introduction - Site Natura 2000 de la Petite Montagne du Jura
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introduction - Site Natura 2000 de la Petite Montagne du Jura
Document d’objectifs du site FR4301334 INTRODUCTION La biodiversité, fruit de l’Evolution sur la Terre, était globalement en constante progression depuis l’origine de la Vie. Pour autant, on constate une érosion nette de la diversité biologique depuis trois siècles. On estime en effet que plus de 2,1 % des espèces de mammifères (83 espèces) et 1,3 % des espèces d’oiseaux (113 espèces) se sont éteintes depuis le XVIIème siècle. A Rio de Janeiro, s’est tenue en juin 1992 le « Sommet de la Terre », Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement. Au terme de cette conférence, 157 pays, dont la France, ont ratifié une convention cadre qui reconnaît que la conservation de la diversité biologique est une « préoccupation commune à l'humanité » et qu'elle fait partie intégrante du processus de développement. La diversité biologique ne se limite pas à un inventaire d’espèces, ces dernières représentant la diversité génétique. Sur un territoire, la biodiversité est fonction des populations végétales et animales présentes, de la variété des niches écologiques disponibles, de l’hétérogénéité des structures du paysage et de leur organisation, des flux de matières et d’énergie qui traversent les écosystèmes. Elle est à l’origine de tous les mécanismes qui permettent à la biosphère de protéger les sols, de réguler le climat et les flux qui maintiennent le fragile équilibre de la Vie. L’espèce humaine fait partie à part entière de cette vaste complexité du Vivant. Nous sommes intimement liés aux milieux naturels dont nous dépendons. La biodiversité est indispensable à notre survie. Elle est à l’origine de la qualité de l'air et de l'eau. Elle fournit les matières premières à notre alimentation, à nos habillements, à nos maisons, à nos médicaments. Nous puisons dans cette richesse intrinsèque que nous modifions significativement. Nos activités interagissent avec les écosystèmes et en bouleversent les équilibres, parfois favorablement mais globalement en altérant leur fonctionnement. Si une espèce disparaît, la diversité biologique des milieux qu'elle occupe est diminuée. Le Sommet mondial sur le développement durable qui s’est tenu à Johannesburg en 2002 a reconnu que la biodiversité, qui joue un rôle primordial dans le développement durable global et dans l’éradication de la pauvreté, est essentielle à la planète, au bien-être des êtres humains, à la vie et à l’intégrité culturelle des individus. Ce Sommet a également souligné que près de 40 % de l’économie mondiale est dominé par des produits et processus biologiques. La biodiversité est toutefois menacée et certains signes laissent percevoir une modification et un appauvrissement considérables de celle-ci par suite des activités de l’Homme. Dans le cadre de cette convention, les pays participant au Sommet de Johannesburg se sont engagés à entreprendre des actions destinées à faire baisser de façon significative le taux de perte de diversité biologique. Au sein de la Communauté Européenne et dans le cadre plus large du processus « Un environnement pour l’Europe », un objectif plus élevé - à savoir enrayer la perte de diversité biologique d’ici 2010 - a été adopté. Par exemple, le sixième programme d’action pour l’environnement de l’UE spécifie l’objectif de « protéger, et restaurer le cas échéant, la structure et le fonctionnement des systèmes naturels, et mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité dans l’Union Européenne et dans le monde » d’ici 2010 (1). Au cours des dernières années, et en dépit des efforts passés et présents de l'UE et de ses États membres, la diminution et la destruction de la biodiversité se sont considérablement accélérées en Europe. A titre d’exemple (2,3,4), 64 espèces de plantes endémiques en Europe ont disparu et 45% des espèces de papillons, 38% des espèces d'oiseaux et quelque 5% des espèces de mollusques sont déjà considérées comme menacées à l'état sauvage, avec des populations vulnérables ou en voie d’extinction. L'intensification des pratiques agricoles a réduit l'étendue des zones humides de quelque 60%. Dans le monde, plus de 11.000 espèces végétales et animales courent un grand danger d'extinction dans un avenir proche. Parmi les 3948 espèces de vertébrés mondialement menacées, 335 se rencontrent en Europe. 37% d’entre-elles sont des mammifères, 15 % des oiseaux, 4 % des amphibiens, 10 % des reptiles et 34% des poissons d’eau douce. L’Europe est également la région présentant les plus grandes proportions d’espèces sous conservation active (26 % des espèces de mammifères et 24 % des espèces d’oiseaux). L’Europe abrite d’autre part une grande variété de races d’animaux domestiques qui compte quasiment pour la moitié de la diversité mondiale. Toutefois, 97 races d'animaux domestiques se sont éteintes et presque 30% des races survivantes sont actuellement menacées d’extinction. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 1 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Le maintien de la biodiversité européenne est un facteur clé pour un développement durable et maîtrisé, particulièrement dans les zones rurales. Les habitats de la faune et de la flore doivent donc être préservés ainsi que les espaces qui relient ces milieux entre eux. Ce constat a amené l'Union Européenne à adopter deux directives, l'une en 1979 (directive « Oiseaux »), l'autre en 1992 (directive « Habitats ») pour donner aux Etats membres un cadre commun d'intervention en faveur de la préservation des milieux naturels. Sur la base des connaissances scientifiques, ces deux directives conduisent à la constitution d’un réseau dénommé "Natura 2000". Ce réseau doit permettre de réaliser les objectifs fixés par la convention sur la diversité biologique adoptée lors du "Sommet de la Terre" de Rio de Janeiro en 1992 et ratifiée par la France en 1996. Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales qui s'y attachent. La Petite Montagne du Jura est l’un des sites naturels les plus remarquables de Franche-Comté. La valeur patrimoniale de nombreux habitats et espèces sauvages relève d’un intérêt communautaire qui conduit à proposer une grande partie du massif au réseau Natura 2000. La mise en oeuvre de Natura 2000 répond à un objectif de préservation de la biodiversité. Celle-ci est menacée en Europe, en France, comme en Petite Montagne. Respecter et protéger le patrimoine naturel est une nécessité vitale pour les générations futures. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 2 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 A. PRESENTATION GENERALE DU SITE A 1. PROCEDURE NATURA 2000 A 11. Réseau de sites Natura 2000 A 111. Objectifs poursuivis En France et en Europe, comme partout dans le monde, les habitats naturels ne cessent de se dégrader et un nombre croissant d’espèces sauvages sont gravement menacées ou disparaissent. Conscients de cette situation, les pays de l’Union Européenne veulent agir en faveur de leur conservation et de la préservation de la diversité biologique. Pour ce faire, les Pays membres organisent un réseau écologique de sites remarquables dénommé Natura 2000. Le réseau Natura 2000 relève des directives “ Oiseaux ” et “ Habitats - Faune - Flore ”. L’objectif est de préserver la diversité biologique en assurant le maintien des habitats, ou leur rétablissement, dans un état de conservation favorable. Il doit contribuer à une gestion durable des habitats, de la faune et de la flore sauvages en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles qui s’exercent sur ce territoire. A 112. Directive « Oiseaux » 79/409/CEE du 2 avril 1979 Les Zones de Protection Spéciales (ZPS) sont désignées au titre de la directive 79/409 et constituent le “ réseau Oiseaux ” des sites Natura 2000. Les ZPS sont classées directement par les Etats membres et ne peuvent être remises en cause. Les ZPS sont établies à partir des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux en France (inventaire ornithologique de référence). La directive s'applique aux espèces de l’annexe I et aux espèces migratrices non visées à cette annexe dont la venue est régulière. Pour ces oiseaux, il faut identifier notamment les sites de nidification, de repos, d’hivernage et de nourrissage. La directive s’applique aux oiseaux, à leurs oeufs, à leurs nids et à leurs poussins. Ces espèces font l’objet de mesures de conservation spéciale concernant leur habitat, afin d’assurer leur survie et leur reproduction dans leur aire de distribution. Au regard de l'étude menée en 2004 par le Muséum national d'histoire Naturelle, le réseau de ZPS est manifestement insuffisant en France pour 85 espèces nicheuses. Le ministre a donné ses instructions aux préfets pour relancer le processus de désignation de sites Natura 2000 et ainsi stabiliser un réseau suffisant et cohérent, issu des directives « Oiseaux » et « Habitats » (circulaire ministérielle du 23 octobre 2004). Aujourd’hui, la démarche consiste, pour les ZPS, à proposer de nouveaux secteurs au titre de la directive « Oiseaux ». Le site Natura 2000 Petite Montagne en fait partie, ce qui implique une extension souhaitable sur 4 communes (Dompierre-sur-Mont, Présilly, Moutonne, Beffia). Cette prise en compte de l’avifaune est par ailleurs cohérente avec ce qui fut demandé à plusieurs reprises lors de l’élaboration du docob (réunions « forêts », réunions en communes) dans la mesure où cela viendrait d’une volonté locale plus large. Une liste sélective d’espèces nicheuses remarquables est proposée (cf § B 154-2). Une consultation des partenaires locaux est organisée par le Préfet sur ce projet de désignation du site Natura 2000 Petite Montagne en ZPS. A 113. Directive « Habitats-Faune-Flore » 92/43/CEE du 21 mai 1992 Adoptée en 1992, cette directive communautaire est un outil en faveur du maintien de la biodiversité sur les territoires des Etats membres. Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) du réseau Natura 2000 seront désignées au titre de cette directive. Les Etats membres ont une responsabilité partagée dans la désignation. La directive instaure l’obligation de préserver ou de rétablir dans un état de conservation favorable les habitats naturels et les habitats d’espèces qualifiées d’intérêt communautaire. Il s’agit aussi de prendre les mesures appropriées pour éviter la détérioration des habitats et la perturbation d'espèces, pour autant qu’elles soient susceptibles d’avoir un effet significatif sur leur état de conservation. Les articles L414-1 à L414-7 du Code de l’Environnement (cf annexe n°2) transposent en droit français la directive Habitats et entérinent la démarche contractuelle privilégiée pour la mise en oeuvre du réseau Natura 2000. Les décrets de novembre et décembre 2001 introduisent le dispositif Natura 2000 dans le code rural. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 3 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 A 12. Désignation des sites : inventaire et consultation La première étape à la mise en place du réseau est une phase d’inventaire scientifique des habitats concernés par Natura 2000. Dans toutes les régions françaises, l’inventaire du patrimoine naturel est fondé en grande partie sur les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique. La sélection des sites pressentis pour l’inscription au réseau Natura 2000 repose sur cet inventaire. Par décret du 5 mai 1995, ce travail revient au Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel sous la responsabilité du Préfet de Région qui, après information et consultation locale, transmet au Ministère de l’Environnement l’inventaire des sites proposés. Les propositions régionales sont évaluées par le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris chargé de rédiger un rapport soumis au Conseil National pour la Protection de la Nature (le 11 mars 1996 en Franche-Comté). Le CNPN transmet aux Préfets de Région et de Département les sites susceptibles d’être retenus d’importance communautaire (en date du 26 avril 1996 en Franche-Comté). S’en suit alors au niveau local une démarche d’information, de consultation et de concertation pour l’élaboration du document d’objectifs de chaque site. En Petite Montagne, cette étape fut initiée en juillet 2001 pour trois ans. Une fois les documents d’objectifs validés et arrêtés par le Préfet, l’Etat soumet ces Sites d’Intérêt Communautaire à la validation de l’Union Européenne, qui après les séminaires biogéographiques, les désigneront en Sites d'Importance Communautaire. A l'issue de la rédaction d'un document d'objectifs, la France dispose de six ans pour désigner chaque Site d’Intérêt Communautaire en Zone de Conservation Spéciale. Entre temps, la concertation se poursuivra sur chaque site pour préciser les orientations de gestion dans le cadre du dit document-cadre. A 13. Document d’objectifs : finalités et contenu Le docob est établi pour chaque site Natura 2000 (article R. 214-23 du code de l'environnement). C’est un document d’intentions et d’actions. Il recueille les mesures de conservation contractualisées ou réglementaires, ainsi que les moyens financiers et les modalités de mise en oeuvre. Le document d'objectifs arrêté pour un site est tenu à la disposition du public dans les mairies des communes situées à l'intérieur du périmètre du site. Un comité de pilotage rassemblant les représentants des acteurs locaux, examine, amende et valide les propositions du document d’objectifs. La loi sur le développement des territoires ruraux – article 145 fixe que « la présidence des Comités de pilotage créés par l’autorité administrative avant l’entrée en vigueur de la présente loi est transférée à un représentant d’une collectivité territoriale ou d’un groupement de membres du comité de pilotage… » - les conditions doivent être fixées par décret. La maîtrise d’œuvre du docob est confiée à un opérateur local. Ses missions sont inscrites dans une convention passée avec l’Etat. L’opérateur désigne un chargé de mission coordinateur du dossier. A 2. LE CADRE JURIDIQUE A 21. Le cadre international A 211. La convention de Rio La convention de Rio de 1992 sur la diversité biologique a pour objet d’assurer la conservation de la diversité biologique, de l’existence durable de ses éléments, du partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un accès satisfaisant à celles-ci et à un transfert approprié des techniques pertinentes (article 1er). La loi n°94-477 du 10 juin 1994 (JO du 11 juin 1994) autorise l’Etat français à ratifier la convention de Rio. A 212. La convention de Berne La convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (1979) a pour objet d’assurer la conservation de la faune et de la flore sauvages et de leurs habitats naturels, notamment des espèces et des habitats dont la conservation nécessite la coopération de plusieurs Etats. Une attention particulière est accordée aux espèces, y compris migratrices, menacées d’extinction ou vulnérables. La convention reconnaît que la faune et la flore sauvages constituent un patrimoine naturel Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 4 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 d’une valeur esthétique, scientifique, culturelle, récréative, économique et intrinsèque qu’il importe de préserver et de transmettre aux générations futures. Elle fait état de leur rôle essentiel dans le maintien des équilibres écologiques. La convention de Berne est entrée en vigueur en France le 1er août 1990 (JO du 22 août 1990 et du 6 février 1993). A 22. Le cadre national et local A 221. La loi relative à la protection de la nature du 10 juillet 1976 Cette loi vise à la protection des espaces naturels et des paysages, la préservation des espèces animales et végétales, le maintien des équilibres biologiques auxquels ils participent et la protection des ressources naturelles contre toutes les causes de dégradation qui les menacent sont d'intérêt général. Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel il vit. Les activités publiques ou privées d'aménagement, d'équipement et de production doivent se conformer aux mêmes exigences. La réalisation de ces objectifs doit également assurer l'équilibre harmonieux de la population résidant dans les milieux urbains et ruraux. A 222. La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 Le droit de l’eau est lié au droit de l’environnement depuis 1992. La loi du 3 janvier 1992 sur l'eau pose le principe d'une approche globale de l'eau et des milieux aquatiques. Elle impose une gestion équilibrée de la ressource en eau afin de préserver les éléments aquatiques, les zones humides et de protéger les eaux superficielles et/ou souterraines contre les atteintes qu'elles peuvent subir. L'article 10 de cette loi soumet à un régime d'autorisation ou de déclaration un certain nombre d'installations, d'ouvrages ou de travaux et activités domestiques qu'entraînent des prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines, une modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux ou de rejet. Le décret dit "nomenclature" n°93743 du 29 mars 1993 définit les opérations soumises à ces autorisations ou déclarations selon le type d'effets engendrés sur la ressource en eau et les milieux aquatiques. En application de l'article 10 susmentionné, le décret dit "procédure" n° 93-742 du 29 mars 1993 fixe les règles de procédure d'autorisation, et de déclaration imposées aux installations, ouvrages et travaux au titre de la police des eaux. Une nouvelle loi sur l’eau est en préparation : le projet de loi est en 1re lecture au sénat depuis le 5 avril 2005. A 223. Les outils de préservation et de gestion A 223-1. Le Conservatoire du littoral et des espaces lacustres Le Conservatoire du littoral, membre de l'Union Mondiale pour la Nature (UICN), est un établissement public créé en 1975. Il mène une politique foncière visant à la protection des espaces naturels et des paysages sur les rivages maritimes et lacustres, par préemption, ou exceptionnellement par expropriation. Des biens peuvent également lui être donnés ou légués. Après avoir fait les travaux de remise en état nécessaires, il confie la gestion des terrains aux communes, à d'autres collectivités locales, à des associations pour qu'ils en assurent la gestion dans le respect des orientations arrêtées. A 223-2. Les Conservatoires des espaces naturels Associations à but non lucratif, les Conservatoires d'espaces naturels, dont Espace Naturel Comtois, se sont donné pour missions de connaître, protéger, gérer, valoriser les milieux naturels. Ils ont recours à la maîtrise foncière (acquisition) et à la maîtrise d'usage (location et convention de gestion) pour assurer une protection pérenne aux sites menacés. Les négociations avec les propriétaires et les acteurs locaux se font toujours dans le cadre de démarches consensuelles. Les acteurs socio-économiques et les usagers (randonneurs, agriculteurs, chasseurs, pêcheurs) sont systématiquement associés. Les travaux de gestion sont réalisés en régie, ou font appel à des prestataires de service. Le partenariat avec les agriculteurs est très développé. La Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 5 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 gestion à long terme des espaces intervient généralement en complémentarité avec l’éventuelle valorisation économique et le respect des activités humaines dès lors qu’elles sont compatibles avec l’objectif écologique. A 223-3. Les Conservatoires botaniques En 1990, le ministère en charge de la protection de la nature dépose le label Conservatoire Botanique National à des fins de connaissance de la flore sauvage et des habitats naturels, de conservation in situ et ex situ de la flore rare et/ou menacée, et de valorisation du patrimoine végétal sauvage. Le conservatoire botanique de Franche-Comté a les activités d'un Conservatoire Botanique National sur la région Franche-Comté et dans les départements voisins, après convention avec les CBN concernés. Il a vocation à nouer des partenariats privilégiés notamment avec l’Etat et les collectivités. A 223-4. Les espaces naturels sensibles des départements Code de l’urbanisme : art. L.142-1 à L.142-13 ; R.142-1 à R.142-18. Les objectifs sont la protection, la gestion et l’ouverture au public d’espaces naturels sensibles. Le champ d’application porte sur les milieux naturels menacés et les sentiers figurants sur le plan départemental des itinéraires de promenades et de randonnée. Le Conseil Général perçoit la Taxe départementale sur les espaces naturels sensibles qu’il utilise pour la mise en œuvre d’une politique de protection des espaces naturels sensibles et des sentiers de randonnée du département (acquisition, aménagement, gestion de terrains, protection d’espaces ouverts au public, ou utilisation au profit du Conservatoire du littoral et des rivages lacustres ou des communes). A 223-5. Espaces classés boisés (ECB) Code de l’urbanisme : art. L.130-1 à L.130-6 ; R.130-1 à R.130-16 ; circulaire n°77-114 du 1er août 1977. Code de l’urbanisme : art. L.142-11 et R.142.2 L’objectif est la protection ou la création de boisements. Les terrains peuvent être classés dans un document d’urbanisme (PLU, etc.). Dans les communes non dotées d’un PLU, si le Département perçoit la TDENS, il peut être créé un Espace Classé Boisé, sur proposition du Conseil Général après avis du Conseil municipal.. L’ECB fait l’objet d’un arrête du Préfet. A 223-6. Arrêté préfectoral de Protection de Biotope (APB) Code de l’environnement : art. L.411-1 et L.411-2. Cette protection permet la préservation de biotopes (landes, pelouses, mares, prairies humides, etc.) nécessaires à la survie d'espèces protégées. Un APB favorise également la protection des milieux contre les activités qui portent atteintes à leur équilibre biologique. Il fixe les mesures techniques qui peuvent permettre la conservation des milieux. La réglementation vise le milieu lui-même et non les espèces qui y vivent (maintien du couvert végétal, du niveau d'eau, interdiction des dépôts d'ordures, etc.). Cette création est à l'initiative de l'État en la personne du Préfet de département. A 223-7. Réserves Biologiques forestières Convention du 4 mai 1986 relative aux réserves biologiques dans les forêts non domaniales (appartenant aux communes, aux départements, aux régions, et aux établissements publique) soumises au régime forestier, entre le ministère chargé de l’Environnement, le ministère chargé de l’Agriculture et l’Office national des forêts. Les objectifs induisent une gestion particulière orientée vers la sauvegarde de la faune, de la flore ou de toute autre ressource naturelle. L’initiative appartient au propriétaire. Le classement crée Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 6 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 une Réserve Biologique Intégrale (RBI) ou une Réserve Biologique Dirigée (RBD). Une RBI exclue la pénétration du public et toute opération forestière. Une RBD reste ouverte au public de manière contrôlée pour son information et son éducation et les interventions sylvicoles sont limitées dans un but de protection. A 223-8. Réserve Naturelle Régionale La loi n° 2002-276 du 27 février 2002 (JO du 28/02/02) relative à la démocratie de proximité institue des réserves naturelles régionales - articles L332-2 et suivants du Code de l'Environnement. Les anciennes réserves naturelles volontaires (RNV - Code de l’environnement : art. R.424-26 à R.242-35) agréées à la date d'entrée en vigueur de la loi deviennent de fait des territoires classés en réserves naturelles régionales (art. L331-1 du CE) sous réserve que, dans un délai d'un an à compter de la même date, les propriétaires n'aient pas demandé le retrait de l'agrément dont ils bénéficiaient. Le Conseil Régional peut, de sa propre initiative ou à la demande de propriétaires concernés, classer en réserve naturelle régionale des propriétés. La décision intervient sur avis du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, consultation de toutes les collectivités locales intéressées et consultation du ou des propriétaires. En cas de désaccord avec les propriétaires, la délibération est prise par décret en Conseil d'Etat. Le but est de protéger, sur les propriétés privées, les espèces de la faune et de la flore sauvage présentant un intérêt scientifique. L'initiative est prise par un propriétaire privé (personne physique ou morale). L'arrêté d'agrément pris par le Préfet de département fixe les obligations du propriétaire en matière de surveillance et de protection de la réserve. C'est donc au propriétaire qu'il appartient de gérer l'espace protégé. Il le fait généralement avec l'aide d'une association qui rédige un véritable plan de gestion. L'agrément est donné pour six ans, renouvelable par tacite reconduction C'est une procédure déconcentrée qui relève de la compétence du Préfet de département. Une réserve régionale est placée sous l’autorité administrative du Président du Conseil Régional. A 223-9. Réserve Naturelle Nationale Code de l’environnement : art. L.332-1 à L.332-27 ; R.242-1 à R.242-49 Circulaire du 19 février 1986 et du 2 novembre 1987. A l’initiative de l’Etat qui consulte préalablement les collectivités concernées, une réserve nationale s’applique à un territoire dont la faune, la flore, le sol, les eaux, les gisements de matériaux ou de fossile, ou le milieu naturel présente une importance particulière. Les objectifs peuvent être la préservation d’espèces animales ou végétales et d’habitats en voie de disparition sur tout ou partie du territoire national, présentant des qualités remarquables, la reconstitution de populations ou de leurs habitats, etc. Une réserve nationale est placée sous l’autorité administrative du Préfet. A 223-10. Achats de terrains Code civil : art. 1101 à 1369 Code rural : art. L.412-1 à L.412-13 Loi n°60-808 du 5 août 1960, modifiée, relative aux Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural (SAFER) et la loi 62-933 du 8 août 1962 modifiée, complémentaire à la loi d’orientation agricole. L’objectif est la protection des milieux par la maîtrise foncière. La SAFER peut exercer un droit de préemption sur les terrains concernés en faveur d’un acquéreur en mesure d’assurer une gestion favorable à la protection du milieu naturel. A 3. SITE DE LA PETITE MONTAGNE DU JURA A 31. Données administratives - Région : Franche-Comté (69 habitants au km2, 16 202 km2). Préfecture : Besançon (Doubs). - Département : Jura (50 habitants au km2, 4 999 km2). Préfecture : Lons-le-Saunier. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 7 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 - Arrondissements : Lons-le-Saunier et Saint-Claude (4 communes du canton de Moirans-en Montagne). - Quatre cantons : Arinthod (les 24 communes du canton sont dans le périmètre Natura 2000), Moirans-enMontagne (4 communes sur 16), Orgelet (8 communes sur 23), Saint-Julien-sur-Suran (9 communes sur 16). - Quatre Communautés de communes : Jura Sud, Région d’Orgelet, Valous’Ain, Val’Suran Petite Montagne. - Pays : Pays des Lacs et de la Petite Montagne (95 communes, 20 habitants au km2). Pays du Haut-Jura, sur le secteur Jura Sud : statuts en cours d’élaboration. - Communes (45) : Arinthod, Aromas, la Boissière, Cernon, Cézia, Chambéria, Charchilla, Chatonnay, Chavéria, Chemilla, Chisséria, Charnod, Coisia, Condes, Cornod, Coyron, Dessia, Dramelay, Ecrille, Fétigny, Genod, Lains, Lavans-sur-Valouse, Légna, Louvenne, Maisod, Marigna-sur-Valouse, Meussia, Monnetay, Montagna-le-Templier, Montfleur, Montrevel, Onoz, Orgelet, Plaisia, Saint-Hymetière, SaintJulien, Sarrogna, Savigna, Thoirette, la Tour-du-Meix, Valfin-sur-Valouse, Vescles, Villeneuve-lesCharnod, Vosbles. - Parc naturel : Parc Naturel Régional du Haut-Jura (4 communes du canton de Moirans-en-Montagne). - Syndicat : Syndicat mixte de la Petite Montagne (SYPEMONT). - Association de développement : Association pour le développement et l’animation de la Petite Montagne (ADAPEMONT). A 32. Evènements importants et périmètre d’étude du site - Date de compilation du site FR4301334 : 11/1995. - 1996 : la Petite Montagne du Jura est éligible par le CNPN pour devenir un site Natura 2000. - 01/07/1998 : Consultations locales suivant le décret de 1995, puis proposition de site transmise au Préfet du Jura le 26/10/1998. - Mars 1999 : proposition de Site d’Importance Communautaire (pSIC) - Code Natura 2000 FR4301334 « Petite Montagne du Jura » - transmise par la France à la Commission Européenne. - 21/11/2001 : validation de l’opérateur et du contenu du document d’objectifs par le Comité de pilotage. - 04/09/2002 : bilan d’activité de l’opérateur et programme de travail présenté au comité de pilotage. - 07/12/2004 : décision de la Communauté européenne arrêtant, en application de la directive 92/43/CEE du Conseil, la liste des Site d’Importance Communautaire pour la région biogéographique continentale, dont la Petite Montagne. - Consultation en cours pour la désignation d’une ZPS et pour l’extension du périmètre SIC. - Région biogéographique : continentale. - Superficie indicative : • pSIC = 34 200 ha • ZSC = 35 900 ha selon un périmètre callé sur des limites identifiables et incluant des sites satellites à enjeux de conservation. - Altitude minimale : 285 m. (rivière d’Ain à Thoirette). - Altitude maximale : 841 m. (mont Bugna, Arinthod). - 37 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de type I (ZNIEFF I). - 2 Arrêtés préfectoral de Protection de Biotope (Faucon pèlerin à Arinthod et Gigny). A 33. Modalités d’élaboration du document d’objectifs (docob) Petite Montagne Le diagnostic écologique repose sur les inventaires et études scientifiques antérieurs ou concomitants à l’élaboration du docob. A partir de cet état des connaissances, le travail a consisté à localiser et déterminer l’état de conservation des habitats, de la faune et de la flore. En même temps, les activités socioéconomiques et les projets de développement ont été étudiés pour que, s’il y a lieu, les exigences écologiques des habitats et des espèces soient conciliées avec les nécessités économiques, sociales et culturelles. La place occupée par les activités de production agricole, forestière, industrielle, par le tourisme, les loisirs, et leurs incidences sur la conservation des habitats ont donc été analysées et discutées (cf récapitulatif des études et inventaires en annexe n°5). Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 8 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Pour que tous les acteurs soient représentés, des réunions en mairie ont été organisées et des commissions de travail thématiques furent constituées (habitats-faune-flore, qualité de l’eau, agriculture/élevage, sylviculture, infrastructures et activités industrielles, tourisme et loisirs) et subdivisées en groupes de travail restreints. De nombreux entretiens individuels ont affiné cette démarche. Ce furent des lieux d’échanges importants pour discuter et recueillir l’information nécessaire à la compréhension et à l’analyse des enjeux, ainsi que pour s’accorder sur des objectifs et des actions de conservation cohérentes et équilibrées avec les activités de chacun. La mise en place d’une base de données informatisée (SIG) fournit un excellent outil d’aide à la décision. Un important travail de cartographie synthétise les résultats de la démarche d’élaboration du docob. Les tableaux suivants en rappellent le déroulement chronologique (hors réunions avec les services de l’Etat et les entretiens téléphoniques) : Réunions communes Groupes de travail Entretiens individuels / Divers Comité de pilotage 2001 07/12 3 25 1 01/06 18 16 43 2002 07/08 1 3 2 09/12 6 1 21 1 01/06 27 4 28 2003 07/08 2 8 6 09/12 5 1 22 1 01/06 4 11 28 2004 07/08 3 1 09/12 3 14 B. ETAT DE REFERENCE DU SITE B 1. DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE B 11. Climat L’influence climatique est multiple : atlantique, continentale, supra-méditerranéenne et montagnarde, comme l’atteste l’analyse de la flore5. En Petite Montagne à proprement parler, le climat semi-continental aux influences océaniques est caractérisé par : - Des précipitations annuelles (pluie et neige) assez abondantes, entre 1200 et 1500 mm. La pluviosité moyenne annuelle (données des stations de Cernon, d’Arinthod, de St-Julien, de Pimorin) se situe autour de 1400 mm. - Des risques importants de sécheresse en mars/avril et en période estivale (influence du climat méridional). La répartition est régulière sur l’année (influence océanique) mais avec un déficit fin juillet/début août. Les mois les plus arrosés sont mai, novembre, décembre et janvier. - Les valeurs moyennes de température (données de Cernon) sont de 9°C sur l’année; 0,7°C en janvier et 17,7°C en juillet. Les moyennes des extrêmes sont 11,6°C en janvier et 31,8°C en juillet. - Des amplitudes thermiques élevées (étés chauds et ensoleillés, > 24°C, hivers froids, < 6 °C en janvier). - 120 jours de gelée et 15 jours d’enneigement. - Des vents dominants Sud-Sud-Ouest (remontées de masses d’air méditerranéennes) : 110 jours, et Nord : 90 jours. En transition altitudinale avec les Plateaux supérieurs, le plateau de Coyron, Meussia, Charchilla et Maisod présente un climat plus montagnard : - Des précipitations annuelles (pluie et neige) oscillant autour de 1500 mm. - Des températures moyennes en janvier < 1°C. - Des conditions estivales (juillet/août) très sèches : températures oscillant autour de 30°C ; peu de précipitations. - Une influence marquée par la bise, vent modéré du Nord-Est (froid et sécheresse) et par le vent du SudOuest (pluie ou neige). Le caractère composite du macroclimat influence significativement la composition et la répartition de la végétation, ce qui n’affecte en rien le rôle joué par les microclimats. L’importance de ces derniers se révèle par le chevauchement des aires de répartition d’espèces à tendance continentales avec d’autres à tendance supra-méditerranéennes. Ces microclimats s’expliqueraient par la grande variabilité de situations topographiques du territoire. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 9 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 12. Topographie et Géomorphologie La Petite Montagne se rattache aux Premiers Plateaux du massif du Jura. Elle est localisée entre les environs de Lons-le-Saunier au Nord (Géruge, Bornay, Vernantois, Saint-Maur y sont liées), le Revermont à l'Ouest, le département de l'Ain au Sud et le massif du Haut-Jura à l'Est dont elle est séparée par les gorges de l'Ain6. Dans le site Natura 2000, l'altitude varie de 280 (confluence Valouse/Ain à Thoirette) à 841 mètres (bois de Bugna à Arinthod) : - Sommets autour de 600 mètres ; - La vallée du Suran à hauteur de Saint-Julien se situe à 350 mètres ; - Le bourg d’Arinthod à 420 mètres et, à cette latitude, la vallée de la Valouse à 360 mètres ; - Le bourg d’Orgelet à 505 mètres ; - Le val d’Onoz entre 570 et 540 mètres ; - Le plateau de Sapey entre 530 et 590 mètres. La Petite Montagne fait partie intégrante du massif jurassien. Comparable à la morphologie de la HauteChaîne, elle appartient au Jura plissé, caractérisé par un relief tourmenté. Celui-ci correspond à une succession très serrée de monts orientés pour la plupart Nord-Sud, espacés de quelques centaines de mètres par des dépressions d’orientation similaires, et traversés de failles transversales. Il en ressort un relief cloisonné en grandes unités topographiques orientées Nord-Sud et de petits compartiments présentant une grande diversité de pentes et de micro-expositions. Les différentes phases tectoniques et les érosions successives ont mis à nu des barres rocheuses de quelques dizaines de mètres et des substrats calcaires, marno-calcaires, marneux ou glaciaires. Le plateau de Coyron, Meussia, Charchilla et Maisod se distingue de la Petite Montagne à certains égards. Situé dans la partie méridionale de la Combe d’Ain, il est entaillé profondément par les méandres de la rivière d’Ain, laissant apparaître falaises et fortes pentes aux expositions diverses. A sa surface affleurent de larges dalles calcaires plus ou moins fissurées (lapiaz, dolines) très drainantes, et des moraines semiperméables, voire imperméables. En corrélation avec ses caractéristiques géomorphologiques, le plateau est dépourvu de réseau hydrographique. B 13. Hydrographie Le secteur Natura 2000 est drainé par trois vallées parallèles orientées Nord-Sud, à savoir le Suran, la Valouse et l’Ain. Leur relation avec le karst préexistant est d’ampleur modeste au regard des phénomènes caractérisant le Jura plissé. Les sous-bassins versants sont pour la plupart cloisonnés par des affleurements marneux imperméables et les monts souvent couverts de dépôts glaciaires limitant les circulations avec le sous-sol. Cela dit, les circulations d’eau souterraines restent importantes. B 131. Bassin versant de la Valouse Les têtes de réseau de la Valouse sont une originalité et une richesse biologique pour la Franche-Comté (forte densité, hydrologie particulière, spécificité, biodiversité). - La rivière Valouse prend sa source à Ecrille et se jette dans la rivière d’Ain à la limite du département dans la région de Chaléa-Thoirette, après un parcours de 44,7 km (cf les débits en annexe 4). La Valouse et son principal affluent le Valouson, entaillent profondément les formations tabulaires calcaires. Les afférences sont représentées par une série de petits ruisseaux de faibles dimensions dont les principaux sont le Bief d’Enfer, le Valzin et l’Ancheronne, en rive gauche. La Thoreigne qui alimente la Valouse via le Valouson, est un sous-bassin particulier. La délimitation du bassin versant de la Valouse est incertaine en limite Nord7 (bassins de Poids-de-Fiole et de Plaisia) et au Sud-Est (lignes de crêtes Charnod-Aromas). Il rentre dans un rectangle de 36,15 km de long sur 8,85 km de large, pour une surface approximative de 330 km2. Au nord d’Ecrille, plusieurs ruisseaux drainent des combes marneuses qui alimentent la Valouse. En aval d’Ecrille, une grande partie des eaux provient des eaux souterraines du plateau de Sarrogna. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 10 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Tableau des principaux affluents de la Valouse Nom Val d’Enfer le Merlue la Doye le Valouson le Valzin le Valcombe le Dard le Chartru le Combey la Balme l’Ancheronne le Sançon la Thoreigne la Valouse Longueur (km) 7,0 3,0 2,1 9,2 5,3 3,8 3,8 1,5 1,2 2,2 3,1 6,2 9,0 44,7 Altitudes extrêmes 613/398 484/398 500/360 393/350 390/450 500/365 452/347 400/346 435/338 430/334 490/320 530/287 490/479 423/274 Pente moyenne (‰) 30,0 28,6 66,6 4,7 26,6 35,5 27,6 36,0 80,8 43,6 54,8 39,2 1,2 3,1 Distance à la confluence avec l’Ain (km) 43,4 43,4 32,7 26,2 25,5 24,8 23,5 19,2 17,1 11,5 1,7 44,7 Source : DIREN/SRAE de Franche-Comté, 1991. - Le Valouson est d’origine karstique. Il est alimenté en grande partie par la Thoreigne et le sous-bassin d’Echailla qui par ailleurs se trouvent en dehors du site Natura 2000. - La Thoreigne présente un fonctionnement original très complexe, intimement lié aux phénomènes karstiques (ennoiement temporaire du bassin quand le réseau est totalement en charge, assèchements périodiques, …). Ce ruisseau se situe dans un bassin fermé mais sa source est une résurgence au milieu des prés, à l’Est du village de Dompierre-sur-Mont. La source de la Thoreigne reçoit les eaux du plateau de Poids-de-Fiole et, en temps de crue, une partie de celles du bassin de Marmésia, tributaire de la vallée d’Ain. Il se perd dans le sous-sol aux entonnoirs « des fosses » (479 m.), « de Senay » (490 m.), et « du Lac » (481 m.). Les résurgences de la Thoreigne dans le Valouson sont permanentes (sources des Vaux, source du Tourteux) ou temporaires (les 7 sources, sources de la Foulatière, grotte de la Tonaille). Le sousbassin d’Alièze alimente lui aussi les sources des Vaux et du Tourteux8. B 132. Bassins versants des affluents du Suran Seuls les ruisseaux du Noëltant, du Ponson, de la Doye de Montagna-le-Templier et de Lains sont pour partie dans le périmètre Natura 2000. Ce sont des affluents en rive gauche du Suran, qui lui-même conflue avec la rivière d’Ain à Varambon (département de l’Ain). Tableau des principaux affluents du Suran dans le site Natura 2000 Nom le Noëltant le Ponson la Doye Source, commune et altitude Monnetay, 448 m. Lains, 430 m. Montagna, 425 m. Confluence, commune et altitude Louvenne, 361 m. Saint-Julien, 350 m. Montfleur, 335 m. Longueur (km) 8,5 4,5 7,0 Pente moyenne (‰) 10,3 17,7 12,8 Source : DIREN de Franche-Comté, 1996. B 14. Les sols Le massif de la Petite Montagne est issu pour l’essentiel des roches sédimentaires provenant des dépôts de l’ère secondaire. Plissements et cassures mettent à l’affleurement soit des calcaires durs et compacts qui forment les plateaux, soit des marno-calcaires ou des marnes plus tendres et modelables. D’autre part, les glaciers du Würm (-80 000 ans avant JC) recouvraient une grande partie de la région. Ils ont décapés de vastes surfaces de sols et déposés d’importants matériaux, dont des moraines. Au retrait des glaces (-15 000 ans avant JC), les eaux de fontes ont érodé cet ensemble et déposé localement des cailloutis fluvioglaciaires. Plus tard, différents remaniements (nappes alluviales, alluvion holocènes) ont complexifié le tout9. La formation des sols est principalement déterminée par le substrat géologique, qu’il soit de nature calcaire ou glaciaire. