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MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPEENNES N°10 - Février 2008 Le cinéma français voit la vie en rose En 2007 le cinéma français a marqué Hollywood. Du dessin animé Persépolis à Le scaphandre et le papillon, film d'auteur présenté à Cannes l'année dernière, en passant par La vie en rose, long métrage populaire sur la vie d'Edith Piaf, de grands films nationaux, très différents ont été retenus pour participer, le 24 février prochain, à l'une des plus importantes cérémonies cinématographiques mondiales. Marion Marion Cotillard va bien. En ce début d'année, traditionnelle saison des remises de prix, l'actrice qui incarne la chanteuse Edith Piaf dans La vie en rose est distinguée partout dans le monde. Plébiscité lors de sa sortie en salle, le film a séduit à ce jour 5,2 millions de spectateurs en France. Le 22 février prochain, lors de la cérémonie des César qui distingue chaque année le meilleur du cinéma français, il devrait recevoir de nombreux prix. Hors de ses frontières, ce long métrage a attiré 4,55 millions de personnes. Signe de ce succès, à Londres, le 10 février dernier, Marion Cotillard a été couronnée d'un Bafta de la meilleure actrice lors de la cérémonie annuelle britannique. La comédienne a été préférée à Julie Christie et Keira Knightley, deux stars nationales qui ont triomphé à Hollywood. Elle devient la première Française de tous les temps à recevoir cette récompense. Dès le début de sa carrière outre-Atlantique, La vie en rose réalisée par Oliver Dahan a intrigué le public américain qui l'a très bien accueilli. Aujourd'hui ces mêmes américains lui ont décerné de nombreux prix et nommé aux plus grandes récompenses. Le 13 janvier dernier, la cérémonie des Golden Globes, pourtant bouleversée par la grève des scénaristes, voyait encore le triomphe de Marion Cotillard distinguée meilleure actrice dans la catégorie comédie ou comédie musicale. Une seule actrice française, Anouk Aimée, avait déjà été couronnée d'un tel prix dans la catégorie drame en 1967 pour sa performance dans Un homme, une femme de Claude Lelouch ! Ecarté en septembre dernier d'une participation à l'Oscar du meilleur film étranger par la commission française ad hoc, La vie en DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DE L’INFORMATION SOUS DIRECTION DE LA COMMUNICATION MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPEENNES rose a pris sa revanche en janvier dernier. L'Académie des Oscars lui a décerné trois nominations : si la performance de Marion Cotillard est encore remarquée, Marit Allen créatrice des costumes du film ainsi que Didier Lavergne et Jan Archibald, maquilleurs se retrouvent en lice dans leurs catégories respectives. Tous trois ont depuis également reçu un Bafta. Ainsi Marion Cotillard rentre dans la cour des grandes. Elle succède en effet à Catherine Deneuve, dernière actrice française à avoir été nommée en 1991 à l'Oscar de meilleure actrice grâce à son travail dans Indochine de Régis Wargnier. Le 24 février prochain, la 80e cérémonie des Oscars, qui se tiendra comme chaque année au théâtre Kodak de Los Angeles, couronnera peut-être d'autres films français. Le scaphandre et le papillon, réalisé par l'Américain Julian Schnabel mais produit par Pathé, peut en effet prétendre à quatre statuettes : celles du meilleur réalisateur, de la meilleure adaptation cinématographique, de la meilleure lumière et du meilleur montage. Présenté au festival de Cannes l'année dernière, ce film qui raconte les derniers jours d'un homme atteint du lock-in syndrome, était reparti de la Riviera avec un prix de la mise en scène. Aujourd'hui, Le scaphandre… vu par de nombreux spectateurs de part le monde, a également reçu de nombreuses récompenses décernées par les critiques américains. Il a également été récompensé d'un Golden Globe du meilleur réalisateur et du Golden Globe du meilleur film étranger. L'Académie des Oscars n'a pas oublié l'animation française. Si le court métrage Même les pigeons vont au paradis de Samuel Tourneux et Simon Vanesse est en lice pour l'Oscar dans sa catégorie, Persépolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud a été retenu aux côtés de deux grosses productions américaines : Ratatouille et Surf's Up. Egalement très bien accueilli partout où il est sorti, vu par des milliers de spectateurs, Persépolis, découvert à Cannes, y avait reçu le prix du Jury. Ainsi, avec Le Mozart des pickpockets court métrage de Philippe Pollet-Villard nommé à l'Oscar du meilleur film court, le cinéma français se rend cette année à Hollywood fort de dix nominations… ce serait bien un signe de malchance qu'il reparte bredouille ! Anne-Laure Bell DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DE L’INFORMATION SOUS DIRECTION DE LA COMMUNICATION