flash marechaux ferrants - Circuit d`Endurance Equestre des Raids

Transcription

flash marechaux ferrants - Circuit d`Endurance Equestre des Raids
Amicale des maréchaux-ferrants
Mis à jour le 8 mars 2007
Amicale des Maréchaux-ferrants
Jérome Boisson, entouré de
Joêl Poli et Alexandre Papi
C
’est au printemps dernier, lors de la course des 140 km de l’Extrême Sud, à
Bonifacio, que Jérôme Boisson, maréchal-ferrant entraîneur de l’Equipe de France
d’Endurance, a lancé l’idée de la création d’une amicale des maréchaux-ferrants en
Corse.
Depuis de nombreuses années, sous l’impulsion de son Président, José Pietroni,
le CEERC s’est engagé auprès de notre profession, non seulement en nous confiant les
pieds de ses chevaux, mais aussi en favorisant l’amélioration de nos techniques de travail
par l’organisation de stages de perfectionnement. Fréquemment, il nous adresse des
chevaux dont les pieds posent problème et nous essayons, par le biais d’une ferrure
appropriée, de les rendre aptes à la pratique de l’endurance.
Aussi,
il nous a paru évident d’associer la création de cette amicale à une
manifestation d’endurance équestre comme le concours international **
Les 2 jours de la Conca d’Oru.
C’
est ainsi que notre amicale, qui rassemble la moitié des maréchaux installés
en tant qu’artisans sur notre île, a proposé une démonstration de forge le samedi aprèsmidi à laquelle ont participé également nos confrères venus du Continent, parmi lesquels
Thierry Appriou. Dimanche soir, lors de la remise des prix, nous avons offert une dotation
à la première cavalière senior insulaire classée, Carole Scipilitti.
Concrètement, cette amicale traduit une volonté d’union au sein de la profession.
Source d’échanges de savoir et de savoir-faire, elle vise à développer la solidarité et
l’entraide et à améliorer nos techniques de travail, au service du cheval et de son
cavalier.
T
ous mes remerciements à Jérôme Boisson d’avoir accepté d’être le parrain de
notre amicale et à Alexandre Papi d’avoir répondu le premier à mon appel.
Longue vie à l’Amicale des Maréchaux-ferrants de Corse !
Joël Poli
www.ceercorse.com
Ceercorse Maréchaux 08/03/2007
STAGE PRATIQUE DE MARECHALERIE DES 17 ET 18 FEVRIER 2007.
A l’initiative de Paule et de José Pietroni, et en collaboration avec l’Amicale des
Maréchaux-ferrants de Corse, Jérôme Boisson est venu animer un stage pratique de
maréchalerie les 17 et 18 Février derniers.
Destiné
à des cavaliers des chevaux d’endurance et à des professionnels du
monde équestre, ce stage visait non seulement à parfaire leurs connaissances en matière
de ferrure de compétition, mais aussi à ajuster l’entraînement de chaque cheval à ses
caractéristiques propres. En effet, à chaque équidé correspondent une ferrure et un
entraînement particulier. Une douzaine de chevaux ont ainsi été analysés aux allures
avant et après ferrure.
Au cours de cette rencontre riche d’enseignements, d’échanges et de conseils,
certains cavaliers–stagiaires ont mis la main à la pâte –ou plutôt au sabot- en déferrant
eux-mêmes leurs chevaux.
Chevaux et cavaliers ont été accueillis royalement par Christine et Charles FilippiBenque à Vescovato puis par Colette et Jean Bottati à Lecci de Porto-Vecchio. Les
structures mises à disposition permettaient de travailler dans les meilleures conditions, et
ce malgré les intempéries du dimanche. Et quel bonheur après l’effort de se régaler des
bons petits plats offerts par nos hôtes !
R
endez-vous sur les compétitions pour apprécier les performances de nos
stagiaires !
Joël Poli
Jerome BOISSON
www.ceercorse.com
Alessandre PAPI
Ceercorse Maréchaux 08/03/2007
UN DEFERRAGE SUR UNE COURSE D’ENDURANCE
Sur une course, un simple déferrage, peut non seulement vous faire perdre un temps
précieux, mais de plus, compromettre votre passage aux allures.
Cette coupe sagittale du sabot, à elle seule, est révélatrice de la difficulté à brocher les
clous avec précision, sans atteindre les parties sensibles du pied.
Sur cette image ou la paroi est saine, la lame des clous passe à quatre millimètres de la
zone sensible.
Imaginez alors, après un déferrage inattendue, et quelques kilomètres au galop sur
terrain accidenté, ce qu’il va rester à votre assistance comme potentiel de corne, pour
effectuer un dépannage en un minimum de temps et sans le matériel adéquat.
Afin de donner une issue plus favorable à votre course, il est conseillé d’utiliser une
sandale de dépannage, qui protègera l’intégrité de la paroi, en attendant d’arriver au
point d’assistance ou sur l’aire de maréchalerie.
