Séminaire de Rambouillet - Commission aires protégées

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Séminaire de Rambouillet - Commission aires protégées
CONSEIL INTERNATIONAL DES MONUMENTS ET DES SITES
Compte-rendu séminaire de travail du groupe « Sites, paysages et espaces
patrimoniaux » d’ICOMOS France
avec la participation des membres de la commission Aires Protégées du comité
français de l'UICN
3 juillet 2014 - Rambouillet (78)
Participants
- ARNOULD Brigitte, ICOMOS France, CGEDD/MEDDE
- COSTE Sophie, Chargée de mission gestion des aires protégées, Comité Français de l’UICN
- DIEZ Emmanuelle, Conseil Général du Gard – Assemblée des Départements de France
(groupe Espaces naturels sensibles)
- FOURREAU Frédéric, Paysagiste, agence PHYTOLAB
- GALLEY Jean-Michel, Association nationale des villes et pays d’art et d’histoire et des villes
à secteurs sauvegardés et protégés (ANVPAH&VSSP)
- GENTILS Milène, ONF, Responsable service forêt, Agence de Versailles
- GERNIGON Christèle, ONF – Paysage et Forêt d’Exception
- LAHACHE Vincent, Responsable des Espaces Paysagers – Parc J.J Rousseau, Ermenonville
- LANDRIEU Gilles, Parcs Nationaux de France
- LANG Christine, Directrice, Bergerie Nationale de Rambouillet
- LEFEBVRE Thierry, Chargé de programme Aires protégées, UICN France
- MARCEL Odile, Philosophe, Association Compagnie du Paysage
- Marette Catherine, ICOMOS France
- MARTINOT-LAGARDE Jean-Louis, ICOMOS France - Groupe de travail « Patrimoine
Mondial »
- MEIGNIEN Eric, ONF, Chef du département développement durable
- MORTIER Laurent, CMN – Administrateur Château de Rambouillet
- MUSSON Marine, Conservatoire du littoral, ICOMOS France
- NAYROLLES Anne-Claire, CMN – Chargée d’actions éducatives et culturelles.
- PLANEL Michèle, Direction générale des patrimoines/Service du Patrimoine, MCC
- PRATS Michèle, ICOMOS France
- TEMOIN Jean-Luc, ONF, Unité territoriale de Rambouillet
- THIBAULT Jean-Pierre, Animateur du groupe de travail « espaces patrimoniaux » ICOMOS
France
- VICQ-THEPOT Nathalie, MEDDE, Grands Sites de France
- VOURC’H Anne, Réseau des grands Sites de France
- WEILL Joëlle, DRIEE – ICOMOS
- ZYSBERG Claudine, ICOMOS – Groupes de travail « Espaces patrimoniaux » et
« Patrimoine mondial »
Secrétariat ICOMOS France :
- GOTTFRIED Cédric, Chargé de mission
- PALMI Isabelle, Directrice
- RIBEIRO Vincent, Stagiaire
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I. Présentations liminaires
Le Domaine de Rambouillet
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Laurent Mortier, Administrateur du château de Rambouillet, Centre des monuments
nationaux
Anne-Claire Nayrolles, Chargée d’actions éducatives et culturelles, Centre des
monuments nationaux
Laurent Mortier est heureux d’accueillir ce séminaire au château de Rambouillet et se
propose en introduction de présenter le site de Rambouillet dans sa globalité.
Rambouillet est une exception, comme Chambord, car le site n’a pas changé depuis le
XVIIIème siècle. Trois partenaires sont actifs sur le site :
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-
Le Centre des monuments nationaux, établissement public du ministère de la Culture
qui gère et anime 100 monuments en France, dont le château, la Laiterie de la reine
et la Chaumière de Rambouillet, avec un grand parc établit sur 150 hectares ;
La Bergerie Nationale de Rambouillet ;
L’Office national des forêts, qui gère le domaine des chasses, les anciennes chasses
présidentielles.
Tout cela représente 1200 hectares clos de murs, soit 14,5 km de murs d’enceinte. Les trois
acteurs du site sont très engagés dans la démarche environnementale et la biodiversité. Le
domaine se compose de trois monuments ouverts à la visite : le Château, la Laiterie de la
reine et la Chaumière aux coquillages. Les parcellaires correspondant à la Bergerie et au
domaine des chasses sont imbriqués les uns dans les autres, et les partenariats existent
depuis toujours. Ce domaine se compose d’un jardin régulier, dit à la française, d’un jardin
anglais, et d’un jardin paysager. Rambouillet a connu la création d’un jardin anglais, puis
d’un jardin de collection sous Louis XVI, que l’on nomme aujourd’hui Arboretum. Le jardin
français a quant à lui été transformé au XXème siècle en jardin contemporain conservant le
tracé régulier de l’ancien jardin.
