophe
(6430)
Mégaphorbiaie à Aconit napel et Renoué bistorte
X
Mégaphorbiaie à Calamagrostide faux-roseau et Luzule des bois
X
Prairies maigres de fauche de basse altitude
(6510)
Prairies de fauche de montagne à Fromental
(6520)
Tourbières hautes actives*
(7110)
X
Prairie de fauche à Fromental et Fenouil des alpes
X
Prairie de fauche à Centaurée noire et Pâturin de chaix
X
X
Page 42
Tourbières de transition et tremblantes
(7140)
Pelouse vivace pionnière
(8230)
Bas-marais à Menyanthe trèfle-d’eau et Comaret des marais
X
Pelouse vivace pionnière à Orphin hirsute
X
Etat de conservation des habitats fermés – Synthèse
A
déterminer
Chênaie sessiliflore-Hêtraie collinéenne
à Houlque molle et Pâturin des bois
X
Chênaie sessiliflore-Hêtraie collinéenne acidiphile
à Canche flexueuse et Chèvrefeuille des bois
X
Hêtraie-Sapinière à Dryoptéris dilaté et Oxalide petite oseille
X
Hêtraie-Sapinière à Fougère aigle et Houlque molle
X
Hêtraie-Sapinière à Canche flexueuse et Myrtille
X
Frênaie à Véronique des montagnes
et Laîche des bois
X
Sapinière à sphaigne
X
Favorable
Hêtraie acidophile atlantique
(9120)
Chênaies Charmaies sub-atlantiques et
medio-européennes et Frênaies
(9160)
Sapinière à Sphaignes
(9410)
Incertain
Défavorable
Pour plus de détails, se reporter au rapport scientifique du présent document d’objectifs
Page 43
CHAPITRE 2
LA DEFINITION DES ENJEUX
I/ Qu’est-ce qu’un habitat ?
La Directive s’attache à deux types d’habitats :
- un habitat naturel est une zone terrestre ou aquatique qui se distingue par ses
caractéristiques géographiques, ses conditions de milieux et la présence de
groupements d’espèces végétales
- un habitat d’espèce est un milieu défini par des facteurs physiques et
biologiques spécifiques où vit une espèce à l’un des stades de son cycle
biologique.
Un habitat a donc des attributs biotiques et abiotiques qui le caractérisent. Ces attributs
peuvent fluctuer soit naturellement par dynamique évolutive, soit par action directe ou
indirecte de l’Homme.
Rq : La plupart des habitats actuels sont issus d’une action humaine antérieure.
Il existe une marge de fluctuations acceptables ou l’Habitat évolue entre son état de
conservation optimal et un état de dégradation, de transformation considéré comme
inacceptable (cf. schémas suivants).
Dynamique
naturelle évolutive
influe
évolu
habitat non d'intérêt
communautaire
Habitat
Impacts divers
d'origine
anthropique
Fluctuations acceptables
susceptibles de préserver
l’Habitat dans un état de
conservation favorable
autre habitat
d'intérêt
communautaire
Page 44
Un exemple : les différents faciès possibles de la lande (31-226 et 31-842)
Lande boisée
Lande semi-ouverte
Lande montagnarde (31-226)
Lande à Genêt purgatif (31-842)
Lande fermée
Lande ouverte
Surpâturage
(évolue vers la pelouse à nard, à fétuque…)
Brûlis
(favorise la fougère et le brachypode)
II/ Les 5 enjeux majeurs du site
L’analyse du bilan des inventaires et de l’état de conservation a permis de définir, à l’échelle
du site, cinq enjeux majeurs :
A/ Un enjeu lié à la préservation de la biodiversité
La notion de diversité biologique apparaît dans les années 1980 et est portée à la connaissance
de tous lors de la Conférence des Nations-Unies sur l'environnement et le développement de
Rio-de-Janeiro en juin 1992.
Par "biodiversité", il faut entendre :
- diversité au sein des espèces, ou diversité génétique,
- diversité des espèces, ou diversité spécifique,
- diversité des écosystèmes, ou diversité écologique.
La biodiversité a donc une double origine, celle des évolutions naturelles et celles des
perturbations anthropiques. A partir de ce constat, il s'agit donc de savoir dans quelle mesure
l'homme doit prendre en considération la biodiversité dans ses activités.
Cet enjeu prioritaire, qui découle directement de l’application de la Directive "Habitats", est
justifié par la richesse et par l’originalité du patrimoine naturel présent sur le site qui a été
déclaré successivement Site Naturel Majeur puis Site Ecologique Prioritaire dans la Charte du
Parc naturel régional du Pilat.
La préservation de la biodiversité est, rappelons-le :
- une obligation juridique selon la loi (Loi Nature, L76-629 et Loi Barnier, L110-1 et 2,
Ordonnance de transposition de la Directive Habitats) et selon la constitution (charte de
l’environnement)
- une nécessité économique en tant que ressource épuisable
- un devoir éthique vis-à-vis des générations futures.
Page 45
On peut ainsi rappeler les valeurs instrumentales et intrinsèques de la biodiversité :
Valeurs instrumentales (utilitaires) :
- source de biens et de ressources (nourriture, carburant, médecine)
- rendant des services (ex : pollinisation, recyclage des éléments nutritifs)
- source d’information (information génétique) : valeur scientifique et socioéconomique
- valeur esthétique ou culturelle.
Valeurs intrinsèques :
- les espèces forment un système cohérent, chacune dépendant de sa voisine
- respect de la vie.
En tenant compte de ces concepts, il est possible d’appréhender l’importance des Habitats
d’intérêt communautaire présents sur le site, du point de vue de leur valeur patrimoniale
respective :
L’analyse de la typicité, de la représentativité et de l’aire générale de répartition des habitats
communautaires permet de hiérarchiser les enjeux phytocénotiques (des communautés
végétales) du site et d’en déduire les objectifs de gestion conservatoire pour les habitats. Trois
grandes catégories d’enjeux ont ainsi été définies, correspondant à trois catégories d'habitats :
Il s’agit d’une part des habitats presque, voire exclusivement présents dans le Pilat
sur le site Natura 2000 des Crêts, et constituant les enjeux prioritaires de protection du
site. Dans cette catégorie il faut retenir :
-
la Pelouse à Liondent des Pyrénées et Nard raide (Brizo medii-Agrostietum capillaris) [code
Natura 2000 : 6230], dont l’aire générale de répartition apparaîtrait limitée au Massif
Central, et pour laquelle le site des Crêts constituerait l’un des foyers de présence
-
la Prairie de fauche à Centaurée noire et Pâturin de Chaix (Centaureo nigrae-Poetum
chaixii) [6520] typique du Massif Central et actuellement connue du Forez et des Monts
Dore, pour laquelle la zone d’étude constituerait avec le Haut-Forez l’un des sites
majeurs pour cet habitat
-
les landes ″d’altitude″ à Airelle rouge (Allio victorialis-Vaccinietum myrtilli) [4030]
actuellement connues des massifs cristallins du Massif Central (Margeride, Forez,
Pilat) constituant les végétations dominantes des zones sommitales de la zone d’étude
qui s’avère dès lors, un site majeur pour la protection de ces habitats
-
et enfin la Mégaphorbiaie à Calamagrostide faux-roseau et Luzule des bois (Groupement
à Calamagrostis arundinacea et Luzula sylvatica), habitat typique et d’extension limitée dans
le Massif Central, qui bien qu’appauvri en espèces dans le Pilat, constitue un enjeu
majeur du site.
D’autre part, une deuxième catégorie a pu être définie, regroupant des végétations
typiques des zones montagnardes du Pilat mais non exclusivement inféodées au site
Natura 2000 étudié. Les habitats les plus rares à l’échelle du Parc du Pilat ou les plus
remarquables sur le plan patrimonial sont précisés en gras. La majorité des Habitats de la
Directive ont été rapportés à cette catégorie, avec :
Page 46
-
la Pelouse acidiphile à Fétuque filiforme et Fenouil des Alpes (Groupement à Festuca
filiformis et Meum athamanticum) [6230], végétation apparemment assez rare dans le Pilat,
dont l’aire générale de répartition semblerait cantonnée à l’est du Massif Central
-
la Pelouse à Nard raide et Fenouil des alpes (Groupement à Nardus stricta et Meum
athamanticum) [6230], pelouse montagnarde la plus commune du Pilat
vraisemblablement typique de l’est du Massif Central
-
la Pelouse à Euphraise officinale et Fenouil des Alpes (Groupement à Euphrasia
officinalis et Meum athamanticum) [6210], végétation globalement méconnue, assez rare
dans le Parc et seule représentante des pelouses "calcicoles" montagnardes des Monts
du Pilat
-
le Bas-marais de haut-niveau à Carvi verticillé et Fenouil des Alpes (Groupement à
Carum verticillatum et Meum athamanticum) [6410], très spécialisé, cet habitat méconnu
demeure apparemment rare dans le Pilat où il occupe toujours des surfaces réduites
mais constitue des communautés riches en espèces de grand intérêt
-
le Bas-marais à Sélin des Pyrénées et Scorsonère humble (Selino pyrenaei-Scorzoneretum
humilis) [6410], habitat typique du Massif Central, présentant un optimum de
développement dans le PNR au niveau du Plateau de Saint-Genest-Malifaux
-
le Bas-marais à Sélin des Pyrénées et Jonc à tépales aigus (Selino pyrenaei-Juncetum
acutiflori) [6410], habitat typique du Massif Central, présentant un optimum de
développement dans le Parc au niveau du Plateau de Saint-Genest-Malifaux
-
la Prairie de fauche à Fromental et Fenouil des Alpes (Groupement à Arrhenatherum
elatius et Meum athamanticum) [6520], présentant vraisemblablement une aire générale de
répartition limitée
-
la Lande à Myrtille et Genêt poilu (Groupement à Vaccinium myrtillus et Genista pilosa)
[4030], dont les sites où elle s’avère en bon état de conservation sont peu répandus
dans la zone d’étude et méritent conservation
-
la Lande à Genêt purgatif et Myrtille (Groupement à Cytisus oromediterraneus et Vaccinium
myrtillus) [5120], assez fréquente dans le Pilat et rare en France
-
les hêtraies-sapinières montagnardes (Luzulo-Fagion) [9120] pouvant être déclinée en 3
habitats élémentaires typiques du Massif Central
-
la Sapinière à Sphaignes (cf. Betulo pubescentis-Abietetum albae) [9410], habitat très
spécialisé, vraisemblablement typique et rare dans le Massif Central, qui mériterait
une étude approfondie pour asseoir sa caractérisation et confirmer son originalité.
Enfin une troisième catégorie regroupe les habitats d'intérêt communautaire
restants et qui sont très marginaux et peu représentatifs du site, soit parce qu’il s’agit
de végétations collinéennes, soit de groupements dégradés présents en quelques
localités.
Page 47
B/ Un enjeu paysager
Les Crêts du Pilat constituent un belvédère unique en France à partir duquel il est possible
d’observer une bonne partie du quart Sud-Est du pays. Cette fonction de belvédère n’est
acquise à ce secteur que parce qu’il bénéficie d’espaces ouverts comprenant peu d’obstacles
visuels .
A faible distance, l’œil distingue nettement les formes, apprécie clairement les rapports de
masse et les contrastes, détecte les éléments isolés.
Sur les Crêts du Pilat, ces plans-là abondent de diversité par la nature même des limites
rencontrées : crêt voisin aux formes douces et arrondies ou, au contraire acérées, fond de
vallée, lisière de forêt, ligne de crêtes et découpe sur l’horizon…
Mais cette diversité est encore plus accrue par la nature même des surfaces embrassées par le
regard (chirats, landes, prairies, prés, bois…) et des divers points d’appels présents (chapelles,
ruines, arbres isolés, blocs rocheux, accidents de terrain, diverses constructions, contraste de
coloration de la flore…).
La conservation de ces habitats permettant une conservation de l’attrait paysager du Parc
naturel régional du Pilat représente donc un enjeu majeur.
C/ Un enjeu socio-économique de maintien et de valorisation des activités
La conservation des habitats doit permettre une réappropriation et une reconquête des
parcelles ayant été délaissées lors des bouleversements sociaux-économiques des années 60.
Elle permettra également le maintien et le développement des activités socio-économiques
compatibles avec la préservation des habitats et des espèces d’intérêt patrimoniaux :
notamment les activités agro-pastorales, forestières et de loisirs.
Enfin elle permettra un développement de l’éco-tourisme et de l’agri-tourisme sur le site, le
réseau Natura 2000 étant un support très intéressant dans une perspective de valorisation des
sites naturels.
D/ Un enjeu lié au développement durable
L’étude de l’histoire des différents secteurs a mis en évidence les liens étroits existant entre
certains usages et la présence des habitats ; certaines activités étant même déterminantes pour
l’installation et le maintien de formations végétales.
Ce lien entre usages et habitats est donc à pérenniser, à ajuster parfois, voire à réinstaller ou à
expérimenter en tenant compte du contexte socio-économique actuel tout en reconnaissant la
valeur ajoutée environnementale apportée par certaines pratiques.
E/ Un enjeu lié à la convergence des politiques territoriales
La valeur du site a déjà été reconnue et prise en compte dans différentes politiques.
En premier lieu, les communes, propriétaires de certains secteurs, ont exprimé dans leur
document d’urbanisme ou par leur implication dans des opérations de gestion patrimoniale,
leur volonté de conserver ces habitats (zones ND).
Page 48
A une échelle plus large, la politique du Parc naturel régional du Pilat, véritable émanation
des volontés locales, soutenue par la région Rhône-Alpes, identifie ces secteurs comme sites
d’intérêt patrimonial à préserver. Les actions entreprises sur les Crêts du Pilat avec l’ensemble
des acteurs locaux illustrent concrètement la volonté de conserver ce secteur.
Enfin, le département de la Loire, dans le cadre de sa politique environnementale, a désigné
un certain nombre de tourbières et de hêtraies comme des Espaces Naturels Sensibles.
Cette convergence de politiques locales et territoriales constitue un élément favorable pour
atteindre l’objectif de conservation des habitats visé par la Directive "Habitat ".
Page 49
CHAPITRE 3
LES OBJECTIFS DE GESTION
ET LES PROPOSITIONS D'ACTION
Cette partie présente de manière détaillée le programme d’actions proposé pour répondre aux
objectifs de préservation de la Directive "Habitat " tout en tenant compte des enjeux
spécifiques du site. Pour être davantage opérationnelle, elle donne tout d’abord un aperçu de
la stratégie retenue en présentant les différents objectifs découlant de constats fait à l’échelle
du site. A ces objectifs sont associés des actions qui ont été classées dans un tableau selon les
trois objectifs principaux. Ce tableau renvoie à des fiches détaillées qui reprennent chaque
action et fournissent une évaluation budgétaire du programme ainsi qu’un échéancier
indicatif.
Afin de faciliter l’accès aux fiches actions, les différentes actions sont également classées par
habitats et par espèces dans des tableaux synthétiques.
Remarque : les différentes actions qui seront présentées dans ce document proviennent des
discussions et des réflexions qui ont eu lieu durant :
- les réunions du Comité de Pilotage Local
- les réunions des groupes de travail thématiques
- les discussions et entretiens particuliers avec les représentants des acteurs locaux.
Elles sont classées en trois grand groupes :
- actions permettant la mise en œuvre et l’évaluation du DOCOB
- actions favorables à la restauration et à la préservation de la biodiversité
- actions améliorant la connaissance et la valorisation du site.
Elles sont également codées en fonction du thème auxquelles elles se rattachent. Les thèmes
utilisés, empruntés au plan de gestion des réserves naturelles [guide édité par l’ATEN (1998)],
sont les suivants :
− suivi ADministratif (code AD).
Il s’agit d’un thème essentiel puisqu’il concerne l’animation et la coordination du
Document d’Objectifs.
− Gestion des Habitats, des espèces et des paysages (code GH).
Ce thème regroupe les actions agro-environnementales, sylvo-environnementales ou de
génie écologique. Elles impliquent donc une intervention sur le terrain.
− Fréquentation, Accueil et pédagogie (code FA).
Ce thème comprend des opérations de communication variées, depuis la mise en place
d’équipements jusqu’à l’information des acteurs et des publics.
− maintenance des Infrastructures et des Outils de surveillance (code IO).
Ce thème, qui découle en partie du précédent, englobe les actions d’entretien et de
surveillance. Ces actions supposent une présence sur le terrain.
Page 50
− REcherche (code RE).
Ce thème inclut les actions qui relèvent des réseaux de scientifiques ou de gestionnaires
d’espaces naturels par le biais d’échanges d’expériences, de travaux ou de recherches sur
le site. La frontière avec le suivi écologique peut être floue dans la mesure où ces actions
visent également à améliorer les connaissances.
− Suivi Ecologique (code SE).
Le suivi écologique inclut toutes les opérations qui visent à améliorer les connaissances, à
suivre l’évolution des habitats, des espèces et des paysages et à évaluer la pertinence de
leur gestion.
I/ Les objectifs de gestion
A/ Préserver et/ou restaurer la biodiverstité
1/ Constat
Les habitats naturels d’intérêt communautaire abritent une faune et une flore remarquables.
Leur maintien en bon état de conservation dépend des pratiques d’exploitation ou d’utilisation
rationnelles, adaptées à leur spécificité, leur fragilité.
Sur le site, on constate un relatif abandon des parcelles agricoles ou forestières.
2/ Objectifs
Contrôler l’embroussaillement et le développement des espèces ligneuses dans les milieux
ouverts
Préserver et/ou améliorer les cortèges floristiques des milieux exploités
Préserver et/ou améliorer le fonctionnement hydrologique des milieux humides
Conserver et/ou diversifier des milieux spécialisés
Mettre en place une gestion sylvo-environnementale des hêtraies
B/ Améliorer la connaissance du site et le valoriser
1/ Constat
Le patrimoine naturel et paysager du site dans sa globalité constitue une importante ressource
économique et sociale pour les activités de tourisme et de loisirs. L’utilisation rationnelle des
habitats naturels et la recherche d’un équilibre entre les différentes activités qui s’exercent est
la condition sine qua non de leur durabilité mutuelle.
