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DOSSIER DE PRESSE
Magenta Ephémères
Interventions artistiques
Jusqu’au 10 juillet 2006
Contact Presse
le troisième pôle – Helena Amourdedieu
06 20 33 67 30
[email protected]
Mairie de Paris – Carmen Pellachal et Gwenaëlle Joffre : 01 42 76 49 61
[email protected]
Mairie du 10ème arrondissement – Miléna Malenic :
01 53 72 10 00 / 06 11 94 43 83
[email protected]
SOMMAIRE
Communiqué de presse
3
Calendrier
4
Informations pratiques
5
Les propositions artistiques
6
Patrice Hamel
Malte Martin
Meschac Gaba
Ugo Rondinone
Marylène Negro
Felice Varini
L’agence MAT
Blanca Casas Brullet
Rémi Uchéda
Les Souffleurs, commandos poétiques
2
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Démarrés en 2004, les travaux sur le boulevard de Magenta ont pris fin en mars 2006
avec près de cinq mois d’avance sur le calendrier initial. Les aménagements offrent un
nouveau partage de l’espace public. Trois cents nouveaux « ormes résista » ont été plantés,
formant une rangée supplémentaire d’arbres de chaque côté de la chaussée, de Barbès à
République.
Bertrand Delanoë, Maire de Paris, Christophe Girard, adjoint chargé de la culture,
Denis Baupin, adjoint chargé des transports, de la circulation, du stationnement et de la
voirie et Tony Dreyfus, député-maire du 10e arrondissement, ont souhaité que la restitution
de cet espace aux habitants fasse l’objet d’un accompagnement artistique : Magenta
Ephémères.
Dix artistes, dont la démarche interroge l’espace urbain, la vitesse de la ville et la
réappropriation de l’espace public, interviendront sur le boulevard de Magenta. Ils donnent
rendez-vous à tous les parisiens du 19 avril au 10 juillet 2006.
Par des installations artistiques éphémères et des événements ponctuels, le
boulevard de Magenta va prendre un autre visage : admirer le ciel magenta de Marylène
Negro, rester « scotché » à Rémi Ucheda, s'
arrêter au "drive in" de Blanca Casas Brullet,
s'
informer et parler autour du totem de Malte Martin, chercher le sens des mots de Patrice
Hamel, chercher son point de vue devant Felice Varini, être dans le flot avec Ugo
Rondinone ou bien encore se réjouir de la présence de tout Paris lors du défilé de Meschac
Gaba, être à l'
écoute des Souffleurs et enfin s'
exercer à de nouvelles postures avec les
installations insolites de l'Agence MAT.
Magenta Ephémères met en valeur la renaissance du boulevard de Magenta. Les
propositions artistiques de ce programme sont ancrées dans une démarche participative
impliquant fortement les habitants et les passants.
3
CALENDRIER
Depuis le 15 mars : sur la façade du Marché St Quentin, Patrice Hamel
AVRIL :
Du 19 avril au 10 juillet : sur le parvis de l’église St Laurent, Malte Martin
Le 23 avril à 16h : entre Barbès et République, processions des perruques de Meschac
Gaba, rendez-vous à la mairie du 10ème
MAI :
Depuis le 9 mai : en regardant le ciel, Marylène Negro
À partir du mois de mai : Ugo Rondinone
Les 20 et 21 mai : place Jacques Bonsergent, L’Agence MAT. Intervention des agents : de
11h à 12h et de 15h à 19h
Le 22 mai : Parcours presse à 16h (renseignements : [email protected])
et vernissage de l’installation de Felice Varini à 18h
À partir du 22 mai : sur l’hôpital de Lariboisière et la Gare du Nord, Felice Varini
La semaine du 22 mai : tournage de Blanca Casas Brullet
JUIN :
Le 3 juin à 20h00 : à l’angle de la rue Guy Patin et du boulevard de Magenta, performance
de Rémi Uchéda
Le 8 juin à 18h : Rencontre artistes / grand public (à confirmer)
Du 8 juin au 23 juin : Installation dans deux vitrines d’hôtels du boulevard de Magenta,
Blanca Casas Brullet
Le 24 juin à 16h : entre Barbès et République, processions des perruques de Meschac
Gaba, rendez-vous à la mairie du 10e
Le 28 juin : Les Souffleurs, commandos poétiques, toute la journée, le long du boulevard
de Magenta
4
INFORMATIONS PRATIQUES
Magenta Ephémères est une manifestation gratuite et ouverte à tous, organisée par la Ville
de Paris et la Mairie du 10e.