Le Château
Le Château a traversé l’Histoire de France sur six siècles et a la force d’avoir toujours attiré
les plus grands du royaume, puis de notre présidence dès la fin du XIXème. C’est son vaste
domaine de chasse qui a contribué à attirer tous les grands chasseurs, des seigneurs
jusqu’aux Présidents de la République. Cette longue histoire a entrainé la modification de
l’aspect du château au cours du temps, tant du point de vue de son architecture extérieure
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que des décors intérieurs. Ainsi, lorsqu’on pénètre aujourd’hui dans le château de
Rambouillet, c’est l’effet d’un voyage dans le temps, ce qui constitue le premier axe de
développement du château. On passe des appartements de Napoléon Ier, aux appartements
du Comte de Toulouse - fils de Louis XIV - à la salle des marbres, une pièce du XVIème siècle,
l’une des plus anciennes du château, aménagée à la demande de Jacques d’Angennes,
capitaine des gardes du corps de François Ier.
Le deuxième axe de développement est construit autour de la découverte pour les visiteurs
de l’intimité des plus grands : rois, empereurs, présidents.
Le château est construit au XIVème siècle. C’est à l’origine un château médiéval fortifié. La
tour médiévale est un vestige de cette époque. Fut ensuite construite la salle des marbres,
d’époque Renaissance, avec marbre sur les murs, inspiré de la Renaissance italienne.
Au XVIIème le château de Rambouillet perd son aspect de château fort pour devenir une
demeure de plaisance. C’est à cette époque qu’est réalisé le jardin régulier de Rambouillet à
l’arrière du château. Jusqu’au XVIIIème siècle, le château de Rambouillet était entre les
mains de grands seigneurs – notamment la famille d’Angennes. Tout est bouleversé quand le
château passe aux mains du comte de Toulouse, prince du sang, fils de Louis XIV et de la
Marquise de Montespan. En 1783, il devient officiellement résidence royale, celle de Louis
XVI. C’est à cette époque qu’est créée la Bergerie. Accolée à cette bergerie, on trouve la
Laiterie, cadeau de Louis XVI à Marie-Antoinette. Au début du XIXème siècle, Napoléon Ier,
comme ses prédécesseurs, s’accapare Rambouillet. L’aspect extérieur du château a été
grandement modifié à cette époque. Souhaitant élargir la cour, qu’il jugeait trop petite et
peu lumineuse, Napoléon fit abattre l’aile Ouest du château, contribuant à lui donner sa
forme singulière. Au XIXème siècle, Napoléon se rend très souvent à Rambouillet pour son
domaine de chasse. De magnifiques appartements datent de cette période, et notamment
une magnifique salle de bain de style néo-classique. A la fin du XIXème siècle, le château de
Rambouillet devient Résidence présidentielle. Il sera dans un premier temps résidence d’été
des présidents, puis accueillera officiellement dans la seconde moitié du XXème siècle tous
les chefs d’État étrangers et les réunions internationales, notamment le G6 de 1975.
Perspectives de développement, actions et partenariats
Le château vit aujourd’hui une phase importante. Un service éducatif a été ouvert en 2013,
permettant de réfléchir à des perspectives de développement du monument, axées sur
plusieurs types de publics :
- action éducative à l’attention du public scolaire, avec des parcours adaptés ;
- parcours et ateliers adaptés en direction des familles durant les vacances scolaires ;
- des actions en direction d’un public plus large, notamment celui du champ social, qui
peut être un public en difficulté.
Le château travaille par ailleurs sur l’axe du développement culturel, et lance à partir de
juillet un cycle de visites thématiques pour offrir des visites plus approfondies, par exemple
sur Napoléon à Rambouillet en l’honneur du bicentenaire de la mort de Joséphine et des
grandes victoires napoléoniennes. Un programme de représentations théâtrales a
également été développé, et enfin, un cycle annuel de conférences sera bientôt lancé.
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Il faut garder à l’esprit que les trois entités du domaine national sont partenaires. Le château
travaille ainsi avec la Bergerie nationale à la mise en place d’actions communes sur des
thématiques qui les rapprochent comme le développement durable. Le château entretient
également un partenariat avec l’Education nationale – porté dans un premier temps sur le
bassin d’éducation de Rambouillet – afin de sensibiliser les élèves à la protection de
l’environnement via des offres spécifiques liées au jardin, et de faire venir les professeurs.
Les questions éducatives sont par ailleurs abordées grâce à des liens avec le rectorat et le
Conseil général des Yvelines, en charge des collèges. Un rapprochement avec les écoles
d’Eure-et-Loir voisin est également à l’étude.
Compléments suite aux questions de la salle :
Laurent Mortier précise que les rapports entre le CMN et l’ONF (domaine des chasses) sont
excellents, et que les rencontres sont fréquentes depuis quelques années, de manière à ce
que chacun ait l’occasion de présenter ses projets pour mieux coopérer sur le plan
environnemental. L’objectif sur le domaine de Rambouillet est en effet de parvenir à zéro
produit phytosanitaire utilisé.