Sur le site, on constate par endroits et durant certaines périodes une fréquentation très
importante qui menace l’équilibre écologique des habitats.
Les monts du Pilat offrent également une grande diversité de loisirs de plein air ce qui peut
poser des problèmes de cohabitation entre les usagers.
2/ Objectifs
Maîtriser la fréquentation, particulièrement dans les secteurs sensibles (pour les habitats
ou les espèces)
Page 51
Mettre en place un code de bonne conduite sur les sites naturels
Promouvoir une utilisation équilibrée des milieux naturels entre les différentes activités
touristiques et économiques, notamment dans une perspective de valorisation et de
développement
Compléter l’état de référence du site
Intégrer des réseaux de gestionnaires ou de scientifiques
Qualifier et quantifier la fréquentation sur les entités ouvertes au public
Faire connaître l’intérêt du site et la démarche Natura 2000
Préserver et/ou améliorer la qualité des paysages
Préserver et/ou améliorer les conditions d’accueil
C/ Mettre en œuvre et évaluer le Document d’Objectifs
1/ Constat
Le Document d’Objectifs est un outil d’aide à la planification locale et à la gestion d’un
territoire remarquable, il doit donc faire l’objet d’évaluations régulières. De même, les
mesures de gestion étant basées sur la contractualisation avec des gestionnaires, il doit être
animé afin d’obtenir l’implication du plus grand nombre.
Sans animation, il est à craindre que les acteurs locaux ne jouent pas le jeu de la biodiversité.
2/ Objectifs
Etre en cohérence et crédibiliser les mesures de valorisation et de gestion passées et à
venir (SEP, SNM, ZNIEFF, ENS, Inscription/Classement)
Eviter la confusion entre toutes les mesures de gestion et de conservation de la nature
citées précédemment et accréditer le bien fondé de la mise en œuvre d’une mesure
supplémentaire avec Natura 2000
Animer le Document d’Objectifs
Mettre en place un suivi des habitats, des espèces et des paysages
Mettre en place un suivi des techniques de gestion
Mettre en place un suivi de la fréquentation
Faire de la concertation le fil conducteur de tous programmes liés à la gestion des milieux
naturels sur le territoire du Parc naturel régional du Pilat
Page 52
II/ Présentation des actions par objectif
PRESERVER ET/OU RESTAURER LA BIODIVERSITE DU SITE
CONTROLER L'EMBROUSSAILLEMENT ET LE DEVELOPPEMENT DES ESPECES LIGNEUSES
DANS LES MILIEUX OUVERTS
Mettre en place et/ou conforter une gestion pastorale
Fiche action GH.1
Engager des interventions manuelles et/ou mécaniques dans les milieux végétalisés
Fiche action GH.2
PRESERVER ET/OU AMELIORER LES CORTEGES FLORISTIQUES
DES MILIEUX EXPLOITES
Mettre en place et/ou conforter une gestion pastorale
Fiche action GH.1
Fiche action GH.2
Améliorer les pratiques de fertilisation
Fiche action GH.3
PRESERVER LES MILIEUX REMARQUABLES
Fiche action GH.2
Fiche action GH.3
METTRE EN PLACE UNE GESTION SYLVOENVIRONNEMENTALE
DES HETRAIES
Réaliser des diagnostics sylvoenvironnementaux
Fiche action AD.1
Fiche action GH.2
Engager des interventions sylvicoles dans les hêtraies
Fiche action GH.4
Page 53
AMELIORER LA CONNAISSANCE DU SITE
COMPLETER L'ETAT DE REFERENCE DU SITE
Mettre en place des suivis d'espèces
Fiche action SE.1
Réaliser des inventaires complémentaires
Fiche action SE.2
INTEGRER DES RESEAUX DE GESTIONNAIRES OU DE SCIENTIFIQUES
Etablir des échanges avec des réseaux de gestionnaires, de scientifiques et/ou d'universitaires
Fiche action RE.1
Contribuer à des programmes de recherche
Fiche action RE.2
QUALIFIER ET QUANTIFIER LA FREQUENTATION SUR LES ENTITES
OUVERTES AU PUBLIC
Réaliser une étude de fréquentation sur certains secteurs du site
Fiche action FA.1
Page 54
VALORISER LE SITE
FAIRE CONNAITRE L'INTERET DU SITE ET LA DEMARCHE NATURA 2000
Contribuer à des programmes éducatifs
Fiche action FA.2
Informer le public
Fiche action FA.3
Informer les acteurs locaux
Fiche action FA.4
Mettre en place une charte de bonne conduite
Fiche action FA.6
PRESERVER ET/OU AMELIORER LA QUALITE DES PAYSAGES
Fiche action GH.2
Supprimer des points noirs paysagers
Fiche action GH.5
Entretenir les infrastructures, les équipements pédagogiques
Fiche action IO.1
PRESERVER ET/OU AMELIORER LES CONDITIONS D'ACCUEIL
Compléter les équipements d'accueil existants
Fiche action FA.5
Fiche action IO.1
Page 55
METTRE EN OEUVRE ET EVALUER LE DOCUMENT D'OBJECTIFS DU SITE
METTRE EN OEUVRE LE DOCUMENT D'OBJECTIFS
Animer le document d'objectifs
Fiche action AD.2
Mettre en place une politique de gestion conventionnelle et/ou d'acquisition foncière
Fiche action AD.3
Prendre en compte le document d'objectifs dans les opérations d'aménagements
Fiche action AD.5
METTRE EN PLACE UN SUIVI DES HABITATS, DES ESPECES ET DES PAYSAGES
Mettre en place des suivis scientifiques
Fiche action SE.1
Réaliser des inventaires complémentaires
Fiche action SE.2
Mettre en place un suivi photographique
Fiche action SE.3
Mettre à jour la cartographie
Fiche action SE.4
METTRE EN PLACE UN SUIVI DES TECHNIQUES DE GESTION
Fiche action GH.3
Tenir des carnets d'intervention
Fiche action AD.4
METTRE EN PLACE UN SUIVI DE LA FREQUENTATION
Réaliser une étude de fréquentation sur les entités ouvertes au public
Fiche action FA.1
Page 56
Code
Descriptif
MO
potentiel
Mettre en œuvre et évaluer le Document d’objectifs
PNR Pilat
AD 2 Animer le Document d’Objectifs
PNR Pilat
AD 3
Mettre en place une politique de gestion conventionnelle
et/ou d’acquisition foncière
AD 4 Tenir des carnets d’interventions
AD 5
Prise en compte du Document d’Objectifs dans les
opérations d’aménagement
SE 1 Mettre en place des suivis scientifiques
PNR Pilat
CREN
Collectivités
Contractants
Prestataires de PNR Pilat
services
Institutions
chargées de la PNR Pilat
planification
CBNMC / CREN
ass.. naturalistes
PNR Pilat
chasse / pêche /
experts
CBNMC / CREN
ass.. naturalistes
PNR Pilat
chasse / pêche /
experts
Fonds européens /
FGMN (MEDD)…
CG 42 (TDENS)
Fonds européens /
FGMN (MEDD)…
CG 42 (TDENS)
Autres fonds
spécifiques
Budget
prévisionnel
28704 €
180000 €
19550 /
47335 €
0
0
Fonds européens /
FGMN (MEDD)…
à évaluer
Fonds européens /
FGMN (MEDD)…
à évaluer
2286 €
PNR Pilat
SE 4 Mettre à jour la cartographie
PNR Pilat
CBNMC
Fonds européens /
FGMN (MEDD)…
13845 €
Contractant
PNR Pilat / DDAF /
Chambre / CREN
ass.. naturalistes
chasse / experts
Agriculteurs
Fonds européens /
FGMN (MEDD) /
FFCAD…
Collectivités
286310,7€
Engager des interventions manuelles et mécaniques dans les
GH 2
milieux végétalisés
Contractant
PNR Pilat / CREN /
ONF / propriétaires
ass.. naturalistes
GH 3 Améliorer les pratiques de fertilisation
Contractant
GH 1 Mettre en place et/ou conforter une gestion pastorale
GH 4 Engager des interventions sylvicoles dans les Hêtraies
GH 5 Supprimer les points noirs paysagers
Améliorer la connaissance du site et le valoriser
Etablir des échanges avec des réseaux de gestionnaires et de
scientifiques
RE 2 Contribuer à des programmes de recherche
FA 1
Réaliser une étude de fréquentation sur les entités ouvertes
au public
21132,8 €
48706 €
Propriétaires
et ayants-droit
Collectivités
EDF / France
telecom…
à évaluer
PNR Pilat
0
Université de
Saint Etienne
0
PNR Pilat
PNR Pilat
Acteurs
éducatifs
FA 3 Informer le public via les acteurs locaux
PNR Pilat
FA 4 Informer les acteurs locaux
PNR Pilat
Acteurs touristiques
gestionnaires de site
PNR Pilat
Education nationale
Enseignement
agricole / Acteurs
éducatifs / PNR
Municipalités /
acteurs locaux /
PNR Pilat
Ensemble des
acteurs impliqués
sur le site
Délimiter physiquement les zones de stationnement et créer PNR Pilat
Document d'Objectifs Natura 2000 du site "Landes, pelouses,CG
hêtraies
42 et éboulis des Monts du Pilat" (FR 8201760)
des bornes d’information
Page 57PNR Pilat
IO 1
et surveiller les entités ouvertes au public
18300 €
15245 €
27438 €
6861 €
à évaluer
45732 €
Valoriser le site
FA 2 Contribuer à des programmes éducatifs
FA 5
14635/
32929 €
Connaissances
RE 1
Contractant
Collectivités
PNR Pilat/ chambre
/ CREN / experts
ass.. naturalistes
agriculteurs
PNR Pilat / CRPF /
ONF / propriétaires
Fonds européens /
FGMN (MEDD) /
FFCAD /
Collectivités
Fonds européens /
FGMN (MEDD) /
FFCAD /
Collectivités
FGMN (MEDD)
TDENS (CG 42)
Gestion Habitats/espèces
SE 3 Mettre en place un suivi photographique
Préserver et/ou restaurer la biodiversité
Suivis
SE 2 Réaliser des inventaires complémentaires
CRPF- ONF
Groupement des
sylviculteurs
CPL, comités
techniques
Partenaires
financiers
Administratif
AD 1 Réaliser des diagnostics sylvoenvironnementaux
Partenaires
techniques
III/ Tableau récapitulatif des actions par habitat
Habitats ouverts
Habitat
Code N2000 /
CORINE biotope
Eaux stagnantes
oligotrophes à
mésotrophes
3130 / 22.31
Actions:
GH4
SE1
Landes sèches
européennes
4030 / 31.226
Actions:
GH1
GH2.2
GH5.3
AD4
GH2.1
GH3
SE1
Etat et orientations
de gestion
Stratégie
Porteur
de projet
A débattre étant donné le Travaux de nettoyage et de
PNR Pilat
mauvais état de
protection vis à vis du public Propriétaires
conservation de l’habitat Mise en défend du bétail
Eviter tout risque
Groupement très dégradé d'enrichissement du milieu
présent très localement
dont l’objectif serait
Rq : milieux fragile.
plutôt une restauration de
l’habitat
Lande montagnarde à Myrtille et Genêt poilu *
Végétation typique des
D’évolution relativement
PNR Pilat
zones montagnardes du
lente, ces habitats doivent être Agriculteurs
Pilat ne s’avérant
entretenus par un pâturage de et éleveurs
cependant pas en bon état type extensif
Organismes
de conservation, d’où un Cahier des charges précis :
professionnels
enjeu fort de restauration - taux de chargement à
agricoles
l’hectare (de l’ordre de 0,3
et de préservation
ONF
Conserver des sols acides
UGB/ha/an)
Propriétaires
et pauvres et éviter toute - période de pâture
fonciers
fertilisation
- rotation du troupeau
Communes
Travaux d’entretien et de
ONCFS
débroussaillage régulier
SAFER
Localement, les landes
vieillies seront restaurées par
étrépage
Suivi
Surveiller l’évolution
naturelle de l’habitat
vraisemblablement
vers les bas marais
montagnard
Assurer le respect des
mesures de protection
Suivi de l’évolution
des espèces ligneuses
Comparer l’évolution
de landes pâturées et
non pâturées
Rq : la régénération de la
Lande est favorable au Busard
Saint Martin
Page 58
Lande montagnarde à Myrtille et Airelle rouge ou Calamogrostide ou Sceau de Salomon ***
A l'échelle Pilat, habitat
PNR Pilat
caractéristique des zones lente, ces habitats doivent être Agriculteurs des espèces ligneuses
sommitales, présent
entretenus par un pâturage de et éleveurs
presque exclusivement
type extensif
Organismes
dans le site Natura 2000
Cahier des charges précis :
professionnels de landes pâturées et
des Crêts, d'où un enjeu - taux de chargement à
agricoles
non pâturées
majeur de protection
ONF
Conserver des sols acides
UGB/ha/an)
Propriétaires
et pauvres et éviter toute - période de pâture
fonciers
fertilisation
Communes
Travaux d’entretien et de
ONCFS
SAFER
étrépage
lande est favorable au Busard
Saint Martin
Landes
montagnardes à
Cytisus purgans
5120 / 31.842
Actions communes :
GH1
GH2.2
GH5.3
AD4
GH2.1
GH3
SE1
Lande montagnarde à Genêt purgatif et Myrtille *
Habitat assez fréquent
PNR Pilat
dans le Pilat, représentatif lente, ces habitats doivent être Agriculteurs
du site, typique du Massif entretenus par un pâturage de et éleveurs
Central mais très peu
type extensif
Organismes
répandu en France
Cahier des charges précis :
professionnels
Conserver différents
- taux de chargement à
agricoles
stades d'évolution de la
ONF
lande et assurer une
UGB/ha/an)
Propriétaires
dynamique végétale
- période de pâture
fonciers
globale
Communes
Conserver des sols acides Travaux d’entretien et de
ONCFS
et pauvres et éviter toute
fertilisation
étrépage
des espèces ligneuses
de landes pâturées et
non pâturées
Lande est favorable au Busard
Saint Martin
Pelouses sèches
semi-naturelles et
faciès
d'embuissonnement
sur calcaires
6210 / 34.32
Actions communes :
GH1
GH2.2
SE1
GH2.1
GH3
AD4
Pelouse montagnarde neutro-acidicline à Euphraise officinale et Fenouil des Alpes **
Végétation globalement
Pâturage extensif
Agriculteurs Suivi des populations
(préférentiellement ovin )
méconnue
et éleveurs
qui évoluent
Sensible à la fertilisation Fauche
Organismes
vraisemblablement
Limiter la déprise agricole
professionnels vers
Réduire
Débroussaillage mécanique
agricoles
un ourlet à
l’embroussaillement
ONF
Brachypode en
Amendement calcique
Communes
l’absence
d’exploitation
Page 59
Formations
herbeuses à
Nardus, riches en
espèces, sur
substrats siliceux
des zones
montagnardes
6230 / 35.11
Actions communes :
GH1
SE1
GH3
AD4
Pelouse acidicline à Polygala commun et Nard raide **
Encourager une gestion
Pâturage extensif (de l’ordre
Agriculteurs Suivi diversité
pastorale de type extensif de 0,5 UGB/ha/an)
Propriétaires écologique des
Améliorer les
Fauche avec exportation des
prairies de fauche
privés
connaissances des effets
produits
Communes
Suivi photographique
et des modalités des
! Attention au niveau de
Chambre
de la progression
pratiques mises en œuvre chargement lors d’un pâturage d’Agriculture ligneuse
sur les parcelles en très
de regain après fauche (le
Prestataire de Repérage des surfaces
bon état de conservation
surpâturage fait disparaître
service
non fauchées depuis
(Le Mantel)
certaines espèces
CBNMC
plus de 2 ans
Maintenir l’ouverture du oligotrophes)
milieu
Absence de toute fertilisation
Mener une étude agronomique
des parcelles en bon état de
conservation
Pelouse montagnarde acidiphile à Fétuque filiforme et Fenouil des Alpes **
Végétations
caractéristiques du site
de 0,5 UGB/ha/an)
des Crêts, représentatives Fauche avec exportation des
privés
prairies de fauche
des versants du Pilat,
produits
Communes
assez rare dans le Massif ! Attention au niveau de
Chambre
de la progression
Central et à l'échelle
chargement lors d’un pâturage d’Agriculture ligneuse
hexagonale, d'où un enjeu de regain après fauche (le
de conservation fort
service
=>Encourager une gestion certaines espèces
CBNMC
plus de 2 ans
pastorale de type extensif oligotrophes)
Maintenir l’ouverture
Proscrire tout amendement
Maintenir l’ouverture du calcique de ces pelouses
milieu
acidiphiles
Pelouse montagnarde acidiphile à Liondent des Pyrénées et Nard raide ***
Végétations des "hautes" Pâturage extensif (de l’ordre
altitudes typiques des
de 0,5 UGB/ha/an)
sommets du Pilat, très
privés
prairies de fauche
représentatives et
produits
Communes
probablement rares dans
Chambre
de la progression
le Massif Central et en
chargement lors d’un pâturage d’Agriculture ligneuse
France, d'où un enjeu de
conservation fort
service
=>Encourager une gestion certaines espèces
CBNMC
plus de 2 ans
pastorale de type extensif oligotrophes)
Améliorer les
Proscrire tout amendement
calcique de ces pelouses
acidiphiles
pratiques mises en œuvre
(La Jasserie)
Page 60
Pelouse montagnarde acidiphile à Nard raide et Fenouil des Alpes *
Pelouse montagnarde la
plus fréquente sur les
de 0,5 UGB/ha/an)
versants du Pilat, assez
privés
prairies de Fauche
rare dans le Massif
produits
Communes
Central et en France,
Chambre
de la progression
hébergeant localement des chargement lors d’un pâturage d’Agriculture ligneuse
espèces remarquables
=>encourager et maintenir surpâturage fait disparaître
service
un pâturage de type
certaines espèces
CBNMC
plus de 2 ans
extensif
oligotrophes)
Préserver les sols pauvres Mener une étude agronomique
et légèrement acides
des parcelles en bon état de
Améliorer les
conservation
pratiques mises en œuvre
(vallée du Ternay)
Prairies à Molinie
sur sols calcaires,
tourbeux ou argilolimoneux
6410 / 37.312
Actions communes :
GH1
GH4
GH3
SE1
A débattre étant donné le Diminuer les apports de
Agriculteurs Suivi de l’évolution
mauvais état de
fertilisants
de la station
conservation de l’habitat.
