le travail - HEG-FR

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LE TRAVAIL
OUS
CONFLITS, MANQUE
MANQUE
CONFLITS,
DE
DE RECONNAISSANCE,
RECONNAISSANCE,
EXIGENCES IRRÉALISTES
IRRÉALISTES
EXIGENCES
DE LA
LA PART DE
DE L'EMPLOYEUR...
L'EMPLOYEUR...
DE
CESMAUX
MAUX QUI
QUI RONGENT
RONGENT
CES
LA VIE PROFESSIONNELLE
LA
PROFESSIONNELLE
MÈNENT
MÈNENT AU
AU BURN-OUT.
BURN-OUT.
01A
ÉTAT DES
DESLIEUX.
LIEUX.
ÉTAT
PAR
PARMARY
MARYVAKARIDIS
VAKARIDIS
SURMENAGE: PETIT
GUIDE DE SURVIE
TROUVER LA FORCE de vous lever de la santé physique. Pourtant, il existe des
le matin pour partir au bou- moyens à mettre en oeuvre pour se sortir
lot est pour vous une épreuve des situations difficiles. Des aménagements
quotidienne? Vous n'êtes pas le vitaux, à l'heure où les entreprises ont beseul. Composante fondamen- soin de mobiliser le maximum de potentiel
tale de l'identité de chacun, le travail peut chez les collaborateurs pour faire face à la
se transformer en cauchemar lorsque les concurrence.
En Suisse, un actif sur quatre (24,8%) esconditions se dégradent. Or, les pressions
économiques sont toujours plus difficiles, timait en 2014 subir davantage d'exigences
dans le sillage d'une conjoncture marquée que ce que ses ressources lui permettaient
par la crise européenne et le renforcement de fournir. Voilà le verdict de Promotion
Santé Suisse. Cette fondation, soutenue par
du franc.
Conséquence: réductions d'effectifs, res- les cantons et les assureurs, établit chaque
tructurations et revirements subits de stra- année un état des lieux à l'aide d'une entégie sont devenus notre lot quotidien. A la quête représentative en ligne: le Job Stress
clé, surmenage, dépression et détérioration Index. La dernière recherche pointe qu'un
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quart des salariés souffrent d'un épuisement capacités de travail et de concentration. Plus
qualifié de moyen à fort. Un mélange de tard, les actifs en avalent aussi pour lutter
surmenage, de perte d'énergie et de fatigue contre l'anxiété générée par des situations
extrême. Cette situation a un coût. D'après professionnelles. Les Romands en prennent
Promotion Santé Suisse, une amélioration davantage que les Alémaniques», déclare
du Job Stress Index pourrait valoir à l'éco- Brigitta Danuser, médecin du travail et chefnomie nationale un gain de productivité an- fe du pôle Santé à l'Institut universitaire ronuelle de 5,6 milliards de francs. Ce chiffre mand de santé au travail (IST).
se fonde simplement sur l'amélioration
L'utilisation des antidépresseurs se banade la performance grâce à la réduction de lise si l'on en croit les données d'Interpharl'absentéisme.
ma, l'association des entreprises pharmaPour que nous - les actifs - restions per- ceutiques suisses (voir infographie page 47) .
formants et en bonne santé, il faudrait un Leur consommation a augmenté de quelque
rééquilibrage entre les attentes et les moyens 6% entre 2010 et 2014. Comme sur la même
mis à disposition. Du moment qu'il n'y a période, les ventes de somnifères et de tranguère d'allégement de la pression concur- quillisants se tassent, l'hypothèse qu'ils sont
rentielle à espérer, faut se tourner vers remplacés par la prise de régulateurs d'hudes solutions relevant de la gestion des res- meur paraît envisageable. La quantité de
sources humaines et de l'amélioration de somnifères prescrits sur ordonnance abson propre équilibre. Révélateur de l'en- sorbée par la population helvétique n'en
fer que peut être le travail: les Suisses sont reste pas moins énorme. Il s'en est vendu
toujours plus nombreux à recourir à des 4,48 millions d'emballages en 2014, soit un
psychotropes.