Le domaine des chasses présidentielles n’est pas géré par l’ONCFS (Office National de la
Chasse et de la Faune Sauvage) mais par une cellule de l’ONF particulière, qui n’est pas l’ONF
départementale. Ce n’est pas un espace géré comme une forêt domaniale par l’ONF, mais
une commande particulière d’un groupe d’intérêt public dépendant du château de
Chambord.
Le château a par ailleurs passé une convention de partenariat avec la ville de Rambouillet,
qui est également partie prenante sur la Bergerie nationale. La ville et le château ont créé
conjointement un livret pour les familles autour des jardins de la ville. Le Château est
également partenaire de l’ANVPAH&VSSP, via la Ville de Rambouillet, qui est Ville d’Art et
d’Histoire.
La Bergerie Nationale de Rambouillet
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Christine Lang, Directrice
La Bergerie Nationale est née de l’esprit des Lumières, époque de l’Encyclopédie, de la
découverte de l’agriculture en tant que science et premier élément de développement
économique qui nourrit le peuple. Ainsi, l’idée des scientifiques de l’époque, était de
développer cette agriculture en copiant sur les méthodes anglaises très performantes et
innovantes. L’un des moyens pour cela était notamment de ramener en France des animaux
et végétaux pour les acclimater.
Louis XVI a toujours été préoccupé par l’agriculture. Quand il achète le domaine de chasse
de Rambouillet, ses conseillers encouragent son intérêt pour le monde paysan et l’incitent à
créer une ferme expérimentale dans son domaine privé pour acclimater les végétaux et
animaux d’Europe et faire de la vulgarisation, de la diffusion auprès des propriétaires. Dans
les premiers temps, cette exploitation abritait des pépinières de végétaux d’Amérique et des
animaux de ferme importés pour leurs qualités exceptionnelles. Les premiers animaux
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étaient des vaches suisses. Puis sont arrivés des chèvres d’Angora en Turquie, des ânes de
Malte, et Louis XVI a finalement fait venir les fameux moutons Mérinos d’Espagne, destinés
à s’acclimater en France pour améliorer les laines françaises par croisement. La manufacture
de l’époque était en effet assujettie au bon vouloir de l’Espagne qui produisait les plus belles
laines d’Europe et les vendait très cher en veillant à ne pas laisser sortir leurs moutons du
pays.
Le roi d’Espagne Charles III, cousin de Louis XVI, autorisa l’importation et lui envoya un lot
(383 têtes) choisi parmi les meilleurs moutons Mérinos pur race Trois cent soixante-six de
ces spécimens sont arrivés le 12 octobre 1786 et sont, depuis, élevés en consanguinité, ce
qui est une véritable curiosité scientifique. L’Espagne a par la suite perdu le marché de la
laine et la race originelle. Les mérinos de Rambouillet sont les seuls mérinos au monde
représentant la race pure du XVIIIe siècle. C’est pourquoi ils sont précieusement conservés.
Dès 1794, la bergerie devient un centre de formation pour les bergers venus de toute la
France, et la vocation de la ferme royale expérimentale s’est transformée en Bergerie
Nationale au XIXème siècle. Ce nom a été attribué officiellement en 1834, avec l’idée que
l’élevage de moutons devait primer. La vocation de formation perdure jusqu’à aujourd’hui.
Au XXème, après la guerre, l’accent a été mis sur le développement de l’agriculture, avec un
grand plan de développement de l’école. Pendant les Trente Glorieuses, la Bergerie
Nationale était un centre de formation important, avec une offre large. Après la
décentralisation, la Bergerie est devenue Établissement public national, géré par l’État. Elle
propose donc des formations de type secondaire, sans être un lycée ni un établissement
supérieur. Sont surtout proposées des formations par apprentissage, allant du CAP à la
licence professionnelle, sur des métiers liés au cheval, à l’agriculture, à l’agroalimentaire, à la
santé animale… L’établissement dispose d’un département de recherche et développement
tourné depuis quelques années vers la vulgarisation du développement durable. Ce
département s’appuie sur deux plateformes techniques : l’exploitation agricole, et le centre
équestre.
Toutes les cultures de la Bergerie sont situées dans le domaine des chasses. Cette emprise
agricole depuis Louis XVI a permis de créer des paysages et une biodiversité remarquables,
liés à cette fonction agricole de l’espace. La Bergerie Nationale s’efforce de lier agriculture,
chasse et nature, dans le respect de l’environnement. L’établissement est actuellement en
conversion biologique, avec déjà un élevage de poules bio.