Stade de transition vers
les bas-marais
Maîtriser la fertilisation
Bas-marais montagnard de haut-niveau à Carvi verticilié et Fenouil des Alpes **
Habitat très spécialisé,
Etude plus approfondie afin de Agriculteurs Suivi des graminées
jusqu'alors inconnu dans cerner son intérêt patrimonial Propriétaires qui indiquent un
assèchement du
le Pilat, rare à l'échelle du et sa répartition
privés
Massif Central,
Etude agronomique afin de
Communes
milieu
hébergeant localement des préciser les modalités
Chambre
populations importantes
d'exploitation favorables au
d’Agriculture
de Gentianella campestris maintien de cet habitat en bon Prestataire de
Cette végétation mérite
service
donc une attention
CBNMC
particulière afin de
garantir sa préservation en
Bas-marais à Sélin des Pyrénées et Scorsonère humble *
Habitat typique des flancs Mise en place d'un pâturage
Agriculteurs Suivi des graminées
sud-est du site, occupant
extensif estival (une
Propriétaires qui ont tendance à
des surfaces non
exploitation printanière serait privés
assécher le milieu
négligeables et méritant à difficile et préjudiciable à la
Communes
ce titre une gestion
conservation de ces milieux
Chambre
adaptée : développement humides très sensibles au
d’Agriculture
des pratiques de fauche et tassement du sol (piétinement Prestataire de
de pâturage en absence de du cheptel, tracteurs…), dont service
toute fertilisation
les modalités (chargement,
CBNMC
période de mise à l'herbe)
doivent être précisées en
fonction des impératifs écologiques de l'habitat (alternances
des périodes inondées et des
périodes sèches…)
Page 61
Bas-marais à Sélin des Pyrénées et Jonc à tépales aigus *
Mise en place d'un pâturage
Agriculteurs Suivi des graminées
l'état de conservation de
extensif estival (une
Propriétaires qui ont tendance à
cet habitat
exploitation printanière serait privés
assécher le milieu
difficile et préjudiciable à la
Communes
conservation de ces milieux
Chambre
humides très sensibles au
d’Agriculture
tassement du sol (piétinement Prestataire de
du cheptel, tracteurs…), dont service
les modalités (chargement,
CBNMC
période de mise à l'herbe)
doivent être précisées en
fonction des impératifs écologiques de l'habitat (alternances
des périodes inondées et des
périodes sèches…)
Mégaphorbiaies
eutrophes
6430 / 37.81
Actions communes :
GH1
GH2.2
GH4
GH2.1
GH3
SE1
Mégaphorbiaie à Aconit napel et Renouée bistorte
et Mégaphorbiaie à Calamagrostide faux-roseau et Luzule des bois ***
Afin de conserver cet
Entretien par pâturage très
Agriculteurs Suivi du régime
habitat représentatif du
extensif et occasionnel
et éleveurs
hydrique et de la
site des Crêts et assez rare Débroussaillage manuel
(bergers)
qualité de l’eau
dans le Massif Central et régulier
Chambre
Suivi du
en France, il s’agit de
Fauche exportatrice
d’Agriculture développement des
espèces ligneuses
freiner son évolution
pluriannuelle (tous les 2-3
ONF
naturelle vers le
ans)
Communes
boisement
Prairies maigres de
Habitat
collinéen
peu
Cahier des charges:
Agriculteurs Suivi du respect du
fauche de basse
- Nature et quantité des
et éleveurs
cahier des charges
altitude
intrants
Chambre
Notamment suivi de
6510 / 38.21
Actions communes :
GH1
GH2.2
SE1
GH2.1
GH3
AD4
Encourager des pratiques
de fertilisation et de
maintien d'un bon état de
conservation sachant
qu’une fertilisation trop
importante fait évoluer la
prairie vers la prairie de
fauche à Grande berce et
Brome mou
- Période de fauche adaptée,
d’Agriculture
assurant un bon compromis ONF
entre la floraison des espèces Communes
et valeur fourragère du foin.
Une fauche précoce (avrilmai) élimine certaines plantes
en bloquant leur cycle de
reproduction, une fauche
tardive (août-septembre)
produit un foin de mauvaise
qualité et n'appauvrit pas
suffisamment le milieu.
- Technique de récolte
adaptée:
Ensilage et enrubannage au
début du printemps
Fanage en fin de printemps et
début d'été
la quantité de
fertilisant utilisé
Page 62
Prairies de fauche
de montagne à
Fromental et
Fenouil des Alpes
6520 / 38.3
Actions communes :
GH1
GH2.2
SE1
GH2.1
GH3
AD4
Tourbières hautes
actives
7110 / 51.1134
Actions communes :
GH2.1
GH4
GH2.2
SE1
Tourbières de
transition et
tremblants
7140 / 54.59
Actions communes :
GH2.1
GH4
GH2.2
Pelouses vivaces
pionnières
8230 / 34.11
Actions communes :
GH1
GH2.2
GH2.1
GH3
Prairie de fauche à Fromental et Fenouil des Alpes
et Prairie de fauche à Centaurée noire et Pâturin de Chaix ***
Encourager des pratiques Cahier des charges:
Agriculteurs Suivi du respect du
de fertilisation et de
- Nature et quantité des
et éleveurs
cahier des charges
intrants
Chambre
Notamment suivi de
maintien d'un bon état de - Période de fauche adaptée,
d’Agriculture la quantité de
conservation sachant
assurant un bon compromis ONF
fertilisant utilisé
qu’une fertilisation trop
entre la floraison des espèces Communes
importante fait évoluer la
et valeur fourragère du foin.
prairie vers la prairie de
Une fauche précoce (avrilfauche à Grande berce et mai) élimine certaines plantes
Renoué bistorte
en bloquant leur cycle de
reproduc-tion, une fauche
tardive (aoùt-septembre)
produit un foin de mauvaise
qualité et n'appauvrit pas
suffisamment le milieu
- Technique de récolte
adaptée:
Ensilage et enrubannage au
début du printemps
Fanage en fin de printemps et
début d'été
Travaux d'entretien afin de
ONF
l'état de conservation de
freiner la dynamique naturelle CRPF
Agriculteurs
cet habitat
et de limiter le boisement:
débroussaillage manuel,
Communes
désouchage, exportation des
produits
Pâturage extensif adapté
Suivi du
développement des
espèces ligneuses
Bas-marais à Menyanthe trèfle d’eau et Comaret des marais
A débattre étant donné le Limiter ou supprimer le
Agriculteurs A définir
mauvais état de
pâturage
Propriétaires
fonciers
conservation de l’habitat : Restaurer le fonctionnement
- Est il possible/utile de le hydrique de l’écosystème
restaurer ?
Assurer une surveillance de
- A quel coût
l'habitat afin de réguler
économiquement
l'évolution spontanée vers un
acceptable ?
attérissement
Pelouse vivace pionnière à Orphin hirsute
A débattre étant donné le Eviter le pâturage notamment ONF
mauvais état de
en période humide
CRPF
conservation de l’habitat
Agriculteurs
(En limite d’altitude) :
Communes
restaurer ?
- A quel coût
économiquement
acceptable ?
Rq : l’évolution naturelle
de l’habitat tend à le
transformer en Lande à
Genêt (Habitat de la
directive 5120)
Suivi du
développement des
espèces ligneuses
Page 63
Habitats fermés
Habitat
code N2000 / CORINE
biotope
Etat et orientations
de gestion
Stratégie : actions
priorisées
Porteur de
projet
Suivi
Chênaie sessiliflore-Hêtraie collinéenne à Houlque molle et Pâturin des bois *
Eviter la disparition au
- Acquisition foncière par
Propriétaire
Suivi de la
profit de résineux
CG via ENS
CRPF
régénération
A terme supprimer les
- Coupes d'éclaircies
ONF
9120 / 41.12
plantations de résineux
(/bouquets;
Communes
existantes
arbre/arbre)Plantations de
Parc du Pilat
Actions communes : Améliorer la diversité des hêtres
GH2.1
GH2.2 essences
Favoriser la régénération
existante (éviter les
GH6
GH7
naturelle
et
diversifier
les
conversions en résineux),
AD3
AD4
classes d’âge
voir l'augmenter (sapinières:
conserver les jeunes hêtres,
autres milieux:
plantation ?…)
- Eclaircies, clairières,
trouées…Bois mort sur pied,
à terre, souches, lisière
progressive
- Campagne d'information et
organisation de la
fréquentation
- proposition et accompagnement de regroupement en
association foncière
Hêtraies
acidophiles
atlantiques
Chênaie sessiliflore-Hêtraie collinéenne acidiphile à Canche flexueuse et Chèvrefeuille des bois *
Propriétaire
Suivi de la
profit de résineux
CG via ENS
CRPF
régénération
ONF
(/bouquets;
Communes
existantes
Parc du Pilat
Améliorer la diversité des hêtres
essences
naturelle et diversifier les conversions en résineux),
classes d’âge
autres milieux:
plantation ?…)
à terre, souches, lisière
progressive
organisation de la
fréquentation
Page 64
Hêtraie-Sapinière à Dryoptéris dilaté et Oxalide petite oseille *
Suivi de la
Propriétaire
profit de résineux
CG via ENS
CRPF
régénération
ONF
(/bouquets;
Communes
existantes
Parc du Pilat
essences
classes d’âge
autres milieux:
plantation ?…)
à terre, Souches, Lisière
progressive
organisation de la
fréquentation
Hêtraie-Sapinière à Fougère aigle et Houlque molle *
Propriétaire
Suivi de la
CRPF
régénération
profit de résineux
CG via ENS
ONF
A terme, supprimer les
Communes
(/bouquets;
Parc du Pilat
existantes
essences
classes d’âge
autres milieux:
plantation ?…)
progressive
organisation de la
fréquentation
- proposition et
accompagne-ment
de regroupement en
associations
foncière
Page 65
Hêtraie-Sapinière à canche flexueuse et Myrtille
Propriétaire
profit de résineux
CG via ENS
CRPF
ONF
(/bouquets;
Communes
existantes
Parc du Pilat
essences
classes d’âge
autres milieux:
plantation ?…)
progressive
organisation de la
fréquentation
associations foncière
Chênaies
pédonculées ou
Chênaies
Charmaies
sub-atlantiques
et medioeuropéennes
Frênaies
Conserver la surface
existante Restaurer
l'habitat aux alentours
Suivi de la
régénération
Frênaie à Véronique des montagnes et Laîche des bois
Informer les propriétaires
Propriétaire
Suivi de la qualité de
Acquérir les parcelles
CRPF
l’eau
Installation de l'habitat par
ONF
éclaircies test en bordure de Communes
ruisseau (contrôle du
PNR Pilat
développement de la
ronce…)
9160 / 41.23 / 41.24
Actions communes :
GH2.1
GH2.2
GH4
AD3
Sapinières à
Sphaignes
9410 / 42.23
GH4
AD3
Conserver la surface
existante et éviter toute
intervention sylvicole
Sapinière à Sphaignes *
Informer les propriétaires
Propriétaire
Acquérir les parcelles
CRPF
Eviter les coupes et
ONF
plantations
Communes
PNR Pilat
Suivi de la qualité de
l’eau
* : indique les habitats sur lesquels il faut intervenir selon des priorités croissantes de * à ***.
Page 66
IV/ Tableau récapitulatif par espèce
Espèce
Objectifs
L’Ecaille chinée
Inscrite à l’annexe II
de la Directive
"Habitat"
Maintenir la population
existante
Stratégie : actions à
mettre en oeuvre
Porteur de
projet
Euplagia quadripunctata
- Maintien des habitats
Agriculteurs
- Eviter d’utiliser des
SSNLF
pesticides dans les zones
sensibles et les jours de
grand vent.
Indicateurs de
suivi
A définir
Actions : GH3
Pie-Grièche
écorcheur
existante
Inscrite à l’annexe I de
la Directive "Oiseaux"
Actions :
GH1
GH2.2
GH2.1
GH3
Busard saintmartin
Maintenir les territoires
déclassés (milieux ouverts)
existante
Protéger les nichées
Actions :
GH1
GH2.2
GH2.1
GH3
Circaète Jean-leBlanc
Maintenir les territoires de
chasse
Maintenir ses sites de
reproduction en bon état de
conservation
Protéger les nichées
Actions :
GH1
GH2.2
GH2.1
GH3
Lanius collurio (Linnaeus, 1758)
- Favoriser ou maintenir une Agriculteurs
agriculture de type extensif, Chambre
- Restaurer les haies,
d’Agriculture
conserver des prairies de
Communes
fauche, des zones de pâtures ONF
et éviter toute utilisation de
CRPF
produits chimiques.
LPO
- Eviter tout retour spontané
ou assisté de la forêt.
Circus cyaneus (Linnaeus, 1766)
- Conservation des biotopes LPO
Agriculteurs
(landes, friches, milieux
agricoles ouverts…),
ONF
- Sauvegarde des nichées
CRPF
Communes
établies dans les espaces
agricoles fauchés
- Surveiller le dérangement
des nichées
- Surveiller les effets directs
et secondaires des éventuels
biocides agricoles et
forestiers.
- Pratiquer une fauche
centripète
Circaetus gallicus (Gmelin, 1788
- Préserver des milieux
LPO
ouverts, notamment à travers Agriculteurs
le maintien d'une agriculture ONF
traditionnelle axée sur
CRPF
l'élevage extensif, avec
Communes
conservation des haies et
bocages, réduction de
l'emploi de pesticides.
- Respecter certaines règles
simples de gestion forestière
(garantir une période de
tranquillité de mars à
septembre, éclaircies limitées
et successives…)
Suivi de la
conservation de
quelques zones
d’épineux
Suivi des nichées
Suivi des nichées
Comptage des
individus
Suivi des nichées
Comptage des
individus
Page 67
Alouette lulu
Enrayer la régression de
cette
espèce
Limiter
la disparition de
son habitat (prairie et lande
basse avec buissons)
Actions :
GH1
Pic noir
Encourager et favoriser
Inscrite à l’annexe I de l’expansion locale de cette
la Directive "Oiseaux" espèce en forte régression
au niveau national
Garantir un habitat
Actions :
suffisamment grand et
GH6
favorable à sa conservation
Lullula arborea (Linnaeus, 1758)
Cet oiseau fait partie des
Agriculteurs
espèces qui vont tirer profit
LPO
de l'agriculture et de
Communes
l'élevage; son avenir dépend
donc du sort qui sera fait à
l'agriculture traditionnelle…d'où l'importance des
diverses mesures permettant
le maintien d'une activité de
type extensif dans les zones
défavorisées de moyenne
montagne.
Dryocopus martius
- Garantir l'unité des massifs
et conserver des bois morts
sur pied et à terre, ainsi que
des arbres "remarquables".
- Collaboration ONF/LPO
pour désigner les arbres à
conserver et à laisser dans le
bois
- Maintien de zones boisées
suffisamment grandes pour le
maintien de l’espèce (300 400 ha pour un pic).
- Eviter les coupes d’arbres
durant la période de
nidification (mars-fin juillet)
LPO
Agriculteurs
ONF
CRPF
Communes
A définir
Suivi des arbres
remarquables et des
bois morts
Page 68
V/ Les fiches Action
FICHE ACTION
AD.1 – REALISER DES DIAGNOSTICS SYLVOENVIRONNEMENTAUX
PRIORITE DE MISE EN ŒUVRE: ***
OBJECTIF(S)
DES HETRAIES
DESCRIPTIF
Cette action vise à définir le protocole des actions GH.4 (interventions sylvicoles dans les hêtraies).
Elle consiste d’abord à contacter les propriétaires concernés puis à réaliser, en concertation avec eux et dans le
cadre d'un contrat ou d'une convention, le diagnostic sylvoenvironnemental de leurs parcelles, sachant qu'un
certain nombre ont déjà fait l'objet d'un diagnostic dans le cadre du programme hêtraie.
La synthèse de tous les diagnostics permettra finalement d’élaborer un programme global adapté pour chacune
des hêtraies des Crêts (surface totale: 455 ha), tenant compte bien sûr des dynamiques propres de chaque
peuplement.
De plus, cette action s’adresse aux propriétaires des parcelles enrésinées situées à la périphérie immédiate des
hêtraies. En combinant des entretiens et des visites de terrain, elle permettra de recueillir des informations sur
l’état de ces parcelles et de concevoir différents scénarii pour tendre vers une diversification des boisements
(hêtraie-sapinière).
Par exemple :
− coupe définitive anticipée et mise en oeuvre d'une sylviculture douce par ensemencement naturel du sapin
pectiné et implantation de quelques bouquets de hêtres afin de faciliter sa régénération (attention à
l'engagement trentenaire Monichon).
− éclaircir progressivement les plantations résineuses en accompagnant leur substitution par la hêtraiesapinière.
Elle peut également s’adresser aux propriétaires des autres parcelles enrésinées concernées par l’action GH.2
(plantations sur landes submontagnardes…).
PRIORITE
Les niveaux de priorité sont définis comme suit :
− dans un premier temps, diagnostic des hêtraies et des plantations de résineux qui les jouxtent.
− dans un second temps, diagnostic des autres plantations de résineux.
