HISTOIRE de BMW
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HISTOIRE de BMW
Documentation Générale TOME 1 HISTOIRE de BMW AUTEUR J.Michel BOMBARA SOMMAIRE Titre Page 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 L’histoire de la marque : La naissance : L’histoire BMW débute le 7 mars 1916, par la fusion de deux usines aéronautiques munichoises : la Rapp Motoren Werke et la Gustav Otto Flugmaschin Fabrik. D’abord dénommée Bayerisch Flugzeug Werke, cette nouvelle marque s’appellera finalement Bayerisch Motoren Werke (BMW), en 1918. Le logo choisi représente une hélice d’avion symbolisée. Durant les premières années, son activité principale concernera la production de moteurs d’avions. Le premier succès dans ce secteur fut un moteur 6 cylindres BMW IIIa. En 1918, il entraîna un biplan à 5000 mètres d'altitude en 29 minutes. Il s’agissait là d’une véritable performance pour l'époque et cela avait suscité une forte demande pour les moteurs BMW. En 1919, un biplan motorisé par BMW établit un record mondial d'altitude à 9,760 mètres. Mais après la première guerre mondiale, le traité de Versailles interdît aux firmes allemandes de produire des avions ou moteurs pour ces derniers. BMW fut ainsi contraint de chercher d'autres débouchés en tant que motoriste. Les débuts à Munich : En 1922 la compagnie signe un contrat pour produire un petit moteur pour les motocyclettes Victoria, construites à Nuremberg. Durant cette période, BMW produit aussi un moteur pour camion avec arbre à came en tête - très avancé pour l'époque. L’ingénieur Max Fritz réalise le premier prototype du flat-twin (bicylindres à plat), qui sera adoptée sur la BMW R 32, produite en 1923. La légende est en marche et aujourd’hui encore, le flat-twin reste le moteur emblématique de la marque dans le domaine de la moto. Fin 1928, sur la lancée de ses premiers succès (25 000 motos vendues en cinq ans), BMW absorbe l’usine automobile Eisenach située à 330 km au nord de Munich. Eisenach construisait des voitures depuis 1899. La "Dixi" : En 1928, la firme acquiert les licences et les installations de la société Dixi qui se chargeait de produire les Austin Seven en Allemagne. La première voiture qui sort des chaînes de production sous le nom de BMW, le vendredi 22 mars 1929, est la 3/15 PS munie d’un 4 cylindres de 749 cm³ et de 15 ch, accouplé à une boîte de vitesses à 3 rapports. Sa carrosserie est entièrement réalisée en acier. Elle remportera la Coupe des Alpes en 1929 et le rallye de Montecarlo en 1930 (classe 750 cm3). Ces victoires sont des éléments publicitaires très convaincants et la gamme sportive débute ainsi en 1930, avec le roadster Wartburg à moteur de 748 cm3, d’une puissance de 18 chevaux. Mais les premiers succès de la marque sont suivis d’une période sombre. En effet, la crise économique mondiale n’épargne pas la maison allemande, qui enregistre une baisse de 10% de son chiffre d’affaires et est obligée de contracter des emprunts auprès de banques, pour un montant de 7 millions de marks. En 1932, la 3/20 PS, entièrement étudié et conçu par BMW, fait ses débuts. Le premier 6 cylindres en ligne : Seulement un an plus tard, la première « vraie » BMW voit le jour. Il s’agit de la 303 avec son moteur 6 cylindres en ligne et sa calandre à double haricot, dessinée par Fritz Fielder. En 1934, le moteur de la 303 est porté à 1.5 litre (1.2 auparavant), et la célèbre appellation des moteurs BMW, encore utilisée aujourd’hui, fut instituée. Elle s'appellera donc 315. Le 6 cylindres fut progressivement porté, à 1.9 litres puis à 2.0 litres, et finalement à 3.5 litres. Les années trente, obscurcie par la grande dépression et les turbulences politiques, fut l'époque ou BMW s’établit la renommée d'un constructeur de véhicules sportifs de grande qualité : la 326, l'élégante 327 déclinée en coupé et cabriolet, ou encore le sensationnel roadster 328 qui remportera les Mille Miglia de 1939, année où la guerre arrêta la production des BMW. En 1944, BMW met au point le premier turboréacteur au monde. La renaissance : A l’issue du conflit de la seconde guerre mondiale, BMW n’est plus qu’un fantôme errant dans des ruines calcinées. L’usine Eisenach placée sous contrôle soviétique est perdue tandis que le siège de Munich est "dévalisé" par les Britanniques au titre des dommages de guerre, qui produisirent la Bristol 400 à la brillante carrière à partir de plans volés. La