La Bergerie est aujourd’hui une ferme pédagogique qui accueille 97000 visiteurs par an, dont
35.000 scolaires, elle travaille avec l’inspecteur de l’académie pour faire venir les
enseignants des écoles primaires et collèges, et collabore également avec la Ville de
Rambouillet.
L’Office National des Forets
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Milène Gentils, Responsable Service Forêt, Agence ONF Versailles
L’ONF a différentes missions sur le massif boisé de Rambouillet, qui représente 22.000
hectares dont 14.000 en forêt domaniale.
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L’ONF intervient dans le Domaine national de Rambouillet, qui est une entité à part
de l’ONF qui travaille avec le Commissariat à l’aménagement du Domaine national sur la
gestion de l’espace et des chasses qui s’y déroulent. L’intérêt patrimonial de la forêt au
niveau naturel de ce domaine est avéré. Un plan de gestion a été dressé mettant en valeur
l’intérêt écologique particulier de cette mosaïque d’habitats, entre espaces ouverts et
forestiers boisés.
L’Office travaille par ailleurs en direction du grand public sur un espace à l’origine
animalier qui a aujourd’hui une vocation pédagogique autour de la gestion de l’écosystème
forestier. On y trouve des animaux (cerfs, chevreuils, sangliers, rapaces), des animations sont
organisées dans cet espace et ailleurs en forêt domaniale pour accueillir un large public, en
majorité scolaire.
Enfin, sur une échelle plus large, l’ONF gère 13.000 hectares de forêt domaniale sur
les 22.000 du massif, avec un plan de gestion fondé sur trois piliers : la production de bois,
l’accueil du public et la préservation de la biodiversité.
Dans ce plan de gestion sur vingt ans sont définis différents zonages. La vocation principale
du massif est la production de bois et l’accueil du public. La tradition sylvicole du domaine y
est très ancienne. Partout où il y a de la gestion sylvicole, l’ONF s’engage à préserver la
biodiversité, les habitats et les paysages.
Une étude paysagère a été réalisée il y a deux ans par l’ONF, pour mieux intégrer la
sylviculture dans le paysage forestier. Certains espaces ont une vocation plus spécifiquement
axée sur l’accueil du public, la préservation du paysage. Sur ces endroits-là, la première
vocation du travail du forestier est de maintenir la qualité de ces paysages.
Il existe par ailleurs un projet spécifique en collaboration avec un comité scientifique qui
étudie l’évolution des espèces et conduit des travaux de génie écologique dans un espace
particulièrement intéressant sur le plan de la biodiversité.
Plusieurs enjeux pèsent sur la forêt, qui comporte deux sites Natura 2000 (cf carte). La forêt
de Rambouillet abrite de nombreuses espèces. Beaucoup trouvent refuge dans la forêt, y
compris des espèces des milieux ouverts qui ont été chassées des terrains agricoles par la
pratique intensive de l’agriculture. Le forestier se retrouve à lutter contre la forêt qui
progresse pour préserver les espaces ouverts. La principale richesse d’espèces de la forêt de
Rambouillet se trouve en effet dans les nombreuses mares, dans des milieux ouverts.
Nous avons depuis dix ans un Comité de gestion patrimonial qui se réunit une à deux
fois par an, avec les élus, différentes associations d’usagers, de protection de
l’environnement, où l’on discute de nos orientations et notre pratique quotidienne de la
sylviculture, des équipements d’accueil, dans un souci de communication et d’écoute pour
intégrer au mieux les différentes attentes de la société.
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Compléments de la salle :
Le domaine des chasses, domaine clos, abrite également un site Natura 2000, avec une riche
biodiversité et de nombreuses espèces : abeilles, chauves-souris…
Le paysage du domaine de chasse est une mosaïque de territoires que ne l’on retrouve plus
dans le Sud Yvelines de l’après-guerre. C’était à l’origine un paysage bocager, avec peu de
céréales. C’est une composition riche de structures qui offrent un habitait intéressant. On
retrouve des espèces qui étaient ordinaires en Île-de-France après-guerre, qui ont disparus, et
qu’on retrouve aujourd’hui uniquement sur ce territoire.
Le chêne et le pin sont les principales espèces dominantes.
2. Présentation des thèmes possibles de réflexion
Jean-Pierre Thibault constate à travers les présentations effectuées par les différents acteurs
du site de Rambouillet, une préoccupation commune d’ouverture aux partenaires et au
public. On a ici des exemples intéressants de capacité partenariale entre acteurs et de mise
en commun de différents types d’espaces patrimoniaux, ce qui nous amène à présenter le
programme de cette matinée, un travail d’élaboration collective de notre futur thème de
travail.