PERIODICITE
Chaque opération sera mise en œuvre une seule fois.
ACTEUR(S) CONCERNE(S)
−
−
−
Le contact avec les propriétaires sera établi par le "chargé de mission-animateur".
Le CRPF et le groupement des sylviculteurs du Massif du Pilat, ainsi que des associations naturalistes,
seront associés à cette action.
L'ONF pour les forêts communales (Pélussin…)
Page 69
MOYEN(S) DE MISE EN OEUVRE
−
−
Les diagnostics seront réalisés par des techniciens forestiers sur la base de fiches diagnostics préétablies (cf.
modèle dans le rapport annexe).
Cette action sera si possible intégrée dans les programmes conduits par le Conseil général de la Loire dans le
cadre de sa politique des Espaces naturels sensibles.
COUT
Le coût de cette action est estimé à 92 €/ha.
Sur le site, les hêtraies couvrent une superficie totale de 455 ha; environ 143 ha ont déjà fait l'objet d'un
diagnostic sylvoenvironnemental dans le cadre du programme hêtraie du Département.
La surface à traiter restante est donc estimée à 312 ha, soit un budget total de 28704 €.
INDICATEUR(S) D’EVALUATION ET SUIVI
Les indicateurs d’évaluation retenus sont les suivants :
− surface diagnostiquée et nombre de conventions ou contrats signés.
− engagement des opérations GH.4.
Page 70
FICHE ACTION
AD.2 –ANIMER LE DOCUMENT D'OBJECTIFS
PRIORITE DE MISE EN ŒUVRE : ***
OBJECTIF(S)
DESCRIPTIF
Cette action déterminante vise à assurer la mise en œuvre du document d’objectifs pendant ses six années de
validité. Pour cela, elle suppose préalablement :
de pérenniser le Comité de Pilotage qui a participé à l’élaboration du Document d’Objectifs,
de mettre en place un ou plusieurs comités opérationnels, géographiques ou thématiques,
émanation du comité de pilotage local, et ouvert plus largement (personnes ressources,
experts…)
de désigner une structure chargée d’animer les comités ci-dessus mentionnés, de monter les
dossiers techniques, de coordonner les phases de réalisation de l’ensemble du programme
d’actions défini par le document d’objectifs.
PRIORITE
Cette action conditionne l’application du document d’objectifs.
PERIODICITE
Permanente.
−
−
L'ensemble des acteurs locaux et leurs représentants dans le cadre du Comité de Pilotage local.
Une structure locale « animatrice » chargée de la mise en oeuvre générale du document d'objectifs.
MOYEN(S) DE MISE EN ŒUVRE
−
−
Recrutement d'un "chargé de mission-animateur" à 1/2 temps sur les six années d'application.
Moyens financiers : à étudier ( Europe, Etat (FGMN…), collectivités...)
COUT
Le coût de cette action est évalué à 30 000 €/an. Cette somme inclut le salaire ainsi que les frais généraux.
Réalisation des actions en respectant l’échéancier prévisionnel.
Page 71
FICHE ACTION
AD.3 – METTRE EN PLACE UNE POLITIQUE DE GESTION
CONVENTIONNELLE ET/OU D’ACQUISITION FONCIERE
OBJECTIF(S)
DESCRIPTIF
En établissant des contacts avec les propriétaires et les ayant-droits, cette action est destinée à mettre en place les
stratégies foncières qui garantiront à long terme la conservation du patrimoine d’intérêt communautaire présent
sur le site. Parmi ces stratégies figurent l’acquisition, la location des parcelles mais aussi des formules
conventionnelles personnalisées :
− contrats Natura 2000 (dont les contrats d’agriculture durable).
− conventions spécifiques (bail ou autres formes de mise à disposition des terrains) appliquées aux parcelles
pour lesquelles une reconversion de l’occupation du sol serait souhaitable, en particulier les parcelles
enrésinées (cf. actions GH.2 et GH.6).
− au cas où le propriétaire serait intéressé pour vendre ou pour louer un bien, l’action se poursuivra par une
estimation de sa valeur foncière (cf estimation des domaines) puis par la recherche d’un acquéreur ou d’un
locataire (à surveiller la nouvelle loi concernant le milieu rural).
− parallèlement aux démarches engagées auprès des propriétaires, une veille foncière sera mise en place pour
saisir éventuellement les opportunités d’acquisition ou de location (cf notament la SAFER).
− Inciter les propriétaires à se regrouper (association foncière)
Cette action, notamment pour le volet « acquisition », sera menée en étroite collaboration avec le Département
de la Loire qui a mis en place depuis 1990 une politique des Espaces Naturels Sensibles.
PRIORITE
L’action débutera la première année d’application du document d’objectifs par une réflexion sur la stratégie
globale à adopter. Cette réflexion définira l’ordre de priorité des secteurs de gestion, en fonction de l'intérêt
écologique de l'habitat, du morcellement du parcellaire, du nombre de propriétaires, des menaces ou de l’intérêt
des acquéreurs ou des locataires éventuels.
On peut déjà penser aux landes sommitales, ainsi qu'aux hêtraies.
PERIODICITE
Sur la base d’une veille annuelle, l’action sera planifiée pendant toute la durée d’application du document
d’objectifs.
Elle sera renouvelée si des opportunités se présentent et si de nouveaux financements sont disponibles.
L’action sera confiée au "chargé de mission-animateur". Il travaillera alternativement avec :
− les comités de pilotage et opérationnel(s).
− les propriétaires et ayant-droits.
− les acquéreurs ou locataires potentiels, les collectivités (communes, département…), mais également des
acteurs relevant plus du domaine privé comme le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels ou la
SAFER…
Page 72
−
−
L’animation et la négociation seront assurées par le "chargé de mission-animateur" (cf. action AD.2).
L’acquisition et la location seront financées par les acteurs concernés avec l’aide éventuelle de fonds
spécifiques. Ainsi, une collaboration étroite sera menée avec le Département de la Loire dans le cadre de sa
politique des Espaces Naturels Sensibles.
COUT
L’animation et la négociation sont intégrées dans le temps de travail du "chargé de mission-animateur"et
financées par le biais de sa rémunération.
Le coût du fermage sur des landes est de environ 17 €/ha/an; lors de l'estive brebis sur les terrains de la Jasserie,
le coût de la location était de 41,16 €/ha/an (terrains pâturés mais à vocation beaucoup plus large, notamment
touristique).
Soit, pour la location de 169 ha de landes (code n2000: 4030 + 5120) et 61 ha de pelouses (6210 + 6230), prévoir
une enveloppe initiale comprise entre 3910 €/an et 9467 €/an, soit entre 19550 € et 47335 € sur 5 ans.
A titre indicatif le coût d'acquisition d’un hectare de tourbière est d’environ 762 €/ha ; il est de 6 098 €/ha
environ pour une plantation résineuse arrivant à maturité.
Le rapport de la superficie conventionnée ou acquise à la superficie totale permettra d’évaluer cette action.
Page 73
FICHE ACTION
AD.4 – TENIR DES CARNETS D'INTERVENTION
OBJECTIF(S)
DESCRIPTIF
Il s’agit de faire remplir par les acteurs concernés des fiches sur lesquelles sera consigné l’ensemble des
informations sur les opérations de gestion réalisées.
La mise en relation de ces carnets d'intervention avec les résultats des suivis de l'action SE.1 doit permettre
l'évaluation des mesures de gestion mises en œuvre par rapport aux objectifs fixés.
De même, sur les parcelles exploitées et en bon état de conservation, il est intéressant de récupérer les cahiers de
pâturage ou tout document permettant de connaître précisément les pratiques agricoles et de les intégrer dans le
dispositif de suivi.
PRIORITE
Au fur et à mesure de l’engagement des actions prévues par le document d’objectifs.
PERIODICITE
Variable.
Les acteurs des opérations de gestion seront chargés de remplir les carnets et le "chargé de mission-animateur"
les centralisera et les interprétera.
Elaboration des carnets d’intervention par le chargé de mission.
COUT
Coût intégré dans l’action AD.2.
−
−
Tenue systématique des carnets.
Exploitabilité des données recueillies.
Page 74
FICHE ACTION
AD.5 – PRISE EN COMPTE DU DOCUMENT D’OBJECTIFS DANS LES
OPERATIONS D’AMENAGEMENTS
OBJECTIF(S)
DESCRIPTIF
Cette action déterminante vise la mise en cohérence entre l’ensemble des documents de planification et
d’aménagement et le document d’objectifs. En effet l’ordonnance du 11 avril 2001 ne prévoit pas l’obligation
réglementaire de compatibilité ou de conformité de ces documents avec les documents d’objectifs « Natura
2000 ». Le « chargé de mission-animateur » veillera à étudier l’ensemble des documents existants et examinera
avec les acteurs de ces documents les possibilités d’y intégrer officiellement le document d’objectifs et ses
principales prescriptions. Il en sera de même des documents à venir (nouveaux ou anciens en révision).
L’information, voire l’association du « chargé de mission-animateur » à l’élaboration de ces documents sera
recherchée dans la mesure du possible.
Par ailleurs, l’ordonnance et son décret d’application du 20 décembre 2001, prévoient que « les programmes ou
projets de travaux, d’ouvrage ou d’aménagement soumis à un régime d’autorisation ou d’approbation
administrative, et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site « Natura 2000 » doivent
faire l’objet d’une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site ».
Le décret du 20 décembre 2001 précise différentes catégories de programmes et projets soumis à cette
obligation. Parmi ces catégories figure celle des travaux, soumis à un régime d’autorisation ou de déclaration,
dispensés d’étude ou de notice d’impact et qui sont inscrits sur une liste arrêtée pour chaque site « Natura 2000 »
en fonction des exigences écologiques spécifiques aux habitats et aux espèces pour lesquels le site a été désigné.
LISTE DES TRAVAUX, SOUMIS A UN REGIME D’AUTORISATION OU D’APPROBATION, DISPENSES D’UNE
ETUDE OU NOTICE D’IMPACT MAIS NECESSITANT UNE EVALUATION DE LEURS INCIDENCES
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
Création de voies privées, soumise à un régime d’autorisation par l’intermédiaire d’un plan d’urbanisme
Travaux de renforcement de voies publiques et privées, soumis à un régime d’autorisation par
l’intermédiaire d’un plan d’urbanisme
Travaux concernant les réservoirs de stockage d’eau enterrés et semi-enterrés, soumis au régime
d’autorisation du permis de construire
Travaux et opérations de gestion, mise en valeur et exploitation des forêts, soumis à un régime
d’autorisation par l’intermédiaire d’un plan d’urbanisme ou du code forestier
Défrichements soumis à un régime d’autorisation soit par le code forestier (art. L 311-3) soit par
l’intermédiaire d’un plan d’urbanisme.
Constructions soumises au permis de construire
Clôtures soumises à l’autorisation prévue à l’article L 441-2 du code de l’urbanisme
Installations et travaux divers soumis à l’autorisation des articles LR 442-1 et LR 442-2 du code de
l’urbanisme
Coupes et abattages d’arbres soumis à l’autorisation prévue à l’article prévue à l’article L130-1 du code de
l’urbanisme
Opérations de démolition soumises à autorisation en application de l’article L 430-2 du code de l’urbanisme
Travaux d’hydraulique agricole dont le coût total est inférieur à 914 694 € soumis à un régime d’autorisation
par l’intermédiaire d’un plan d’urbanisme.
Page 75
PRIORITE
Dès la première année d’application du document d’objectifs.
PERIODICITE
Cette action sera conduite sur l'ensemble de la durée d'application du document d’objectifs.
ACTEURS CONCERNES
L’ensemble des acteurs locaux du site ainsi que les institutions chargées de la planification générale (services de
l’Etat entre autre….).
Il s’agit essentiellement de moyens humains par l’intermédiaire du "chargé de mission-animateur" (cf. action
AD.2).
COUT
Salaire du chargé de mission intégré dans l’action AD 2.
−
−
Mise en cohérence effective de l’ensemble des documents de planification et d’aménagement avec le
document d’objectifs.
Préservation générale du site « Natura 2000 » (se reporter aux actions SE.1, SE.2 et SE.3).
Page 76
CAHIER DES CHARGES
Hiérarchie des différentes mesures agro-environnementales par habitat
Code habitat N2000
4030
Mesures CAD prioritaires
Mesures CAD optionnelles
Supplément "entretien
1903 option 2 + maîtrise des ligneux mécanique"
(1901sur le reste de l'exploitation)
5120
Supplément "entretien
1903 option 2 + maîtrise des ligneux mécanique"
(1901sur le reste de l'exploitation)
6210
6230
6410
6430
6510
6520
2001+ suppression de toute
fertilisation minérale
1601 A option 2
1903 option 2 + maîtrise des ligneux
1603 A
0903 A
1001 A a)
2001+ suppression de toute
1601 A option 2
1903 option 2 + maîtrise des ligneux
1603 A
0903 A
1001 A a)
1601 A option 2
1806 C
(1603)
1806 C
0903 A
2001 + suppression de toute
1001 A a)
1601 A option 2
1603 A
0903 A
2001 + suppression de toute
1001 A a)
1601 A option 2
1603 A
Page 77
MESURES PRIORITAIRES
Bonnes pratiques sylvicoles applicables dans le cadre des contrats Natura 2000 dans les
peuplements de hêtres dominants de l'habitat d'intérêt communautaire 9120
Mettre en œuvre la gestion préconisée par le diagnostic préalable de la fiche-action
AD1;
Ne pas effectuer de coupe à blanc des hêtraies;
Tendre vers une gestion en futaie irrégulière et favoriser l'installation de la
régénération naturelle en pratiquant des coupes par bouquets ou parquets;
Maintenir les strates arbustives (sorbiers, houx…) notamment lors de la réalisation des
coupes d'éclaircies et les préserver lors des travaux d'exploitation;
Maintenir des arbres morts sur pied et à terre, des arbres dit "remarquables" (arbre
ancien, loge de pic…), à raison d'environ 5 arbres par ha, à condition que cela n'induise
pas de risque pour les usagers; il sera vivement conseillé au propriétaire de contracter
une assurance responsabilité civile couvrant le risque "arbre mort";
Proscrire tout emploi de produit phytosanitaire;
Privilégier une mécanisation légère respectueuse de l'environnement lors de la
réalisation de travaux;
Eviter, pour toute intervention mécanique, les périodes sensibles (printemps, été) pour
la faune;
Tout nouveau projet de voierie forestière devra être inscrit au schéma de desserte
réalisé sur le massif du Pilat en septembre 2003 et validé par les communes forestière fin
2003;
Privilégier la structuration de lisières progressives;
Favoriser une gestion concertée des massifs (association syndicale de gestion
forestière, plan simple de gestion collectif…).
MESURES SECONDAIRES
Pratiques sylvicoles préconisées sur les plantations résineuses
jouxtant les peuplements de hêtres
Mettre en œuvre une bonne gestion sylvicole des plantations;
Lors des différentes coupes d'éclaircies, si la régénération naturelle s'installe, favoriser
cette dynamique et intervenir en complément sur de petites surfaces pour planter du hêtre
et tendre, à terme, vers la hêtraie-sapinière;
Lors de la coupe définitive,
- si la régénération naturelle est présente et suffisante, favoriser cette dynamique et intervenir
en complément sur de petites surfaces pour planter du hêtre et tendre, à terme, vers la hêtraiesapinière;
- en cas d'absence de toute régénération naturelle, éviter toute replantation résineuse
monospécifique;
Privilégier la structuration de lisières progressives.
Page 78
FICHE PREALABLE
BILAN DES ACTIONS DE GESTION ET DES SUIVIS SCIENTIFIQUES
MENES PAR LE PARC NATUREL REGIONAL DU PILAT
Les suivis floristiques
Objectif : évaluer l'impact du pâturage extensif
Méthode : suivi annuel démarré en 1998 de 11 stations dont 3 témoins, ne faisant pas
l'objet d'un pâturage.
Les placettes suivies sont de 25m².
Les relevés concernent les espèces, le coefficient d'abondance et le taux de recouvrement
des différentes strates.
Résultats :
- tendance à la baisse du taux de recouvrement de la strate sous-arbustive dans les
zones pâturées.
- Concernant les trois espèces indicatrices, le nard, la callune et la myrtille, on n'a
pas assez de recul…
- Intérêt du pâturage conduit: bonne répartition de la pression de pâturage.
Les suivis photographiques
Objectif : évaluer l'impact du paturage extensif
Méthode : campagne réalisée tous les deux ans sur 30 points photographiques.
Résultats :
- bilan zootechnique: la ressource semble suffisante pour 550 brebis conduites sur
130 ha pendant 4 mois (juin à septembre)
- manque encore de recul, sauf pour les interventions mécaniques
Page 79
Les suivis avifaunistiques
Objectif : évaluer l'impact des actions réalisées dans le cadre du plan de gestion des Crêts (maintien
des milieux ouverts)
Méthode : Suivi avifaune selon la méthode des quadrats. Une première campagne en 1996 dans le
cadre d’un partenariat « Fédération des Chasseurs – PNR Pilat ». En 2003 deuxième campagne selon
un protocole allégé : surface de prospection réduite à 375 ha au lieu de 1 800 ha, une surface de
quadrat de 25 ha au lieu de 100 ha (3 quadrats sur Chaussitre et 12 pour les Crêts ; sélectionnés sur les
zones ouvertes à partir de la cartographie des habitats). Les relevés ont été effectués, du 23 avril au 4
juillet 2003, sur 31 matinées de terrain, à raison de 5 passages par quadrat.
