Le Bouton - Somogy éditions d`Art
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Le Bouton - Somogy éditions d`Art
A I M E R Y S O M O G Y F O N D AT E U R A I M E R Y S O M O G Y F O N D AT E U R Marie Moscoso Service de presse téléphone 01 48 05 04 44 télécopie 01 48 05 71 70 [email protected] Exposition au Musée de la Nacre et de la Tabletterie de Méru du 10 septembre 2013 au 28 février 2014 Le Bouton Accessoire de mode Le XVIIIe siècle a été une période faste pour la mode. La cour ornait ses vêtements de boutons précieux qu’elle arborait comme des bijoux sur les étoffes soigneusement choisies. L’industrie du bouton est florissante à la fin du XVIIIe siècle mais la quête de liberté perturbe la structuration du métier de boutonniers, la mode abandonne au moins pour un temps, dans un souci d’égalité, toutes les extravagances des siècles précédents pour rechercher la simplicité. Au lendemain de la Révolution française, malgré une histoire ancienne, l’industrie des boutons est désorganisée et une vingtaine d’années seront nécessaires pour que les cadres corporatifs détruits par l’exigence de liberté de la Révolution française reprennent leur place prépondérante et permettent une organisation dans la liberté. C’est dans ce contexte que la ville de Méru a construit son économie sur la boutonnerie à partir du début du XIXe siècle. Les boutons façonnés sont principalement en nacre. Rapidement, boutons gravés, boutons teints pour les manteaux, les chemises, les bottines, supplantent la production d’objets de tabletterie traditionnels. Au XXe siècle cet artisanat s’industrialise et le Pays de Thelle devient le plus grand centre européen de fabrication de boutons de nacre. On recense dans les années 1910, plus de 10 000 personnes exerçant ce métier. La boutonnerie était devenue l’activité économique prépondérante de la région. Sa production fournissait le marché international, ce qui valut à Méru le surnom de « Capitale mondiale de la nacre ». De nombreux créateurs de mode viennent chercher à Méru ce savoir-faire exceptionnel. De leur côté, les créateurs de mode s’efforcent d’imaginer des vêtements qui traduisent les métamorphoses d’un monde en pleine mutation. Les vêtements se font avec l’avènement de la modernité plus souples et plus adaptés aux gestes quotidiens. Cette adaptation se fait en partie grâce à l’importance accordée aux boutons par les créateurs de mode de l’époque. Le bouton, par le pli qu’il souligne marque la taille, la précise et permet de dessiner l’élégance d’une silhouette en opposition aux vêtements militaires. Par sa fantaisie, il peut projeter un vêtement classique dans l’éclat. A cet égard, le bouton inscrit le vêtement dans la vie quotidienne, contribue à la création du personnage de la parisienne et du dandy, et devient un véritable accessoire de mode autant qu’un moyen d’affirmer son appartenance sociale et révèle les mœurs du moment (jeu de copie de vêtements avec l’apparition des classes moyennes). Grâce à une presse de plus en plus abondante, des femmes de milieux modestes s’efforcent de copier à bas prix les modes de la haute société. Le bouton fera l’objet d’un soin particulier par les créateurs et marqueront la signature des créations authentiques. Gilles Osvald,collectionneur de boutons Françoise Tétart-Vittu, historienne de l’art, Amandine Frochot, assistante de conservation du patrimoine au Musée de la Nacre. ISBN 9782757207277 broché, 25 € 24 x 27,5 cm / 104 pages / 150 illustrations Parution le 18 septembre 2013 A I M E R Y S O M O G Y F O N D AT E U R A I M E R Y S O M O G Y F O N D AT E U R A I M E R Y S O M O G Y F O N D AT E U R A I M E R Y S O M O G Y F O N D AT E U R A I M E R Y S O M O G Y F O N D AT E U R