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Nous souhaitons en effet mener avec l’UICN un travail d’échanges de pratiques et de
méthodes entre les gestionnaires d’espaces, dans le prolongement de ce qu’ICOMOS France
a réalisé à Maisons-Laffitte sur la question de la limite des espaces patrimoniaux. La question
est donc de savoir de quoi parler, quelles problématiques sont communes aux différents
gestionnaires ? On constate en effet que les modalités de gestion de l’espace ont été
souvent dissociées, avec des approches juridiques ou sociales différentes pour chaque
« morceau » de patrimoine. Un exemple éloquent est celui de la différenciation entre les
directives européennes « Oiseaux » et « Habitats ». Y a-t-il aujourd’hui lieu de conserver
cette dissociation et des périmètres différents ? On constate heureusement des initiatives
positives de rapprochement de la part des ministères de la Culture et de l’Ecologie, mais
sans véritable réflexe de travail en commun, avec par exemple des initiatives de médiation
culturelle qui ne prennent pas en compte le potentiel naturaliste du lieu, et réciproquement,
des interprétations du milieu naturel qui négligent les valeurs culturelles ou même
paysagères du territoire. L’objectif est d’arriver à une bonne entente entre acteurs et d’une
systématisation d’un réflexe de gestion commune et d’une capacité de mise en commun
autour de la valeur du patrimoine dans son ensemble.
L’objectif aujourd’hui est de trouver un thème de travail qui pourrait être celui d’un forum
des gestionnaires en 2016, qui pourrait utiliser le cadre du forum organisé tous ans par
l’ATEN (Atelier technique des espaces naturels), mais élargi à l’ensemble des gestionnaires
d’espaces patrimoniaux ; cette initiative préparée à partir de cette automne, puis au cours
de l’année 2015 s’inscrirait dans la lignée des journées européennes du patrimoine
organisées cette année sur le thème « patrimoine culturel, patrimoine naturel ».
C’est un défi, car chaque gestionnaire a ses habitudes de travail et donne logiquement
priorité aux échanges au sein de son propre réseau, mais il y a fort à parier qu’il trouverait
un avantage à ce type de rencontre afin de développer des « réflexes de travail » communs
en particulier sur un même territoire ou sur des espaces voisins. Plusieurs thèmes sont donc
proposés à la réflexion :
- 1 - Modalités pratiques de diffusion du savoir et d’accueil des visiteurs
Quelles sont les modalités pratiques de diffusion du savoir et d’accueil des visiteurs ?
Le monde de la Culture parle de « médiation » tandis que le monde de
l’environnement parle d’ »interprétation ». Est-ce la même chose ? Le but est de
rendre plus intelligible le patrimoine. On dispose aujourd’hui d’une panoplie d’outils,
des plus récents aux plus classiques. A quel(s) public(s) s’adresse-t-on ? On peut ainsi
se dire qu’il est plus intéressant de faire partager aux visiteurs des expériences plutôt
que des connaissances. Par ailleurs, la population locale est un acteur important, qui
met en place des actions intéressantes, tels que les « greeters », dans le Pas-de-Calais
ou des « ambassadeurs du patrimoine » en Camargue.
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2 - Contexte de décentralisation, montée en compétence des collectivités
territoriales et implication des populations locales
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Nous sommes aujourd’hui dans un mouvement de montée en compétence des
collectivités territoriales et d’une plus grande implication des populations locales.
Dans les années 80 ont été mis en place des systèmes de partenariat. L’État était
auparavant quasiment seul garant du patrimoine, avec éventuellement des
établissements public tels que l’ONF, la Caisse Nationale des Monuments Historiques
et des Sites, aujourd’hui Centre des monuments nationaux. On a vu ainsi apparaître
les ZPPAUP, les parcs naturels régionaux, avec des collectivités locales directement
en charge et des chartes validées par décret. Nous avons également l’exemple de la
pratique du conservatoire du littoral qui a tout de suite confié en gestion aux
collectivités – voire à des associations - les domaines dont il faisait l’acquisition.
Dans une période plus récente sont apparues les réserves naturelles régionales, les
zones « d’adhésion » dans les parcs nationaux et la pratique de dévolutions de
monuments nationaux à des collectivités territoriales (avec des succès mitigés). Le
château de Chaumont-sur-Loire est ainsi passé sous l’égide du Conseil régional du
Centre. Cette tendance semble toutefois à l’arrêt, même si les coopérations
perdurent.
Autres exemples de cette tendance : les grands sites de France gérés par les
collectivités territoriales, et les « Forêts d’Exception » qui est une politique de la main
tendue de l’ONF vers les collectivités territoriales pour définir une politique d’accueil.
Cela pose donc la question du noyau dur des compétences de l’État, à la fois garant
des engagements internationaux de la France avec le patrimoine mondial et titulaire
en dernier ressort du pouvoir de police, parfois délégué à des agents commissionnés
du secteur associatif.