Informations :
www.culture.paris.fr
Accès :
Métro: Lignes 4, 5 et 7, stations Jacques Bonsergent, Gare de l’Est, Gare du
Nord ou Barbes Rochechouart.
Bus: 30, 31, 32, 39, 38, 42, 43, 46, 47, 65 ou 56.
Partenaires :
Doublet pour la fabrication et la pose des fanions de Marylène Negro
L'
imprimerie PubliDécor pour les affiches de Malte Martin
Cinéparts pour les installations vidéo de Blanca Casas Brullet
Commissariat Artistique :
Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris
Direction artistique : Nathalie Viot : [email protected]
et Fanny Cohen : [email protected] pour le spectacle vivant.
Producteurs Délégués :
le troisième pôle, 61 rue Georges Lardennois, 75019, Paris.
www.letroisièmepole.com
avec Eva Albarran: www.eva-albarran.com
Conception Graphique :
Angela Detanico et Rafael Lain: www.detanicolain.com
Contact Presse
le troisième pôle – Helena Amourdedieu
06 20 33 67 30
[email protected]
Mairie de Paris – Carmen Pellachal et Gwenaëlle Joffre : 01 42 76 49 61
[email protected]
Mairie du 10ème arrondissement – Miléna Malenic :
01 53 72 10 00 / 06 11 94 43 83
[email protected]
Des visuels sont disponibles sur demande (voir contacts presse)
Le budget global de l’opération est de 130.000 € TTC
5
LES PROPOSITIONS ARTISTIQUES
« D'abord, éphémère c'est combien de temps ?
Quinze jours, quinze ans, cinquante ans ou deux mille ans ? (…)
Et de quel espace temps parle-t-on au sujet de l'art ?
Que veulent vraiment dire au sens propre les termes d'éternité, d'immortalité en art ? (…)
L'éphémérité de l'art, c'est sa grandeur et sa dignité. Toutes les oeuvres devraient avoir
l'ambition d'être éphémères. Ephémère en ce sens veut dire : ne pas avoir la prétention que
ce que l'on fait va automatiquement intéresser qui que ce soit aujourd'hui et encore moins
dans les générations futures. C'est accepter nos limitations, nos petites connaissances, notre
époque, notre misère, nos frêles espoirs et nos grands désespoirs. C'est accepter également
que la durée, pas plus que la quantité, ne sont synonymes de qualité. C'est accepter qu'un
éclair peut se graver dans la mémoire tout autant qu'une pyramide. La durée dans le temps
est une question d'adéquation avec le site, la commande et/ou l'usage. (…)
Il n'y a donc pas plus d'oeuvre éphémère qu'il n'y a d'oeuvre petite ou grande. Il n'y a que
des oeuvres à l'échelle, des oeuvres qui dépendent des contraintes propres à leur
élaboration, des oeuvres de leur temps et lieu (…) »
Extrait de l'
entretien de Daniel Buren avec Suzanne Pagé
Dans : Buren, D. (1986) « De la couverture » XLIIe Biennale de Venise
6
Patrice Hamel
Né en 1956 à Paris, vit et travaille à Paris
Depuis le 15 mars sur la façade du Marché St Quentin :
En co-production avec la galerie Site Odéon° 5, Patrice Hamel a créé Réplique n°34,
installée sur la façade du Marché St Quentin, boulevard de Magenta.
Patrice Hamel est scénographe, metteur en scène, concepteur lumière et théoricien. Il a
travaillé dans de nombreux domaines liés à la scène ou à l’image (théâtre, cinéma, bandedessinée, opéra, travaux in situ). Ses répliques ponctuent actuellement Paris dans un
parcours allant de Stalingrad à la place de l’Odéon, en traversant le boulevard de Magenta,
la gare du Nord et sa verrière et le théâtre du Châtelet. Avec ses Répliques, Patrice Hamel
nous offre une réflexion sur l’illusion et l’apparence, la disparition.
