analyse du jeu des acteurs dans le positionnement de la
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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR Faculté des lettres et sciences humaines Département de géographie Master II Aménagement du territoire, décentralisation et développement local (ATDDL) Le développement local: analyse du jeu des acteurs dans le positionnement de la commune de Saly Présenté par: Malick NIANG sous la direction de : M. Amadou DIOP Année académique 2010-2011 Table des matières Problématique.................................................................................................................... 1 Méthodologie...................................................................................................................... 4 Objectifs ............................................................................................................................. 5 Analyse conceptuelle ......................................................................................................... 7 Première partie : présentation de la Commune de Saly ................................................ 11 I- Les âges de la territorialité de Saly ................................................................ 15 I-1 Saly avant 1972 : Village de pêcheurs traditionnels sur la Côte , d’agriculteurs et d’éleveurs sur la partie continentale. .................... 15 I-2 Saly de 1972 à 1996 : Station balnéaire dont la gestion est assurée par la Société d’Aménagement de la Petite Côte. ........................................ 15 I-3 Saly de 1996 à 2008 : Village de la communauté rurale de Malicounda ..................................................................................................... 17 I-4 Saly de 2008 à nos jours : Commune de plein exercice .......................... 18 II- La commune de Saly : principales caractéristiques ..................................... 19 II-1 Infrastructures et équipements............................................................... 19 II-2 Les secteurs d’activités ............................................................................ 22 Conclusion partielle......................................................................................... 26 Deuxième partie : diagnostic des acteurs ........................................................................ 27 I- Le cadre institutionnel et organisationnel du Conseil Municipal ............... 28 I-1 le Conseil Municipal .................................................................................. 28 I-2 la composition du Conseil Municipal....................................................... 28 II- Le fonctionnement du Conseil municipal...................................................... 29 II-1 Les ressources financières de la municipalité........................................ 30 II-2 Les outils communicationnels de la municipalité.................................. 31 III- Les relations interne et externe du Conseil Municipal ................................ 31 III-1 Les relations internes (avec les OCB, la SAPCO, les hôteliers) ........ 31 III-2 Les relations externes (avec les autres collectivités frontalières). ...... 32 IV- L’administration territoriale et les services techniques déconcentrés ....... 33 IV-1 l’administration territoriale .................................................................. 33 IV-2 Les services déconcentrés ....................................................................... 33 Conclusion partielle......................................................................................... 34 Troisième partie : analyse du jeu des acteurs ................................................................. 35 I- Utilisation et analyse des matrices ................................................................. 36 I-1 La liste des acteurs .................................................................................... 36 I-2 La liste des objectifs et/ou enjeux des acteurs ......................................... 36 I-3 Réalisation des Matrices ........................................................................... 38 I-4 Rapports de force entre acteurs : matrice des influences directes et indirectes ........................................................................... 39 Graphe des divergences entre acteurs II- Stratégies pour le devenir de la commune de Saly ....................................... 41 II-1 Les acteurs ................................................................................................ 41 II-1-1 Un jeu d’acteurs instable ..................................................................... 41 II-1-2 Un socle d’intérêt collectif autour du tourisme : un patrimoine commun ............................................................................................................ 42 II-2 Des conflits potentiels autour d’un champ de bataille ou de confrontation entre acteurs ..................................................................... 42 III-3 La décomplexification des relations pour un jeu stable...................... 42 Conclusion partielle......................................................................................... 43 Conclusion générale ......................................................................................................... 44 Liste des sigles C.M : Conseil Municipal SAPCO : Société d’Aménagement et de Promotion touristique de la Petite Côte GF : Groupement de Femmes GIE : Groupement d’intérêt Economique ASC : Association Sportive et Culturelle OCB : Organisation Communautaire de Base Problématique Le développement local connait aujourd’hui une envergure mondiale. Il a pour finalité le développement territorial. Cette trajectoire du développement se justifie par l’inefficacité des politiques de développement global à trouver des réponses pertinentes aux préoccupations des collectivités de base surtout dans le monde rural autrement dit elle résulte dans une large mesure de l’échec des modèles de développement global. En effet, le centralisme étatique s’est avéré inefficient pour résoudre harmonieusement et durablement les préoccupations sociales, économiques et culturelles qui émanent de la base. Alors, « apparue il y’a plus de deux décennies, l’expression développement local connait différentes acceptions. Pour les uns, elle manifeste le désir d’éviter que la globalisation ne vide les territoires de leur identité et de leur substance. Pour d’autres, elle traduit la volonté d’augmenter l’efficacité des politiques de développement en les rapprochant au plus près des acteurs concernés. Mais tous s’accorderont à reconnaitre qu’un territoire, consolidation de cultures et de ressources, peut produire du développement selon la manière dont il s’organise et fonctionne »1. Ainsi, le Sénégal a opté pour une politique de décentralisation prudente et progressive pour palier l’échec de l’Etat providence et des politiques d’ajustement structurelles (PAS). L’objectif officiel de cette politique de décentralisation est d’assurer la durabilité et la viabilité des stratégies de développement économique et social, dans une perspective de croissance compatible à la préservation et la bonne gestion des ressources disponibles. L’atteinte de cet objectif requiert la mobilisation de toutes les parties prenantes, dans le cadre d’une gestion dite participative, où les différents acteurs s’activent autour de la recherche d’une synergie d’actions concertées. Cette option se justifiait alors par le souci de mettre en place une administration plus proche des populations afin de satisfaire efficacement la demande sociale locale et de promouvoir leur propre développement par la participation de façon intentionnelle des « acteurs territorialisés »2 au processus ayant des implications territoriales. 1 Xavier Greffe 2002 « le développement local » Datar, 198p Hervé Gumuchian, Erik Grasset, Romain Lajarge, Emmanuel Roux, 2003 « les acteurs, ces oubliés du territoire », Anthropos 180p. 2 1 C’est en effet, par la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des Collectivités que furent créées les collectivités locales : régions, communes et communautés rurales. Pour atteindre les objectifs recherchés par la décentralisation, elles ont bénéficié par la loi 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert des compétences, du transfert de compétences majeures de développement dans neuf domaines que sont les Domaines, l’Education, la Santé et l’action sociale, la Jeunesse, le Sport et les Loisirs, la Culture, l’Environnement et les Ressources Naturelles, la Planification, l’Aménagement du territoire et l’Urbanisme, domaines jusque là gérées par l’Etat (autorité centrale). Toujours dans le respect des dispositions dudit code de nouvelles régions, communes et communautés rurales ont été érigées parmi lesquelles la commune de Saly (carte n°1) d’après le Décret n° 2008-748 du 10 juillet 2008 portant création de communes dans les régions de Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor. Le présent décret portant création des nouvelles communes, en fixe, également, leurs chefslieux et leurs limites. Parmi les communes créées, celle de Saly Portudal se trouvant dans le département de Mbour. Son chef-lieu est Saly Portudal et ses limites sont fixées, à partir de l’Ecole primaire sise à côté de la maison familiale du Chef de village, comme suit : Au Nord : par les localités de Gandigal et de Ngaparou ; Au Sud : par la commune de Mbour ; A l’Est par le trottoir villageois de Malicounda ; A l’Ouest : par l’Océan Atlantique. Ainsi, en tant qu’ancienne entité de la communauté rurale de Malicounda elle est aujourd’hui une collectivité locale à part entière qui gère ses propres affaires conformément aux principes qui sous-tendent la décentralisation. Cette nouvelle commune a une emprise territoriale qui jadis appartenait à d’autres ordres de collectivité. Ce qui entraine le versement d’une importante population dans sa nouvelle circonscription. Au-delà elle englobe une structure importante qui est la SAPCO qui a eu toujours pour mission de veiller à un aménagement harmonieux du périmètre de la station balnéaire et de faire en même la promotion touristique de la destination. Parallèlement il y a les acteurs du secteur de l’hôtellerie, secteur qui constitue l’élément structurant du milieu et ceci depuis que le Sénégal a opté pour un développement de ce secteur. Par ailleurs il y a dans cette zone l’essor des résidences parmi lesquels (Neptune, Alizé, Port, …) qui favorisent le développement d’une forme de tourisme dénommé le « Time Sharing » phénomène qui explique d’ailleurs les fluctuations de la 2 population de la communauté blanche à des moments de l’année (haute saison touristique correspondant à la période hivernale). 