Par ailleurs, la future carte des collectivités territoriales actuellement en débat, estelle adéquate avec les enjeux patrimoniaux ? En particulier, le seuil de 20.000
habitants pour constituer une intercommunalité avec fiscalité propre (par rapport à
5.000 aujourd’hui) va être difficile à appliquer sur le terrain, notamment dans les
territoires ruraux et de montagne. L’amoindrissement du rôle des départements
pose aussi question, compte tenu de leur implication forte dans ce domaine (espaces
naturels sensibles, rôle dans les Grands Sites...)
Il y a enfin la question de la participation des ayants-droits, et la capacité des
populations locales à s’investir dans la conception des projets et la participation à la
gestion.
-
3 - Outils réglementaires, incitations financières et action foncière : quelle
complémentarité ?
Quel mixte possible et quel bon usage des différents outils réglementaires, incitatifs,
financiers et fonciers ? Quelle complémentarité entre ces trois outils ? On est d’abord
passé presque exclusivement par le recours au Droit pour limiter le droit de
propriété, afin d’éviter les destructions ou les altérations des biens patrimoniaux. On
dispose également, parfois depuis assez longtemps d’incitations financières ou
d’exonérations fiscales, de lignes de subventions... Existent également des outils
fonciers, qui sont d’abord l’héritage des domaines royaux, des domaines de chasse,
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CONSEIL INTERNATIONAL DES MONUMENTS ET DES SITES
puis de nouveaux outils dédiés aux espaces naturels ou aux espaces littoraux sujets à
des pressions anthropiques. Comment articule-t-on donc ces différentes formes
d’interventions ? Ces outils sont-ils adaptés à tous les types de patrimoine ? Dans
certains cas constate-t-on des manques ? Certains types d’espaces devraient pouvoir
être accompagnés dans la servitude juridique par une reconnaissance des services
rendus par les acteurs locaux (par exemple une aide automatique au monde agricole
au moment du classement d’un site, pour leur contribution au maintien du paysage).
Le dernier outil mis en place est le label, soit « autogéré » (Forêt d’exception par
l’ONF,), soit par décision de l’État (Parcs Naturels Régionaux, grands sites de France,
villes et pays d’Art et d’Histoire), soit au plan international (MAB, Ramsar et bien sûr
patrimoine mondial. Quels apports, pour quelle efficacité ?
-
4- Un « plan de gestion » : pourquoi et comment ?
Qu’est-ce qu’un plan de gestion ? Il existe une obligation internationale de rédaction
d’un plan de gestion pour les sites du patrimoine mondial depuis les années 2000, et
il faut à présent que tous les sites s’y conforment, ce qui n’est pas simple car ce sont
des sites extrêmement différents. Il faut ainsi aussi bien un plan de gestion pour la
cathédrale de Chartres que pour les « Causses et Cévennes ». Le terme de gestion
recouvre tout autant l’entretien normal d’un bien patrimonial, la police qu’on doit
exercer dans ce lieu, la coordination des acteurs qui y interviennent.... Comment
fait-on ? qu’est-ce qu’un plan de gestion ? Un « plan de sauvegarde » d’un centre
ancien, par exemple, est-il un plan de gestion ?
Comment établir un tel plan ?avec qui ?quel est son contenu minimal au-delà des
objets différents qu’il doit traiter et quels sont les éléments de méthode pour
l’établir (par quoi commencer, quels sont les acteurs à ne pas oublier...) ?
Cette gestion doit enfin être régulièrement évaluée. De quelle manière procéder ?
Quels indicateurs utiliser commun à tous les types d’espaces ou au contraire propre
à chacun d’entre eux ?
Session de travail en ateliers
3. Rapports des groupes de travail
Groupe 1 :
Rapporteur : Gilles Landrieu
Proposition de titre : Comment co-construire avec les acteurs et les décideurs les valeurs
d’un territoire ?
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Argumentaire : En effet, les gestionnaires de biens naturels et culturels sont tous confrontés
à la difficulté de faire partager les valeurs des patrimoines dont ils ont la charge avec les
autres acteurs locaux. C'est particulièrement vrai avec les élus et maîtres d'ouvrages qui ont
le pouvoir d'aménager le territoire et donc celui de détruire ou au contraire de valoriser ces
patrimoines.
Sauf à passer son temps à jouer un rôle d'avocat ou de lobbyiste pour tenter d'influer sur les
multiples décisions, il paraît préférable de co-construire avec l'ensemble des acteurs une
vision commune des valeurs de ce territoire :
-les réunir autour d'une « table d'harmonisation » (comme disent les Québécois) où
des gens de cultures et de motivations différentes vont s'écouter et s'exprimer,
« frotter leurs idées » pour les adoucir...
- construire une vision commune holistique, globale, des valeurs de ce territoire.