Il crée avec ses Répliques une série de recherches formelles et théoriques sur l'
exposition
de mots, d’expressions. Avec des enseignes lumineuses, des projections, des inscriptions
sur des vitrines, l'
artiste joue avec l'
attention des passants. Du premier coup d'
oeil on
comprend qu'
il ne s'
agit pas d'
une publicité, d'
une accroche visuelle parmi les autres. Le
principe consiste à modifier la forme usuelle de l'
alphabet afin qu'
à partir d'
une seule suite de
lettres ainsi forgées, une fois placées judicieusement dans l'
espace, il soit possible de lire
plusieurs mots sous des angles opposés.
Cristallisant la distance qui nous sépare du monde, le travail d’Hamel fixe le temps de
l’expérience, en œuvrant sur les «sens supplémentaires» (Roland Barthes): «plus
marginaux, diffus, instables, qui se greffent sur le premier, le complètent ou le déforment et
qui retentissent de manière variable chez les individus selon leur expérience et leur culture».
«Grâce aux formes des néons utilisés et leur installation spécifique, trois points de vue sont
envisagés permettant de lire deux mots différents isolés lorsqu’on se trouve dans l’une ou
l’autre rue. L'un rend compte de l'oeuvre qui semble pénétrer dans le bâtiment, l'autre de la
vision qui en résulte. Un mot unique, constitué des deux autres lorsqu’on se trouve à l’angle,
signale leur rencontre, à moins qu'il ne souligne ce qui est à moitié vu » Patrice Hamel, 2006.
Actualité et publication :
Patrice Hamel expose jusqu’au 26 mai à la galerie Site Odéon °5,
www.art-entreprise.com, www.patricehamel.org
La monographie "Patrice Hamel" vient d'
être publiée aux éditions mf
Patrice Hamel et ses Répliques aux éditions mf (entretien avec P. Hamel, textes théoriques
de J. Cornu, P. Hamel, J.-N. Orengo)
Réplique n°34 (2006), Version n°1 (2006), Néons bleus et leurs reflets, Marché St Quentin/
Boulevard de Magenta, Photographie : André Morin, © Ville de Paris/Site Odéon°5
7
Malte Martin
Né en 1958 à Berlin, Allemagne, vit et travaille à Paris
Du 19 avril au 10 juillet sur le parvis de l’église St Laurent
Malte Martin investit l’espace urbain avec une tour de Babel de mots-affiches renouvelés à
un rythme hebdomadaire, initiant ainsi un dialogue avec les passants. Leurs réactions
nourriront de semaine en semaine les créations des mots-affiches suivantes. C’est un
véritable théâtre de mots alimenté par les questions, des phrases relevées dans le quartier,
des commentaires entendus sur le chantier, des citations littéraires et des remarques
incongrues. Ce feuilleton du boulevard de Magenta veut provoquer l’étonnement, le
questionnement.
Les courants qui ont influencé Malte Martin, graphiste et plasticien d’origine allemande sont
multiples. Il commence son parcours par une formation dans la filiation du “Bauhaus” aux
Beaux-Arts de Stuttgart avant d’intégrer l’ENSBA à Paris puis l’atelier Grapus.
Il anime l’atelier Agrafmobile qui explore tous les domaines de la création contemporaine –
théâtre, danse, musique, cinéma, dans l’espace public et croise ainsi toutes les disciplines.
« Agrafmobile me permet d’exprimer mon envie de recréer, grâce à ce théâtre visuel, un
espace public qui donne à voir et à lire autre chose que des signes administratifs ou
commerciaux. C’est aussi une tentative de reconquérir l’espace public comme espace
d’imagination appartenant à ceux qui y vivent ». Malte Martin, 2006.
Son actualité:
Récemment, il a réalisé la signalétique scénographiée de l’exposition-événement de design
D-DAY au Centre Pompidou. Il vient de refonder l'
identité visuelle de l’Athénée et réalise la
prochaine campagne d’affichage pour ce théâtre parisien. Dans le cadre d’Agrafmobile et
pour la manifestation Variation, il a présenté Mots-frontière autour du Canal de l’Ourcq, un
travail sur la notion de passage/frontière dans la ville, entre Paris et la banlieue, qui
détournait des panneaux signalétiques portant les mots des habitants.
Sur son territoire, à Belleville, et en partenariat avec de nombreux acteurs locaux (écoles,
bibliothèques, librairies, lieux culturels et commerçants), « onze délires! » a donné à lire et à
voir la ville autrement : La littérature et la poésie ont surgi là où on ne les attendait pas
(journal, affiches, papier d’emballage et sets de table mis à disposition des commerçants,
projections, stores de magasins).
