OMBELLE N 110 MAI 2015
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OMBELLE N 110 MAI 2015
N°110 MAI 2015 Bulletin d’Information de l’Association P.J.H. 62 rue de Tannay, 59660 HAVERSKERQUE Email [email protected] Tel. 03 28 50 05 23 La planète n’a pas besoin De gens qui réussissent La planète a désespérément besoin De plus de faiseurs de paix De guérisseurs, de conteurs d’histoires Et de passionnés de toutes sortes Dalaï Lama Bouturage. Le semis, lorsque l’on récolte soi même ses graines, ne donne pas toujours une plante identique à la plante mère. Par contre ? le bouturage est un bon moyen de reproduire l’espèce choisie. Bouturage du fuchsia, Bien qu’il se bouture quasiment toute l’année, la meilleure période reste celle comprise entre mi mars et mi mai. Coupez au cutter ou au sécateur la partie haute de la tige sur environ 7 cm, la coupe a lieu 2 mm sous le nœud, supprimez toutes les feuilles sauf les deux de la partie supérieure. (Il est important de prendre des parties non ligneuses de la plante d’où l’extrémité de la tige). Plantez dans un substrat léger, mélange de terreau un tiers de sable ou de perlite et maintenir un taux d’humidité par pulvérisation ou mettre un sac plastique au dessus du pot, maintenu sur ce dernier par un élastique, ce qui fera office de petite serre. Quelques semaines plus tard, environ 5 à 6 semaines, les boutures seront enracinées, les maintenir à l’abri du gel jusqu’en mi mai. Bouturage du lilas (syringat vulgaris) Nous sommes habitués au greffage du lilas sur troène ou sur rejet de lilas. Pour le Greffage en fente à l’automne sur troène ; lorsque la greffe est bien reprise, mettre le sujet en place en enterrant bien le point de greffe pour que le lilas s’affranchisse de son porte greffe. Pour les greffes en écusson en juillet on choisira comme porte greffe un rejet de lilas. Toutefois le lilas se bouture également, l’opération a lieu après la floraison et permettra de multiplier vos lilas préférés. Choisir des jeunes pousse latérale sur une branche, d’une longueur d’environ 20 cm, couper en conservant de chaque coté un petit morceau de la branche porteuse. (Cela formera un « T ») Habillez cette bouture à crossette, c’est à dire supprimez les feuilles qui se trouvent à la base et ne conservez que les quatre feuilles de l’extrémité. Trempez la base (le « T ») dans de la poudre d’hormone de bouturage, secouez pour éliminer le surplus et placez cette partie en « T » dans un substrat composé de tourbe blonde mélangé à du sable ou de la perlite. Arrosez et maintenez toujours humide à une température de 18° à 20°C. A l’automne, repiquez chaque bouture dans un plus grand pot, les placer à l’abri du gel, vous pourrez les mettre en place définitive 2 ans plus tard. 1 Bouturage de pommier. Le greffage est une méthode assez simple de reproduire telle ou telle variété de pommier, mais savez vous qu’il est possible de bouturer le pommier…. Possible oui, mais pas si évident que çà ! La méthode de bouturage traditionnelle fonctionne parfois… Voici une autre méthode que je n’ai pas encore testée. Prélevez une bouture de pommier au printemps, et figez là dans une pomme de terre que vous planterez en terre, laissez la bouture dépassez d’environ 5cm au dessus de la terre. La pomme de terre va vivre sa vie et prendre sa végétation, mais dans le même temps elle va nourrir la bouture de pommier qui s’enracinera….. Merci à ceux qui essaieront cette méthode de nous faire part du résultat. Plantation de tomates Les saints de glace approchent, lorsqu’ils seront passés vous pourrez planter vos tomates, courges, melon, poivrons etc, en pleine terre, normalement tout risque de forte gelée aura disparu. Pour rappel : Il n’y a pas que la lune qui tourne autour de la terre, plusieurs nuages de poussières cosmiques y sont satellisés, l’un de ces nuages se trouve à l’extérieur de