G 2 - Correction de la préparation

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G 2 - Correction de la préparation
G 2 - La région où se situe le lycée : la région Ile-de-France (correction).
I.
La région Ile-de-France : une région capitale.
Document 7 page 56, documents 1 et 2 du polycopié :
Présenter la structure économique de la région Ile-de-France en la comparant à celle de la France.
La région Ile-de-France présente une structure économique particulière qui la distingue du reste de la France.
Tout d’abord, « sa forte tradition industrielle se caractérise par un tissu dense de PME-PMI et un large éventail
d’activités ». L’Industrie occupe 13,6% des actifs franciliens contre 20,6% des actifs français. « Néanmoins,
82% de l’emploi salarié francilien se concentre dans les activités du tertiaire », plus précisément 86,2% des
actifs franciliens travaillent dans le tertiaire contre 76,8% des actifs français. Enfin, l’agriculture n’emploie que
0,2% des actifs franciliens contre 2,6% des actifs français. Par contre, ce sont des grandes exploitations (111 ha
de superficie moyenne) par rapport à la moyenne française (52 ha). Socialement, l’Ile-de-France présente une
population en ZUS (zone urbaine sensible) importante de 11% contre 6,8% pour la France, cependant cette
population défavorisée est moins pauvre que dans le reste de la France : taux de pauvreté de 12,3% en Ile-deFrance contre 13,1% pour l’ensemble de la France.
Montrer que la région Ile-de-France constitue la région la plus puissante en France.
La Région Ile-de-France représente « environ 29% de la richesse nationale » de la France soit 553 milliards
d’euros, ce qui en fait la région la plus riche de France et « accueille une population de 11,7 millions
d’habitants », ce qui en fait la région la plus peuplée de France. Cette richesse s’observe aussi dans le PIB/hab
qui est de 27 990 euros et est le plus élevé de France. De plus, elle domine aussi, dans le domaine intellectuel,
le reste de la France : « 37% des cadres français et 40% de l’effectif national employé dans la recherche et
développement », « 17 universités et 350 établissements d’enseignement supérieur ». Elle est aussi la « 1ère
région exportatrice » et la « 1ère région importatrice de biens ». Le dynamisme de l’Ile-de-France lui permet
d’avoir un taux de chômage plus faible que dans l’ensemble de la France (8,1% contre 9,3%). Enfin, l’Ile-deFrance est plus attractive que le reste du territoire français car les établissements industriels à participation
étrangère représentent 26,6% des établissements franciliens contre une proportion de 22,9% des établissements
pour la France. Cette attractivité est aussi visible dans le domaine touristique : l’Ile-de-France est la « 1ère
région touristique française ».
Montrer que la région Ile-de-France constitue une des régions européennes les plus puissantes.
La Région Ile-de-France est une des régions européennes les plus puissantes car « son PIB représente […]
près de 4% du PIB de l’Union européenne, devant la Lombardie et le Grand Londres » et elle est la « 6e région
européenne pour le PIB/hab. ». Cette richesse se manifeste dans de nombreux domaines économiques : « la
place financière de Paris demeure au deuxième rang européen », elle est le « premier bassin d’emploi
européen » et la « 1ère région européenne en nombre d’emplois créés » et « la première région touristique
mondiale » avec « 45 millions de touristes accueillis chaque année (dont 60% d’étrangers) ». Pour faciliter
l’insertion de l’Ile-de-France en Europe, elle dispose « d’infrastructures de premier plan » comme un « hub »
qui est le « premier d’Europe continental » « avec 87 millions de passagers, 620 villes desservies (130 pas) et
14 000 vols/semaine » ou comme de nombreux ports (« 70 ») ce qui en fait « la deuxième plate-forme fluviale
d’Europe ».
Montrer que cette puissance doit beaucoup à la ville de Paris.