3 La combinaison de tous ces aspects auxquels il faut ajouter les OCB, les acteurs indirects du tourisme justifie l’impérieuse nécessité d’analyser le jeu des acteurs dans cette zone pour un développement local harmonieux afin de voir un meilleur positionnement de la commune en termes de justice sociale à travers une meilleure prise en charge des besoins de l’ensemble des acteurs. Méthodologie L’analyse du jeu des acteurs pour un positionnement durable de la commune de Saly s’articule-t-il autour d’une démarche méthodologique en plusieurs étapes : • • • La revue documentaire nous a permis de recueillir non seulement des informations pour une meilleure appréhension du développement local, son évolution et sa conception actuelle mais aussi d’avoir des éléments sur la commune de Saly. La prise en compte des enquetes quantitatives réalisées par la Commune de saly en 2010 dans le cadre de la réalisation du document de Planification Triennale d’Investissement Communal (PTIC) 2011-2013. Les enquêtes qualitatives par l’utilisation des quelques outils de la MARP (Méthode accélérée de recherche participative) nous ont permis de collecter des données et/ou informations capitales pour l’analyse des acteurs. Parmi ceux utilisés nous avons : -le profil historique pas seulement pour retracer les événements les plus marquants qui se sont déroulés tout au long de la vie d’un village ou d’une zone mais surtout pour étudier les « âges de la territorialité »3 de la commune de Saly. -l’interview semi structuré (ISS) afin de recueillir un maximum d’informations qualitatives et quantitatives sur les caractéristiques du conseil municipal pour le diagnostic des acteurs. -le diagramme des flux pour comprendre toute la politique du conseil en matière de dénomination, de réification et de structuration pour reprendre les modalités de Turco4 considérées pour une interprétation des processus de territorialisation ; ce qui pourrait contribuer à une meilleure appropriation du territoire de Saly par ces habitants. Par ailleurs cet outil nous a permis d’analyser les relations entre la commune de Saly et les collectivités adjacentes (la commune de Mbour et la communauté rurale de Malicounda) ; la perception des autres élus sur l’érection de Saly en commune surtout en terme d’enjeux financiers et fonciers. 3 Roland POURTIER : Professeur, université Panthéon-Sorbonne dans « Le territoire est mort Vive les territoires ! Une (re)fabrication au nom du développement », IRD Editions, 2005, p39-46 4 Angelo Turco, professeur titulaire de géographie à l’Università dell’Aquila, dirige également la revue Terra d’Africa depuis sa fondation en 1992. Auteur de nombreux travaux, notamment Declinazioni d’Africa (1997), il s’intéresse depuis près d’un quart de s i è c l e aux processus de « territorialisation ». Ses recherches récentes portent sur le territoire en tant que bien culturel et sur son expression identitaire à travers la langue, les coutumes et l’organisation sociale. 4 -enfin l’outil Mactor(ou l’analyse du jeu des acteurs) qui comprend huit(8) phases : 1-établir la liste des acteurs : il s’agit de se poser la question suivante : quels sont les acteurs qui de près ou de loin commandent les variables clés le nombre d’acteur varie en fonction de l’étude ; 2-construction du tableau « stratégies des acteurs » : il s’agit d’établir une carte d’identité stratégique de chaque acteur (ses finalités, ses objectifs, ses motivations, ses contraintes et moyens d’actions) ; le remplissage doit faire l’objet d’une réflexion collective au cours de laquelle sont mises en commun les informations rassemblées sur les acteurs et leurs relations ; 3- identification des enjeux stratégiques et des objectifs associés : la lecture permet d’identifier les enjeux stratégiques c'est-à-dire les « champs de bataille » sur lesquels les acteurs vont s’affronter ; 4-positionner chaque acteur par rapport à chaque objectif et repérer les convergences et divergences simples. 5-hiérarchiser les priorités d’objectifs pour chaque acteur et recenser les tactiques possibles ; 6-évaluation des rapports de force entre acteurs : un plan influence-dépendance est alors construit et l’analyse des rapports de force met en avant les forces et les faiblesses de chaque acteur ; 7-intégration des rapports de force dans l’analyse des convergences et des divergences entre acteurs ; 8-formuler des recommandations stratégiques cohérentes et poser les questions clés pour l’avenir ; il s’agit de formuler des hypothèses sur les tendances, les événements et les ruptures qui vont caractériser l’évolution des rapports de forces entre les acteurs. Objectifs Ce document d’étude des acteurs poursuit un objectif général qui est d’analyser le jeu des acteurs dans le positionnement de la commune aussi bien au niveau national qu’au niveau international. Spécifiquement, il vise à : identifier les potentialités de la commune de Saly ; diagnostiquer les acteurs, leurs missions, rôles et responsabilités ; analyser les enjeux majeurs futurs. Ce document est structuré en trois parties : La première porte sur la présentation de la commune de Saly ; La deuxième sur le diagnostic des acteurs et les dynamiques organisationnelles ; 5 La troisième sur l’analyse des acteurs par l’outil Mactor. 6 Analyse conceptuelle La problématique prise en charge dans le cadre de cette étude nous oblige à faire l’analyse de quelques concepts qui permettrait une meilleure appréhension de notre approche. -le développement local Le concept de développement local est né il y a une vingtaine d’années de la prise de conscience suivante : les politiques d’aménagement du territoire (logique d’Etat) mises en œuvres pour corriger les grands déséquilibres géographiques et socioéconomiques (logique de marché) ne peuvent trouver leur pleine efficacité qu’en s’appuyant sur une organisation des volontés locales (logique de territoire). A cet effet des essais de définition ont été proposés par plusieurs spécialistes, des géographes sociales, des sociologues des socio-économistes… Parmi celles-ci nous avons retenus quelques unes perçues comme étant les plus pertinentes. (J-L) GUIGOU, colloque de Poitiers sur le développement local, 1983 le perçoit comme l’expression de la solidarité locale créatrice de nouvelles relations sociales et manifeste la volonté générale des habitants d’une micro-région de valoriser les ressources locales, ce qui est créateur de développement économique. Pour Xavier Greffe le développement local est un processus de diversification et d’enrichissement des activités économiques et sociales sur un territoire à partir de la mobilisation et de la coordination de ses ressources et de ses énergies ; il sera dons le produit des efforts de sa population, il mettra en cause l’existence d’un projet de développement intégrant ses composantes économiques, sociales et culturelle, il fera un espace de contigüité, un espace de solidarité. Pour d’autre la mission du développement local est d’impulser, de concevoir et d’animer des projets qui s’inscrivent dans une politique territoriale de développement durable, d’anticipation des mutations et dans une démarche de démocratie participative ; Au regard de ces différentes définitions, il ressort une certaine convergence d’idées fondamentales que sont l’échelle, les acteurs et le mode de coordination des actions de développement. Ce qui constitue le triptyque (Territoire-Acteurs-Gouvernance) à la base du développement local. 7 C’est pourquoi la conception qui nous semble pertinente dans le cadre de cette étude c’est celle qui consisterait à considérer le développement local comme n’étant pas une science exacte mais une délicate alchimie qui s’élabore et se transforme jour après jour dans ces nouveaux laboratoires de la société que sont les territoires ; -Territoire : c’est un concept qui renvoie à l’espace objet de la géographie. Cependant, d’après le dictionnaire de Pierre Georges5 il revêt plusieurs appartenances : - politico-juridique c'est-à-dire le territoire « national » ou « fédéral » délimité et approprié et où s’exerce un pouvoir ; -sociologique : c’est le territoire habité par des populations qui ont une emprise sur sa gestion ; il est par ailleurs marqué par le mode de vie et les activités qui y sont menées. -économique : il s’agit ici du territoire doté d’une compétence économique à partir d’avantages naturels ou construits ; Selon (F). Leloup,( L). Moyart et (B). Pecqueur6 « le territoire ne s’entend pas comme un simple échelon spatial parmi d’autres — l’échelon local, entre la commune et l’État — où s’élaboreraient, par l’application d’une bonne subsidiarité, des politiques de proximité et d’interface adéquates. Il ne correspond pas à un niveau administratif neutre où une politique s’applique selon une démarche hiérarchique descendante. Le territoire s’impose au contraire comme un construit social permanent, en constante appropriation. Dans ce sens, il peut être apparenté à un système dynamique complexe (F. Leloup et L. Moyart, 2003). Il se construit ainsi grâce aux relations durables de proximité géographique développée entre une pluralité d’acteurs ; ces relations de « voisinage » peuvent mener à des actions concrètes voire à l’élaboration commune de normes » Cependant, de toutes ces appréhensions celle qui nous semble pertinent par rapport à notre étude c’est ce territoire perçu comme « un système dynamique organisé »7 qui se définit par rapport à son environnement. Il résulte d’un processus de discrimination, d’une dynamique de construction d’un « dedans » par rapport à un « dehors ». On prend donc ici le parti de 5 Pierre Georges, « dictionnaire de géographie », F. Leloup, L. Moyart et B. Pecqueur, « la gouvernance territoriale comme nouveau mode de coordination territoriale ?» Lavoisier, Géographie, Economie, Société, 2005/4, Vol.7, p.321332. 