Résultats :
- le quadrat le plus riche en nombre d'espèces contactées correspond au secteur de chaumienne,
très diversifié en termes d'habitats (prairies, haies, cours d'eau, hêtraies…)
- le quadrat le moins riche en nombre d'espèces contactées correspond au secteur
- pour tenter de comparer les résultats entre 1996 et 2003, il faut bien tenir compte des
différences de protocoles, notamment concernant l'importance de la zone prospectée et le fait
qu'en 1996 les relevés ont été réalisés le matin et le soir et en 2003 seulement le matin…
21 espèces non recontactées :
Héron cendré - Autour des palombes - Faucon émerillon - Bécasse des bois - Hibou moyen-duc
- Engoulevent d’Europe - Martinet à ventre blanc - Guêpier d’Europe - Torcol fourmilier - Pic
vert - Tarier des prés - Merle de roche - Pouillot de Bonelli - Pouillot fitis - Roitelet triple
bandeau - Gobemouche gris - Gobemouche noir - Grimpereau des bois - Loriot d’Europe Tarin des aulnes - Bruant rustique
1 espèce nouvelle :
Grand-duc-d’Europe
Il apparaît que la méthode de prospection est difficile à appliquer strictement pour les raisons suivantes:
- Cheminement « suivant des lignes parallèles distantes tout au plus de 50 m » souvent
impossible à l’intérieur des quadrats (un balisage préalable aurait été nécessaire).
- De plus, certaines parcelles sont d’accès très difficile voire impossible
- Difficulté d’orientation et de localisation en milieu forestier.
- Difficulté d’inventorier plus de 50 ha par matinée
En revanche, des aspects positifs sont à retenir:
- Utilisation du GPS pour la délimitation de la zone d’étude (mais pas pour orientation et
localisation sauf éventuellement en milieu ouvert)
- Relevés sur photo aérienne indispensable pour la localisation précise des données
En conclusion, il est indispensable de bien mettre en corrélation la méthode d'inventaire avec les
questions et les besoins.
En effet la méthode des quadrats dite "absolue"permet de quantifier des densités (nombre de couples
territorialisés); c'est une méthode lourde qui nécessite des moyens humains importants, alors qu'il
existe des méthodes plus légères (IPA…) qui seraient tout aussi pertinentes par rapport aux attentes
exprimées.
Page 80
FICHE ACTION
GH.1 – METTRE EN PLACE ET/OU CONFORTER UNE GESTION
PASTORALE
OBJECTIF(S)
La gestion pastorale doit permettre de maintenir un milieu ouvert en contrôlant le développement des espèces
ligneuses tout en autorisant l'expression d'un cortège floristique et faunistique diversifié.Le pâturage extensif a
pour premier objectif de ramener et/ou de maintenir le milieu à un stade de développement favorable à une
expression optimum de la diversité du groupement végétal. L’utilisation d’animaux rustiques, donc peu sélectifs
vis-à-vis de leur alimentation, permet à de nombreuses plantes de se développer et à partir de là à une faune
spécialisée de s’exprimer. La biodiversité est donc préservée, d’autant plus que le pâturage, sous réserve d'un
chargement adapté, favorise un retour à l’oligotrophie des milieux ouverts.
DESCRIPTIF
Préalable : Réalisation d’un plan de pâturage à l’échelle du site
La gestion pastorale sera conduite par des éleveurs locaux sur la base d’un cahier des charges adapté non
seulement au milieu concerné mais également au type de troupeau utilisé (bovin, ovin ou équin) ainsi qu’au type
de végétation visé (en fonction de la sélectivité du troupeau choisi et de l’appétence des plantes du milieu).
Sur certains milieux comme les landes, ce type de gestion, pratiqué depuis longtemps, est suffisamment connu et
maîtrisé pour qu’un cahier des charges puisse y être précisément défini en fonction des objectifs à atteindre.
Pour d’autres habitats en revanche, en particulier pour ceux qui, comme les tourbières, ne sont pas par tradition
des milieux exploités, aucune référence ne peut servir de support à la constitution d’un cahier des charges. Ce
dernier devra donc être élaboré à partir d’expérimentations et de suivis mis en place préalablement sur le site ou
recueillis auprès d’autres gestionnaires ou de scientifiques dans le cadre de l’action RE.1.
Selon les secteurs, il peut être préconisé une conduite différente du troupeau, gardée ou parquée, ce qui implique
des stipulations particulières et des coûts spécifiques dans le cahier des charges.
Dans certains cas, il faudra prévoir l’achat et la pose de clôtures qui pourront être utilisées directement par les
exploitants.
L’impact des animaux sur le milieu est multiple ; il est dû à l’action combinée de l’abroutissement des végétaux,
du piétinement du sol et de la végétation et de l’apport de déjections.
Dans le tableau suivant on est en situation de pâturage extensif adapté au milieu:
Ecorçage et abroutissement des ligneux
Abroutissement de la strate herbacée en mosaïques
Ennoiement des zones basses piétinées
Piétinement autour de la parcelle
Zone de refus
Apport localisé de déjections, surpiétinement,
semences exogènes
Sélection alimentaire des espèces végétales par les
animaux
Effet positif
x
x
Effet incertain
x (dépend de
l'espèce)
Effet négatif
x
x
x
x
Page 81
HABITATS CONCERNES
De très nombreux écosystèmes, présentant des faciès fort variés, peuvent être pâturés. Cependant, selon leur
fragilité et les conditions de terrain, ce type de gestion peut ne pas être adapté. C’est notamment le cas des
tourbières les plus fragiles (comme les tourbières à sphaigne) ne supportant que des courtes périodes de
pâturage , des zones de tremblants, des pelouses trop abruptes, des milieux trop fermés ou des zones boisées aux
ressources alimentaires insuffisantes.
4030
6210
6230
6410
6510
6520
6430
5120
landes sèches européennes
pelouses sèches
formations herbeuses à Nard, riches en espèces
prairies à Molinie
prairies maigres de fauche
prairie de fauche de montagne
mégaphorbiaie eutrophe
formations montagnardes à Cytisus purgans
PERIODICITE
Cette action est annuelle, sur une durée à définir dans le cahier des charges.
ACTEURS CONCERNES
Quels que soient les moyens mis en œuvre, des éleveurs seront chargés de conduire les différentes opérations. Ils
devront préalablement, si ce n’est pas le cas, obtenir la maîtrise d’usage sur les parcelles concernés. Pour cela, le
"chargé de mission-animateur" devra intervenir préalablement auprès des propriétaires.
Partenaire(s) : DDAF, ADASEA, Chambre d'agriculture, PNR Pilat, CBNMC, CREN, FRAPNA, LPO,
FDCFS, FDP…
Plusieurs mesures agroenvironnementales de l’annexe B du PDRN peuvent encadrer la gestion pastorale.
Chacune d’elles est adaptée à une problématique :
− le respect des milieux humides pour la mesure agroenvironnementale 18.06 « Gestion contraignante de
milieux remarquables »,
Cette mesure concerne les habitats humides, soit 19 ha de bas-marais et quelques dizaines de m2 de tourbières.
− le maintien de l’ouverture des milieux pour la mesure agroenvironnementale 19.03 « Maintien de
l’ouverture des espaces à gestion extensive »
Cette mesure, concerne les espaces naturels jamais retournés de type estives, parcours, landes ou sous-bois. Sur
le site, 265 ha de landes et de pelouses sont concernés.
− Le maintien des prairies naturelles permanentes peu amendées pour la mesure agroenvironnementale 20.01
« gestion extensive des prairies par pâturage et/ou fauche »
Sont éligibles à cette mesure les prairies permanentes restant en herbe pendant au moins 5 ans, destinées au
pâturage ou à la fauche, soit sur le site 64 ha (6510 + 6520).
Le contrat correspondant à ces mesures est le CAD, sous réserve que le contractant gestionnaire soit éligible.
Chaque cahier des charges sera étudié au cas par cas selon les règles d'élaboration des CAD (non cumul de
mesures surfaciques, intégration de la PHAE…)
Le surcoût engendré par l'éventuelle nécessité d'un berger doit être pris en compte.
Page 82
COUT
Les montants des aides indiqués sont ceux prévus dans le cadre du PDRN en Rhône-Alpes. Leur financement
doit relever du FFCAD (cofinancement Etat + FEOGA).
- Mesure CAD 18.06 : 183,85 €/ha/an, soit 3493,15 €/an et donc 17465,75 € sur 5 ans.
- Mesure CAD 19.03 :146,35 €/ha/an (option pression de pâturage faible + supplément maîtrise ligneux),
soit 38782,75 €/an et donc, 193913,75 € sur 5 ans.
Supplément "entretien mécanique": 187,51 €/ha/an
Le supplément clôtures peut être obtenu, à raison de 0,30 €/ml/an.
- Mesure CAD 20.01 : 234,16 €/ha/an (option : suppression de la fertilisation minérale), soit
14986,24 €/an et donc, 74931,2 € sur 5 ans.
Cette action sera évaluée par l’intermédiaire des programmes de suivi écologique et paysager (actions SE 1 et
SE.2) et de suivi de gestion (action AD.4), ainsi que par le nombre d'hectares contractualisés.
Page 83
FICHE ACTION
GH.2 – ENGAGER DES INTERVENTIONS MANUELLES ET / OU
MECANIQUES DANS LES MILIEUX VEGETALISES
OBJECTIF(S)
PRESERVER ET/OU AMELIORER LE FONCTIONNEMENT HYDROLOGIQUE
DES MILIEUX HUMIDES
CONSERVER ET/OU DIVERSIFIER
DES MILIEUX SPECIALISES
DES HETRAIES
VALORISER LE SITE
DESCRIPTIF
LES OPERATIONS DE RESTAURATION ET D'
ENTRETIEN DES HABITATS D'
INTERET COMMUNAUTAIRE
La gestion conservatoire des milieux végétalisés se pose non seulement en termes d'entretien pour les espaces
restés ouverts, mais également en termes de restauration ou de recréation de ces espaces pour les secteurs les
plus dégradés.
La phase de restauration, qui a pour objectif la reconquête de milieux dégradés, la réouverture de ces milieux,
consiste en l'élimination des ligneux par bûcheronnage et débroussaillage, avec exportation des produits. Cette
intervention mécanique doit être réalisée de préférence en période hivernale pour les gros travaux, et en période
de végétation pour la coupe des rejets et arbustes, ce qui favorisera l'épuisement des souches.
La phase d'entretien vise quant à elle le maintien de l'ouverture de ces secteurs; deux techniques classiques sont
possibles: la fauche et le pâturage. Le maintien d'une agriculture compatible avec les objectifs environnementaux
sur ces habitats présente plusieurs interêts: gestion cohérente et durable de ces espaces, maintien d'un tissu
économique sur des espaces souvent délaissés, coût d'aide aux éleveurs nettement inférieur au coût d'intervention
pour la restauration…
Ainsi, les actions se répartissent en fonction de la strate de végétation concernée :
− le gyrobroyage et le débroussaillage sur les strates arbustive et sous-arbustive (GH.2.1).
− la fauche sur la strate herbacée (GH.2.2).
Le problème complexe de la mécanisation des milieux écologiques sensibles doit être abordé sous trois angles
complémentaires :
la faisabilité technique ;
la préservation du milieu ;
la maîtrise des coûts de gestion.
La mécanisation doit être raisonnée, adaptée, fonction de l'objectif de gestion fixé.
Page 84
LES OPERATIONS SUR LES PLANTATIONS RESINEUSES
Les plantations résineuses posent un problème paysager
(plantations en timbre-poste, restriction
panoramique…) De plus, elles n’ont guère d’intérêt écologique et menacent même l’équilibre des milieux qui les
bordent (fermeture accélérée des espaces en déprise, fermeture et assèchement des zones humides).
L’objectif des ces opérations est de provoquer, à partir de scénarii conçus dans le cadre de l’action AD.1, la
réorientation ou la reconversion d’une sylviculture inadaptée à la problématique de conservation et de
développement durable promue sur le site « Crêts des monts du Pilat ». Pour cela, il est prévu de verser une
indemnité compensatrice de perte de valeur d’avenir aux propriétaires qui accepteraient de mettre en œuvre l’un
des scénarii préconisés pour leur plantation. Ces opérations de reconversion seront à nuancer au cas par cas
pouvant aller de l’ouverture totale (dans la limite de la réglementation du défrichement: cf loi Sérot-Monichon) à
l’obtention d’une forêt diversifiée par l’ouverture progressive mais dynamique de la plantation.
HABITATS CONCERNES
La plupart des habitats menacés de fermeture par des espèces ligneuses sont concernés.
4030
6210
6230
6410
6510
6520
5120
landes sèches européennes
pelouses sèches
formations herbeuses à Nard, riches en espèces
prairies à Molinie
prairies maigres de fauche
prairie de fauche de montagne
formations montagnardes à Cytisus purgans
PRIORITE
Toutes ces opérations, qui ne seront d’ailleurs pas nécessairement synchronisées d’un secteur à l'autre, seront
engagées le plus tôt possible afin que l’on puisse observer les résultats pendant la plus longue période possible.
Parmi elles, on donnera quand même la priorité aux opérations de restauration et d'entretien des habitats d’intérêt
communautaire aux dépens de celles qui concernent les plantations résineuses et qui donnent lieu à une
indemnité compensatrice de perte de valeur d’avenir.
PERIODICITE
Seules les opérations de coupe des plantations résineuses sont ponctuelles.
Les autres opérations de restauration seront déclenchées chaque fois que le seuil qui sera fixé pour le taux de
recouvrement par les ligneux des strates arborescentes et arbustives sera dépassé. A priori, elles ne seront donc
mises en œuvre qu’une seule fois au cours de la durée d’application du document d’objectifs. Sinon une durée de
20 ans entre chaque opération semble convenable.
En revanche, les opérations d'entretien doivent être organisées le plus tôt possible et pérennisées le plus
longtemps possible.
- Office National des Forêts, en particulier dans les secteurs soumis au régime forestier,
- équipe d’entretien de la nature du Parc naturel régional du Pilat,
- Fédération de chasse de la Loire,
- Les opérations sur les plantations résineuses seront confiées aux entreprises compétentes et aux propriétaires
des parcelles concernées.
Partenaire(s) : PNR Pilat, ONF, CRPF, Groupement des sylviculteurs, entreprises de travaux forestiers, FDCFS,
propriétaires…
Page 85
Cette action devrait principalement être financée par le FGMN (MEDD).
En contexte agricole, la mesure agro-environnementale 1901 "ouverture d'une parcelle fortement embroussaillée
(déprise ancienne) et maintien de l'ouverture" peut être envisagée sur certaines parcelles (sous le Crêt de Botte
par exemple).
COUT
Concernant les travaux de restauration des milieux, le coût doit être évalué en fonction de la nature du milieu
affecté et donc du choix du type de matériel utilisé; il est d'autant plus élevé que les milieux sont sensibles et
nécessitent donc un certain nombre de précautions particulières. Il doit ensuite être pondéré en fonction de la
densité et de l’accessibilité (conditions de terrain) de la végétation à traiter.
Il en résulte une importante variabilité de coût…
A titre indicatif, les travaux de dégagement des Trois Dents réalisés par l'ONF en 1995 (travaux réalisés dans des
conditions relativement difficiles) ont couté 166000F pour 7 ha, soit 3615,22 €/ha.
Cependant, on peut estimer une première fourchette de 14635 à 32929 € pour 100 ha de landes et pelouses.
En contexte agricole, mesure CAD 1901: 329,29 €/ha/an
Pour les opérations d'entretien, le coût est détaillé dans les pages suivantes.
Concernant les opérations sur les plantations résineuses, le barème de l’indemnité compensatrice de perte de
valeur d’avenir, inspiré de celui fixé par le Parc naturel régional du Livradois-Forez, dépend de l’âge du
peuplement mais ne tient compte ni de la nature du terrain ni du type d’essence cultivée :
Tranche d’âge du peuplement
≤ 10 ans
11 – 25 ans
26 – 30 ans
31 – 35 ans
≥ 36 ans
Montant de l’indemnité
2 287 €/ha
3 811 €/ha
2 287 €/ha
1 524 €/ha
762 €/ha
Ce barème forfaitaire devra néanmoins prévoir un plancher afin que l’indemnité demeure attractive pour les
propriétaires de petites parcelles.
Cette action sera évaluée par l’intermédiaire des programmes de suivi écologique et paysager (actions SE 1 et
SE.2) et de suivi de gestion (action AD.4).
Page 86
GH.2.1 –GYROBROYAGE/DEBROUSSAILLAGE
OBJECTIF(S)
Cette technique consiste en l'élimination des ligneux qui colonisent les milieux, rétablissant ainsi un
ensoleillement maximal et un micro-climat chaud et sec favorables à certains habitats (pelouses…)
DESCRIPTIF
Gyrobroyage et débroussaillage peuvent être utilisés dans deux situations distinctes : tout d’abord pour la
restauration des milieux et ensuite pour des interventions complémentaires qui n’affecteront que des surfaces
relativement réduites et qui ne devraient donc mobiliser que des moyens limités. On utilise donc cette technique
pour restaurer un milieu et ensuite l'entretenir régulièrement.
L’utilisation de l’une ou de l’autre des méthodes dépend des caractéristiques de la zone à traiter et du choix de la
gestion.
On la pratique généralement en hiver; malheureusement, les coupes de fin hiver – début printemps
semblent peu efficaces sur les arbustes; les souches ligneuses reforment rapidement des rejets denses
et vigoureux…les meilleurs résultats en contrôle des rejets de souches sont obtenus lors de travaux
effectués en période chaude et sèche, lors de la montée de sève. Les déchets végétaux produits doivent
généralement être éliminés du site.
Cependant, aucune zone humide n’étant concernée, les rémanents pourront être abandonnés après avoir été
empilés et dissimulés un minimum.
Dans certains cas, les cahiers des charges devront prévoir le maintien d’un bosquet d’arbre pour les espèces en
migration, ou encore pour les bêtes qui pourront se mettre à l’abri des fortes chaleurs.
HABITATS CONCERNES
La plupart des habitats de type ouvert du site, avec une priorité pour les landes et les pelouses d'altitude.
Cf notament le secteur des Trois Dents.