l‘ orbite de la terre durant une moitié de l’année et se situe entre la terre et le soleil durant l’autre moitié. Vers la mi-Novembre ce nuage se trouve à l’extérieur, formant une sorte de réflecteur qui accroît un peu l’ensoleillement reçu par la terre provoquant un léger réchauffement connu sous le nom de « été de la Saint-Martin » A l’inverse vers la mi-Mai ce nuage fait écran et atténue quelque peu l’ensoleillement provoquant un léger refroidissement connu sous le nom de « Saints de glace » C’est le 11 Mai que commencent les Saints de glace et ils se terminent le 16 Mai. Ils se nomment : Mamer, Pancrace, Gervais, Boniface, Sophie et Pérégrin remplacés sur le calendrier par Estelle, Achille, Rolande, Mathias, Denise et Honoré… Dans la serre du Jardin de l’Ermite les premières tomates sont plantées, afin de favoriser l’enracinement en profondeur, éviter de mouiller en surface et limiter la consommation d’eau, nous utilisons la technique de la bouteille d’eau, beaucoup d’entre vous l’utilise depuis des années avec succès, pour les nouveaux, voici la procédure. Creuser le trou de plantation, après avoir supprimé les feuilles du bas, placez le pied de tomate incliné pour que le plus possible soit en terre, des racines se formeront sur la tige. Préparez une bouteille une bouteille d’eau en plastique, coupez la partie conique du haut et juste en bas de la bouteille percez deux trous à l’aide d’un clou chauffé au rouge ou avec un cutter. Posez la bouteille verticalement juste à l’extrémité du pied de tomate, les trous orientés vers les racines, recouvrez le pied de tomate de terre, la bouteille doit sortir de terre, la remplir d’eau, celle-ci s’infiltrera en profondeur. Il vous sera aisé de les arroser avec de l’eau, du purin d’ortie ou purin de consoude (dilués). La terre restera sèche en surface, ce qui évitera également aux spores du mildiou de se développer. Pour info, les pieds de tomates doivent être plantés à 50 cm minimum en tous sens. 2 Jardin en ronds Les jardins en carrés sont désormais familiers et nous avons prévu d’en réaliser un au Jardin de l’Ermite. Pour l’instant nous avons construit un jardin en « ronds » avec du treillis soudé pour dalle, la plaque de treillis soudé a été coupée à la meuleuse d’angle en trois parties égales dans le sens de la longueur, en prenant soin sur un coté de conserver les « pics ». Ceux-ci sont enfoncés dans le sol à la mise en place. (Hauteur des ronds : 60cm) Au départ, pose d’un « plantcosol » directement agrafé sur l’herbe, cela nous évitera de tondre, il sera recouvert par la suite d’un paillis. Après avoir déterminé la position des ronds, nous avons tracé les cercles au feutre directement sur le plantcosol. Il suffit ensuite de prendre un morceau de treillis soudé, de bien positionner les « pics » sur le cercle et de les enfoncer. Raccorder les extrémités, le cercle est réalisé… Bien sûr, pas question de le remplir de substrat tout de suite, il faut rendre ce « rond » hermétique. Nous avons opté pour de la barrière anti rhizome, qui fait justement 60 cm de haut, nous l’avons placé à l’intérieur, mais vous pouvez laisser libre cours à votre imagination… Au fond de ce rond, nous avons découpé une bonne partie du plantcosol, tout en laissant une bande sur la périphérie. Enfin, nous avons mélangé de façon homogène terre et terreau au motoculteur et avons rempli les ronds de ce substrat bien arrosé, les voici prêts à la plantation et aux semis. Ces « ronds » ont les mêmes avantages que les carrés et sont très simples à réaliser, ils peuvent s’installer sur une terrasse, pelouse etc. La consoude de Russie (Symphytum uplicandum) Elle est née de l’hybridation entre la consoude officinale (grande consoude) et la consoude asperum (consoude hérissée, consoude rugueuse) Très riche en matières minérales, la consoude permet de faire un excellent purin, véritable engrais liquide naturel facile à fabriquer par tout jardinier. Elle pourrait faire un excellent compost, un compost parfait, malheureusement il faudrait énormément de feuilles, aussi vaut il mieux en obtenir un bon purin. 