7 F. Leloup, L. Moyart et B. Pecqueur, op-cité 6 8 considérer le territoire (qui est le résultat) ou la territorialisation (qui est le processus) comme une forme particulière de coordination par création de groupe. Cette forme de coordination est à l’origine d’une modalité particulière de création de valeur et d’émergence de ressources nouvelles ou latentes. Ces « ressources territoriales spécifiques » sont plurielles et débordent dans de nombreux cas la seule sphère productive. Le territoire est par essence ouvert, nourri par les échanges et les relations, emboîté dans un ensemble d’autres espaces qu’il influence et qui l’influencent réciproquement. Dans ce contexte, les limites du territoire ne sont plus définies en référence à un périmètre politico administratif (aspect politique) ou comme un fragment d’un système productif national (aspect économique), elles définissent le lieu d’intersection de réseaux (physiques ou humains, formels ou informels), de stratégies et d’interdépendances entre partenaires reliés entre eux, le lieu de production, de négociation, de partage d’un devenir commun. Le système est bâti sur la proximité géographique de ses acteurs mais aussi sur la dynamique commune qui les rassemble, le construit — les actions — qui résultent de ces relations, voire les règles, normes et principes acceptés et mis en oeuvre ensemble. Un tel construit commun ne se forme pas seulement par l’identification d’un problème commun mais aussi à travers la transformation et l’appropriation des ressources non valorisées. C’est donc des territoires avec une appropriation à la fois économique, idéologique et politique de l’espace des sociétés. Comme théorisé par les géographes sociales à l’image de Guy DIMEO8 c’est cette portion humanisée de la surface terrestre. C’est cet espace voulu parce que contrôlé, produit ou construit donc constaté. Il peut être considéré suivant plusieurs échelles. -les acteurs : il s’agit d’un ensemble d’individu doté de conscience critique, de stratégie, et de statuts divers. Dans cet ensemble, on distingue ainsi les acteurs agents (nommés ou élus) qui doivent leur légitimité aux institutions qu’ils sont censés incarnés et les acteurs qui agissent soit pour des initiatives personnelles ou soit pour des initiatives communes ; cependant quel que soit leur intervention, ils agissent pour un développement individuel et/ou collectif, ce qui concourt à un développement communautaire. -la gouvernance C’est un mot dérivé de gouverner qui signifie d’après le petit Larousse le fait de commander, de diriger. Ce qui laisse entrevoir un pouvoir, une capacité de gérer. 8 Guy DIMEO, géographe français né en 1945, spécialiste de la géographie sociale et culturelle, Extrait de Géographie sociale et territoire, 1998, (Editions Nathan) 9 Apparu dans les institutions (BM, FMI9) dans la période des années 1980, cet outil utilisé jadis à l’échelle micro va être appliqué à l’échelle macro comme conditionnalité et/ou contraintes face à la faillite d’un type d’Etat (distributeur, protecteur). Alors, la gouvernance est comprise sous l’angle d’un projet collectif nécessitant une large concertation et une grande considération de tous les acteurs afin d’aboutir à une transparence et une démocratie dans la gestion des affaires communes Ainsi, la gouvernance peut se définir comme un mécanisme qui nécessite la mise en relation de plusieurs facteurs. Toujours selon F. Leloup, L. Moyart et B. Pecqueur Elle repose sur une dénonciation du modèle de politique traditionnel descendant et centralisé. Elle met l’accent sur la multiplicité et la variété (de nature, de statut, de niveau) des acteurs (organisations à but non lucratif, entreprises privées, citoyens… organisations locales, régionales, nationales et étrangères…) associés à la définition et à la mise en œuvre de l’action publique. Elle souligne enfin comment l’administration de l’action publique repose sur des processus d’interaction, de collaboration et de négociation entre intervenants hétérogènes. Cette interaction est rendue nécessaire par le fait qu’aucun acteur, public ou privé, ne dispose dans le contexte actuel — et reconnu — d’incertitude des connaissances et des moyens nécessaires pour s’attaquer seuls aux problèmes. Comme le soulignent N. Bertrand « si la collectivité locale garde un rôle d’orientation et de pilotage, elle compose avec d’autres institutions, publiques ou privées, obéissant à leurs propres logiques d’intérêt et/ou exerçant des responsabilités sur des domaines de compétences tantôt partagés, tantôt disputés, mais jamais absolument étanches ou autonomes » Positionnement D’après le dictionnaire encarta 2009 le mot signifie politiquement la manière de se situer par rapport à ses homologues. Dans ce cas précis nous lui donnons comme contenu la capacité à faire d’une collectivité locale une référence en terme de justice sociale et de gestion collégiale et transparente des ressources dont dispose le territoire. Par ressource nous comprenons les éléments du territoire qui conditionnent la portée des actions : ce sont les enjeux économiques, politiques et/ou socioculturels des relations entre les acteurs. 9 La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire Internationale institutions créées lors de la conférence de BrettonWoods (Etats Unis d’Amérique) de Juillet 1944 afin de poser les bases d’un système monétaire international plus stable et d’éviter les problèmes économiques comme celui survenu dans les années « 30 » 10 PREMIERE PARTIE : LA PRESENTATION DE LA COMMUNE DE SALY 11 Tableau I : La commune de Saly en quelques points Présentation de la Caractéristiques principales commune Organisation administrative La commune de Saly est constituée de dix (10) quartiers officiels que sont et territoriale Saly Coulang, Saly Tapé, Saly Vélingara, Saly Joseph, Saly carrefour, Saly Diacksao, Saly Bambara, Saly Darou, Saly sud, saly Niakhniakhal et cinq (5) quartiers officieux que sont Golf, Station,Carrefour extension, Niakhniakhal 2 et Malicounda 2 extension, quartiers dont la commune a décidé d’officialiser par le biais de leur ministère de tutelle (Ministère de la Décentralisation et des Collectivités Locales) pour palier les difficultés de gestion des grands quartiers. Localisation La commune de Saly est située à 75 Km de Dakar et à 6 Km de Mbour géographique (chef-lieu de département) ; Elle est limitée au Nord par les localités de Gandigal et de Ngaparou, au Sud par la commune de Mbour, à l’Est par le trottoir villageois de Malicounda, à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Population démographie et La population de la commune de Saly est estimée à 7130 habitants. Celle-ci connait des fluctuations en fonction des saisons touristiques environ 15000 habiatants en pleine saison. Economie • La commune de Saly regorge d’importantes ressources touristiques en terme des structures hôtelières et para hôtelières. Elle renferme la station balnéaire de Saly qui constitue une destination de la région touristique de la petite côte. Ce secteur constitue l’élément structurant du milieu autour duquel se greffent tous les autres secteurs. C’est un secteur d’activité qui crée à la fois des emplois directs et indirects (artisanat). • La pêche est une activité importante dans la commune de Saly. Les populations des quartiers traditionnels (Saly coulang, Sale Tape) s’adonnent à la pêche artisanale. Parallèlement il y’a la présence de la pêche sportive. • Le commerce constitue une des activités économiques. Il est symbolisé dans la commune par la présence de centres commerciaux, des boutiques, de restaurants. • L’agriculture est pratiquée à travers la production d’agrumes. 12 Acteurs majeurs • Etat (services déconcentrés) • Conseil Municipal • Organisations Communautaires de Base (OCB) • Comité des stations • Organisations non gouvernementales • Partenaires au développement • Autres citoyens de la CR 13 14 I- Les âges de la territorialité de Saly I-1Saly avant 1972 : Village de pêcheurs traditionnels sur la côte d’agriculteurs et d’éleveurs sur la partie continentale. Saly portudal était un village de pêcheur non loin de Mbour (6km) par la route et un peu moins par la côte et selon une légende le nom du village de Saly viendrait du prénom d’une jeune fille qui aurait répondu par son prénom à la question qui lui avait été posée, a savoir, comment se nomme votre village. Le village au départ était un ancien comptoir d’origine portugaise. Les colons portugais auraient surnommé cet endroit Sali Portugal, une dénomination qui s'est transformée peu à peu en Saly Portudal. C’est une période caractérisée par une certaine fluidité au niveau de l’espace autrement dit une période où les limites géométriques ne constituaient pas une véritable symbolique. Cette population non urbanisé vivait dans un espace alors fluide. I-2 Saly de 1972 à 1996 : Station balnéaire dont la gestion est assurée par la Société d’Aménagement de la Petite Côte. Le Sénégal, à l’instar des autres pays de l’Afrique du Nord (Maroc, Tunisie) et de l’Afrique de l’Ouest (la Côte d’Ivoire), a tenté de développer une politique touristique afin de palier la situation chaotique des années 1970 consécutive à la péjoration des conditions climatiques dans le monde rural. Cette situation a toujours eu des effets néfastes sur les rendements agricoles et la détérioration des termes de l’échange. Ainsi, comme stratégie déployée par l’Etat dans ce sens nous avons l’aménagement de l’espace touristique s’intégrant dans le cadre de l’aménagement national. Cet espace touristique est selon Bineta Sène DIOUF un espace où l’activité dominante est le tourisme et plus explicitement quand il constitue l’élément moteur de l’économie qui domine les autres secteurs en les modifiant et en les orientant en fonction de ses propres exigences. L’aboutissement de ce projet d’aménagement du gouvernement du Sénégal est caractérisé par la création et la mise en valeur d’unités d’aménagement touristiques sous l’égide de la Société d’Aménagement et de Promotion de la Petite Côte (SAPCO). Cette société est créée en 1975 sous forme d’une entreprise d’économie mixte avec un capital de 1,2 Milliards de FCFA détenue à 98% par l’Etat du Sénégal et à 2% par la SOFISEDIT (société financière sénégalaise de l’industrie et du tourisme) qui s’est vue remplacer par la 15 SNR (société nationale de recouvrement). Elle s’est vue assigner par le gouvernement au terme d’une convention générale signée le 29 août 1977 avec l’Etat du Sénégal, l’objectif fondamental de développer et de promouvoir le tourisme balnéaire sur la zone côtière dite « petite côte ». Un schéma directeur d’aménagement divise la zone en six unités (par unité d’aménagement il faut comprendre un ensemble cohérent de réceptifs hôteliers ou parahôteliers intégrés dans une station de vacances et articulés autour de zones d’animation commune aux différents établissements) qui sont les suivantes : • La zone de Toubab Dialao • La zone de Popenguine-Ndayane • La zone de Ngaparou-Somone • La zone de Saly • La zone de Nianing • La zone de Mbodiène-Joal Comme point de départ du plan-programme de la SAPCO, le bureau d’étude Louis BERGER International avait choisi la zone de Saly car répondant à la demande d’une clientèle européenne fortement urbanisée. Alors, de par sa position géographique, ses avantages climatiques, l’étendue et la qualité de ses plages, la disponibilité à profusion de l’espace ont favorisé le choix de cette zone sur celle de Dialao. Par conséquent, le programme d’aménagement de la petite côte initié par la SAPCO démarre avec la réalisation du site de Saly où l’Etat affecte à la société le 07 avril 1978 par un bail emphytéotique pour une durée de 50 ans, un terrain de 620 ha formant le titre foncier n°3405 ; par ailleurs l’Etat autorise à la société l’utilisation des terrains dépendant aussi bien du domaine national que du domaine public maritime qui lui est contigu, puisqu’on ne peut imaginer parler d’hôtel balnéaire sans la plage à côté. Ainsi, la SAPCO en devient propriétaire par décret 77-340 du ministre d’Etat des Finances et des Affaires Economiques du 26 avril 1977. En effet, cette considération du territoire laisse apparaitre une certaine géométrisation de la localité ; c’est l’ère des bornages précis. Les populations évoluaient dans un espace sont contraints dans des espaces limités ; certaines sont expropriés pour cause d’utilité publique : le développement du tourisme oblige. 