Vestiges gallo-romains en lumière

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Vestiges gallo-romains en lumière
““MERCREDI 27 MAI 2015
12 VALAIS CENTRAL
MICRO-TROTTOIR
DOIT-ON FERMER
LES TERRASSES À 2 H LORS
U BICENTENAIRE?
DE LA FÊTE DU
Comme nous l’avons annoncéé la
semaine passée, la Ville de Sion
ion va
imposer aux établissements publics de
ors de la fête
fermer leurs terrasses à 2 h lors
ût.
du bicentenaire les 7 et 8 août.
vis à des personnes
Nous avons demandé leur avis
qui participeront à la fête au centre-ville de Sion.
«S’il y a vraiment
du monde,
les bistrots risquent
bien d’être
trop remplis.»
Alexandre Cicero, Sion
«C’est très bien qu’il y ait déjà la nuit ouverte,
mais il faut que les terrasses ferment
car ce n’est pas facile pour les voisins.
Je le vois souvent au Grand-Pont le week-end
par exemple.»
Jean-Paul Maire, Lausannois qui vient très souvent à Sion
Ces témoins d’un très lointain passé seront détaillés en fin de semaine. SABINE PAPILLOUD
«Illogique,
cette décision!
On devrait
pour une fois
pouvoir faire
un effort.»
ARCHÉOLOGIE L’office du tourisme Les Coteaux du soleil promeut le passé d’Ardon.
Diego Prestaro,
Martigny
Vestiges gallo-romains en lumière
Il y a dix-neuf ans, ce site
«archéologique

a été aménagé
sage sous la route cantonale au début
des années 70. «On avait une villa
rustica qui était une grande propriété
agricole et on a retrouvé une partie des
thermes.»
CATHRINE KILLÉ ELSIG
«C’est déjà bien qu’ils laissent
deux heures supplémentaires
pour l’ouverture des terrasses.
Et il y aura plein d’endroits
prévus par l’organisation.
J’attends le programme
avec impatience.»
Valérie Gasser-Mayoraz,
Vex
«D’un côté, ça risque de casser
l’ambiance de faire rentrer les gens.
De l’autre, il risque aussi d’y avoir
beaucoup de gens soûls.»
Dominique Desorgues, Sion
«C’est dommage qu’on ne puisse pas
rester sur les terrasses plus longtemps
surtout si c’est une fois tous les
deux cents ans.»
Sophia Marques, Sion
Ardon, ils sont peu nombreux à le
savoir, est un nom d’origine celte. La
localité se trouvait à la frontière des
territoires des Véragres, peuplade
celte de la région de Martigny, et des
Sédunes, de la région de Sion. Des
tombes ont d’ailleurs été retrouvées
sur le coteau. Mais la commune recèle d’autres trésors archéologiques.
En fait, le véritable bijou se cache
sous l’église dédiée à saint JeanBaptiste et à saint Jean l’Evangéliste.
A ces vestiges gallo-romains, l’office du tourisme Les Coteaux du soleil entend redonner en quelque
sorte une nouvelle jeunesse. «Nous
n’avons pas de proposition culturelle à
part la Tour lombarde et la Fondation
Valette, nous aimerions développer ce
volet et organiser déjà une visite ce samedi», souligne la directrice Lara
Emery. Ensuite, on pourrait imaginer des rendez-vous plus réguliers.
Découverte
à faire ce samedi
C’est Ginette Rapalli, guide du patrimoine, qui va éclairer ce pan très
lointain de l’histoire en empruntant
un escalier positionné dans l’église
de la fin du XIXe siècle. Les lieux inspirent le silence. Pourtant les pierres
ancestrales ont beaucoup à dévoiler.
«Il y a dix-neuf ans déjà, ce site archéologique a été aménagé en un espace au-
mais il n’est plus visité.»
GINETTE RAPALLI GUIDE DU PATRIMOINE
DEUX AUTELS CONSACRÉS À JUPITER ET À MERCURE
Les premiers témoignages conservés d’un établissement romain ont été découverts en 1894 lors de l’agrandissement du cimetière.
A moins de 50 centimètres de profondeur, deux autels votifs en calcaire, en partie brisés, ont été mis au jour. Ceux-ci sont aujourd’hui visibles puisqu’ils sont
conservés dans le jardin d’hiver de la maison de commune.