PRIORITE
Cette opération débutera la première année d’application du document d’objectifs. Si d’autres opérations doivent
être programmées, le comité de pilotage en fixera le niveau de priorité.
PERIODICITE
L’opération est annuelle. Si d’autres opérations doivent être programmées, leur périodicité sera fixée par le
comité de pilotage.
Cette opération sera mise en oeuvre par l’Office National des Forêts en forêts publiques, l’équipe d’entretien de
la nature du Parc naturel régional du Pilat.
Partenaire(s) : PNR Pilat, ONF, CRPF, Groupement des sylviculteurs, FDCFS, agriculteurs, propriétaires…
Pour certaines communes concernées par le PLGE (Roisey, La Valla en Gier, Veranne, Saint Appolinard et
Colombier) les propriétaires pourront être financés à 70% par la Région pour débroussailler des terrains destinés
au pâturage. Cependant, ce programme arrive à échéance fin 2004…
Cette opération devrait principalement être financée par le FGMN (MEDD) sur les secteurs non pâturés. En
revanche, le FFCAD pourrait intervenir sur les zones pastorales.
Page 87
COUT
Coût estimatif de la gestion courante hors contexte agricole:
Coupe
€/ha
Conditionnement
€/ha
Exportation
€/ha
Coût total
€/ha
Débroussaillage machine
617
182
93
893
Débroussaillage manuel (pente faible
à moyenne)
407
15
168
591
Débroussaillage manuel (pente forte)
646
331
168
1146
On pourra mettre en place un suivi photographique, une veille permettant le suivi d’indicateurs scientifiques
pertinents (à déterminer)…
Page 88
GH.2.2 –FAUCHE
OBJECTIF(S)
Comme le pâturage, la fauche est une technique permettant l'ouverture du milieu, le rajeunissement des
populations végétales dans un climat compétitif serein. Elle évite le reboisement spontané et diminue la quantité
de litière morte (si fauche exportatrice), d'où pas d'enrichissement du milieu et limite du risque d'incendie.
DESCRIPTIF
La fauche permet une bonne maîtrise du milieu, d'autant qu'il est possible de faucher (de façon manuelle) sur de
petites parcelles isolées et difficiles d'accés.
La fauche se substitue au pâturage sur les sites ou celui-ci n’est pas possible, c’est le cas :
- lorsque les sites à gérer sont de taille trop réduite ou technique impossible à pâturer ;
- lorsque les contraintes liées à la protection d’espèces ou d’habitats à protéger n’est pas compatible
avec le pâturage ;
- lorsqu’il n’est pas possible de trouver des éleveurs ;
- lorsque les propriétaires ne peuvent ou ne veulent mettre leur terrain en fermage.
La fauche manuelle est techniquement maitrisable puisque l'on peut traiter à diférentes hauteurs de végétation,
sélectionner la végétation à couper, créer de petites places ouvertes…Ceci est rarement possible avec la fauche
mécanisée, ce qui entraine des zones homogènes, une uniformisation du milieu; la fauche mécanique n'est pas
sélective.
De plus, la fauche est moins efficace que le pâturage pour réduire le recouvrement des graminées.
L'impact du fauchage sur l'entomofaune est en général fortement négatif, entrainant la disparition de microhabitats, de sites de ponte et donc disparition de certaines espèces.
Enfin peut-on encore ajouter les problèmes de tassement du sol par les engins, l'endommagement des machines
par les pierres, les affleurements rocheux…
La fréquence et la période de fauchage influencent de manière déterminante la diversité biologique des zones en
question. Elles vont dépendre des objectifs de gestion et des nécessités fourragères; mais de façon assez
générale, il est préférable de faucher très tôt ou très tard dans la saison, en dehors de la période de floraison
maximale des plantes que l'on souhaite pérenniser sur le site.
L'exportation des produits de la fauche est un paramètre important; elle permet en effet de maintenir
l'oligotrophie du sol en évitant le pourrissement des végétaux sur place. Généralement, l'appauvrissement du sol
est un processus lent, et l'exportation des produits permet de l'accélérer, ou du moins de ne pas le freiner.
En revanche, en cas de restauration d'une pelouse, les produits de fauche des parcelles voisines peuvent être
éparpillés, ces produits constituant ainsi une banque de graines importante.
Dans le cadre d’une gestion conservatoire, l’idéal demeure la fauche tardive, à partir de la mi-août voire en
septembre, car elle permet à la plupart des espèces d’accomplir la totalité leur cycle biologique (DUPIEUX N.,
1998). Toutefois, les pratiques de fauche préconisées sur le site peuvent concerner des prairies exploitées pour
lesquelles la qualité fourragère doit répondre à un minimum de critères ; il sera donc nécessaire de pondérer
localement le choix de la date de fauche la plus précoce. Dans un premier temps, cette date sera choisie en
fonction des contraintes imposées par les mesures agroenvironnementales applicables dans la Loire dans le cadre
des Contrats d’Agriculture Durable. Avec l’amélioration des connaissances, elle sera éventuellement précisée.
La fauche sera annuelle au départ mais ce pas de temps, déconseillé pour une gestion conservatoire par certains
auteurs1, sera peut-être modifié s’il présente une menace pour la conservation de certaines espèces. Une
alternance entre fauche et pâture peut être intéressante…
En attendant, on préconisera de conserver des secteurs non fauchés. Reste à définir la superficie relative.
Par ailleurs, on privilégiera la fauche centrifuge afin de limiter les risques pour la faune.
1
L’exemple de N. DUPIEUX (1998) ne concerne que les zones humides.
Page 89
HABITATS CONCERNES
6510
6520
6230
6430
6410
Pelouses maigres de fauche de basse altitude
Prairies de fauche de montagne
Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes*
Mégaphorbiaie eutrophe
prairies à Molinie
PRIORITE
Seule la pérennisation d’une fauche adaptée garantira le maintien des prairies de fauche de montagne (6520) et
des pelouses maigres de fauche de basse altitude (6510) dans un état de conservation favorable. Cette action doit
par conséquent être engagée dès que possible.
PERIODICITE
Ces opérations seront renouvelées annuellement pendant la période de validité du document d’objectifs, sauf
pour les mégaphorbiaies où l'éventuelle fauche exportatrice sera pluriannuelle (tous les 2 – 3 ans).
Quels que soient les moyens mis en œuvre, des agriculteurs seront chargés de conduire les différentes opérations.
Ils devront préalablement, si ce n’est pas le cas, obtenir la maîtrise d’usage sur les parcelles concernés. Pour cela,
le "chargé de mission-animateur" devra intervenir préalablement auprès des propriétaires.
Partenaire(s) : PNR Pilat, chambre d'agriculture, FDCFS, propriétaires…
Plusieurs mesures agroenvironnementales de l’annexe B du PDRN peuvent encadrer la gestion par la fauche.
Chacune d’elles est adaptée à une problématique :
− le respect des milieux humides pour la mesure agroenvironnementale 18.06 « Gestion contraignante de
milieux remarquables ».
Cette mesure concerne les habitats tourbeux. Elle est également adaptée à la gestion pastorale (cf. action GH.1).
− la préservation de la faune pour la mesure agro-environnementale 16.01 « Utilisation tardive de la parcelle
sur milieux remarquables à intérêt faunistique et floristique particulier »
La date de fauche pour les prairies situées à plus de 600 mètres d’altitude est retardée au 20 juillet.
− la préservation de la faune pour la mesure agroenvironnementale 16.03 « Récolte ou fauche de la parcelle du
centre vers la périphérie ».
Sont éligibles à cette mesure les parcelles de plus de 2 hectares (en-dessous, ce n'est pas envisageable
techniquement ou difficile avec le matériel existant). Le comité de pilotage appréciera la pertinence de cette
mesure en fonction des résultats des inventaires et des suivis.
Ces mesures peuvent intégrer soit un CAD soit un contrat Natura 2000 (mise en œuvre de mesures
agroenvironnementales hors CAD). A ce titre, leur financement doit relever du FFCAD.
COUT
Coût estimatif de la gestion courante hors contexte agricole:
Fauche
Coupe
€/ha
Conditionnement
€/ha
Exportation
€/ha
Coût total
€/ha
25
159
171
355
En contexte agricole, le coût des opérations de gestion équivaut à l'indemnisation du surcoût ou manque à gagner
éventuel de l'exploitant en fonction du cahier des charges.
Page 90
L'évaluation financière est calquée sur celle des mesures CAD du PDRN en Rhône-Alpes:
- mesure CAD 18.06: 183,85 €/ha/an, soit 404,47 €/an pour 2,2 ha (6430), renouvelé trois fois durant
les 6 ans d'application du DOCOB, soit 1213,41 €
- mesure CAD 16.01: 144,52 €/ha/an, soit 9249,02 €/an pour 64 ha (6510 + 6520), et 46245,12 € sur
5 ans
- mesure CAD 16.03: 36,59 €/ha/an, soit 2341,76 €/an pour 64 ha (6510 + 6520), et 11708,8 € sur
5ans
Un suivi floristique est en cours sur les landes de la zone sommitale. Il devra être poursuivi (cf. action SE.1),
élargi aux autres habitats concernés et complété par une veille concernant l’entomofaune.
Page 91
FICHE ACTION
GH.3 – AMELIORER LES PRATIQUES DE FERTILISATION
PRIORITE DE MISE EN ŒUVRE : *
OBJECTIF(S)
PRESERVER ET/OU AMELIORER LE FONCTIONNEMENT HYDROLOGIQUE
DES MILIEUX HUMIDES
DESCRIPTIF
Cette action, plus préventive, se situe à deux niveaux différents:
- assurer une fertilisation organique modérée et adaptée des milieux exploités concernés,
- garantir le fonctionnement et la qualité hydrique des tourbières et ruisseaux présents.
Un plan de fertilisation sera donc éventuellement mis en place avec l'exploitant.
HABITATS CONCERNES
6410 – 6510 – 6520
prairies de fauche
Les habitats suivants ne sont pas directement concernés par les problématiques de fertilisation des sols;
cependant ils sont menacés en cas de fertilisation excessive des habitats en amont.
3130
eaux stagnantes
7110 – 7140 - 6430
micro-tourbières et mégaphorbiaies
9160
chênaies
9410
sapinières à sphaignes
PERIODICITE
Cette action est permanente et doit être pérennisée.
Les agriculteurs et la Chambre d’Agriculture pourront mettre en œuvre cette action.
Partenaire(s) : PNR Pilat, chambre d'agriculture, CBNMC, associations naturalistes, propriétaires…
Page 92
Deux mesures agroenvironnementales de l’annexe B du PDRN peuvent encadrer cette action :
− mesure 09.03 « Plan prévisionnel de fertilisation de l’exploitation ».
− mesure 10.01 « Compostage des effluents d’élevage ».
Dans ce cadre, l’action peut prétendre au FFCAD.
COUT
Contrainte
Fertilisation
chimique et /ou
minérale interdite
Modalités de mise en oeuvre
Calcul du surcoût
Permettre
une
fertilisation Coût de baisse de quantité de foin = baisse du
organique modérée (fumier, rendement x prix du fourrage – gain sur le poste
compost…)
engrais – gain sur le poste mécanisation
− Mesure 09.03 : 19,39 €/ha/an, soit pour 64 ha de prairies un total de 1240,96 €/an, et donc 6204,8 € sur
5ans.
− Mesure 10.01 : 3,11 €/t de fumier (on estime à 15 tonnes l’apport moyen de fumier par hectare), soit 46,65
€/ha, 2985,6 €/an sur 64 ha, et donc 14928 € sur 5 ans.
INDICATEURS D’EVALUATION ET SUIVI
Le suivi de cette action est prévu dans les actions SE.1 et AD.4. Les surfaces contractualisées permettront en
outre de l’évaluer.
Page 93
FICHE ACTION
GH.4 – ENGAGER DES INTERVENTIONS SYLVICOLES DANS LES
HETRAIES
OBJECTIF(S)
DES HETRAIES
DESCRIPTIF
Face au constat de vieillissement des peuplements et à une quasi-absence de la régénération naturelle, il est
prévu la mise en oeuvre d’une sylviculture dynamique. Dans un premier temps, l’action AD.1 va aboutir à la
réalisation de diagnostics sylvoenvironnementaux, définissant, entre autres, des préconisations de gestion. Dans
un second temps, correspondant à cette fiche, il s’agira de faire adhérer le plus de propriétaires possible à un
programme global de gestion à l’échelle de chaque massif de hêtraie. Dans ce sens, il sera proposé aux
propriétaires des conventions ou contrats de gestion, voire, pour ceux qui souhaitent vendre, des offres
d’acquisition foncière (cf. action AD.3).
A partir des résultats obtenus à l’issue de cette deuxième étape, il sera procédé à la réalisation de premières
interventions sylvicoles, vraisemblablement des coupes de régénération. Par ces coupes il s’agira d’ouvrir des
surfaces allant de 0,5 à 1 ha et localisées sur les secteurs les plus favorables définis dans les diagnostics
(présence de semenciers à proximité, conditions pédologiques…).
En fonction du degré de régénération obtenu au bout de cinq années (cf. action SE.1), des plantations
complémentaires de hêtres seront réalisées si nécessaire. Les plants seront issus de graines récoltées, si possible,
dans la région de provenance Massif Central Nord. Par ailleurs, des plantations de hêtres pourront être également
programmées sur les parcelles périphériques actuellement enrésinées et qui auront fait l’objet de conventions de
gestion ou d’acquisitions (cf. actions AD 1 et AD.3).
Cette action vient compléter le travail déjà engagé dans le cadre du programme hêtraie du département.
Au 31 décembre 2002, l'état d'avancement de c eprogramme est le suivant:
Hêtraie de Peillouté:
surface diagnostiquée: 46,09 ha
conventions signées: 21,8 ha avec 14 propriétaires
Hêtraie de Saint-Sabin: surface diagnostiquée: 96,65 ha
conventions signées: 74,4 ha avec 18 propriétaires
HABITATS CONCERNES
9120
Hêtraies acidophiles
PRIORITE
Action à engager après que soit réalisée l’action AD 1.
PERIODICITE
Des coupes de régénération seront réalisées progressivement sur une période approximative de 15 ans. Quant
aux plantations, elles seront définies en fonction des résultats de la régénération du hêtre.
Page 94
Les acteurs concernés sont les propriétaires ainsi que des techniciens forestiers et le CRPF.
Partenaire(s) : PNR Pilat, ONF, CRPF, Groupement des sylviculteurs
Les moyens de mise en œuvre peuvent a priori être variés : contrats Natura 2000 entre les propriétaires et l’Etat,
conventions de gestion dans le cadre de la politique « Espaces Naturels Sensibles » du département de la Loire…
A ce titre, plusieurs fonds pourraient être mobilisés : FGMN, Fonds ENS…
Coût
Les indemnités versées dans le cadre de contrats Natura 2000 seront bâties sur le modèle des conventions
« ENS –Hêtraies du Pilat » proposées par le département de la Loire.
− Indemnité de base conservatoire : 22,86 €/ha/an + 20% soit 27,44 €/ha/an, 9741,2 €/an pour 355 ha, soit
48706 € sur 5 ans.
− Indemnité « travaux déficitaires » : 76,22 €/ha + 20% soit 91,46 €/ha.
− Indemnité « coupes déficitaires » : 4,57 €/m3 + 20% soit 5,48 €/m3.
Les 20 % de majoration étant justifiés par des engagements supplémentaires par rapport aux conventions
« ENS », du type par exemple : maintien d’arbres morts ou remarquables qui auront été identifiés sur les
parcelles.
Le site compte 455 ha de hêtraies, dont environ 100 ha déjà conventionnés.
−
−
Surfaces conventionnées et volume de travaux réalisés (cf. actions AD 3 et AD.4).
Taux de régénération du hêtre (cf. action SE 1).
Page 95
FICHE ACTION
GH.5 – SUPPRIMER DES POINTS NOIRS PAYSAGERS
OBJECTIF(S)
VALORISER LE SITE
DESCRIPTIF
Plusieurs points noirs paysagers ont été recensés, du dépôts d'ordures localisé aux infrastructures aériennes et de
communication, en passant par des abords de ferme encombrés et non entretenus, des hangars désaffectés, des
plantations incongrues...
L’objectif de cette opération est d’améliorer la qualité paysagère du site.
Compte tenu de la diversité de ces points noirs, les opérations d’amélioration seront variées et engendreront des
coûts très différents.
PRIORITE
Cette action sera programmée au cours de l’application du document d’objectifs.
PERIODICITE
Les opérations sont ponctuelles (en fonction des opportunités et des financements mobilisables).
ACTEURS CONCERNES
Les acteurs concernées sont les propriétaires et locataires des parcelles concernées, les collectivités locales et les
gestionnaires des réseaux aériens (EDF, France Télécom, …).
Le repérage précis des points noirs, la définition des travaux à mener, le montage des dossiers techniques et la
recherche de financements seront confiés au chargé de mission-animateur.
COUT
Le coût sera défini au cas par cas. Il inclut du temps de travail du chargé de mission, intégré dans l’action AD.2.
Nombre d’opérations réalisées.
Améliorations paysagères confirmées par l’action SE.2.
Page 96
FICHE ACTION
RE.1 – ETABLIR DES ECHANGES AVEC DES RESEAUX DE
GESTIONNAIRES, DE SCIENTIFIQUES ET/OU D’UNIVERSITAIRES
OBJECTIF(S)
DESCRIPTIF
Par l'intermédiaire du chargé de mission ou de membres du Comité du Pilotage Local, des contacts seront pris
avec des équipes de chercheurs, universitaires et autres réseaux scientifiques dont les sujets de recherche
présentent des liens avec les objectifs et actions développés dans le document d'objectifs.
Ces contacts permettront de rechercher de l'information et du conseil mais aussi de faire connaître et valoriser les
opérations entreprises sur le site.
PRIORITE
FREQUENCE
Cette action est annuelle.
−
−
−
Membres du comité de pilotage.
Universitaires : équipes de recherche…
Conseil scientifique du Parc naturel régional du Pilat.