16 La station balnéaire de Saly est inaugurée le 24 février 1984 ; ce qui témoigne en cette période de plein essor du tourisme tout l’intérêt que le Sénégal accorde à ce secteur. C’est le début d’une certaine valorisation économique d’une portion du territoire de Saly donc une appropriation par l’Etat au détriment d’une frange de la population expropriée de leurs territoires. I-3 Saly de 1996 à 2008 : Village de la communauté rurale de Malicounda L’année 1996 marque la consécration de la politique de décentralisation enclenchée au Sénégal indépendant depuis 1972 par la création des communautés rurales dont la gestion est confiée aux sous-préfets. Elle symbolise la codification des collectivités locales dont les trois ordres retenus sont la Région, la Commune et la Communauté Rurale. Dès lors ces collectivités jouissent de compétences qui leur sont transférées par le pouvoir central dans neuf (9) domaines. C’est dans ce contexte que la localité de Saly fut considérée comme entité (village) de la communauté rurale de Malicounda qui englobait vingt deux (22) villages. Cependant, la responsabilité de l’exploitation de la station balnéaire reste toujours la chasse gardée de la SAPCO. La localisation de la station balnéaire dans cette communauté rurale avait fait de Malicounda l’une des collectivités locales les plus riches au Sénégal en termes de ressources propres générées si l’on sait que les ressources concomitantes qui devraient suivre la création des collectivités locales ont toujours fait défaut. Le poids de la station se reflétait dans l’importance du budget de la communauté rurale qui s’élevait à 1milliard de FCFA, montant revu à la baisse juste après l’érection de Saly en commune (budget actuel de 400 millions de FCFA) Ainsi, assiste à une situation conflictuelle entre collectivité (Commune de Mbour et Communauté Rurale de Malicounda) du fait des importants enjeux fonciers et financiers que repésente la station Saly. C’est période consacre également cette forte considération des limites ou bornes au plan territorial (logique géométrique et mécanique) par les autorités politiques sur les formes de représentation, d’appropriation et d’identification des populations productrices de territoires. I-4 Saly de 2008 à nos jours : Commune de plein exercice La localité de Saly devient commune à la suite du décret n° 2008-748 du 10 juillet 2008 portant création de communes dans les régions de Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Sédhiou, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor. 17 Le présent décret portant création des nouvelles communes, en fixe, également, leurs chefslieux et leurs limites. Parmi les communes créées, celle de Saly Portudal se trouvant dans le département de Mbour. Son chef-lieu est Saly Portudal et ses limites sont fixées, à partir de l’Ecole primaire sise à côté de la maison familiale du Chef de village, comme suit : Au Nord : par les localités de Gandigal et de Ngaparou ; Au Sud : par la commune de Mbour ; A l’Est par le trottoir villageois de Malicounda ; A l’Ouest : par l’Océan Atlantique. Cette commune dispose aujourd’hui de moyens financiers (Budget) et d’une dynamique relationnelle capable de le hisser parmi les collectivités territoriales phares du Sénégal. Cependant quelle que soit son importance sur le plan financier ce qui pourrait booster les investissements, elle devra faire face à des difficultés foncières pour certaines réalisations. C’est dire donc que cette nouvelle ère dans laquelle se trouve la commune l’impose un impératif de coopération avec les collectivités voisines. Par conséquent, la logique à géométrie variable se justifierait dans une appréhension d’un tel territoire car des projets initiés par la municipalité de Saly risqueraient de se trouver dans d’autres localités (exemple du nouveau complexe sportif envisagé sur le territoire de la communauté rurale de Sindia). 18 II- La commune de Saly : principales caractéristiques II-1 Infrastructures et équipements La commune dispose d’un ensemble d’infrastructures et d’équipements, constat qui la place parmi les municipalités du pays les plus pourvues. Leurs présences découlent des actions entreprises et par la SAPCO et par le Conseil Communal. Ainsi nous distinguons : Des voies de communication La voirie de l’agglomération de Saly se résume à : -Routes bitumées : 5 km qui part de la nationale 1 jusqu’à Ngaparou, en traversant le village de Saly portudal ; 0,5 km qui relit le centre de formation à la route nationale 1. -Trois routes latéritiques : Mbour / Saly 2 km Saly vélingara / Malicounda 2 km Mbour / Saly Niakh niakhal 3 km -Deux grandes pistes : Saly / Ngaring 4 km Saly / Gandigal Des équipements éducatifs (cf. carte n°3) L’étude de la carte scolaire a révélé 18 établissements fonctionnels répartis comme suit : - 01 case des touts petits à Saly Vélingara - Préscolaire : 04 cases communautaires (Saly Joseph, Saly coulang, Saly bambara et Saly Carrefour) - 06 écoles élémentaires avec 50 classes ainsi réparties : - Saly station : 10 classes - Saly carrefour : 8 classes - Saly Joseph : 5 classes - Saly Vélingara : 8 classes - Saly Niakh niakhal : 10 classes. 19 02 Collèges : - 01 CEM à Saly Coulang - 01 nouveau à Saly Carrefour 20 Des équipements de santé Sur le plan sanitaire, les infrastructures ci-après sont disponibles de même que le personnel en place : - 02 postes de santé avec 2 infirmiers dans les centres de Saly Tapé et de Saly Carrefour - 3 cases de santé (Saly Joseph, Saly Niakh niakhal et Saly Vélingara - 01 maternité avec 01 sage femme pris en charge par la commune. - 02 cliniques - 04 pharmacies. Des infrastructures et équipements sportifs Pour ce qui est des équipements sportifs nous avons : - 05 terrains de foot (Saly station, Saly Bambara Saly Carrefour, Saly Vélingara, Saly Diacksao) - 01 école de football (INSTITUT DIAMBARS) Des structures financières En matière d’infrastructures financières, la localité compte 03 grandes banques et 03 mutuelles, toutes au niveau de Saly hôtel. Il s’agit respectivement de la BICIS, la SGBS, ATTIJARY BANQUE; l’ASACAS, le CMS et le PAMECAS). Des services : Sur le plan des services offerts, il est noté l’existence de : • Télé centre : 28 tous fonctionnels • Cybercafé : 08 • ECLAIRAGE PUBLIC : excepté une partie de Darou Salam tous les autres quartiers sont électrifiés mais avec une forte dominance des lignes privées à Saly carrefour et Saly Niakh Niakhal. • TELEPHONE : 1/4 des familles sont détenteurs de ligne téléphonique fixe • L’EAU : 60 % des maisons sont branchés sur le réseau • Station de carburant : 02 21 D’autres types d’équipements et infrastructures Le conseil a mis sur place des équipements d’allègement des travaux de la femme (02 moulins à mil) et des espaces sociaux culturelles dont trois (3) foyers des femmes répartis entre les localités de Saly Vélingara, Saly Darou et Saly Tapé ; un (1) foyer des jeunes. Parmi les autres infrastructures et équipements recensés, il est à noter l’existence d’une caserne des sapeurs pompiers, d’un musée, d’une brigade de gendarmerie et d’un village artisanal. Les réalisations des différents infrastructures et équipements sont à mettre à l’actif à la fois de la SAPCO (voiries et réseaux divers, avis sur la réalisation des superstructures), des privés (établissements financiers, commerciaux, sportifs –école de football Djambars-) et de la Mairie (équipements scolaires, sanitaire sportifs et sociaux). Ce qui augure d’une véritable compétition dans la structuration de l’espace entre les différents acteurs au plan local. Celles réalisées par la municipalité traduisent toute la volonté manifeste des élus de rendre visible leurs actes dans une localité longtemps sous la gestion de la SAPCO. Ainsi, de l’avis du premier Adjoint au Maire, « puisque dans nos pays tout est enjeux politiques, c’est des résultats à utiliser à l’échelle locale si l’on sait qu’à l’échelle nationale c’est le parti au pouvoir qui s’en glorifie ». II-2 Les secteurs d’activités La pertinence de cette partie se justifie par l’analyse du dynamisme des activités économiques développées dans la commune. Leur connaissance est déterminante pour apprécier les atouts des différents secteurs mais aussi et surtout leurs contraintes auxquelles ils sont confrontés. Caractéristiques économiques La commune de Saly présente des secteurs d’activités répartis comme suit : • Agriculture : les agriculteurs sont estimés à environ 0,5% de la population; il n y a plus de terres ni de ressources humaines. • Elevage : Seules quelques familles Peul habitant à Saly Vélingara et Saly Darou se livrent à cette activité. • Pêche : 40 % de la population, le village de pêcheurs le plus connu, se trouve au sud ouest de la ville. La pêche est considérée comme le poumon de l’économie des localités comme 22 Saly Niakhniakhal, koulang et Tapé. Elle fournit 70 % des ressources des familles s’activant dans ce secteur. Le secteur de la pêche présente aussi des contraintes à savoir : - Coût élevé du matériel d’équipement - Coût élevé du carburant - Déficit en matière première pour la transformation dû à la rareté de la ressource - Absence d’unité de conservation - Absence de quai de pêche La destruction des bateaux locaux par les chalutiers qui ne respectent pas la zone qui leur est réservée. La commune de Saly, compte tenu de son expansion, compte aussi un secteur de services très dynamique et cette situation traduit l’existence de plusieurs corps de métiers. Parmi ceux-ci, il est à noter : • Un très grand nombre de Commerçants • Un grand nombre d’ateliers de Couture, travaillant surtout sur la confection d’objets d’art • Un nombre élevé de Maçons • Treize (13) ateliers de Mécaniciens • Une cinquantaine d’ateliers de Menuiseries métalliques : • Une quarantaine d’ateliers de Menuiseries ébénistes Sur le volet touristique la commune de Saly est une station balnéaire, raison pour laquelle le tourisme est plus développé. Elle enregistre plus de 6000 touristes chaque année. Les réceptifs occupent tout le long de l’océan Atlantique. Le secteur constitue la première source de revenus des habitants de l’agglomération. Chaque famille compte au minimum 2 à 3 personnes dépendant du tourisme. Ainsi, à Saly on a recensé 10 hôtels et 25 résidences et auberges. Cette situation influe favorablement sur les conditions de vie des habitants de la localité, mais plus particulièrement sur les revenus de la commune et des résident(e)s à travers notamment: - les taxes et impôts - la création d’emplois - le développement du commerce local - l’amélioration du cadre de vie - le partenariat. 