Connectez-vous sur le site www.agrafmobile.net pour visionner le feuilleton-TV
hebdomadaire de Magenta Ephémères, signé par Nicolas Bertrand.
Magenta Ephémères, 2006. Photographie François Serveau
8
Meschac Gaba
Né en 1961 à Cotonou, Bénin, vit et travaille à Amsterdam et au Bénin
Procession sur le boulevard de Magenta le samedi 24 juin à 16h au départ de la Mairie
du 10e (une première procession a eu lieu le 23 avril)
Meschac Gaba fabrique au Bénin pour « Magenta Ephémères» 34 perruques : 20
représentent des monuments de Paris, 4 représentent des monuments de Cotonou (Benin),
et 10 ont été conçues pour la galerie Fernand Léger à Ivry-sur-Seine, où elles seront
exposées jusqu’au 18 juin. Les processions se dérouleront entre Barbès et République, en
traversant le boulevard de Strasbourg, épicentre de la coiffure afro à Paris.
Meschac Gaba a étudié l'
art dans l'
atelier de Zossou Gratien à Cotonou et puis à la
Rijksakedemie van Beeldende Kunsten, d’Amsterdam de 1996 à 1997. Son travail a entre
autres été exposé à la Biennale de Berlin (2001), à la Documenta XI (2002), à la 50ème
Biennale de Venise (2003) et récemment à Paris dans l’exposition Africa Remix (2004-2005)
au Centre Pompidou. Son « musée pour l'
art africain contemporain" (1997-2002), a voyagé
dans différents musées dans le monde, en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, en
Belgique, en Suisse et aux Etats-Unis.
Avec ses travaux de peinture, de sculpture et d'
installation, Meschac Gaba est l’un des
artistes africains les plus novateurs de sa génération. Son approche artistique est complexe,
diverse et diversifiée. Au travers de ses installations, il interroge les identités nationales et
souligne le rôle de l’art comme lieu de rencontre. En produisant des sculptures
d’architectures de villes tressées en cheveux synthétiques, il continue d’explorer les relations
post-coloniales.
« Lorsque je vivais à New York je me sentais minuscule à côté de ces énormes gratte-ciel.
J'ai imaginé porter ces bâtiments sur ma tête, ce qui m’a donné l'idée de créer une série des
perruques, les coiffures stylées des afros et les extensions de cheveux artificiels m'ont
inspiré pour créer ces perruques en forme de bâtiments modernes. J'ai toujours regardé ces
perruques comme une maison qui prolonge la tête » Meschac Gaba, 2005.
Avec le soutien de la Compagnie Niaba et de A Toi Théâtre ([email protected] et
[email protected])
Son actualité :
Jusqu’au 18 juin 2006 à la Galerie Fernand Léger, Centre d’art d’Ivry-sur-Seine,
www.credac-and-co.com
Participe aux biennales de Dakar, de la Havane et de Sao Paolo
Procession sur le boulevard de Magenta, le 23 avril 2006. Photographie : Maurice Bouillot
9
Ugo Rondinone
Né en 1964 en Suisse, vit et travaille entre Zurich et New York
À partir du mois de mai
Cry me a river, fait partie d’une série de grands arcs-en-ciel lumineux réalisés par Ugo
Rondinone pour l’espace public. Porteurs de messages simples, ils éclairent le ciel des
grandes villes comme autant de devises ou de confessions à l’adresse des passants. Les
phrases semblent évoquer le titre d’un poème ou les paroles d’une chanson oubliée, traçant
dans la nuit des messages venus du ciel. Cette œuvre a été donnée à la Ville de Paris par la
Caisse des Dépôts et Consignation en 2005.