société doit se reconvertir dans la production de bicyclettes (Artovelo) et d'équipements électroménagers, mais les usines de Munich et Allach seront démantelées par les américains. En 1948, la reprise de la production des motos est un premier signe de redémarrage. Deux ans plus tard, le secteur automobile repart à son tour, avec la sortie d’une grosse berline, la 501. Trop chère et presque indécente dans une Allemagne qui n’en finit pas de déblayer ses ruines, elle ne connaîtra qu’une diffusion confidentielle. BMW insiste pourtant dans cette voie en lançant la 502, l’une des plus belles berlines de l’après-guerre animée par un moteur V8. Avec ces modèles, la firme bavaroise va se fourvoyer dans une impasse et mettre gravement ses finances en péril. Soudain plus réaliste, BMW s’oriente en 1955 vers la production de petites voitures populaires très en vogue en Allemagne, grâce à une fiscalité bienveillante. La petite Isetta, conçue en Italie par la firme ISO, se vendra à plus de 150 000 exemplaires. Cependant, le coût élevé de sa production endette un peu plus encore BMW. En 1959, la production de la 700 assure un sursis à la société au bord de la faillite Menacée de disparition ou de rachat par Mercedes, BMW trouve son salut à travers un groupe d’actionnaires menés par Herbert Quandt. Ce dernier, financier avisé et surtout inconditionnel de la marque, ne va pas se contenter de renflouer la société. Il va investir des millions de Marks dans un ambitieux programme défini par le slogan "Die neue Klasse" (la nouvelle classe) qui vise à prendre la place laissée vacante dans les gammes moyennes par Volkswagen et Mercedes. Cette politique va s’appuyer entièrement sur un modèle: la 1500. Lancée en 1962, cette berline à tendance sportive imposant une image de qualité trouve immédiatement sa place sur un marché très porteur. Elle symbolisera le renouveau de BMW d’autant qu’elle sera rapidement déclinée en différentes cylindrées et constamment modernisée. Cette politique, où l’évolution primera toujours sur la révolution, sera menée avec une rare constance et assurera à la firme bavaroise une expansion continue, même en période de crise. L’aboutissement : En 1967, le rachat de la société Hans Glas Gmbh permet d'acquérir 2 nouveaux sites industriels à Dingolfing et Landshut où seront réalisé les moteurs. 1970 marque l'arrivée d'un nouveau dirigeant : Eberhard Kuenheim. Dès 1971, les activités sont élargies vers la finance avec la création de BMW Kredit Gmbh. En 1972, suite à la faillite de l'importateur sud africain, BMW construit sa propre usine sur place, à Rosslyn. Cette même année marque un retour important dans le sport automobile avec la Formule 2 et la création d'une filiale dédiée : BMW Motorsport Gmbh. Cette nouvelle entité démarrera son activité avec la mise au point de la fabuleuse M1. L'usine de moteurs de Steyr ouvre en 1979, réalisée conjointement avec la société Steyr-Daimler-Puch AG. En 1982 l'usine devient BMW Motoren GmbH, Steyr. Un an plus tard, le premier moteur Diesel de la marque sortira de ces chaînes et sera adopté par le dernier modèle en date : la Série 3 E30. Parallèlement, une toute nouvelle usine est également construite à Regensburg. 1985 marque l'arrivée de Technik dont le premier projet roadster Z1, commercialisé en série à partir de 1988 et basé plate-forme de la E30. BMW est le petite sur la Le début de la décennie 90 marque aussi l'implantation aux USA, avec l'usine de Caroline du Sud à Spartanburg qui sera chargée de l'assemblage du roadster Z3. Elle démarre son activité en 1994 et permet ainsi à BMW de devenir le premier constructeur européen à s’implanter aux Etats-Unis. La même année, la firme allemande se porte acquéreur du groupe Rover. 1998 marque définitivement le sol britannique de l'empreinte BMW avec le rachat de Rolls-Royce et son usine de Goodwood dans le West Sussex. L'an 2000 marque l'abandon des projets concernant Rover suite à un échec considérable. Seule la marque Mini demeure dans le giron de BMW avec le lancement de la nouvelle génération de la petite anglaise. Aujourd’hui, BMW, peu enclin à de nouvelles fusions pourtant très en vogue, a retrouvé un équilibre financier envié et poursuit à nouveau son expansion avec une tranquille assurance. L’histoire du logo : La vocation d’origine, l’aéronautique, a laissé une profonde empreinte dans l’esprit de la société. L’emblème de BMW est