23 Les plages, l’artisanat, etc. constituent les aspects qui déterminent la place importante qu’occupe le tourisme. A titre d’illustration, nous avons : • Saly Plages, le nouveau village touristique, est situé au centre de la station. Outre les plages de rêve annoncées par les brochures, on y trouve un petit port, un golf, ainsi que de nombreuses résidences et maisons individuelles. L’existence d’un village artisanal et des boutiques réservées uniquement à la vente d’objets d’art. On trouve aussi au niveau de chaque hôtel un petit étalage d’objets d’art. C’est un secteur très favorable dépendant intégralement du tourisme. Les principales activités tournent autour de la peinture, la teinture, la sculpture, la couture, la menuiserie associée à la forge, la vannerie et la poterie. • Saly Nord est le village artisanal situé au nord de la ville. Les touristes sont ravis de découvrir à même le sol des colliers de coquillages, des bracelets divers, des bibelots, des poteries, des statuettes en bois, des masques, des chaises africaines ou des instruments de musique locaux (sabar, kora, djembé). Dans de minuscules échoppes, les tailleurs proposent aux vacanciers vêtements typiques et tissus colorés. Des séminaires et colloques nationaux comme internationaux sont régulièrement organisés à Saly, qui est en un espace privilégié de ces genres d’événements. Caractéristiques Sociaux Un aperçu sur les aspects sociaux permet d’apprécier le niveau de dynamique organisationnelle des groupements de base. Il permet aussi de voir l’existant en nombre d’Organisations Communautaires de Base (OCB) pour mieux les intégrer dans une approche qui tient compte de leur apport dans l’économie locale. Les organisations communautaires de base jouent un rôle prépondérant en ce sens qu’elles constituent les relais les plus efficaces par lesquels toute option de développement local se concrétise. Elles existent à Saly et les femmes occupent une place de choix dans ce dispositif et sont les plus organisées. Il existe : • ASC : 11 fonctionnelles • Groupement de femmes : 93, regroupés en fédération avec une présidente à la tête et des commissions. • GIE : 05 - 02 GIE de pêcheurs. 24 - 01 GIE de maraîchers - 01 GIE d’éleveurs - 01 GIE des travailleurs du bâtiment La situation du peuplement de la comme de Saly Portudal laisse présager une croissance démographique assez élevée avec une population estimée à 7130 habitants. Centre de Santé de référence -Un (1) poste de santé avec deux (2) médecins dans les centres de Saly Tapé et de Saly Carrefour -Trois (3) cases de santé (Saly Joseph, Saly Niakh et Saly Vélingara -Une (1) maternité avec un (1) sage femme pris en charge par la commune. -Deux (2) cliniques -Quatre (4) pharmacies. Compte tenu du nombre d’habitants à ce jour, l’existence du poste de santé est une bonne chose mais le personnel est déficient et le plateau technique mérite d’être amélioré. Cet état de fait est une nécessité quand on se réfère au nombre élevé de touristes et des personnes non résidents qui fréquentent la zone. Cependant, les enjeux au plan sanitaire pour la Commune de Saly sont de mieux anticiper et satisfaire les besoins potentiels des nombreux touristes et autres personnes qui sont de passage à Saly, l’implantation de ce centre est une bonne opportunité dans laquelle la Municipalité peut investir pour rendre la zone plus accueillante à travers ses services de santé et son plateau technique. Il est nécessaire pour la commune de participer au renforcement du personnel médical pour améliorer le niveau de fonctionnalité des infrastructures existantes. De même l’implantation de ce centre de référence, avec une bonne intégration dans le dispositif pyramidal de la carte sanitaire favorise la satisfaction des normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Par exemple il faut une Sage femme pour 300 femmes en âge de procréer alors que cette norme n’est pas en vigueur à Saly. Sur un autre plan, l’urgence de densifier le plateau technique constitue une priorité de la Région médicale. En effet, la pertinence de construire un nouveau centre de santé, au delà du relèvement du plateau technique se justifie par le fait que la Région médicale est disposée à mettre le personnel médical adéquat. 25 Conclusion partielle La commune de Saly a connu différentes évolutions aussi bien au plan de son statut administratif mais surtout au plan territorial pendant quasiment un demi-siècle. C’est des évolutions qui s’expliquent d’abord par l’intérêt que l’Etat du Sénégal avait accordé à la zone dans le cadre du lancement du secteur touristique dans le pays (secteur porteur, générateur d’emplois directs et indirects ; aussi n’est-il pas pourvoyeur de devises). Ensuite, avec l’avènement des communautés rurales en 1973, elle devient entité de la communauté rurale de Malicounda pour enfin passer au statut de pleine commune en 2008. En effet, la commune a su se doter de plusieurs équipements et infrastructures qui constituent des réalisations des acteurs locaux en l’occurrence le Conseil Municipal, la SAPCO. Cependant, du fait de son expansion consécutive à son attractivité, la commune est entrain de se préparer face aux multiples enjeux (fonciers, éducatifs, économiques, touristiques et environnementaux) qui l’interpellent. 26 DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC DES ACTEURS 27 Pour une analyse plus objective du jeu des acteurs dans la commune de Saly, il nous a semblé important de répertorier l’ensemble des acteurs agents et des acteurs qui agissent I- Le cadre institutionnel et organisationnel du Conseil Municipal L’analyse porte sur la composition, la présentation des différentes commissions techniques, les axes d’intervention et les moyens d’action disponibles du Conseil Municipal. I-1 le Conseil Municipal Le conseil est l’organe chargé d’administrer la commune et d’impulser le développement local de concert avec la participation et l’implication des populations considérées comme des « clients » (bénéficiaires). Il est responsable de la formulation de la planification et de l’exécution des politiques de développement local. Il est l’organe délibérant de la municipalité. Il regroupe des personnes physiques élues au suffrage universel par les populations de la commune. L’organe peut toujours se retrouver pour débattre des questions urgentes ou pour prendre un acte administratif (délibération). I-2 la composition du Conseil Municipal Le Conseil est constitué d’un organe délibérant et d’un organe exécutif. Il est constitué de 40 conseillers issus de différents partis politiques et/ou coalition de partis élus au suffrage universel pour un mandat de 5 ans. La répartition par âge et par sexe des conseillers Sexe Nombre de conseillers pourcentages Masculin 32 80% Féminin 8 20% total 40 100% Source : enquêtes octobre 2010 Le tableau ci-dessus laisse apparaitre une faible représentativité des femmes dans le conseil municipal avec seulement 20% contre 80% des hommes. Cette situation s’explique par la faible présence des femmes sur les listes électorales lors des dernières élections locales. 28 Appartenance politique des conseillers Parti politique ou Nombre Pourcentage coalition de parti Benno Siggil Sénégal 29 72,5% Génération du concret 5 12,5% Parti Démocratique 4 10% Sénégalais (PDS) Rewmi 1 2,5% APR 1 2,5% total 40 100% Source : enquêtes de terrain, octobre 2010 Les conseillers sont issus de différents partis ou coalition de parti lors des élections locales de 2009 comme le montre le tableau. 29 élus sont de la coalition de Benno Siggil Sénégal, coalition d’où est choisi le Maire, ancien Président du Conseil Rural de la communauté rurale de Malicounda. Il s’en suit la Génération du concret avec 5 élus, le Parti Démocratique Sénégalais avec 4 des élus et enfin le Parti Rewmi et L’APR ont enregistré chacun 1 élu. C’est des résultats qui recoupent d’avec les tendances au niveau national. II-Le fonctionnement du conseil municipal Conformément aux dispositions de l’article 162 du Code des Collectivités locales, il a été créé neuf (9) commissions pour l’étude des questions entrant dans les attributions du Conseil municipal: - Jeunesse, Culture et Sport - Finances - Environnement et gestion des Ressources naturelles - Tourisme et Emploi - Aménagement, Planification Urbanisme et Habitat - Action sociale - Santé et Prévention - Education, Alphabétisation et Promotion des langues nationales - Coopération décentralisée et Partenariat La fonctionnalité de ces commissions est problématique à cause, d’une part du niveau académique des membres des commissions et, d’autre part, de l’absence d’une formation pour 29 une prise en charge effective, conformément aux orientations du Code des Collectivités locales, de leurs missions respectives. D’où la nécessité de mettre en œuvre un programme de formation à l’intention des élus locaux afin que les objectifs poursuivis par la décentralisation ne soient pas dévoyés. Pour l’atteinte des objectifs des différentes commissions, la municipalité dispose de ressources financières, matérielles et humaines mais aussi et surtout d’une stratégie de communication véritable gage d’un développement local participatif, transparent et durable. II-1 Les ressources financières de la municipalité La politique de décentralisation longtemps initiée au Sénégal et dont le tournant décisif constitue l’année 1996 traduit tout l’engagement et la détermination aussi bien de l’Etat que des organisations d’appui au développement dans le cadre de la promotion locale. A cet effet, à l’instar des toutes les collectivités locales la commune de Saly dispose d’un budget prévisionnel de plus de 1,2 milliards de Fcafa. A coté de ce budget, la commune jouit, comme les autres, du fonds de dotation à la décentralisation et du fonds d’équipement et de concours comme stipulé dans l’alinéa 2 de l’article 5 du code des collectivités locales « tout transfert de compétences à une collectivité locale doit être accompagné du transfert en concomitant, par l’Etat en celle-ci, des ressources et des moyens nécessaire à l’exercice normale de cette compétence » . Le caractère déficitaire de ces ressources pousse la municipalité dans le champ des possibilités qui lui sont offertes à rechercher d’autres sources de financement à travers la coopération décentralisée. C’est ainsi que nous pouvons citer l’apport de leur partenaire en l’occurrence le Quatar qui accepte de construire un grand complexe sportif et un centre aéré de 30 chambres plus une piscine olympique pour pouvoir accueillir des groupes de personnes ; ce qui leur permettrait d’augmenter leur ressource propre; cet accord est pris en compte dans leur planification triennale d’investissement communal(PTIC), document valider par l’Agence Régionale de Développement(ARD) de la région de Thiès, le Représentant de l’Etat, le Trésor de Mbour les services techniques mais surtout les populations. La participation de la commune pour la réalisation de ce projet d’envergure constitue les six (6) hectares affectés sur délibération du conseil municipal en coordination avec le Conseil Rural de la communauté rural de Sindia. 