Vivre en famille
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Vivre en famille Page 1 sur 2 Vivre en famille Composante de base de toute société, la famille représente le premier lieu d’enracinement et de socialisation des enfants et constitue un soutien essentiel pour les personnes de tous âges. Le gouvernement du Qu ébec en fait une de ses priorités en la situant au cœur de son action. Tout comme le Québec, la famille québécoise a connu et conna îtra, au cours des prochaines années, une évolution marquée sur les plans social, économique et démographique. Le contexte d émographique québécois Selon les données de l’année 2003, l’indice de fécondité au Québec est de 1,48 enfant par femme, ce qui situe le Québec à mi-chemin entre les États-Unis, le Danemark, la Norvège et la France qui ont un indice de fécondité plus élev é (entre 1,7 et 2,0) et l ’Italie, la Grèce et l’Allemagne qui ont une fécondité plus faible (entre 1,2 et 1,3). La stabilité des conditions démographiques actuelles laisse entrevoir pour l’avenir une croissance faible de la population, voire même, une décroissance qui pourrait commencer vers 2030. La baisse de la natalité ainsi que la hausse de l’espérance de vie sont les principaux facteurs du vieillissement de la population. Entre 2011 et 2031, le vieillissement de la population s ’intensifiera avec l’arrivée des cohortes du babyboom dans la classe des 65 ans et plus. En effet, la proportion des 65 ans et plus passera de 13 % de la population totale en 2001 à 15,7 % en 2011, mais fera un bond à 21,1 % en 2021 et à 26,9 % en 2031. De plus, la population habituellement considérée d’âge actif (15-64 ans) commencera à décliner également vers ou un peu apr ès 2011. Moins de familles avec enfants et plus de couples sans enfants Au dernier recensement de 2001, on dénombrait 2 019 555 familles dont 1 267 815 familles avec enfants et 751 740 couples sans enfants, englobant ainsi 81 % de la population. Les familles avec enfants connaissent pour la première fois depuis plusieurs décennies un déclin alors que les couples sans enfants sont en forte augmentation. Cette hausse est en partie attribuable au nombre croissant de couples qui demeurent seuls après l e départ de la maison des enfants. La formation et la dissolution des familles Depuis la fin des années 60, la famille subit de profonds changements. Le mariage connaît un déclin continu et sans précédent. En effet, les jeunes favorisent de plus en plus l'union libre : en 2001, 80 % des femmes et 85 % des hommes âgés entre 20 et 24 ans vivaient en union libre. La proportion de naissances hors mariage au Québec poursuit également son mouvement à la hausse et a atteint, en 2003, 59,2 % des naissances. Depuis une dizaine d’années, la proportion de mariages qui se terminent par un divorce au Québec fluctue autour de 50 %. Dans la moitié de ces divorces, des enfants à charge sont impliqués. Les couples en union libre, même avec des enfants, connaissent des taux de rupture encore plus élevés. 2007-10-29 Vivre en famille Page 2 sur 2 La diversité des expériences Les familles forment un groupe de plus en plus hétérogène. On trouve dorénavant non seulement des familles biparentales, mais aussi des familles monoparentales, des familles biparentales reconstituées et des familles de parents de même sexe. Selon le type de famille dans lequel on vit, la réalité est différente. Pour un nombre croissant d’individus, les probabilités de connaître plusieurs parcours familiaux au cours de leur vie ont nettement accru. L’augmentation importante du nombre de familles monoparentales est sans doute ’lune des conséquences les plus visibles de cette situation. Cette situation fait en sorte que plus de femmes et d’hommes sont potentiellement disponibles pour entreprendre une seconde relation. Cette recomposition implique que de nombreux enfants vivent dans plus d’un foyer. Les familles recomposées peuvent mettre en scène plusieurs acteurs : les parents biologiques, les nouveaux conjoints, les enfants nés avant la recomposition, ceux issus de cette recomposition ainsi que les nouveaux grands-parents. Tous ces acteurs doivent apprendre à composer avec le changement en tissant de nouveaux liens et en développant de nouveaux rapports. La présence des deux parents sur le marché du travail Dans les familles biparentales qui ont des enfants de moins de 18 ans à la maison, c’est près de 75 % des deux conjoints qui se déclarent actifs au recensement de 2001. Le pourcentage est similaire dans les familles avec au moins un enfant d’âge mineur dirigées par une femme seule. Les familles où seul le père est actif ne représentent plus que 20 % des familles biparentales avec au moins un enfant mineur. Alors qu’autrefois l’arrivée des enfants marquait souvent le retour définitif de la mère à la maison, on constate maintenant que les mères quittent de moins en moins longtemps le marché du travail à la suite d’une naissance. Les enquêtes récentes tendent à démontrer que les femmes ayant un emploi continuent d’assumer la plus grande partie de l’éducation et des soins donnés aux enfants, de même qu’elles assument encore une grande part des tâches domestiques. Une évolution est cependant constatée, en particulier chez les jeunes pères. Pour bien des individus qui ont des enfants, prendre soin de parents vieillissant en perte d’autonomie fait également partie de leurs préoccupations quotidiennes. Il n’est pas étonnant dans ce contexte qu ’un nombre croissant de parents éprouvent de la difficulté à concilier la vie professionnelle et familiale. Une préoccupation pour la qualité des milieux de vie des familles Organiser la vie d’une famille est devenue plus compliqué que jadis. Si la présence de jeunes enfants impose souvent un rythme à toute la famille, on constate que, de plus en plus tôt, chaque membre de la famille se distingue et a ses propres activités, indépendamment les uns des autres. La gestion temporelle des activités de chacun est déjà un problème en soi auquel s’ajoute l’organisation des déplacements qui ne va pas sans difficultés. Les lieux de travail, de loisir, d’apprentissage et de garde sont souvent dispersés sur un territoire toujours plus étendu, ce qui augmente le temps consacr é aux déplacements. S’ils sont bien situés et facilement accessibles, les écoles, les polyvalentes, les centres hospitaliers, les centres commerciaux ainsi que les complexes de sport et de cinéma participent à la qualité de vie ainsi qu’au sentiment d’appartenance des familles pour leur territoire. La municipalité est la première responsable de la qualité de vie des quartiers. Avec le temps, un plus grand nombre d’élus municipaux se montrent réceptifs à des initiatives nouvelles qui visent la qualité de vie des familles. En effet, un nombre grandissant de municipalités élaborent des politiques familiales adaptées aux réalités et aux besoins de leurs citoyens. © Gouvernement du Québec, 2007 2007-10-29