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 11 / 99 SOL ET SITUATION TOPOGRAPHIQUE Roche mère Document d’objectifs du site FR4301334 Roches calcaires dures Roches calcaires et marneuses plus tendres Roches marneuses Terrains glaciaires SUR CALCAIRES DURS ET COMPACTS Plateaux et hauts de versants - Cas des sols bruns, totalement décarbonatés, superficiels (moyenne 27 cm), souvent avec de nombreux cailloux, pH moyen 6,5. - Cas des sols bruns sur plaquages de limons à chailles (issus de calcaires plus ou moins siliceux), + profonds (moy. 30 cm), teneur en cailloux moyenne, pH 6,3. - Cas des rendzines plus ou moins brunifiées, profondeur 5 à 40 cm, oligotrophes, contraintes de pierrosité, contraintes trophiques et hydriques fortes. - Sols humocalcaires sur groises. - Sols lithocalciques sur gros blocs (éboulis) et sols bruns calciques entre les blocs. Sols lithocalciques de laizines et lapiaz. - Cas des dolines sur calcaires durs, sols bruns lessivés, sans cailloux, > 50 cm, pH 6,3. SUR ROCHES CALCIRES PLUS TENDRES ET MARNO-CALCAIRES Plateaux vallonnés. - Cas des sols bruns calciques, décarbonatés en surface en conditions climatiques humides et froides. Sols de profondeur généralement de 20 à 40 cm, pH moy. 6,7. SUR MARNES Versants et plateaux vallonnés. - Sols générés par les horizons argileux : sols bruns calcaires, carbonatés, sensibles à l’érosion et au ravinement sur les pentes, engendrant une perte de matière organique et d’éléments nutritifs. Sols avec teneur en cailloux faible ou nulle, profondeur moyenne 30 cm, pH 7,4. SUR MORAINES SEMIPERMEABLES Plateaux vallonnés Rendzines sur moraines, plus épaisses en moyenne que les rendzines sur calcaires, de texture limono-sableuses, moins pierreuses, au bilan hydrique moins défavorables. SUR MORAINES COMPACTES Dépressions Sols hydromorphes paratourbeux. SUR ARGILES BIEN DRAINEES. Plateaux vallonnés. Sols bruns calcaires. Source : CONTINI D. et GAIFFE M., in BADOT P.M. & al., 1998. CRENFC, janvier 1996. SCIAMA D., 1999. ONF, CRPF, I. HERBERT, 2001 B 15. Habitats/Faune/Flore B 151. Grandes unités écologiques La Petite Montagne est un secteur particulièrement intéressant, aux plans écologique et biologique, par l'agencement des différents types de milieux qui composent le territoire. Les systèmes pastoraux et les pelouses sèches sont interconnectés et en relation avec les forêts de structure linéaire localisées sur les monts. La prépondérance de l'élevage bovin explique l'extension des prairies permanentes. L'abandon progressif des parcelles agricoles les plus difficiles à exploiter sur les pentes et sur les sols superficiels, explique le développement des friches. Le type d'agencement réalisé ici est très favorable pour la faune vertébrée et invertébrée (insectes en particulier). Pour la diversité des lépidoptères (papillons) et leur abondance, la Petite Montagne se révèle être le site le plus intéressant de Franche-Comté. Ce constat reste valable pour certains amphibiens et reptiles comme le crapaud sonneur à ventre jaune, le lézard vert et la couleuvre vipérine qui méritent une mention particulière. Les fortes pentes qui bordent les vallées sont colonisées par des forêts de ravins. Localement, les fonds de vallée sont occupés par une forêt alluviale résiduelle. La présence de la lamproie de Planer et de plusieurs poissons (chabot, blageon, ombre, truite) témoignent des très bonnes potentialités écologiques des cours d'eau. Neuf cours d’eau abritent encore des populations d'écrevisses à pieds blancs. Le bassin de la Valouse possède également de très belles frayères à truite sauvage, y compris sur certains secteurs isolés ou soumis aux assecs estivaux. La double particularité - écrevisses à pieds blancs dans les secteurs apiscicoles et frayères à truite sur les sites soumis à l'assec estival - caractérise un système de référence patrimonial exceptionnel. Il est constitué par l'ensemble des sources et le chevelu de petits ruisseaux des parties sommitales des bassins versants. B 152. Habitats d’intérêt communautaire (annexe I) B 152-1. Tableau récapitulatif des habitats d’intérêt communautaire HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRE HABITAT D’INTERET COMMUNAUTAIRE TOTAL PRIORITAIRE 8 types d’habitat prioritaire 22 groupements végétaux prioritaires (+ 1 à confirmer) 18 types d’habitat (+ 1 à confirmer) 32 groupements végétaux (+6 à confirmer) Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. 26 types d’habitat (+1 ?) 54 groupements végétaux (+7 ?) Document de synthèse, page 12 / 99 CODE NATURA 2000 Document d’objectifs du site FR4301334 6110-2* 6210* 10 6210-15 6210-17 6210-21 6210-24 6210-30 6210-34 7140-1* 7210* 7220* 8160* 9180* 11 CODE NATURA 2000 91E0* 12 3140 3150 3230 3260 5110 5130 6410 6410-1 6410-3 6430 13 HABITATS PRIORITAIRES CODE CORINE BIOTOPES - INTITULE DE L’HABITAT 34.11 - Pelouses pionnières des dalles calcaires planitiaires et collinéennes (Alysso alyssoidis - Sedion albi : Poo badensis - Allietum montani) 34.32 et 34.41 - Formations herbeuses sèches semi naturelles à orchidées remarquables et faciès d’embuissonnement sur calcaire (Geranion sanguinei, Mesobromion et Xerobromion) 34.322B : - Fruticées planitaires collinéennes mésophiles à xérophile (Ligustro - Prunion) si en relation avec les pelouses. - Pelouse calcaire mésophile à esparcette à feuilles de vesce et laîche humble sur sols profonds (Onobrychido vicciifoliae - Brometum erecti) - Pelouse mésophile acidicline à sieglingie sur sols décalcifiés (Sieglingio decubens - Brachypodietum pinnati) - Pelouse mésophile à chlorette installée sur sols marneux (Chloro perfoliae - Brometum erecti) - Pelouse marnicole du Plantagini serpentinae-Tetragonolobetum maritimi - Pelouse méso-xérophile à phalangère rameuse sur sols squelettiques (Antherico ramosi - Brometum erecti) - Pelouse calcaire méso-xérophile à laîche humble sur sols squelettiques (Carici humilis - Brometum erecti) 34.3328 : Pelouses calcicoles xérophiles du Xerobromion erecti : - Carici hallerianae - Brometum erecti - Ononido pusillae - Brometum erecti - Diantho gratianopolitani - Festucetum pallenti, groupement à Melica ciliata, plus liée aux rochers 54.5 - Tourbières de transition et tremblants (Caricion lasiocarpae) 53.3 - Bas marais calcaire à Cladium mariscus et Carex davalliana et complexe d’habitats associés 54.12 - Sources pétrifiantes avec formation de tuf (Cratoneurion communati, a priori alliance du Pellion endiviifoliae) 61.6 - Eboulis médio-européens calcaires 41.4 - Forêt de ravin (Tilio - Acerion) - Mésoclimat froid (érablaies) sur substrat calcaire et éboulis grossiers : Erablaie à scolopendre (Phyllitido - Aceretum) - Mésoclimat chaud (tillaies sèches) sur éboulis grossier, avec peu de terre fine : Tillaie-érablaie à feuilles d’obier (Aceri opali - Tilietumplatyphyllis) - Mésoclimat chaud (tillaies sèches) sur sols très superficiels, sans terre fine, dalles : Tillaie à seslérie bleue (Seslerio - Tilietum). Habitat potentiel à confirmer. 44.13 - Saulaie arborescente à Saule blanc (Salicetum albae).Habitat bien présenté 44.3 - Forêts alluviales résiduelles (Alno - Padion) : - Ruisseaux tufeux, suintements avec dépôt de tuf : 44.3 - Aulnaie-frênaie tufeuse (Equiseto telmateiae - Fraxinetum). Rare et localisé. - Ruisseaux, rivières à cours d’eau rapide, matériaux alluviaux riches en éléments grossiers, substrat calcaire : 44.3 - Frênaie-érablaie des rivières à eaux vives sur calcaire (Aceri - Fraxinetum) - Sols très engorgés sans être marécageux, matériaux argilo-limoneux ou tourbeux : 44.332 - Aulnaie-frênaie à hautes herbes (Filipendulo ulmariae - Alnetum glutinosae). - Frênaie-chênaie riveraine HABITATS NON PRIORITAIRES CODE CORINE BIOTOPES - INTITULE DE L’HABITAT 22.12 x 22.44 - Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Characées (statut mal défini en Petite Montagne) 22.13 x 22.42 - Eau douce stagnante eutrophes naturels avec végétation de type Magnopotamion (alliance du Potamion pectinati) 22.41 - Couverture à Lemnacées (alliance du Lemnion minoris) 44.111 - Fruticée pionnière à saule pourpre (Salicetum eleagnae - purpurea) 24.4 - Végétation flottante à renoncules aquatiques, alliance du Batrachion fluitantis, végétation à Berle dressée 31.82 - Formations stables à Buis des pentes rocheuses calcaires (Berberidion p.p.) 31.88 - Formations de Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires du Festuco - Brometea 37.31 - Prairies oligotrophiques sur sols paratourbeux basiques à molinie (Molinion coeruleae) : 37.311 - Festuco arundinaceae - Molinietum caeruleae 37.311 - Trollio europaei - Molinietum caeruleae Habitat potentiel à confirmer. 37.7 - Mégaphorbiaies eutrophes des franges. Lisières herbacées hautes nitrophiles et humides le long des cours d’eau et en bordure de forêts : Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 13 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 6510 14 7230-1 8130 15 8211 8215 8310 9110 16 9130 9150 9160 37.71 - Mégaphorbiaie eutrophe (alliance du Convovulion sepium) 37.714 - Mégaphorbiaie à Pétasite hybride (alliance du Petasition officinalis) 37.8 - Mégaphorbiaie montagnarde : végétation herbacées haute hygrophile des Betulo - Adenostyletea. 38.2 - Prairies maigres de fauche de basse altitude à fromental (Arrhenatherion) Sous alliance du Colchico - Arrhenatherenion : Type frais à humide : Prairie de fauche humide à renoncule rampante et cardamine des prés (AsJ non def., ap.prov.) Sous alliance du Centaureo jaceae - Arrhenatherenion : Type mésophile : Prairie de fauche à renoncule âcre (AsJ non def., ap.prov.) Type méso-xérophile : Prairie de fauche basse à renoncule bulbeuse (AsJ non def., ap.prov.) Type sec et inondable : Prairie de fauche basse inondable à peucédan à feuilles de carvi (AsJ non def., ap.prov.) Type à brome mou : Prairie de fauche dégradée à brome mou (AsJ non def., ap.prov.) 54.2 - Végétation des bas marais alcalins (Caricion davallianae) : 54.221 - Bas marais à Schoenus ferrugineus 54.253 - Bas marais à Carex lepidocarpa 61.3 - Eboulis méditerranéens occidentaux et thermophiles des Alpes - Associations très ouvertes, généralement d’ubac, pentes variables (10 à 50%) 61.31 - Eboulis très grossiers décimétriques à métriques : Gymnocarpietum robertiani - Associations très ouvertes, généralement d’adret, forte pente (20 à 50%) 61.31 - Eboulis grossiers : Rumici - Scrophularietum hoppei 61.3122 - Eboulis centimétriques à décimétriques : Rumicetum scutati 61.31 - Eboulis fins centimétriques : Iberidetum intermediae fo. contejeani 62.11 - Végétation chasmophytique des pentes rocheuses calcaires : groupement mésotherme 62.15 - Végétation chasmophytique des pentes rocheuses calcaires : groupement xérophile 65 - Grottes non exploitées par le tourisme 41.11 - Hêtraies à Luzule (Luzulo - Fagetum) - Sols acides, généralement profonds (couverture limoneuse sur calcaire) : 41.111 - Hêtraies-chênaies médioeuropéennes collinéennes acidiphile à luzule blanchâtre (Fago - Quercetum) 41.13 - Hêtraies-chênaies à Aspérule odorante (Asperulo - Fagetum) Hêtraies, chênaies-charmaies collinéennes - Forêts calcicoles à neutrophiles : 41.131 - Hêtraies-chênaies neutrophiles collinéennes à aspérule odorante (Galio odorati - Fagetum sylvatycae) - Forêts mésoneutrophiles à acidiclines : 41.131 - Hêtraie-chênaie acidicline à pâturin de chaix (Poo chaixii - Carpinetum) Hêtraies, hêtraies-sapinières - Substrat calcaire, sol carbonaté, pente d’exposition nord sur éboulis moyens à fins : 41.133 - Hêtraie à tilleul en ubac ou fond de reculée (Tilio platyphylli - Fagetum) - Substrat calcaire, sol carbonaté, pente d’exposition nord, sur éboulis plus fins argilo-caillouteux 41.133 - Hêtraie à dentaire (Cardamino heptaphyllae - Fagetum) 41.16 - Hêtraies calcicoles à Céphalanthère rouge (Cephalanthero - Fagion) Habitat potentiel à confirmer. Forêts thermophiles calcicoles collinéennes sous mésoclimat chaud, bilan hydrique défavorable - Pentes fortes d’exposition sud, éboulis fins ou argiles de décarbonatation caillouteuses 41.161 - Hêtraie-chênaie et hêtraie-sapinière à laîche blanche (Carici albae - Fagetum) : - Pentes fortes d’exposition mésotherme ou versant d’adret confiné, éboulis fins ou argiles de décarbonatation caillouteuses : 41.161 - Hêtraie et hêtraie-sapinière xérocline à if (Taxo - Fagetum) Forêts thermophiles calcicoles collinéennes, à fort déficit hydrique, non successible de colonisation par le hêtre - Tapis herbacé dominé par la seslérie, situation de corniches, vires, pentes rocailleuses : 41.161 - Hêtraie à seslérie (Seslerio - Fagetum, Bublossoido - Quercetum) 41.24 - Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques à Stellaire (Scillo bifoliae - Quercetum roboris) Chênaies pédonculées sur sol à engorgement non permanent, ne permettant pas l’installation du hêtre - Flore acidicline continentale sur sol moins engorgé. Habitat potentiel à confirmer : 41.24 - Chênaie pédonculée acidicline (Poo chaixii - Quercetum roboris, Stellario - Quercetum roboris) - Flore neutrophile : 41.24 - Chênaie pédonculée neutrophile à primevère élevée (Primulo elatiori - Quercetum roboris) - Flore calcicole, vallons larges ou basses terrasses calcaires : 41.24 - Chênaie pédonculée neutrocalcicole à scille à deux feuilles (Scillo bifoliae - Quercetum roboris) - Flore calcicole, fonds de vallons calcaires confinés. Habitat potentiel à confirmer : 41.24 - Chênaie pédonculée submontagnarde à aconit et nivéole (Aconito vulpariae - Quercetum roboris) Légende : AsJ non def., ap.prov. : « Association jurassienne non définie, appellation provisoire » Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 14 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 152-2. Surface et état de conservation des habitats d’intérêt communautaire Code Natura 2000 de l’habitat Superficie (ha) % surface du site Localisation Représentativité Statut de conservation Evaluation globale 3140 : végétation à characées S:? C (< 2 %) Localisation inconnue ou peu précise. R : C ? (à préciser) S : B ? (à préciser) É : C ? (à préciser) 3150 : eau douce stagnante à potamots S : 9,9 C (< 2 %) Confluence Valouse/Ain R : A ? (à préciser) S:A É:A 3230 : fruticée pionnière à saule drapé et pourpre S : 0,1 C (< 2 %) Bassin de la Valouse, ponctuelle R:C S:C É:C Conservation liée au maintien et à la restauration de la dynamique hydraulique de la rivière. 3260 : végétation à renoncules flottantes S : 0,3 C (< 2 %) Bassin de la Valouse, ponctuelle R:B S:A É:B Conservation liée au maintien et à la restauration de la dynamique hydraulique de la rivière et à la qualité de l’eau. Habitat dépendant des pratiques d'entretien (curage, gestion des niveaux d'eau, de l'envasement, de l'utilisation par l'homme, etc.) S : ~ 2500 B (< 15%) La localisation des différents types de pelouses sur les 310 sites recensés est inconnue. La pelouse est seulement décrite comme étant sur calcaire ou sur marnes. R:A S : A à C (variable) É:B La part entre pelouses prioritaires et pelouses communautaires, et le décompte des surfaces correspondantes, sont impossibles à faire en l’état du diagnostic préalable. L’état de conservation écologique n’est guère utilisable car peu précis et déjà assez ancien (2000). Incertitudes et inconnues pèsent sur quelques critères importants pour une gestion conservatoire satisfaisante. S : 6,3 C (< 2 %) Vallée de la Valouse S : 10,2 C (< 2 %) Les Vernes (Lavans s/Valouse) 6510 : prairies maigres de fauche S : ~ 2500 (estimée à 30% des prairies permanentes) B (< 15%) Inconnue en sauf quelques parcelles échantillon. R:A S : A/B? (à préciser) É:B 7140* : tourbière de transition S : ~ 1 ha C (< 2 %) Bois de Montcresson (Chisséria, Vescles, Lavans s/Valouse) 7210* : marais à cladium S : 2,7 C (< 2 %) Lac d’Onoz R:A S:A É:A R:A S:A É:A 7220* : formations à tuf S : 2,2 C (< 2 %) Localisation et cartographie à compléter R:A S : B à C (variable) É:B Nombreux sites de petite taille (sources, cascades, travertins,…). Conservation liée au maintien et à la restauration de la dynamique hydraulique de la rivière, à la ressource et à la qualité de l’eau. 8130, 8160*, 8211, 8215, 5110 : éboulis, parois, pente rocheuses S : 100 ? La localisation et la cartographie restent à réaliser. R:A? S : à préciser É : à préciser Ces habitats et les corniches, bien que de hauteur modeste, relèvent a priori d’un intérêt remarquable. R:A S:BàC É:B Plusieurs sites à molinie ou à habitats tourbeux seraient à inventorier et à cartographier pour les préserver ou les restaurer. Ils constituent un ensemble de petits sites, qui bien que souvent dégradés (drainage, enfrichement, plantations récentes) jouent sans doute encore des fonctions importantes comme habitats d’espèces. R : A/B S : B/ ? É : B/ ? Etat de conservation inconnu sur les secteurs d’Arinthod et de Plaisia 5130, 6110*, 6210* : pelouses sèches 6430 : mégaphorbiaies eutrophes 6410 : moliniaies S : 50 C (< 2 %) 7230 : tourbière basses alcaline S : ~20 C (< 2 %) 91E0* : saulaie blanche / aulnaies / frênaie / chênaie riveraines saulaies S : 24,2 Aulnaies / frênaie S : C (< 2 % Lacs d’Onoz et de Viremont, ferme des Cornes, Cirque de Vogna, confluence Valouse/Valouson Charchilla, Noëltant, bief d’Enfer, autres sites Lacs d’Onoz et de Viremont, En Brenet (Arinthod) Les Monteilliers (Plaisia) Bassins versants du Suran, de la Valouse. A préciser sur celui de l’Ain. 17 R:B S:B É:B R:C S:C É:C R:BàC S:C É:C Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Commentaire En dehors de quelques mares et petits cours d’eau, aucune information fiable sur ces habitats n’est disponible. Habitat dépendant des pratiques d'entretien (curage, etc.) et de la bonne qualité de l’eau. Conservation liée au maintien et à la restauration de la dynamique hydraulique de la Valouse. Gestion de l’habitat à intégrer à celle d’une zone humide de 30 ha. Conservation liée au maintien et à la restauration de la dynamique hydraulique de la Valouse. Restauration à envisager Conservation dépendante du pratiques agricoles extensives. maintien des Unique site pour cet habitat à maintenir en l’état. Ne pas planter ni drainer. Pas de creusement. Conservation liée au maintien et à la restauration de la dynamique hydraulique de la rivière. Document de synthèse, page 15 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 24,9 ) frênaie / chênaie S : 5,3 frênaie tufeuse S : 0,3 Forêts hors ripisylves Surfaces estimées Cartographique par photo-interprétation (habitats potentiels) : localisation réelle inconnue. R:? S : 3088 ha ? 9180* : forêt de S:? B (< 15%) ravin É:? R:? 9110 : hêtraie à ? S:? luzule É:? R:? 9130 : hêtraie ? S:? chênaie à É:? aspérule R:? S : 297 ? 9150 : hêtraie S:? C (< 2 %) calcicole É:? R:? 9160 : chênaie à ? S:? stellaire É:? Note Selon la nomenclature du formulaire standard Natura 2000 : - Représentativité : A / excellente ; B / bonne ; C / significative ; D / non significative - Superficie relative : A / 100% et moins ; B / 15% et moins ; C / 2% et moins - Statut de conservation : A / excellent ; B / bon ; C / significatif - Evaluation globale : A / excellente ; B /bonne ; C /significative « R » pour « Représentativité » « S » pour « Statut de conservation » « E » pour « Evaluation globale » « ? » signifie « inconnu » B 152-3. Pelouses sèches et formations associées Les pelouses sèches, milieux semi-naturels singuliers, originaux, peu fréquents en Franche-Comté et très vulnérables, participent à l’identité paysagère et écologique de la Petite Montagne. Lors d’une étude botanique préalable à l’élaboration du docob conduite en 200018, trois cent huit sites ont été inventoriés pour une surface totale d’environ deux mille cinq cent hectares (~ 7 % de la superficie totale du site). Leur taille, leur état d’embuissonnement, leur taux d’accumulation de matière sèche dans la litière et leurs modes d’utilisation actuels sont très variables. Plus de soixante pour cent des sites sont abandonnés, trente pour cent sont pâturés, la fauche est très limitée. Les trois-quarts des pelouses sont enfrichés à plus de cinquante pour cent ; dans une dizaine d’année, elles auront atteint des stades pré-forestiers. La nécessité d’intervenir rapidement avec des moyens à la hauteur des enjeux est manifeste. La quasi-totalité des deux mille cinq cent hectares de pelouses recensées dans le périmètre Natura 2000 sont d’intérêt communautaire comme habitats ou habitats d’espèces : • De nombreuses pelouses à orchidées remarquables ou à plantes médicinales, présentent un intérêt biologique prioritaire19. • Ce sont les habitats ou les territoires de chasse (domaines vitaux)20 : ◦ d’espèces inscrites à l’annexe 2 de la directive (Damier de la succise, Petit rhinolophe, Grand rhinolophe, Rhinolophe euryale, Petite murin, Grand murin) ; ◦ d’espèces inscrites à l’annexe 4 (Bacchante, Azuré du serpolet, Lézard des souches, Lézard vert, Lézard des murailles, Couleuvre verte et jaune, Coronelle lisse, Couleuvre d’esculape, Chauvessouris) ; ◦ d’insectes et de plantes protégés en Franche-Comté et en France ; ◦ d’oiseaux protégés en France, rares ou en raréfaction. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 16 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Aux pelouses identifiées en 2000 s’en ajoutent d’autres, de très petite surface telles que les corniches (< 100 m²) ou plus grandes (> 5 ha) qui présentent ou non des faciès d’embuissonnement, ou qui sont envahies par les pins. Ce dernier cas est fréquent. Tous ces sites (surface totale estimée : 100 à 200 ha) doivent être localisés et faire l’objet d’un diagnostic phytosociologique qui permettra de les retenir ou non lors d’opération de gestion conservatoire. Notons qu’à proximité du site Natura 2000, on estime à plus de 500 ha la surface de pelouses relevant d’un intérêt communautaire, notamment sur les cantons de Saint-Julien (vastes pelouses à genévriers, pelouses marneuses, etc.) et de Moirans-en-montagne (pelouses mésoxérophiles et pelouses pionnières). - Pelouses pionnières des dalles calcaires planitiaires et collinéennes (code Natura 2000 : 6110* - Alysso Sedion albi). Habitat assez rare à très rare selon les régions mais qui persiste sur d’assez grandes surfaces dans certains secteurs du Jura (Loulle, Longchaumois, Hottones, Coyron/Meussia/Charchilla/Maisod,… en Petite Montagne). Ces pelouses sont généralement disséminées au sein de systèmes pastoraux extensifs liés au pâturage bovin ou ovin, quand ces terrains ne sont pas abandonnés. La végétation est rase, écorchée, peu recouvrante (25 à 60 %, voire plus) en fonction du degré de fracturation de la roche (cailloux délités ou dalle uniforme) et de la présence éventuelle d’un horizon de terre. L’écosystème est dominé par les thérophytes, les chaméphytes crassulescents (divers orpins), les mousses et les lichens. La diversité floristique est importante. L’aspect physionomique varie suivant les années, depuis l'absence des thérophytes les années les plus sèches, à une grande abondance de ces dernières les années pluvieuses. - En présence de sols squelettiques sur calcaires compacts, de rendzines et de sols calciques peu épais, secs et bien exposés, deux types d’habitat sont possibles : • Pelouses mésoxérophiles à phalangère rameuse (code Natura 2000 : 6210* - Antherico ramosi Brometum erecti). Association végétale bien présente. • Pelouses calcaires mésoxérophiles à laîche humble (code Natura 2000 : 6210* - Carici humilis Brometum erecti). Ce groupement très localisé comporte des espèces végétales xérophiles strictes caractéristiques. Il équivaut au précédent en climat submontagnard. Ces pelouses sont riches en orchidées et en espèces thermophiles. Certaines plantes sont protégées comme l’aster amelle, le thésium à feuille de lin, le thésium divariqué, le trèfle strié, l’orchis pourpre, etc. Ces pelouses rases à mis rases sont bordées d’un ourlet à géranium sanguin (Geranion sanguinei), puis d’un fourré arbustif (manteau) thermophile à buis, bois de Sainte-Lucie, coronille jaune relevant du Coronillo Prunetum mahaleb. - Sur des sols peu profonds ayant évolués sur un substratum marneux, on a : • Pelouses mésophiles à chlorette (code Natura 2000 : 6210* - Chloro perfoliae - Brometum erecti) installées sur sols marneux, alcalins et bien exposés. Ces pelouses secondaires résultant de la déforestation sont typiques du Jura méridional (Bugey) et sud-occidental (Revermont, Petite Montagne). L’association est très bien représentée en Petite Montagne. Ces pelouses sont rases à mi-rases, très rarement écorchées, souvent très recouvrantes, dominées par les hémicryptophytes, notamment les graminées (brome, brachypode, molinie). La diversité floristique est importante avec deux pics de floraison (avril/juin et août/octobre), présentant pour le quart nord-est de la France, un cortège maximal en orchidées (telles que les ophrys mouche, abeille et araignée, orchis pyramidal,...). Les conditions édaphiques (argiles, hygrométrie) favorisent les espèces hygrophiles communes du molinion (succise des prés, parnassie des marais, épipactis des marais,...).La diversité entomologique est très forte (grande variété d’Orthoptères, de Rhopalocères, Ascalaphes, Mante religieuse, Petite cigale des montagnes, etc.). Ces pelouses sont aussi des écosystèmes fréquentés par plusieurs reptiles dont le Lézard des souches, le Lézard vert, la Couleuvre verte et jaune. Le fourré se compose notamment du peucedan, du cornouiller sanguin, du genévrier et du tremble. • Pelouses marnicoles du Plantagini serpentinae - Tetragonolobetum maritimi (code Natura 2000 : 6210). Très proches de la pelouse à chlorette, le cortège floristique comporte cependant peu d’espèces xérophiles mais présente des espèces acidoclines ou submontagnardes. - Sols plus ou moins profonds décalcifiés en surface : • Pelouses mésophiles acidiclines à sieglingie sur sols décalcifiés (code Natura 2000 : 6210* - Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 17 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Sieglingio decubens - Brachypodietum pinnati). Cet habitat est actuellement quasi disparu, excepté dans les Ardennes, la Lorraine et surtout dans le Jura où il se maintient relativement bien en montagne. Habitat très rare et presque disparu à l’étage collinéen, peu répandu en Petite Montagne (Coyron, le « Désert » notamment). Pelouses denses, en général très recouvrantes, dominées par les hémicryptophytes (surtout l’Agrostis capillaire, le brachypode et le brome), en présence de nombreux chaméphytes (différents genêts, callune fausse bruyère). Sols souvent assez épais, acidifiés entraînant des plantes acidoclines, voire acidophiles. La diversité floristique est assez importante (Gaillet jaune, épiaire officinale, flouve odorante, spiranthe d’automne, Brunelle à grandes fleurs, etc.). La diversité entomologique est élevée (Orthoptères, Rhopalocères). Les ourlets pré-forestiers développés à leur contact sont riches en diverses vesses, en trèfle intermédiaire, etc. Le fourré (Ligustruo - Prunetum spinosae) à épine noire, aubépine, genévrier, rosiers et noisetier se développe rapidement. - Sols profonds plus ou moins riches en éléments nutritifs, non décalcifiés en surface : • Pelouses calcaires mésophiles à esparcette à feuilles de vesce et laîche humble (code Natura 2000 : 6210* - Onobrychido vicciifoliae - Brometum erecti). Ces pelouses élevées à mi-rases sont en général très recouvrantes, dominées surtout par le Brome dressé. Le cortège floristique est bien diversifié, riche en orchidées et enrichi d’espèces prairiales (le sainfoin est indicateur de cette transition vers la prairie). L’entomofaune est remarquable. Cette formation est présente mais semble souffrir de l’intensification agricole. - Formations de Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires du Festuco - Brometea (code Natura 2000 : 5130). Ces groupements végétaux sont assez diversifiés selon les autres systèmes de pelouses et de landes qu’ils côtoient. On note des junipéraies calcicoles mésophiles à méso-xérophiles en voile des pelouses et des junipéraies mésohygrophiles à hygrophiles des bas-marais et moliniaies. Le genévrier est une essence héliophile par excellence qui ne supporte pas la concurrence arbustive et se trouve rapidement éliminé dans les phases de coalescence et de développement des manteaux arbustifs préparant l’installation de la forêt. Son développement et son maintien sont ainsi étroitement corrélés à des conditions pastorales suffisamment extensives et pérennes. B 152-4. Eboulis, pentes rocheuses, parois et grottes Ces habitats sont assez fractionnés, assez peu fréquents, mal connus et globalement de superficie modeste. - Quatre associations végétales sont identifiées comme relevant des éboulis calcaires thermophiles des Alpes (code Natura 2000 : 8130). Ces formations s’insèrent dans la mosaïque d’habitats ouverts et semiouverts des pentes et pelouses de Petite Montagne. Leur valeur biologique est souvent remarquable, notamment Rumicetum scutati (présence de Linaria x sepium, linaire hybride extrêmement rare en Franche Comté) et Iberidetum intermediae (présence d’Iberis intermedia, rare en France, et de Coronilla coronata, rare et protégée en Franche-Comté). Les éboulis constituent des habitats favorables à l’entomofaune et aux reptiles. - Nous ne disposons pas d’éléments particuliers sur les éboulis médio-européens calcaire du site (8160*), ni sur les parois rocheuses. - Formations à buis des pentes rocheuses calcaires (code Natura 2000 : 5110 - Berberidion p.p.). Espèce thermophile méditerranéo-montagnarde, le Buis toujours vert (Buxus sempervirens) se réfugie fréquemment en sous-bois et participe alors aux stades arbustifs des cycles sylvogénétiques. Il structure d’autre part des fourrés thermophiles pionniers qui semblent présenter une relative stabilité (corniches, pentes fortes à très fortes thermophiles, sols oligotrophes à oligo-mésotrophes). Ainsi, on retrouve des groupements végétaux dominés par le buis associés à des systèmes de pelouses et d’éboulis. Les groupements végétaux à buis restent à caractériser. - Les grottes (code Natura 2000 : 8310) et les petites cavités interviennent, le cas échéant, pour l’hibernation de diverses espèces chauves-souris et la reproduction du lynx et du chat sauvage. La faune Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 18 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 cavernicole n’est pas connue, pas plus que la végétation à l’entrée des cavités. La faune aquatique souterraine est en cours d’étude dans le cadre d’un programme scientifique européen (CNRS et Université Claude Bernard de Lyon). B 152-5. Prairies naturelles de fauche Les prairies naturelles (Arrhenatherion) constituent des milieux spécifiques résultant d’une association avec l’élevage. Aux côtés de l’enjeu agricole, d’autres enjeux sont associés : la biodiversité ; le paysage ; la dynamique hydraulique (soutien d’étiage, capacité d’écrêtement des crues) ; la qualité de l’eau (capacité d’épuration) ; la fonction sociale (chasse, ...). Les prairies sont caractérisées par leur positionnement géographique (climat, zone inondable, pente,...), le degré d’hydrométrie (positionnement topographique et gestion hydraulique), la gestion prairiale (fauche, chargement animal, fertilisation, labour, fréquence des pratiques,...) et le peuplement végétal qui en résulte. Le degré et la nature du mitage de ces habitats parmi les autres milieux naturels influencent les peuplements floristiques et faunistiques ainsi que la qualité de l’eau21. La surface totale des prairies de fauche du site Natura 2000 est évaluée à six mille cent hectares22, dont probablement deux mille cinq cent hectares en prairies naturelles relevant de l’Arrhenatherion. Sur ces dernières, l’intérêt floristique est manifeste23 et, bien que non étudiées spécifiquement, l’entomofaune et l’avifaune semblent remarquables. Ces écosystèmes constituent d’autre part des habitats fréquentés par la petite faune (lièvre, mustélidés, …) et des territoires de chasse de nombreuses espèces de chiroptères, du chat forestier et du lynx. Les surfaces en herbe concourent aussi à la préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines. Les types de prairies naturelles (d’après Chiffaut A., Gagea, 2002) - Le type B1 mésophile est dominant car il s’agit du faciès typique de l’Arrhenatherion, prairie par définition mésophile, installée sur des sols assez épais et frais. B1 en mauvais état de conservation. La résilience d’une prairie dégradée par les campagnols lui confère une plus grande valeur qu’une prairie issue de semis d’une terre de culture. - Le type A est une forme de contact avec les prairies humides avec lesquelles elles sont souvent imbriquées et il n’est pas toujours facile de les différencier. Par ailleurs, ces prairies humides possédant une grande valeur patrimoniale régionale, bénéficiant déjà de mesures agrienvironnementales avec les prairies de type A. Il est préconisé de continuer à les considérer comme une seule unité de gestion. - Les types B2 sur coteaux et B3 sur les terrasses supérieures des vallées sont des formes de contact avec les pelouses sèches, et parfois il s’agit de pelouses sèches évoluées par amendement et fauche régulière. - Le type B4 semble être le résultat des dégâts de campagnols ou de l’évolution de certaines prairies temporaires. Il s’agit d’un type Source : Chiffaut A., Gagea, 2002 (cf annexe 12) Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 19 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 152-6. Moliniaie (6410), bas marais calcaire (7210*), tourbière de transition (7140*) et tourbière basse alcaline (7230) Les zones humides de Petite Montagne ont subit une forte régression et connaissent encore drainage et plantations (enrésinement, peupliers). Parmi ces habitats reliques, quelques uns relèvent encore d’un intérêt communautaire et abritent une flore et une faune prioritaire (glaïeul des marais, gentiane des marais, drosera et autres espèces protégées, rhopalocères de la directive,...). Le maintien ou l’amélioration de leur état de conservation nécessite d’intervenir sur l’hydraulique, l’enfrichement, voire l’information et la sensibilisation des usagers. Certaines zones humides, qui ne relèvent plus d’un intérêt communautaire au titre de l’annexe I, méritent tout de même une attention particulière, notamment quand elles se situent en tête de cours d’eau prioritaires pour leurs habitats ou pour leur faune. Dans ces cas, la conservation des habitats communautaires nécessite de restaurer les fonctions écologiques et hydrologiques de ces zones humides dégradées (régulation des crues, autoépuration de l’eau, ...). Ces opérations peuvent rendre incultes les terrains restaurés. Ce type d’action peut conduire à l’acquisition foncière des parcelles restaurées à des fins de gestion conservatoire pérenne. B 152-7. La végétation d’eau stagnante - Couverture de Lemnacées (code Natura 2000 : 3150 - alliance du Lemnion minoris).Un seul site dans un bras mort à la confluence Valouse - Valouson. Cette végétation d’eau stagnante eutrophe est stable tant qu’une crue ne décape pas le bras mort. - Eau douce stagnante eutrophes naturels avec végétation de type Magnopotamion ou Hydrocharition (code Natura 2000 : 3150 - alliance du Potamion pectinati). Cet habitat est seulement présent au confluent de la Valouse avec la rivière d’Ain. La route faisant barrage à la dérivation naturelle du cours d’eau, il y a formation d’un plan d’eau eutrophe biologiquement remarquable. - Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à characées et végétation flottante à renoncules aquatiques (code Natura 2000 : 3260). Ces habitats semblent peu représentés et localisés. Ils n’ont pas été identifiés dans l’étude des habitats humides en 2003 (GADEN J.L., 2003). Quelques petits cours d’eau servent à la reproduction du Sonneur à ventre jaune. On note d’autre part la présence d’habitats à characées dans des dépressions d’eau stagnante oligo-mésotrophe en secteur prairial et dans d’anciennes sablières. Ces points d’eau sont des lieux de ponte à batraciens, dont le Triton crêté, espèce extrêmement rare en Petite Montagne. B 152-8. La végétation d’eau courante (cf annexe 13) - Végétation à Berula (code Natura 2000 : 3260 - alliance du Batrachion fluitantis). Des sources d’eaux pures et les affleurements de nappe phréatique sont les facteurs déterminant la présence de ce type d’habitat. Celui-ci est très rare sur l’ensemble du bassin versant de la Valouse, absent du Noëltant et du Ponson. L’habitat est dominé par les renoncules aquatiques auxquels est associé la berle ainsi que des callitriches. L’absence des characées ou du potamot coloré indique une certaine eutrophie des eaux néanmoins limitée. Plusieurs strates sont présentes. L’unique site connu à Agrion de mercure inclus cette formation végétale à Berle dressée. - Cratoneurion (code Natura 2000 : 7220* - alliances du Pellion endiviifolia). L’habitat correspond à des formations développées au niveau de sources et suintements d’eau fortement chargées en carbonates de calcium précipitant en calcaire. Bien abondante sur le secteur, au niveau des affluents de la Valouse principalement, l’état de conservation de ces habitats est le plus souvent très préoccupant. On rencontre aussi sur les cours inférieurs de la Valouse et du Valouson des seuils concrétionnés, ou « travertins ». Bien qu’ils ne permettent pas l’installation d’une grande diversité floristique du fait du courant trop rapide, ces seuils ont un grand intérêt pour la faune piscicole (trous d’eau) et les invertébrés aquatiques. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 20 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 152-9. Les formations herbacées ripicoles (cf annexe 13) - Mégaphorbiaie eutrophe (code Natura 2000 : 6430 - alliance du Convovulion sepium). Ces formations herbacées sont liées à la Valouse, le plus souvent aux abords immédiats de la rivière, dans des zones éclairées eutrophisées et inondables fréquemment. Elles sont concentrées dans les zones de plus faibles pentes. - Mégaphorbiaies à Pétasite hybride (code Natura 2000 : 6430 - alliance du Petasition officinalis). Cet habitat est lié à des écoulements rapides et continus. Les sols ont une texture grossière avec une forte teneur en galets accompagnés de limons sableux. Il y a une faible teneur en matière organique. Cet habitat se localise sur la partie amont de la Valouse. - Molinion (code Natura 2000 : 6410 - Molinion caeruleae, sous-alliance ( ?) Allio angulosi - Molinienion caeruleae). Ce groupement est lié à des sols hydromorphes (le plus souvent affleurements marneux). Il est localisé sur le cours inférieur de la Valouse et les sources du Noëltant. Peu diversifié, il n’en demeure pas moins prioritaire en tant qu’habitat d’espèces du Glaïeul des marais et de plusieurs autres espèces protégées (mélibée, azuré des mouillères, gentiane des marais). B 152-10. Les formations forestières ripicoles (cf annexe 13) - Les forêts de bois tendres : • La saulaie arbustive pionnière à saule drapé et pourpre (code Natura 2000 : 3230 - Salicetum eleagnae - purpurea). Cet habitat est lié aux rivières à cours rapide (Sançon et cours supérieur de la Valouse). • La Saulaie blanche (code Natura 2000 : 91E0* - Salicetum albae). Cet habitat est commun sur la Valouse. Néanmoins, il est très fragmenté et pratiquement toujours réduit à un fin cordon le long des berges. Ceci est du au piétinement du bétail des bords de rivières. La Saulaie est liée à des substrats riches en éléments minéraux sur des rives moins inondables et plus stables que pour les saulaies arbustives. - Les forêts de bois durs : Ces Aulnaies-frênaies sont très souvent trop dégradées pour pouvoir en identifier l’association avec certitude. Ceci est du aux pratiques agropastorales qui ont réduit les ripisylves à un long cordon étroit (bien souvent inférieur à 2m de large) le long des bords du cours d’eau. Ainsi, si la strate arborescente reste assez caractéristique, ce n’est pas le cas des strates herbacées, très réduites voir même très souvent absentes. Il y a alors pénétration d’espèces des habitats adjacents comme celles des prairies humides. • Frênaie tufeuse (code Natura 2000 : 91E0* - Equiseto telmateiae-Fraxinetum). La frênaie tufeuse est un habitat rarissime identifié que sur un seul affluent de la Valouse. Cet habitat est lié au dépôt de tuf en bas de versant. • Aulnaies à hautes herbes (code Natura 2000 : 91E0* - Filipendulo ulmariae - Alnetum glutinosae). Relativement rare, cet habitat se situe sur les zones de sources ou à proximité de la Valouse dans des sols riches en humus et régulièrement inondés voir engorgés en partie dans l’année (mais de façon soudaine et transitoire, au contraire des aulnaies marécageuses de bords d’étangs par exemple). • Frênaie-érablaie (code Natura 2000 : 91E0* - Aceri - Fraxinetum). Cet habitat est présent le long des affluents de la Valouse ainsi que sur le cours d’eau principal. Il est présent sur les secteurs les plus pentus. C’est l’un des habitats le plus difficile à identifier puisque la gestion agropastorale des bords de rivières l’a fortement dégradé. • Frênaies - chênaies (code Natura 2000 : 91E0*). Ce sont des faciès d’évolution vers la forêt de bois durs. Ces formations sont encore des ripisylves puisque des espèces lianiformes comme le houblon, ou hygrophiles comme le saule ou l’aulne sont encore présentes. L’association n’est pas déterminée car la formation est trop anthropisée et réduite à quelques talus du bord des cours d’eaux. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 21 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 152-11. Etat de conservation des zones humides connexes aux cours d’eau Sources : GADEN J.L., 2005 Habitats connexes aux cours d'eau Surface en ha 900 802 800 700 600 500 400 300 200 100 57 75 28 0 Eaux libres de to ute Habitat des zo nes végétatio n humides relevant de la Directive Habitat des zo nes Habitat ho rs zo nes humides humides ne relevant pas de la Directive Au sein d’un hydrosystème qui parait à première vue bien sauvegardé, les habitats des zones humides sont sous représentés, avec seulement 10 % des habitats connexes aux cours d’eau. Habitats des zones humides Habitats Directive Aulnaie-Frênaie (44.3) Couverture de Lemnacées (22.41) Cratoneurion (54.12) Frênaie-chênaie (44.3) Frênaie tufeuse (44.3) Molinion (37.311) Mégaphorbiaie eutrophe (37.71) Mégaphorbiaie à Pétasite (37.714) Saulaie arbustive à saule drapé et pourpre (44.111) Saulaie blanche (44.13) Végétation des eaux eutrophes (22.13*22.42) Végétation à Berula (24.4) Habitats hors Directive Aulnaies marécageuses (44.91) Bancs de graviers (24.21) Formations de nénuphars (22.431) Magnocaricaies (53.2) Phalaridaie (53.16) Phragmitaies (53.11) Roselière à Joncs des chaisiers (53.12) Saulaie blanche marécageuse (44.13) Saulaies arbustives rivulaires (44.12) Saulaies marécageuses (44.92) Surface totale en ha 75,6 (73% des zones humides) 24,9 0,2 2,2 5,3 0,3 1,9 6,1 0,2 0,1 24,2 9,9 0,3 27,84 (27% des zones humides) 1,8 0,6 0,9 4,4 0,55 10,14 0,89 1,02 4,38 3,16 Les types d’habitats des zones humides sont variés (23 types) et très souvent de haute valeur patrimoniale (13 formations végétales relèvent de la Directive « Habitats », soit 73 % de la surface des habitats de zones humides). Les zones humides sont très morcelées et de superficie réduite, inférieure à un hectare, impliquant un dysfonctionnement probable des corridors écologiques. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 22 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Etat conservatoire des habitats de la Directive 70 60 50 40 % 30 20 10 0 Bon Moyen Mauvais La grande majorité des habitats de la directive sont dans un état de conservation mauvais (60.8%) à très mauvais (23.3%). Seulement 5.5 % des habitats peuvent être considérés comme dans un bon état de conservation. Ces formations sont très souvent peu typiques, dégradées, car largement envahies par des espèces mésophiles issues des formations prairiales ou forestières adjacentes, ce qui par ailleurs, témoigne d’un assèchement global de l’hydrosystème. La restauration des ripisylves est une nécessité. Très mauvais B 152-12. Les formations forestières hors zones humides La forêt couvre 46 % de la surface du site. Elle occupe de vastes massifs dominés par les hêtraies de l’Asperulo - Fagetum. Néanmoins, la diversité des conditions stationnelles (climat, altitude, topographie/expositions, facteurs édaphiques,...) génère une mosaïque d’habitats pour lesquels se combinent dix associations végétales. D’autre part, les caractéristiques abiotiques de la Petite Montagne devraient permettre de décrire cinq autres associations, dont une prioritaire (tillaie sèche de ravin) et trois relevant de la hêtraie calcicole sèche. Les enjeux de conservation des habitats forestiers en tant que tels se compliquent de ceux portant sur les habitats intra ou péri-forestiers (éboulis, falaises, grottes pelouses sèches, prairies, clairières, formations de tuf et autres associations végétales des cours d’eau permanents et temporaires, zones humides) et les habitats d’espèces, dont entre autres le lynx, l’écrevisse à pieds blancs, le chabot, le sonneur à ventre jaune, le petit rhinolophe et des oiseaux. B 153. Faune/flore d’intérêt communautaire (annexes II, IV et V) B 153-1. Tableau récapitulatif des espèces patrimoniales du site Natura 2000 Petite Montagne Annexe II (dH2) Annexe IV (hors dH2) Annexe V (hors dH 2 et 4) Protection nationale stricte 16 espèces animales 24 espèces animales 8 espèces animales 37 animaux 1 plante 1 une plante 1 plante 41 espèces 9 espèces 38 espèces 50 espèces relevant de l’une des trois annexes, dont 38 strictement protégées en France A proximité immédiate du site (0,5 à 3 km), deux espèces de l’annexe II se reproduisent : le Castor et le Minioptère. LEGENDE DU TABLEAU CI APRES : Cf annexe n°6, et selon la nomenclature du formulaire standard Natura 2000 : - Espèce : P / présente (nombre de couple) ; C / commune ; R / rare ; V / très rare - Evaluation de la population en comparaison de la population nationale : Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. A / < 100% ; B /15% et moins ; C / 2% et moins ; D : non significative - Evaluation de la conservation : A / excellente ; B /bonne ; C /moyenne - Evaluation de l’isolement : A / isolée ; B /marginale ; C /non isolée - Evaluation globale : A / excellente ; B /bonne ; C /significative Document de synthèse, page 23 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Papillons diurnes (Rhopalocères) Amphibiens Crustacés Priorité de conservation en Franche-Comté : P1 (forte) à P6 (faible) Libell ules Plantes ESPECE DE LA DIRECTIVE « HABITATS » STATUT LEGAL Code Natura 2000 pour les espèces en DH2 Nom latin - Nom vernaculaire SITUATION EN PETITE MONTAGNE 4096 - Glaïeul des marais Gladiolus palustris DH2, 4 - N, E (R) Deux stations en Franche-Comté dont la plus importante en Petite Montagne. Enjeux de conservation prioritaire Gentiane jaune Gentiana lutea DH5 (R) Remarque : plante hôte de Maculinea rebeli sur 14 pelouses sèches 1044 - Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale DH2 - N - B2 - (R) Une seule station découverte en 2003. E-VU- ORGFHI Enjeux de conservation prioritaire. 1060 - Cuivré des marais Lycaena dispar DH2, 4 - N- B2 E - nt - LRE PNCB - ORGFH II DH2 - N - B2 - E - LRE - PNCC ORGFH III DH4 - N - B2 - E - VU - LRE PNCC - ORGFH V DH4 - N - B2 - E - LRE - PNCA ORGFH I DH4 - N - B2 - E - ORGFH I 1065 - Damier de la Succise Euphydryas aurinia Apollon Parnassius apollo Bacchante Lopinga achine Mélibée Coenonympha hero Azuré du serpolet Maculinea arion Sphinx de l'épilobe Proserpinus proserpina 1092 - Ecrevisse à pieds blancs Austropotamobius pallipes POPULATION selon la nomenclature du formulaire standard E : ~ 5000 pieds ; Épc : A ; Éc : B ; Éi : B ; Ég : B E : ? ; Épc : ? ; Éc : B ; Éi : C ; Ég : B E : 1/5 ; Épc : D ; Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? Avant 2001 : 1 station pour 1 commune. Depuis 2001 : 3 nouvelles pour 3 communes. Micro-populations. P5 E : 6/10 ; Épc : D ; Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? Avant 2001 : 6 communes. 2001 : 8 stations pour 3 communes. 2005 : 14 stations pour 5 communes. P4 Pas retrouvé en 2001, sans doute disparu, à rechercher. E : 6/10 ; Épc : D ; Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? E : ? ; Épc : D ; Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? Avant 2001 : 6 stations pour 6 communes. 2001 : 19 stations dont 15 nouvelles ; 12 communes. Bonne population. P3 2001 : non retrouvé. 2004 : deux stations trouvées. P1 E : 51/100 ; Épc : ? ; Éc : B ; Éi : C ; Ég : B E : 51/100 ; Épc : ? ; Éc : C ; Éi : B ; Ég : C E : 1/5 ; Épc : D ; Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? DH4 - N - B2 - E - nt - LRE PNCC - ORGFH II DH4 - N - B2 - I - DD Avant 2001 : 6 stations pour 6 communes. 2001 : 2 stations (1 seule des 6 stations retrouvée et une nouvelle station). 2 communes. P4 Une donnée en 1994. P6 DH2, 4,5 - Nec1 - Protégée dans le Jura - B3 - V VU Très menacée en FC. En PM, 9 ruisseaux servent de refuges à l’espèce (soit plus de 25 % des ruisseaux à écrevisse du département du Jura). Enjeux de conservation prioritaire. E : ? ; Épc : D ; Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? E : ? ; Épc : ? ; Éc : C ; Éi : M ; Ég : C Il s'agit de l'une des régions herpétologiques majeures de FC en terme de diversité spécifique, d’abondance de certaines espèces et d’intérêt des milieux, y compris sur le plan biogéographique (présence de la Couleuvre vipérine). 1166 - Triton crêté DH2, 4 - N - B2 - Très menacée en FC. Trois sites de E : 1/5 ; Triturus cristatus V - cd - ORGFH reproduction connus dans le site en 2005. Épc : D ; Éc : ? ; Éi : A ; Ég : ? II Situation à préciser 1193 - Sonneur à ventre jaune DH2, 4 - N - B2 - Menacé localement en FC, assez fréquent E : ? ; Épc : ? ; Bombina variegata V - ORGFH III ( ?) dans le site. Éc : ? ; Éi : C ; Ég : B ? Crapaud calamite DH4 - N - B2 - S Très menacée en FC, rare dans le site E : ? ; Épc : D ; Bufo calamita Natura. Éc : ? ; Éi : ? Ég : ? Alyte accoucheur DH4 - N - B2 - I Menacé localement en FC, assez commun E : ? ; Épc : D ; Alytes obstetricans ( ?) dans le site. Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? Rainette verte DH4 - N - B2 - V Très menacée en FC, très rare dans le site E : ? ; Épc : D ; Hyla arborea - nt - ORGFH II Natura. Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 24 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Mammifères Poissons Reptiles Grenouille agile Rana dalmatina DH4 - N - B2 - S Assez menacée en FC, très rare ( ?) en PM E : ? ; Épc : D ; (pas revue depuis 1981). Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? Grenouille verte DH5 - N* - B3 Peu menacée en FC, commune ( ?) dans le E : ? ; Épc : D ; Rana kl. esculenta site. Éc : ? ; Éi : C ; Ég : ? Grenouille rousse DH5 - N* - B3 Menace diffuse en FC, commune ( ?) dans E : ? ; Épc : D ; Rana temporaria le site. Éc : ? ; Éi : D ; Ég : D Groupe Grenouille rieuse DH5 - N - B3 - S Statut indéterminé en FC, présence au E : ? ; Épc : D ; (probablement) / Grenouille de bord de l’Ain vers Condes et Thoirette. Éc : ? ; Éi : ? ; Ég : ? Pérez (très peu probable) Population à surveiller dans les mares en Rana ridibunda/Rana perezi raison de la concurrence négative avec les autres batraciens. Lézard des souches DH4 - N - B2 - I Peu menacé en FC. Localisé à la rive E : ? ; Épc : D ; Lacerta agilis - ORGFH III gauche de l’Ain Éc : ? ; Éi : B ; Ég : ? DH4 - N - B2 - S Menacé en FC hors Jura. Commun E : C ; Épc : ? ; Lézard vert occidental Lacerta viridis bilineata Éc : A ; Éi : C ; Ég : A Lézard des murailles DH4 - N - B2 - S Menacé localement en FC. Commun E : C ; Épc : ? ; Lacerta muralis Éc : A ; Éi : C ; Ég : A Couleuvre verte et jaune DH4 - N - B2 - S Peu menacé en FC. Assez commune ? E : ? ; Épc : ? ; Coluber viridiflavus Éc : B ; Éi : C ; Ég : B Coronelle lisse DH4 - N - B2 - S Peu menacé en FC. Assez commune E : ? ; Épc : ? ; Coronella austriaca Éc : B ; Éi : B ; Ég : B Couleuvre d’Esculape DH4 - N - B2 - S Peu menacé en FC. Assez rare ( ?) E : ? ; Épc : ? ; Elaphe longissima Éc : B ; Éi : C ; Ég : B 1096 - Lamproie de Planer DH2 - N* - B3 - (R) : Valouse et Valouson E : C ; Épc : ? ; Lampetra planeri nt Population en bon état de conservation Éc : B ; Éi : C ; Ég : B 1131 - Blageon DH2 - B3 - R (R) : Valouse et Valouson E : C ; Épc : ? ; Leuciscus soufia Population fragile Éc : C ; Éi : C ; Ég : C 1163 - Chabot (R) : Commun E : C ; Épc : ? ; DH2 Cottus gobio Éc : B ; Éi : C ; Ég : B DH5 - B3 - V (R) : Valouse. Espèce interdite à la pêche E : ? ; Épc : ? ; Ombre commun Thymalus thymalus dans le bassin de l’Ain et de la Valouse. Éc : C ; Éi : C ; Très mauvais état de conservation, au bord Ég : C de la disparition. Enjeu prioritaire. Les connaissances à l’intérieur du site sont faibles au regard des habitats potentiels (bâti, forêts, cavités). D’importantes cavités à plus de 500 mètres du site sont d’intérêt majeur pour les chauves-souris (grotte de la Balme à la Balme d’Epy et grotte de Gigny) et sont inscrites au réseau Natura 2000 dans le site « Cavités à Minioptères de Schreibers de Franche-Comté ». La Petite Montagne offre à ces espèces d’importants territoires de chasse. 1303 - Petit rhinolophe DH2 - N - B2 (R) Bon état de conservation. Site E : 251/500 ; Rhinolophus hipposideros b2 - V - cd d’importance régionale. Épc : ? ; Éc : B ; Éi : C ; Ég : B ORGFH I 6 colonies de mise bas connues dont la plus importante de Franche-Comté. Cavités d’hibernation. 1304 - Grand rhinolophe DH2 et 4 - N- B2 Rare dans le site Natura. 2 cavités E : 6/10 ; Rhinolophus ferrumequinum - b2 - V - VU d’hibernation, un site estival pour Épc : D ; Éc : ? ; ORGFH I quelques individus. Éi : C ; Ég : ? 1305 - Rhinolophe euryale DH2, 4 - N - B2 - Très rare dans le site Natura. Un site E : 1/5 ; Rhinolophus euryale b2 - V - VU estival pour quelques individus. Épc : D ; Éc : ? ; ORGFH II Éi : C ; Ég : ? 1307 - Petit Murin DH2, 4 - N - B2 - Très rare dans le site Natura. Un contact E : 1/5 ; Myotis blythii b2 - V - ORGFH estival (chasse). Épc : D ; Éc : ? ; Éi : C ; Ég : ? IV 1324 - Grand murin DH2, 4 - N - B2 - Rare dans le site Natura. Quelques E : 6/10 ; Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 25 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Myotis myotis 1308 - Barbastelle Barbastella barbastellus Vespertilion de daubenton Myotis daubentoni Vespertilion à moustaches Myotis mystacinus Oreillard Plecotus sp. Molosse de Cestoni Tadarida teniotis Vespère de Savi Hypsugo savii Sérotine commune Epseticus serotinus Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus 1361 - Lynx boréal Lynx lynx Chat sauvage Felis sylvestris Muscardin Muscardinus avellanarius Martre Martes martes Putois Mustela putorius Genette Genetta genetta Chamois Rupicapra rupicapra b2 - V - nt ORGFH I DH2, 4 - N - B2 b2 - V - VU ORGFH I DH4 - N - B2 b2 - S individus en hiver et en été. Épc : D ; Éc : ? ; Éi : C ; Ég : ? Semble-t-il très rare dans le site Natura. E : 1 ; Épc : D ; Hibernation (une grotte) Éc : ? ; Éi : C ; Ég : ? (R) 3 colonies de mise bas sous des ponts. E : 11/50 ; Épc : D ; Éc : ? ; Éi : C ; Ég : ? DH4 - N - B2 Très rare dans le site Natura. Hibernation E : 1/5 ; b2 - S (grotte) pour moins de 5 individus, une Épc : D ; Éc : ? ; Éi : C ; Ég : ? donnée estivale. DH4 - N - B2 Rare dans le site Natura. (R) Une colonie E : 6/10 ; b2 - S de mise bas pour 8 individus. Epc : D ; Ec : ? ; Ei : C ; Eg : ? DH4 - N - B2 Terrain de chasse E : ? ; Epc : D ; b2 - R - ORGFH Ec : ? ; Ei : C ; IV Eg : ? DH4 - N - B2 Terrain de chasse E : ? ; Epc : D ; b2 - S Ec : ? ; Ei : C ; Eg : ? DH4 - N - B2 Présente. E : ? ; Epc : D ; b2 - S Ec : ? ; Ei : C ; Eg : ? DH4 - N - B3 (R) E : C ; Epc : D ; b2 - S Ec : B ; Ei : C ; Eg : B DH2, 4 - N* - S - (R) Population en bon état de E : C ; Epc : ? ; ORGFH I conservation. Ec : A ; Ei : C ; Eg : A DH4 – N- B2 (R) Population en bon état de E : C ; Epc : ? ; Ec : A ; Ei : C ; W2 -C2 - S conservation. Eg : A ORGFH III DH4 - B3- nt (R) Etat de la population indéterminé, sans E : ? ; Epc : D ; doute bon. Ec : ? ; Ei : ? ; Eg : ? DH5, N* - B3 (R) Population sans doute en bon état de E : ? ; Epc : D ; conservation. Nombre de martre piégée < Ec : ? ; Ei : C ; 10 chaque année (donnée FDC). Eg : ? DH5 - N* - B3 - (R) Etat de la population indéterminé. Ne E : ? ; Epc : D ; S - ORGFH IV figure pas dans la liste des espèces Ec : ? ; Ei : C ; Eg : ? classées nuisibles. DH5 - N - B3 - I (R) Occasionnelle en FC. Au sein du site E : ? ; Epc : D ; - ORGFH IV Natura 2000, espèce localisée depuis une Ec : ? ; Ei : ? ; Eg : ? dizaine d’années, état de la population indéterminé. DH5 - B3 (R) Population en expansion soumise à E : ? ; Epc : D ; plan de chasse. Ec : B ; Ei : B ; Eg : B ESPECES DE LA DIRECTIVE A PROXIMITE IMMEDIATE DU SITE NATURA 2000 PETITE MONTAGNE Grenouille de Lessona Rana lessonae 1310 - Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersi 1337 - Castor d’Europe Castor fiber DH4 - N - B3 - S Statut indéterminé en FC. Présence probable, à rechercher. DH2, 4 - N- B2 - (R) Dans la vallée du Suran (colonies à Gigny et la Balme b2 - V - nt d’Epy) et la vallée de l’Ain. ORGFH I DH2, 4 - N - B3 - (R) Rivière du Suran, canton Saint-Julien. S - nt - ORGFH IV Sources : CRANEY E., 2003 - JOVENIAUX A., GOJ, 1993 - MAURIN H. & al., 1994 - MORA F., 2002, Observatoire Régional des Invertébrés. ROUE S.Y., CPEPESC Franche-Comté, janvier 2002 - WEIDMANN J.C., MORA F., S.Y. ROUE. 2003. - Fichier ZNIEFF, DIREN FC - OPIEFC - ONCFS - CSP - Adapemont Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 26 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 153-2. Espèces liées aux milieux naturels Les plantes Parmi les nombreuses espèces remarquables de la flore locale, trente deux sont protégées et deux relèvent de la directive « Habitats ». Il s’agit du Glaïeul des marais (Gladiolus palustris) en annexe II et de la Gentiane jaune (Gentiana lutea) en annexe V. Les enjeux de conservation du glaïeul sont prioritaires. Nombre d’espèces patrimoniales sont rencontrées sur les pelouses sèches et les éboulis. Les mammifères Les fluctuations de la population de Lynx boréal rendent difficile l’évaluation du nombre d’individus sur le secteur. Il y a en théorie un à deux individus adultes sédentaires pour 10000 ha sur l’année (soit environ 25 lynx adultes dans le département du Jura et quatre à six sur le territoire Natura 200024). La Petite Montagne apparaît comme un territoire important pour la conservation de la population jurassienne. Evolution des attaques de lynx et des animaux tués 250 192 150 129 47 83 78 62 47 40 131 118 96 53 25 17 18 2001 2000 99 98 97 96 0 95 22 47 38 2004 72 2003 100 50 190 2002 nombre 200 années Attaques de Lynx animaux tués Source : DDAF Jura, 2005 Le nombre d’attaque de lynx sur les animaux d’élevage (moutons) a fortement diminué à partir de 2000 alors que le succès de reproduction du lynx a été bon. Les mesures de prévention et de protection doivent être prises en priorité sur les parcs à risque (chien, parcs clos, distance des haies et des bosquets à la forêt supérieure à 200 mètres, abris nocturnes, …). Toutefois, pour éviter les reports de prédation et être efficaces, il serait utile d’encourager et de développer ces mesures sur toute la zone Natura 2000, voire audelà. Le Chat forestier trouve en Petite Montagne d’excellentes conditions de vie. La population est a priori en bon état de conservation. Treize espèces de Chauves-souris ont été recensées depuis 1999 dans le périmètre Natura 2000 sur les vingt deux connues dans le département. Certaines espèces possèdent des colonies de mise bas connues (Petit rhinolophe, Pipistrelle commune, Vespertilion de Daubenton, Oreillard), d’autres y ont seulement été observées en chasse, en déplacement ou en hiver. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles ne se reproduisent pas sur ce territoire mais les habitats favorables potentiels sont nombreux et sous prospectés (nombre important de bâtiments, forêt, grottes, …). Dans le périmètre Natura 2000, les principales cavités naturelles prospectées (gouffres, grottes) ne semblent pas présenter d’enjeu majeur en été comme en hiver, bien que les connaissances soient faibles, notamment en hiver. Toutefois, rappelons que deux cavités en proche périphérie du site revêtent une importance capitale pour plusieurs espèces de l’annexe 2 (grotte de Gigny et de la Balme d’Epy). Dans le site Natura 2000, l’enjeu essentiel pour les chauves-souris revient au Petit rhinolophe. Les colonies de mise bas en Petite Montagne, toutes situées en bâtiment, représentent 10 % de la population régionale. Ce petit chiroptère recherche par ailleurs des paysages semi-ouverts où alternent bocage, forêts et corridors boisés. La continuité entre ses territoires (gîtes d’été, terrains de chasse, …) est importante car un vide de dix mètres semble rédhibitoire au maintien d’une colonie. Il chasse préférentiellement le long des haies, des lisières forestières, des strates buissonnantes, sur les petites prairies de fauche ou pâturées. La présence de milieux humides (rivières, étangs) apparaît importante pour la Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 27 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 présence des colonies de mise bas. Le Vespertilion de daubenton, assez bien représenté dans le site, est une espèce très liée aux milieux aquatiques. Il chasse au dessus de l’eau des insectes qui passent leur vie larvaire dans les rivières, les lacs ou les étangs et qui adultes, émergent et s’envolent à la surfaces (trichoptères, plécoptères,…). Tout comme ces insectes dont le développement est fondamentalement lié à l’eau, le Vespertilion de Daubenton dépend de la qualité d’eau pour trouver sa ressource alimentaire en quantité suffisante. Au vu des connaissances biogéographiques et de la potentialité des milieux, la présence de colonies de mise bas de deux espèces prioritaires de la directive, le Grand rhinolophe et le Rhinolophe euryale, sont probables. La faune piscicole En 2001 la Direction Régionale de l’Environnement, le Conseil Supérieur de la Pêche et la Fédération Départementale de Pêche du Jura ont développé un programme commun de recherche pour établir l’état des populations d’Ecrevisse à pattes blanches (epb). Tous les cours d’eau du département ont été prospectés à cette occasion. Seuls trente sites ont été répertoriés comme abritant encore l’espèce dans le département en 2001. En 2003, au sein du périmètre Natura 2000, neuf ruisseaux constituent les derniers refuges à l’espèce pour tout le massif de la Petite Montagne. La taille des populations et leur état de conservation ne sont pas déterminés précisément, d’autant plus que les assèchements exceptionnels de l’été 2003 et la sécheresse en 2004 auront peut être des conséquences irréversibles. Ceci reste à préciser. Ruisseau Commune ; bassin versant - Bief d’Enfer - Sarrogna/ Onoz ; bv Valouse - Affluent du bief du Chanois - Sarrogna ; bv Valouse Population début 2003 Présence. Présence à Menacée confirmer par l’E. signal attestée sur le ruisseau de Merlue. - Villette (Sarrogna) et Valzin (Fétigny)3 - bv Valouse - Prélieux et Dard1 - Dramelay/ La Boissière/ Chatonnay ; bv Valouse Forte densité, Forte toutes les densité, classes d’âge toutes les (également classes en 10/2004). d’âge. - Source Bleue ou Rougette - Marigna s/Valouse ; bv Valouse - Noëltant - Nancuise/ Monnetay, Louvenne/ Montrevel ; bv Suran - Doye de - Colombe Montagna2 - Vescles ; - Montagna bv Ain le Templier ; bv Suran Belle population sur 200 m (également en 10/2004). Forte densité, 40 à 50 toutes les individus. classes d’âge. Deux zones de présence. Une 30 taine d’individus en 2003 (pas retrouvé en 10/2004). (1) Le Prélieux est un ruisseau en réserve de pêche géré par l’AAPPMA « la Truite de la Valouse ». Au dessus de la cascade de la Quinquenouille, il est en ruisseau pépinière à Truite. (2) Le secteur est sur un parcours de pêche privée géré par « la Truite templière ». (3) Deux populations se situent de part et d’autre des rejets d’eaux usées du village de Fétigny. L'Ecrevisse à pattes blanches est extrêmement menacée sur le plan national et dans les bassins de la Valouse et du Suran. La conservation de cette écrevisse nécessite un important travail de préservation ou de restauration de cours d’eau et de zones humides25. Elle demande aussi d’assurer une qualité de l’eau optimale, vis-à-vis des macros et des micropolluants. Les mesures de préservation doivent s’appliquer à tout le bassin versant des cours d’eau à écrevisses pour que les moyens consentis soient efficaces. Enfin, l’Ecrevisse à pattes blanches entrera en compétition interspécifique avec l’Ecrevisse signal (Pacifastacus leniusculus). Cette espèce d’origine américaine, a été introduite accidentellement dans la Valouse il y a environ cinq ans. La présence de l’écrevisse signal est attestée par le CSP sur la Valouse (en 2001, sur 4 km environ, en amont du pont de Chatonnay au moulin d’Arinthod ; en 2004, à la confluence Valouse/Ain) et sur le ruisseau de Merlue (depuis 2002). Faute de moyens adaptés mis en œuvre26, cette dernière risque à terme de causer la disparition de l’Ecrevisse à pattes blanches en Petite Montagne par compétition, voire transmission d’une maladie, l’aphanomycose ou « peste des écrevisses ». Dans le Suran, à hauteur de Montfleur, l’Ecrevisse américaine (Orconectes limosus) a été décrite en août 2004 pour la première fois. Cette nouvelle espèce à forte capacité d’extension peut aussi être porteuse de maladie. A priori, elle ne remontrait pas les ruisseaux du bassin occupés par l’écrevisse à pattes blanches (Doye de Montagna et Noëltant) qui ne conviendraient pas à ses préférences écologiques. Les manipulations humaines favorisent l’extension de ces deux espèces considérées comme nuisibles selon la législation française (introduction en étangs ou en cours d’eau, pêche avec du matériel souillé vecteur de la maladie,...)27. Quatre espèces de poisson sont d’intérêt communautaire : le Blageon, le Chabot, la Lamproie de planer et l’Ombre commun (FJPPMA, CSP du Jura, 2003). L’Ombre commun, dont la pêche est interdite dans le Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 28 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Jura, présente une population en très mauvais état de conservation dans la Valouse. Ceci est dû notamment à des problèmes de pollution et ponctuellement à une dégradation des milieux aquatiques. L’espèce est absente du Suran. Le Blageon reste encore bien présent sur le bassin de la Valouse et du Suran sur les cours d'eau correspondant à son préférendum typologique, relativement étroit. Cette espèce présente des exigences importantes (habitat et qualité de l'eau). Des affluents du Suran, on ne le trouve que sur le Noëltant en aval de la fontaine de Gugon. Sur la Valouse, les inventaires piscicoles réalisés montrent que les densités de populations sont nettement déficitaires sur la plupart des stations. La Lamproie de planer est bien représentée sur le bassin de la Valouse. Elle est par contre absente des affluents du Suran compris dans la zone Natura 2000 (typologie des cours d'eau et habitats non favorables). Sur le bassin de la Valouse, les populations sont abondantes. L'espèce semble coloniser tous les sites permettant son développement, c'est-à-dire principalement le cours principal de la Valouse et du Valouson. L'importance des affluents dans le cycle de vie de l'espèce ne doit cependant pas être sous évaluée. Les observations montrent que ceux-ci servent de sites de reproduction, même s'ils n'abritent pas en permanence une population. Les problèmes de franchissabilité entre la Valouse et ses affluents sont susceptibles de limiter les populations de lamproies, mais aussi celles d'autres espèces (en particulier la truite fario). Des actions de restauration pourraient être mises en oeuvre pour restaurer ou améliorer la circulation du poisson. D’autre part, les larves de Lamproie de planer restent de cinq à six ans enfouies dans les sédiments. Elles se nourrissent des microorganismes qu’elles filtrent dans la vase (algues). La lamproie est donc très sensible à la pollution qui s’accumule dans les sédiments. Le Chabot présente une large distribution sur le bassin de la Valouse et du Suran. Son expansion semble seulement limitée par les caractéristiques naturelles des cours d'eau (affluents présentant des chutes infranchissables n'ayant pas permis à l'espèce de coloniser certains tronçons). Cependant, malgré cette étendue spatiale, les populations observées lors des inventaires piscicoles sont, sur la plupart des stations, nettement déficitaires. Ceci peut s'expliquer par les problèmes de colmatages des fonds28 par les algues filamenteuses (très pénalisant pour cette espèce, vivant dans les interstices des fonds) et peut-être par une incrustation plus marquée des substrats par le tuf (cette hypothèse reste à vérifier et à quantifier). À nouveau, il apparaît que les populations sont très inférieures au potentiel biologique - exceptionnel - des cours d'eau, lequel est bridé par les altérations importantes subies aujourd'hui, notamment en terme de qualité de l'eau. Globalement, les peuplements piscicoles de la Valouse et de son bassin versant apparaissent non conformes au peuplement théorique (FJPPMA, CSP du Jura, 2003). La qualité et la structure des peuplements sont anormales. Les indices de qualité des habitats aquatiques et de la ressource en eau sont variables le long des cours d’eau, parfois mauvais. Les problèmes de colmatage par les sédiments et d’incrustation des fonds des cours d’eau sont de plus en plus fréquents sans que les causes soient clairement identifiées. Peu étendue, la Renouée du Japon est localisée par taches. Les reptiles et les amphibiens Vingt quatre espèces, dont dix de Reptiles et quatorze d’Amphibiens, ont été observées dans le site Natura 200029 (80 % des espèces de Franche-Comté). Quinze relèvent de la directive Habitats et treize sont dites patrimoniales pour la région (CRANEY E., 2003). Pour chaque espèce patrimoniale, la liste des habitats (cf annexe n°11) distingue ceux effectivement occupés (selon les observations recueillies) et ceux probablement occupés par l'espèce en se référant à ses exigences écologiques régionales ou jurassiennes. Pour les Amphibiens, il s'agit essentiellement des biotopes aquatiques de reproduction. Les biotopes ne font pas toujours partie de ceux pris en compte dans la directive "Habitats", mais les Amphibiens, à la fois aquatiques et terrestres, illustrent la nécessaire prise en compte de la fonctionnalité des milieux au-delà de catégories arbitraires. Quant aux reptiles, ils dépendent des milieux ensoleillés ouverts et de transition (haies, taillis), en particulier les pelouses peu à très buissonneuses, et de tous les milieux plus ou moins pierreux (corniche, éboulis, muret, murger, carrière), la présence d'un milieu humide proche ou d'un cours d'eau étant souvent un paramètre additionnel positif. La Couleuvre d'Esculape et la Couleuvre vipérine sont de bons exemples à cet égard. Six types d'habitats ressortent comme prioritaires. Les mares de prairies liées aux activités traditionnelles d'élevage sont importantes pour les amphibiens. Les ruisseaux forestiers, de lisières ou parfois de prairies sont fondamentaux à la reproduction du Sonneur. La Petite Montagne a une responsabilité particulière dans la conservation des petits ruisseaux sur calcaire et/ou sur marne, biotopes Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 29 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 extraordinairement diversifiés. Les pelouses sèches buissonneuses et rocailleuses sont quasiment favorables à tous les reptiles. Les abords de cours d'eau ensoleillés avec leurs berges graveleuses, leurs haies rivulaires et les vieux ponts et murs fissurés et broussailleux associés, propices à tous les reptiles. La préservation de la morphologie naturelle de la Valouse avec ses bancs de graviers est d’ailleurs primordiale. En ce qui concerne les ouvrages d'art anciens, où l'addition de l'humidité, de la chaleur et d'un abri micro-diversifié est très favorable aux reptiles. Les éboulis et corniche associés aux falaises calcaires, propices à tous les reptiles. Les anciennes (petites) carrières calcaires de roche massive et les carrières gravelo-sableuses, propices à la plupart des reptiles à un stade moyen de recolonisation arbustive, et à divers amphibiens sous réserve de la présence d'une mare ou même d'une flaque dans la carrière ou aux abords, sinon d'un ruisseau à proximité. Les étangs sont intéressants sous réserve d'un entretien mesuré des berges et de la végétation aquatique, abri pour les amphibiens et leurs proies. Les étangs et lacs sont dignes d'intérêt par les effectifs reproducteurs élevés d'espèces communes qu'ils abritent en général. On préservera les marais et prairies humides, importants pour la phase terrestre des amphibiens, de tout creusement intempestif (sauf petite mare-abreuvoir éventuelle). Les Odonates Sur les trente deux espèces de libellule, seul l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) relève de la directive « Habitats » (annexe II). Une seule station est connue en amont de la Valouse mais l’espèce pourrait être représentée dans certains milieux favorables en aval du cours d’eau. Les sites fréquentés par cette libellule sont prioritaires. En dehors de cette espèce, une dizaine d’autre présente un intérêt régional plus ou moins important (cf annexe n°9). Le nombre de sites connus sur le territoire se résume à quelques mares et étangs sur une dizaine de commune. Cet état de connaissance souffre d’une pression d’observation très faible. Les Rhopalocères L’inventaire des Rhopalocères, ou papillons diurnes, en 200130 a permis de recenser cent une espèces, soit quatre vingt pour cent des cent trente espèces présentes en Franche-Comté. Treize espèces ont un fort intérêt patrimonial. Six d’entre elles sont protégées en France, dont quatre sont concernées par la directive « habitats ». Sept autres sont remarquables au niveau national et/ou européen31. Toutefois certaines espèces ont fortement régressé comme l’Hespérie de la mauve qui disparaît avec l’enfrichement, ou le Grand mars changeant lié aux ripisylves et aux zones humides. D’autre part, une dizaine d’espèces connues en Petite Montagne n’ont pas été retrouvées en 2001, notamment et ce malgré une recherche spécifique, l’Agreste (Hipparchia semele), l’Hermite (Chazara briseis), le Mercure (Arethusana arethusa) et deux autres d’intérêt communautaire, l’Apollon (Parnassius apollo) et le Mélibée (Coenonympha hero). La population locale d’Apollon s’est sans doute éteinte avec la disparition de ses habitats constitués par de grandes pelouses sèches très ouvertes. Le Mélibée qui fréquente marais et zones humides a été retrouvé en 2004 sur deux sites (Mora F., ORIFC). Sa conservation est absolument prioritaire (Dupont P., 2001. F. Mora, 2004 com. pers.). Parmi les autres papillons de la directive, le Cuivré des marais (Lycaena dispar) est en danger en raison de la régression des zones humides. Le Damier de la succise (Euphydryas aurinia) dépend du maintien des zones refuges où il est encore présent, que ce soit des habitats hydromorphes ou mésoxéromorphes. La Bacchante (Lopinga achine) est peu répandue en Franche-Comté (environ 20 stations comtoises en dehors du site Natura Petite Montagne) et est surtout une grande rareté française. Elle recherche les franges externes des buissons sur les pelouses sèches, les linéaires de haies, les bois et forêts clairs. Elle dépend du maintien des corridors et d’une ouverture modérée des milieux (parcours à buissons notamment). En raison de la fermeture de ses habitats, la Bacchante reste très menacée. L’Azuré du serpolet (Maculinea arion - une 20aine de stations comtoises en dehors du site) comme l’Azuré de la croisette32 (Maculinea rebeli - une 40aine de stations comtoises en dehors du site) et l’Azuré des mouillères (Maculinea alcon - une 15aine de stations comtoises en dehors du site), dépendent particulièrement de leurs plantes hôtes, des fourmis et des fourmilières qui interviennent dans leur cycle de vie. Les pratiques agricoles sur leurs milieux de vie doivent permettre le maintien de ces trois éléments clefs. L’Azuré des mouillères craint par ailleurs les assèchements, même mineurs. Il apparaît très clairement, que l’enfrichement ne constitue pas un facteur négatif pour peu qu’il soit contenu en des proportions raisonnables par une gestion courante extensive, et qu’il faille mener dans le même Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 30 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 temps des opérations de réouverture, y compris sur des sites très fermés, afin de maintenir un maillage de pelouses favorable aux rhopalocères et plus largement à de nombreuses espèces de faune et de flore. B 153-3. Espèces liées aux constructions pour se reproduire ou hiberner L’homme édifie nombre d’ouvrages utilisés par les animaux. Aux côtés des espèces communes celles de la directive Habitats ne sont pas en reste. Ponts, combles, caves, jardins, vieux murs, moulins, murgers peuvent être des abris, des lieux de reproduction ou des territoires de chasse pour des insectes, des oiseaux ou des chauves-souris. Pour certaines espèces tel le Petit rhinolophe, maintenir des conditions favorables à leur existence peut constituer un enjeu majeur de préservation. B 154. Habitats, flore et faune hors directive « Habitats » Préserver l’importante diversité de la Petite Montagne implique de considérer des habitats d’intérêt régional, comme les forêts de chênes blancs, des plantes et des animaux rares ou remarquables en FrancheComté ou en France. De plus, ils peuvent s’avérer des critères de choix pertinents pour orienter certaines opérations de gestion. B 154-1. Habitats d’intérêt patrimonial régional et national HABITATS FORETIERS ET APPARENTES HORS DIRECTIVE, A VALEUR PATRIMONIALE REGIONALE, RETENUS COMME DEVANT ETRE INTEGRES AUX OBJECTIFS ET AUX ACTIONS DE CONSERVATION. PAR AILLEURS, CES HABITATS CONSTITUENT DES HABITATS DE MAMMIFERES A L’ANNEXE II DE LA DIRECTIVE HABITATS Chênaies thermophiles - Substrat marneux, sur pente d’exposition sud, fort déficit hydrique, non successible de colonisation par le hêtre : 41.71 - Chênaie sessiliflore d’adret à molinie (Lathyro - Quercetum ?) - Substrat calcaire superficiel sur pente d’exposition sud ou rebord de corniche : 41.71 - Chênaie pubescente et hybride à coronille arbrisseau (Quercetum pubescenti - petraeae) - Argiles de décarbonatation caillouteuses, sol assez superficiel, pente d’exposition sud : 41.271 - Chênaie-(hêtraie) mésoxérophile calcicole (Melitto - Quercetum petraeae Rameau 96 ?) Saulaies et aulnaies marécageuses Conditions d’engorgement drastiques, persistance d’une nappe d’eau interdisant l’installation de l’aulne glutineux. - Substrat pauvre acide : 44.92 - Saulaie à saule à oreillettes. Habitat peu probable. - Substrat eutrophe à mésotrophe : 44.92 - Saulaie à saule cendré, alliance du Salicion cinereae. Conditions d’engorgement moins fortes, nappe permanente plus profonde. - Stations mésotrophes à oligotrophes : 44.91 - Aulnaie marécageuse à laîche allongée, alliance de l’Alnion glutinosae. - Stations eutrophes ou basiclines : 44.91 - Aulnaie eutrophe ou basicline à cirse des maraîchers (Cirsio oleracei-Alnetum) Habitat potentiel à rechercher. D’autres habitats hors annexe I de la directive, sont d’un fort intérêt en tant qu’habitat d’espèces de l’annexe II : - Phragmitaies (CC 53.11 - Phragmitetum). Ce sont de grandes roselières à Phragmites australis, se développant essentiellement dans les bas-marais. - Peuplements de grandes Laîches (CC 53.21 - Magnocariçaies). Formations à grandes cypéracées des genres Carex occupant la périphérie ou la totalité des dépressions humides, et des bas-marais alcalins, sur des sols pouvant s'assécher pendant une partie de l'année. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 31 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 154-2. Flore et faune d’intérêt patrimonial régional et national LEGENDE DU TABLEAU : cf annexe 6 ESPECES PROTEGEES OU REMARQUABLES HORS STATUT LEGAL SITE NATURA 2000 PETITE MONTAGNE DIRECTIVE HABITTATS, PRESENTES DANS LE SITE 4 espèces protégées en France : 3 espèces hors directive « Habitats » + 1 en directive. 28 espèces protégées en Franche-Comté. Plantes cf annexe 7 N - E - nt - LRE - Avant 2001 : 5 stations, 5 communes. Azuré des mouillères Maculinea alcon PNCA - ORGFH I 2001 : 1 seule des 5 stations retrouvée et 1 P2 Papillons nouvelle station. 