peu plus d'un par citoyen adulte. Quant aux
stimulants, les ventes font un bond de 10
Boom de la consommation
de médicaments
Dans le cadre d'une récente étude menée
par le Seco (Secrétariat d'Etat à l'écono-
en quatre ans, pour atteindre le chiffre de
330 000 emballages par an. Les médica-
ments pris en considération dans notre infographie représentent un chiffre d'affaires tomie), 4% des personnes interrogées recon- tal de plus de 362 millions de francs en 2014.
naissent avoir pris des stimulants pour acLa corrélation entre stress et disposition
croître leurs performances physiques dans à absorber des médicaments est évidente.
les douze derniers mois. Quatre autres pour- Les antidépresseurs sont le plus souvent
cent disent encore avoir consommé des mé- prescrits par des médecins. Mais il existe
dicaments tels que la Ritaline pour accroître un vaste marché gris pour toutes sortes de
leur performance mentale ou améliorer leur produits, révèle Brigitta Danuser. «Les intéhumeur.
ressés commandent sur internet des médi«Ces chiffres ne sont sans doute que le caments à l'étranger et reçoivent les pilules
pic de l'iceberg car les sondés, bien que sous par la poste. Dont beaucoup de substances
couvert de l'anonymat, n'avouent pas for- soumises en Suisse à ordonnance.»
cément leur consommation réelle. Le reL'IST a ouvert en 2012 au CHUV une
cours aux médicaments commence sou- consultation médicale spécialisée baptisée
vent durant les études, afin de soutenir les
«Le burn-out n'a rien à voir avec une dépression. Il est dû aux conséquences
physiologiques d'un surplus d'hormones lié à un stress chronique» Catherine Vasey, psychologue
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«Travail et souffrance». Brigitta Danuser
rapporte: «Nous avons de plus en plus de
patients de 50 à 60 ans inquiets de perdre
leur travail. Moins flexibles que leurs ca-
dienne du sujet concerné. Les situations de
conflits se révèlent très destructrices, non
seulement pour les protagonistes mais pour
l'ensemble de l'équipe qui les entoure. Dans
dets, ils subissent de grosses pressions quotidiennes. De plus, ce sont des gens diplômés
ou bien formés, alors que les programmes de
réinsertion prévus par l'Etat ciblent d' autres
catégories socioprofessionnelles.»
Le médecin prolonge: «Autre difficulté à
la base de beaucoup de souffrance: le harcèlement sexuel. Bien que l'on commence
le domaine de la santé par exemple, des
services entiers peuvent être paralysés au
détriment de la bonne marche de l'hôpital
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et de la santé des patients. «Les difficultés
apparaissent typiquement lorsqu'il y a eu
des réductions d'effectifs», observe Anne
Bersier, médiatrice à Lausanne.
Le mal-être des personnes concernées ne
à lutter contre ce phénomène en Suisse, peut être circonscrit à l'activité professionnous voyons toujours beaucoup de jeunes nelle. Il perturbe le sommeil et affecte la vie
femmes qui en sont victimes. Il y a encore privée. Les recours à un soutien psycholoun long chemin à parcourir pour éradiquer gique sont fréquents. «Les tensions qui perce type d'agression, dont les auteurs n'ont durent débouchent sur l'absentéisme, des
problèmes de santé, voire le burn-out. Les
pas forcément conscience.»
coûts sont considérables pour l'entreprise.
Des conflits destructeurs
Si, dans la pratique, le conflit se règle fréLes dysfonctionnements entre collègues quemment par le départ ou le licenciement
ou supérieurs et subordonnés consument d'une des parties concernées, le problème
inutilement une énorme quantité de res- devient insurmontable lorsque les collaborateurs qui se détestent sont tous les deux
indispensables à l'entreprise.»
Une possibilité pour surmonter le problème est de recourir à une aide venue de
extérieur de l'entreprise: le médiateur. «Ce
n'est bien sûr pas toujours la panacée, reconnaît Anne Bersier. Dans un premier temps,
le rôle du médiateur est surtout d'écouter et
de reconnaître les tourments des collaborateurs en présence. Cette attitude apaise
les aigreurs. Puis il faut essayer de mettre
sur pied une routine qui permette aux collaborateurs ennemis de se côtoyer avec un
minimum de heurts.»