3 De toutes les consoudes, c’est la consoude de Russie qui est la plus riche, c’est donc celle qui vous permettra d’obtenir le meilleur purin. Il existe une vingtaine de variétés de consoude de Russie toutes hybrides et stériles, la meilleure est sans aucun doute la bocking 14, tant pour sa productivité, sa résistance aux maladies, mais surtout par sa richesse en minéraux. Comme elle est stérile, c’est encore un avantage de la planter au jardin car elle ne sera nullement envahissante, bien que très productive. Vous pourrez la multiplier par tronçon de racine que vous planterez en terre maintenue humide. C’est surtout au niveau de la potasse que la bocking 14 est intéressante, elle en fixe le double de la consoude officinale et bien sûr, plus de minéraux également. Bien sûr la consoude sauvage, bien que moins riche, convient également pour faire du purin, par contre, plantée dans le jardin, elle aura tendance à être envahissante. Vous la trouverez facilement sur les bords des fossés, elle est en fleur en ce moment. Autre avantage de la consoude Bocking 14, elle est beaucoup plus florifère et mellifère que la consoude sauvage, elle sera donc très utile aux abeilles. Au jardin de l’Ermite, nous venons de planter une dizaine de petits morceaux de racines de bocking 14, si elles reprennent, nul doute que nous aurons de la matière à purin et à multiplication par la suite. Purin de consoude Prendre un kilo de feuilles fraîches pour 10 litres d’eau de pluie, si vous n’avez que de l’eau de robinet la laisser s’éventer dans un seau pendant 24h avant de s’en servir pour la fabrication du purin. Hachez les feuilles de consoude et mettez les dans un seau en plastique, remplir le seau d’eau, la durée de fermentation dure environ 15 jours selon la température extérieure. Chaque jour, brassez pour éviter la putréfaction, le brassage amène de l’oxygène. Lorsque le purin est fait, filtrez et mettez dans des bidons, si possible opaque, a l’ombre. Le purin gardera ses propriétés environ trois semaines. Le purin sera utilisé dilué 5 à 10%, pour arroser directement aux pieds des plantes, attention toutefois en raison de son alcalinité ce purin remonte le PH du sol, évitez donc de l’utiliser pour vos plantes acidophiles. (Plantes qui ont besoin d’un sol acide). Il sera très utile aux tomates, aubergines, concombres, poivrons, courges, poireau, haricots etc et bien sur pour vos jardinières, en plus de la potasse, il apporte de nombreux oligo éléments et est très utile à la vie microbienne du sol. Dilué à 10%, il peut être utilisé en préventif pour lutter contre la cloque du pécher, il est très efficace contre les pucerons. Concentré, il peut être utilisé pour cicatriser les coupes fraîches des arbres, c’est un bon antiseptique. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Cheveux et pesticides Les pesticides sont décidément partout, jusque dans les cheveux des femmes. L’association Générations Futures a fait analyser par un laboratoire indépendants échantillons de chevelure féminine. En moyenne les chercheurs y ont trouvé une vingtaine de résidus de perturbateurs endocriniens, lesquels peuvent affecter la santé des femmes, mais aussi celle de leurs enfants à naître. Parmi les plus contaminées, une des cobayes s’est dit très surprise des résultats car elle mange bio depuis plus de 10 ans et fait très attention aux produits chimiques dans son espace domestique. Il y a clairement un problème de pollution généralisée, imputable aux pratiques agricoles. (Néosanté du mois d’avril 2015) Cet hiver les apiculteurs français ont perdu quasiment 60% de leurs ruches à cause des pesticides….. 4