d’ailleurs là pour le rappeler : au centre du cercle orné des initiales de la marque figure en bleu le symbole d’une hélice en rotation. Apparu sur les premières motos en 1920, ce logo est resté pratiquement inchangé au fil du temps et apparaît sur chacune des productions de la marque. L’histoire Motorsport : Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire de BMW, les modèles à caractère sportif ont toujours constitué des moteurs de recherche. Le cabriolet 328 de 1936, qui remporte sa classe au Nürburgring en championnat du monde, en est l’un des premiers exemples. Jusqu’à la déclaration de guerre, les 328 ne cesseront d’évoluer et participeront même aux 24 Heures du Mans 1939. 20 ans plus tard, après avoir frôlé la catastrophe et le rachat par BMW 328 Cabriolet 1938 C’est ainsi que Hubert Hahne établit des records au Nürburgring en 1964 au volant de sa BMW 1800 ti avant Mercedes, le salut de la marque bavaroise viendra de voitures performantes et suffisamment fiables pour être engagées en compétition. Mille Miglia 1940 que les ingénieurs conçoivent à la fin des années 60 des moteurs destinés à la Formule 2 puis à la Formule 1. Huber Hahne en 1964 au volant de la BMW 1800 ti Chez BMW, l’affaire est entendue. Les activités du sport automobile en développement exponentiel doivent être regroupées sous une entité à part. En 1972, à Munich, est fondée la filiale BMW Motorsport Gmbh et confiée à l’ancien pilote Jochen Neerspach. Près de 50 ingénieurs investissent des ateliers ultra modernes pour plancher sur les Concept BMW Turbo de Paul Bracq Sortie en 1978, la M1 à moteur central avait été conçue pour la compétition et ce fut réellement le premier projet abouti de la récente division Motorsport, ///M pour les initiés. Animée par un 6 cylindres 3,5 litres de 272 chevaux à quatre soupapes par cylindres (le nec plus ultra à l’époque), elle était capable de passer de 0 à 100 km/h en 5,6 BMW 1800 ti moteurs spéciaux, les préparations course et les homologations exigées dans les diverses disciplines. La même année, le styliste français Paul Bracq crée la sensation en dévoilant en août une BMW Turbo futuriste à portes « papillon », dont la silhouette se retrouvera dans celle de la M1 restée dans toutes les mémoires. BMW M1 1978 secondes et d’atteindre 262 km/h. Compte tenu des versions routières, la M1 a été construite à 456 exemplaires. Aux mains de collectionneurs avisés, les voitures encore roulantes sont introuvables même à prix d’or. L’année suivante, la première génération de M5 fait son apparition sur le marché avec l’E12, devenant ainsi la première de la gamme ///M à être dérivée d’un modèle de série. Puis ce fut le tour du coupé M635 csi en 1984 et son 6 cylindres de 286 chevaux. Une véritable œuvre d’art, fabriquée à la main à 2200 exemplaires. Lancée avec succès, la famille ///M allait vite s’enrichir en 1986 d’une nouvelle gamme : la M3 E30. Facilement identifiable, elle offrait à son acquéreur un look de voiture de course et des qualités BMW M1, BMW M635 csi et BMW M6 sportives hors normes pour la catégorie. Depuis, Motorsport n’a jamais cessé d’engranger de l’expérience en compétition et de faire évoluer ses modèles au travers des générations. Aujourd’hui, le six cylindres en ligne a atteint ses limites et les ingénieurs se consacrent désormais au développement de moteur V8, V10 ou V12, cherchant perpétuellement à améliorer le comportement et les performances de ces voitures d’exception. La dernière génération de M3 : la Série 3 E92 BMW M1 Procar et M535i E12 de 1979 BMW et la compétition : Les Rallyes : BMW a toujours préféré le circuit à la route et s’est rarement engagé officiellement. Malgré tout, quelques BMW pilotées par de bons "privés", parfois même soutenus par l’usine, ont raflé de nombreux succès dans les épreuves nationales. Sur le plan international, BMW, en plus d’un titre constructeur dans le championnat d’Europe 1971, ne compte qu’une victoire au Rallye du Portugal en 1972 (l’allemand Warmbold sur une 2002 ti) et plus récemment, en 1987, un succès au Tour de Corse avec une M3 pilotée par Bernard Béguin. La Formule BMW : La Formule BMW est une catégorie de monoplaces servant d'accès au sport automobile, c'est-àdire destinée aux pilotes débutants ou issus du karting. Initialement créé en Allemagne, la Formule BMW se décline aujourd'hui en quatre championnats nationaux ou régionaux. Depuis 2005, une