Cette action ne mobilise pas de moyens particuliers (logistique).
COUT
Le coût correspond principalement à du temps de travail du chargé de mission-animateur.
Utilisation et valorisation du document d’objectifs dans le « milieu » scientifique.
Page 97
FICHE ACTION
RE.2 – CONTRIBUER À DES PROGRAMMES DE RECHERCHE
OBJECTIF(S)
DESCRIPTIF
Ensemble de recherches et travaux scientifiques visés par le premier alinéa de l’article 18 de la Directive
« Habitats ». Ces recherches et travaux scientifiques doivent par conséquent contribuer à maintenir ou à rétablir
les habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvages dans un état de conservation favorable tout en tenant
compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales.
A titre d’exemple, au cours de l’élaboration du document d’objectifs , des travaux de recherche ont déjà été
engagés, pilotés par Hervé Cubizolle chercheur-universitaire à Saint-Etienne (Université Jean Monnet) ; ces
travaux s’inscrivant dans le « Programme Environnement, Vie et Société » du Centre National de la Recherche
Scientifique.
Ce programme vise deux objectifs :
− étudier sur le long terme le fonctionnement et la dynamique des milieux physiques dans leurs rapports avec
les sociétés humaines.
− répondre aux questionnements des gestionnaires sur le devenir de ces milieux physiques dans les décennies
à venir.
En ce sens, un tel programme peut répondre aux besoins que suscite la mise en œuvre d’une gestion dans le
cadre de Natura 2000. D’abord, il peut apporter la connaissance indispensable au gestionnaire pour l’aider à
prendre ses décisions. Ensuite, il peut participer au suivi en identifiant et en mesurant des indicateurs.
La démarche du « Programme Environnement, Vie et Société » est de définir une « zone atelier » au sein de
laquelle plusieurs sites, qualifiés de « sites ateliers », seront équipées d’instruments de mesure afin de produire
des données puis des bases de données. Le traitement de ces bases de données produira ensuite des
connaissances qui permettront le développement de modèles prédictifs, parallèlement à la construction d’un
Système d’Information Géographique.
PRIORITE
En fonction de l’intérêt exprimé des équipes de recherche et des fonds financiers mobilisables.
PERIODICITE
Selon les programmes de recherche définis.
−
−
−
−
L’université Jean Monnet de Saint-Etienne assurera la coordination locale du « Programme Environnement,
Vie et Société » et de son réseau. Elle se chargera donc de la mise en place et du suivi des dispositifs, en
s’appuyant éventuellement sur une aide technique locale.
L’université de Lyon
Conseil scientifique du Parc du Pilat.
Organismes à caractère scientifique (CREN…)
Page 98
Les sources de financements ne sont pas actuellement précisées mais elles devraient provenir
pour l’essentiel du Centre National de la Recherche Scientifique. Des précisions seront
apportées au moment où le dispositif de mise en œuvre du programme sera défini.
COUT
Le coût correspond principalement à du temps de travail du chargé de mission-animateur.
L’évaluation et le suivi de la gestion constituent un des objectifs du « Programme Environnement, Vie et
Société ».
Page 99
FICHE ACTION
SE.1 – METTRE EN PLACE DES SUIVIS SCIENTIFIQUES
OBJECTIF(S)
DESCRIPTIF
La gestion des milieux naturels doit impérativement être accompagnée d'un dispositif de suivi scientifique afin
d'évaluer les aspects quantitatifs (surface) et qualitatifs (compositions floristiques, inventaires faunistiques) des
différentes formations végétales.
De plus, mettre en place un suivi de l'évolution du milieu et des communautés qui le composent doit permettre
d'évaluer l'impact de la gestion mise en œuvre et de son degré de réussite par rapport aux objectifs initiaux fixés;
le suivi et l'évaluation qui en découle permettent donc également d'ajuster les objectifs de gestion pour un
résultat optimal de préservation en bon état de conservation.
Ce dispositif est aussi important lorsque un secteur est laissé à son évolution propre, sans intervention ni
contrainte, afin de suivre sa dynamique de fermeture…la non-intervention est également un choix de gestion.
La mise en place de ces suivis doit aussi permettre un comparatif entre les parcelles et les divers modes de
gestion, afin de mieux appréhender les effets des différentes actions sur la conservation, voire la restauration des
habitats.
Pour être pertinent, un suivi doit :
- être défini en amont de toute opération de gestion
- être pérenne
- être simple à mettre en œuvre
- être effectué sur une parcelle témoin adjacente pour suivre l’impact direct de l’opération de gestion
entreprise
Cette action comprend :
− des relevés et observations de terrain.
Il existe de nombreuses méthodes plus ou moins complexes, plus ou moins précises, pour suivre l'évolution d'un
milieu:
- suivis photographiques: photographies aériennes ou terrestres
- relevés phytosociologiques à l'aide de placettes de suivi
- méthode des points contacts (ou transects)
- méthode des carrés permanents (ou quadrats)
- suivi de groupes d'invertébrés
- inventaires avifaunistiques
− le traitement et l’analyse des données.
L’ensemble des données collectées dans le cadre de cette action sera intégré au SIG.
Cette action est intimement liée à la tenue des carnets d'intervention, des cahiers de pâturage de l'action.
L'adoption d'un protocole de suivi adapté au milieu et à l'objectif fixé nécessite une réflexion approfondie qui
sera à mener au cas par cas.
Page 100
Relevés
phytosociologiques
Echelle de précision Site ou parcelle de gestion Habitat
Carrés permanents
Individu ou groupe d'individus
Niveau de précision Qualitatif
Quantitatif et qualitatif
Quantitatif et qualitatif
Temps de mise en
œuvre
Faible
Moyen
Elevé
Coût de mise en
œuvre
Faible
Moyen
Elevé
Compétences
requises
faibles
Moyennes à fortes
Moyennes à fortes
ESPECES VEGETALES
−
suivi de la physionomie végétale générale du site à l'aide de photographies; ainsi, pourront être suivies les
tendances évolutives de la végétation, la modification de l'occupation du sol, les atteintes portées au milieu,
les grands changements liés aux pratiques de gestion mises en œuvre (réduction du couvert végétal par le
pâturage, ouverture de milieux par la fauche, régression des ligneux…)
−
Certains habitats sont encore assez méconnus (pelouses montagnardes neutro-acidiclines à Euphraise
officinale et Polygala commun, ou Fenouil des Alpes) et mériteraient d'être suivis de façon précise à l'aide de
relevés phytosociologiques: il s'agit d'étudier l'évolution de ces végétations à travers un certain nombre de
placettes permanentes représentatives de la diversité du milieu.
−
Suivi phytosociologique d’un réseau de stations sur les secteurs concernés par des pratiques de gestion
agroenvironnementale, soit à l'aide des placettes permanentes, soit pour être encore plus précis, à l'aide de la
méthode des transects ou encore des quadrats.
−
Suivi des stations d’espèces végétales à statut ou représentatives d’une problématique particulière telle que
celle du hêtre.
ESPECES ANIMALES
−
Dispositif de veille écologique. Il s’agira annuellement d’effectuer des sorties de terrain au cours desquelles
seront notées les observations d’espèces animales. Il ne s’agira pas de réaliser des inventaires selon des
protocoles approfondis avec recherche systématique d’espèces mais d’assurer un suivi « léger » en
recherchant plus particulièrement les espèces à enjeu qui auraient été identifiées lors des inventaires
diagnostics.
−
Poursuite des inventaires avifaunistiques engagés en 1996 et en 2003.
−
Mise en place d'un suivi annuel des oiseaux nicheurs, également indicateurs de la présence et de la qualité
des milieux ouverts
PRIORITE
PERIODICITE
Reconduction annuelle :
− suivi phytosociologique des stations.
Programmation années n+1, année n+2,année n+3, année n+4 :
− suivi des stations botaniques d’espèces à statut ou représentatives d’une problématique.
− veille écologique de la faune.
Programmation année n+5:
− inventaires diagnostics.
Page 101
Mise en place d’un dispositif partenarial d'observateurs de terrain.
− associations de naturalistes et d’organismes liés à la faune sauvage (LPO, FRAPNA, Fédération de chasse...)
− Conservatoire Botanique National du Massif Central.
− experts scientifiques.
− Définitions de protocoles.
− Outils SIG.
Moyens financiers à déterminer
COUT
Les coûts devront être précisément définis en fonction des protocoles choisis…
−
−
Quantité et qualité des données recueillies.
Interprétation comparative permettant d’évaluer les tendances d’évolution de la biodiversité.
Page 102
FICHE ACTION
SE.2 – REALISER DES INVENTAIRES COMPLEMENTAIRES
PRIORITE DE MISE EN ŒUVRE : **
OBJECTIF(S)
réaliser des inventaires naturalistes complémentaires
DESCRIPTIF
En amont de tout choix de gestion doit être réalisé différents diagnostics et donc différents inventaires afin
d'appréhender au mieux le milieu; ensuite est construit le plan de gestion du site. Cependant, les inventaires
naturalistes qui auront servi de base à la définition des actions de gestion restent souvent incomplets et focalisent
l'attention sur certains groupes patrimoniaux précis…
Ainsi, toute gestion interventionniste est délicate et risque de porter atteinte aux autres groupes d'espèces plus
méconnus…c'est pourquoi il est toujours intéressant de poursuivre ce travail d'inventaire, notament, pour le site
des Crêts du Pilat, sur les espèces animales.
ESPECES ANIMALES
−
Réalisation d’inventaires destinés à mieux connaître le patrimoine naturel. La priorité sera mise sur les
invertébrés et plus particulièrement sur les ordres suivants : lépidoptères (une attention particulière sera
portée sur la recherche du Damier de la succise, espèce de l’annexe II potentiellement présente dans les
prairies à Molinia et les tourbières), coléoptères. Les protocoles de ces inventaires sont à définir (périodes,
dispositifs de piégeage…).
−
Dispositif de veille écologique. Il s’agira annuellement d’effectuer des sorties de terrain au cours desquelles
seront notées les observations d’espèces animales. Il ne s’agira pas de réaliser des inventaires selon des
protocoles approfondis avec recherche systématique d’espèces mais d’assurer un suivi « léger » en
recherchant plus particulièrement les espèces à enjeu qui auraient été identifiées lors des inventaires
diagnostics.
−
Poursuite des inventaires avifaunistiques engagés en 1996 et en 2003.
PRIORITE
PERIODICITE
Programmation année n et n+5
Mise en place d’un dispositif partenarial d'observateurs de terrain.
− associations de naturalistes et d’organismes liés à la faune sauvage.
− Conservatoire Botanique National du Massif Central.
− experts scientifiques.
Page 103
− Définitions de protocoles.
− Outils SIG.
Moyens financiers à déterminer
COUT
Les coûts devront être précisément définis en fonction des protocoles choisis…
−
−
Quantité et qualité des données recueillies.
Interprétation comparative permettant d’évaluer les tendances d’évolution de la biodiversité.
Page 104
FICHE ACTION
SE.3 – METTRE EN PLACE UN SUIVI PHOTOGRAPHIQUE
OBJECTIF(S)
DESCRIPTIF
Cette action repose sur la sélection de stations à partir desquelles seront réalisées régulièrement (au moins tous
les deux ans) des prises de vue photographiques.
Ce suivi permettra de conserver la mémoire de l’évolution et de la transformation des milieux et des paysages, et
de pouvoir ainsi évaluer la pertinence des actions de gestion préconisées ou leur dynamique naturelle (cf. le
protocole mis en place depuis 1998 sur le crêt de Chaussitre figurant dans le rapport annexe du document).
De plus pour chaque intervention conséquente (travaux entraînant des modifications radicales tels que des
coupes ou du débroussaillage sur des surfaces importantes) seront prises des photographies avant et après
opération.
DEGRE DE PRIORITE
Action à mettre en place dès la première année d’application du document d’objectifs.
Suivi à mener régulièrement au moins tous les deux ans selon un protocole fixe (date de prise de vue, appareil ,
objectif et focale utilisés…)
Le repérage des stations devra être facilité (sur plans, sur le terrain par des repères physiques, repérages au GPS
éventuellement)
Prises de vue ponctuelles au coup par coup en fonction des interventions.
La structure animatrice et le "chargé de mission-animateur" réaliseront cette action.
Mis à part le matériel lié à la photographie, les moyens seront essentiellement humains.
COUT
−
−
2 jours de travail du "chargé de mission-animateur" intégrés dans l’action AD.2.
Développement et tirages photographiques : 762 €/an, soit renouvelé 3 fois sur les 6 ans: 2286 €.
−
Exploitation des tirages photographiques.
Page 105
FICHE ACTION
SE.4 - METTRE À JOUR LA CARTOGRAPHIE
OBJECTIF(S)
DESCRIPTIF
Actualisation de la cartographie réalisée en 2002-2003 lors de l’élaboration du document d’objectifs (utilisation
du même protocole : relevés de terrain, échelles, utilisation de photos aériennes, typologie des habitats, saisie
informatique…)
HABITATS CONCERNEE(S)
Est concerné par cette action l’ensemble des Habitats figurant dans la cartographie « 2002 ». Toutefois certaines
limites pourront être élargies suite à la réalisation d’actions (extension de surfaces pour un habitat donné…).
PRIORITE
L’action sera programmée à n+5.
PERIODICITE
Cette action est ponctuelle.
La structure animatrice assurera la maîtrise d’ouvrage de cette action.
Bureau d’études spécialisé (Conservatoire Botanique par exemple).
COUT
La surface à cartographier est d’environ 1800 hectares.
Un cahier des charges pour la mise à jour de la cartographie est joint en annexe, ainsi que le devis présenté par le
CBNMC (13845 €).
Qualité des documents produits et possibilité d’établir des analyses comparatives avec la carte de référence.
Page 106
FICHE ACTION
FA.1 – REALISER UNE ETUDE DE FREQUENTATION SUR CERTAINS
SECTEURS DU SITE
OBJECTIF(S)
QUALIFIER ET QUANTIFIER LA FREQUENTATION SUR LES ENTITES
OUVERTES AU PUBLIC
METTRE EN PLACE UN SUIVI DE LA FREQUENTATION
DESCRIPTIF
Deux catégories d’informations seront collectées dans le cadre de cette action :
− des informations « quantitatives » : recueillies au cours d’enquêtes de terrain (nombre de véhicules en
stationnement à l’entrée des sites…)
− des informations « qualitatives » recueillies au cours d’enquêtes de terrain durant lesquelles sera interrogé
un échantillon de visiteurs représentatifs sur la base d’un questionnaire : qui sont les visiteurs ? Quelles sont
leurs motivations et attentes ? Quel est leur jugement après leur visite ? Les protocoles d’enquête (contenu
du questionnaire, période, fréquence, localisation des postes d’enquête…) seront à définir.
PRIORITE
Cette action sera mise en place dès la première année d’application du document d’objectifs.
PERIODICITE
Cette action sera conduite deux fois sur la durée d’application du document d’objectifs (années n et n+5).
Elle pourra être poursuivi la première fois par l’action FA 6
−
−
−
−
−
communes et intercommunalités
Propriétaires.
Gestionnaires de sites (ONF…).
Acteurs touristiques (Offices de tourisme, restaurateurs…).
−
−
Agents enquêteurs : personnels ONF, Parc naturel régional du Pilat, communes propriétaires…
Les moyens financiers sont à définir.
COUT
−
10 jours/secteur/campagne de personnel de terrain au tarif « technicien » soit, pour 3 secteurs, 30 jours/an à
305 €/jour, soit 9150 €/campagne (à prévoir deux fois sur les six ans, soit 18300 €).
Exploitabilité et pertinence des résultats des enquêtes.
Page 107
FICHE ACTION
FA.2 – CONTRIBUER A DES PROGRAMMES EDUCATIFS
OBJECTIF(S)
VALORISER LE SITE
DESCRIPTIF
Cette action vise essentiellement les publics scolaires (niveaux primaire et secondaire, enseignement supérieur).
Les instances de l’éducation nationale et de l’enseignement agricole seront consultées sur l’intérêt et
l’opportunité de valoriser la démarche « Natura 2000 » au travers des programmes pédagogiques développés
dans les établissements scolaires. En effet, il apparaît de plus en plus que les enseignants cherchent à illustrer les
enseignements théoriques par des visites de sites et des confrontations entre élèves et acteurs du terrain.
Les opérateurs éducatifs, oeuvrant sur le territoire du Parc du Pilat, seront associés à la réflexion (CPIE des
Monts du Pilat, FRAPNA…) qui pourra s’intégrer à la mission « Education au territoire » développée par le Parc
naturel régional du Pilat.
PRIORITE
Une réflexion générale sera engagée lors de la première année d’application du document d’objectifs.
PERIODICITE
Cette action sera conduite sur l’ensemble de la durée d’application du document d’objectifs.
−
−
−
−
Représentants de l’éducation nationale et de l’enseignement agricole, instances universitaires.
Acteurs éducatifs.
Propriétaires des sites qui seront visités.
La concertation avec l’ensemble des acteurs précités sera conduite par le "chargé de mission-animateur". La
définition précise des modalités de mise en œuvre et des sources de financements de cette action découlera de
cette phase de concertation.
COUT
Le coût sera défini en fonction des programmes. Toutefois, une enveloppe globale de 15 245€ est prévue pour 6
ans.
Actions éducatives réalisées et leurs bilans.
Page 108
FICHE ACTION
FA.3 – INFORMER LE PUBLIC
OBJECTIF(S)
VALORISER LE SITE
DESCRIPTIF
Il s’agit, dans un premier temps, de définir un programme général des actions à entreprendre afin d’informer au
mieux le public.
Deux supports de communication sont possibles, l'information sur site (panneaux…) et l'information encadrée
lors d'une animation particulière conduite par un partenaire ou un acteur local.