2 communes. diurnes N - LRE - PNCA - Avant 2001 : 1 station. (Rhopalocères)33 Azuré de la Croisette P3 Maculinea rebeli ORGFH I 2001 : 15 stations dont 3 très fragiles, 11 Priorité de communes. conservation en Franche-Comté : Agreste Hipparchia semele ORGFH I Non retrouvé en 2001, à rechercher. P1 (forte) à P6 Petit Agreste Arethusana arethusa Ri1 - ORGFH II Non retrouvé en 2001, à rechercher (faible) Hermite Chazara briseis ; Sylvandre Hipparchia fagi (Ri1) ; Azuré du Thym Pseudophilotes ORGFH II baton (Ri1) Agrion délicat Ceriagrion tenellum ; Cordulie à deux taches Epitheca bimaculata ORGFH II Agrion gracieux Coenagrion pulchellum ; Cordulégastre annelé Cordulegaster boltonii (Ri1) ; Odonates Agrion nain Ischnura pumilio (Ri1) ; Orthétrum brun Orthethrum brunneum ; Orthétrum ORGFH III bleuissant Orthethrum coerulescens Grillon d’Italie Oecanthus pellucens (Ri1) ; Criquet d’Italie Calliptamus italicus ; Oedipode turquoise Orthoptères Oedipoda caerulescence (Ri1) ; Oedipode germanique Oedipoda germanica Dienophus affinis (Hyménoptère) ; Ammophila campestris (Hyménoptère) ; Echinocerus floralis Autres (Coléoptère) ; Ascalaphe longicornis (Planipennes) ; Ascalaphe libelluloides (Planipennes) ; Cigale des invertébrés montagnes Cicadetta montana (Homoptère - Ri1) ; Mante religieuse Mantis religiosa (Mantoptère - Ri1) Salamandre tachetée S. salamandra N - B3 - S Peu menacée en FC. A priori commune Triton alpestre Triturus alpestris N - B3 - V Peu menacé en FC. Semble-t-il assez fréquent ORGFH III dans les habitats favorables Triton palmé Triturus helveticus N - B3 - S Peu menacé en FC. Semble-t-il assez fréquent dans les habitats favorables Triton ponctué Triturus vulgaris N - B3 - S Assez menacé en FC. Un site connu. Amphibiens Crapaud commun Bufo bufo N - B3 - S Peu menacé en FC. Sans doute commun Reptiles Orvet Anguis fragilis N - B3 - S Menace diffuse en FC. Sans doute commun Couleuvre à collier Natrix natrix N - B3 - S Menace diffuse en FC. Sans doute commune Couleuvre vipérine Natrix maura N - B3 - S Assez menacée en FC. Localisée dans le site Natura La Petite Montagne est le bastion de l’espèce en FC Vipère aspic Vipera aspis N* - B3 Non menacée dans le Jura. Sans doute commune Brochet Esox lucius N* - V (R) Viremont et confluence de la Valouse/Ain Poissons Truite de rivière Salmo trutta fario N* (R) Valouse (population avec la souche Jura) Truite de lac Salmo t. fario lacustris N* (R) Lac de Vouglans Hérisson Erinaceus europaeus N- B3 (R) Ecureuil roux Sciurus vulgaris N - B3 - S - nt (R) ORGFH IV Loir gris Glis glis B3- nt - ORGFH (R) IV Mammifères Lérot Eliomys quercinus B3 - VU - ORGFH (R ?) IV Hermine Mustela ermina N* - B3 - S (R) Espèce chassable mais pas classée nuisible dans le Jura. Belette Mustela nivalis N* - B3 - S (R) Espèce chassable mais pas classée nuisible dans le Jura. A036 - Cygne tuberculé N - DOII - B3 - b2- R - Nicheur : 1 à 5 territoires, état de connaissance Oiseaux Cygnus olor cmap5 - ORGFH III correct. Rivière d’Ain. (sélection A070 - Harle bièvre N - DOII - B3 - b2 - V - Nicheur : 4 à 5 territoires, état de connaissance d’espèces Mergus merganser cmap4 - spec4 correct. Falaises et rivière d’Ain. nicheuses ORGFH III remarquables) A072 - Bondrée apivore N - DOI - B2 - b2 - W2 Nicheur : 26-50 territoires, état de connaissance Pernis apivorus - C1 correct. Boisements ouverts. A073 - Milan noir N - DOI - B2 - b2 - W2 Nicheur : 26-50 territoires, état de connaissance Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 32 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Milvus migrans A074 - Milan royal Milvus milvus A080 - Circaète Jean-leBlanc Circaetus gallicus A082 - Busard Saint-Martin Circus cyaneus A103 - Faucon pèlerin Falco peregrinus A104 - Gélinotte des bois Bosana bosania A160 - Courlis cendré Numenius arquata Pigeon colombin Columba oenas - C1 - AS - cmap5 spec3 - ORGFH III N - DOI - B2 - b2 - W2 - C1 - lc - AS - cmap5 spec4 - ORGFH III N - DOI - B2 - b2 - W2 - C1 - R - cmap2 spec3 - ORGFH II N - DOI - B2 - b2 - W2 - C1 - AS - cmap4 spec3 - ORGFH III N - dOI - B2 - b2 - W1 R - R - cmap3 - spec3 ORGFH I dOI - B3 - D - cmap4 non spec - ORGFH III Ch - DOII - B3 - b2 cmap5 - spec3 ORGFH III Ch - DOII - B3 - cmap5 - spec4 - ORGFH IV A210 - Tourterelle des bois Streptopelia turtur Ch - DOII - B3 -W3 cmap5 - spec3 ORGFH IV A113 - Caille des blés Coturnix coturnix Ch - DOII - B3 - b2 cmap5 - spec3 ORGFH IV Ch - DOII - B3 - cmap5 - ORGFH IV A118 - Râle d’eau Rallus aquaticus A155 - Bécasse des bois Scolopax rusticola A213 - Effraie des clochers Tyto alba A214 - Petit-duc scops Otus scops A215 - Grand-duc d’Europe Bubo bubo A218 - Chevêche d’Athéna Athene noctua A224 - Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus A229 - Martin pêcheur d’Europe Alcedo atthis A232 - Huppe fasciée Upupa epops A236 - Pic noir Dryocopus martius A233 - Torcol fourmilier Jynx torquilla A246 - Alouette lulu Ch - DOII - B3 - b2 cmap5 - spec3 ORGFH II N - B2 - W2 - C1 cmap3 - spec3 ORGFH II N - DOI car migrateur B2 - W2 - C1 - cmap5 spec2 - ORGFH III N - DOI - B2 - W2 - C1 - R - cmap3 - spec2 ORGFH II N - B2 - W2 - C1 - D cmap3 - spec3 ORGFH II N - DOI - B2 - AS cmap5 - spec2 ORGFH III N - DOI - B2 - AS cmap5 - spec3 ORGFH IV N - DOI car migrateur B2 - cmap5 - ORGFH IV N - DOI - B2 N - DOI car migrateur B2 - D - cmap4 - spec3 - ORGFH II N - DOI - B3 - AS - Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. correct. Vallées de la Valouse et de l’Ain. Zones ouvertes alternant avec les forêts. Nicheur : 6-10 territoires, mauvais état de connaissance. Zones ouvertes alternant avec les forêts. Probablement nicheur : 1-5 territoires, très mauvais état de connaissance. Intimement lié aux pelouses sèches et boisements clairs très chauds. Probablement nicheur : 1-5 territoires, très mauvais état de connaissance. Cultures, prairies, friches claires, pelouses et jeunes taillis. Nicheur : 6-10 territoires, bon état de connaissance. Falaises. Probablement nicheur : 1-5 territoires, très mauvais état de connaissance. Sous-bois diversifié et touffus, friches à noisetiers, en altitude. Nicheur devenu très rare : 2-3 couples, fréquentant marais, cariçaies et prairies de fauche de la Thoreigne. Etat des connaissances correct. Nicheur : 1-5 couples, très mauvais état de connaissance. Cavités des falaises et des vieux arbres, têtards, futaies claires de hêtres. Nicheur : effectif 26-50 couples, très mauvais degré de connaissance. Boisements jeunes ou hétérogènes, feuillus denses, ripisylves, haies hautes pluristratifiées Nicheur : 6-10 territoires, mauvais état de connaissance. Végétation herbacée haute, prairies, céréales, landes, friches non arbustive. Nicheur : 1-5 territoire, état de connaissance correct. Zones humides à végétation dense, queue d’étangs, etc. Probablement nicheur : 1-5 couples, très mauvais état de connaissance. Massif forestier >500 m d’altitude. Nicheur en déclin : 26-50 couples, mauvais état de connaissance. Bâtiments. Nicheur : 1-5 territoires, très mauvais état de connaissance. Cavités des vieux arbres ou de bâtiments. Nicheur : 1-5 territoires, état de connaissance correct. Falaises. Nicheur : 11-25 couples, mauvais état de connaissance. Forte régression dans le département depuis 30 ans. Saules têtards, vieux arbres à cavités, haies et vergers, bâtiments, etc. Nicheur : 11-25 territoires très mauvais état de connaissance. Forte régression depuis 30 ans. Landes et pelouses sèches. Nicheur : 26-50 territoires, état de connaissance correct. Cours d’eau. Nicheur : 6-10 couples, mauvais état de connaissance Nicheur : 6-10 territoires, mauvais état de connaissance. Massifs forestiers. Nicheur : 11-25 couples, très mauvais état de connaissance. Vergers, bocages, pelouses et landes semi-ouvertes, et lisières de bois feuillus. Nicheur : 51-100 territoires, mauvais état de Document de synthèse, page 33 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Lullula arborea A247 - Alouette des champs Alauda arvensis Hirondelle rustique Hirundo rustica A264 - Cincle plongeur Cinclus cinclus A274 - Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus A275 - Tarier des prés Saxicola rubetra A276 - Tarier pâtre Saxicola torquata A313 - Pouillot de Bonelli Phylloscopus bonelli cmap5 - spec2 ORGFH III Ch - DOII - B3 - cmap5 - spec3 - ORGFH IV N - B2 - cmap5 - spec3 - ORGFH IV N - B2 - AS - cmap5 non spec - ORGFH IV N - DOI car migrateur B2 - cmap4 - spec2 ORGFH III N - DOI car migrateur B2 - cmap4 - spec4 ORGFH IV N - DOI car migrateur B2 - AP - cmap5 spec3 - ORGFH IV N - DOI car migrateur B2 A338 - Pie-grièche écorcheur N - DOI - B2 - D Lanius collurio cmap5 - spec3 ORGFH III A340 - Pie-grièche grise N - B2 - cmap4 - spec3 Lanius excubitor - ORGFH II A350 - Grand corbeau Corvus corax A356 - Moineau friquet Passer montanus A377 - Bruant zizi Emberiza cirlus A376 - Bruant jaune Emberiza citrinella N - B3 N - DOI car migrateur B3 - cmap5 - non spec ORGFH IV N - DOI car migrateur B2 N - DOI car migrateur B2 - AS - cmap5 spec4 - ORGFH IV connaissance, en forte régression, dépendant des pelouses sèches, des landes et des vergers. 101-500 territoires, mauvais état de connaissance. Cultures, prairies, landes. Nicheur en déclin : 101-500 couples, mauvaise état de connaissance. granges, étables, écuries,... Nicheur : 5-10 territoires, mauvais état de connaissance. Cours d’eau. Nicheur : 101-500 territoires, mauvais état de connaissance. Arbres des villages, des vergers, du bocage, etc. Nicheur en déclin : 6-10 couples, mauvaise état de connaissance. Prairies de fauche et des zones humides. Nicheur : 101-500 territoires, mauvais état de connaissance. Fréquente les pelouses sèches semi-ouvertes, les talus, les haies basses, etc. Nicheur : 6-10 coupes, très mauvais état de connaissance. Habitats thermophile des éboulis et des pelouses et landes boisées sèches. Nicheur : 101-500 territoires, mauvais état de connaissance. Mosaïques d’habitats avec prairies ou pelouses, ourlets, buissons et haies. Nicheur : 1-5 territoires, très mauvais état de connaissance. Grands milieux bocagers pâturés et des zones humides. Nicheur : 6-10 territoires, état de connaissance correct. Falaises. Nicheur localisé, très mauvais état de connaissance. Lisières de bois, vergers et haies. Nicheur : 26-50 territoires, mauvais état de connaissance. Versants bien exposés avec friches semi-ouvertes, vergers, haies. Nicheur : 101-500, mauvais état de connaissance. Espaces ouverts et des bocages. Sources : BIDAULT M. & al., octobre 1994 - CENFC, 1996 - CRANEY E., 2003 - JOVENIAUX A., GOJ, 1993 - MAURIN H. & al., 1994 MORA F., 2002, Observatoire Régional des Invertébrés. - ROCAMORA G., YEATMAN-BERTHELOT D., 1999 - PROT J.M., 2001 WEIDMANN J.C., MORA F., S.Y. ROUE. 2003. - Fichier ZNIEFF, DIREN FC - GOJ, 1993 et octobre 2004 - OPIEFC - CSP - Adapemont B 154-3. Espèces à demande sociale Plusieurs espèces font l’objet de prélèvement. Ces plantes ou animaux dits « à demande sociale » sont recherchés par des gens résidents en Petite Montagne ou venant des régions voisines qui chassent, pêchent34, cueillent des champignons ou des plantes, collectent des insectes, etc. Les espèces les plus recherchées sont le sanglier, le chevreuil, la truite fario et les champignons. En l’état de la situation, ces activités ne portent semble-t-il pas préjudice aux habitats ou à la conservation de la faune. Cela dit, il faut être vigilant pour les papillons et les plantes rares recherchés par les collectionneurs. B 155. Métapopulations et conservation des habitats Le concept de métapopulation est essentiel pour la gestion conservatoire durable de nombreuses espèces de plantes et d’animaux. Une métapopulation est un ensemble de populations locales en interrelation, qui s’éteignent et recolonisent localement (processus de colonisation/extinction). Les populations locales sont instables et s’éteignent de manière aléatoire. Les habitats vacants sont recolonisés par les populations voisines lors de la dispersion des individus. Le fonctionnement de type métapopulationnel est démontré pour de nombreuses espèces de Lépidoptères et de Coléoptères Carabidae (DUPONT P., LUMARET J.P., 1997). En Petite Montagne, seule l’étude des papillons diurnes (MORA F., 2002) démontre l’importance de cette approche pour le territoire, ce qui ne retire en rien l’intérêt pour d’autres groupes taxonomiques Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 34 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 (reptiles, amphibiens, etc.). Préserver ces populations nécessite de garantir à celles-ci un bon état de conservation à l’ensemble de leurs habitats favorables (ou « taches »), ainsi que la préservation des corridors écologiques qui les relient entre elles (groupe de travail Natura « corridors écologiques »). Une stratégie globale de conservation s’impose donc à l’échelle du territoire (DUPONT P., 2001). En Petite Montagne, la réhabilitation ou le maintien des sites dans un bon état de conservation biologique est indispensable, qu’il s’agisse de terrains exploités ou abandonnés. La gestion courante des milieux naturels abandonnés n’apparaît envisageable durablement que par un troupeau conservatoire à constituer. B 16. Qualité et ressource en eau B 161. Qualité de l’eau (cf annexes 17, 18, 19) Pour le Suran : quatorze communes ont un réseau de collecte unitaire et/ou des décanteurs obsolètes (1464 EH). Les rejets de Charnod et de Villeneuve-les-Charnod sont en relation avec le captage de Montagna-leTemplier dont le périmètre de protection est à l’étude. Suran en 199635 en moyenne Pollution totale brute du bassin versant 4127 EH Pollution totale nette du bassin versant 2526 EH Taux d’épuration du bassin versant = 39 % Source : DIREN FC, 1996. Le Noëltant subit une pollution importante (classe 3) par les rejets domestiques de Louvenne. Sa dégradation (de redressement, recalibrage, …) limite fortement sa capacité d’autoépuration. La qualité de l’eau du Ponson est détériorée par les eaux usées domestiques et les effluents agricoles de la commune de Lains. La Doye de Montagna-le-Templier présente une altération de la qualité des eaux qui occasionne un développement d’algues massif, colmatant le fond dès son cours supérieur. Lors de l’étude de la qualité des eaux superficielles de la Valouse et de son bassin versant menée en 1989/90 (DIREN Franche-Comté, 1991.), on constatait « une dégradation assez nette des rivières de la zone amont du bassin ». Malgré des améliorations apportées en terme d’assainissement collectif et agricole, des points noirs subsistent qui font que toujours, « l’excès plus généralisé (au bassin versant) d’éléments nutritifs (…) à l’origine de proliférations estivales d’algues vertes entraîne une réduction du potentiel biologique des milieux. ». En 1990, la pollution totale à traiter était estimée à plus de 9000 EH sur la Valouse36. 26 des 38 communes n’avaient pas de dispositifs de traitement (soit 6800 EH), 2280 habitants n’étaient pas raccordés. Douze communes avaient un réseau de collecte des eaux usées raccordé à de vieux décanteurs ou rejetant directement dans la Valouse pour la majeur partie de la population, soit un rejet total net de 1256 EH. Le taux d’épuration du bassin versant de la Valouse était de 30 %. En 1990, 7 % de la pollution organique brute produite dans le bassin versant de la Valouse était éliminée. VALOUSE en 1990 Pollution totale Pollution pondérée totale pointe Pollution BRUTE du 8503 bassin versant en EH 11740 Pollution NETTE du 5930 bassin versant en EH 8176 Pollution domestique Laiteries Autres industries en Population sédentaire 6165 - Population sédentaire et saisonnière 1348 Pondérée Pointe 6990 10226 165 4751 82 7000 1094 Source : DIREN Franche-Comté, 1991. IRAP, mars 1998. Le bilan de la qualité des eaux du bassin de la Valouse (Grebe, 2005) conclu que « la qualité de l’eau de la Valouse apparaît globalement assez constante entre les bilans 1991 et 2003-2004 ». « Le point noir dans le secteur d’Écrille / Orgelet persiste, directement influencé par les rejets de la pisciculture d’Écrille et par le rejet de la station d’épuration d’Orgelet (il s’agit de l’ancienne station). D’autre part, la zone de résurgence de la Valouse traduit les apports diffus de ce bassin karstique (niveau de perturbation moyen en 20032004). Pour le reste du linéaire, une bonne auto épuration permet d’absorber les apports en situation estivale. Les nitrates sont alors le principal facteur limitant de la qualité de l’eau de la Valouse (teneurs Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 35 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 hivernale et printanière). Ils traduisent une contamination de fond liée à l’agriculture et aux rejets domestiques. Le niveau de perturbation reste faible. Cette pollution diffuse est délicate à traiter. » Le schéma directeur d’assainissement de seize communes du canton d’Orgelet (Saunier Environnement, 2001.) démontre que la majorité des assainissements autonomes n’ont pas de dispositif de traitement normalisé. Les rejets d’eau usée dans le sous-sol, le réseau d’eau pluviale, les cours d’eau ou les fossés sont courants. La plupart du temps, l’apport d’eaux parasites aux réseaux de collecte des autres communes est ponctuel par temps sec et le ressuyage est conséquent et généralisé par temps de pluie. Les raccordements d’eau usée aux collecteurs d’eau pluviale sont chose commune. Les effluents se déversent dans le milieu naturel via les ruisseaux, les pertes, les fossés et les réseaux de drainage agricoles. Cette description conviendrait à la situation rencontrée sur les cantons de Saint-Julien et d’Arinthod. Les rejets domestiques sont des sources de pollution organique pouvant être traitées. Dans le meilleur des cas, les nitrates et les phosphates sont éliminés quand existe un traitement tertiaire (ce traitement est prévu aux STEP d’Arinthod et d’Orgelet). L’étude du Grebe (2005) précise que « le phosphore entraîne une très forte perturbation de la qualité de l’eau sur le ruisseau d’Orgelet. Le traitement du phosphore par la nouvelle station d’épuration d’Orgelet, dont la mise en service doit permettre une amélioration de la qualité dans ce secteur. Cependant, les nitrates resteront un paramètre déclassant. Le niveau de perturbation est faible pour les autres cours d’eau. Les nitrates et localement l’azote ammoniacal ou les nitrites sont les principaux paramètres déclassant. Des niveaux de rejets variables peuvent altérer ponctuellement la qualité des eaux (colonie de vacances d’Écrille sur le Val d’Enfer, porcherie sur le Valzin…). ». Rappelons que la plupart des substances actives des produits domestiques n’est pas ou peu éliminée (lessives, javel, white spirite, acide chlorhydrique, soude, désherbants, insecticides, engrais, huiles de vidange, peintures, …). Des apports d’effluents agricoles au réseau de collecte des eaux usées sont constatés à plusieurs endroits. La charge polluante d’origine agricole est significative (cf annexe 17). L’état des lieux réalisé pour la Directive Cadre Européenne sur l’Eau classe d’ailleurs la majeure partie du bassin de la Valouse et de la Thoreigne en « zone de pollution diffuse agricole ». La mise aux normes des exploitations reste insuffisante (Cf annexe 28). Pour les 45 communes du site Natura 2000 (DDAF-SEA, 4 juin 2004), 86 demandes sont éligibles à l'un des programmes de maîtrise des pollutions d’origine agricole, 33 projets sont déposés (38%) et 18 travaux sont terminés (21%). Sur les zones de cultures, quelques secteurs en bord de cours d’eau sont cultivés intensivement. Ceci peut poser problème lors du ruissellement lessivant le sol et entraînant herbicides et pesticides dans le cours d’eau. Des mesures de prévention des risques de pollution des eaux doivent être prises pour l’ensemble des terres bordant cours d’eau ou fossés de drainage (dispositif préventif de zones tampon constitué d’une bande enherbée avec ou sans haies). Les traitements herbicides des bords de route, bien que relativement limités, devrait être interdits sur les secteurs en relation avec les cours d’eau ou les fossés de drainage. D’autre part, pour éviter les risques de pollution depuis les installations de traitement (défaillances techniques, lessivage par une crue,...), il faut a priori privilégier le plus possible les ouvrages d’assainissement individuel et dissocier les réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales. Des bassins d’orage équiperont les STEP et seront notamment dimensionnés selon les plus fortes valeurs de précipitations connues. B 162. Conséquence de la pollution de l’eau sur les milieux naturels Les impacts de la pollution organique sont beaucoup plus importants quelques kilomètres à l’aval, lorsque la matière organique est transformée en nutriments (nitrates, phosphates…) et en algues filamenteuses, très peu assimilables et colmatant les fonds. Le Grebe (2005) souligne que « la disponibilité des éléments nutritifs (nitrates et surtout phosphore) entraîne sur les cours d’eau du bassin de la Valouse un développement excessif de la végétation aquatique. La morphologie des cours d'eau favorise localement les proliférations d’algues (absence ou faible représentation de la végétation rivulaire pouvant limiter l’ensoleillement). L’importance de ce phénomène d’eutrophisation se traduit par de très fortes variations du taux d’oxygène de l’eau qui a directement des répercussions sur l’intégrité des peuplements piscicoles. » L’ampleur des perturbations observées sur les peuplements piscicoles conduit à suspecter la présence d’une Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 36 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 contamination par des micro-polluants toxiques (traitement des bois en scieries, rejets zones artisanales, décharge d’Orgelet, pesticides,...). Cette hypothèse repose sur les résultats d’études scientifiques CSP/FDP de 2001 démontrant la détérioration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques de la Valouse (eutrophisation, élévation de la température moyenne, saturations en oxygène dissout, colmatage des fonds, …) sans que toutes les causes puissent être déterminées. L’étude du Grebe (2005) montre que « le secteur d’Orgelet est la principale source de micropolluants (métalliques et organiques) sur le bassin de la Valouse et qu’il est possible que des micropolluants organiques puissent être rejetés, de manière ponctuelle, en d’autres points du bassin de la Valouse. ». Le Valouson conserve une meilleure qualité globale, en partie grâce à des caractéristiques naturelles limitant les impacts des pollutions (température fraîche de l’eau, habitat aquatique préservé). La qualité biologique de la Valouse est très mauvaise dès l’aval d’Orgelet : le potentiel naturel tout à fait remarquable est fortement limité par les altérations pesant sur le milieu, notamment la pollution. Les peuplements aquatiques sont en effet fragilisés et très déficitaires. La lamproie de Planer semble relativement préservée, sous réserve que les sédiments dans lesquels se déroule la plus grande partie de son cycle de vie ne contiennent pas de substances toxiques (micropolluants). Mais plusieurs autres espèces sensibles sont menacées de disparition à court ou moyen terme (CSP/FDP, 2003) : ombre commun, écrevisse à pieds blancs et blageon. Cette situation inquiétante s’expliquerait, de manière prépondérante, par des problèmes de qualité de l’eau, mais aussi par des altérations de la qualité physique des cours d’eau. La dégradation des habitats démontrée en 2004 (Gaden J.L., 2005) et confirmée par le Grebe (2005) diminue la capacité d’autoépuration des cours d’eau, qui voient se réduire leur faculté à « absorber » et à transformer les pollutions. La qualité biologique IBGN et IBD des différents cours d’eau étudiés par le Grebe (2005) apparaît globalement assez constante entre les bilans 1991 et 2003 - 2004. « La qualité biologique basée sur les invertébrés traduit une bonne qualité d’ensemble pour la Valouse et ses affluents hormis le ruisseau d’Orgelet (qualité moyenne). (...) Cependant, la qualité biologique montre un décalage au regard des potentialités offertes par ces cours d’eau. L’absence ou la très faible représentation des organismes les plus polluosensibles, caractéristiques de ce type de milieu, souligne une incidence de la qualité de l’eau. (...). La qualité biologique basée sur les diatomées met en évidence un niveau de perturbation plus important et, semble-t-il, épisodique sur le Valzin aval (rejets de la porcherie de Legna…). » La dégradation biologique touche également les eaux souterraines sur certains secteurs, comme l’atteste le Comité Départemental de Spéléologie. L’établissement de l’état des lieux nécessaire à la mise en œuvre de la Directive européenne Cadre sur l’Eau s’est traduit par la mise au point des grilles « Non Atteinte du Bon Etat » (NABE « cours d’eau » et NABE « eaux souterraines ») et des objectifs à atteindre sur chacune des masses d’eau en 2015. Au regard de la situation des unités « Ain-Bienne » et « Ain et Affluents » pour NABE « cours d’eau », on affiche des objectifs de qualité « Bon à Excellent » pour la Valouse et « Moyen à Excellent » pour le Suran. La prise en compte des enjeux de conservation du patrimoine naturel dans un site Natura 2000 où le réseau hydrographique est important justifierait de fixer des objectifs de qualité « Excellent ». La lutte contre la pollution organique de l’eau, et sans doute aussi de nature toxique, est une priorité du dossier Natura 2000. L’amélioration conséquente et rapide de la qualité de l’eau conditionnera de façon prépondérante la conservation d’un patrimoine naturel d’intérêt communautaire et sera un atout touristique notoire. Enjeu de santé publique, elle relève évidemment aussi de l’intérêt général. Ceci va de paire avec la problématique de la quantité d’eau, comme les sécheresses en 2003, 2004 (prise d’arrêtés préfectoraux de limitation provisoire des usages de l’eau) et 2005 peuvent en attester. B 163. Quantité d’eau et prélèvements Aucun poisson ne supporte les périodes d’assec prolongé. Tous disparaissent si le débit réservé des rivières n’est pas respecté37 car les effets sont similaires à ceux d’un étiage sévère. Un assec prolongé provoque l’augmentation de la température, multiplie les surfaces d’eau stagnante, diminue la section mouillée, phénomènes particulièrement néfastes pour le blageon, l’ombre, la truite, le chabot ou l’écrevisse à pattes blanches, et ce d’autant plus qu’il se répète. Les captages peuvent d’autre part dégrader considérablement les habitats (formation de tuf, végétation à bérula, aulnaies, moliniaies, etc.) par Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 37 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 assèchement temporaire direct ou indirect, effets assimilables à un drainage. Captages d’eau potable Trente Unités de Gestion et d'Exploitation (UGE) sont recensées sur le territoire Natura 200038. Ces UGE sont soit des communes, soit des syndicats. Elles sont exploitées en régie communale ou syndicale (REG) ou affermées (AFF) à une compagnie fermière. A ces UGE sont rattachées les communes des quarante quatre Unités de Distribution (UDI = réseaux de distribution). Il y a dans le périmètre Natura 2000 vingt quatre maîtres d’ouvrage responsables des captages. Douze en ont terminé la protection (périmètre, contraintes, …). Nombreux sur le massif, les quarante quatre captages d’eau dénombrés (AEP, dont 33 sources, 7 puits, 2 forages et 2 divers) sont généralement situés en tête de bassin (2 sont abandonnés pour un usage AEP). L’importance quantitative des prélèvements est mal connue, les captages n’étant pas tous équipés de compteurs alors que la loi sur l’eau l’y oblige (débit moyen annuel des prélèvements 3200/3500 m3/jour, pour environ 8800 abonnés). L’incidence sur la ressource et les milieux naturels n’est pas évaluée faute d’une gestion tenant compte des enjeux environnementaux. En période d’étiage, les prélèvements limitent significativement les apports d’eau dans les rivières et induisent un assèchement temporaire des ruisseaux secondaires avec régression ou disparition des hydrophytes et de la faune. Ceci peut se produire aussi dans les cours d’eau principaux, où les captages en nappe alluviale et les prélèvements des piscicultures se cumulent aux AEP de tête de réseau. Les constats faits sur le terrain par le CSP ou lors d’études particulières (Gaden J.L., 2003. etc.) démontrent que plusieurs prélèvements posent des problèmes de débits réservés non respectés). La forte densité de points de captage nécessiterait de mettre en place une règle de gestion durable des quantités prélevées. Prélèvements d’origine agricoles Les exploitations agricoles sont en majorité de gros consommateurs d’eau (élevages bovins notamment, et porcin)39. Sur les cantons de Saint-Julien, Arinthod et Orgelet, on peut estimer les besoins en eau pour ces deux types d’exploitation à environ 1400 m3/jour (à raison de 60 litres/jour/tête et sur la base de 18000 têtes bovins et 4700 têtes porcins - effectifs RGA 1999). Les piscicultures ne respectent pas les débits réservés40 (Ecrille, Chatonnay, Marigna). Le pisciculteur d’Ecrille utilise un système d’alimentation de son exploitation revenant à prélever l’intégralité des eaux de la rivière. De plus, l’exploitant effectue un pompage dans la nappe de la Valouse (1 puit) sans demande d’autorisation ni déclaration, alors qu’il s’agit d’un établissement classé (renouvellement de l’autorisation en cours depuis 2 ans). B 164. Quantité d’eau et aménagements des rivières et des zones humides B 164-1. Dégradations des ripisylves Le système agricole a favorisé grandement le pâturage, ce qui limite le développement des ripisylves aux abords immédiats des rivières. Très fréquemment, la pénétration du bétail dégrade ou détruit totalement la strate herbée et les jeunes ligneux. La régénération de l’habitat naturel en devient impossible. Dans des cas encore plus extrêmes, la ripisylve subit des coupes à blanc. Le maintien d’une bande boisée naturelle d’une vingtaine de mètres entre milieu agricole et la berge du cours d’eau serait idéal, au moins dans certaines zones où l’espace est suffisant (capture des sédiments par effet de peigne, limitation mécanique des dégâts des crues sur les terrains agricoles, capture d’une partie des fertilisants ruisselants, fonction d’habitat et de corridor écologique). Plusieurs secteurs sont plantés de résineux ou de peupliers (cf annexe 15). Heureusement limités, les enrésinements jusqu’au bord de l’eau ont pour effet une acidification des eaux localement, provoquent l’érosion des berges et l’ensablement des frayères, ainsi qu’un fort ombrage, peu compatible avec la vie aquatique. Les peupleraies sont plus présentes vers l’aval de la Valouse. Ces plantations assèchent superficiellement les annexes à la rivière. Celles-ci ne jouent alors plus normalement leur fonction « d’éponge ». Il y a aussi explosion d’espèces invasives comme la verge d’or. Des actions de conservation et de restauration des ripisylves sont à étudier et à programmer. Cela demande un travail de fond allant d’une approche globale avec l’ensemble des riverains (propriétaires, agriculteurs, Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 38 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 forestiers, pêcheurs, élus,…) à des réalisations au cas par cas. La réduction de l’impact du bétail sur les ripisylves et les berges est possible par : • L’aménagement de points d’eau (pompes à eau, éolienne, descentes aménagées,…). • La pose de clôture fixe ou mobile selon les cas, pour interdire l’accès du bétail à tout ou partie des ripisylves et à la rivière. • L’aménagement de passages à gué ou de dispositifs d’enjambement des cours d’eau. L’aménagement de franchissement de clôture par les randonneurs et les pêcheurs est à prévoir. Les réalisations du contrat de rivière sur le Suran peuvent servir d’exemple. B 164-2. Ouvrages sur les cours d’eau Les barrages et les seuils infranchissables pour les poissons sont des gués, des seuils pour des moulins et des piscicultures (cf annexe 16). Le bilan sur les affluents du Suran n’a pas été dressé. La Valouse a été massivement enrochée par le passé. Les aménagements inutiles actuellement et posant des problèmes d’érosion ou de circulation piscicole doivent être retirés. Les aménagements de détente sont anecdotiques (aire de pique-nique ou de stationnement). Ils ne posent pas de problème majeur. A noter le parking à l’entrée du chemin de la cascade de la Quinquenouille et celui du pont de Dramelay qui sont aménagés trop près du cours d’eau. Les ouvrages construits sur les cours d’eau augmentent les difficultés pour atteindre les zones de frayères. L’accès aux secteurs de ponte doit être favorisé, ainsi que toutes mesures améliorant les frayères. B 164-3. Enfoncement du lit, érosion Le curage, la canalisation, l’enrochement, le détournement des sources ou la destruction des berges sont néfastes pour les habitats et toutes les espèces aquatiques (destruction et ensablement des caches pour la faune, réduction des ressources alimentaire, ensablement des frayères,…). Ces aménagements agissent sur les phénomènes d’érosion (vitesse du courant, enlèvement et dépôt de matériaux) et modifient la dynamique de la rivière. Un cours d’eau fonctionnant normalement dissipe son énergie par enlèvement puis dépôt en aval des matériaux. Les enrochements empêchent le cours d’eau de dériver librement. Son énergie en est décuplée et l’érosion plus intense dans les zones non enrochées (érosion anormale des berges qui deviennent abruptes et enfoncement de la rivière dans le lit). A l’extrême, le substratum apparaît sous forme d’affleurement marneux incompatible avec la vie aquatique (disparition des frayères et des ressources alimentaires, la végétation riveraine n’est que rarement au contact de l’eau, …). Ce phénomène d’affleurement du substratum est localement très important sur la Valouse, dus aux travaux de recalibrage des secteurs de Marzenay, d’Ugna et plus largement à la confluence Valouse/Valouson/Valzin (cf annexe 14). Cette mauvaise qualité des habitats aquatiques simplifie et fragilise l’ensemble de l’édifice biologique et réduit la capacité d’autoépuration du cours d’eau. L’autre problème corrélatif à l’enfoncement du lit est la stabilisation du cours d’eau qui s’écoule en ligne droite sans divaguer. La ripisylve n’est alors plus alimentée suffisamment en eau, disparaît et fait place à des accrus forestiers. La résolution de ce problème d’érosion anormale des berges et d’incision du lit est un enjeu important du site. Des actions de restauration des cours d’eau doivent être mise en œuvre pour y remédier et remonter autant que faire ce peut le niveau de la nappe de la Valouse. Rappelons ici que la formation des embâcles n’est pas - écologiquement parlant - un danger pour la rivière, lorsqu’elle fonctionnent normalement. En effet, elles constituent des abris pour la faune, protégent le fond (c’est un frein à l’incision) et permettent une diversification des vitesses d’écoulements et des formes géomorphologiques. Ainsi, il faut donc réfléchir au cas par cas, en protégeant plus particulièrement les zones anthropisées en supprimant les embâcles des les petites crues (par exemple, les ponts). B 2. DIAGNOSTIC HUMAIN ET SOCIO-ECONOMIQUE B 21. Patrimoine historique B 211. Patrimoine archéologique Dans le périmètre, les sites recensés par la DRAC sont nombreux. Les fouilles ont révélé plusieurs Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 39 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 nécropoles, des sites gallo-romains, des vestiges enfouis de tours médiévales, ... (cf annexe 21). B 212. Edifices remarquables41 Le barrage de Vouglans, deuxième site touristique départemental, dont l’accès est interdit depuis le 11 septembre 2001. L’église de Saint-Hymetière est l’une des plus réputées de Franche-Comté. Les châteaux d’Oliferne et de Dramelay sur lesquels des chantiers de restauration ont été conduits et les centres historiques d’Arinthod et d’Orgelet sont remarquables. Le château de Marigna est classé aux Monuments historiques. Quatre sentiers du patrimoine ont été aménagés au cours des dernières années : Arinthod, Oliferne, Dramelay, et Saint-Hymetière. B 213. Petit patrimoine rural42 Le petit patrimoine rural (fontaines, lavoirs, croix, travails, fours, murets, alambics, ponts voûtés, puits, moulins…) est disséminé sur tout le territoire. Les actions de restauration et de mise en valeur se poursuivent. Les édifices peuvent abriter des espèces remarquables, telle la chapelle Saint-Maurice au milieu des bois de Légna, avec sa colonie d’une trentaine de Petit rhinolophe période de reproduction. B 22. Démographie En tenant compte de l’ensemble des communes du site, la population totale est proche de 9100 habitants (source INSEE, recensement de 1999), soit 25 habitants/km2.Ce chiffre ne correspond pas à la réalité du site. En ne retenant dans l’estimation suivante que les 34 centres de village inclus dans le périmètre du site43, la population totale s’élève à environ 5480 habitants, soit 15 habitants/km2. Taux de variation annuelle de la population sur la période 90/99 (%) : 0,94 % pour les 45 communes ; 1,1 % pour les 34 centres de villages inclus dans le périmètre du site. 34 communes dont le centre du village est inclus dans le périmètre du site 1980 < 50 habitants 1999 8 50 à 99 hab. 14 100 à 149 hab. 4 4 14 8 150 à 300 à 550 à 299 hab. 549 hab. 1199 hab. 6 1 1 5 2 0 1200 à 1250 hab. 0 1 Source : extraction des données INSEE 1999. De manière générale à l’échelle du Pays, les années 1990 marquent un début de reprise démographique due au solde migratoire positif (+1%), les décès demeurant supérieurs aux naissances. Seul le canton d’Arinthod à un solde naturel positif. Les nouveaux résidents sont en majorité des jeunes actifs entre 30 et 50 ans se rapprochant de leur lieu de travail. Cette population quittera le secteur si l’emploi n’y est pas maintenu. B 23. Logement En 1999, l’évolution des logements est semblable sur tout le territoire. Globalement, le nombre de logements augmente, ainsi que celui des résidences principales (influence des OPAH et de la conjoncture économique favorable). Les résidences secondaires sont en nette diminution. Plus d’un tiers des maisons a été construit avant 1949. B 24. Réglementation et urbanisme44 B 241. Loi Montagne et loi Littoral - Aucune commune ne relève de la loi Montagne. - La loi Littoral Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 40 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Loi n° 86-2 du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral (JO du 4 janvier 1986). Code de l’urbanisme : art. L.146-6 ; art. R.146-1 et R.146-2 Circulaire n°89-56 du 10 octobre 1989 La loi « Littoral » s’impose aux documents d’urbanisme et aux désignations des zones, à l’occupation et l’utilisation des sols. Elle a pour but la protection et le maintien des équilibres biologiques et écologiques, et la préservation des paysages et des patrimoines. Elle soumet tout aménagement à des procédures d’autorisation renforcées, limite l’extension de l’urbanisation dans les espaces proches du rivage et rend inconstructible la bande des cent mètres à compter de la limite des plus hautes eaux sur tout secteur n’étant pas en continuité avec les espaces urbanisés existants. Elle vise jusqu’aux installations de camping et de caravaning. Elle prévoit dans les PLU des « coupures d’urbanisation » ou « espaces naturels » (zones non urbanisées) et le classement des ensembles boisés les plus remarquables ainsi que des milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques. La loi littorale s’applique sur le lac de Vouglans (superficie > 1000 ha). Elle concerne les communes de Cernon, Charchilla, Coyron, Meussia, Onoz, Orgelet/Bellecin, la Tour-du-Meix. B 242. Plans de prévention des risques Il y a trois Plans de Prévention des Risques Naturels Mouvement de Terrain dans le périmètre Natura 2000 : un à Cornod, un à Saint-Julien, et un à Vouglans nord (Charchilla, Coyron, Maisod, Orgelet, Orgelet/Bellecin, la Tour-du-Meix) Aucun Plan de Prévention des Risques Naturels Inondation sur la zone. B 243. Schéma de COhérence Territoriale A proximité de la Petite Montagne, des Schémas de COhérence Territoriale (SCOT) sont à l’étude sur Lons-le-Saunier, Dole, Saint-Claude et Oyonnax. B 244. Plan Local d’Urbanisme et Carte Communale Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui succède au Plan d’Occupation des Sols, exprime le projet urbain de la commune selon une optique de développement durable (Projet d’Aménagement et de Développement Durable). Il doit être en cohérence avec le SCOT et autres documents d’urbanisme, de même que la Carte Communale. B 245. Urbanisme La demande d’urbanisme est modeste. Actuellement, huit Plans d’Occupation des Sols sont approuvés dans le périmètre Natura 2000 (Cernon, Charchilla, Coisia, Coyron, la Tour-du-Meix, Maisod, Orgelet, Thoirette). Six Plans Locaux d’Urbanisme sont en cours d’étude (Arinthod, Cernon, Chisséria, Lavans-surValouse, Orgelet et Orgelet/Bellecin). Les projets d’urbanisme (maisons, zone artisanales,…) localisés lors des réunions avec les conseils municipaux sont cartographiés comme zones à enjeux de développement du territoire. A l’échelle du site, ils45 n’auraient pas ou peu d’incidence sur la conservation des milieux naturels ou des espèces de la directive. B 25. Aménagement du territoire B 251. Dispositifs territoriaux Toutes les communes sont en Zone de Revitalisation Rurale. A l’exception du canton d’Orgelet (Soutien transitoire), toutes les communes sont classées en Objectifs 2 au regard des programmes régionaux européens (Fonds structurels période 2000/2006). Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 41 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 252. Réseaux de communication Il n’y a aucun réseau ferroviaire sur le site ou à proximité. La Petite Montagne, et notamment le site Natura 2000, sont éloignés du trafic routier du réseau national. Le réseau de routes départementales est relativement important dans le site (environ 200 km, cf annexe 24). La RD 470 est le seul axe départemental structurant du site, en limite nord/nord-est (10 km de route), passant par Orgelet, vers Moirans-en Montagne (6900 véhicules-jour dont 10,3% de poids lourds en 200346). Cette route départementale relie l’A39 par Lons-le-Saunier à l’A40 par Oyonnax. L’axe principal traversant le site Natura 2000 est la RD 109 entre Orgelet et Thoirette, via Arinthod (axes NS par la vallée de la Valouse). On dénombre sur ce réseau départemental primaire, 1680 véhicules-jour entre Orgelet et Arinthod (2002) et 1582 entre Arinthod et Thoirette (2003). Les axes de moindre fréquentation sont Arinthod/Saint-Julien (RD3, axe EW, 613 véhicules-jour en 2003), et respectivement en limite ouest et sudouest du site, Loisia/Saint-Julien (RD 117, 785 véhicules-jour en 2002) et St Julien/Montfleur (RD 117, 831 véhicules-jour en 2003). D’autres axes présentent une fréquentation non négligeable : SaintJulien/Thoirette, via Aromas (RD86, axe NS par la vallée du Suran), Montfleur/Arinthod via Villeneuveles-Charnod et Valfin-sur-Valouse (RD 56), Arinthod/Orgelet via Fétigny et Sarrogna (RD 80) et Orgelet/Bellecin (RD 3). Des projets d’aménagement de la RD 470, de la RD 109 et de la RD86 sont à l’étude47. B 253. Ponts Des nombreux ouvrages (cf annexe 23), plusieurs ponts hébergent des petites colonies de chauves-souris ou des individus hivernant entre les pierres (ponts de pierres sèches, pont de la Pyle). L’entretien des ouvrages devra garantir leur conservation. B 254. Production et transport d’énergie A hauteur du site Natura 2000, la rivière d’Ain est équipée de deux centrales hydroélectriques EDF (barrage du Saut du mortier/Vouglans et barrage de Coiselet) desquelles part un important réseau de transport d’électricité (environ 100 km de lignes haute tension dans le site Natura 2000). B 26. Activités économiques, emplois et services B 261. Bassins d’emploi Sur le site et à proximité (fin 2003) : Arinthod (400 emplois), Orgelet (750 ; environ 1000 avec les activités de service), Moirans-en-Montagne (1250). Dans une moindre mesure : Charchilla, Meussia, Saint-Julien, Montrevel, Gigny, Thoirette. Le tissu artisanal est relativement bien réparti sur le territoire, quoique surtout développé dans les bourgs (secteur de Moirans, Orgelet, Arinthod, Saint-Julien, Thoirette) au détriment de nombreux village ne possédant pas d’entreprise artisanale. Le nombre d’entreprise est en constante diminution depuis 1997 à l’échelle du pays Lacs et Petite Montagne (-7%), surtout sur les cantons d’Arinthod et de Saint-Julien (14%). Les problèmes de transmission - reprise et d’adaptation des petites entreprises sont importants. B 262. Equipements industriels Dans le site et à sa périphérie (ZA Orgelet), les activités principales sont : - La plasturgie emploie 250 salariés à Arinthod (Ets Smoby) ; 285 à Orgelet (Ets Hébert, 150 ; Ets Verchère, 120 ; Ets Larnet, 15) ; 85 à Montrevel (Ets Millet-Dole) ; environ 100 à Charchilla (Ets Berrod SA) ; 32 à Meussia (Ets Millet Tchnics SAS), 12 à Maisod (Nicoplast). Cette industrie s’est développée sous l’impulsion de la « plastic vallée » (Oyonnax) et du Haut-Jura. - Le bois. Issues d’une tradition locale, des unités artisanales (tournerie-tabletterie, scieries,…) constituent tant bien que mal un tissu de petites entreprises (environ 180 employés). Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 42 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 - Le métal. Ateliers de mécanique générale, ferronnerie, découpage-emboutissage,… - L’électronique à Orgelet (Ets Pulse, 80 salariés). - L’extraction de granulat et BTP : environ 50 employés à Charchilla (Ets Guenuchot SA), 18 à Meussia (Ets Acquistapace SARL, 15 ; Ets Cerutti SARL, 3) ; 15 à Orgelet (Ets Gentelet) - Les transports emploient 70 salariés à Arinthod (Ets Grosdidier) ; 200 à Orgelet (Ets Girod, 20 ; Ets Perrier, 180). B 263. Agriculture B 263-1. La situation agricole L’agriculture est une activité économique parmi les plus importantes du territoire eu égard à la problématique de conservation des milieux naturels ouverts (prairies, pelouses, zones humides, bocages, pré-bois) et à la préservation de la qualité de l’eau et des cours d’eau. Elle est aussi la dernière activité économique dans de nombreux villages. UNE AGRICULTURE GLOBALEMENT RESPECTUEUSE DES MILIEUX NATURELS - Elevage bovin-lait essentiellement (72 % des exploitations du secteur Natura 2000). Valorisation du lait par l’AOC Comté notamment. Répartition des sytèmes de production agricole en Petite Montagne 4% 4% Système lait A.O.C. Système lait standard 14% Système viande 6% Système ovin-caprin 4% Système porcin 68% Pisciculture Surfaces en herbe permanente (ha) 100 80 60 40 20 0 Système lait A.O.C. Système lait standard Système viande Système ovincaprin Système porcin plein air Source : Chambre d’agriculture du Jura, juin 2002. Présentation des systèmes de production agricole sur le périmètre Natura 2000 en Petite Montagne. DIREN Franche-Comté : 55 pp. - Pratiques globalement extensives. - Sole céréalière et surfaces en maïs modérées (production autoconsommée). - Surfaces en herbe importantes (environ 10 000 ha, soit près de 30 % du site Natura 2000). - Entretien des paysages et de milieux d’intérêt écologique, gestion des territoires : Article 19, Opération Locale Agro-Environnement (achevée en 2002), CTE, puis CAD. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 43 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Lait AOC : 0,76 UGB/ha de Surface Fourragère - Vache Laitière : 1,18 UGB/ha sur la période de pâturage en moyenne - Génisses : 0,9 UGB/ha sur la période de pâturage en moyenne. Bovin viande : 0,67 à 0,78 UGB/ha de SF selon le système (naisseur pur ou naisseur engraisseur) – VA : 0,96 à 1 UGB/ha – Taurillons : 1,06 UGB/ha – Génisses/taureau : 0,47 à 0,8 UGB/ha. Ovin : 0,46 à 0,5 UGB/ha de SF ? Surface non fourragère : 0 à 12 ha de céréales autoconsommées selon les systèmes de production. Fertilisation modérée : Pâture vache : 40 N 40 P 60 K + de 0 à 17 tonnes de fumier /ha. Pâture génisses : peu ou pas. Prés de fauche : 35 à 50 N + 15 à 25 tonnes de fumier/lisier /ha (apport de fumier quelques fois une année sur deux seulement). Céréales : 50/70N + 25/30 tonnes de fumier, ou 2x50 N, 40/60 P, 50/70 K sans fumier. Première fauche début mai à début juillet, selon le système et les conditions météorologiques. DES DIFFICULTES ET DES FAIBLESSES - Evolution du nombre d’exploitation et de la SAU • Le nombre total d’exploitation a diminué de 39 % de 1980 à 2000 (238 en 2000, 386 en 1980). • Le nombre moyen d’exploitation à titre principal par commune a diminué de moitié en 20 ans (130 exploitations, 15000 ha de SAU en 2000, 268 pour 15850 ha en 1980). • Perte de 4327 ha de Surface Totale en Herbe (-23,4 %) entre 1979 et 2000 sur les cantons d’Orgelet, Saint-Julien, Arinthod. • Perte de 750 ha de SAU en 20 ans dans le secteur Natura 2000 (perte > à la moyenne départementale) ; perte de 1300 ha pour les cantons d’Orgelet, Arinthod, Saint-Julien. • Pertes très importantes de références laitières (bovin) contrariant le soutien et la transmission des exploitations extensives (de 1984 à 1993, perte de 6 290 000 litres liée aux Aides à la Cessation d’Activité Laitière, sur les cantons d’Orgelet, Saint-Julien et Arinthod ; ce qui représente environ 3 290 ha privés de références laitières). Eclatement des quotas laitiers en conséquence de la perte de références laitières. • Agrandissement et taille importante des exploitations, forte augmentation de la SAU moyenne par exploitation laitière (114 ha). Le pourcentage d’exploitations professionnelles supérieur à 100 ha est plus important en Petite Montagne que la moyenne départementale. Cette augmentation de la SAU est plus forte en Petite Montagne que dans le département. Cela tient en partie à la progression importante des formes sociétaires. - Emploi et charges • Limitation de la main d’œuvre et faiblesse de l’emploi (1 unité de main d’œuvre pour 100 ha et 1,84 personne par exploitation). Peu d’unité de main d’œuvre par rapport à la taille des exploitations et à l’éclatement de la SAU, donc limitante (1,26 chef d’exploitation, 1,84 personne et 1,46 UMO par exploitation professionnelle). • Contraintes topographiques (relief), fractionnement de la SAU et éloignement des parcelles, engendrant des surcharges de travail. • Charges financières de fonctionnement élevées, dues notamment au point précédent. • Des revenus faibles et incertains pour les agriculteurs les plus fragiles, des niveaux de rémunération qui n’apparaissent pas à la hauteur de la charge de travail nécessaire au maintien d’une activité extensive. • Nécessité d’aménagement de bâtiments : mise aux normes, fonctionnalité, modernisation. Coût d’investissement conséquent pour la modernisation des exploitations anciennes. Unité économique et outils de production des exploitations modernisées de plus en plus lourds à transmettre (coût à la vente important). Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 44 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 - Un état de morosité et d’inquiétude • Une image de « l’agriculture productrice » ancrée dans la profession. • Manque d’activités de diversification (agriculture très spécialisée). • Des difficultés à pouvoir développer une structure de production « librement ». • Un décalage croissant entre les contraintes des éleveurs et l’évolution du temps libre dans la société. • Des incertitudes sur le devenir de la profession. • Des cessations d’activité d’agriculteurs quadragénaires qui se reconvertissent. • Un nombre croissant d’exploitations sans successeurs ni repreneurs. B 263-2. Les opérations et les mesures agri-environnementales Dix années d’actions de lutte contre la friche (Article 19, Opération Locale Agri-Environnementale, OGAF) ont sérieusement ralenti la fermeture des milieux naturels et des paysages, et ont contribué à soutenir une agriculture extensive sur l’ensemble de la Petite Montagne, notamment sur les parcelles les plus contraignantes à exploiter et fréquemment les moins rentables (pelouses sèches, zones humides, pré-bois, bocages, clairières). Ce sont ces parcelles qui par ailleurs possèdent la plus grande valeur biologique. Les enjeux de conservation au titre des objectifs de la directive CEE/92/43 « habitats-faune-flore » y sont majeurs. Malgré ces efforts collectifs pour maintenir une agriculture extensive, la déprise agricole et l’enfrichement progressent toujours. Sur la base du catalogue des MAE, le groupe de travail agricole Natura 2000 a étudié les perspectives possibles d’exploitation en conciliant les exigences écologiques des milieux remarquables avec les nécessités économiques et les contraintes d’exploitation. Cette démarche globale d’analyse du cahier des charges des MAE se justifie par les enjeux majeurs de conservation des milieux naturels et des animaux d’intérêt communautaire inscrits aux annexes I, II et IV de la directive CE/92/43 « habitats-faune-flore » pour lesquels le maintien d’une activité agricole extensive et durable est déterminant. B 264. Sylviculture48 B 264-1. Données générales - 11 915 ha de forêt publique et privée, soit 37,2 % de la superficie Natura 2000 (ne tient pas compte des friches) pour 85% feuillus et 15% résineux. - La forêt est souvent jeune. - Les milieux forestiers semblent pour la plupart assez pauvres et constitués d'une véritable mosaïque de formations végétales différentes. - L’historique socio-économique de la forêt conditionne l’exploitation actuelle. Ceci se combine à la base aux contraintes naturelles : nature des sols, pentes, expositions, buis,… qui engendrent l’organisation du massif forestier en une mosaïque de forêts très diversifiée délicate à valoriser. - La gestion en taillis sous futaie pendant de longues périodes a globalement maintenu la pauvreté des forêts. - Les conséquences de la politique nationale d’enrésinement des années 50 à 80 se ressentent sur l’exploitation actuelle (intensification de la gestion localement et abandon ailleurs). - La gestion actuelle n’utilise pas les potentiels existants. Il s’agit d’optimiser la gestion selon les contraintes et de développer une sylviculture dynamique. - Contraintes sur : • La baisse de demande en bois de feu. • Les lots de faibles volumes difficilement commercialisables. • Le manque de dessertes pour procéder à une meilleure gestion des peuplements. • Problème de l’écoulement des produits secondaires. • Le marché des petits bois variable. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 45 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 264-2. Diagnostic socio-économique des forêts privées et publiques - Le site présente un fort % de forêt privée (46 %) : • Potentiel très variable du à l’hétérogénéité des stations et peuplements, • Une surface de 5508 ha avec une moyenne de 1,78 ha par propriétaire, • Un morcellement très important, • 7,8% de la superficie doté d’un Plan Simple de Gestion, • 75% de feuillus et 25% de résineux. - L’ONF est gestionnaire de : Forêts communales, forêt Domaniale de Coisia, forêt de l’hospice de SaintJulien. - On relève 21 aménagements récents, 3 aménagements anciens, 19 forêts encore non aménagées. - 36 % des volumes récoltés sont constitués de bois de chauffage. Toutefois, les affouagistes sont trop peu nombreux pour exploiter le potentiel existant. - Tous produits confondus, un quart de la production brute de la forêt est récolté. - Recettes globalement faibles : environ 1 MF ; 153 F/ha/an en moyenne (de 0 à 500 F/ha). - Réinvestissement globalement important : en moyenne : 50 %, parfois 100%, pour une source de revenu souvent négligeable. - Sur l’ensemble des forêts aménagées, les résultats sont les suivants : Improductives 1 936 38% Types de stations Surface (ha) % Peu productives 2 380 46% Productives 708 14% - Stations improductives : sol superficiel à très superficiel, sur calcaire ou sur marne, sur plateau ou versants chauds, milieux ouverts inclus en forêt (pelouse, marais, friches, ...) ; - Stations peu productives : sol assez superficiel sur calcaire ou marne sur plateau, sol superficiel ou éboulis en versant frais, sol moyennement épais en versant moyennement frais ; - Stations productives : sol épais sur calcaire, marne ou limons, en plateau, versant ou bas de versant. Types de peuplements Surface % Improductif Taillis simple + TSF très pauvres TSF plus riches 1 774 35% 1 383 27% 510 10% TSF en conversion et sapins sous abri 211 4% Jeunes peuplements feuillus Jeunes peuplements résineux Peupl. Résineux exploitables 40 1% 742 14% 436 9% TSF : Taillis Sous Futaie - Peuplements improductifs : peuplement thermophile constitué principalement de chêne pubescent, chêne sessile et hybride, alisier blanc, tilleul, frêne ; les bois sont tous de dimension réduite, que ce soit en hauteur ou en diamètre. Le buis est omniprésent. - Taillis simple + taillis sous futaie (TSF) très pauvres : peuplements situés sur des stations productives à peu productives, mais qui ne présentent pas d’arbres récoltables ou seulement en très faible nombre (lié à la gestion). - TSF plus riches : taillis sous futaie avec un nombre suffisant d’arbres pouvant donner des grumes commercialisables, gérable en l’état. - TSF en conversion et sapins sous abri : peuplement en cours de régénération ou plantés de sapins encore sous un taillis de feuillu, dont l’objectif est la mise en lumière des plants et semis par exploitation du taillis. - Jeunes peuplements feuillus : plantation ou régénération naturelle de feuillus. Toutes ces régénérations sont récentes. - Jeunes peuplements résineux : plantations assez récentes (majorité issue de contrat FFN) ou colonisation naturelle de zones boisées ou de friches - Peuplement résineux exploitables : plantations plus ou moins ancienne, capable de donner des produits commercialisables (diamètre moyen > 20 cm). Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 46 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 264-3. Les peuplements sylvicoles - Les formations végétales dominantes sur le site sont, à la centaine d'hectare près : • Les peuplements feuillus improductifs couvrent 10 000 ha (environ 29 % du site). • Les mosaïques de peuplements feuillus improductifs et productifs couvrent 1 600 ha (~ 5% du site). • Les peuplements de feuillus improductifs en mélange avec des plantations résineuses couvrent 1 400 ha (environ 4% du site). • Les plantations résineuses (adultes) couvrent 1 000 ha. • Les peuplements résineux sous abris de feuillus sont estimés à 11% des peuplements feuillus productifs (environ 70 ha). Les caractéristiques naturelles (mosaïque d’habitats,…), historiques et économiques de la forêt induiraient, à l’échelle du massif, un traitement sylvicole proche du type futaie irrégulière49, par bouquet50 et parquet51. La futaie jardinée52 est adaptée sur le territoire à condition que le peuplement soit suffisamment irrégulier et productif. L’étude cartographique des habitats forestiers, réalisée par l’ONF, corrobore l’étude socio-économique des forêts soumises au régime forestier et ne contredit pas la situation économique globale des forêts privées. L’étude cartographique montre une diminution de la productivité du nord-ouest au sud-est du site Natura 2000 selon 4 zones : Zone 1 très productive (NW), Zone 2 productive, Zone 3 peu productive, Zone 4 non productive (SE) Répartition des peuplements sur le site 9% feuillus improductifs 9% feuillus productifs 1% feuillus improductifs feuillus productifs jeunes feuillus 11% 4% résineux 66% feuillus improductifs résineux Répartition des peuplements par zone 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% feuillus improductifs résineux résineux jeunes feuillus feuillus improductifs feuillus productifs feuillus productifs feuillus improductifs Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Types de stations forestières 14% L’étude socio-économique dans le domaine forestier public indique les potentialités des sols suivantes : 39% Improductives Peu productives Productives 47% Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 47 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 264-4. Aménagements forestiers Actuellement sur le secteur, six zones sont pourvues de schémas directeurs de desserte forestière (SDDF). Ils couvrent 1/3 de la surface du site représentant environ 60 % de la forêt comprise dans le périmètre de Natura 2000. 20 communes (45 % des communes) du site Natura 2000 sont couvertes. Les schémas réalisés concernent environ 55 % la forêt privée et à 45 % les forêts des collectivités. Nom du SDDF Chavia Orgelet Sud-Ouest Arinthod -Est Sarrogna Arinthod-Vescles Pimorin-Sud TOTAL Date de réalisation 1994-1995 1996-1997 1999-2000 1999-2000 1999-2000 2001 Surface du Schéma en Ha 1 400 1 945 1 523 4 274 1 440 3 793 14 375 Surface forestière en Ha 1 200 1 130 1 057 2 239 830 2 103 (400 ha dans le site Natura) 8 559 % de forêt 86 58 70 52 58 55 63 La densité moyenne du réseau routier accessible aux grumiers est faible : 1,24 km pour 100 ha (sont prises en compte la longueur des routes situées à l’intérieur des forêts, ainsi que la moitié de la longueur des routes limitrophes). Le déficit d’infrastructures porte surtout sur l’accès aux grumiers, ce qui demande l’amélioration de pistes existantes et des places de dépôts et de retournement. Dans l'ensemble, l’aménagement est moins important dans la forêt privée, compte tenu du morcellement de la propriété. Afin de compléter la couverture du site Natura 2000, quatre nouveaux schémas ont été identifié comme prioritaires ; ils pourront être réalisés dans les prochaines années sous réserve de financements adéquats (remarque : le schéma directeur de développement de la forêt comtoise en cours de finalisation, prévoit le cofinancement de SDDF par l’Etat et la Région sur la période 2005-2010) : - SDDF Dramelay, à majorité de forêts privées - SDDF Aromas, à majorité de forêts privées - SDDF d’Oliferne, à majorité de forêts soumises au régime forestier - SDDF Saint-Julien Est, à majorité de forêts soumises au régime forestier La Petite Montagne présente des contraintes pour la création de dessertes : - Des situations topographiques très variables (zones de plats, pentes moyennes à fortes, barres rocheuses infranchissables, etc.) ; - Des sols pouvant être fragiles, pas ou peu portant (éboulis fins, corniches, marnes ou moraines superficielles, sols hydromorphes, etc.) ; - Des risques d’érosion ; - Un réseau hydrographique assez important avec de nombreux ruisseaux temporaires, des sources et des captages présentant des enjeux de préservation communautaire (tuf, habitats d’espèces, etc.) ; - Des habitats d’intérêt communautaire mêlés à la forêt (lacs, bas marais, mares, prairies naturelles, pelouses sèches, éboulis, grotte, etc.) ; - Une faible proportion de peuplements productifs. La création de pistes n'est pas rentable partout. B 265. Commerces et services (données fin 2003) Orgelet possède une quarantaine de commerces ; Arinthod 32 ; Saint-Julien comme Thoirette, 13 ; Montfleur, 3. Des marchés hebdomadaires se réunissent dans les chefs-lieux de canton. L’hôtellerie et la restauration connaissent d’importantes difficultés (capacité très insuffisante, rénovation et mise aux normes à effectuer,…). B 266. Tourisme Le tourisme est peu développé, sauf sur la vallée de l’Ain et en bordure du lac de Vouglans. L’activité touristique est essentiellement estivale. Les activités principales sont la plage (baignade, bronzage, Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 48 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 nautisme) et la promenade (sentiers de petite randonnée, découverte du patrimoine culturel, excursions, à cheval). B 266-1. Pôles touristiques Les principaux pôles touristiques sont : - Vallée de l’Ain en aval du barrage de Vouglans avec la base de Coiselet. - Lac de Vouglans avec trois pôles que sont la plage et la base de Bellecin, la plage et le camping de Surchauffant, le barrage de Vouglans. - Quatre bourgs-pôles : Moirans, Orgelet, Thoirette, Arinthod. Orgelet et Thoirette connaissent une forte hausse de leur population l’été. Les autres sites ne sont pas véritablement des pôles car ils sont relativement peu fréquentés, ce qui fait que l’impact de l’activité touristique y demeure peu important (le pic et château d’Oliferne, la cascade de la Quinquenouille, les églises de Gigny et de Saint-Hymetière, l’écomusée du moulin de Pont des Vents, le château de Dramelay, etc.). B 266-2. Equipements d’accueil et d’hébergement53 - Trois points d’information touristique. - Douze restaurants et huit hôtels pour 55 chambres sur les communes du site Natura 2000. La faible capacité d’accueil de l’hôtellerie et l’ancienneté des équipements est préoccupante. Seul l’hôtel de la Tour offre une bonne capacité d’accueil. - Chambres d’hôtes / tables d’hôtes à Viremont, Sarrogna, Villeneuve-les-Charnod, Chavéria et Orgelet. - Sept campings pour environ 650 emplacements sur les communes du site et deux autres à proximité immédiate pour près de 300 emplacements. - Vingt trois gîtes ruraux, deux centres d’accueil, trois colonies de vacances et un centre de vacances. B 266-3. Agrotourisme Il n’y a pas de ferme auberge et de manière générale, l’agrotourisme est peu développé. Il n’existe aucune structure d’accueil ou d’hébergement sur le thème de l’environnement. Deux fermes sont ouvertes à la visite (à Chisséria et Pimorin). Un couple d’anciens exploitants agricoles à Sarrogna (Maison Voisine) projette de diversifier leur activité de camping à la ferme en ouvrant une structure d’accueil sur le thème de l’environnement. B 267. Activités socioculturelles - Médiathèque à Orgelet et à Arinthod. - En salle : théâtre. Il y a peu d’activités socioculturelles faute de salles adaptées (projet de salle de spectacles). - Principales manifestations : Festival de bouche à oreille, Tour de la Serra (course à pieds), Triathlon de Vouglans. Afin de contribuer à la préservation de la nature par la connaissance des milieux naturels, de leur faune, de leur flore et de leur gestion, différentes actions sont prévues dans le docob. B 268. Sports et loisirs de pleine nature Les activités sportives et de loisirs de pleine nature ont une importance particulière en Petite Montagne qui provient de la qualité de l’environnement et du tissu rural lui-même. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 49 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 B 268-1. Chasse et gestion cynégétique Les associations de chasse54 : Le Jura est un département à Association Communale de Chasse Agréée (ACCA) obligatoire. Pour les quarante cinq communes de Natura 2000, on a : - Dans le site Natura 2000, on dénombre environ mille cent chasseurs sur les neuf mille du département (nombre de chasseurs stable). Dans le Pays « Lacs et Petite Montagne », quarante deux pour cent des chasseurs résident sur leur territoire de chasse, trente quatre pour cent en dehors, dix neuf pour cent sont domiciliés hors du département et deux pour cent sont des femmes (source : enquête FDCJ, 02/2003) ; - Quarante cinq ACCA, douze AICA et sept chasses privées ; - Un Groupement d’Intérêts Cynégétiques « Cerf » (Coyron, Meussia, Charchilla, Maisod) ; - Un Groupement d’Intérêt Agro-Cynégétique « Gestion du sanglier » regroupant vingt ACCA ; - Une opposition au droit de chasse (1 ha à Fétigny) ; - Environ cinq mille hectares sont en Réserve de Chasse et de Faune Sauvage (une réserve par commune). La Petite Montagne est réputée pour la pratique de la chasse du grand gibier, principalement organisée en battue. Quelques chevreuils sont prélevés à l’approche. Tableau de chasse annuel pour l’ensemble des 45 communes du site : attributions 2001 2002 2003 Sanglier 510 620 670 Chevreuil 670 648 626 Chamois 1 2 4 Source : FDC, août 2004 Le chamois est la seule espèce chassable de la directive Habitats (annexe V). La population est de petite taille mais en extension. Elle est présente à la Tour-du-Meix, Meussia, Arinthod, Fétigny, Cornod, Vescles, Onoz, Gigny et Cernon. La reproduction est confirmée au cirque de Néglia (Arinthod), Vescles et Gigny. Le chamois est chassé sur les ACCA de Gigny, la Tour-du-Meix, Arinthod, Vescles et Meussia. L’espèce est soumise à un plan de chasse. En l’état actuel du statut de la faune de France et des pratiques en matière de chasse en Petite Montagne, cette activité n’est pas perturbatrice dans ce secteur Natura 2000 vis-à-vis des enjeux de conservation des habitats et des espèces de la directive « Habitats ». Gestion cynégétique : La FDC a mis en place dans le département des unités de gestion grand ou petit gibier pour suivre l’évolution des populations par secteurs. Cinq unités grand gibier (chevreuil, sanglier) et six unités petit gibier (lièvre, faisan) sont concernées par Natura 2000 dans leur totalité ou en partie. Sur l’ensemble de la zone, environ vingt sept hectares de culture sont implantés chaque année. Elle restent sur pied toute l’année afin de servir de source de nourriture à la faune sauvage. Le GIAC de la Petite montagne a été créé en 1999 pour réglementer les prélèvements de sangliers, en gérer les populations et travailler sur la prévention des dégâts de gibier avec les agriculteurs par la protection des cultures. Deux emplois jeunes travaillent à cette tâche, aux aménagements cynégétiques (chemins, clôtures, cultures à gibier, …) et à développer l’animation « nature ». Le GIC Cerf effectue un travail important de réouverture de la friche sur le plateau de Sapey (quinze hectares depuis 1998) et contribue ainsi à préserver les pelouses et les landes sèches sur ce plateau. Sur la commune de Charchilla, une parcelle de quatre hectares a été acquise en 2004 par la Fondation Nationale pour la Protection des Habitats Français de la Faune Sauvage. Sur la parcelle, un observatoire pour le cerf sera créé. Le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique imposé par la loi « chasse » de 2000, est en cours de rédaction. B 268-2. Pêche et gestion piscicole Quatre AAPPMA et quelques associations privées exercent leur activité dans le site Natura 200055. Environ 60 % des pêcheurs ne viennent pas de Petite Montagne mais de Lyon, de Lons-le-Saunier, de Saône, de Loire ou de Suisse. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 50 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Gestion piscicole Un carnet de prise individuel est mis en place au niveau départemental qui doit être rempli secteur par secteur et rendu en fin de saison. Ce carnet permet de mieux gérer les populations piscicoles prélevées. Les AAPPMA gèrent des réserves de pêche et des ruisseaux pépinières. B 268-3. Plage, baignade, nautisme C’est l’activité principale sur le secteur. La plage et la base nautique de Bellecin (Orgelet), avec la plage et le port de Surchauffant (La Tour-du-Meix) constituent deux pôles essentiels du tourisme jurassien. D’autres plages se trouvent à Maisod (Mercantine), Chancia, Lect et Condes (non surveillée et quasiment pas fréquentable). En projet : - Extension des bases de Bellecin, Surchauffant, Mercantine et différents aménagements autour du lac de Vouglans : des réflexions sont en cours pour la valorisation touristique et économique du lac (CDT, 2005). • Créer un réseau de haltes/bivouacs nautiques (canoës) ; • Aménagement de plages avec minimum d’équipements ; • Renforcer et créer des pôles d’hébergements adaptés, innovants et de qualité ; • Cheminements piétonniers ; • etc. - Projet de création d’une « base de loisirs » en bordure de la rivière d’Ain à Thoirette ou à proximité. - Projet de création d’un plan d’eau dans la vallée du Suran. B 268-4. Promenades, randonnées, sites à visiter Promenades et randonnées pédestres On relève l’existence d’un grand nombre d’itinéraires dans l’ensemble correctement aménagés et entretenus : - 210 kilomètres de sentiers de petite randonnée sont balisés (40 PR en boucles), pour la plupart aménagés et entretenus par l’ADAPEMONT. - Le sentier de grande randonnée GR 9 part de Saint-Amour et passe par Saint-Julien, Arinthod et Cernon. Le tour du lac de Vouglans est en cours de réalisation. - Quatre « Sentiers du patrimoine » aménagés avec des panneaux d’interprétation proposent une découverte du patrimoine bâti et naturel. Il n’existe pas d’association de randonnée locale. La promenade et la randonnée non accompagnées n’ont qu’un impact économique restreint, ne générant pas de recettes directement. Plusieurs gîtes ont été créés mais la plupart ont fermé, faute de revenus suffisants. - Quatre sentiers sur le plateau de Coyron, Meussia, Charchilla et Maisod (publication d’un guide de randonnées). Sites et monuments à visiter L’écomusée du moulin de Pont des Vents, les églises de Saint-Hymetière, Orgelet et Gigny, les ruines des châteaux d’Oliferne et de Dramelay. La chapelle d’Arinthod est aménagée en point d’exposition. Le barrage de Vouglans est l’un des principaux pôles touristiques du département mais qui est fermé depuis septembre 2001 en raison du plan Vigipirate. En 2004, des traces de dinosaures ont été découvertes sur la commune de Coisia. Ce site d’un intérêt scientifique rarissime est spectaculaire. Il fera sans doute l’objet d’une valorisation touristique. Equitation - Circuit équestre avec l’itinéraire du Grand Huit Jurassien qui sillonne le territoire Natura 2000 par Cernon, Arinthod, Saint-Hymetière, Villeneuve-les-Charnod, Montfleur, Saint-Julien, Chatonnay,... - Centre équestre d’Ecrille, de Villeneuve-les-charnod, de Légna (avec accompagnement) et de Crenans. Circuit du Grand Huit. Il reste un gîte d’étape dans la zone Natura 2000 (Villeneuve-les-Charnod) et trois à Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 51 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 proximité (Pimorin, Crenans, Bourcia). VTT Circuits balisés au départ d’Arinthod, Orgelet et Gigny (activité développée par les foyers ruraux). B 268-5. Spéléologie et canyoning Spéléologie Le Comité Départemental de Spéléologie du Jura, créé en 1965, possède plusieurs commissions dont une « environnement », une « gestion des accès aux cavités » et une « enseignement ». Le CDS a pour but, entre autre, la recherche scientifique et la protection du milieu. Il travail en relation avec les administrations et possède une mission de service public déléguée par arrêté du ministère de la jeunesse et des sports. Le CDS a recensé plus de quatre cent cavités en Petite Montagne bien réparties sur le territoire dont 80 % ont moins de vingt mètres de profondeur ou moins de cinquante mètres de long. La grotte la plus visitée du secteur est la caborne de Menouille (6665 m de développement) en relation avec le lac de Vouglans, puis, le gouffre de la Balme d’Epy (4000 m - hors périmètre Natura 2000), la source du Moulin d’Arinthod (2800 m), le trou des Fenils (1350 m), la caborne du bœuf à Saint-Hymetière, etc. La fréquentation souterraine aurait un faible impact sur la faune et le milieu souterrain. Canyoning Activité pratiquée : - A Vescles cascade du ruisseau de la Lanterne (niveau de fréquentation inconnu) ; - Au niveau de Bellecin, un site équipé en rive gauche du lac de Vouglans dans le cadre des activités de la base ; - A Onoz, cascade du ruisseau de la Pèle (niveau de fréquentation inconnu). Ce site ne serait plus utilisé dans le cadre des activités de la base de Bellecin. B 269. Autres activités sportives ou de loisirs - Course à pied et vélo : activités développées par les foyers ruraux. - Swingolf à Bellecin. - Foot : terrains à Orgelet, Arinthod, Saint-Julien, Aromas, la Tour-du-Meix, Coyron. - Tennis à Arinthod, Orgelet, Saint-Julien, Bellecin. - Deltaplane et parapente : en périphérie à Chancia, départ de parapente en projet à Arinthod et à Fétigny. - Bicross : projet à Arinthod. - Motocross : terrains à Légna (homologué) et à Cornod au lieu dit « les Combelles ». - 4X4 / Quad : activités en hausse apportant ponctuellement des nuisances dans les milieux traversés (quad notamment). Des mesures restent à étudier, notamment avec les pratiquants et les loueurs de véhicules motorisés pour limiter les risques de dégradation des habitats et de dérangement de la faune. Le PNR du Haut-Jura travail en ce sens actuellement, cette initiative pourrait être étendue à la Petite Montagne. C. FACTEURS INFLUANÇANT LA CONSERVATION DES HABITATS Le tableau suivant synthétise les impacts des activités humaines ou des processus naturels. Les effets positifs sont mentionnés et l’accent est mis sur les risques négatifs ou les problèmes avérés. Ceci ne signifie pas que telle ou telle activité dans son ensemble dégrade les milieux naturels. La Petite Montagne détient un patrimoine naturel préservé et diversifié qui traduit globalement un bon équilibre avec les activités humaines, notamment l’agriculture et la sylviculture quand elles demeurent extensives. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 52 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 CODE DE DESCRIPTION LA DIRECTIVE Activités humaines Agriculture Forêt 100 Mise en culture 102 Fauche 110 Epandages pesticides 120 Fertilisation/ Amendements 140 Pâturages non fauchés (en dehors d’une fauche annuelle d’entretien) 141 Abandon de systèmes pastoraux 151 Elimination des haies ou simplification de leur structure. Arrachage des boqueteaux Gestion forestière 160 161 Plantation forestière CONSEQUENCES SUR LA CONSERVATION DES ECOSYSTEMES DU SITE NATURA 2000 : positives ☺ négative modérée ? : inconnues SURFACES EVOLUTION ESTIMEES TENDANCES (hectare) H : hausse S : stable B : baisse ?: inconnue - Surface Agricole Utile en 2000. Agriculture extensive sur tout type de terrain. Agriculture extensive sur terrain mécanisable. - Surface boisée en 2002. - Céréales autoconsommées. - Terres labourables. - Retournement prairie pour culture céréales : Flore et insectes : appauvrissement radical Favorise le nourrissage des oiseaux granivores. Entraîne des risques de lessivage. Tout type de fauche : - Fauches répétées. - Fauche précoce avant le 15/5 (séchage en grange). - Fauche classique (15/5 au 20/6). - Fauche tardive (à partir de début juillet) Flore, insectes et oiseaux : plus d’espèces terminent leur cycle de reproduction. - Fongicides (céréales) : un traitement (2 rarement) avril ou début mai. - Insecticides (maïs) - Herbicides - Globalement : relativement faible et homogène 35 à 40 unités d’azote + 15 à 20 tonnes fumier /an. - Eutrophisation de l’eau si lessivage ou ruissellement. - L’augmentation de la fertilisation depuis ces dernières décennies conduit à un appauvrissement de la flore et des insectes. - Prairies globalement extensives. Maintien du milieu ouvert, favorise la faune et la flore si pratiques extensives. - Pelouses sèches préservées si gérées en extensif. - Intensification (gyrobroyage répété/fertilisation) des parcours qui perdent leurs caractéristiques. Appauvrissement et banalisation de la flore et de la faune. Perte des espèces et d’habitats rares et protégés. - Descente des bovins dans les cours d’eau. Altération des berges et du lit, érosion, dégradation et banalisation des ripisylves. - Déprise sur pelouses sèches difficilement mécanisables. Fermeture des milieux naturels et des paysages. Chutes de la biodiversité et d’un patrimoine d’intérêt européen. - Appauvrissement et banalisation faune/flore. - Régression des corridors écologiques. - Régression des éléments naturels de prévention de la pollution (fonctions filtration / épuration des haies). 15 100 B C H H S H S - Massif forestier (surface hors friches). - Domaine économique (forêts privées + publiques). Appauvrissement et banalisation des habitats, de la faune et de la flore. Dégradation des sols si acidification. Impacts négatifs des boisements artificiels rivulaires sur les cours d’eau. - Plantations résineuses adultes. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. ☺ ☺ ? 15 800 1 600 4 500 6 100 Environ 2 500 ha de prairies à enjeux Natura 2000 En 2000 H? H B S? 1 600 H ? ? 10 000 H ? S ? ces dernières années. H ces dernières décennies. ☺ 6 000 S? ☺ 1 000 ? B 200/500 ? H Impact fréquent. 1000/1500 ? H ☺ ? H H H 15 800 11 900 H S :? 1 000 H Document de synthèse, page 53 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 162 163 165 166 180 Artificialisation peuplements forestiers Replantation forestière Elimination des sous-étages Elimination des arbres morts ou dépérissant Brûlage dirigé 190 Autres activités agricole/forestière 200 Pisciculture 220 230 241 Pêche de loisir Chasse Collecte 243 Piégeage, empoisonnement, braconnage 250 Prélèvement sur la flore Carrière 300 401 Zones urbanisées, habitat humain 410 421 Zones artisanales Décharges 430 Equipements agricoles 501 Sentiers, chemins - Plantations résineuses monospécifiques non adultes. - Plantations résineuses monospécifiques rivulaire. - Peupleraies. - Plantations résineuses en mélange avec feuillus improductifs. Conséquences variables selon la nature des travaux. - Repeuplements résineux sous abris. Conséquences variables selon la nature des travaux. La hêtraiesapinière peut être une orientation ponctuelle. Appauvrissement et banalisation des habitats, de la faune et de la flore. Appauvrissement et banalisation des habitats (cavités, bois morts,…) et de la faune (pics, chauves-souris, xylophages,…). - Conséquences acceptables ou désastreuses sur les organismes et les sols. Brûlage dirigé interdit toute l’année par Arrêté Préfectoral. - Disposition particulière à Vescles l’autorisant à titre expérimental selon cahier des charges. Concassage des affleurements rocheux, suppression des murets/murgers. Banalisation habitats/faune/flore. 4 piscicultures professionnelles dont 2 posent des problèmes de débits réservés non respectés et de rejets non traités. Activité en déclin. Activité stable - Insectes : inexistante ? - Serpents : cas de destruction volontaire, impact inquantifiable. - Grenouille rousse : occasionnelle ? - Empoisonnement dans le cadre de la lutte agricole contre le campagnol terrestre. - Piégeage martre. - Braconnage chat sauvage et lynx : très peu de cas avérés. - Prélèvements « familiaux » non quantifiables. - Une carrière en activité à Arinthod en bordure de pelouse sèche (Combe ronde). Exploitation temporaire de concassé. - Une sablière à Arinthod (sur Luffe, pelouse sèche). Exploitation très limitée. - Groisière à Arinthod (Néglia). Extraction de type familial, très ponctuelle. - Une exploit. régulière à Charchilla (bordure du site). - Anciennes carrières communales (extraction sables ou de pierres) recolonisées par la flore et la faune. - Des projets de construction identifiés, 6 empiètent sur les marges de pelouses sèches (Sancia, La Boissière, Valfin, Chemilla, Cernon, Maisod) sans pour autant qu’ils portent d’atteinte significative sur la conservation des sites. Plusieurs PLU en projet qui devront intégrer les enjeux de conservation du patrimoine naturel. - Peuvent constituer des sites intéressants, notamment pour les chauves-souris. Pas d’impacts négatifs importants connus. Quelques décharges sauvages perdurent (déchets ménagers, déchets verts). Sans conséquences négatives connues en dehors de la préservation de la qualité de l’eau pour quelques exploitations. - Chemins communaux enrobés. - Dessertes agricoles et forestières. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. ? ? ~ 10 ~ 12 1 400 S? ? ?. 100 ? H? ? S? ? S? ? S (pratiques frauduleuses) / H 200 H S B S ☺ 1? H 0,2 ? S 0,5 ? S 1? H ? <5? S H ☺ H H B B ? ? H? H? Document de synthèse, page 54 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 502 507 Route Pont 511 Lignes électriques Golf 601 603 604 Stades Circuit, piste 607 608 Terrain de sports Camping, caravaning 621 Sports nautiques 622 Randonnées, équitation 623 Véhicules motorisés Escalade, spéléologie, canyoning 624 625 629 701 Parapente Autres sports de plein air Pollution de l’eau 803 Comblement et assèchement 810 Drainage, fossés d’assainissement 830 Recalibrage 850 Fonctionnement - 177 km de routes départementales. 42 ponts de différents types. Plusieurs ponts constituent des gîtes de reproduction ou d’hivernage pour la faune. Plusieurs dizaines de km. - Minigolf « naturel » à Chatonnay. - Swing golf à Bellecin sur une pelouse sèche. En l’état : fauches précoces et répétées d’une pelouse à orchidées et insectes remarquables, sans modification du sol ni intrants. 5 stades de foot - Circuit bicross : un à Fétigny, un en projet à Arinthod. - Piste motocross : 1 à Légna, 1 à Cornod. 4 terrains de tennis. 4 Camping/caravaning dans le site (Condes, Ecrille, Sarrogna, Thoirette), 3 en périphérie (St-Julien, Surchauffant, Mercantine). Plages, baignades, nautisme : 2 infrastructures dans le site (Bellecin, Condes), 2 en périphérie (Surchauffant, Mercantine) - Nombreux GR et PR - Grand Huit équestre - 4 départs de circuits VTT balisés. - Pénétration sauvage de véhicules 4x4, de motocross et de quads relativement limitée mais à réguler. - Spéléologie en club. - Spéléologie en animation scolaire. - Canyoning en club et animation scolaire. Impact non évalué. - Un projet à Fétigny. - Un départ à Chancia en périphérie du site. - Canyoning en tufière à Vescles, Onoz, Bellecin (équipé) - Impact important des pollutions d’origine agricole et domestique (industrie/artisanat ?). - Etude qualité de l’eau en 2004 (avec recherche micropolluants). - Les gouffres charniers et les dépotoirs ont presque tous disparus. - Programme d’assainissement domestique en cours de raccordement à des dispositifs d’épuration. - Programme de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricoles en cours. - Zonage du Programme de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricoles incohérent (3 zones, 20 à 30% des mises aux normes effectuées). - Opérations locales agri-environnementales (contrats réduction et suppression fertilisation). - Mares : à Onoz, un site d’importance régional pour plusieurs espèces de batraciens. A Onoz, un petit étang en cours de comblement (remise en état envisagée). - Drains enterrés. - Fossés profonds et réseau secondaire drainant de nombreuses zones humides ou inondables (marais de Viremont, vals humides au sud d’Onoz et de Montcoux, bassin de la Valouse, du Valouson, de la Thoreigne, de Rothonay, etc.) - Assez récemment : Ruisseau de Merlue travaux de restauration réalisés. - Plus anciennement : Noëltant, Ponson, Thoreigne, affluents de la Valouse et du Valouson. - Modifications importantes dues aux impacts 810 et Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. S S 100 environ S 5? S S S H? H? S S S B S S H ? S S H? ? H? ? S S? ☺ ☺ S? ☺ H ☺ H ☺ B (achevé en 2002: ) 50 ? H depuis 1970 H depuis 1960 H depuis Document de synthèse, page 55 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 hydrographique 890 Autres changements des conditions hydrauliques Processus naturels 920 Assèchement 952 966 967 979 Eutrophisation Antagonisme avec des espèces introduites Antagonisme avec les animaux domestiques Compétition interspécifique à la flore 830. Crues et décrues très rapides de la Valouse (12 à 48h00) entraînant des érosions anormales des berges, des colmatages des fonds, des périodes d’étiage sévères de plus en plus fréquents, des dégradations des habitats aquatiques, etc, et peut être un abaissement du niveau des nappes phréatiques. Fonctionnement de la Thoreigne intimement lié à celui de la Valouse, impliquant un plan d’actions hydrologiques global et cohérent sur les deux bassins. - Non respects des débits réservés : piscicultures d’Ecrille et de Chatonnay, certains pompages d’eau potable. Phénomènes qui amplifient les problèmes d’étiage et qui concourent à l’assèchement temporaire des cours d’eau normalement permanents. Mortalité importante de la faune et de la flore des rivières. Accentuation des phénomènes d’eutrophisation et de développements algaux dus à la pollution. - Assèchement naturel temporaire de mare ou de points d’eau naturels. Habitats et processus écologiques importants pour certains batraciens, libellules, etc. - Assèchement naturel temporaire de petits ruisseaux en tête de bassin. Habitats importants pour certaines espèces comme le sonneur à ventre jaune ou la salamandre qui s’y reproduisent. - Assèchements ponctuels des ruisseaux (pertes). - Développement algal croissant sur tous les cours d’eau, en corollaire des impacts 701, 803, 810, 830, 850, 890. - Incrustation des lits. - Développement « accéléré » du tuf. - Développement par petites taches encore localisées de la Renouée du Japon, extension inquiétante de la Verge d’or, Elodées à Conflans. - Ecrevisse signal et américaine. Densité de population croissante : E. signal : destruction des habitats par le creusement d’importants terriers dans les berges et les radiers (y compris le tuf). disparition de l’écrevisse à pieds blancs par compétition, voire transmission de maladie. - Grenouille rieuse : à étudier - Pollution génétique du chat sauvage par croisements avec le chat domestique. - Recolonisation des pelouses sèches par la forêt. - Banalisation des sous-étages forestiers par l’envahissement du buis. - Colmatage du lit des cours d’eau par incrustation des mousses et disparition de la flore sous l’action des développement algaux (eutrophisation par la pollution), cf 952. 