Cette vision intègre non seulement les différentes strates de valeurs thématiques
(espèces animales et végétales, milieux, paysages, châteaux, monuments, patrimoine
rural, pratiques et usages identitaires....) mais aussi leurs relations, leurs
fonctionnalités (tel usage suppose l'existence de tel milieu ou de telle espèce) et leurs
causalités (tel paysage est issu de tel aménagement historique pour répondre à tel
besoin...).
Exemples de démarches de ce type : la définition du « caractère » d'un parc national, qui est
désormais la première brique de la charte de ce territoire ; l’identification de la Valeur
Universelle Exceptionnelle (VUE) d'un bien candidat au patrimoine mondial de l'UNESCO
Une telle démarche est très fructueuse : elle crée de l'identité locale, de la fierté, de
l'attractivité et elle permet de développer une image (elle-même source de développement
touristique).
Comment éviter que le soufflé ne retombe après cette période intense de création ? Il faut
définir un projet commun (de territoire) et le faire vivre, c'est à dire :
- mettre en place une gouvernance associant les acteurs qui se sont investis dans
l'identification de ces valeurs
- savoir réinterroger ces valeurs à échéances régulières : évaluer le projet, se
demander si les valeurs ont changé. Exemple : processus de révision de la charte d’un
parc naturel régional tous les 12 ans et d’un parc national tous les 15 ans.
- insérer le territoire dans des réseaux : voir ce qui se passe dans les autres territoires
qui ont suivi la même démarche, partager et récupérer de bonnes pratiques,
construire ensemble des doctrines, des méthodes ou des outils communs.
Groupe 2 :
Rapporteur : Jean-Louis Martinot-Lagarde
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CONSEIL INTERNATIONAL DES MONUMENTS ET DES SITES
Le groupe 2, qui partait sur le thème de la décentralisation, s’est vite aperçu que le domaine
de la démocratie participative était plus porteur. Il a cherché où et comment est apparue
cette notion et pris l’exemple des dossiers patrimoine mondial où l’on s’aperçoit que la
construction du dossier – la démonstration que le projet est porté par la population
concernée - est largement aussi importante que la partie historique et scientifique de celuici. Il y a donc un rééquilibrage entre l’apport des sachants et la prise en considération de cet
apport par la population. Ce rééquilibrage n’est pas évident car il faut pouvoir cerner
véritablement l’existence de cette population concernée, son attente. On est alors confronté
au le problème de la représentativité de certaines associations, ce qui amène les institutions
à doubler la discussion avec les associations représentatives d’un système de sondage. Il faut
se demander alors qui est cet « homme idéal » que construit le sondage, cet homme qui
habite le futur site patrimoine mondial ou le site protégé. . Comment parler avec lui ? En
effet le débat public ne s’occupe que d’un projet mais jamais d’une politique générale. Il y a
donc un équilibre à trouver entre démocratie participative et démocratie représentative.
Plus il y a de démocratie participative, plus les gens votent et renforcent cette démocratie
représentative. La décentralisation doit donc susciter un intérêt des populations pour
l’avenir d’un espace patrimonial sur les plans économique, culturel et environnemental. Les
systèmes de gouvernance dont nous discutons auront alors beaucoup progressé.
Néanmoins, nous nous sommes interrogés sur la manière d’organiser ce débat et la notion
de charte de concertation. Il est évident qu’en débat public, il n’est pas question de revenir
sur les compétences d’une institution, l’ONF par exemple. Le sujet est plutôt de savoir ce
qu’attendent les ayant-droits du point de vue de leur environnement global, et non pas la
technique utilisée au quotidien par le gestionnaire. Il est donc nécessaire d’avoir une règle
du jeu pour que ce débat puisse être productif.
 Notre première conclusion est donc qu’il faut mettre en place un mode de
démocratie participative, mais pas sans règles, ce qui rendrait la démarche inutile.
Le second point qui nous a occupés est celui de la décentralisation. Elle implique une
multiplication des centres de décisions. Ce sont bien les élus qui sont à la tête de ces centres
de décisions, mais pour qu’un élu prenne une décision, il doit être éclairé. Bien que le
nombre de décideurs publics augmente, le nombre des sachants n’augmente pas. Comment
remédier à ce hiatus ? Un exemple intéressant est celui de Bordeaux et de sa communauté
urbaine qui ont effectivement mis beaucoup de moyens dans des systèmes d’informations,
de concertations et de débat quand ils ont construit leur projet Bordeaux 2030. Il y a eu
concertation pour l’élaboration du projet et la mise en pratique des grands (ou petits)
projets urbains, ceux qui risquent de perturber la vie des habitants. Cette démarche
fonctionne à Bordeaux, ville riche, mais qu’en est-t-il dans des petits territoires qui n’ont pas
les mêmes moyens ?
 On arrive alors à une conclusion partielle : la démocratie participative nécessite,
pour les élus aussi, de quitter le système hiérarchique pour passer à un système de
veto. Il est également indispensable de mettre en place des réseaux de techniciens,
au même titre que les réseaux d’élus. A côté de ces deux réseaux, des instances de
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débats doivent être créées afin que ces deux réseaux ne vivent pas en circuit fermé
et que leurs propositions puissent être débattues.