Joël POLI, Maréchal-ferrant
Coupe sagittale du sabot ferré
Sandale de dépannage ( easy-boot )
MALADIE DE LA LIGNE BLANCHE ( ONYCHOMYCOSE )
Les défauts de la corne réduisent l’intégrité fonctionnelle du sabot et sont une des causes
majeures des baisses de performance chez les équidés, engendrant donc des pertes
économiques.(Susan A. Kempson.)
Les auteurs du passé disaient « pied caverneux » aujourd’hui le terme utilisé
couramment est
« maladie de la ligne blanche » .
Elle est caractérisée par une désunion entre la paroi et la sole du sabot.
Ce vide située au niveau de la ligne blanche est causé par le développement de
champignons, il s’agit d’une infection fongique.
Voici quatre espèces de champignons kératinophiles (image microscopique) :
aspergillus glaucus
gliocladium sp
mucor s
trichhoderma sp
Traitement antifongique.
1 dl de dioxyde de chlore à 20 000 ppm dans 4 litres d’eau et 1dl de vinaigre.
www.ceercorse.com
Ceercorse Maréchaux 08/03/2007
Le pied de l’équidé reçoit la solution dans un sac plastique et c’est le gaz qui agit sur les
spores fungiques :Une fois par semaine jusqu’à guérison.
Le ferrage à chaud détruit systématiquement une grande partie des
champignons.
Figure n° 1( Mai 2003)
Figure n°2(Porto Vecchio)
Figure n°1 :
Voici un exemple des conséquences du développement de champignons kératinophiles.
La sole n’accompagne pas la pousse de la paroi, la ligne blanche n’est quasiment plus
visible.
Conséquence :
Cela induit un Maréchal-ferrant en erreur, car en supprimant la corne qui dépasse
l’équidé se retrouve avec deux tailles de moins.
La lame des clous se retrouve brochée à deux tiers dans le vide ce qui diminue
considérablement la tenue du fer.
Figure n°2 :
Après traitement antifongique, cette ferrure va pouvoir permettre au cheval, d’évoluer en
compétition, sans que la paroi ne s’écrase sous la pression du poids de l’animal, amplifiée
par la vitesse.
Ferrure avec plaque de cuir et injection de résine, la lame des clous est ainsi noyée
dans une corne artificielle qui se substitue à la paroi manquante.
Ceci permet un bon vieillissement de la ferrure en n’attendant que la corne soignée se
régénère.
Joël POLI, Maréchal-ferrant.
www.ceercorse.com
Ceercorse Maréchaux 08/03/2007
EDUCATION DU POULAIN AUX SOINS DES PIEDS
Pour prendre les pieds du jeune équidé en toute sécurité et le préparer à d’éventuels
soins comme le parage, il est nécessaire de prendre quelques précautions et de bonnes
habitudes :
Tout d’abord, il faut choisir un endroit qui servira aux soins de pansage.
Prévoyez une surface plane avec une barrière ou un mur qui permettra de mieux contenir
l’animal.
Attachez le assez court : la hauteur idéale correspondant au garrot.
S’il n’a pas été souvent manipulé, il faut le préparer au contact et à la contention
humaine : avant de lui apprendre à donner les pieds, on doit procéder à des séances de
pansage avec une brosse et une étrille.
Vous allez alors établir un rapport de confiance réciproque. Quand l’animal vous permet
de passer votre main sur tout son corps sans réaction craintive, vous pouvez essayer de
lui lever les pieds.
Commencez par ceux de devant tout en le récompensant de ses efforts. Cette opération
peut prendre une heure ou plusieurs jours.
N’oubliez pas, les premiers contacts sont les plus importants !
Ce que l’on peut faire : employer un calmant ou un destressant homéopathique, mettre
une personne à sa tête pour le rassurer, l’éduquer avant le sevrage.
Ce qu’il faut faire : être patient, demander peu et récompenser beaucoup, éduquer hors
des heures des repas.
Ce qu’il ne faut pas faire : brûler les étapes, être brusque, relever les pieds trop hauts ou
trop écartés.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire : appeler le maréchal-ferrant tant qu’il ne donne pas
correctement les pieds.
www.ceercorse.com
Ceercorse Maréchaux 08/03/2007
LA FERRURE DU CHEVAL D’ENDURANCE.
Avec l’engouement que suscite cette discipline dans notre région, la Maréchalerie se doit,
elle aussi, d’être au rendez vous.
Plusieurs critères sont à prendre en compte :
La distance, jusqu’à 160 Km dans une journée pour certaines courses.
L’allure, le galop devient de plus en plus prépondérant.
Le terrain, boueux, sablonneux, abrasif…tout y est !
Le cheval, la prestation doit pallier aux éventuelles déficiences de l’animal, et l’on
doit recourir aux compétences du vétérinaire en la matière.
Déduction du Maréchal :
Pour la distance, réflexion faite au dicton « 1 Kg aux pieds équivaut à 7 Kg sur le dos »,
si cela semble peu, pour un cheval de randonnée marchant au pas, cela fait beaucoup,
pour un cheval parcourant 160 Km entre 15 et 20 Km / h.
Donc la résistance de la ferrure, ne devra subvenir qu’au besoin de la course, afin de
gagner du poids.