Ugo Rondinone, artiste internationalement reconnu, mène de façon isolée une quête
identitaire en interrogeant le statut de l’artiste au sein d’une société en mutation et d’une
histoire de l’art en marge. Aucun domaine artistique ne lui est étranger. Il poursuit un projet
conceptuel à travers des installations, des photographies, des peintures, des sculptures, des
néons, des dessins à l’encre de Chine, des écrits poétiques. Ses œuvres prennent place
autant dans un lieu d’exposition que dans un espace public, construisant un monde onirique
et mélancolique où se mêlent fantasmes personnels et images codifiées du corps dans notre
société contemporaine. Proche de l’écriture nomade de Samuel Beckett et revisitant
l’héritage de la sculpture minimale des années 1960, Ugo Rondinone travaille à des espaces
visuels, sonores et linguistiques multiples. Dans chacune des œuvres de l’artiste, le visiteur
est plongé dans un espace où prévalent l’errance, l’oisiveté, la confusion des genres et
l’indétermination du récit.
Son actualité :
En 2006, il sera exposé à la White Chapel Art Gallery, à Londres, à la Market Gallery, à
Edinburgh, à Ausstellungshalle für zeitgenössische Kunst à Munich et à la galerie Matthew
Marks avec Thank you silence à New-York.
En Europe, Rondinone est représenté par les galeries Almine Reich, Paris et Eva
Presenhuber, Zürich.
Informations à http://www.presenhuber.com
http://www.galeriealminerech.com
http://www.whitechapel.org
Cry me a river, 2002
Collection fonds municipal d'
art contemporain, Ville de Paris
10
Marylène Negro
Née en 1957 à La Tronche, vit et travaille à Paris
À partir du 9 mai, en regardant le ciel…
Marylène Negro propose, en signe de bienvenue, de dérouler sur ces deux kilomètres un
tapis volant de fanions rouges, à la couleur du boulevard.
On connaît Marylène Negro pour quelques images un peu froides et distanciées (des
portraits de mannequin pour vitrine ou différentes images au format publicitaire et
au contenu décalé) ou encore pour des invitations à la participation du public pour des
pièces aux faux airs relationnels (donnez-moi une photo de vous (depuis 1997), un signe
de vous (1999), et toi : (2004), viens (2004) et encore pour sa déclaration imprimée sur tshirt : I love art (depuis 1994).
Ce qui est important, pour elle, c’est ce qui construit et dessine à chaque fois et de manière
différente la relation, les va-et-vient entre soi et le monde, sur des modes différents, des
formes contrastées. Par exemple, entre silence et rumeur, ou entre immobilité et
mouvement, entre intériorité et paysage, entre solitude et échange, des choses qui se
jouent à la limite de la révélation autobiographique et de ce qui pourrait se définir
comme une attention particulière au monde.
Actualité et publication :
Jusqu'
au 27 mai à la galerie Martine Aboucaya, Seeland. 5, rue Ste Anastase, Paris
www.martineaboucaya.com
Du 9 mai au 25 juin elle fait partie de l’exposition La force de l'art au Grand Palais, Paris
Negro toi-même, Editions Isthme, 2005.
Negro-Magenta, 2006. Photographie : Marylène Negro
11
Felice Varini
Né en 1952 à Locarno, Suisse, vit et travaille à Paris
À partir du 22 mai, sur l’hôpital de Lariboisière et la Gare de Nord, Sept droites pour cinq
triangles
Ricochant sur les façades, l’œuvre née de l’architecture se construit ou se déconstruit selon
un point de vision unique. Les segments de Sept droites pour cinq triangles, tracés sur
différents plans répartis dans l’espace tridimensionnel se recomposent sur un même plan
vertical fictif. Cette œuvre a été présentée pour la première fois place de l’Odéon en 2003
dans le cadre de l’opération Nuit Blanche et acquise par la Ville de Paris.
Depuis les années 1980 Felice Varini élabore un travail de peinture qui se déploie dans
l’espace architectural. A partir des données spatiales qu’il relève, il définit le point de vue –
lieu initiant une approche de la peinture et de l’espace - autour duquel son intervention se
matérialisera. La forme peinte trouve sa cohérence quand le spectateur se tient en ce point.
Lorsqu’il s’en écarte et se déplace, elle rencontre l’espace. C’est dans l’ensemble des points
de vue que réside le travail.