Groupe 3 :
Rapporteur : Nathalie Vicq-Thépot
A l’instar des autres groupes, nous avons écarté les thèmes de départ qui reposaient
essentiellement sur les outils pour nous pencher sur les questions de fond. Nous sommes
partis de l’idée que la protection se réduit aujourd’hui encore souvent à l’interdiction, et que
c’est généralement l’affaire des spécialistes. C’est en tout cas vécu de la sorte par la
population. Or, la protection est essentielle car le patrimoine représente un capital à
transmettre aux générations futures. Il faut donc aujourd’hui réfléchir à la protection des
patrimoines dans un sens plus contemporain, plus en phase avec les attentes et modes de
faire de la société. Or, en matière de patrimoines, il y a pluralités de fonctions et d‘intérêts
de la protection, ce qui implique une pluralité des acteurs et des modes de protection. D’où
l’idée qu’il pourrait y avoir des « co-protections », avec un certain nombre d’acteurs qui
auraient un rôle à jouer : habitants, associations, acteurs économiques, élus…
Cela nous amène à proposer le thème suivant :
 Les patrimoines : vers une protection dynamique et collaborative.
Cela signifie qu’il faut revenir aux valeurs partagées du patrimoine, point sur lequel nous
nous retrouvons avec le groupe 1. Le socle de ce thème serait une réflexion partagée des
valeurs permettant de construire des modes collaboratifs de travail autour de la protection,
qui impliquerait des acteurs différents, et pas seulement les spécialistes.
Il est possible de s’inspirer de diverses actions menées dans le domaine de la biodiversité,
avec des suivis collaboratifs qui existent pour certaines espèces animales. Plutôt que d’avoir
des spécialistes qui définissent la science, qui est par la suite transmise à travers l’éducation,
l’interprétation et la médiation à des gens déjà convaincus que seront au bout du compte
impliqués, l’idée est ici que dans un territoire donné, chacun ait sa partition à jouer pour
protéger ce patrimoine dont il va falloir partager ensemble la valeur..
Conclusion
Jean-Pierre Thibault note, au vu de ces rapports, une forte convergence autour du système
des valeurs et ses modes de transmission, et d’appropriation. Certains ont insisté sur la
démarche participative, tandis que d’autres qui ont plutôt insisté sur la pluralité des acteurs
à mettre autour de la table.
Nous sommes donc désormais capables de proposer un thème de travail qui intéressera
l’ensemble des gestionnaires, sans faire de redondances avec les thématiques
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précédemment illustrées. Il s’agit de trouver comment concrétiser cette vision « holistique »
du patrimoine évoquée par le groupe 1, d’intégrer l’idée que le patrimoine peut évoluer (la
vision dynamique avancée par le groupe 3), le tout avec des règles du jeu de participation
des ayant-droits (dont la nécessité est soulignée par le groupe 2 sous la forme d’une « table
d’harmonisation-groupe 1- et en vue d’une « protection collaborative » -groupe 3-)
On se situe pour partie dans l’idée de convergence nécessaire des valeurs universelles et
locales (déjà illustrée dans le colloque Icomos-RGSF des Deux-Caps en 2009, mais en
insistant cette fois, au-delà du principe ou de l’analyse, sur la question concrète du
« comment faire ? ». On dispose pour cela de bons exemples, et de la capacité d’organiser
un débat. Cette problématique, dont l’énoncé pourra encore évoluer, devrait nous faire
travailler convenablement à partir d’exemples et/ou de témoignages pour déterminer les
méthodes et conditions permettant la réussite d’un tel projet de mise en dynamique d’un
territoire à enjeux patrimoniaux.
Ce qu’on peut tenter de résumer de la manière suivante :
la « déclaration de valeurs » :
(une mise en commun de l’ensemble des valeurs patrimoniales entre les acteurs des
territoires concernés, comme fondement de la gestion dynamique et collaborative de ces
espaces).
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Visite collective des sites culturels et naturels de Rambouillet
La journée s’est poursuivie par une visite du domaine de Rambouillet et ses alentours : visite
du parc du château, de la Laiterie de la Reine et de la Bergerie Nationale par Laurent Mortier
et Anne-Claire Nayrolles, puis de la chaîne des Etangs de Hollande (système d’alimentation
des Grandes Eaux de Versailles, aujourd’hui site Natura 2000) et d’une partie de la forêt
domaniale, par Jean-Luc Témoin (photos ci-dessous).
Annexe : brochure de présentation « La rivière du Roi-Soleil » éditée par le Syndicat Mixte
d’Aménagement et de Gestion des Etangs et Rigoles (SMAGER).
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