Le burn-out,
une maladie de battant
Conséquence de conflits comme de la surcharge, le burn-out survient à l'issue d'un
long processus qui s'étale sur une période
allant de six mois à plusieurs années. Il y a
Brigitte Danuser, cheffe du pôle Santé à
lieu de s'alarmer si les symptômes se cul'Institut universitaire de santé au travail.
mulent, durent et s'intensifient. Le sujet a
sources. Lorsqu'on en subit, impossible de la tête encombrée et ne peut se libérer de
faire la part des choses afin de préserver ruminations en relation avec son travail. La
sa vie privée. Le ressentiment grignote des tension ne disparaît pas avec les vacances.
forces dans tous les aspects de la vie quoti- Hyperactive à son poste et désengagée dans
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LE STRESS COÛTE
10 MILLIARDS PAR AN
Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie,
le stress génère à lui seul des coûts annuels
de près de 10 milliards de francs.
Une personne interrogée sur deux dans
la population générale avait souffert
de douleurs dorsales au cours des quatre
semaines précédant l'enquête.
Et la situation s'aggrave: la part des actifs
confrontés au stress fréquemment ou très
fréquemment est passée de 26% en 2000
à plus de 34 °/b en 2010.
D'après des données de l'Institut
universitaire de santé au travail.
820 médecins romands (généralistes,
rhumatologues, pneumologues, psychiatres
et dermatologues) ont indiqué que 14,5%
Bernard Briguet, directeur pour la Suisse
romande de l'Association suisse des cadres.
sa vie privée, la personne s'isole et fuit les
rapports sociaux. Elle connaît des épisodes
d'irritabilité, d'inquiétude, d'angoisse et de
changement de personnalité. La nuit, elle
vit des réveils nocturnes et n'arrive plus à
se rendormir. Il lui devient difficile de se
concentrer. Les facultés intellectuelles et la
mémoire s'affaiblissent. Dans le domaine
physique: contractions musculaires, de la
peine à digérer, manque de souffle et maux
de tête.
«Le burn-out n'a rien à voir avec une
dépression car il n'est pas du ressort psychique ou psychiatrique. Il est dû aux conséquences physiologiques d'un surplus d'hor-
mones lié à un stress chronique», sanctionne Catherine Vasey, fondatrice du site
noburn-out.ch. La psychologue explique:
«Notre corps répond aux signaux de l'environnement comme si nous vivions toujours
dans des cavernes. En cas de stress, nous
sécrétons de l'adrénaline et du cortisol, ce
qui nous met en surrégime et nous prépare
à l'action face à un danger »
des nouveaux diagnostics posés sont liés
au travail, avec les variations suivantes
selon leur spécialité. Les pathologies les plus
fréquemment citées en lien avec le travail
sont les troubles psychiques (93%),
les douleurs dorsales (70%) et d'autres
troubles musculo-squelettiques (29%).
Le sang s'éloigne alors du système digestif pour gagner la tête, les bras et les jambes,
tandis que les réserves de glucose se transforment en énergie. L'attention se renforce,
les muscles se tendent, rendant le sommeil
impossible. «Ce métabolisme est adéquat
à des situations de fuite ou d'attaque. Mais
il est évidemment nocif s'il se prolonge sur
la durée. Le cortisol attaque notamment les
cellules du cerveau. Nous menons en outre
des vies beaucoup trop sédentaires qui ne
nous permettent plus d'éliminer le stress
par l'effort physique. Conséquence, le corps
s'use», note Catherine Vasey, auteur d'un
ouvrage sur le burn-out
Paradoxalement, le burn-out est une maladie de battant. La personne à risques est de
type fort, engagée dans son travail, qui abat
la charge et connaît la réussite. «Habitué à
s'en sortir seul, ce professionnel va endurer
le stress très longtemps et serrer les dents
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sans abandonner devant les difficultés, ni une image négative de l'entreprise. Pour
demander d'aide», remarque Catherine faire diminuer les effectifs sans licencier,
Vasey. individu va s' habituer aux maux de une solution est de nommer de «mauvais
tête et aux insomnies jusqu'au moment de chefs», qui vont rendre la vie impossible
la rupture. «Cela peut être un dos bloqué, de aux collaborateurs et les amener à des dél'hypertension, une attaque cérébrale, des parts volontaires.» Contrôles intempestifs,
troubles neurologiques, par exemple une rabrouements, infantilisations et humiliaperte de sensibilité au bout des doigts. Ou tions publiques font partie des techniques
bien un gros «pétage» de plombs. Ou une permettant de dégraisser les effectifs sans
angoisse insurmontable qui vous empêche mettre personne à la porte.