30 D’autres ressources proviennent de l’ONG Green dans le cadre d’un projet test portant sur la lutte contre l’érosion côtière. II-2 Les outils communicationnels de la municipalité Dans le cadre d’une gestion transparente des affaires locales, l’équipe municipale a développé toute une stratégie en vue de faciliter la compréhension de ses actions par les administrés. En effet, les enquêtes qualitatives ont pu révéler que l’asymétrie dans l’information ne facilitait pas dans le passé très court la coordination et la cohérence des activités. C’est pourquoi la production de l’information à travers plusieurs canaux (Affichage – Correspondance -Via radio – via téléphone) est nécessaire dans la réalisation de leur stratégie de développement local. Selon le premier adjoint au Maire, l’accès à l’information par tous est une condition du dialogue entre l’équipe municipale et les acteurs du développement sans lequel il ne peut y avoir de stratégie de développement participative et décentralisée. Et pour que ce dialogue puisse s’instaurer, il y a intérêt à ce que les interlocuteurs disposent de la même quantité et qualité d’information sur les contraintes et opportunités (institutionnelles, macroéconomiques et technologiques) qui déterminent le développement local. Toujours de l’avis du premier adjoint la communication permet de développer un contrôle des actions de développement par les populations. III-Les relations interne et externe du Conseil Municipal L’analyse du diagramme des flux nous a permis de déceler une véritable dynamique relationnelle et organisationnelle dans la commune. Cette dynamique existe tant au plan interne c'est-à-dire entre les acteurs à l’intérieur des limites géographiques de la commune qu’au plan externe du fait de sa position spécifique par rapport aux autres collectivités. III-1 Les relations internes (avec les OCB, la SAPCO, les hôteliers) Au plan interne la présence des organisations augure de la volonté des acteurs de se solidariser pour une plus grande réussite de leurs actions. Nous distinguons alors : • les regroupements d’acteurs de même secteur : - le comité de station regroupant l’ensemble des directeurs d’hôtels ; 31 -le regroupement des pêcheurs ; il vise une harmonisation des prix produits halieutiques afin d’éviter toute concurrence déloyale source d’incompréhension donc de conflit. -le collectif des regroupements de femme ; il s’intéresse à une meilleure prise en compte des femmes qui constituent de leur avis une couche vulnérable surtout dans une zone où les tentations sont importantes. -le Groupement d’intérêt Economique de Saly Tape dénommé « le train qui marche » ; -le groupement des menuisiers métalliques ; • le regroupement d’acteurs de secteurs différents : -le conseil municipal/ SAPCO/Comité de station ; cette organisation est mise sur pied en 2010 pour une meilleure prise en compte de l’activité touristique car comme ils l’ont reconnu eux-mêmes « quand le tourisme va, tout va » III-2 Les relations externes (avec les autres collectivités frontalières) La position délicate de la commune justifie l’impérieuse nécessité de développer tout un capital relationnel symbolisé par la signature d’un protocole liant le Ministère de l’Environnement/ le Conseil Municipal/ la SAPCO/le Comité des Stations pour une lutte commune contre l’érosion côtière qui menace les installations et les activités. En effet, c’est dans cette mouvance que la municipalité avait contribué en 2009 à hauteur de 4 millions de Fcfa et de 5 millions pour 2010-2011. De ce fait, pour la protection du littoral des blocs de roche ont été installés le long de la cote par le génie militaire, ce qui ne constitue qu’une solution d’urgence. Par ailleurs, la présence du fonds d’adaptation sur le changement climatique à travers son axe d’intervention contre l’érosion des cotes ne fait que consolider les relations entre les villes de Rufisque, Saly, Joal. L’action de l’ONG Green est également à comprendre dans ce sens car elle développe dans le cadre de son projet test au Sénégal des échanges d’expérience entre collectivité locale côtière menacée (Bargny, Popenguine, Saly) afin d’aboutir à des solutions durable. Une autre forme d’organisation existe, il s’agit de l’association des collectivités locales du département de Mbour pour une gestion plus globale des ordures ménagères. C’est ainsi que, de l’avis des élus de la municipalité de Saly « des relations bonnes et sincères » existent entre leur commune et les collectivités adjacentes de Ngaparou- Somone, 32 de Sindia et de Malicounda. D’ailleurs, c’est dans le territoire de cette dernière où le futur lycée de Saly sera érigé. C’est en effet possible du fait que l’actuelle équipe municipale comporte en son sein d’anciens membres du conseil rural de Malicounda (exemple : le Maire), d’où le renforcement des relations. Ces actions témoignent de la volonté des acteurs au premier plan de transcender certaines difficultés qui peuvent être liées soit à un déficit de ressources financières ou soit à une indisponibilité de réserve foncière. Ils utilisent, ainsi, les possibilités dont leur offre l’intercommunalité. Par ailleurs les autres collectivités locales à savoir la communauté rurale de Malicounda et la commune de Mbour à travers les voix de leurs élus pensent qu’il est utile de développer des relations de coopération avec la commune de Saly ne serait-ce que pour les enjeux financiers. IV-L’administration territoriale et les services techniques déconcentrés Dans le but d’aider les Collectivités locales à exercer les compétences qui leur sont transférées, le Code des Collectivités locales prévoit, en son article 5 en leur faveur, un transfert concomitant de ressources financières et la mise à leur disposition des services extérieurs de l’Etat. IV-1 l’administration territoriale L’administration territoriale encadre les collectivités locales à travers le contrôle de légalité. C’est en effet la contre partie indispensable du principe de libre administration qui montre encore une fois le caractère unitaire de l’Etat. Au niveau de la commune de Saly, ce contrôle est assuré par le préfet du département de Mbour. Il est le garant de la sécurité des biens et personnes et est également chargé de l’approbation des délibérations du Conseil Municipal. IV-2 Les services déconcentrés C’est des organismes ou agents soumis à l’autorité de l’Etat. Ils surveillent entre autre ce qui se fait dans le territoire ; nous retrouvons ainsi les services de l’éducation de la santé, de l’urbanisme, des domaines (qui travaillent avec une équipe municipale de collecte des contributions), de l’environnement etc… Cependant, il faut reconnaitre la présence d’autres services déconcentrés comme ceux de la pêche, du tourisme même s’ils ne constituent pas des compétences transférées aux 33 collectivités locales. Ces services interviennent dans le cadre de l’assistance et de l’encadrement des acteurs dans ces secteurs. Conclusion partielle La commune peut se prévaloir de l’existence d’une dynamique organisationnelle en son sein par la présence de structures communautaires organisées et engagées dans l’entreprise du développement local. En effet, elles jouissent d’un soutien, d’un accompagnement dans les activités qu’elles initient par la Municipalité et la SAPCO parce que se partageant un même territoire. D’ailleurs, c’est ce qui explique les actions réalisations de manière entre acteurs de la zone (Mairie et la SAPCO qui travaillent de concert pour la protection du cadre de vie. Cette dynamique n’est pas qu’interne, elle est également externe car la commune du fait de sa position côtière subit des affections à cause de l’avancée de la mer ; c’est ce qui lui permet avec l’appui d’ONG de développer des échanges d’expérience avec d’autres communes qui souffre du même mal. Par ailleurs, ces contraintes d’expansion territoriale justifient toutes les stratégies territoriales développées par l’équipe municipale pour accueillir des investissements étrangers. 34 TROISIEME PARTIE : ANALYSE DU JEU DES ACTEURS 35 Cette démarche nous permet d’éclairer le jeu des alliances et des conflits potentiels entre parties prenantes et permet de s’interroger sur les possibilités d’évolution des relations entre les différents acteurs. Elle est réalisée grâce à l’outil Mactor. I- Utilisation et analyse des matrices I-1-La liste des acteurs N° Intitulé Description 01 Le Conseil Municipal Elus de la Commune 02 La SAPCO Direction chargé de l’exploitation de la station balnéaire 03 Les Hôteliers Responsable de structures hôtelières 04 Les Résidents Ensemble des détenteurs de titre de propriété 05 Les Groupements de femmes Association de femmes 06 Les GIE Groupements d’intérêt économique 07 Les ASC Association sportive des quartiers de Saly I-2-La liste des objectifs et/ou enjeux des acteurs N° Intitulé des acteurs 01 Le Municipal Enjeux Conseil -Développement local qui passe par une prise en compte des besoins considérés comme prioritaire dans la commune ; -électrification des quartiers ; -construction de l’Hôtel de Ville de la commune ; -réalisations d’infrastructures sanitaires, scolaires, sportives et routières ; -des actions de protection de l’environnement ; 02 La SAPCO -gestion harmonieuse de la station balnéaire ; 36 -veiller à la sécurité des biens et personnes surtout des touristes, ce qui favoriserait une certaine promotion de tourisme à travers la réception d’investissement étranger ; 03 Les Hôteliers -bonne marche des structures ; -absorption de la demande sociale ; -contribution à l’économie du pays. 04 Les Résidents 05 Les Groupements de -amélioration femmes -leur sécurité et celle de leurs biens du bien-être des femmes ; -lutter contre leur vulnérabilité ; 06 Les GIE -susciter davantage l’esprit d’entreprenariat chez les jeunes ; -permettre aux jeunes de se doter de travail mais d’être utile à eux- mêmes et à leur localité ; 07 Les ASC -développer chez les jeunes l’amour du sport et de la culture ; -rapprocher davantage les jeunes des différents quartiers de la commune ; Synthèse : A la lecture de ce tableau, il ressort un ensemble d’objectifs pouvant être considérés comme étant des défis/enjeux majeurs dont les différents cherchent à relever au niveau de la commune. Nous avons ainsi : la gestion transparente et durable de la commune, la gestion et l’exploitation du périmètre de la SAPCO, des hôtels cotés, sécuriser les résidents et leurs biens, la recherche du bien-être des groupements féminins, développer la culture du sport pour une santé de la population 37 I-3- Réalisation des Matrices Matrice des influences directes (MID) Action sur C.M SAPCO hôteliers Résidents GF GIE ASC de C.M 0 0 1 0 3 3 4 SAPCO 0 0 3 4 0 2 0 Hôteliers 1 3 0 1 1 3 0 Résidents 0 4 0 0 2 2 1 GF 4 0 1 2 0 1 2 GIE 2 2 3 3 1 0 1 ASC 3 0 1 0 1 1 0 Valorisation : Les influences sont notées de 0 à 4 suivant l’importance de la remise en cause possible de l’acteur :-0 pas d’influence ;-1 processus opératoires ;-2 projet ;-3 missions ;-4 existence. Matrice des positions valuées Enjeu des sécuriser rechercher du développer exploitation du hôtels les bien-être la et durable de périmètre de la cotés résidents groupements du la commune SAPCO et féminins pour gestion gestion transparente et Acteurs leurs des culture sport une santé de la biens population C.M 4 1 4 1 3 4 SAPCO 1 4 4 4 0 0 Hôteliers 1 3 4 4 1 0 Résidents 0 4 1 4 1 0 GF 4 4 4 4 4 1 GIE 2 2 4 4 4 0 ASC 4 0 2 1 4 4 Valorisation : Le signe nous indique si l’acteur est favorable ou opposé à l’objectif : -0 l’objectif est peu conséquent ; -1 l’objectif est indispensable à ses processus opératoires ; -2 l’objectif est indispensable à ses projets ; -3 l’objectif est indispensable à ses missions ; -4 l’objectif est indispensable à son existence. 