A ce niveau de la communication, la volonté n'est pas de communiquer autour de Natura 2000 en tant que tel,
procédure technique permettant la gestion d'un site, mais plutôt sur le caractère remarquable et fragile d'un site
faisant l'objet d'une attention et d'une reconnaissance particulière.
Il s'agit donc de sensibiliser afin d'induire un comportement responsable…
Les publics visés sont prioritairement :
− la population locale et, plus généralement, les habitants du Parc du Pilat.
− les populations périphériques au Parc qui fréquentent régulièrement les sites du Pilat (tourisme de
proximité).
− les visiteurs et touristes séjournant sur le territoire.
Ce programme général définira les contenus des messages à transmettre, les outils de communication à utiliser
ou à développer, les échéanciers…
PRIORITE
Dès la première année d’application du document d’objectifs
PERIODICITE
−
−
−
Municipalités concernées par le site.
Organismes, associations… en contact avec le public (offices de tourisme…).
Les moyens seront définis précisément par le programme. Différents types d’outils sont à envisager :
− publications écrites (plaquette…).
− encarts dans les publications existantes (bulletins municipaux, presse…).
− expositions itinérantes.
− sorties « découverte ».
− panneaux informatifs sur les parkings aménagés
− sessions de formation des partenaires touristiques
Les moyens financiers restent à définir.
Page 109
COUT
Elaboration du programme général confié au "chargé de mission-animateur": coût intégré dans l’action AD.2.
Opérations de communication estimées à une moyenne de 4 573 €/an (soit 27 438 € pour 6 ans).
−
Taux de participation aux diverses manifestations organisées (sorties « découverte », exposition…).
Page 110
FICHE ACTION
FA.4 – INFORMER LES ACTEURS LOCAUX
OBJECTIF(S)
VALORISER LE SITE
DESCRIPTIF
Il s’agit d’informer les principaux acteurs locaux de l’application du document d’objectifs : les collectivités
locales, les propriétaires et les gestionnaires directs, qui interviendront notamment dans le cadre de contrats
« Natura 2000 ».
Les informations porteront essentiellement sur l’état d’avancement des actions et sur les résultats des suivis et
des dispositifs d’évaluation.
Ces informations pourront soit être transmises directement à leur cible, soit indirectement via des relais
(organismes représentatifs).
PRIORITE
Dès la première année d’application du document d'objectifs.
PERIODICITE
L’ensemble des acteurs impliqués directement dans la mise en œuvre du document (propriétaires et gestionnaires
directs, communes…) sont concernés.
−
−
−
Parmi les moyens à mettre en place, les réunions du comité de pilotage local (cf. action AD.2) constituent un
espace privilégié de dialogue et de circulation des informations. D’autres outils comme la parution d’une
« lettre d’informations spécifique », qui serait adressée à l’ensemble des propriétaires et gestionnaires, sont à
concevoir.
Dans les conseils municipaux des communes concernées pourraient être proposées des séances particulières
(au moins une séance/an) consacrées à la présentation du document d’objectifs et à son état d’avancement.
Des visites de terrain pourraient également être programmées.
Le "chargé de mission-animateur" assurera la coordination de cette action.
COUT
− Salaire du chargé de mission opérateur (cf. action AD 2).
− Publication et envoi d’une lettre d’information (fréquence à déterminer) : 762 € par numéro (soit, pour 3
numéros sur 6 ans: 2286 €.)
− Coût d’intervenants pour trois visites de terrain par an à 305 €/visite soit 915 €/an (soit sur 5 ans, 4575 €)
Niveau d’information des acteurs (méthode à définir).
Page 111
FICHE ACTION
FA.5 – COMPLETER LES EQUIPEMENTS D'ACCUEIL EXISTANTS
OBJECTIF(S)
VALORISER LE SITE
DESCRIPTIF
La Charte du Parc est précise et préconise la valorisation des sites d'accueil des publics mais de manière
différenciée selon les secteurs: sur les Crêts, "le Parc doit s'attacher à qualifier ces espaces, qui n'ont fait jusqu'à
maintenant l'objet d'aucun aménagement concerté et donnent l'impression d'abandon et de laisser-faire…sans y
installer un accueil permanent."
Il ne peut donc y avoir sur le site création par le Parc de nouveaux aménagements touristiques, mais simplement
des améliorations légères des conditions d'accueil (qualification des parkings).
En revanche, des initiatives peuvent venir de l'extérieur; il s'agira donc de mettre en place une réflexion
commune, une sorte de "charte" incitant tout porteur de projet à tenir compte des préconisations, non seulement
de la Charte du Parc, mais aussi du Document d'Objectifs Natura 2000.
PRIORITE
A définir par les comités de pilotage et opérationnel(s).
Cf tout au long de la route qui monte à la Jasserie, au pied du Crêt de la Perdrix…
PERIODICITE
Cette action est ponctuelle et se poursuivra par l’action IO.1.
Les acteurs concernés sont les propriétaires, le Parc naturel régional du Pilat, le Département de la Loire … Le
maître d’ouvrage sera désigné au cas par cas.
Le "chargé de mission-animateur" assurera l’engagement de cette action : définition des projets, recherche de
maîtres d’ouvrage potentiels, montage des plans de financement, présentation auprès du comité de pilotage
local…
COUT
Le coût sera défini en fonction des projets (devis). Il faudra prévoir le coût de la conception, de la réalisation et
de la pose des équipements.
Enquêtes de fréquentation (cf. action FA.1).
Page 112
FICHE ACTION
FA.6 – METTRE EN PLACE UNE CHARTE DE BONNE CONDUITE
OBJECTIF(S)
VALORISER LE SITE
DESCRIPTIF
La réalisation d'une charte de bonne conduite implique la participation de l'ensemble des acteurs afin de définir
les principes à respecter pour une utilsation concertée et durable du site.
Il s'agira notamment de:
- Respecter les espèces et les milieux
- ne pas créer ou baliser de nouveaux sentiers de promenade sans réflexion préalable ;
- faire respecter la réglementation existante ;
- inciter les promeneurs à rester sur les chemins balisés existants en veillant à l’entretien des
sentiers voir en les matérialisant. Le balisage doit être surveillé et doit devenir plus incitatif en
apportant des données supplémentaires (temps de parcourt dénivelé difficulté etc.) ;
- fermer les points de départ des sentiers « sauvages » ;
- favoriser l’installation de barrières à l’entrée des dessertes forestières ;
- aménager les parkings existants ;
- favoriser l’information sous forme de panneau au départ des sentiers et non le long de ceux-ci.
- assurer une information et une sensibilisation du public (professionnels du tourisme,
associations sportives et de loisirs, communes…)
PERIODICITE
Action ponctuelle
Communes, professionnels du tourisme, association sportives, forestiers, chasseurs, agriculteurs, propriétaires
publics et privés…Parc naturel régional du Pilat
Le chargé de mission "animateur" devra permettre cette réflexion concertée et la signature de la charte ainsi
élaborée.
COUT
Coût intégré dans l'action AD.2
Etude de fréquentation année n+5
Page 113
FICHE ACTION
IO.1 – ENTRETENIR LES INFRASTRUCTURES, LES EQUIPEMENTS
PEDAGOGIQUES
OBJECTIF(S)
VALORISER LE SITE
DESCRIPTIF
Cette action porte essentiellement sur les sites largement fréquentés. Elle consiste à suivre l’état des équipements
d’accueil et pédagogiques (panneaux, sentiers) et à procéder à leur restauration en cas d’usure ou de dégradation.
Par ailleurs, une vigilance particulière sera portée à la propreté des sites (déchets laissés sur place) et aux impacts
dus à une fréquentation non contrôlée (piétinement avec érosion des sols, fréquentation motorisée…). En
fonction des besoins, des travaux d’entretien, de restauration et d’aménagement seront réalisés.
Le balisage permet de canaliser les usagers sur les sentiers. Il doit donc être régulièrement entretenu. Le balisage
sauvage doit lui être prévenu en informant les clubs de randonnées, de course d’orientation, et de VTT. Des
conventions peuvent être signées avec ces clubs pour que leurs balises soient retirées dès la fin de l’activité.
PRIORITE
PERIODICITE
−
−
−
ONF, gestionnaire
Communes, propriétaires de sites ouverts au public.
Propriétaires privés
−
−
Ecogardes du Parc naturel régional du Pilat, équipe entretien de la nature du Parc naturel régional du Pilat,
équipe ONF, personnel communal…
Moyens financiers à définir.
COUT
Enveloppe budgétaire 7 622 €/an (entretien, restauration, renouvellement de matériel…).
−
−
−
Etat de conservation des équipements.
Propreté des sites.
Degré de satisfaction du public (cf. action FA.1).
Page 114
IV/ L'évaluation financière
CODE ACTION EVALUATION FINANCIERE (€)
AD.1
AD.2
AD.3
AD.4
AD.5
Total AD
GH.1
GH.2
GH.2.1
GH.2.2
GH.3
GH.4
GH.5
Total GH
28704
180000
19550
0
0
228254
47335
256039
286310,7
14635
?
59167,33
21132,8
48706
?
429951,83
448245,83
SE.1
SE.2
SE.3
SE.4
Total SE
?
?
2286
13845
16331
16331
FA.1
FA.2
FA.3
FA.4
FA.5
FA.6
Total FA
18300
15245
27438
6861
?
0
67844
67844
IO.1
Total IO
45732
45732
45732
RE.1
RE.2
Total RE
0
0
0
0
TOTAL sur 6 ans
787912,83
32929
833991,83
Page 115
LEXIQUE
Abiotique : lié au milieu physique et chimique.
Acidicline : se dit d'une espèce ou d'une végétation qui présente une préférence pour les sols
légèrement acides.
Acidiphile : se dit d'une espèce ou d'une végétation qui se développe sur les sols très acides,
riches en silice.
Aire de répartition : territoire comprenant l'ensemble des localités où se rencontre les
populations d'un taxon ou d'un groupement végétal. L'aire d'une espèce est disjointe lorsque
les différentes zones qui la composent sont séparées, continue dans le cas contraire.
Amphibie : qualifie un végétal ou un groupement végétal lorsqu'il est capable de prospérer
aussi bien sur terre ferme que dans l'eau. Cette dualité de milieux de vie possibles
s'accompagne généralement de modifications morphologiques nettement perceptibles.
Anthropique : lié aux activités humaines.
Association végétale : unité fondamentale de la phytosociologie, définie comme un
groupement de plantes aux exigences écologiques voisines, organisé dans l'espace.
Atterrissement : passage progressif d'un milieu aquatique vers un milieu plus terrestre par
comblement dû à la sédimentation minérale et à l'accumulation de débris végétaux.
Azote : les composés de l’azote existent sous forme inorganique, organique et moléculaire
gazeux dissous (95 % du total). On distingue l’azote ammoniacal, qui est la forme la plus
réduite, l’azote organique qui rentre dans l’ensemble des matières organiques, et l’azote
nitrique, qui est la forme la plus stable en milieux oxygéné.
Biocénose : groupement d'êtres vivants (plantes, animaux), vivant dans des conditions de
milieu déterminées et unis par des liens d'interdépendance.
Biodiversité : variété du vivant à tout les niveaux : les éléments génétiques, les espèces et les
populations, les écosystèmes et les processus naturels qui assurent la perpétuation de la vie
sous toutes ses formes.
Bio-indicateur : indicateur biologique (espèce animale ou végétale, molécule d’origine
biologique…) lié à des conditions écologiques très précises.
Biotique : liés au êtres vivants présents dans l’écosystème étudié.
Biotope : ensemble des facteurs physico-chimiques caractérisant un écosystème ou une
station.
Page 116
Climacique : relatif à un climax, c'est à dire à un état d'un écosystème ayant atteint un stade
d'équilibre relativement stable (du moins à l'échelle humaine), conditionné par les seuls
facteurs climatiques et édaphiques (facteurs externes liés au sol).
Communauté végétale : ensemble de végétaux (le plus souvent supérieurs), structuré et
généralement homogène, occupant une station.
CORINE biotope : référentiel typologique de caractérisation des habitats, réalisé à l'échelle
européenne, mêlant descriptifs phytosociologiques et physionomiques des végétations.
Cortège floristique : ensemble d'espèces végétales ayant la même distribution géographique.
Par extension, on l'utilise pour qualifier l'ensemble des plantes observées dans un milieu
donné. Il devient alors synonyme de composition floristique.
Ecosystème : système d’interactions entre les populations des différentes espèces vivant dans
un même site, et entre ces populations et le milieu physique.
Endémique : se dit d'une espèce ou d'un groupement végétal qui ne se rencontre qu'en un seul
lieu ou une région précise.
Eutrophe : riche en éléments nutritifs, généralement non ou faiblement acide, et permettant
une forte activité biologique.
Eutrophisation : processus naturel ou anthropique d'enrichissement excessif d'un sol ou d'une
eau par apport important de substances nutritives (azote surtout, phosphore, potassium…)
modifiant profondément la nature des biocénoses et le fonctionnement des écosystèmes.
Faciès : physionomie particulière d'une communauté végétale due à la dominance locale d'une
espèce.
Héliophile : se dit d'une espèce qui ne peut se développer normalement et complètement
qu'en pleine lumière (opposé à sciaphile).
Indicateur biologique : organisme ou ensemble d’organismes qui - par référence à des
variables biochimiques, cytologiques, physiologiques, éthologiques ou écologiques- permet,
de façon pratique et sûre, de caractériser l’état d’un écosystème et de mettre en évidence aussi
précocement que possible ses modifications naturelles ou provoquées.
Larve : forme différente de l’adulte qu’affectent certains animaux au cours de la première
phase de leur développement.
méso- : préfixe relatif aux conditions de milieu et signifiant un état moyen (mésophile:
conditions moyennes dans un gradient sécheresse-humidité; mésotrophe: moyennement riche
en éléments nutritifs, modérément acide…)
Monospécifique : caractérise un peuplement ne renfermant qu'une seule espèce.
Page 117
Mosaïque (de végétation) : ensemble formé de deux ou plusieurs communautés végétales
coexistant dans une station sous forme de petites plages de surface très faible étroitement
imbriquées les unes avec les autres. Chaque communauté est qualifiée d'élément de la
mosaïque.
Oligotrophe : caractérise les milieux très pauvres en éléments nutritifs et ne permettant
qu'une activité biologique réduite, se dit d'une espèce végétale qui s'accommode fort bien d'un
milieu très pauvre.
Paucispécifique : qui n'abrite qu'un petit nombre d'espèces.
Phosphore : les composés du phosphore existent sous forme inorganique (phosphate) ou
organique. En eau douce, le phosphate est également responsable de l’accélération des
phénomènes d’eutrophisation.
Phytosociologie : discipline de la botanique ayant pour objet l'étude synthétique des
communautés de végétaux spontanés, afin de les définir et de les classer selon des critères
floristiques et écologiques, de caractériser leur structure et leur organisation, leur origine, leur
genèse et leur évolution ainsi que leurs habitats (sociologie végétale).
Pionnière : espèce qui s’installe en premier.
Station : étendue de terrain, de superficie variable, homogène dans ses conditions physiques
et biologiques (climat, topographie, composition floristique et structure de la végétation
spontanée).
Strate : sous-ensemble d'une formation végétale défini par la hauteur sensiblement identique
des végétaux qui le constituent (strate arborescente, strate arbustive, strate herbacée, strate
muscinale…)
sub- : pas tout à fait; préfixe désignant une caractéristique qui n'est pas tout à fait atteinte. Il
peut s'agir d'une caractéristique physique, chimique ou biologique (ex: subhumide,
subnitrophile…), d'une sous-localisation (ex: subalpin), ou des aires de répartition des taxons.
Sylvofaciès : physionomie prise par un même type de station forestière lorsque la sylviculture
qui y est pratiquée éloigne son peuplement du climax (ex: sylvofaciès à Sapin d'une Hêtraiesapinière).
Taxon : unité quelconque (famille, genre, espèce…) de la classification zoologique ou
botanique.
Xylophage : espèce se nourrissant exclusivement de bois.
Page 118
BIBLIOGRAPHIE
ENGREF, Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts
Nomenclature CORINE Biotopes – Types d'habitats français
Museum national d'histoire naturelle – Life
Natura 2000 – 1996 - Manuel d'interprétation des habitats de l'Union Européenne – version
EUR 15
Commission Européenne DG XI Environnement, Sécurité Nucléaire et Protection Civile
VALENTIN-SMITH G. et al. - 1998. "Guide méthodologique des Documents d’Objectifs
Natura 2000". Réserves Naturelles de France / Atelier Technique des Espaces Naturels,
Quétigny. 144 pages.
CHOISNET Guillaume - 2002. "Site Natura 2000 - Landes, pelouses, hêtraies et éboulis des
Crêts des Monts du Pilat (Loire) – Inventaire et cartographie des habitats". Conservatoire
Botanique National du Massif Central, Chavaniac-Lafayette. 114 pages.
CHOISNET Guillaume 2002. - "Site écologique prioritaire des Crêts des Monts du Pilat
(Loire) – Inventaire des habitats et de la flore".
Conservatoire Botanique National du Massif Central, Chavaniac-Lafayette. 28 pages.
Page 119
GLOSSAIRE DES SIGLES
CBNMC:
Conservatoire Botanique National du Massif Central
CPIE:
Centre Permanent d'Initiative pour l'Environnement
CRPF:
Centre Régional de la Propriété Forestière
DIREN:
Direction Régionale de l'Environnement
DUP:
Déclaration d'Utilité Publique
ENS:
Espace Naturel Sensible
ONF:
Office National des Forêts
PLU:
Plan Local d'Urbanisme
POS:
Plan d'Occupation des Sols
PSG:
Plan Simple de Gestion
SAGE:
Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux
SAU:
Surface Agricole Utile
SEP:
Site Ecologique Prioritaire
SNM:
Site Naturel Majeur
TDENS:
Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles
ZNIEFF:
Zone Naturel d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique
Page 120

Crêts du Pilat - Ministère de l`écologie et du développement durable

Transcription

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