La puissance de l’Ile-de-France doit beaucoup à la ville de Paris car cette dernière fournit « 30 % de l’emploi
francilien ». Elle propose aussi de nombreuses activités (« ville d’art, d’histoire et de culture », « 2e ville du
monde en nombre de congrès », « 80% de l’activité nationale des foires et salons ») qui attirent les entreprises
françaises et étrangères. Enfin, il s’agit d’un carrefour essentiel des transports en France et en Europe (« plus de
400 TGV relient chaque jour Paris aux grandes villes françaises et européennes »).
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II. Une région de mobilités et de contrastes.
Documents 3 et 4 du polycopié :
Sur quels éléments repose l’identité francilienne ?
L’identité francilienne repose sur « l’originalité des modes de vie franciliens ou parisiens » qui sont « de
nouvelles façons de vivre » comme « une activité sociale jeune, très intense, qui permet à tous genres de vie de
s’exprimer », à tous d’exprimer « les identités qu’ils ont envie de se donner ». « La mobilité […] est un des
éléments » de cette identité, donnant naissance à « un Francilien en perpétuel mouvement ». « La solitude, c’est
aussi une caractéristiques de l’Ile-de-France ». « Paris, enfin occupe une place éminente » ; la mentalité
francilienne se construit en référence à Paris qui est incontournable dans le mode de vie des Franciliens (« la
place de Paris […] on n’y échappera pas »).
Document 2 page 54 et document 4 du polycopié :
Comment est répartie la richesse en Ile-de-France ? Comment cela se traduit-il dans les
transports ?
La richesse est inégalement répartie en Ile-de-France. On rencontre une opposition entre l’ouest de la région
parisienne qui dispose d’un revenu annuel médian élevé, supérieur à 20 600 €, et l’est parisien dont le revenu
annuel médian est inférieur à 20 600 €. Il y a aussi une opposition entre les espaces proches de Paris et ceux
plus éloignés : la proche périphérie présente des revenus annuels médians élevés alors que la périphérie
lointaine est plus pauvre.
Cette opposition se traduit par un accès plus difficile aux transports pour les populations les moins favorisées
et pour celles situées loin de Paris. Les premières doivent subir des « migrations alternantes, longues et
coûteuses » tandis que les secondes doivent affronter « une grave faiblesse du maillage des transports collectifs
des liaisons banlieue à banlieue » car « en grande couronne, moins de 8% des déplacements ont encore un lien
avec Paris ». Ces mêmes populations doivent alors investir de façon importante dans les transports : « la part de
budget des manges consacrés aux transports va de 7% à Paris à 25% dans l’espace rural ».
Document 6 page 56 :
Quelles sont les compétences du Conseil régional d’Ile-de-France ?
Le Conseil régional d’Ile-de-France joue un rôle important dans de nombreux domaines de la vie des
Franciliens. En effet, il intervient fortement, à raison de 45,7% de son budget, dans la formation et l’activité
économique de ceux-ci (22% pour l’enseignement secondaire, 17,1% pour la formation professionnelle et
l’apprentissage, 6,6% pour le développement économique et l’enseignement supérieur). L’autre grand domaine
d’intervention est la vie quotidienne et le cadre de vie des habitants, pour 39 ,9% (26,4% pour les transports et
les mobilités, 4,5% pour la culture, le sport, le loisir, la solidarité et la sécurité, 4,5% pour la politique de la
ville, 4,5% pour l’environnement, l’agriculture, l’énergie et l’aménagement). Le reste du budget de la région
allant au fonctionnement de l’institution (4,3% pour l’institution régionale et 10% pour les charges, dettes et
divers).
Documents 2 page 54, 6 page 56 et documents 3 et 4 du polycopié :
Les compétences du Conseil régional d’Ile-de-France sont-elles en phase avec les besoins des
Franciliens ?
En s’appuyant sur les caractéristiques de la mentalité francilienne et sur les inégalités que l’on trouve dans
cette région, les compétences du Conseil régional semblent en phase avec les besoins des Franciliens. La
question des transports est, par exemple, essentielle ce qui en fait le premier poste de dépenses du Conseil
régional. De même, la question du cadre de vie et des inégalités sociales est traitée dans plusieurs postes de
dépenses (solidarité, politique de la ville…). Cependant, on peut noter que les dépenses sociales destinées à
lutter, par exemple, contre la question de la solitude restent minoritaires dans le budget du Conseil régional face
aux dépenses de formation et de développement économique.