38 L’analyse de cette matrice des positions valuées permet de faire ressortir l’importance ou non que les acteurs accordent aux différents objectifs. Ainsi nous remarquons tout l’intérêt que le Conseil Municipal accorde à une gestion transparente et équitable des affaires de la commune afin favoriser un développement local harmonieux. Dans sa politique interne, il accorde une importance toute particulière aux groupements féminins, aux ASC car étant des vecteurs d’une bonne visibilité de ses actions ; au-delà il contribue à toute action susceptible d’impulser le secteur touristique car de leur avis « c’est l’élément structurant ». Aussi, la SAPCO n’est il pas pour une stabilité politique et sociale de la commune car elle peut influer sur la promotion de son site. Par ailleurs, la société pense pleinement contribuer sur la sécurité des résidents et leurs biens gage de sa rentabilité d’où la mise sur pied d’une unité de police de la SAPCO renforcée par la présence d’une brigade de gendarmerie et de sapeurs-pompiers. Les résidents par contre ne se sentent pas très liés à la commune en ce sens qu’ils ont contracté un bail emphytéotique avec la société. Enfin, les hôteliers, les GIE, et les ASC sont pour une situation stable propice à une possibilité pleine et entière du déroulement des leurs activités. I-4- Rapports de force entre acteurs : matrice des influences directes et indirectes (MIDI) C.M SAPCO Hôteliers Résidents GF GIE ASC TOTAL INFLUENCE DIRECTE C.M 6 2 3 0 9 7 9 36 SAPCO 1 9 7 8 0 2 0 27 Hôteliers 2 5 9 2 2 4 1 25 Résidents 0 9 3 8 1 2 1 24 GF 8 0 2 1 9 1 1 22 GIE 2 3 2 2 1 8 4 22 ASC 4 0 1 1 3 4 9 22 TOTAL 23 28 27 22 25 28 25 178 INFLUENCE INDIRECTE 39 Les valeurs représentent des influences directes et indirectes des acteurs entre eux : plus le chiffre est important plus l’influence de l’acteur sur l’autre est importante. L’indice varie de 0 à 9. Les valeurs totales permettent de constater les influences au plan direct et indirect entre acteur. En effet, cette matrice nous révèle les rapports de force entre acteurs. Cependant, les rapports de force ne se limitent pas à la simple appréciation des moyens d’action directs : un acteur peut agir sur un autre par l’intermédiaire d’un troisième (exemple : la Municipalité sur les GIE et ceux-ci sur les résidents et les hôteliers de par les services rendus en terme de fourniture de matériels ou de produit alimentaire ; l’action de la SAPCO sur les résidents et les hôteliers pour une meilleure promotion de la destination Saly). Par conséquent nous distinguons : les acteurs dominants (le Conseil Municipal et la SAPCO, les acteurs relais (les hôteliers, et les résidents, enfin les acteurs les plus sensibles les GF, GIE et ASC. Les divergences entre acteurs sont traduites dans ce schéma suivant. Visualisation des divergences entre acteurs : Graphe des divergences entre acteurs Conseil Municipal SAPCO Hôteliers GF Résidents GIE ASC Légende : Divergences faibles Divergences relativement importantes 40 Deux axes majeurs se dégagent d’une part celui du Conseil Municipal qui s’appuie sur les OCB (GF, GIE, ASC) pour des raisons politiques et électoralistes, et d’autre celui de la SAPCO se focalisant sur les Résidents et les Hôteliers source de ces recettes importantes ce qui en fait une structure viable. II- Stratégies pour le devenir de la Commune de Saly Le devenir de la Commune de Saly passe nécessairement par la définition d’un certain nombre de stratégie pour une meilleure articulation des actions au niveau local. En effet, cette approche repose fondamentalement sur trois axes : premièrement la compréhension du role des acteurs, ensuite par la perception des enjeux futurs et des champs de bataille et enfin par la décomplexification de la structure pour un jeu stable. II-1 Les acteurs L’analyse des stratégies des acteurs, dans le contexte nouveau statut de la commune a révélé le caractère instable du jeu, ce qui nous conduit à repérer les principaux domaines d’antagonismes et de synergies potentiels pour aboutir à imaginer les règles du jeu possibles pour le futur. II-1-1 Un jeu d’acteurs instable Les acteurs dominants – la SAPCO, le Conseil Municipal – en position d’orienter les évolutions du système et d’en arbitrer les règles du jeu apparaissent globalement assez peu concernés par certains objectifs, bien que très imbriqués pour ces autres acteurs dans la régulation du jeu. Les règles du jeu qui structurent les rapports de force entre acteurs semblent donc aujourd’hui encore faiblement contraints. Le système d’influences et de dépendances est complexe. Les acteurs sont pris « en tenaille » et s’insèrent dans des systèmes complexes de négociations et de persuasions, ce qui renforce le caractère déséquilibré et en mutation des règles du jeu dans ce secteur. L’évolution de ces règles du jeu, ainsi que les stratégies d’alliances et les résultats des conflits seront donc déterminants pour le devenir de bon nombre d’acteurs. II-1-2 Un socle d’intérêt collectif autour du tourisme : un patrimoine commun Au regard de l’évaluation des positions valuées des acteurs réalisée, un consensus entre les acteurs fut noté. Il est décliné sous forme de scénario souhaité « un patrimoine touristique commun durable et profitable à tous » par une majorité d’acteurs au vu de la tendance lourde caractérisée par « une dégradation du tourisme et une désaffection des baux de la SAPCO » 41 En effet, tous les acteurs sont conscients de l’intérêt qu’il y a à être des acteurs de veille pour le développement du tourisme. II-2 Des conflits potentiels autour d’un champ de bataille ou de confrontation entre acteurs Un conflit relève plutôt de la sphère juridique. Il concerne la gestion et l’aménagement du périmètre de la SAPCO dans le territoire de la commune de Saly. Alors que l’aménagement du territoire est une compétence transférée. C’est cette perception de la présence de deux acteurs pour un même objectif qui justifie tout ce conflit d’intérêt. Par ailleurs, les taxes sont prélevées par la SAPCO sur toutes les unités à but financier implantées dans son périmètre à des fins d’exploitation commerciales, si l’on sait que les collectivités sont confrontées à des problèmes d’insuffisance de ressources. L’issue de la confrontation est plus incertaine sur la question d’autant que ces deux acteurs dominants du jeu se révèlent neutres sur cet objectif. Un autre conflit lie la SAPCO aux Résidents en ce sens que les derniers jugent les charges trop élevées (250000Fcfa/an pour une superficie de 400m2 sans compter les autres charges 100000/ an pour les entretiens de la résidence) vont jusqu’à céder leur bail à d’autres tiers préférant habiter « hors limites » du périmètre de la société ; « encore qu’être au-delà des limites ne vous prive pas de l’accès aux différents services dont disposent la commune » de l’avis d’une résidente. Ainsi, des mécanismes doivent également être trouvés pour une plus grande compréhension des parties prenantes. Aussi dans un souci d’efficience et d’efficacité mettre sur pied un moratoire surtout à l’endroit des clients en tenant compte de leurs situations matrimoniales. III-3 La décomplexification des relations pour un jeu stable Aujourd’hui les acteurs au niveau de la commune de Saly dans tous les domaines mais surtout ceux dominants (le Conseil Municipal et la SAPCO) doivent pouvoir penser de manière harmonieuse et durable le développement local de leur territoire. En effet, même si les objectifs des uns et des autres doivent être atteints, il ne devrait pas non plus qu’ils s’inscrivent dans une perspective de fissuration des rapports. D’où une communication beaucoup plus intégrative en les deux principaux acteurs pour arriver à une mutualisation des efforts. En réalité, les expériences de gestion et d’exploitation de la SAPCO pourrait être bénéfique à la collectivité si et seulement si cette structure n’est pas perçu comme concurrente mais comme une structure professionnelle et responsabilisée dans la gestion de ce secteur 42 touristique qui fait valoir au Sénégal d’énormes retombées économiques. La décomplexification des relations permettrait donc aux acteurs de réfléchir sur des stratégies et actions communes pour un devenir cohérent du territoire de Saly mais aussi pour son attractivité gage du maintien des activités connexes au tourisme. Elle passe par une stratégie prenant le niveau de pouvoir ou d’intérêt des acteurs : -les acteurs ayant un pouvoir haut et un intérêt haut (le Conseil Municipal, la SAPCO), il faudrait privilégier la collaboration ; -aux acteurs ayant un intérêt fort et un pouvoir faible (les GF, les ASC, les GIE, les Résidents), il faudrait développer la communication. Conclusion partielle L’analyse du jeu des acteurs à travers les différentes matrices laisse entrevoir un certains nombre de conflits d’intérêt entre acteurs dans la commune de Saly. Ceux-ci sont souvent sources de disharmonie entrainant des dysfonctionnements dans le cadre du développement territorial. C’est pourquoi pour une meilleure articulation des stratégies et des actions au niveau local, il est important de réduire les angles d’incompréhension, de méfiance et de suspicion entre acteurs d’un même territoire. Ainsi, il a été apprécie à Saly et par une majorité d’acteurs un scénario souhaité « un patrimoine touristique commun durable et profitable à tous » pour un meilleur positionnement de la commune au plan national mais aussi international parce qu’étant intégrée au système touristique international. 