finale mondiale est organisée afin de confronter les meilleurs pilotes des quatre championnats. La Formule 2 : D’abord associé avec la firme britannique Lola en 1967, BMW produira ses propres monoplaces deux ans plus tard. Elles échouent dans la conquête du titre européen et, après une ultime saison en 1970, BMW se retire. De retour en 1973 en tant que motoriste, BMW sera associé à sept reprises à la victoire du championnat d’Europe. La Formule 1 : Fort de son expérience dans le domaine des moteurs turbo, BMW rejoint le monde des Grands Prix en 1981. Le quatre cylindres, pratiquement invincible en Formule 2 et fournissant une base à la fois simple et robuste, prendra place sur un châssis Brabham. Après quelques explosions spectaculaires à ses débuts, le moteur sera retravaillé pour devenir plus fiable et remportera son premier succès lors du GP du Canada 1982. Le brésilien Nelson Piquet enlèvera son second titre mondial à son volant l’année suivante. L’aventure s’arrête en 1986 et BMW totalise alors 9 victoires en Grand Prix. En 2000, la marque munichoise fait son grand retour dans la catégorie reine, avec son nouveau V10 et en partenariat avec l’écurie Williams. Cette collaboration s’avèrera fructueuse, puisqu’elle permettra de remporter 10 victoires. Mais, en juin 2005, BMW annonce le rachat de l'écurie suisse Sauber, en vue de participer au championnat 2006 sous son propre nom et en tant que constructeur châssis et moteur. L'équipe prendra finalement le nom de BMW-Sauber en novembre de la même année, afin de ne pas renier cette filiation. Le "Tourisme" : Depuis plus de 35 ans, les compétitions réservées aux voitures de Tourisme sont une véritable chasse gardée pour les voitures frappées du sigle bleu et blanc. Des premières berlines 1800 aux ultimes évolutions du coupé M3, en passant par les célèbres 2002 TI et autres coupés 3.0 CSL, BMW a remporté près de vingt titres européens et 25 victoires aux 24 Heures de Spa, l’épreuve phare de la catégorie. Dans les années 1990, une nouvelle catégorie de compétition automobile voit le jour : le supertourisme. Elle est réservée aux autos de série avec un minimum de modifications. BMW introduit alors une série de modèles qui connurent tous un large succès dans ce championnat : la 320i remporta le titre FIA Touring World Cup en 1997, après avoir remporté 29 championnats internationaux entre 1993 et 1997. En 1998, la BMW 320 remporte les 24 heures du Nürburgring grâce à un nouveau moteur diesel à injection directe. Un des pilotes de la voiture victorieuse n'est autre que Hans-Joachim Stuck, qui avait déjà remporté l’épreuve en 1970 alors qu'il n’avait que 19 ans... Sport-prototype et Endurance : C’est avec le roadster 328 que BMW enlève ses premiers succès d’importance à la fin des années 30. Il faudra ensuite attendre 1973 pour revoir des BMW en endurance. Un retour marqué notamment par une victoire aux 24 Heures du Mans (catégorie Tourisme Spécial), puis aux 12 heures de Sebring en 1975. Avec l’avènement du Groupe 5 en 1976 (les silhouettes), BMW sera le seul à tenter de donner la réplique à Porsche, mais les grosses 3.5 CSL préparées par Schnitzer ou Alpina devront se contenter de quelques miettes du festin. En revanche, les BMW 320 Turbo emporteront le titre en catégorie 2 litres en 1978. Les M1 prennent ensuite le relais, mais hormis quelques victoires en GT et un succès aux 1000 km du Nürburgring en 1980, leur palmarès reste des plus limités. Un moteur V12 BMW triomphe lors des 24 Heures du Mans en 1995, avec la McLaren F1 GTR, mais il faut attendre 1999 pour que la nouvelle direction de Motorsport présente la BMW 12 LMR, une toute nouvelle barquette animée par un V10 et réalisée en collaboration avec Williams. Elle remportera de nombreux succès lors d’épreuves d’endurance nord-américaines, avant de prendre place sur la grille de départ du circuit de la Sarthe. Incontestablement, 1999 fut un grand millésime avec un plateau de challengers impressionnant. Pendant 9 heures la BMW occupa les 2 premières places, avant que la voiture n°1 ne cède sa place sur ennui mécanique à la seconde auto pilotée par Winkelhock, Martini et Dalmas. Cette dernière pris la tête et maintenu son avance durant le reste de l'épreuve pour finalement remporter la victoire après avoir parcouru 4967 kilomètres à la moyenne de 207 km/h. Bombara J. Michel Sources : www.histomobile.com www.caradisiac.com wikipedia