« L’espace architectural, et tout ce qui le constitue, est mon terrain d’action. Ces espaces
sont et demeurent les supports premiers de ma peinture. J’interviens in situ dans un lieu
chaque fois différent et mon travail évolue en relation aux espaces que je suis amené à
rencontrer. En général je parcours le lieu en relevant son architecture, ses matériaux, son
histoire et sa fonction. À partir de ses différentes données spatiales et en référence à la
dernière pièce que j’ai réalisée, je définis un point de vue autour duquel mon intervention
prend forme. J’appelle point de vue un point de l’espace que je choisis avec précision : il est
généralement situé à hauteur de mes yeux et localisé de préférence sur un passage obligé,
par exemple une ouverture entre une pièce et une autre, un palier... Je n’en fais cependant
pas une règle car tous les espaces n’ont pas systématiquement un parcours évident. Le
choix est souvent arbitraire. Le point de vue va fonctionner comme un point de lecture, c’està-dire comme un point de départ possible à l’approche de la peinture et de l’espace. La
forme peinte est cohérente quand le spectateur se trouve au point de vue. Lorsque celui-ci
sort du point de vue, le travail rencontre l’espace qui engendre une infinité de points de vue
sur la forme. Ce n’est donc pas à travers ce point de vue premier que je vois le travail
effectué ; celui-ci se tient dans l’ensemble des points de vues que le spectateur peut avoir
sur lui. Si j’établis un rapport particulier avec des caractéristiques architecturales qui influent
sur la forme de l’installation mon travail garde toutefois son indépendance quelles que soient
les architectures que je rencontre. Je pars d’une situation réelle pour construire ma peinture.
Cette réalité n’est jamais altérée, effacée ou modifiée, elle m’intéresse et elle m’attire dans
toute sa complexité. Ma pratique est de travailler ici et maintenant. » Felice Varini, 2005.
Actualité :
Jusqu’au 21 mai 2006 au Musée Bourdelle www.bourdelle.paris.fr
Il est représenté à Paris par la galerie Site Odéon 5.
Sept droites pour cinq triangles
Paris, 2003. Photo : André Morin,
Courtesy. Site Odéon°5.
Collection fonds municipal d'
art
contemporain, Ville de Paris
12
L’Agence MAT – Nouvel Art de Ville
L’Agence MAT prend ses quartiers sur la place Jacques Bonsergent le week-end du 20
et 21mai. Intervention des agents : de 11h à 12h et de 15h à 19h
Spécialistes de l’équipement extérieur pour piétons, les designers de L’Agence MAT
revisitent les grands standards de mobiliers urbains : entre autres exclusivités, aussi
prospectives que futuristes, l’Agence MAT présente “clic-clac“, banc convertible pour le
repos et “O2“ borne d’affichage qui recueille et retraite l’air pollué. De nouveaux équipements
qui devraient faire débat : sur place, des agents encadrent et animent la visite.Attribuée à
une agence de Design spécialisée dans l’équipement pour piétons, l’exposition est encadrée
par 3 médiateurs.
Il est question de promouvoir de nouveaux comportements urbains. Discours huilé d’une
absurde cohérence, argumentaires indémontables et enracinés dans la tradition du théâtre
d’improvisation, ils ont réponse à tout, extraits :
« Pourquoi faut-il être deux pour utiliser le siège urbain bi-relax ?
Pour des échanges équitables. Tout arrive à ceux qui savent s’entendre.
Encore faut-il bien s’écouter, ce que le niveau sonore en ville ne facilite pas…
Pourquoi un pédalier et un guidon à cette nouvelle génération de garde-corps ?
Pour encourager l’utilisation du vélo sans permis. Et puis, n’est-il pas plus pratique de
disposer d’un vélo urbain permanent plutôt que d’accrocher un vélo aux barrières, perdre les
clés de son antivol, rayer la carrosserie des voitures…
Pourquoi une barre de musculation raccordée aux panneaux d’informations… ?
Pour les champions qui aiment le sport… (…) » Agence MAT
Et finalement, on rit, on s’étonne, on questionne… ça discute fort. L’objectif véritable est
naturellement d’aiguiser l’esprit de curiosité, mobiliser l’attention de tous sur l’environnement
urbain avec humour et dérision, encourager l’exploration de nouveaux usages de la ville.
Cliclac, 2001
Photographie : K.Guez
Vigiflux, 2002
Photographie : K.Guez
Blanca Casas Brullet
Née en 1973 à Mataró, Espagne, vit et travaille à Paris.