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III. Le futur de la région Ile-de-France : entre compétitivité et cohésion.
Document 11 page 58 et document 5 du polycopié :
Présenter les projets d’aménagement pour le Grand Paris (espaces concernés, acteurs, objectifs…).
Il existe trois principaux projets pour l’aménagement du Grand Paris : « le schéma directeur de la région Ilede-France », « le projet Blanc » pour le « Grand Paris » et le projet de la « Ville de Paris ».
Le premier projet repose sur le « seul document de planification, le SDRIF ». Il a pour objectif de « porter
l’essentiel des efforts sur la petite couronne » s’opposant ainsi à « la logique de ces trente dernières années de
construire Paris comme une métropole multipolaire ».
Le deuxième projet a pour objectif « le renforcement de la visibilité et de l’attractivité » de « 9 pôles
économiques » reliés par le « projet de transport du Grand Huit », un « nouveau métro automatique de 130 km
en forme de huit ». On est ici, à nouveau, dans la logique d’une « métropole multipolaire ». Pour développer ce
projet, l’Etat s’appuie aussi sur « un grand concours d’architecture avec 10 équipes de renom ».
Enfin, la Ville de Paris développe une « politique de conférence métropolitaine » en cherchant à faire
« émerger un intérêt métropolitain partagé » avec la banlieue (« création d’un syndicat mixte Paris métropole »,
« mise en place d’intercommunalités nouvelles »).
Quelles sont les limites de ces projets ?
Ces projets pour le Grand Paris présente, tout d’abord, comme limites le fait d’être contradictoires
(« évidente rivalité »). Chacun des acteurs cherche à préserver ses intérêts au détriment des autres. Ensuite, se
pose les questions de la « durabilité économique », de la « durabilité sociale » et de la « durabilité
environnementale » de ces projets. En effet, aucun ne répond réellement à une logique de développement
durable soit parce qu’ils favorisent certains espaces plus que d’autres (« les territoires […] sont mis en
concurrence »), soit le problème des transports n’est traité que de façon partielle (« les difficultés rencontrées
par beaucoup de gens pour se rendre de leur lieu de résidence à leur lieu de travail ne sont pas prises en
compte », « en l’absence de transport en commun vers les gares du Grand Huit, l’utilisation de la voiture va
favoriser l’étalement urbain »).
Document 10 page 58, documents 6 et 7 du polycopié :
Quels éléments montrent que le développement du Grand Paris a une influence hors de l’Ile-deFrance ?
Le développement du Grand Paris a une influence hors de l’Ile-de-France car « le Grand Paris est un espace
qui dépasse la région parisienne […] et qui compte de plus en plus de résidents ». S’organise ainsi une grande
région du bassin parisien rassemblant 8 régions, pour un total de 25 millions d’habitants. Cette région offre aux
territoires situés hors de l’Ile-de-France une puissance accrue ainsi que des emplois qui n’y étaient pas présents
(« sans que le nombre d’emplois ne suive »). Des travailleurs font donc le choix de vivre loin de Paris mais d’y
travailler.
En quoi cette influence est indispensable pour l’Ile-de-France ?
Cette influence du Grand Paris en dehors de l’Ile-de-France est indispensable car elle permet de renforcer,
tout d’abord, la puissance de l’Ile-de-France. Cette dernière, seule, représente 29% du PIB français alors que les
8 régions du Bassin parisien représentent 48% du PIB français. De même, on passe de 35% à 53% des
chercheurs ou bien ce Bassin parisien concentre l’essentiel du trafic aérien français (90% du fret, 63% du trafic
de passagers) et du trafic portuaire (65%). Enfin, ces autres espaces permettent de répondre à certains défis de
la région parisienne, comme le problème du logement (« les besoins en logement s’élèvent à 60 000 nouveaux
logements par an »).
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