43 Conclusion générale Saly a connu différentes étapes au cours de son histoire. D’abord village de pêcheurs aux limites étroites, la commune a fini par gagner du territoire sur son hinterland avec la considération toute particulière que l’Etat lui donne dans le cadre du lancement de sa politique touristique dans les années « 70 ». Pour une plus grande efficience en termes de coût et une efficacité au niveau des résultats escomptés, le secteur est confié à la SAPCO pour la gestion et l’exploitation de l’unité d’aménagement de Saly se trouvant dans la région touristique de la « Petite côte ». Le village est plus tard rattaché à la communauté rurale de Malicounda avant qu’il ne soit érigé en commune de plein exercice en 2008 sur décret présidentiel. En effet, la commune peut aujourd’hui jouir d’un certain nombre de réalisations à divers niveaux faites sous la surveillance de la SAPCO et qui donne à la commune les allures d’une ville moderne n’ayant rien à envier aux autres villes du Sénégal pour ses multiples fonctions. Alors, son nouveau statut ne restera pas sans générer des conflits d’intérêt entre deux acteurs : l’un, la SAPCO soucieuse d’une continuité dans la gestion du périmètre qu’elle a en charge, l’autre, le Conseil Municipal (réunissant les élus de la commune) qui se met dans une perspective des concrétisations de leurs actions politiques à l’échelle locale en vue de remplir le contrat qui le lie à son électorat. A coté de ces acteurs principaux, interagissent d’autres ce qui fait naître des rapports d’influence et de dépendance sur un même territoire d’où l’utilité de l’analyse du jeu des acteurs. Celle-ci a permis une meilleure prise en compte des divergences entre les acteurs afin de les transformer en opportunités de développement. C’est dire donc, que des acteurs d’un même territoire devraient pouvoir dépasser leurs velléités pour contribuer de manière effective -chacun en ce qui l’occupe- à la transparence et à la justice sociale fondements de l’émergence territoriale et ainsi éviter que leur cadre ne soit un territoire du non-développement. 44 Bibliographie Ouvrages DIOP Amadou, 2008, « Enjeux urbains et développement territorial en Afrique contemporaine », Karthala, 176p ; DIOP Amadou, 2008, « Développement local, gouvernance territoriale : enjeux et perspectives », Karthala, 230p ; NIANG Aminata, DIOP Amadou, « les Etats Nations face à l’intégration en Afrique de l’Ouest : le cas du Sénégal », Karthala, 252p ; GREFFE Xavier, 2002, « Le développement local », Aube Datar, 198p ; GOUTTEBEL Jean Yves, 2003, « Stratégie de développement territorial », Economica, 262p ; TOTTE Marc, DAHOU Tarik et BILLAZ René, 2003, « La décentralisation en Afrique de l’Ouest : entre politique et développement », 403p ; GUIMUCHIAN Hervé, GRASSET Erik, LAJARGE Romain, ROUX Emmanuel, 2003, « Les acteurs, ces oubliés du territoire », Anthropos, 180p ; MAYOUKOU Célestin, THUILLIERE Jean Pierre, ALBOGLI Claude et TORQUEBIAU Emmanuel, 2003, « Gouvernance du développement local », Harmattan, 244p ; FOTOPOULOS Takis, 2001, « Vers une démocratie générale, une démocratie économique, écologique et sociale », Seuil, 244p ; Pierre Georges, « dictionnaire de géographie », Mbow (L.S) : « Une lecture des villes sénégalaises », in Annales de la FLSH N°15,PUF,1985,p267-288. Ciss (G) : « Le développement touristique de la Petite Côte Sénégalaise », thèse Troisième Cycle, Bordeaux III, 1983, 201p ; JAGLIN Silvy, DUBRESSON Alain, 1993, « Pouvoirs et cités d’Afrique noire : décentralisation en question », Karthala, Paris, 308p ; 45 Articles et revues Fabienne LELOUP, Laurence MOYART, Bernard PECQUEUR « la gouvernance territoriale comme nouveau mode de coordination territoriale ?» Lavoisier, Géographie, Economie, Société, 2005/4, Vol.7, p.321-332. Fabienne LELOUP, Laurence MOYART,Bernard PECQUEUR, « Le développement local en Afrique del’Ouest : quelle(s) réalité(s) possible(s) ? »,18p Roland POURTIER : Professeur, université Panthéon-Sorbonne dans « Le territoire est mort Vive les territoires ! Une (re)fabrication au nom du développement », IRD Editions, 2005, p39-46 Bulletin de Medicus Mundi Suisse No 110, novembre 2008 « Urbanisation et santé à Rufisque (Sénégal) : Enjeux et perspectives dans une ville de l’Afrique de l’Ouest » CONGAD, 19-20 Janvier 2000, « Décentralisation et développement local : place des ONG dans un environnement en mutation Saint Louis du Sénégal » Cellule Régionale de SaintLouis, 78p ; Diop (M.C), Diouf (M) : « Sénégal : enjeux et contraintes politiques de la gestion municipale », Centre d’Etude d’Afrique Noire, n°28,1990, 36p. ELONG MBASSI (J.P), 1998, « Les dix règles d’or du développement local », in L’Afrique municipale n°11 ; 46 Annexe Carte I : Situation de Saly Carte II : La commune de Saly Carte III : Les équipements scolaires, sanitaires et sportifs 47 Interview semi structurée (ISS) pour les Elus locaux Cible : les conseillers ruraux. Commune de Saly 1- Prénom et Nom : 2- Village ou quartier d’origine : 3- Age 4- Sexe : 5- Niveau d’instruction : primaire-- moyen-- secondaire--post baccalauréat--coranique 6- Profession : ……………………………………………. 7- Quelle est votre appartenance politique ?............................................................... 8- Avez-vous des mandats antécédents ?.................................................................... 9- Dans quelle commission technique travaillez-vous ?........................................... …. 10- La population est elle informée et/ou consultée sur les grands thèmes intéressant le développement de la collectivité ? Oui - Non Si oui par quel canal ? Affichage – Correspondance -Via radio – Sms – Autres (précisez). Si non pourquoi………………………………. 11- Existe-t-il des relations entre le conseil municipal et les OCB locales ? Oui- non ; De quelle nature ? 12- Entretenez vous des relations avec d’autres conseils ? Oui- Non ; Lesquels ?.................................................................................................................. Dans quel cadre ? De quelle nature ? 13- Comment appréciez-vous vos relations avec les services déconcentrés de l’Etat ? Pas du tout satisfaisant-- pas satisfaisant-- satisfaisant-- très satisfaisant ; 14- Avez-vous des partenaires au développement ? Oui-Non ; 48 Lesquels ? ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………. Quels sont leurs domaines d’intervention ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………. 15- Quel est le montant de votre budget ? moins de 500 millions ; 500 millions à 1 milliard ; 1milliard à 1,5 milliard ; 1,5 milliard à 2 milliards ; 16- Avez-vous des ressources hors budget ? Oui- non ; De quelle nature ? 17- Quel est la part de votre budget réservée au fonctionnement et à l’investissement ?.............................................................................................................. .......................................................................................................................................... 18- Quels sont vos objectifs et vos moyens d’actions ? Objectifs Moyens d’actions • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 49 Guide d’entretien pour les OCB 1- Prénom et Nom : 2- Age : 3- Sexe : 4- Quel type d’instance de regroupement existe-t-il dans votre village ? GPF –GIE- APE- ASC- DAHIRA- AUTRES (précisez). 5- Quels sont les domaines d’intervention de votre organisation ? 6- Est-ce que votre organisation est conviée aux réunions du Conseil Municipal ? Oui – Non. 7- Par quel canal êtes-vous convoqué ? Affichage – Correspondance -Via radio – Sms – Autres (précisez). 8- Êtes-vous informés des décisions adoptées et appliquées par le Conseil Municipal ? Oui – Non Si oui par quelle voie : Affichage – Correspondance -Via radio – Sms – Autres (précisez). Si non Pourquoi……………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………….. 9- Avez-vous déjà proposé des projets de développement au conseil municipal ? Oui – Non ; De quelle nature ?........................................................................................................ Pourquoi ?……………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………. … 10- Avez-vous le soutien du conseil municipal? Oui- non ; si oui de quelle nature ; financier- technique- logistique – autres (préciser). 11- Avez-vous d’autres partenaires en dehors du conseil ? Si oui lesquels ?....................................................................................................... 12- Quelle appréciation faites-vous de la gestion des affaires locales de votre conseil municipal ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………. 50 13- Selon vous quelles sont les besoins prioritaires à satisfaire au niveau de la commune ?…………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… ….. 14- Quelles sont vos suggestions pour un meilleur positionnement de la commune en termes de justice sociale ? .......................................................................................................................................... .......................................................................................................................................... ................................................................................................................................. 51 Guide d’entretien Cibles : services techniques Région : Département : Commune : Service : 1- Depuis combien de temps intervenez-vous dans la localité ?............................................................................................................................ .................................................................................................................................. 2- Quel est le statut de votre service ?............................................................................................................................. ........................................................................................................................................... 3- Quelle est la structuration de votre service ?............................................................................................................................. ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... 4- Quelles sont vos missions ?.......................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... 5- Quels sont vos objectifs ?.......................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... 6- Quelles sont vos stratégies ?......................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... 52 7- Quels sont vos résultats ?........................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... 8- Quel type de rapport entretenez-vous avec les autres acteurs en développement ?............................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... .. 9- Comment appréciez-vous ces rapports ?........................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ......................................................................................................................................... 10- Comment appréciez-vous le passage de Saly en commune ?........................................................................................................................ ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... 11- Quels sont les problèmes auxquels vous êtes confrontés dans votre mission ?........................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... ........................................................................................................................................... . 53