La semaine du 22 mai : tournage sur le boulevard :
Installation du 8 au 23 juin dans deux vitrines d’hôtels du boulevard de Magenta
Blanca Casas Brullet inscrit des gestes dans l’espace urbain. Elle tente de réécrire les
mouvements du quotidien en jouant sur la modification du rythme et de la vitesse afin de les
singulariser dans le flux du boulevard. C’est une invitation à repenser la marche, la pause, la
contemplation. Son travail se décompose en trois temps : une recherche avec les
associations autour du geste, un tournage sur le boulevard et enfin la projection de ces
vidéos dans des vitrines de magasin, visible de nuit.
Après des études d’Art entre Barcelone et Paris, Blanca Casas Brullet se fixe à Paris en
1997. Elle a présenté son travail depuis dans différents pays de l’Union Européenne, ainsi
qu’au Canada. Elle expose régulièrement en France, où elle travaille depuis 2001 avec la
Galerie Françoise Paviot (Paris), et participe régulièrement à des festivals et des
programmations vidéo internationales.
En utilisant différents supports de l'
image et de l’expression plastique comme la photo et la
vidéo, mais aussi la performance, le dessin et des vêtements-objets, Blanca Casas Brullet
met en place des installations qui interrogent la représentation du corps et son inscription
dans son environnement humain et social. Ainsi, par exemple, elle a pu traiter de ce corps
vivant, mutant, envisagé sous l’angle de sa fragilité à travers la métaphore de la « mue » ou
à partir de la notion de « parasite » : images d’associations fragiles et de rencontres
inattendues dans lesquelles les corps se voient confrontés à la logique de l’hétérogénéité.
Nous remercions le Centre d’animation Espace Jemmapes, en particulier l’Atelier « en forme
de bruits », la compagnie d-light et le Centre d’Action Sociale du 10ème arrondissement pour
leur participation.
14
Rémi Uchéda
Né en 1969 à Gange, Hérault, vit et travaille à Paris
Performance le 3 juin au triangle de la rue Ambroise Paré, de la rue Guy Patin et du
boulevard de Magenta à 20h00
Rémi Uchéda propose de tendre une toile en scotch double face sur laquelle viennent
danser et adhérer de part et d’autre des danseurs portant des pulls de couleur. Les
bouloches de leurs pulls viennent maculer la surface blanche de laine colorée. Elles révèlent
la trace de ces touchés, de ces appuis sur ce mur souple qui se nourrissent de la danse. Ces
dépôts de fibres dessinent les passages, collant les glissades, les frottements que les
performeurs provoquent de part et d'
autre de ce mur élastique (danse, contact,
improvisation). Visible par les spectateurs des deux côtés, des enfoncements ou des bosses
adviennent sur ce plan, le faisant trembler comme une membrane de haut-parleurs
adhérente. Le son participe à cette vibration pour aller se coller au tympan, provoquant une
distension de la surface.
Depuis quelques années, Rémi Uchéda poursuit un travail de sculpture et d’interventions en
utilisant des dispositifs avec des danseurs, à l’intérieur comme dans l’espace public. Il veut
explorer un entraînement saccadé par la matière, une relation du contact, du maintien à
l'
arrachement. Instaurer un moment, cette relation avec l'
écoulement du temps de
l'
expérience, par l'
action et le regard de celle-ci. Cette bande, lanière adhérente, ici placée à
la verticale déplace et agrandi les bandes blanches de la route. Il est ici question de la tenue,
d'
un maintien souple, d'
un accueil : qu'
est ce qui nous retient aux choses ? Aux gens ?
Qu’est-ce qui nous scotche ?
Son : Steven le Priol
Danseurs : Mathilde Monfreux, Stéphanie Auberville, Anne-Catherine Nicoladzé, Cédric
Paga, Jules Beckman et Rémi Uchéda
Actualité :
SAISON VIDEO 2006
Trr. Tapis Rouge, 2005. 3mm45
20 mai-1 juillet, Cambrai, Maison Falleur, 39 rue Saint Georges- 59400 CAMBRAI +33 3 27
82 93 85 / +33 3 27 82 93 88 programmation: espace croisé à Roubaix
TeNdRe . Petite Galerie, Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rouen. 186, rue Martainville76000 Rouen. 02.35.71.38.49 / [email protected]. Du 3 au 12 Mai. Vernissage le 11
Mai.
Bureau d'adhérence. Exposition : cor à cor au paver dans la Mare, à Besançon, 2005.