En ce qui concerne l’allure, on peut deviner que le fer choisi doit avoir un profil
accrocheur, car une simple glissade sur du bitume, pourrait compromettre la course.
La nature même du sabot évolue avec la vitesse, les parois vont en s’affinant, et celles
de nos chevaux d’endurance, rejoignent peu à peu celles de nos galopeurs.
Le terrain enfin,
- Abrasif
- Meuble
- Gras
peut changer selon la situation de la course :
fers plus résistant.
fers légers.
fers très légers et accrocheurs.
Les plaques avec adjonction de silicone, peuvent apporter du confort à ces ferrures, et
économiser durablement tout l’appareil locomoteur, de notre athlète cheval.
Conclusion.
Si la ferrure d’endurance, reste moins technique que celle du trotteur ou du cheval de
saut d’obstacle, elle nécessite tout de même des bases solides, avec des aplombs
irréprochables, un parage au degré voulu, trop court , le cheval serait serré, marcherait
sur des œufs et la sentence immédiate.
Le choix du matériel utilisé, demande aux professionnels de solides bases de forge, à
chaque fer correspond un type de clous, et un fer usiné demande toujours quelques
améliorations.
L’application de plaques avec adjonction de silicone, doit être fait avec sérieux et minutie
pour ne pas être préjudiciable.
En outre, la Maréchalerie n’est pas une science exacte.« L’homme de cheval », doit sans
cesse se remettre en question. Il est possible à tout un chacun d’apporter une
amélioration, soit par sa propre expérience, sinon par le biais de stages, comme celui
organisé par le Comité, avec les compétences de Jérôme Boisson, Maréchal de l’équipe
de France d’endurance.
Joël POLI
www.ceercorse.com
Ceercorse Maréchaux 08/03/2007
LA PERTE D’UN FER
Même le meilleur maréchal-ferrant ne peut garantir le déferrage du cheval de son client.
La boue, la locomotion, l’enclos et les sabots fragiles sont les principales causes du
déferrage.
La boue exerce une traction si forte qu’aucune ferrure ne peut y résister surtout si
l’animal s’y introduit à vive allure. On peut diminuer le risque en adoptant des fers
légers, des fers à trois pinçons ou des fers avec rims (pince forgée).
En action, les membres postérieurs peuvent venir heurter l’éponge des fers antérieurs. Il
ne faut modifier la ferrure que si le cas est répétitif. La technique de monte influence
beaucoup la locomotion et donc ce type de déferrage. Il faut alors adopter une ferrure
avec relevé de pince aux antérieurs et pince tronquée aux postérieurs.
L’enclos est le lieu de tous les dangers. Une clôture faite de grillage dont les mailles ne
sont pas assez serrées ou soudées et le moyen de déferrage des équidés avec parfois le
risque d’y laisser un tendon au passage. Là, seules les oreillettes restent efficaces. Mais
mieux vaut prendre le problème à la base en adoptant la solution de la clôture électrique.
Pas de pied, pas de fer, pas de cheval. Les sabots fragiles sont la hantise des
propriétaires et des maréchaux. La fixation de clous dans la corne n’est efficace que si
celle-ci est solide. Une paroi faible se signale par des fentes verticales correspondant à la
lame des clous, des sabots qui mangent rapidement la garniture, des rivets qui se
décollent, une avalure lente et non régulière de la paroi, une jonction sole et paroi
décalée. La fragilité des pieds est un problème souvent génétique. C’est par un entretien
régulier que l’on redonnera de la force à la corne. Ensuite, seul le professionnalisme de
votre maréchal-ferrant pourra faire la différence en adaptant sa prestation aux besoins
de votre équidé.
Joël POLI, Maréchal-ferrant
STAGE DE MARECHALERIE
Jérôme BOISSON, maréchal fédéral, entraîneur adjoint de l’équipe de France s’est
déplacé, ce week-end, en Corse pour prendre contact avec les cavaliers insulaires et
les professionnels de la maréchalerie
Vescovato recevait la deuxième manche du championnat de Corse. Jérôme a pu apprécié
le circuit mais surtout le comportement de nos cavaliers. Tout au long de la journée, ils
ont pu s’entretenir avec lui et présenter leurs chevaux.
A la remise des prix Jérôme a offert aux gagnants des vêtements de l’équipe de France, il
a souligné l’excellent travail de nos cavaliers et souhaité que très rapidement un des
nôtres soit retenu dans la sélection française.
La journée de dimanche était réservée aux maréchaux,
Dès neuf heures, ils étaient nombreux à participer à ce stage spécifique option
endurance.
Deux chevaux ont été ferrés, permettant l’instauration d’un dialogue fructueux entre
professionnels.
Des cavaliers sardes, présents sur le site ont offert aux participants, un spuntinu à base
de produits identitaires de leur île, très apprécié par les participants.
A l’issue du stage , ils se sont tous promis de se retrouver aux 140 Km de l’Extrême Sud
à Bonifacio, pour évoquer la création d’une amicale.
www.ceercorse.com
Ceercorse Maréchaux 08/03/2007