1960 H S (B pour les mares et les dépressions comblées). S environ 100 km de cours d’eau ? S H H H H H E. signal sur + de 4 km de Valouse, à Conflans, sur le bief d’Enfer ? H? ? 1000 ? ? H H ? H D. HIERARCHISATION DES ENJEUX DE CONSERVATION D 1. SITES PRESENTANT DES ENJEUX PRIORITAIRES DE CONSERVATION DES HABITATS - Pelouses sèches, landes et dalles : environ 2500 ha d’un complexe d’habitats thermophiles très diversifiés incluant ponctuellement des stades d’enfrichement très avancé, auxquels s’ajouteront des pelouses encore non cartographiées en phase de colonisation par les pins : • Environ 110 sites pour 1700 ha présentent des enjeux pour 7 espèces de papillon de jour (5 en dH) • Plateau de Coyron, Meussia, Charchilla, Maisod : 300 ha d’un complexe de pelouses, de dalles et de landes Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 56 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 • Plateau de Bellecin • Complexe de pelouses et de dalles de Cézia • Complexe de pelouses et dalles de Valfin s/Valouse et Dramelay • Complexe de pelouses de Cernon, Vescles et Thoirette - Réseaux hydrographiques permanents et temporaires, ripisylves, zones humides et inondables : • Formations d’eau courante, mégaphorbiaies, ripisylves et zones humides de la Valouse et du Valouson • Sources et formations tufeuses ◦ gorges de la Valouse ◦ ruisseau de Courailloux ◦ ruisseau de la Pèle ◦ ruisseau de l’Ancheronne ◦ cascade et ruisseau du cirque de Vogna ◦ cascade et ruisseau du prieuré des Creux ◦ cascade de la Quinquenouille ◦ cascade de Marangea • Cours d’eau et bassin versant des ruisseaux à écrevisse à pattes blanches • Lac et marais de Viremont • Qualité biologique et physico-chimique des eaux superficielles et souterraines • Quantité de la ressource en eau et niveau des nappes alluviales - Prairies de fauche en mosaïque avec des haies et/ou des mares (environ 2500 ha de prairies naturelles). - Forêts prioritaires (environ 3000 ha potentiellement) - Intérêt majeur des habitats en mosaïques et des corridors écologiques. D 2. PRINCIPAUX ENJEUX DE CONSERVATION DES ESPECES COMMUNAUTAIRES Enjeux prioritaires du site - Plante : Glaïeul des marais - Insectes • Libellules : Agrion de mercure • Papillons : Mélibée, Bacchante, Azurés, Damier de la succise, Cuivré des marais - Amphibiens : Triton crêté, Sonneur à ventre jaune - Reptiles : Lézard vert, Couleuvres - Faune astacicole et piscicole • Ecrevisse à pattes blanches • Lamproie de planer, Blageon, Ombre commun - Mammifères : Lynx, Petit rhinolophe, Chat sauvage, Vespertilion de daubenton E. CADRE D’APPLICATION DU DOCUMENT D’OBJECTIFS E 1. TEXTES REGLEMENTAIRES ET CIRCULAIRES MINISTERIELLES D’APPLICATION L’ensemble de ces textes sont consultables auprès de l’Opérateur Natura 2000 et sur le site Internet de l’Etat : www.legifrance.gouv.fr. - Directive « Habitats-faune-flore » 92/43 CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvage. - Ordonnance n°2001-321 du 11 avril 2001 transposant la directive « Habitats ». - Décret n°2001-1031 du 8 novembre 2001 relatif à la procédure de désignation des sites Natura 2000 et modifiant le code rural. - Circulaire n°2104 du 21 novembre 2001 relative à la procédure de désignation des sites Natura 2000, - Décret n°2001-1216 du 20 décembre 2001 relatif à la gestion des sites Natura 2000 et modifiant le code rural (article R.214-23 à R.214-39). - Circulaire MATE/DNP/MAP/DERF/DEPSE n°162 du 3/5/02 relative à la gestion contractuelle des sites Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 57 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Natura 2000 précisant les modalités d’application des articles L.414-2 et 3 du code de l’environnement et des articles R.214-23 à 33 du code rural. - Lettre circulaire de la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable aux Préfets en date du 26 juillet 2002. - Décision de la communauté européenne du 7 décembre 2004 arrêtant, en application de la directive 92/43/CEE du Conseil, la liste des sites d’importance communautaire pour la région biogéographique continentale. - Circulaire DNP/SDEN n°2004-1, du 5 octobre 2004 relative à l’évaluation des incidences des programmes et projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements susceptibles d’affecter de façon notable les sites Natura 2000. - Circulaire DNP/SDEN/N°2004-3 DGFAR/SDSTAR/C2004-5046 du 24 décembre 2004 portant sur la gestion contractuelle des sites Natura 2000 (annule et remplace la circulaire du 3 mai 2002). - Manuel de procédure des contrats Natura 2000 comprenant les formulaires de demande et de contrats Natura 2000. - Circulaire du 26 mai 2005 relative à la mise en oeuvre de la conditionnalité pour le paiement des aides directes au titre de l’année 2005 (DPEI/SPM/SDCPV/C2005-4038-DGFAR/SDSTAR/C2005-5023DGAL/SDSPA/C2005-8007). - Le code de l’environnement, notamment les articles L.414-2 et 3 et R.214-23 à R.214-33. - Le code rural et le code forestier. - Le code de l’urbanisme (plans locaux d’urbanisme et autres documents d’urbanisme). - La loi « littoral ». - La « loi sur l’eau ». - Le règlement (CE) 1257/1999 du Conseil du 17 mai 1999 modifié concernant le soutien au développement rural par le Fond européen d’orientation et de garantie agricole (FEOGA) et modifiant et abrogeant certains règlements. - Règlement de Développement Rural (RDR) 1257/1999 du 17 mai 1999 et ses textes d’application (CE 1750/1999 et 2075/2000). - La décision de la Commission européenne C (2000) 2521 en date du 7 septembre 2000 modifiée approuvant le plan de développement rural national (PDRN) et les décisions C (2001) 4316 en date du 17 décembre 2001 et C (2004) 3948 en date du 7/10/2004approuvant les modifications apportées au PDRN. - Décret n°99-874 du 13 octobre 1999 relatif au Contrat territorial d’exploitation. - Décret n°2003-675 du 22 juillet 2003 relatif au Contrat d’agriculture durable (CAD). - Circulaire MAAPAR/DGFAR/SDEA/C2003-5030 du 30 octobre 2003 relative aux CAD. - Le règlement (CE) 817/2004 du 29 avril 2004 de la Commission portant application du règlement (CE) 1257/1999 du Conseil du 17 mai 1999 modifié. - Décret n°2000-1241 du 11 décembre 2000 pris pour l’application des articles 10 et 14 du décret n°991060 du 16 décembre 1999 pour les projets d’investissement. - Loi relative au développement des territoires ruraux (2005-157 du 23 Février 2005), parue au JO n°46 du 24 février 2005 (rectificatif paru au JO n°51 du 2 mars 2005). - Loi constitutionnelle n°2005-205 du 1er mars 2005 relative à la Charte de l’environnement. E 2. ÉVALUATION DES INCIDENCES DES PROGRAMMES, TRAVAUX, OU PROJETS POUVANT AFFECTER LES SITES NATURA 2000 Cette évaluation est réalisée dans le cadre des articles R.214-34 à 38 du code de l’environnement. Cette évaluation est à produire par les maîtres d’ouvrages ou les demandeurs d’autorisation. Cette demande d’autorisation devra être assortie d’une étude d’incidence sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire du site Natura 2000. Se reporter à la circulaire DNP/SDEN n°2004-1, du 5 octobre 2004 relative à l’évaluation des incidences des programmes et projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements susceptibles d’affecter de façon notable les sites Natura 2000. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 58 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 E 3. DISPOSITIONS RELATIVES A LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIONS. E 31. Cadre général La mise en œuvre du document d’objectifs est possible une fois le cadre suivant mis en place : - Validation du document d’objectifs par le comité de pilotage. - Arrêté préfectoral de validation (avec indication des coûts de gestion et les mesures obligatoires) ou note de service du Préfet aux DIREN et DDAF précisant les conditions dans lesquelles le document d’objectifs peut être mis en application, Dores et déjà, le dispositif des mesures à contractualiser est assez bien établi et se répartit de la façon suivante : 1/ Pour les activités de l’espace avec finalité économique - Agriculture Dispositif des Mesures agri-environnementales (M.A.E) éligibles dans le cadre des Contrats d’Agriculture Durable (C.A.D.) ou hors C.A.D. Financements : Union Européenne et Etat (Ministère chargé de l’Agriculture). - Forêt Dispositif National Forêt Natura 2000 validé (circulaire du 24/12/04). Financements : Union Européenne et Etat (Ministère chargé de l’Agriculture et Ministère chargé de l’Environnement) 2/ Pour les activités de l’espace sans finalité économique - Milieux naturels Dispositif des contrats Natura 2000. Financements : Union Européenne, Etat (Ministère chargé de l’Environnement), éventuellement autres cofinanciers (Agence de l’eau, collectivités, autre). Les modalités de cofinancement entre l’Etat et l’Europe ont été validées dans le cadre du Règlement de Développement Rural européen (RDR), par le Plan de Développement Rural National (PDRN). L’Union Européenne apporte 50 % des financements (FEOGA : Fond Européen d’Orientation de Garantie Agricole), et la contrepartie provient du Ministère en charge de l’Ecologie et du Développement Durable (Fonds de Gestion des Milieux Naturels) et, éventuellement, d’autres cofinanciers. Un même dispositif s’impose à tous : - Les mesures à contractualiser ne s’appliquent que dans le périmètre Natura 2000, - Le bénéficiaire du contrat (C.A.D., Natura 2000 ou forestier) doit être le titulaire des droits réels du terrain (l’exploitant pour un terrain agricole, le gestionnaire du terrain pour une zone humide par exemple, le propriétaire s’il est son propre gestionnaire), - Le contrat est signé entre le titulaire des droits réels et l’Etat, - La durée du contrat est d’un minimum de 5 ans. Pour l’ensemble des contrats, la structure chargée de l’animation, de la mise en œuvre et du suivi du document d’objectifs (l’Opérateur) apporte au minimum un avis d’expert avant instruction (validité du contrat, pertinence de la mesure souscrite, adéquation avec le document d’objectifs). Dans le cas des contrats Natura 2000, la circulaire du 3 mai 2002 est annulée et remplacée par celle du 24/12/04 qui indique clairement que la structure chargée de l’animation, de la mise en œuvre et du suivi du document d’objectifs participe également à l’élaboration des contrats au bénéfice des intéressés et joue un rôle de maître d’œuvre dans ces opérations de contractualisation. E 32. Les Contrats d’Agriculture Durable (C.A.D) Bénéficiaires : Exploitants agricoles. Les Contrats d’Agriculture Durable remplacent les Contrats Territoriaux d’Exploitations (C.T.E) : dispositif issu de la Loi d’Orientation Agricole du 9 juillet 1999, et validé dans le cadre du PDRN pour servir de dispositif de contractualisation sur les zones agricoles dans les sites Natura 2000. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 59 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 L’arrêté n°2004/123 portant création du contrat type départemental du Jura (CT-DEP) a été pris en application du décret n°2003-675 du 22 juillet 2002 relatif aux CAD. Il fixe les finalités socioéconomiques et environnementales. Parallèlement à cet arrêté départemental, huit contrats-type territoriaux environnementaux sont publiés pour lister les actions agri-environnementales éligibles par territoire, correspondant aux enjeux environnementaux retenus. L’arrêté n°2004/129 porte création du contrat-type territorial à finalité environnementale pour les territoires « Petite Montagne » (CT-ENV06). Le contrat-type départemental complète les modalités nationales de mise en œuvre des CAD en précisant les règles départementales de la procédure, et offre la possibilité aux exploitants agricoles du Jura de déposer une demande de CAD. Les C.A.D sont constitués d’un volet investissement et d’un volet agri-environnemental. Le volet agri-environnemental s’appuie sur les mesures agri-environnementales (M.A.E) retenues dans les contrats types territoriaux et/ou le contrat type départemental. L’article 1 de l’arrêté n°2004/129 précise qu’un exploitant pourra bâtir sa demande de CAD avec : • Des actions agro-environnementales du CT-ENV06, • Des actions agro-environnementales du CT-DEP adaptées à ses parcelles à fort enjeu environnemental si certaines surfaces le justifient (mais sur d’autres parcelles que celles engagées dans une action du CT-ENV06), • Et s’il le souhaite en faisant appel aux aides aux investissements du CT-DEP. La démarche de contractualisation devrait être la suivante : réalisation du diagnostic auprès de l’exploitant par la Chambre d’Agriculture et/ou l’ADASEA (en collaboration avec l’opérateur Natura 2000), puis transmission à l’ADASEA et à la DDAF pour instruction et à la structure animatrice pour avis (mise en adéquation avec le document d’objectifs). Puis validation en Commission Départementale d’Orientation Agricole. L’annexe I de l’arrêté n°2004/123 fixe les cahiers des charges des actions socioéconomiques ou environnementales à caractère d’investissement ou de dépenses. Hormis les actions 7001 « aide à la réalisation du diagnostic » et 6501 « insertion paysagère des bâtiments », l’arrêté retient les enjeux : • « Diversification », action 5501. • « Améliorer les conditions de travail », actions 5501, 5502, 5503, 5504, 5505. • « Qualité des produits », actions 5701, 5702, 5703. • « Gestion quantitative des ressources en eau », action 5301. • « Qualité des ressources en eau », actions 5302, 5305. • « Qualité des sols (lutte contre l’érosion et restitution organique) », actions 5303, 5304, 5306. • « Bien-être animal », actions 5801, 5802. Ces mesures pourront être complétées par d’autres selon les investissements nécessaires à la bonne application du document d’objectifs sur la Petite Montagne. Les fiches - actions retenues dans le présent document d’objectifs reprennent un certain nombre de M.A.E disponibles au catalogue régional (version du 10 janvier 2002). CT-DEP - MAE nationales 1501A, 1502A, 1503A : Protection des races menacées 2100 : Conversion à l’agriculture biologique 4001A01 : Préservation de la diversité végétale en améliorant le potentiel pollinisateur entomophile CT-DEP - MAE zonées ayant pour enjeu la biodiversité actions prioritaires 1806C01 : Gestion contraignante d’un milieu remarquable (tourbières et marais) 2003B01 : Gestion extensive des pelouses sèches – interdiction de fertilisation minérale et organique 1601A01 : Fauche tardive après le 01/07 CT-DEP - MAE zonées ayant pour enjeu la biodiversité actions complémentaires 0201A01 : Introduction d’une légumineuse ou d’une prairie temporaire Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 60 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 1601A02 : Fauche tardive après le 15/07 1701A01 : Rentrée journalière des animaux pour se protéger des prédateurs (lynx, loup) 1805A01 : Non utilisation de milieux fragiles 1806D01: Gestion contraignante d’un milieu remarquable (zones périphériques tourbières et marais) 1806D02 : Gestion contraignante d’un milieu remarquable (zones périphériques tourbières et marais) option absence totale de fertilisation 1806F01 : Gestion contraignante d’un milieu remarquable (zones inondables et zones humides) 1806F02 : Gestion contraignante d’un milieu remarquable (zones inondables et zones humides) option absence totale de fertilisation 1901A01 : Ouverture d’une parcelle fortement embroussaillée et maintien de l’ouverture (déprise ancienne) 1902A01 : Ouverture d’une parcelle moyennement embroussaillée et maintien de l’ouverture (déprise récente) 2001C01 : Gestion extensive de l’herbe par le pâturage et/ou la fauche (réduction fertilisation 30 UN - 30 UP - 60 UK) 2001D01 : Gestion extensive de l’herbe par le pâturage et/ou la fauche (suppression fertilisation minérale) 2003B02 : Gestion extensive des pelouses sèches – entretien des pelouses non mécanisables après travaux de défrichement 2001Z01 (1601A01+2001C01) : Gestion extensive de l’herbe par la fauche et/ou le pâturage - réduction de la fertilisation et retard de fauche 2001Z02 : Gestion extensive de l’herbe par le pâturage et/ou la fauche (suppression totale de la fertilisation) Respect des cahiers des charges des actions 2001A01, 2001C01, 2001D01 CT-ENV Petite Montagne : Enjeu « Qualité des ressources en eau » actions prioritaires 0801A01 : Lutte raisonnée sur cultures 1001Z01 : Compostage des effluents d’élevage (fumiers), analyse d’effluents et pesée des épandeurs en vue d’une gestion résonnée de l’épandage 1002A01 : Analyse d’effluents et pesée des épandeurs en vue d’une gestion résonnée de l’épandage CT-ENV Petite Montagne : Enjeu « Qualité des ressources en eau » actions complémentaires 0102A02 : Reconversion des terres arables en prairies temporaires 1903C02 : Maintien de l’ouverture des espaces à gestion extensive option entretien et fauche des prairies humides en permanence 2001A01 : Gestion extensive de l’herbe par le pâturage et/ou la fauche CT-ENV06 - Petite Montagne - : Enjeu « Paysages » actions prioritaires 1201A01 : Gestion écologique des zones d’expansion de crues 1903A02 : Maintien de l’ouverture des espaces à gestion extensive (estives, alpages, parcours, landes, prairies naturelles jamais retournées,…) 1903E02 : Maintien de l’ouverture des espaces à gestion extensive option accessibilité réduite CT-ENV06 - Petite Montagne - : Enjeu « Paysages » actions complémentaires 0501B01 : Plantation et entretien d’une haie 0602A01 : Entretien d’une haie (taille 2 ou 3 faces) 0602A02 : Entretien de haies (taille 1 face) Autres actions retenues dans le document d’objectifs (liste non exhaustive) : cf annexe I Mesures de financement Deux scénarios de contractualisation pour la mise en œuvre des actions sont envisageables selon les cas : Situation Maître d’ouvrage Bénéficiaire Financements Ministère concerné Organisme payeur Contrat d’Agriculture Durable (C.A.D) Contrats Natura 2000 Secteurs à « vocation agricole » (secteurs Autres secteurs et cas des exploitants non productifs) éligibles aux mesures C.A.D. Etat Propriétaires ou ayants-droit ayant signé avec l’Etat un contrat Exploitants agricoles ou leurs ayants-droits (cf Exploitants agricoles non éligibles aux conditions d’éligibilité aux C.A.D) mesures C.A.D Exploitants agricoles éligibles aux C.A.D, sur des secteurs hors de sa SAU Collectivités territoriales, communes Associations Particuliers (propriétaires du foncier, du droit d’usage ou ayants-droit) 50% Union Européenne 50% Union Européenne 50% Ministère chargé de l’agriculture 50% Ministère chargé de l’environnement (Fonds de Gestion des Milieux Naturels) MAAPR MEDD CNASEA Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 61 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Coûts des mesures En ce qui concerne les mesures agri-environnementales, les coûts indiqués correspondent aux montants des aides figurant dans le catalogue régional (version janvier 2002) et dans les arrêtés n°2004/123 et n°2004/129 des Contrats d’Agriculture Durable. Le montant des aides est calculé sur le manque à gagner et/ou le surcoût de la mesure par rapport aux « bonnes pratiques agricoles » correspondantes. S’ajoute à ce dispositif, sur les territoires Natura 2000, une aide complémentaire de 20% si le C.A.D participe à la mise en œuvre des objectifs de préservation des milieux naturels édictés dans le document d’objectifs Natura 2000, dans le respect des plafonds communautaires existants (c’est la « marge Natura 2000 » de 20%). E 33. Les contrats forestiers Deux circulaires précisent le cadre national des conditions de financement (DERF/SDF/C 2000-3021 du 18 août 2000 ; DERF/SDF/C 2001-3010 du 7 mai 2001). Dans les zones Natura 2000 : - le financement des investissements forestiers de productions relève du ministre chargé des forêts ; - les financement des investissements forestiers ou des actions forestières à caractère protecteur, environnementale ou social, à l’exception des investissements ou des actions destinés à la protection ou la restauration de la biodiversité, relève du ministre chargé des forêts ; - le financement des investissements forestiers ou des actions forestières destinées à la protection ou la restauration de la biodiversité relève du ministre chargé de l’environnement. Bénéficiaires : propriétaires forestiers privés, communes, syndicats forestiers. Les actions forestières résultant de la mise en oeuvre du document d’objectifs peuvent être classées en quatre catégories : 1/ Les actions qui entrent dans une logique de production. 2/ Les actions qui sont des mesures conservatoires mais qui entrent dans le cadre des bonnes pratiques sylvicoles, mises en oeuvre sans surcoût pour le propriétaire. 3/ Les actions qui sont des mesures conservatoires, sans finalité de production et qui n’entraînent pas de perte de valeur d’avenir. Seules ces actions peuvent faire actuellement l’objet d’un contrat Natura 2000 au titre de la mesure t du PDRN. 4/ Les actions qui sont des mesures conservatoires sans finalité de production mais qui entraînent des pénalités de revenu ou des pertes de valeur d’avenir. Ces actions ne sont pas actuellement finançables dans le cadre de Natura 2000. Les contrats forestiers pourront être passés dans les forêts privées, communales et domaniales dotées d’un document de gestion satisfaisant aux exigences du code forestier et conforme au docob (voir la circulaire DNP/SDEN/N°2004-3 DGFAR/SDSTAR/C2004-5046 du 24 décembre 2004 page 36 pour de plus amples précisions). Les mesures de gestion éligibles portent en priorité sur les habitats et les espèces en état de conservation défavorable au niveau national. La durée d’engagement minimale est de 5 ans pour toutes les mesures, sauf pour la mesure K « dispositif favorisant le développement de bois sénescents » qui est de 30 ans. Les modalités de financement sont précisées dans la circulaire susvisée. La définition des coûts et des modalités de contrôle des contrats forestiers fera suite à l’examen local des conclusions du groupe de travail national (« Dispositif National Forêt Natura 2000 ») et sera pris par arrêté préfectoral. E 34. Les Contrats Natura 2000 (hors contexte agricole et forestier) Bénéficiaires : soit le propriétaire, soit la personne disposant d’un mandat le qualifiant juridiquement pour intervenir à ce titre (bail rural, bail emphytéotique, bail de chasse, de pêche, …). Il convient de rappeler que les contrats Natura 2000 ne peuvent pas être souscrits sur des zones à vocation économique agricole (Surface Agricole Utilisable) ou forestière. Par contre, ces contrats Natura 2000 pourront concernés les habitats naturels suivants : zones humides, cours d’eau, ripisylves, habitats rocheux, grottes, pelouses sèches et marneuses, versants en déprise agricole, … Coûts : la définition des coûts des mesures de gestion sur les milieux naturels à vocation non économique, Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 62 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 pour les contrats Natura 2000 est complexe, car elle ne répond pas à des modalités d’indemnisation de perte de rendement, mais répond plutôt à un service rendu pour la collectivité. Faute de devis préalables, l’estimation des coûts des mesures proposées s’appuie sur les multiples expériences de gestion menées au niveau national, synthétisées notamment dans une publication d’Espaces Naturels de France : « Guide d’estimation des coûts de gestion des milieux naturels ouverts, S. Colas, 2000 » et sur des réalisations récentes ou en cours (contrat de rivière Suran, LIFE « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée »). Conformément à la circulaire du 24 décembre 2004, des contrats Natura 2000 pourront être passés sur une période minimale de 5 ans. Dispositif d’instruction : l’instruction des contrats pour les sites proposés ou désignés au titre du réseau Natura 2000 cofinancés par les fonds du le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable se réfèrera au Manuel de procédure réalisé par le CNASEA en collaboration avec et le MEDD et le Ministère de l’Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et des Affaires Rurales. Le Manuel de procédure est un document qui décrit, de manière concrète et la plus précise possible, comment la réglementation relative au contrat pour les sites proposés ou désignés au titre du réseau Natura 2000 doit être mise en œuvre par les différents intervenants du dispositif et qui fournit aux gestionnaires de ces dossiers les informations pratiques dont ils ont besoin pour exécuter leur travail. La structure animatrice (l’Opérateur Natura 2000) rédige, hors contexte agricole et forestier, en collaboration avec le(s) titulaire(s) des droits réels des terrains, la demande de contrat Natura 2000, s’assurant qu’il répond aux mesures validées dans l’arrêté préfectoral du document d’objectifs. La structure animatrice contribue à la rédaction des contrats agricoles et forestiers, donnant notamment un avis sur la conformité des demandes par rapport aux mesures prévues dans le docob. La demande de contrat est transmise à la DIREN pour avis techniques, à la DDAF chargée de l’instruction et à tout financeur potentiel. Une fois le dossier instruit et accompagné du plan de financement validé, le contrat peut-être signé avec le représentant de l’Etat. La gestion financière du contrat est ensuite assurée par le CNASEA. E 4. DISPOSITIF TRANSITOIRE La circulaire du 03 mai 2002 a permis d’instaurer un régime dit transitoire dès 2002, permettant de signer des contrats Natura 2000, sans la validation par arrêté préfectoral du document d’objectifs, mais pour les sites sur lesquels le document d’objectifs a été validé par le comité de pilotage, et est jugé opérationnel (mesures contractuelles identifiées avec les coûts de gestion). Ce dispositif a été retenu par le Comité de pilotage du 20 juillet 2004 sur le volet agricole MAE/CAD qui a été reconnu opérationnel par le Préfet du Jura le 27 septembre 2004. Ce régime transitoire sera poursuivi par le dispositif des contrats Natura 2000 dès que ce document d’objectifs sera approuvé par arrêté préfectoral. Ce régime transitoire permettra notamment aux services de l’Etat d’engager une nouvelle consultation sur le périmètre définitif du site Natura 2000, intégrant les propositions d’extensions. E 5. TAXE FONCIERE SUR LES PROPRIETES NON BATIES L’article 146 de la loi n°2005-157 du 24 février 2005 relative au développement des territoires ruraux créant l’article 1395 E du Code Général des Impôts précise les conditions d’exonération de TFNB dans les sites Natura 2000. Certaines propriétés non bâties (1ère, 2ème, 3ème, 5ème, 6ème et 8ème catégories définies à l’article 18 de l’instruction ministérielle de 1908) sont exonérées de TFNB perçue au profit des communes et des EPCI lorsque : • elles figurent sur la liste arrêtée par le préfet à l’issue de l’approbation du document d’objectifs d’un site Natura 2000 ; • et qu’elles font l’objet d’un engagement de gestion défini à l’article L.414-3 du code de l’environnement pour cinq ans, conformément au document d’objectifs en vigueur. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 63 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 L’exonération est applicable pendant cinq ans à compter de l’année qui suit celle de la signature du contrat ou de l’adhésion à la charte, et elle est renouvelable. Cette exonération est compensée par l’Etat (bases exonérées de l’année N x taux 2003 de TFNB). Il n’y a pas de compensation pour les EPCI à TPU et à fiscalité mixte. Ces dispositions s’appliqueront à compter des impositions dues au titre de 2006. Exonération de TFNB pour les prés et landes situés en zone humide (article 137 créant l’article 1395 D du CGI). Certaines propriétés non bâties situées dans les « zones humides » définies par le code de l’environnement sont exonérées de TFNB perçue au profit des communes et des EPCI, à concurrence de 50 %, lorsque : • elles figurent sur une liste dressée par le maire sur proposition de la commission communale des impôts directs ; • et qu’elles font l’objet d’un engagement de gestion pendant cinq ans. L'exonération est d'une durée de cinq ans et elle est renouvelable. La liste des parcelles bénéficiant de l'exonération est communiquée par le maire à l'administration des Impôts avant le 1er septembre de l'année qui précède l'imposition. L'exonération est portée à 100 % pour les propriétés non bâties situées dans les "zones naturelles" désignées par le code de l'environnement. L'Etat compense les pertes de recettes supportées, l'année précédente, par les communes et les EPCI à fiscalité propre en raison de cette exonération. La compensation n'est pas applicable aux EPCI à TPU et à fiscalité mixte. Pour une année donnée, la compensation est égale au produit des bases d'imposition exonérées l'année précédente par le taux de TFNB de la même année. Pour les communes appartenant à un EPCI sans fiscalité propre, le taux voté par la commune est majoré du taux appliqué au profit de l'EPCI. Sur les propriétés forestières, il faut réunir deux éléments : • avoir un des documents de gestion durable plan simple de gestion, code des bonnes pratiques sylvicoles ou règlement type de gestion) ; • avoir signé un contrat Natura 2000 ou une charte Natura 2000. L’exonération est totale (même pour les futaies irrégulières) et applicable pendant cinq ans, à compter de l’année qui suit celle de la signature d’un contrat ou de l’adhésion à une charte. Elle est renouvelable. Seuls les terrains situés dans un site Natura 2000, ayant un document d’objectif achevé, peuvent donc bénéficier de l’exonération (puisque contrats et chartes dépendent du document d’objectif). Pour bénéficier de l’exonération, le propriétaire devra fournir l’engagement souscrit pour cinq ans, au service des impôts avant le 1er janvier de la première année au titre de laquelle l’exonération est applicable (ou renouvelable). F. OBJECTIFS DE CONSERVATION ET ACTIONS DE GESTION F 1. OBJECTIFS GENERAUX Natura 2000 a pour objectifs la préservation durable des habitats et des espèces d’intérêt communautaire par une gestion intégrée au développement économique, culturel et social du territoire. Cela requiert la conception, l’application, le suivi et l’évaluation de différentes actions de gestion conservatoire des milieux naturels, de leur faune et de leur flore, ouvrant ainsi un vaste champ d’expérimentation scientifique et technique mais aussi de création d’activités de services autour du patrimoine naturel. Cette perspective réclame nécessairement qu’à son niveau, chacun - collectivités et élus locaux, organismes socioprofessionnels, associations, services de l’Etat, partenaires financiers, scientifiques, professionnels, usagers, propriétaires - participent, coopèrent et travaillent ensemble dans les différents domaines ayant trait à la préservation et à la valorisation de l’environnement. F 11. Mise en cohérence avec les dispositifs et projets locaux - La charte paysagère de la vallée de l’Ain. - La charte de territoire du PNR du Haut-Jura. - La probable charte « environnement » du Pays « Lacs et Petite Montagne ». - La charte Natura 2000 du site. - Le contrat de rivière « Suran » et le possible contrat de rivière « Valouse ». - Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux de l’Ain. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 64 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 - Le schéma de protection / développement touristique du pôle Vouglans. - Le zonage PMPLEE (ex-PMPOA) : inscrire tout le secteur en zone de priorité 1, bassins de Rothonay et de la Thoreigne inclus. F 12. Mise en cohérence et extension du périmètre - Faire correspondre le périmètre du site Natura 2000 : • Aux limites communales le long de la rivière d’Ain depuis le pont de la Pyle jusqu’à Thoirette (à l’exception du secteur Bellecin - Mercantine). • Aux limites administratives, de propriétés ou à la voirie des communes des cantons de Saint-Julien et d’Orgelet. - Intégrer au site Natura 2000, comme « sites satellites », les habitats d’intérêt communautaire inventoriés à l’extérieur du périmètre sur les communes du site56. F 13. Conservation de la biodiversité - Maintenir en bon état de conservation l’ensemble du patrimoine naturel. - Maintenir les surfaces existantes d’intérêt communautaire en bon état de conservation, limiter leur morcellement. - Restaurer les potentialités écologiques des habitats naturels terrestres et aquatiques d’intérêt communautaire, de sorte à préserver un réseau de sites suffisant à la conservation des peuplements. - Renforcer les connaissances de l’état de conservation des habitats. - Favoriser la diversité floristique et animale des milieux naturels. - Conserver et protéger les espèces d’intérêt communautaire et leurs habitats, favoriser leurs populations. - Préciser l’état de conservation et suivre l’évolution les populations d’espèces prioritaires, restaurer ou renforcer la fonctionnalité de leurs habitats. - Rechercher les espèces anciennement présentes et non retrouvées, préciser leur statut de conservation, préserver leurs habitats. - Maintenir et améliorer la qualité biologique et physico-chimique de l'eau. - Préserver la ressource quantitative en eau par une gestion optimale et la protection des cours d’eau et des zones humides. - Contribuer à la conservation et au maintien des effectifs des races domestiques rustiques. - Mettre en place des outils adéquats pour sensibiliser, informer éduquer et former habitants, élus, professionnels et visiteurs à la connaissance et à la préservation de la biodiversité et de l’environnement. F 14. Intégrer la conservation de la biodiversité au développement local - Concilier les usages du site et le développement des activités économiques avec les objectifs de conservation de la nature : • Travailler dans un esprit de développement durable, selon une approche globale du territoire et des enjeux57. • Promouvoir et avoir recours à des usages et des modes d’exploitation favorables aux équilibres écologiques. • Apporter aides et conseils aux porteurs de projets. • Développer l’information et l’éducation. • Etre plus rigoureux sur le respect et l’application de la réglementation. • Doter le territoire de moyens techniques et financiers à la hauteur des enjeux de conservation du patrimoine naturel. • Constituer un pôle de référence national sur la gestion conservatoire des habitats et des métapopulations. • Développer des programmes de recherche scientifique appliquée en autécologie, écologie des paysages, de la conservation et de la restauration. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 65 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 - Faire de Natura 2000 un outil efficace et cohérent d’aide à l’aménagement et au développement du territoire. F 15. Mise en place de moyens réglementaires, techniques, humains et financiers F 151. Moyens réglementaires - Renforcer la filière forestière : Etudier avec la profession la possibilité d’autoriser un affouagiste dépourvu de carte d’exploitant à faire plus de 50 stères par an. - Inscrire, dans les schémas d’urbanisme, les zones prioritaires (zones humides et leurs abords, certaines pelouses sèches) en zone non constructible assortie d’une réglementation spécifique. Ces zones seraient à définir d’un commun accord avec les propriétaires et les élus locaux. - Dans le cadre d’une révision de la réglementation existante et dans le respect de la procédure, voire à inscrire dans la réglementation des boisements, les zones humides et les pelouses sèches comme ne pouvant être plantées, ou le cas échéant, uniquement avec des essences autochtones adaptées aux conditions stationnelles. La Loi sur le développement des territoires ruraux transfère les compétences de l’aménagement foncier de l’État aux Départements avec transfert des procédures et des moyens. Le Département prend la décision d’ordonner une opération. Le Préfet fixe les prescriptions environnementales avant la décision du Conseil général d’ordonner l’opération d’aménagement foncier agricole et forestier - Créer des zones de quiétude en accord avec les propriétaires et les usagers des sites visés. - Etudier avec les propriétaires, les gestionnaires et les services de l’Etat concernés, un arrêté préfectoral de protection de biotope : • Sur les sites à Ecrevisse à pattes blanches. • Sur les sites d’habitats ou d’espèces relevant d’une valeur patrimoniale manifeste, tant qualitative (habitat ou espèce prioritaire) que quantitative (surface de l’habitat ou taille de la population au regard de la situation en Petite Montagne). Un cahier des charges spécifique à chaque APB définira les bonnes pratiques et les interdits conciliant activités et préservation. - Réfléchir, en concertation avec les propriétaires et les acteurs locaux concernés, à la pertinence de créer une (des) réserve(s) naturelle(s) sur les sites à très forts enjeux de conservation biologique. F 152. Moyens techniques et humains - Doter le territoire d’une « équipe Natura 2000 scientifique et technique » : • Du personnel nécessaire à la bonne application du document d’objectifs (coordination générale/études/gestion conservatoire, animation/formation, contractualisation, gestion financière et budgétaire). • D’un berger et d’un troupeau conservatoire. • D’une équipe technique d’intervention sur les milieux naturels dotée de matériel spécifique et participant au bon fonctionnement du troupeau conservatoire. - Travailler en partenariat : • Cartographier (à une échelle au moins compatible avec les exigences de la conditionnalité des aides PAC, soit 1/5000) les habitats à enjeux communautaires, notamment prioritaires, selon le cahier des charges du CBFC (DIREN de Franche-Comté, CBFC, octobre 2004), renforcer les connaissances sur l’état de conservation de la faune et de la flore, et porter à connaissance les enjeux de préservation du patrimoine naturel auprès des services de l’Etat, des élus, des organismes socioprofessionnels, des propriétaires et des usagers (agriculteurs, forestiers, etc.). • Associer le chargé de mission Natura 2000 : ◦ A la contractualisation des mesures agri-environnementales. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 66 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 ◦ Aux projets d’aménagement forestier en amont de la réflexion pour qu’il apporte une aide à la décision. ◦ Aux projets d’aménagement du territoire. - Soutenir le maintien et la création d’emplois : • Personnel filière bois-énergie. • Conseiller sylvicole pour travailler à la restructuration foncière en forêt. • Entrepreneurs de travaux forestiers. • Personnel agricole (pôle emplois/services, diversification). • Professionnels de l’éducation à l’environnement. • Professionnels d’activités de loisirs de pleine nature reposant sur la découverte du patrimoine. • Animateur « contrat de rivière Valouse ». F 153. Moyens financiers F 153-1. Moyens financiers de conservation des habitats et des espèces Les moyens financiers de restauration et/ou de gestion courante des habitats et habitats d’espèces sont difficilement évaluables sur un site de grande superficie qui, de surcroît, se compose d’habitats diversifiés, à des stades de dynamique végétale très variables, et aux enjeux de conservation globalement complexes intégrant les contextes socioéconomiques locaux. Plusieurs grands types d’enjeux se distinguent toutefois : • Habitats en zone de production agricole : ◦ Détenir un outil agri-environnemental apportant les moyens financiers nécessaires au maintien et au développement de l’agriculture extensive, et renforcer l’emploi. ◦ Achever au plus vite les mises aux normes des exploitations. ◦ Apporter des aides à l’investissement suffisantes pour l’acquisition de matériel adapté aux besoins de conservation (machinisme, clôtures et points d’eau en bord de ripisylve et en pelouses notamment). • Habitats en zone de production forestière : ◦ Réseau de dessertes et aménagements aux coûts intégrants pleinement les enjeux de conservation. ◦ Ripisylves à restaurer et à gérer avec circonspection. ◦ Forêts de pentes à étudier et à exploiter de manière extensive engendrant des surcoûts. • Habitats des cours d’eau et des zones humides : ◦ Aider fortement les collectivités locales pour résoudre rapidement les problèmes de pollution domestique. ◦ Préserver et restaurer les zones humides et certains tronçons de cours d’eau. • Habitats ouverts et semi-ouverts hors production : ◦ Coûts de restauration élevés des pelouses, landes et habitats associés, du fait des contraintes techniques et de l’importance des surfaces à gérer, ne serait-ce que pour maintenir l’existant. ◦ Permettre l’émergence de prestataires de services (agriculteurs, entrepreneurs, associations, etc.) pour la restauration des habitats abandonnés, nécessitant des interventions mécanisées ou non, et leur gestion courante avec des animaux rustiques et du matériel adapté. Ceci permettra d’intervenir très rapidement dès les premiers contrats Natura 2000 et avant la constitution d’un troupeau conservatoire qui demandera du temps. ◦ La constitution d’un troupeau conservatoire (animaux, bâtiments, berger,...) se révèle incontournable. Bien que cela présente des coûts importants d’investissement, un tel outil apporte une solution durable de gestion conservatoire sur l’ensemble du territoire. Cela permettra de réaliser des économies d’échelle pour la restauration et la gestion courante des habitats, et ce à des coûts de fonctionnement qui devraient être absorbés par l’émergence de « produits dérivés » à moyen terme (productions de type agricole, valorisation touristique, etc.). ◦ Acquisition de matériel pour travailler en régie (pôle « gestion des espaces naturels » de l’équipe Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 67 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 verte de l’Adapemont). F 153-2. Moyens financiers d’études, de suivis et d’animation Le site Natura 2000 «de la Petite Montagne du Jura s’étend sur 350 km², chevauchant quarante cinq communes, quatre cantons, quatre communautés de communes, deux Pays, un Parc Naturel Régional. L’intégration des objectifs Natura 2000 aux actions économiques et socioculturelles, que suivra la mise en place d’actions conservatoires sur le site, nécessite un important travail d’animation et une forte participation auprès des collectivités locales et de l’ensemble des acteurs du territoire, d’autant que pour l’heure, aucune structure ne travaille à proprement parlé sur la conservation et la valorisation de l’ensemble du patrimoine naturel. Les compétences nécessaires à la conservation des habitats sont larges, tant en terme de connaissances initiales (biologie, écologie, phytosociologie, entomologie, hydrobiologie, ...), de savoir-faire techniques et expérimentaux (agriculture, sylviculture, gestion conservatoire, restauration d’habitats, ...), que de compétences administratives et financières (gestion courantes des dossiers, contrats Natura 2000, recherches de financements, suivi financier des opérations, ...). Cette situation renvoie directement aux moyens humains et aux coûts induits : • Crédits d’animation pour la mise en œuvre du docob et la coordination générale. • Crédits d’assistances de projets pour le suivi économique et administratif du dossier. • Crédits d’études et de suivis scientifiques et techniques. • Crédits spécifiques d’animation pour la contractualisation dans les domaines agricoles et forestiers. F 2. OBJECTIFS PARTICULIERS ET ACTIONS Les fiches - actions constituent le volet opérationnel du document d’objectifs, document de programmation sur lequel devra s’appuyer la mise en place des mesures contractuelles dans le cadre de Contrat Natura 2000. F 21. Objectif MSIC « Maintenir les Surfaces existantes d’Intérêt Communautaire et restaurer l'état de conservation et les potentialités écologiques des habitats naturels terrestres et aquatiques » F 211. Objectif CHPM « Conserver les Habitats des Pelouses sèches et leurs Milieux associés » Objectif MSIC / CHPM 1 : Maintenir en bon état de conservation et restaurer les Pelouses pionnières des dalles calcaires planitiaires et collinéennes (6110*) • Fiche - action n°1 « Gestion courante des pelouses pionnières sur dalles » • Fiche - action n°2 « Restauration des pelouses pionnières sur dalles » Objectif MSIC / CHPM 2 : Maintenir en bon état de conservation et restaurer la diversité des pelouses sèches sur calcaires ou sur marnes (6210* et 5130) • Fiche - action n°3 « Gestion courante des pelouses sèches dans un contexte agricole » • Fiche - action n°4 « Restauration des pelouses sèches en voie d’enfrichement ou de boisement » • Fiche - action n°5 « Gestion conservatoire des pelouses sèches hors cadre de production agricole » Objectif MSIC / CHPM 3 : Mises en place d’un suivi scientifique des pelouses sèches • Fiche - action n°6 « Etude phytosociologique et cartographie des pelouses sèches » • Fiche - action n°7 « Suivi des populations de papillons de jour des pelouses sèches » • Fiche - action n°8 « Identification des usages / Acquisition de données cadastrales et foncières » Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 68 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 F 212. Objectif CHEF « Conserver les Habitats d’Eboulis calcaires et les Formations rocheuses » Objectif MSIC / CHEF : Maintenir en bon état de conservation et restaurer les éboulis (8130, 8160*), les formations à buis des pentes rocheuses (5110) et la végétation chasmophytique des falaises calcaires (8210) • Fiche - action n°9 « Préserver et gérer les éboulis calcaires » • Fiche - action n°10 « Préserver et gérer les falaises et les barres rocheuses » • Fiche - action n°11 « Inventaire et caractérisation phytosociologique des éboulis, des formations à buis des pentes rocheuses et des falaises calcaires » F 213. Objectif CHP « Conserver les Habitats Prairiaux » Objectif MSIC / CHP : Maintenir en bon état de conservation et restaurer la diversité des prairies naturelles de fauche de basse altitude à fromental (6510) • Fiche - action n°12 « Gestion des Prairies naturelles » • Fiche - action n°13 « Maintien de l’ouverture des parcelles agricoles en dynamique de déprise (prairies et pâtures de fonds de vallées, péri et intra-forestières et de versants) » • Fiche - action n°14 « Lutte expérimentale contre les pullulations du Campagnol terrestre » • Fiche - action n°15 « Suivis scientifiques des prairies naturelles » F 214. Objectif MZH « Maintenir en bon état de conservation et restaurer la diversité des habitats en Zone Humide et en zone inondable » Objectif MSIC / MZH 1: Gestion du réseau hydraulique • Fiche - action n°16 « Restreindre le drainage » Objectif MSIC / MZH 2 : Préserver, gérer et restaurer les moliniaies (6410), les cladiaies (7210*), les tourbières de transition (7140*) et les tourbières alcalines (7230) » • Fiche - action n°17 « Préserver et gérer les Moliniaies » • Fiche - action n°18 « Préserver et gérer les Cladiaies » • Fiche - action n°19 « Préserver et gérer les Tourbières de transition et les tourbières alcalines » Objectif MSIC / MZH 3 : Préserver, gérer et restaurer les eaux stagnantes à potamots ou à lemnacées (3150) et les eaux à characées (3140) » • Fiche - action n°20 « Préserver et gérer les Eaux stagnantes à potamots ou à lemnacées » • Fiche - action n°21 « Préserver et gérer les Eaux à characées » Objectif MSIC / MZH 4 : Préserver, gérer et restaurer les habitats associés aux eaux courantes » • Fiche - action n°22 « Préserver et gérer les Cours d’eau à végétation aquatique flottante » • Fiche - action n°23 « Préserver et gérer les Cours d’eau et les sources pétrifiantes avec formation de tuf du Cratoneurion » • Fiche - action n°24 « Préserver et gérer les Mégaphorbiaies eutrophes des franges » • Fiche - action n°25 « Préserver et gérer la Saulaie arbustive pionnière à saule drapé et pourpre » • Fiche - action n°26 « Préserver et gérer la Saulaie blanche » • Fiche - action n°27 « Préserver et gérer la Frênaie tufeuse » • Fiche - action n°28 « Préserver et gérer la Aulnaie à hautes herbes, la Frênaie - érablaie et la Frênaie - chênaie » • Fiche - action n°29 « Lutte contre la Renouée du Japon et la Verge d’or » F 215. Objectif CHC « Conserver les Habitats des Cours d’eau » Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 69 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Objectif MSIC / CHC : Préserver et restaurer l’hydrosystème sur les axes longitudinaux, latéraux et verticaux. • Fiche - action n°30 « Restaurer des bandes boisées rivulaires, et limiter l’enrésinement et les peupleraies » • Fiche - action n°31 « Délimitation de l’espace de liberté des cours d’eau - Actions de restauration et de gestion » F 216. Objectif GHAB « Gérer durablement et restaurer les Habitats ouverts et semi-ouverts Abandonnés » • Fiche - action n°32 « Gestion des habitats abandonnés par un troupeau conservatoire » F 217. Objectif CHF « Conserver les Habitats Forestiers » Objectif MSIC / CHF : Maintenir en bon état de conservation et restaurer la diversité des essences autochtones forestières, les structures et les classes d’âge • Fiche - action n°33 « Préserver et gérer les forêts de pentes, éboulis ou de ravins du Tilio Acerion » • Fiche - action n°34 « Préserver et gérer les forêts alluviales à aulne et frêne de l’Alno-Padion » • Fiche - action n°35 « Préserver et gérer les chênaies pédonculées du Stellario-Carpinetum » • Fiche - action n°36 « Préserver et gérer les hêtraies de l’Asperulo-Fagetum et du Luzulo Fagetum » • Fiche - action n°37 « Préserver et gérer les hêtraies calcicoles sèches du Cephalanthero-Fagion » F 218. Objectif PADF « Promouvoir des Activités Durables et des pratiques compatibles avec le maintien de la biodiversité en Forêt » Objectif MSIC / PADF : Maintien de la biodiversité en forêt • Fiche - action n°38 « Principes de base aux gestionnaires et aux entrepreneurs forestiers » • Fiche - action n°39 « Orientations souhaitables d’après les Orientations Régionales Forestières » • Fiche - action n°40 « Préconiser, favoriser et maintenir des pratiques de gestion et d’exploitation sylvicoles contribuant à la préservation des milieux aquatiques et des espèces associées • Fiche - action n°41 « Rechercher la cohérence de la desserte par rapport aux objectifs écologiques, économiques et ludiques : zonage de la desserte à l’échelle du site » • Fiche - action n°42 « Préconiser des techniques alternatives de débardage » • Fiche - action n°43 « Intégration des préconisations du document d’objectifs Natura 2000 dans les documents d’orientation et de gestion forestière : identifier les discordances éventuelles avec les préconisations des divers documents en vigueur » • Fiche - action n°44 « Prise en compte de l’avifaune nicheuse lors des opérations de travaux forestiers » F 22. Objectif CPE « Conserver et Protéger les Espèces d’intérêt communautaire » F 221. Objectif FRFF « Favoriser la Reproduction de la Faune et de la Flore » Objectif CPE / FRFF 1 : Maintenir en bon état de conservation les populations de plantes protégées • Fiche - action n°45 « Conserver la population de Glaïeul des marais - Gérer les habitats » Objectif CPE / FRFF 2 : Maintenir en bon état de conservation les populations de libellules protégées • Fiche - action n°46 « Conserver les populations d’Agrion de mercure et autres libellules - Gérer leurs habitats » Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 70 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Objectif CPE / FRFF 3 : Maintenir en bon état de conservation les populations de papillons protégés • Fiche - action n°47 « Conserver les populations de Cuivré des marais, de Damier de la Succise, de Bacchante, de Mélibée, d’Azuré du serpolet et autres espèces de Papillons - Gérer leurs habitats » Objectif CPE / FRFF 4 : Maintenir en bon état de conservation les populations piscicoles protégées • Fiche - action n°48 « LIFE Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée » • Fiche - action n°49 « Conserver les populations d’Ecrevisses à pattes blanches - Gérer leurs habitats » • Fiche - action n°50 « Conserver les populations de Lamproie de Planer, de Chabot de Blageon et d’Ombre commun - Gérer leurs habitats » • Fiche - action n°51 « Mise en place de passes à poissons, aménagement ou effacement des ouvrages inutiles » • Fiche - action n°52 « Mise en place d’un suivi des espèces de poisson d’intérêt communautaire » Objectif CPE / FRFF 5 : Maintenir en bon état de conservation les populations de batraciens protégés • Fiche - action n°53 « Conserver les populations de Triton crêté, de Sonneur à ventre jaune et des autres batraciens. Gérer leurs habitats » • Fiche - action n°54 « Suivi scientifique du Triton crêté, du Sonneur à ventre jaune et des autres batraciens » Objectif CPE / FRFF 6 : Maintenir en bon état de conservation les populations de reptiles protégés • Fiche - action n°55 « Conserver la population de Lézard vert et autres espèces de Reptiles - Gérer leurs habitats » • Fiche - action n°56 « Inventaire et suivi scientifique du Lézard vert et autres espèces de Reptiles » Objectif CPE / FRFF 7 : Maintenir en bon état de conservation les populations de mammifères protégés • Fiche - action n°57 « Conserver les populations de Petit rhinolophe et autres espèces de chauvessouris - Gérer leurs habitats » • Fiche - action n°58 « Inventaire et suivi scientifique du Petit rhinolophe et autres espèces de Chauves-souris » • Fiche - action n°59 « Conserver la population de Lynx boréal - Gérer ses habitats » Objectif CPE / FRFF 8 : Conserver les Métapopulations et les Corridors écologiques • Fiche - action n°60 « Maintenir, entretenir, restaurer les bosquets, les haies et le réseau bocager » • Fiche - action n°61 « Favoriser la gestion extensive des dépendances vertes et des infrastructures routières » Objectif CPE / FRFF 9 : Améliorer l’état des connaissances initiales • Fiche - action n°62 « Mise en place d’inventaires et de suivis sur des groupes faunistiques insuffisamment ou pas renseignés » F 222. Objectif QE « Garantir la Qualité des Eaux superficielles et souterraines » Objectif CPE / QE : Améliorer les pratiques et les infrastructures • Fiche - action n°63 « Aménagements et dispositifs préventifs pour la préservation de l’eau » • Fiche - action n°64 « Mettre aux normes les bâtiments d’élevage par la mise en place d’une opération coordonnée à l’échelle des bassins versants » • Fiche - action n°65 « Traitement des rejets domestiques » • Fiche - action n°66 « Réduction à la source des pollutions domestiques » • Fiche - action n°67 « Gestion quantitative de la ressource en eau » F 23. Objectif SDL « Soutenir le Développement Local » F 231. Objectif LCD « Lutter Contre la Déprise agricole » Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 71 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Objectif SDL / LCD 1 : Diversifier l’activité agricole et contribuer à l’emploi • Fiche - action n°68 « Activités de diversification agricole / Prestations de services » Objectif SDL / LCD 2 : Soutenir l’agriculture extensive • Fiche - action n°69 « Adapter le dispositif agri-environnemental aux enjeux Natura 2000 » F 232. Objectif FDS « Favoriser le Développement d’une Sylviculture préservant les habitats naturels forestiers » Objectif SDL / FDS : Valorisation sylvicole et soutien à la filière dans une démarche de Développement Durable • Fiche - action n°70 « Mise en place d’actions en partenariat avec les propriétaires sylviculteurs, gestionnaires et entreprises de travaux forestiers » • Fiche - action n°71 « Soutien à la filière bois-énergie » F 233. Objectif SIF « Sensibiliser, Informer et Former au sujet du patrimoine naturel et de l’environnement » Objectif SDL / SIF 1 : Communication / information • Fiche - action n°72 « Mise en place d’un programme général de communication et de sensibilisation sur Natura 2000 et les milieux naturels » Objectif SDL / SIF 2 : Valorisation du patrimoine naturel • Fiche - action n°73 « Développer l’accueil culturel et touristique dans une démarche de développement local » Objectif SDL / SIF 3 : Mise en œuvre des actions conservatoires des habitats et des espèces • Fiche - action n°74 « Mise en place de moyens matériels et humains pour le suivi et l’animation du DOCOB » G. PROGRAMATION G 1. PROGRAMMATION PREVISIONNELLE DES ACTIONS OBJECTIF INTITULE DE LA FICHE - ACTION ACTION PRIORITE de mise en œuvre (< ou > 6 ans) N° de la fiche action P COUTS PREVISIONNELS (€HT, sauf si MAE ou précision) ? = coût indéterminé X = inclus aux coûts de fonctionnement de l’Opérateur N : année de mise en oeuvre N N+1 N+2 N+3 N+4 Objectif MSIC Maintenir les surfaces existantes d’intérêt communautaire et restaurer l'état de conservation et les potentialités écologiques des habitats naturels terrestres et aquatiques Objectif CHPM Conserver les Habitats des Pelouses sèches et leurs Milieux associés MSIC / CHPM 1 : Maintenir en bon état de conservation et restaurer les Pelouses pionnières des dalles calcaires planitiaires et collinéennes (6110*) Gestion courante des pelouses pionnières sur dalles 1 1500 /ha 1500 /ha 1500 /ha 1500 /ha 1500 /ha Si intervention légère localisée d’entretien Gestion dans le cadre agricole : MAE 2003B02 <6 ans Gestion par un troupeau conservatoire Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. 236,29 /ha + 20% ? 236,29 /ha + 20% ? 236,29 /ha + 20% ? 236,29 /ha + 20% ? 236,29 /ha + 20% ? N+5 1500 /ha 236,29 /ha + 20% ? Document de synthèse, page 72 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 2 Restauration des pelouses pionnières sur dalles Restauration (coupe, conditionnement, enlèvement) Estimation sur 50 ha x 2 000 € : 100 000 €HT <6 ans 1 500 à 6 000 /ha 1 500 à 6 000 /ha 1 500 à 6 000 /ha 1 500 à 6 000 /ha 1 500 à 6 000 /ha 1 500 à 6 000 /ha MSIC / CHPM 2 : Maintenir en bon état de conservation et restaurer la diversité des pelouses sèches sur calcaires ou sur marnes (6210* et 5130) Gestion courante des pelouses sèches dans un contexte agricole 3 Sur la base de la contractualisation de la MAE <6 77 748 77 748 77 748 77 748 77 748 77 748 2003B01 sur 500 ha / an : 466 488 €/500 ha/6 ans / 500ha / 500ha / 500ha / 500ha / 500ha / 500ha ans 4 Restauration des pelouses sèches en voie d’enfrichement ou de boisement Réouverture hors cadre agricole (sur la base d’un coût moyen de 2000 €HT/ha intégrant la coupe, 90 000 90 000 le conditionnement et l’évacuation) Estimation sur une moyenne de 5 ha/commune <6 sur 5 ans (= 225 ha / 5 ans) : 450 000 €/5 ans ans Réouverture dans un cadre agricole Estimation sur une moyenne de 5 ha/commune 67 228 67 228 sur 5 ans avec les MAE 1902A01+1902D : 67 228 €/an, 336 140 €TTC/5 ans Réalisation de plans de gestion de sites : Plateau de Coyron, Meussia, Charchilla, Maisod Plateau de Bellecin 5 <6 ans 10 000 (études) Suivi botanique post opérations de restauration 8 90 000 90 000 67 228 67 228 67 228 67 228 ? ? 2000 /ha 77748 /500ha 12400 / 20 ha ? ? 2000 /ha 77748 /500ha 12400 / 20 ha ? ? 2000 /ha 77748 /500ha 12400 / 20 ha ? ? 2000 /ha 77748 /500ha 12400 / 20 ha (études) X (rédaction) X /ha 77748 /500ha 12400 / 20 ha MSIC / CHPM 3 : Mises en place d’un suivi scientifique des pelouses sèches Etude phytosociologique et cartographie des pelouses sèches 6 Actions de diagnostic Module principal « Etude phytosociologique et <6 25 000 cartographie des pelouses sèches » ans Module secondaire > 6 ans Action d’étude et de recherche « Typologie <6 phytosociologique des pelouses sèches envahies ans par les pins » Suivi trisannuel selon un échantillonnage <6 représentatif ans <6 Suivi post opérations de restauration ans 7 90 000 10 000 X Gestion conservatoire des pelouses sèches hors cadre de production agricole Gestion courante des habitats rouverts et des parcelles n’ayant pas nécessité d’opération de restauration ? ? Entretien par un troupeau conservatoire en régie ? ? Equipe technique et matériel spécifique en régie <6 2000 2000 ans Entretien sur prestation de service Contractualisation d’une MAE 2003B01 hors CAD, sur 500 ha / an : 466 488 €/500 ha/6 ans 90 000 /ha 77748 /500ha 12400 / 20 ha 5 000 26 000 5 200 12400 / 20 ha Suivi des populations de papillons de jour des pelouses sèches < 6 ans 30 000 Diagnostic dans le site > 6 ans Diagnostic hors site < 6 ans Evaluation/suivi 12400 / 20 ha 5 200 12400 / 20 ha 12400 / 20 ha 12400 / 20 ha 6 000 8 500 Identification des usages / Acquisition de données cadastrales et foncières 11 500 Recrutement d’un technicien chargé de mission <6 Prestation SAFER forfaitaire/acquisition de plans ans 10 000 5 000 numérisés Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 73 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Objectif CHEF Conserver les Habitats d’éboulis calcaires et les formations rocheuses MSIC / CHEF : Maintenir en bon état de conservation et restaurer les éboulis (8130, 8160*), les formations à buis des pentes rocheuses (5110) et la végétation chasmophytique des falaises calcaires (8210) Préserver et gérer les éboulis calcaires 9 Réouverture manuelle 10 11 <6 ans Suivis scientifiques/évaluation < 6 ans Préserver et gérer les falaises et les barres rocheuses Coûts liés à la sylviculture < 6 ans 2500 / ha 2500 / ha 2500 / ha 2 000 2500 / ha 2500 / ha 2 000 2500 / ha ? ? ? ? ? ? Inventaire et caractérisation phytosociologique des éboulis, des formations à buis des pentes rocheuses et des falaises calcaires < 6 ans 15 000 Etude phytosociologique Objectif CHP Conserver les Habitats Prairiaux MSIC / CHP : Maintenir en bon état de conservation et restaurer la diversité des prairies naturelles de fauche de basse altitude à fromental (6510) Gestion des Prairies naturelles 12 Estimation sur la base moyenne d’un CAD à 180 32 400 32 400 32 400 32 400 32 400 32 400 <6 à à à à à à €/ha/an x 150 ha (estimation basse) ou 2000 ha ans 432000 432000 432000 432000 432000 432000 (estimation haute) + 20% Suivi technico-économique des pratiques <6 5 000 ans agricoles 13 Maintien de l’ouverture des parcelles agricoles en dynamique de déprise (prairies et pâtures de fonds de vallées, péri et intra-forestières et de versants) MAE 2001Z02 contractualisée sur 30 ha <6 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 (estimation de la surface) ans 14 Lutte expérimentale contre les pullulations du Campagnol terrestre Charges d’un poste technicien piégeur/animateur >6 (TTC) Expérimentation/suivis scientifiques 15 Suivis scientifiques des prairies naturelles Etude de caractérisation plus fine des types de prairie Cartographie précise des prairies de fauche Suivi botanique de sites-échantillons ans <6 ans 65 450 39 00 39 000 39 000 39 000 ? ? ? ? ? 15 000 18 700 8 000 Objectif MZH Maintenir en bon état de conservation et restaurer la diversité des habitats en Zone Humide et en zone inondable MSIC / MZH 1 : Gestion du réseau hydraulique Restreindre le drainage 16 Arrêté préfectoral d’étude d’incidence <6 900 Diffusion d’annonces légales dans la presse ans 9 000 Dispositif test de gestion des inondations MSIC / MZH 2 : Préserver, gérer et restaurer les moliniaies (6410), les cladiaies (7210*) et les tourbières alcalines (7230) » Préserver et gérer les Moliniaies 17 < 6 ans 4 200 4 200 Suivi de la composition floristique : 7 sites Marais de Viremont Hydrologie du site Suivi piézo nappe d’eau (parcelles <6 X X X X X communales) ans 1 500 1 500 Extension réseau piézomètres Relevé topographique du site/relevé 15 000 pédologique X Cartographie des drains Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. 4 200 X Document de synthèse, page 74 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Suivi piézométrique sur tout le site Élaboration plan de gestion hydraulique Opérations de restauration Restauration du ruisseau de Danfia Aménagements (drains, pose de vannes,...) Réouverture de moliniaie (parcelles communales puis privées) Intervention sur ligneux Réouverture de moliniaie (parcelles communales puis privées) Intervention sur strate herbacée par gyrobroyage+ exportation Lutte contre la verge d’or (cf fiche-action 29) Cartographie de la verge d’or Aménagements du site/information des usagers Pontons pour la pêche Cheminements Médias d’information Opérations de gestion courante X > 6 ans > 6 ans <6 ans Marais du lac d’Onoz Reboucher les drains + système de gestion des niveaux d’eau Cirque de Vogna Aménagements divers (exclos, points d’eau si pâturage,...) Contrôler le piqueté de buisson 25 000 52 000 28 000 6000 €/ha X 6000 €/ha 6000 €/ha X ? < 6 ans <6 ans 1500 /ha 4 000 9 600 1500 /ha 4 000 1500 /ha 4 000 7 000 1 000 X X ? ? ? 6000 €/ha 6000 €/ha X >6 ans 1500 /ha 5 400 ? ? ? ? ? 1500 /ha 5 400 1500 /ha 5 400 1 000 1 000 X <6 ans 1 200 800 800 2 400 1 200 <6 ans 800 800 800 800 2 000 800 800 >6 ans 800 1 200 <6 ans X X 800 800 800 X <6 ans <6 ans Entretien et gestion courante (fauche et/ou Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. X X X X X >6 ans <6 ans 800 800 X 2 000 > 6 ans Rouvrir l’habitat ligneux Rouvrir mécaniquement la strate herbacée + lutte contre la verge d’or Entretien et gestion courante 35 000 6000 €/ha Fauche et contrôle de la moliniaie Pâturage Clôtures, abri, aménagement point d’eau Entretien manuel des rejets ligneux Suivis de la gestion Mise en place de placettes témoins Suivis botaniques des opérations de restauration Phytosociologie de l’ensemble des habitats du site Suivi botanique des opérations de gestion Etudes botaniques Glaïeul : cartographie du peuplement Glaïeul : cortège phytosociologique Glaïeul : élaboration du plan de conservation Nénuphar du Jura : cartographie du peuplement Nénuphar du Jura : écologie Nénuphar du Jura : définition des modalités de gestion Insectes prioritaires Réponse des populations après restauration Transects-échantillons Comptage des pontes Etude de la structure végétale des habitats Rhopalocères : plan de gestion Contrat Natura 2000 Avec la commune de Légna Avec des particuliers X 5 000 X X 2000 /ha 6000 /ha 6000 /ha 150 /ha 6000 /ha 150 /ha 6000 /ha 150 /ha 6000 /ha 150 /ha 3 000 X 200 /ha 300 200 /ha 200 /ha 300 200 /ha 200 /ha Document de synthèse, page 75 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 pâturage) Ferme des Cornes Retirer les jeunes plantations 300 1500 /ha Rouvrir mécaniquement la strate herbacée Entretien et gestion courante (fauche et/ou pâturage) Contrôle de la régénération des ligneux, entretien des lisières <6 ans 200 /ha 200 /ha X 200 /ha 200 /ha 300 200 /ha 300 le Muret/en Clavière Rouvrir mécaniquement la strate herbacée Entretien et gestion courante (fauche et/ou pâturage) Confluence Valouse/Valouson Boucher les drains Fauche de restauration 1500 /ha 200 / ha ou CAD <6 ans 200 / ha ou CAD 200 / ha ou CAD 200 / ha ou CAD 200 / ha ou CAD 200 / ha 3000 /ha 200 / ha 3000 /ha 200 / ha 3000 /ha 200 / ha 3000 /ha ? 200 / ha ou CAD 200 / ha ou CAD 200 / ha ou CAD 200 / ha ou CAD X 200 /ha ou CAD > 6 ans <6 ans Noëltant Entretien et gestion courante (fauche et/ou pâturage) Lutter contre la verge d’or : cf fiche - action 29 Les Vernes Boucher les drains Entretien et gestion courante (fauche et/ou pâturage) 18 19 Préserver et gérer les Cladiaies Fauche ou pâturage de réouverture Suivi de la progression de la cladiaie (coûts hors location barque) Suivi de la composition floristique <6 ans 3000 /ha 200 / ha 3000 /ha >6 ans ? >6 ans 710 800 Préserver et gérer les Tourbières de transition et les tourbières alcalines Chisséria : fauche mécanisée de restauration et <6 2 000 500 d’entretien avec ou non pâturage ans < 6 ans 800 Chisséria : cartographie phytosociologique < 6 ans 1 000 Onoz et Viremont : Fauche manuelle d’entretien >6 ? En Brenet et Monteilliers ans <6 2 000 Suivi de la composition floristique des sites ans 800 500 500 500 1 000 ? ? ? Préserver et gérer les Eaux à characées Inventaire/phytosociologie Cartographie et modalités de conservation par site Entretien des sites Suivi botanique <6 ans ? Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. ? 2 000 MSIC / MZH 3 : Préserver, gérer et restaurer les eaux stagnantes à potamots ou à lemnacées (3150) et les eaux à characées (3140) » Préserver et gérer les Eaux stagnantes à potamots ou à lemnacées 20 2 000 <6 Inventaire botanique et phytosociologique ans 1 200 Suivi botanique et phytosociologie/cartographie ? ? ? ? Gestion des habitats ? 21 500 ? 2 000 800 ? ? 800 ? ? ? 800 Document de synthèse, page 76 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Système préventif de protection des risques de pollution d’origine agricole : MAE 0401A et 2001D01 <6 ans 11,52 /are et/ou 140,25 /ha 11,52 /are et/ou 140,25 /ha MSIC / MZH 4 : Préserver, gérer et restaurer les habitats associés aux eaux courantes » Préserver et gérer les Cours d’eau à végétation aquatique flottante 22 < 6 ans 2 400 Cartographie complémentaire des habitats ? ? Opérations d’entretien et de restauration ? Suivi/évaluation des habitats ? 23 11,52 /are et/ou 140,25 /ha 11,52 /are et/ou 140,25 /ha 11,52 /are et/ou 140,25 /ha 11,52 /are et/ou 140,25 /ha ? ? ? 2 000 ? Préserver et gérer les Cours d’eau et les sources pétrifiantes avec formation de tuf du Cratoneurion 6 000 Poursuite de l’inventaire phytosociologique Etude d’incidence de la pollution sur l’état de 15 000 ? conservation <6 2 400 Suivi des habitats ans Mesures de préservation (clôtures/exclos) Cf fiche- action n°63 Franchissements permanents de cours d’eau 18 000 18 000 18 000 18 000 18 000 / 6ans / 6ans / 6ans / 6ans / 6ans (trois à quatre site) Restauration (et acquisition) des prés de Verglas > 6 ans 35 000 18 000 / 6ans (Onoz) 24 25 26 27 28 29 Préserver et gérer les Mégaphorbiaies eutrophes des franges Gestion des saules (coût si Equipe verte ADAPEMONT, sinon, coût fortement majoré) <6 ans Restauration/reconversion de peupleraie ou de plantations résineuses > 6 ans Restauration du secteur des Vernes < 6 ans Suivi des habitats 1 250 1 250 1 250 1 250 1 250 1 250 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? 2 400 ? Préserver et gérer la Saulaie arbustive pionnière à saule drapé et pourpre Gestion des saules (coût si équipe verte >6 1 250 1 250 ADAPEMONT, sinon, coût fortement majoré) ans < 6 ans Suivi des habitats 1 250 1 250 1 250 1 250 Préserver et gérer la Saulaie blanche Gestion des saules (coût si équipe verte ADAPEMONT, sinon, coût fortement majoré) Suivi des habitats 1 250 Préserver et gérer la Frênaie tufeuse Suivi des habitats Problématique « eau potable » et « assainissement » Agriculture extensive >6 ans 1 250 1 250 1 200 Lutte renouée : plantations denses + arrachages 1 250 2 800 < 6 ans 800 1 250 <6 ans ? ? ? ? ? ? < 6 ans ? ? ? ? ? ? ? ? 4 000 ? X X X Préserver et gérer la Aulnaie à hautes herbes, la Frênaie - érablaie et la Frênaie - chênaie < 6 ans ? ? ? Sylviculture et agriculture < 6 ans Suivi des habitats Lutte contre la Renouée du Japon et la Verge d’or Sensibilisation/coordination/cartographie/concep tion des médias Impression d’une plaquette A4 « grand public » / distribution Réalisation (entreprise) et pose (Adapemont) de 10 panneaux de sensibilisation (45x60 cm) 1 250 < 6 ans <6 ans <6 ans >6 ans <6 ans Lutte renouée : plantations + géotextiles Lutte Verge d’or Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. X X X 9 500 14 000 1 500 € HT/100 m2/an pendant 3 ans ou + < coût total < 2 500 € HT/100 m2/an pendant 3 ans ou + 800 € HT/100 m2/an pendant 3 ans ou + < coût total < 1 000 € HT/100 m2/an pendant 3 ans ou + 6000 6000 6000 6000 6000 6000 /ha /ha /ha /ha /ha /ha Document de synthèse, page 77 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Etrépage et exportation 50 000 Objectif CHC Conserver les Habitats des Cours d’eau MSIC / CHC : Préserver et restaurer l’hydrosystème sur les axes longitudinaux, latéraux et verticaux. Restaurer des bandes boisées rivulaires, et limiter l’enrésinement et les peupleraies 30 31 Restauration/reconversions < 6ans Suivis scientifiques des habitats après restauration < 6ans 60000 / 6 ans 60000 / 6 ans 60000 / 6 ans 60000 / 6 ans 60000 / 6 ans 60000 / 6 ans 4 000 Délimitation de l’espace de liberté des cours d’eau - Actions de restauration et de gestion ? ? ? Etudes et travaux de restauration Objectif MSIC / GHAB Gérer durablement et restaurer les Habitats ouverts et semi-ouverts Abandonnés Gestion des habitats abandonnés par un troupeau conservatoire et une régie technique 32 12 500 Diagnostic technico-économique Suivi scientifique, technico-économique et 3 000 zootechnique du troupeau conservatoire Réseau de prestataires de services Natura 2000 sur 100 ha de pelouses sèches 100 000 50 000 Restauration d’habitats/aménagement de parcs 50 000 Achat et transport des animaux/vaccinations 50 000 25 000 Clôtures et petit matériel 10 000 5 000 Bâtiments/abris Chien de protection et de conduite 2 000 100 000 50 000 Prestations de services/ gestion des animaux <6 Troupeau conservatoire (animaux/infrastructure) ans 36 700 Animaux / transport à l’achat / vaccination Foin 2 400 106 000 Bâtiments/matériel nécessaires à l’élevage/chiens 35 000 Emploi d’un berger 200 000 Bâtiment agricole et accueil Pôle « Gestion des espaces naturels » 40 000 Recours à du personnel technique hors berger 94 000 Matériel de base Matériel spécialisé 15 000 Entretien matériel ? ? 3 000 3 000 ? 50 000 25 000 5 000 50 000 2 400 2 400 35 000 35 000 40 000 40 000 150 000 15 000 15 000 Objectif CHF Conserver les Habitats Forestiers MSIC / CHF : Maintenir en bon état de conservation et restaurer la diversité des essences autochtones forestières, les structures et les classes d’âge Préserver et gérer les forêts de pentes, éboulis ou de ravins du Tilio - Acerion 33 < 6 ans ? ? ? ? ? ? Gestion forestière préconisée < 6 ans 20 000 Cartographie de l’habitat et état de conservation < 6 ans 3 200 Suivi botanique de l’habitat (sites échantillons) 34 35 36 Préserver et gérer les forêts alluviales à aulne et frêne de l’Alno-Padion < 6 ans ? Gestion forestière préconisée < 6 ans Suivi botanique de l’habitat (sites échantillons) Préserver et gérer les chênaies pédonculées du Stellario-Carpinetum > 6 ans ? Gestion forestière préconisée > 6 ans 1 600 Cartographie de l’habitat et état de conservation > 6 ans Suivi botanique de l’habitat (sites échantillons) ? ? ? ? 2 400 ? ? ? ? ? 800 ? ? 16 000 ? 16 000 ? 16 000 6 400 ? Préserver et gérer les hêtraies de l’Asperulo-Fagetum et du Luzulo - Fagetum > 6 ans ? ? Gestion forestière préconisée > 6 ans 16 000 16 000 Cartographie de l’habitat et état de conservation > 6 ans Suivi botanique de l’habitat (sites échantillons) Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 78 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 37 Préserver et gérer les hêtraies calcicoles sèches du Cephalanthero-Fagion > 6 ans ? ? Gestion forestière préconisée < 6 ans 4 000 Cartographie de l’habitat et état de conservation > 6 ans Suivi botanique de l’habitat (sites échantillons) ? ? ? 1 200 Objectif PADF Promouvoir des Activités Durables et des pratiques compatibles avec le maintien de la biodiversité en Forêt » MSIC / PADF : Maintien de la biodiversité en forêt Principes de base aux gestionnaires et aux entrepreneurs forestiers 38 <6 Sensibilisation/coordination/cartographie/concep X X X X X tion des médias ans 39 40 Orientations souhaitables d’après les Orientations Régionales de Production <6 Sensibilisation/coordination/cartographie/concep X X tion des médias ans X X X X X Préconiser, favoriser et maintenir des pratiques de gestion et d’exploitation sylvicoles contribuant à la préservation des milieux aquatiques et des espèces associées Achat de 3 lots de 6 tubes PEHD (amortissement du matériel sur 5 chantiers par an pendant 5 ans) Rampe métallique en 3 mètres de long : 5 000 €HT Rampe métallique en 6 mètres de long : 9 000 €HT Surcoût d’un détour pour contourner un cours d’eau 41 ? <6 ans <6 ans 200/ch antier / lot 200/ch antier / lot 200/ch antier / lot 200/ch antier / lot 200/ch antier / lot ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? 220 / 100 m3 220 / 100 m3 220 / 100 m3 220 / 100 m3 220 / 100 m3 220 / 100 m3 Rechercher la cohérence de la desserte par rapport aux objectifs écologiques, économiques et ludiques : zonage de la desserte à l’échelle du site ? ? Réajustement des schémas de dessertes Numériser des SDDF de Chavia et Orgelet Sud? ? >6 Ouest ? ? Elaboration de SDDF complémentaires ans Elaboration d’un schéma global à l’échelle du ? ? site Faire la cartographie phytosociologique des <6 8 000 habitats prioritaires et productifs (inclus aux coûts ans de cartographie des habitats) 42 Préconiser des techniques alternatives de débardage Débardage par traction animale Débardage par câble < 6 ans ? 30 /m3 35 /m3 30 /m3 35 /m3 30 /m3 35 /m3 30 /m3 35 /m3 30 /m3 35 /m3 30 /m3 35 /m3 43 Intégration des préconisations du document d’objectifs Natura 2000 dans les documents d’orientation et de gestion forestière : identifier les discordances éventuelles avec les préconisations des divers documents en vigueur < 6 ans 6 000 Prestation ONF/CRPF 44 Prise en compte de l’avifaune nicheuse lors des opérations de travaux forestiers < 6 ans ? ? Gestion forestière préconisée ? Objectif CPE Conserver et protéger les espèces d’intérêt communautaire Objectif FRFF Favoriser la Reproduction de la Faune et de la Flore CPE / FRFF 1 : Maintenir en bon état de conservation les populations de plantes protégées Conserver la population de Glaïeul des marais - Gérer les habitats 45 Réouverture du marais sur les terrains <6 35 000 communaux ans < 6 ans 20 000 Réouverture du marais sur les terrains privés < 6 ans ? Relevés topographiques et pédologiques Recensement, étude, plan de conservation, < 6 ans ? ? ? gestion et suivi de la population de Glaïeul Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. ? ? ? ? ? ? Document de synthèse, page 79 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 CPE / FRFF 2 : Maintenir en bon état de conservation les populations de libellules protégées Conserver les populations d’Agrion de mercure et autres libellules - Gérer leurs habitats 46 Expertise odonatologique (zones humides et cours > 6 ans 6 000 d’eau) CPE / FRFF 3 : Maintenir en bon état de conservation les populations de papillons protégés Conserver les populations de Cuivré des marais, de Damier de la Succise, de Bacchante, de Mélibée, d’Azuré du 47 serpolet et autres espèces de Papillons - Gérer leurs habitats < 6 ans 2 800 Etude spécifique des habitats du Mélibée Etude spécifique des habitats de l’A. des >6 1 200 mouillères ans ? Rédaction du plan de gestion conservatoire du < 6 ans (études X Mélibée complé (rédact Rédaction du plan de gestion conservatoire de >6 mentai ion) l’Azuré des mouillères ans res ?) Suivis des populations : fiche - action n°7 Acquisition de données cadastrales : fiche – <6 11 500 action n°74 ans Opération de gestion conservatoire : cf fiches <6 Cf fiches - actions des habitats d’espèces actions « habitats » ans CPE / FRFF 4 : Maintenir en bon état de conservation les populations piscicoles protégées LIFE « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée » 48 145070 86115 43534 <6 Coût global : 302 315 €TTC ans X X X Animation du dossier LIFE 49 Conserver les populations d’Ecrevisses à pattes blanches - Gérer leurs habitats Sensibilisation/information/Conception de <6 X X plaquettes d’information ans Inventaire complémentaire / Caractériser les <6 9 000 peuplements / Cartographie ans < 6 ans 10 000 Caractériser les biotopes / Cartographie < 6 ans 7 200 7 200 Suivi annuel de 6 sites (hors Life) > 6 ans Réintroductions d’écrevisse + un suivi ultérieur Zone tampon : <6 Cas agricole : gestion extensive par la fauche ou ? ? ans le pâturage, ou perte de la vocation agricole ? ? Cas forestier : cf fiches - actions 28, 34, 38 à 43 Etudes techniques préparatoires à la restauration de la diversité hydraulique et morphologique des cours d'eau (60 €HT/ml) : < 6 ans LIFE Noëltant < 6 ans LIFE Merlue > 6 ans 54 000 Colomb < 6 ans 12 000 Villette Restauration de la diversité hydraulique et morphologique des cours d'eau (100 €HT/ml) : < 6 ans LIFE Noëltant < 6 ans LIFE Merlue > 6 ans Colomb < 6 ans Villette Etude préparatoire et restauration de la zone > 6 ans ? humide de la « Grosse ferme de Saint-Colomb » (10 ha) Reconstitution de la ripisylve et mise en défens < 6 ans LIFE Noëltant < 6 ans LIFE Doye de Montagna < 6 ans 1 275 Rougette < 6 ans Vilette > 6 ans Colomb < 6 ans 3 500 bief du Chanois < 6 ans 3 500 Prélieux < 6 ans 1 750 Noëltant Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. 22405 X 5191 X X X X X 7 200 7 200 7 200 15 000 7 200 ? ? ? ? ? ? ? ? 90 500 20 000 6 800 12 750 Document de synthèse, page 80 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Valzin : 7 000 Gués Vilette : 2 Colomb : 2 Valzin : 4 Chanois : 1 Six aménagements de pompages et distribution en abreuvoir (6x3 800 €HT) : 22 800 €HT Descente aménagée (4 x 2 000 €HT) :8 000 €HT Documents d’information et de communication (réalisation, diffusion) Contrôle des populations d’écrevisses allochtones : Arrêté préfectoral autorisant la pêche des écrevisses allochtones toute l’année (reconduction annuelle) LIFE Opérations complémentaires 50 52 4 000 4 000 < 6 ans > 6 ans 12 000 < 6 ans < 6 ans 2 000 < 6 ans 3 800 3 800 15 200 2 000 2 000 4 000 1 500 1 500 1 500 < 6 ans 1 500 1 500 1 500 2 500 1 000 1 000 < 6 ans < 6 ans X < 6 ans X < 6 ans X 2 500 Conserver les populations de Lamproie de Planer, de Chabot de Blageon et d’Ombre commun - Gérer leurs habitats < 6 ans 3 600 Préciser les connaissances (€TTC) Élaboration d’un plan de restauration 51 < 6 ans < 6 ans 2 500 / 5 kml de cours d’eau 2 500 / 5 kml de cours d’eau Mise en place de passes à poissons, aménagement ou effacement des ouvrages inutiles < 6 ans 50 000 50 000 Etudes préalables > 6 ans 100 000 Réalisation des travaux de restauration < 6 ans 20 810 Remplacement de 3 passages busés : Life (TTC) Mise en place d’un suivi des espèces de poisson d’intérêt communautaire <6 Inventaires/suivis piscicoles global sur la Valouse et le Valouson ans >6 3 000 Suivis post aménagements ans 100 000 21 000 €TTC 3 000 3 000 CPE / FRFF 5 : Maintenir en bon état de conservation les populations de batraciens protégés Conserver les populations de Triton crêté, de Sonneur à ventre jaune et des autres batraciens. Gérer leurs habitats 53 Recherche des secteurs routiers causant de fortes <6 X X mortalités ans Etude de la Grenouille rieuse : coûts intégré à la >6 fiche - action 54 ans 3 600 3 600 2 400 2 400 Entretien et aménagements de mares/points d’eau 2 350 2 350 2 350 2 350 <6 Pose d’une clôture fixe (mares et points d’eau) ans 3 200 1 600 1 600 1 600 Abreuvoirs 12 000 12 000 11 000 10 000 Restauration « lourde » ou creusement de mares Restauration expérimentale de la mare des >6 ? Bourlaches ans 54 Suivi scientifique du Triton crêté, du Sonneur à ventre jaune et des autres batraciens < 6 ans 6 000 Expertise batracologique Suivi périodique : inventaire complémentaire et >6 réactualisation des connaissances ans > 6 ans ? ? Recherche en dynamique de population Etude et gestion de la Grenouille rieuse : Inventaire/cartographie complémentaires à > 6 2 800 l’expertise batracologique ans 1 200 Etat de la population et propositions de gestion 2 800 ? ? ? CPE / FRFF 6 : Maintenir en bon état de conservation les populations de reptiles protégés Conserver la population de Lézard vert et autres espèces de Reptiles - Gérer leurs habitats 55 Prospection initiale des espèces : cf fiche - action 56 Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 81 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Localisation des individus préalablement aux opérations de gestion des sites Mise en œuvre de conventions de gestion 56 < 6 ans X X X X X X < 6 ans X X X X X X ? ? ? Inventaire et suivi scientifique du Lézard vert et autres espèces de Reptiles < 6 ans 6 000 Prospection herpétologique Prospection ciblée du Lézard vert sur des sites <6 témoins à déterminer en fonction des résultats de ans l’état des connaissances Dates d'émergence et structure des microsites > 6 d'émergence des juvéniles de Lézard vert ans Étude de la population de Lézard vert et de sa >6 ? conservation ans Suivi et évaluation de l’état de conservation des >6 populations ans ? 