L’un était consacré à Jupiter, l’autre à Mercure. Ils témoignent de la présence
proche d’un temple païen, peut-être rattaché à la villa rustica qui en apprendra
beaucoup aux visiteurs sur le lointain passé du canton et de la commune.
CKE
diovisuel mais il n’est plus visité.» La
bande-son contient bon nombre
d’informations mais elles se révèlent
trop techniques pour le touriste qui
voudrait s’y aventurer.
Les lumières éclairant les différentes étapes d’aménagement sont par
contre très utiles pour comprendre
la présence romaine entre le Ier et le
IIIe siècle après J.-C. «Les lieux
étaient utilisés alors par un proprié-
taire romain qui s’occupait de ses
morts. A cette époque, on était dans
l’incinération et on pense que des urnes
cinéraires y avaient été probablement
placées mais on ne les a pas retrouvées.»
Ce Romain résidait à côté de ce caveau puisque des fouilles archéologiques ont été menées lors de la rénovation de l’église en 1959-1960 et
plus tard lors du creusement du pas-
Intégrer ce caveau
dans l’histoire du Valais
Se succédèrent différentes étapes
comme la construction d’un petit bâtiment carré au-dessus du caveau
transformé au VIe siècle en oratoire
par l’adjonction d’une abside semicirculaire. «On va répondre aux besoins de la population qui est devenue
chrétienne.»
La chrétienté dans le canton,
Ginette Rapalli va l’aborder tout en
partant de ces fouilles. Par exemple,
elle fera référence au chrisme gravé
sur l’une des fameuses inscriptions
qu’on peut observer à l’hôtel de ville
de Sion. «L’idée est de profiter de ce
site pour initier à la diffusion du christianisme en Valais et développer l’histoire de tout le canton.» La première
église domaniale du VIIe siècle devait accueillir 150 à 200 personnes
dans une petite surface d’environ
150 m².
D’autres sites ont connu une même
évolution. On peut citer saint
Théodule dans la capitale dont les
églises successives sont bâties sur
des thermes romains.
Inscriptions pour samedi à 14 h au 027 346 72 01.
SION Les élèves du centre scolaire de Châteauneuf ont fait l’école champêtre.
Dans le terrain plutôt qu’en classe
Les élèves ont quitté, l’espace de
quelques heures, leur salle de
classe pour la cour de récréation.
Pas pour faire l’école buissonnière,
mais pour y planter des arbres, et
ça, ils le font volontiers.
Dans le cadre du programme
Acclimatation, deux classes – les
4H et les 8H – du centre scolaire
de Châteauneuf/Sion viennent de
terminer un programme un peu
spécial mis en place par la
Fondation pour le développement
durable des régions de montagne.
«Pendant plusieurs mois, nous
avons donné des cours axés sur les
moyens d’action de remettre de la
verdure au cœur des villes», explique Sarah Huber, cheffe de ce projet pour la fondation. Elle était régulièrement accompagnée d’un
responsable des parcs et jardins de
la ville.
Cet enseignement est sorti des
murs de l’école à plusieurs reprises
pour passer dans la pratique, dans
le terrain. «Le réaménagement prévu dans ce centre nous a permis de
terminer idéalement en plantant des
arbres, un moyen d’apporter de la
fraîcheur dans la ville.» Morgan
Dick, des parcs et jardins de la
ville, s’est prêté avec plaisir au jeu.
«Au-delà du cours, je crois qu’on a pu
inculquer aux jeunes le respect des
végétaux en ville, qui sont souvent
maltraités.»
Du matériel à disposition
des enseignants
Un support de cours va être édité, afin qu’il puisse être utilisé par
tous les enseignants. «Les enfants
ont été très sensibles à ces cours, car
ce n’est pas que de la théorie. On est
parti du global pour aller au plus
proche. Et ça leur parle beaucoup
plus», confie Martin Zermatten,
enseignant des 8H.
Sa collègue Frédérique Evéquoz
a constaté que «les enfants, même
en 4H, savent déjà beaucoup de choses sur le réchauffement climatique
et les questions de l’environnement.»
Tous deux sont prêts à renouveler Dans le cadre du projet Acclimatation, les enfants ont planté des
arbres dans la cour de l’école de Châteauneuf. LE NOUVELLISTE
l’expérience. LAURENT SAVARY