15
Les Souffleurs, commandos poétiques
Le 28 juin, toute la journée sur le boulevard de Magenta
Partant du principe que l'
humanité se reproduit de bouche à oreille et que l'
homme est une
somme de virtualité de points de vue (Deleuze), Olivier Comte écrit un " Manifeste du
Chuchotement " puis crée en janvier 2001, un groupe d'
intervention poétique qu'
il nomme :
Les Souffleurs, commandos poétiques. Ils proposent une métaphore poétique du flux
informatif anonyme en chuchotant à l’oreille des hommes à l’aide de cannes creuses (les
Rossignols) des secrets poétiques, philosophiques et littéraires et opposent ainsi à
l’incertitude générale du signalement la posture provocante de la tendresse. Sur le boulevard
de Magenta, ils créent de la stupéfaction et du silence avec ce qu’ils nomment « les petits
endroits du privilège ». Ils font asseoir les passants et leur soufflent des secrets poétiques,
littéraires ou philosophiques à l’oreille…
Composé d’un collectif à géométrie variable - acteurs, écrivains, plasticiens, chanteurs,
musiciens, Les Souffleurs travaillent toujours en nombre impair. Ils sont toujours en noir,
muets et élégants.
Ce qu’ils disent : Extraits du Manifeste à usage interne :
« Ce sont Les Souffleurs qui constituent Les Souffleurs.
Le Souffleur souffle le chuchotement dans son Rossignol, à travers son éventail.
Les Souffleurs pratiquent le luxe de l’acte unique, ne se répètent pas, se mettent en danger
artistique personnel, se méfient des habitudes.
Ce que tu mets en jeu dans un souffle, c’est toi.
Souffle à qui tu veux.
Ne souffle jamais à quelqu’un dont tu ne sens rien.
Nous ne faisons pas du spectacle.
Un chuchotement de quinze secondes est la mesure de temps minimale à l’émergence du
Mystère.
Mystère, mot dont nous nous servons pour tromper les autres, pour leur faire croire que nous
sommes plus profonds qu’eux. (Cioran)
Chaque chuchotement au rossignol n’excède pas une minute qui est la mesure de temps
maximale du déploiement de l’émotion.
Émotion, État de prostration causé par une emprise du cœur sur la tête. S’accompagne
quelquefois d’une copieuse décharge de chlorure de sodium hydraté dans les yeux.
(Ambrose Bierce)
La mesure minimale de la longueur d’un rossignol correspond à l’espace d’un homme
contemporain allongé entre le souffleur et le soufflé, c’est à dire un mètre quatre-vingt.
On considère comme possible le fait qu’il n’y ait pas de mesure maximale d’espace au
transport de la parole dans un tube, on a donc affaire à l’infini. Infini, Quand vous parlez de
l’Infini, jusqu’à combien de kilomètres pouvez-vous aller sans vous fatiguer? (Tardieu)
Chaque S o u f f l e u r est un passeur rendant hommage aux mouvements du sens - Nous
déposons des secrets au creux des Oreilles c’est à dire au fin fond des âmes. - Le
répertoire fait l’objet d’une « mise au trésor ».
Chaque répertoire est unique, chuchoté une fois puis rejoint « le trésor ». »
Actualités :
Les Souffleurs reviennent du Mexique où ils ont soufflé de la poésie mexicaine et française
(en espagnol) dans le métro de Mexico (invités par l'
Ambassade de France à Mexico)
le 3 juin : "Apparitions/Disparitions" pour le lancement la saison "Couleurs et langage –
Parlons couleur !" du Conservatoire des ocres (Roussillon)
le 23 juin : "Apparitions/Disparitions" lors d'
une soirée théâtrale à Capbreton (40)
le 24 juin : "Apparitions/Disparitions" au château de Champs sur Marne (77), programmation
de la Ferme du Buisson - scène nationale de Marne-la-Vallée
le 15 juillet : "Tentative de ralentissement du monde n°1" au Festival Contre-Courants
16
(Avignon)
du 12 au 14 août : Festival du Nombril (Pougne-Hérisson)
du 16 au 19 août : "Sédimentation des Bourrasques" au Festival international de théâtre de
rue d'
Aurillac
les 19-20 août : "Apparitions/Disparitions" pour les Allumés du verbe à Hostens (33)
le 10 septembre : Festival les Unes fois d'
un soir à Houtaing (Belgique)
Commandos Poétiques, Saint Ouen, 2002
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