Amélioration des conditions de travail travail de nuit
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Amélioration des conditions de travail travail de nuit
Travail de nuit et horaires atypiques, comment améliorer les conditions de travail ? J. BERNON Responsable du département santé-travail Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail ANACT - Lyon Travail de nuit et horaires atypiques : comment améliorer les conditions de travail Rencontres actualités Nucléaire, Rayonnements & Santé 27 janvier 2010 , Paris Jack BERNON Département Santé et Travail ANACT © Les contraintes horaires (Enquête Conditions de Travail 2005, DARES ) Horaires « normaux » 37%, horaires atypiques 63% Horaires décalés habituels dont travail de nuit( 1sal/10 de façon régulière) Horaires décalés occasionnels (1 salarié/10) Horaires variables au cours de l’année (effet saison et pénibilité) Horaires longs et flexibles (moins de contraintes, population des cadres) Horaires à temps partiel (femmes, tertiaire, contact public, précarité) JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 3 © Evolution du travail de nuit Enquête CdT, 2005, DARES QuickTime™ et un décompresseur sont requis pour visionner cette image. JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 4 © Conditions de travail la nuit Enquête CdT 2005,DARES QuickTime™ et un décompresseur sont requis pour visionner cette image. JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 5 © La question des conditions de travail du travail de nuit Cette question renvoie à une analyse organisationnelle qui combine trois dimensions : – La dimension physique : efforts, charge, confort, ambiance, environnement, sécurité, sommeil. – La dimension sociale : la place dans l’organisation, les rapports aux autres : collectif de travail mais aussi vie personnelle – La dimension psychique : la reconnaissance, le sens du travail, les marges de manœuvre, le soutien, l’isolement Améliorer les conditions de travail du travail réalisé la nuit, repose sur un diagnostic variable dans ces dimensions selon les caractéristiques des populations exposées Les registres de préconisations JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 6 © Les éléments de diagnostic autour de la dimension physique Le « contretemps » du travail de nuit et ses effets L’enjeu de la vigilance : le sommeil, l’alimentation, Les efforts physiques et la récupération Les efforts cognitifs et la récupération L’attention portée aux conditions matérielles offertes (chauffage, pause, mobilier adéquat, conception du poste..) L’isolement accentué par l’ambiance de travail ex présence de nuisances (bruit, poussières…) L’assurance d’une mise en sécurité (encadrement, fiabilité technique) : enjeu de confiance sur le court et le long terme Les impacts sur la vie socioaffective JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 7 © Les éléments de diagnostic autour de la dimension sociale De l’utilité sociale du travail de nuit La représentation sur la place de la mission (du poste) dans la société L’appréciation sur la qualité des compensations et la négociation sociale autour de ces compensations La souplesse du dispositif organisationnel en termes d’entrée et de sortie, d’aménagements, d’accès à la formation et à la représentation sociale L’importance du collectif de travail et de l’appui managérial sur pour la construction des compétences Les modalités de connexion avec la vie sociale extérieure JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 8 © Les éléments de diagnostic autour de la dimension psychique La reconnaissance « Les oubliés de la nuit » vs « Les visibles de jour » Les accès aux services (DRH, médecin travail, représentants élus, œuvres CE, formation…) L’identité de métier et la valorisation : constructeurs de santé, la construction du parcours professionnel Le sens du travail La confrontation aux représentations externes : famille, amis… Les marges de manœuvre Autonomie, capacité créatrice Le soutien La préservation des collectifs vs isolement L’appui managérial JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 9 © La combinaison des trois dimensions pour poser le diagnostic Le travail est global, non découpé. Les éléments interagissent, s’amplifient mutuellement, se combinent. Le travail est la rencontre de deux logiques mises en tension : la logique technico-économique (l’organisation) qui prescrit le cadre et la logique du vivant (les hommes) qui s’adapte plus ou moins facilement à ce cadre Le diagnostic a besoin de la pluralité de regards pour être posé (croisement de la pluridisciplinarité et des expertises sur le travail) JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 10 © Un diagnostic variable selon les caractéristiques des populations Le diagnostic a une portée collective (réduire le bruit, favoriser l’accès à la formation, entendre les plaintes et les difficultés du contenu du travail…) mais il doit aussi intégrer des spécificités propres aux populations Deux variables sont à explorer : le genre et l’âge, par la démographie du travail Le lien avec les Unités de Travail du Document Unique JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 11 © Les registres des préconisations De la proximité à l’organisation Le confort du poste : majeur pour la vigilance Les tests de l’assurance : le cas de l’organisation en mode dégradé et le retour d’expérience sur les situations de travail en mode dégradé Les accès aux services Le soutien et l’accompagnement dans toutes ses formes La liberté au sein du système organisationnel La construction des parcours professionnels JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 12 © Bibliographie Andlauer P., Lille F. (1982). Le travail posté. Technique et documentation. Paris, p. 182-206 DARES:(mai 2009) Première, Informations Synthèses. Horaires atypiques et contraintes dans le travail, Paris, n°22-2 Vallery G. et Herve.C. (février 2005). Impact de diverses modalités organisationnelles du travail posté sur le sommeil, les comportements alimentaires, la vie sociale et familiale : le cas du personnel soignant en milieu hospitalier français. PISTES. Québec, Vol. 7 Estryn-Behar M., Poinsignon H. (1989). Travailler à l’hôpital. édition Berger Levrault, Paris. Quéinnec Y. et all. (1981).Repères pour négocier le travail posté. Ocatarès, Toulouse Barthe B., (2009) Aménager le travail de nuit et en horaires atypiques. Apports de l’analyse du travail et de l’ergonomie. Actes du Colloque SSST, Namur Barthe B., Quéinnec Y. & Verdier, F. (2004) L’analyse de l’activité de travail en postes de nuit : bilan de 25 ans de recherches et perspectives, Le Travail Humain,Paris, p 67,1, 41-61. JB rencont.nucle.grenob.27 01 10 13 © Travail de nuit et horaires atypiques, comment améliorer les conditions de travail ? J. BERNON Responsable du département santé-travail Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail ANACT - Lyon Table ronde C. Bailloeuil Médecin du travail – CNPE Tricastin J. Phan Van Médecin du travail – Saint-Laurent des Eaux