4 000 ? 2 800 CPE / FRFF 7 : Maintenir en bon état de conservation les populations de mammifères protégés Conserver les populations de Petit rhinolophe et autres espèces de chauves-souris - Gérer leurs habitats 57 < 6 ans Information/sensibilisation : < 6 ans 500 500 Articles de presse Séries d’animations scolaires >6 4 000 (conception/adaptation) ans > 6 ans 5 400 5 400 Réalisation (12 cl. primaires et 6 cl. en collège) Participation aux manifestations « Nuits de la < 6 ans X X X X X chauves-souris » < 6 ans ? ? ? ? ? Aménagements de gîtes 58 59 Inventaire et suivi scientifique du Petit rhinolophe et autres espèces de Chauves-souris < 6 ans 4 000 4 000 Expertise chiroptérologique d’inventaire Suivi estival des colonies de mise bas du Petit < 6 ans 4 400 4 400 4 400 rhinolophe, Grand rhinolophe, R. euryale et Daubenton < 6 ans 800 800 800 Suivi des gîtes principaux d’hibernation Suivi des gîtes secondaires d’hibernation et de CPEPE CPEPE CPEPE < 6 ans SC SC SC transit Etude détaillée des habitats à Petit rhinolophe >6 4 800 autour de Valfin ans Etude des corridors favorables au Petit <6 9 500 rhinolophe sur l’ensemble du site Natura 2000 ans Conserver la population de Lynx boréal - Gérer ses habitats < 6 ans ? Mesures de prévention et de protection ? CPE / FRFF 8 : Conserver les Métapopulations et les Corridors écologiques Maintenir, entretenir, restaurer les bosquets, les haies et le réseau bocager 60 Application des préconisation dès 2005 (CAD, < 6 ans gestion bords de routes et chemins, etc.) Inventaire, localisation, cartographie, nature et < 6 ans X X hiérarchisation des secteurs à enjeux écologiques Sensibilisation/formation, conception des >6 X X supports d’information ans Etude des corridors favorables au Petit < 6 ans rhinolophe sur l’ensemble du site Natura 2000 : cf fiche - action 58 CAD : estimation sur la base moyenne de la <6 66 000 66 000 MAE 0501B01, pour 30 kml/an ans 61 X ? 4 400 4 400 4 400 800 CPEPE SC 800 CPEPE SC 800 CPEPE SC ? ? ? ? - - - - 66 000 66 000 66 000 66 000 Fiche - action n°61 « Favoriser la gestion extensive des dépendances vertes et des infrastructures routières » Inventaire, localisation, cartographie, nature et < 6 ans X X hiérarchisation des secteurs à enjeux écologiques Sensibilisation/formation, conception des < 6 ans X X supports d’information Réalisation, édition, diffusion, pose de supports >6 15 000 d’information ans Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 82 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 CPE / FRFF 9 : Améliorer l’état des connaissances initiales Mise en place d’inventaires et de suivis sur des groupes faunistiques insuffisamment ou pas renseignés 62 Rhopalocères : étude des milieux prairiaux et <6 8 000 8 000 rivulaires ans Orthoptères : Si travail d’étude et de recherche d’un étudiant < 6 6 600 6 600 en DESS ans 6 000 6 000 Si prestation bureau d’étude Odonates : expertise odonatologique (zones >6 6 000 6 000 humides et cours d’eau) ans Plécoptères et autres invertébrés benthiques : 13 000 13 000 IBGN bureau d’étude <6 9 000 9 000 Mac 20 ans Si travail d’étude et de recherche d’un étudiant 6 600 6 600 en DESS Objectif QE Garantir la qualité des eaux superficielles et souterraines Objectif CPE / QE : Améliorer les pratiques et les infrastructures Aménagements et dispositifs préventifs pour la préservation de l’eau 63 < 6 ans X Sensibilisation/formation Aménagements : Clôture mobile : fil électrique + piquets fer : 200 ? €HT / 100 ml ; électrificateur : 250 €HT ? Clôture fixe : 500 €HT / 100 ml <6 ? Descente aménagées : 2 000 €HT/aménagement ans ? Abreuvoir automatique : 500 /pompe Pompages et distribution en abreuvoir : 4 000 / ? dispositif + aménagement 3 000 ? Gué permanent / aménagement : 5 000 Réduire la fertilisation minérale et développer le <6 ? compostage : MAE ans Réduire l’emploi des désherbants et autres <6 ? produits chimiques ans < 6 ans ? Maintenir la surface en herbe < 6 ans ? Non utilisation de milieux fragiles < 6 ans ? Dispositif « zone tampon » X X X X X ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? 64 Mettre aux normes les bâtiments d’élevage par la mise en place d’une opération coordonnée à l’échelle des bassins versants < 6 ans ? ? Coûts selon les travaux 65 Traitement des rejets domestiques Coûts selon les schémas d’assainissement 66 Réduction à la source des pollutions domestiques Travail d’enquête : stagiaire Articles de presse Plaquette A4 grand public : Conception Impression/ Diffusion Animations « grand public »/terrain/conférences Animations scolaires (primaire et collège) Adaptation/conception d’outils existant Réalisation (12 cl. primaires et 6 cl. en collège) Interventions vers les professionnels Intervention pour adultes (prestation d’un spécialiste) (Création ?) Diffusion d’un DVD 67 < 6 ans ? < 6 ans 5 000 500 < 6 ans <6 ans 4 000 < 6 ans X <6 ans 4 000 à 12 000 5 000 500 9 500 X X X 4 800 4 800 4 800 X X <6 ans X X X X X X <6 ans 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 ? ? > 6 ans Gestion quantitative de la ressource en eau Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 83 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Sorties de découverte sur le terrain Articles de presse : cf fiche - action n°66 Plaquette « grand public » : cf fiche - action n°66 < 6 ans < 6 ans < 6 ans Animations (primaire/collège): cf fiche-action 66 < 6 ans Pose de compteur d’eau Vérification de l’état du réseau et réparation Analyser l’impact des pompages : Achat de deux mires graduées et pose de jalons sur 10 stations Achat de 10 sondes thermiques enregistreuses (10 stations suivies) Suivi (mire + sondes) sur la base de 15 passages/an/station Suivi du recouvrement algal sur 5 stations < 6 ans < 6 ans X (500) (4 000) X (500) X (4 800) (4 800) X X (9 500) (4 000 à 12 000) (4 800) ? ? ? ? 900 <6 ans 1 500 5 300 5 300 5 300 5 300 5 300 5 300 3 400 3 400 3 400 3 400 3 400 3 400 (2 000) ? ? (2 000) ? ? (2 000) (2 000) (2 000) ? ? ? (47000) (47000) (47000) (47000) Objectif SDL Soutenir le Développement Local Objectif LCD Lutter contre la déprise agricole SDL / LCD 1 : Diversifier l’activité agricole et contribuer à l’emploi Activités de diversification agricole / Prestations de services 68 (2 000) Formation : cf fiche - action n°72 < 6 ans ? Acquisition de matériel de gestion des habitats < 6 ans ? Acquisition et pose de clôture, points d’eau, etc. Ferme intercommunale avec structure d’accueil < 6 ans de groupes Recrutement d’un chargé de mission <6 (18500) « agriculture/sylviculture » : cf fiche action 74 ans 69 X 400000 (47000) SDL / LCD 2 : Soutenir l’agriculture extensive Adapter le dispositif agri-environnemental aux enjeux Natura 2000 < 6 ans ? Mise en place des dispositions nécessaires Objectif FDS Favoriser le Développement d’une Sylviculture préservant les habitats naturels forestiers SDL / FDS : Valorisation sylvicole et soutien à la filière dans une démarche de Développement Durable Mise en place d’actions en partenariat avec les propriétaires sylviculteurs, gestionnaires et entreprises de travaux 70 forestiers < 6 ans X X X X X X Animation générale < 6 ans 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 Interventions en formation de spécialistes < 6 ans 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 Edition et diffusion de documents Recrutement d’un chargé de mission <6 (18500) (47000) (47000) (47000) (47000) (47000) « agriculture/sylviculture » : cf fiche action 74 ans 71 Soutien à la filière bois-énergie Animation générale < 6 ans X X X X X Objectif SIF Sensibiliser, Informer et Former au sujet du patrimoine naturel et de l’environnement SDL / SIF 1 : Communication / information Mise en place d’un programme général de communication et de sensibilisation sur Natura 2000 et les milieux 72 naturels Communication générale < 6 ans 2 400 2 400 2 400 2 400 2 400 Echo de la Petite Montagne < 6 ans 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 Bulletin d’information Natura 2000 semestriel < 6 ans 1 500 1 500 1 500 Articles dans la presse locale Articles et information dans les différents <6 1 700 1 700 1 700 1 700 1 700 supports de communication des collectivités ans Conception/Diffusion de plaquettes thématiques <6 (14000 (11000 (1500) (1500) (1500) ) ) A4 grand public ans Ressource en eau (gestion qualitative et <6 quantitative) : ans (4 000) Conception Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. X 2 400 3 000 1 700 (1500) Document de synthèse, page 84 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Impression/ Diffusion Panneaux d’information (fiches-actions n°29, 61) Participation aux manifestations « Nuits de la Chauves-souris » Constitution progressive d’une base de données iconographiques Réalisation/diffusion d’un poster quadrichromie au format A1 « habitats/faune/flore » Création/gestion d’un site Internet Natura 2000 Petite Montagne Chantier annuel de bénévoles Animation/formation Gestion et préservation de la ressource en eau / habitats / faune / flore : Animations scolaires : adaptation/conception d’outils existant (cf fiche - action 66 Animations scolaires : réalisation (12 cl. primaires et 6 cl. en collège) Animations « grand public » / terrain / conférences Interventions vers les professionnels Intervention vers les professionnels (prestation d’un spécialiste) Prairies/pelouses sèches/bocage/agriculture : Animations scolaires : conception Animations scolaires : réalisation (12 cl. primaires et 6 cl. en collège) Animations « grand public »/terrain/conférences Interventions vers les professionnels Intervention vers les professionnels (prestation d’un spécialiste) Forêts/habitats/faune/flore/sylviculture : Conception/adaptation d’outils existant pour primaire et collège Animations scolaires : réalisation (12 cl. primaires et 6 cl. en collège) Animations « grand public »/terrain/conférences Interventions vers les professionnels Intervention vers les professionnels (prestation d’un spécialiste) Chauves-souris/habitats : Séries d’animations scolaires (conception/adaptation) Réalisation (12 cl. primaires et 6 cl. en collège) Sorties de découvertes généralistes « grand public » « Habitats/faune/flore » (encadré par un spécialiste) LIFE « Ecrevisse à patte blanches, habitats et faune associée » Soutien à la mise en œuvre de classes de découverte et d’échanges avec d’autres établissements en France et avec d’autres états membre de l’UE Intervention en milieu scolaire, lycée agricole et universitaire (sur demande), pour présenter la démarche Natura 2000 et ses enjeux Acquisition d’un fond de documentation et de lecture destiné aux médiathèques Communication vers les professionnels (9 500) (22000 ) > 6 ans <6 ans <6 ans <6 ans <6 ans < 6 ans X X X X X X 500 500 500 500 500 500 10 000 2 000 300 300 300 300 300 1 320 1 320 1 320 1 320 1 320 (4 800) (4 800) (4 800) X X X X X X X X X X X X (2 000) (2 000) (2 000) (2 000) (2 000) (2 000) 4 800 4 800 4 800 X X X X X X X X X X X X 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 4 800 4 800 4 800 X X X X X X X X X X X X (2 000) (2 000) (2 000) (2 000) (2 000) (2 000) (5 400) (5 400) 2 720 (4 000 à 12 000) <6 ans 8 000 <6 ans 3 000 <6 ans >6 ans (4 000) <6 ans 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 <6 ans - - - - - - <6 ans X X X X X X <6 ans X X X X X X <6 ans 10 000 Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 85 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Articles dans la presse agricole et sylvicole Plaquette « Gestion extensive des bords de routes » : Conception/réalisation Impression/distribution (professionnels et grand < 6 ans ? ? <6 ans X X X >6 ans ? ? ? X X X X 7 500 public) Interventions/animation Médias d’interprétation Réalisation d’un plan d’interprétation du patrimoine naturel Conception, réalisation et édition d’un document de découverte du patrimoine naturel au fil des saisons, le long de sentiers existants Conception/réalisation de sentier(s) d’interprétation avec médias Conception et réalisation d’une exposition itinérante interactive présentant l’évolution des milieux naturels de la Petite Montagne depuis la dernière phase glaciaire en corrélation avec les activités humaines DVD sur le thème de l’Eau Audio guide pour la valorisation pédagogique des sites naturels sur le territoire du PNRHJ Développer l’accueil, les activités touristiques et la valorisation technique et scientifique (aide technique) Création et développement d’activités autour d’un troupeau conservatoire (aide technique) ? X 12 000 >6 ans 22 000 >6 ans ? ? ? ? >6 ans 55 000 + 2 000 (transp ort) 2 000 (transp ort) 2 000 (transp ort) 2 000 (transp ort) 2 000 (transp ort) ? ? > 6 ans <6 ans ? ? <6 ans X X X X X X <6 ans X X X X X X X X X 62 000 62 000 52 000 52 000 43 500 40 700 43 500 40 700 SDL / SIF 2 : Valorisation du patrimoine naturel Développer l’accueil culturel et touristique dans une démarche de développement local 73 < 6 ans X X X Animation SDL / SIF 3 : Mise en œuvre des actions conservatoires des habitats et des espèces Mise en place de moyens matériels et humains pour le suivi et l’animation du DOCOB (coûts TTC) 74 < 6 ans 62 000 62 000 62 000 62 000 Poste actuel de chargé de mission Natura 2000 Poste supplémentaire de chargé de mission < 6 ans 52 000 52 000 52 000 52 000 Natura < 6 ans 43 500 43 500 43 500 43 500 Poste d’assistant(e) de projets < 6 ans 18 500 40 700 40 700 40 700 Chargé de mission « agriculture/sylviculture » Chargé de mission « acquisition données < 6 ans 11 500 cadastrales » < 6 ans 9 500 Chargé d’étude « Petit rhinolophe » Note : - Origine des coûts retenus : Faute de devis préalables, les coûts sont généralement estimatifs, dépendant souvent d’une définition ultérieure avec les partenaires qui devront être affinés lors de la mise en place de l’opération. L’estimation des coûts des mesures proposées s’appuie sur les multiples expériences de gestion menées au niveau national, synthétisées notamment dans une publication d’Espaces Naturels de France : « Guide d’estimation des coûts de gestion des milieux naturels ouverts, S. Colas, 2000 » et sur des réalisations récentes ou en cours (contrat de rivière Suran, LIFE « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée », élaboration et animation du docob). Pour les mesures agri-environnementales, les coûts de gestion sont rapportés à l’hectare et par an tels que définis dans le catalogue régional des mesures agri-environnementales (version janvier 2002). Dans ce cas, le chiffrage global s’appuie sur les surfaces susceptibles d’être contractualisées. En ce qui concerne les fiches - actions relatives aux habitats forestiers, les mesures d‘accompagnement financier ne sont pas précisées à l’heure actuelle et dépendent des estimations qui seront issues du groupe de travail national. - Signification de « X » : coûts inclus aux coûts de fonctionnement de l’Opérateur - Signification de « ? » : coût indéterminé Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 86 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 G 2. COMMISSIONS DE TRAVAIL La mise en œuvre du document d’objectifs en cohérence avec les activités qui s’exercent sur le territoire et les projets de développement n’est envisageable sérieusement qu’en prorogeant le fonctionnement des commissions de travail mises en place pour l’élaboration du docob. Les grandes lignes de cette organisation sont proposées dans le tableau suivant. COMMISSIONS ET GROUPES DE FONCTIONS PRINCIPALES PERIODICITE des TRAVAIL réunions Comité de pilotage Collectivités locales Communautés de communes / Canto ns / Pays / PNRHJ Communes Commission Scientifique et technique Commission Habitats non productifs / Corridors écologiques Prairies, pelouses, landes, éboulis, falaises / Troupeau conservatoire et autres solutions Haies, talus et bords de route Commission Cours d’eau et Zones humides Faune piscicole (poissons/écrevisse à pattes blanches) LIFE « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée » Gestion/restauration des zones humides Qualité / Quantité de l’eau Examine, amende et valide la mise en œuvre du document d’objectifs. Déterminer la coprésidence dès 2005. Ouvrir le Comité à l’Agence de l’eau RMC et au Conservatoire du littoral, éventuellement à EDF. État d’avancement de la mise en œuvre du docob, orientations stratégiques de développement d’activités, soutien apporté aux projets. Intégration du docob aux actions et projets de développement du territoire en lien avec les enjeux Natura 2000 : ZA, voirie, etc. Développement d’activités culturelles et de loisirs s’appuyant sur le docob. Problématique de préservation des habitats abandonnés en relation avec les propriétaires. Mise en œuvre du docob sur le territoire communal : Information/sensibilisation des habitants, etc. Implication des élus pour l’application du docob. Aménagement et valorisation de l’espace naturel communal, Urbanisme, etc. Contrats Natura 2000 sur les propriétés communales hors production, définition des cahiers des charges des contrats de gestion, prestataires des services, etc. Hiérarchisation des priorités d’action. Étude des protocoles et validation scientifique des plans de gestion et des actions à conduire. Évaluation et suivi des mesures de gestion. Assurer la conservation des habitats et des espèces des milieux secs non productifs. Apporter des outils de conservation durables intégrés au développement du territoire et efficaces rapidement : localisation des sites, créer une synergie pour la préservation des habitats abandonnés, élaborer les outils de gestion, moyens techniques et humains, aménagements fonciers, financements, « produits dérivés ». Intégration aux activités locales. Mettre en place et évaluer un plan de fauchage extensif des dépendances routières. Gestion fine des sites remarquables. Préservation et restructuration du réseau bocager. Assurer la conservation des habitats et des espèces des milieux humides et des cours d’eau. Améliorer les connaissances de l’état des populations et suivre leur dynamique. Restauration des habitats et garantie de la libre circulation piscicole. Suivi du LIFE et articulation avec d’autres actions de même type du docob. Étude et maintien des niveaux de nappe de la Valouse et du Valouson. Restauration de la capacité de rétention de l’eau des zones humides. Gestion conservatoire des marais prioritaires. Espace de liberté des cours d’eau. Lutte contre l’incision des cours d’eau. Lutte contre les espèces allochtones invasives. Articulation avec le contrat de rivière « Suran » 12 mois 6 mois Selon besoins Selon besoins 6 mois 6 mois Selon besoins Selon besoins 6 mois Selon besoins Selon besoins Selon besoins Selon besoins Aide à la mise en place du Contrat de rivière Valouse et mise en cohérence avec le docob. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 87 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 Commission Agriculture MAE / CAD Emplois / Services Agriculture / Développement local Commission Sylviculture Habitats / Faune / Flore / Sylvicultur e Pollutions d’origine domestique, agricole, artisanale. Gestion quantitative de l’eau. Implications et application du docob sur les exploitations : poursuite des bonnes pratiques, amélioration des systèmes intégrant les enjeux environnementaux, soutien à l’activité agricole Améliorer l’efficience des MAE et du dispositif CAD pour répondre aux enjeux de conservation. Sensibiliser et informer les agriculteurs, créer une synergie favorable à la contractualisation. Evaluer l’efficacité des CAD Natura 2000 sur les habitats et leurs incidences sur les exploitations. Emploi agricole et développement des services. Emergence de projets rattachés à la valorisation pédagogique et touristique du patrimoine naturel. Implications et application du docob en sylviculture. Sensibilisation / information des propriétaires, exploitants et ETF. Habitats / Aménagements forestiers Adaptation des fiches - actions au cas par cas et intégration des bonnes pratiques dans la gestion courante. Développement des pratiques alternatives à bon escient. Zonage des différentes zones de productivité. Filière bois énergie Organisation des dessertes, aménagements techniques, regroupement de lots, etc. Soutien à la mise en place d’une filière locale et à l’emploi. Commission Tourisme / Loisirs / Sensibilisation Information / Communication Campagnes de sensibilisation générale, chantiers de bénévoles, etc. Valorisation du patrimoine naturel / Activités de loisirs Animations grand public / Scolaire / Etudiants Aménagements pour l’accueil touristique et mise en œuvre d’activités. Sorties de découverte grand public, diaporama, conférences, activités éducatives et pédagogiques, formation d’étudiants, etc. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. 6 mois Selon besoins Selon besoins Selon besoins 6 mois Selon besoins Selon besoins Selon besoins 6 mois Selon besoins Selon besoins Selon besoins Document de synthèse, page 88 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 CONCLUSION En raison d’inventaires, d’études et de données disparates, le patrimoine naturel du massif de la Petite Montagne reste mal connu des scientifiques et des naturalistes mais identifié à juste titre comme étant original en Franche-Comté et très diversifié. Le site Natura 2000, pour lequel l’état encore très insuffisant des connaissances s’améliore progressivement, occupe environ un tiers de la superficie du massif, chevauchant largement les bassins de la Valouse et du Valouson, et s’étendant au-delà de la rivière d’Ain sur le vaste plateau mésoxérophile de Coyron, Meussia, Charchilla et Maisod. De part la situation géomorphologique du massif et l’évolution des pratiques, notamment agricoles et sylvicoles, jusqu’à nos jours, trois grands enjeux de conservation des habitats d’intérêt communautaire se confirment à l’achèvement du document d’objectifs : - La préservation, la restauration et la gestion d’un vaste complexe de pelouses et de landes sèches, aux sites fractionnés, de superficies respectives très variées et à la vocation agricole extensive en déclin, ou bien abandonnés. - La préservation et la restauration d’un réseau hydrographique étendu sur un socle karstique, inséré à la matrice agro-sylvicole, de type « tête de bassin », associé à des ripisylves le plus souvent très dégradées et à des zones humides à usage agricole. L’importance de la polyculture-élevage et une répartition de la population éclatée, impliquent des enjeux essentiels sur la gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau. - A ces deux enjeux s’en ajoute un autre, transversal au territoire, induit par les objectifs de conservation des espèces, celui de la préservation des métapopulations et des corridors écologiques. Il apparaît clairement que le plus urgent est d’intervenir sans plus tarder : - Pour la préservation des pelouses et landes sèches, en raison, d’une part de l’évolution de la situation agricole - il est indispensable d’apporter les moyens nécessaires au maintien des espaces à gestion extensive -, et d’autre part, de l’état d’enfrichement des sites abandonnés conjugué à la dynamique naturelle très active des formations végétales qui nécessite une gestion alternative particulière. Cet enjeu est intimement lié à la préservation des métapopulations et des corridors écologiques. - Pour l’amélioration conséquente de la qualité de l’eau à l’échelle des bassins versants, quelles que soient l’origine des pollutions. A moyen terme, sans pour autant négliger d’autres enjeux : - Un outil de gestion durable des habitats abandonnés, de type « troupeau conservatoire », doit être mis en œuvre sur le site Natura 2000, qui permettrait aussi d’intervenir en dehors de cet espace pour renforcer la préservation des habitats et des métapopulations sur un plus large territoire. - La gestion quantitative de la ressource en eau doit être améliorée significativement. - Des travaux de génie écologique aboutiraient à la décorrection des sections de cours d’eau incisés et à celle des zones humides. - Les ripisylves seraient à renforcer et leur état de conservation à améliorer nettement. - Les haies et le réseau bocager doivent être maintenus, voire ponctuellement rétablis et l’ensemble des éléments fixes du paysage conservé et entretenu. - S’appuyer sur la mise en œuvre de la directive « Habitats » pour créer des activités ayant trait au patrimoine naturel (sensibilisation, loisirs et valorisation touristique, accueil, éducation, scolaire / collèges / lycées / universités / grandes écoles, formation adultes, activités de rechercher scientifiques et technique). Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 89 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 La prise en compte des enjeux de conservation des milieux naturels et des paysages dans les diverses composantes du tissu socioéconomique et culturel peut, et doit être, à l’origine d’actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement, et de valorisation économique du patrimoine. De nombreux savoir-faire et expériences en matière de préservation et de gestion intégrés au développement global se construiront sur cette démarche et pourront servir d’exemples à d’autres territoires. Ceci s’appuiera sur le document d’objectifs, notamment sur les fiches - actions, et comme pour l’élaboration de ce dernier, sur les Commissions de travail qui agiront au plus près de la réalité sous la responsabilité du Comité de pilotage. De nombreuses personnes, aux fonctions et aux responsabilités diverses, ont contribué à l’élaboration du document d’objectifs. Ce fût un travail de fond mené lors de nombreuses réunions, au plus près de la réalité du territoire. L’animation du document d’objectifs par l’Opérateur génèrera un nouvel espace de dialogue, de réflexion et de concertation indispensable avec les acteurs du territoire et les services de l’Etat. L’animation permettra de porter à connaissance le document d’objectifs et de l’appliquer avec les habitants, les associations, les professionnels et les responsables locaux. Ainsi, chacun devra être en mesure d’intégrer, à son niveau, la préservation durable du patrimoine naturel, pour l’intérêt de tous. Les fiches - actions se traduiront par les Contrats Natura 2000 hors milieux agricole ou sylvicole, les Contrat d’Agriculture Durable et les Contrats forestiers. Le document d’objectifs sera constamment enrichi par l’acquisition de connaissances scientifiques et techniques nouvelles, qu’il s’agisse de connaissances initiales ou de l’évaluation des expériences acquises. L’évaluation globale du document d’objectifs au bout de six ans, durée d’application de la première phase, et la prise en compte de l’évolution socioéconomique et culturelle de la Petite Montagne, permettront progressivement d’affiner la pertinence des enjeux écologiques et des moyens humains, techniques et financiers à mettre en œuvre sur la période 2011-2017. Le document d’objectifs est un outil de planification d’une politique contractuelle des milieux naturels reconnus comme exceptionnels sur le territoire de l’Union Européenne. Avec Natura 2000, les collectivités et les responsables professionnels locaux ont l’opportunité de s’inscrire dans une démarche globale de préservation de ce patrimoine, concertée, durable et intégrée aux activités qui s’exercent sur le territoire. Le soutien de principe apporté à Natura 2000 dans la charte du Pays Lacs et Petite Montagne, la volonté des Communautés de communes de la Région d’Orgelet et de Valous’Ain d’être co-maîtres d’œuvre pour un contrat de rivière sur la Valouse, les objectifs du PNR du Haut-Jura en matière d’environnement et son implication dans la mise en œuvre des directives « Habitats » et « Oiseaux » sur de nombreux sites, attestent de l’attention portée à ces enjeux. Cette volonté, doit être appuyée concrètement par l’Etat et l’Union Européenne dès 2005, notamment par l’attribution de moyens financiers nécessaires et par l’adaptation de certains dispositifs, tel que le Contrat d’Agriculture Durable, aux enjeux relevant de Natura 2000. Les premières actions concrètes vont voir le jour par les réalisations du LIFE Nature « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée ». Des Contrats d’Agriculture Durable devraient être engagés au début 2005. La restauration et la gestion courante des premiers sites actuellement abandonnés sont envisagées pour la fin 2005. La mise en œuvre de Natura 2000 est une opportunité pour le développement de la Petite Montagne. L’application de la directive « Habitats-Faune-Flore » sera exemplaire si chacun fait face à ces responsabilités, pour les générations futures. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 90 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 BIBLIOGRAPHIE - ADAPEMONT, collectif, juin 1984. Guide de la Petite Montagne. 130 pp. - ADAPEMONT, collectif, juin 1994. Regards sur la Petite Montagne. Invitation à la découverte d’une petite région jurassienne.260 pp. - ADASEA du Jura, 1994. Aides à la cessation d’activité laitière. Cantons de Saint-Julien, Saint Amour, Arinthod, Orgelet. - ADASEA du Jura, mars 1997. Opération locale « Les Trois Vallées sud du Jura ». 27 pp+annexes. - ADASEA du Jura. 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La Documentation Française : 470 pp. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 91 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 - CAILLE C., novembre 2003. Mise en place des périmètres de protection des captages en eau potable Source du Valzin, dossier préliminaire et rectificatif apporté par la DDASS. Commune de Fétigny, SI des eaux du Valouson. - CAUE de Franche-Comté, 2001. Atlas des paysages de Franche-Comté - Jura : 333 pp. - COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME, 2005. Schéma de protection - développement touristique du pôle Vouglans. Conseil Général du Jura, à paraître. - CHAMBRE D’AGRICULTURE du Jura, juin 2002. Présentation des systèmes de production agricole sur le périmètre Natura 2000 en Petite Montagne. DIREN Franche-Comté : 55 pp. - CHAUVE P., DUBREUCQ F., FRACHON J.C., GAUTHIER A., METTETAL J.P., PEGUENET J., 1987. Inventaire des circulations souterraines reconnues par traçage en Franche-Comté. 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Réseau d’Observation de la Faune Vertébrée en Franche-Comté, GNFC, CPEPESC, OPIE Franche-Comté & DIREN Franche-Comté. A paraître. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 96 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 NOTES DU DOCUMENT 1 Agence européenne pour l’environnement, 9 février 2004. Agence européenne pour l’environnement, 1999. 3 IP-01-447_FR, Bruxelles, le 28 mars 2001. La Commission prend des mesures pour enrayer la diminution de la biodiversité. Site Internet http://europa.eu.int/rapid/pressReleasesAction. 4 Agence européenne pour l’environnement, 2003. 5 Chiffaut A, Gagea, 2002. Sciama D., 1999. 6 CAUE de Franche-Comté, 2001. 7 DIREN FC. KERRIEN Y. et al., 1983. 8 KERRIEN Y. et al., 1983. 9 TRICART J. et al., 1970. 10 Fichier ZNIEFF, DIREN - ROYER J.M., 1987. 11 ONF, BESSARD S., 2003. 12 GADEN J.L., 2003. 13 CHIFFAUT A., DIDIER B., GAGEA, 2002. GADEN J.L., 2003. 14 CHIFFAUT A., GAGEA, décembre 2002. 15 FERREZ Y., 2000. 16 Pour les habitats forestiers : ONF, BESSARD S., 2003. CRPF, ONF, DRAF, DIREN, SFFC, 2002. 17 Les ripisylves sont dégradées dans plus de 95 % des cas. La figure ci-dessous tient compte, pour les deux rives des cours d’eau, des paramètres suivants : Dépérissement ; Note Eutrophisation ; Note Sur fréquentation ; Note Erosion ; Note Embroussaillement ; Note Remblais ; Note Aménagements ; Note Surexploitation ; Densité strate arborée ; Densité strate arbustive ; Eclairement du lit ; Stabilité des arbres ; Age peuplement ; Mode entretien. 2 Bon Nombre de site faisant l’objet d’une fiche d’état de conservation % ETAT DE CONSERVATION DES HABITATS Moyen Mauvais Très mauvais Inconnu 23 36 6,7 10,5 Source : GADEN J.L., 2003. 202 78 58,9 22,7 92,1 81,6% 4 343 1,2 100 18 Jura Nature Environnement, 2000. DIREN fichier ZNIEFF ; JNE, 2000. 20 Craney E., 2003. Ferrez Y., Prost J.M. et al., 2001. Joveniaux A., GOJ, 1993. ORI, Mora F., 2002. Roué S.Y., janvier2002. Roué S.Y., Barataud M., et al. 1999. 21 MNHN-AScA, 1998. 22 Estimation d’après Chambre d’agriculture du Jura, juin 2002. 23 BIDAULT M. et al., octobre 1994. CREN FC, janvier 1996. Chiffaut A., Gagea, 2002. 24 Source : ONCFS. 25 Le site de la Petite Montagne est retenu au LIFE-Nature 2003 « Ruisseaux de têtes de bassins et faunes patrimoniale associée » proposé par le PNR du Morvan. 26 Les ruisseaux de Prélieux, du Dard en amont de la cascade de la Quinquenouille et de Colombe peuvent constituer un ultime refuge si l’écrevisse signale n’y est pas introduite. 27 MAHIEU J., PARIS L., 1998. 28 Le colmatage est généralisé sur la Valouse à l’amont de sa confluence avec le Valouson. Il est présent en sus ça et là sur l’aval de la Valouse et sur le Valouson (GADEN J.L., 2003). 29 Triton crêté, Triton alpestre, Triton palmé, Triton ponctué, Alyte accoucheur, Crapaud calamite, Sonneur à ventre jaune, Rainette verte, Grenouille agile, Grenouille rousse, Grenouille verte, Grenouille de Pérez/G. rieuse, Crapaud commun, Salamandre tachetée. Lézard agile, Lézard vert, Lézard des murailles, Couleuvre verte et jaune, Coronelle lisse, Couleuvre d'Esculape, Couleuvre vipérine, Couleuvre à collier, Vipère aspic, Orvet. 30 MORA F., 2002, Observatoire Régional des Invertébrés. 19 Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 97 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 31 Hespéries de la mauve, Pyrus malvae (PNC A, niveau de priorité moyen) ; Hespérie du brome, Carterocephalus palaemon (LRE, PNC C) ; Thécla du coudrier, Satyrium pruni (PNC A, niveau de priorité fort) ; Azuré des coronilles, Plebejus argyrognomon (LRE, PNC C, non prioritaire) ; Moiré franconien, Erebia medusa (PNC A, niveau de priorité fort) ; Grand nègre des bois, Minois dyas (PNC A, niveau de priorité fort) ; Grand mars changeant, Apatura iris (LRE, PNC A, niveau de priorité moyen). LRE : liste rouge européenne. - PNC A : espèce prioritaire au niveau national. - PNC C : espèce prioritaire au niveau national considérée comme moyennement menacée. Voir Légende en annexe 6. 32 L’Azuré de la croisette fait l’objet d’un Plan d’action régional de conservation intégrant les sites de la Petite Montagne. 33 Groupe III des ORGFS : Hespéries de la mauve Pyrus malvae, Thécla du coudrier Satyrium pruni, Grand nègre des bois Minois dryas, Azuré des Cytises Glaucopsyche alexis, Morio Nymphalis antiopa, Azuré du Genêt Plebejus idas, Azuré du Mélilot Polyommatus dorylas, Hespérie du Faux-buis Pyrgus alveus, Hespérie de l’Alchémille Pyrgus serratulae, Thécla du Prunier Satyrium pruni. Groupe IV des ORGFS : Hespérie du brome Carterocephalus palaemon, Azuré des coronilles Plebejus argyrognomon, Moiré franconien Erebia medusa, Grand mars changeant Apatura iris, Gazé Aporia crataegi, Argynnis niobe Argynnis niobe, Echiquier Carterocephalus palaemon, Céphale Coenonympha arcania, Fadet de la Mélique Coenonympha glycerion, Soufré Colias hyale, Azuré du Trèfle Everes argiades, Lucine Hamaeris lucina, Virgule Hesperia comma, Azuré bleu-nacré Lysandra coridon, Mélitée du Plantain Melitaea cinxia, Damier noir Melitaea diamina, Mélitée des Scabieuses Mellicta parthenoides, Azuré de l’Ajonc Plebejus argus, Thécla de l’Amarel Satyrium acaciae, Thécla du Prunellier Satyrium spini, Hespérie des Sanguisorbes Spialia sertorius, Actéon Thymelicus acteon. 34 Peuplement piscicole du bassin de la Valouse : Brochet, Chabot, Truite fario, Truite arc-en-ciel, Vairon, Loche franche, Lamproie de planer, Ombre commun, Blageon, Chevesne, Goujon, Barbeau méridional, Spirlin, Vandoise, Tanche, Carpe, Amour blanc (FJPPMA, CSP du Jura, 2003). D’après FJPPMA, CSP du Jura, 1995 : Peuplement piscicole du Noëltant : Chevesne, Vairon, Vandoise, Loche franche, Goujon, Chabot, Truite fario, Gardon, Rotangle. Peuplement piscicole de la Doye de Montagna : fort intérêt salmonicole. Peuplement piscicole de l’Ain (confluence Valouse) : Brochet, Brême, Barbeau, Gardon, Rotangle, Tanche, Grémille, Perche, Sandre, Ablette, Truite fario, Ombre. 35 Les communes de Dessia, Lains, Louvenne, Montagna, Montfleur, Montrevel, Saint-Julien et Villeneuve totalisaient 1346 Unités Gros Bétail. Trois cent soixante cinq sont dans des établissements conformes (données 1995). Le bilan sur les affluents du Suran n’a pas été dressé en 2003. 36 Population et fromageries de 38 communes hors canton de St-Julien en 1990 : Chambéria, Ecrille, Orgelet, Plaisia, Sarrogna, Savigna, La Tour du Meix, Alièze, Beffia, Chavéria, Cressia, Dompierre, Marigna, Marnézia, Mérona, Moutonne, Nancuise, Pimorin, Présilly, Reithouse, Rothonay, Arinthod, Aromas, La Boissière, Cézia, Charnod, Chatonnay, Chemilla, Chisséria, Cornod, Dramelay, Fétigny, Genod, Lavans, Légna, St-Hymetière, Valfin, Vosbles. 37 Le respect du débit réservé est une obligation légale (captage d’eau, pisciculture, moulin,…). Un dispositif de contrôle doit être en place sur l’ouvrage assorti d’un cahier des charges spécifique. 38 Source des données DDASS, août 2004 39 Saunier Environnement, 2001. 40 RICHARD S., juillet 1997. 41 Eglises classées aux Monuments Historiques : Orgelet, Gigny, Saint-Hymetière. Eglises inscrites aux M.H. : Arinthod, Chatonnay, Montfleur, Fétigny, Orgelet (église de Sézéria et chapelle des Berbardines), Plaisia, Saint-Julien, La Tour-du-Meix. Châteaux classés aux M.H. : Orgelet, La Tour-du-Meix. Châteaux inscrits aux M.H. : Dramelay. Bourgs-centres avec monuments inscrits aux M.H. : Orgelet, Arinthod. 42 Fontaines et lavoirs classés aux M.H. : Arinthod, fontaine de la place centrale. Croix classées aux M.H. : Aromas, devant l’église ; Chemilla, place du village. Pont inscrit aux M.H. : Pont des Vents. 43 Tout le canton d’Arinthod, Monnetay, Villeneuve, Dessia, Lains, Montrevel, Onoz, Ecrille, Chambéria, Sarrogna, Maisod. 44 Source : DDE 39 et Préfecture (fin 2003). 45 Construction de maisons ou de lotissements en projet à La Boissière, Cernon, Chambéria, Chisséria, Coisia, Condes, Maisod (secteur de Laisines ?), Vescles, Saint-Hymetière. 46 DDE du Jura, CDES. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 98 / 99 Document d’objectifs du site FR4301334 47 Contournement d’Orgelet. Projet d’élargissement de la RD470 au nord de Charchilla, a priori en dehors du site Natura 2000. Projets pouvant avoir des conséquences sur des habitats d’intérêt communautaire : Aménagement des virages de Chartre à Arinthod, en contact avec une pelouse sèche et une importante station d’Aster amellus (le cas échéant, prévoir la rouverture de la zone colonisée par le pins par retrait de ces derniers, maintien d’ourlets et de buissons pour favoriser les espèces héliophiles de pelouses et la colonisation par l’aster amelle). Franchissement de l’Ancheronne à Anchay. Rectification de virages à Aromas. Les services concernés de la DDE et du Conseil Général en sont informés et auront comme convenu des informations précises sur la localisation des sites et des enjeux. 48 Sources : ADEFOR 39, CHOPARD D., 2003. ONF, CRPF, I. HERBERT, 2001. ONF, 2002. ONF, BESSARD S., 2003 49 Peuplement auquel est appliqué un traitement irrégulier ; de ce fait, les arbres ont des dimensions (diamètre, hauteur) variées et le peuplement est en général d’âge différent. 50 Gestion par groupes d’arbres de dimension et d’âge sensiblement voisins s’étendant sur quelques ares. 51 Gestion dont l’unité de référence est le parquet ; surface supérieure à une dizaine d’ares, impliquant en ce qui concerne les coupes, des coupes rases sur de petites surfaces. 52 Futaie dans laquelle chaque parcelle renferme un mélange équilibré d’arbres de tous âges intimement mêlés ou par bouquets. (cf note en fin de compte-rendu) 53 Adapemont, août 2004. Cf annexe 29. 54 FDC du Jura, janvier 2002. 55 - AAPPMA « la Truite de la Valouse » à Arinthod : dix réserves (7500 ml) dont un ruisseau à Ecrevisses à pattes blanches et des ruisseaux pépinières à truitelles souche Jura. - AAPPMA « la Truite Valousienne » à Cornod : une réserve (400 ml). - AAPPMA « la Gaule Suranaise » à Gigny-sur-Suran : neuf réserves (9430 ml). - AAPPMA « la Valouzienne » à Thoirette : quatre réserves (1375 ml). - Société privée du lac de Viremont (2,5 ha). Peuplement : Amour blanc pour brouter l’herbe. Présence de brochet. Il reste quelques anodontes dans ce lac. - La Truite Sauvage Templière, à Montagna-le-Templier : société privée (ruisseau à écrevisses à pattes blanches et chabot). 56 La commune de Gigny envisage de proposer comme site satellite les habitats des falaises, pentes et éboulis du site de Fays (seules les propriétés communales seraient proposées). 57 Au cours des sommets internationaux de Rio (1992), de New York (1997) et de Kyoto (1997), la France a pris l’engagement de promouvoir un modèle de croissance qui économise les ressources naturelles et privilégie les stratégies de long terme. D’autre part, l’article 6 du traité d’Amsterdam demande que " les exigences de la protection de l’environnement doivent être intégrées dans la définition et la mise en œuvre des politiques et actions de la Communauté visées à l’article 3, en particulier afin de promouvoir le développement durable ". Source : site Internet du MEDD www.environnement.gouv.fr. Natura 2000 Petite Montagne du Jura - ADAPEMONT - 12 octobre 2005. Document de synthèse, page 99 / 99