Pour déstabiliser le personnel, il suffit
de sortir de chez vous», relate Catherine
de lui imposer des changements radicaux
Vasey.
«Un burn-out classique demande deux et rapides, sans alléger les exigences quant
à trois mois d'arrêt maladie. Le retour au aux prestations à fournir. «Tout changement
travail fait partie du processus de guérison. demande des efforts d'adaptation. C'est
Le patient doit reprendre confiance en lui, comme quand vous apprenez à conduire.
réaliser sa marge de manoeuvre et repen- Au début, il faut vous concentrer sur tout,
ser sa relation au travail afin de trouver son puis des automatismes viennent.»
équilibre. Il est souhaitable qu'un thérapeute Des cadres toujours
l'accompagne pour son retour au travail plus sous pression
qui représente un moment clé du rétablisse- Les salariés ne sont pas les seuls à faire les
ment. Dans la majorité des cas, la personne frais des pressions économiques. Pris entre
retrouve son ancien poste et ça marche», le bois et l'écorce, leurs supérieurs endurent
témoigne Catherine Vasey.
d'autres types de contraintes. «Les cadres
Le bore-out: les dangers
travaillent aujourd'hui sur la base d'objectifs
de l'ennui
mensuels ou semestriels. Pour les atteindre,
Curieusement, l'ennui et le sous-emploi il faut que tout fonctionne au mieux. La si-
s'avèrent tout aussi dévastateurs que la tuation économique doit être au top, sans
surcharge de travail. Les travaux de deux qu'il y ait d'accidents et de maladie dans
Suisses issus du monde des affaires, Philippe l'équipe. Il faut faire plus, mieux, plus vite.
Rothlin et Peter Werder, sont à la base du
terme bore-out. «Il peut paraître risible de
se plaindre d'un bore-out, mais une situation de sous-emploi représente une réelle
souffrance. La personne perd toute estime
Le tout avec moins de budget. Le burn-out
des uns et des autres provient fréquemment
d'une structure en personnel peu adaptée
et de buts prescrits impossibles à tenir. Le
manager connaît alors tout à coup cette fatigue, cette usure et cette lassitude», atteste
Dans les entreprises, le bore-out frappe Bernard Briguet, directeur pour la Suisse
souvent des employés dans une situation romande de l'Association suisse des cadres.
de soi», certifie Catherine Vasey.
Coincé entre deux échelons hiérartemporaire et dans l'attente d'un changement de situation, par exemple l'ouverture chiques, le cadre vit par définition des
d'un département qu'ils doivent intégrer «Il conditions stressantes. On lui demande de
faut alors se trouver une stimulation exté- motiver l'effectif et d'impliquer notamment
rieure, un projet personnel à réaliser afin des jeunes bien formés et critiques à la vie de
de concentrer son attention sur une activité l'entreprise, sans autre indication sur la voie
valorisante», recommande Catherine Vasey. à suivre. Le manager doit remplir ses objectifs avec une équipe qu'il n'a pas choisie. Tout
Le management par la terreur
Des situations de burn-out et de bore-out
peuvent aussi être le résultat de méthodes
de «management par la terreur». Catherine
Vasey dénonce: «Les licenciements donnent
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CONSEILS POUR ÉVITER
LE BURN-OUT
- Vous souhaitez que votre travail soit parfait
à 100%? Très souvent, une qualité de 80%
fait l'affaire et vous permet
de gagner du temps.
- Vous tenez à tout faire vous-même.
Est-ce vraiment nécessaire? Cela trahit-il
une obsession du contrôle? Habituez-vous
à déléguer les tâches qui peuvent l'être.
- Vous vous retrouvez régulièrement
à assumer les tâches des autres.
Reconnaissez que vous aimez vous sentir
indispensable. Apprenez à dire non.
- Prévoyez des plages de temps
pour gérer l'imprévu. Evitez toute
précipitation. Réfléchissez avant
d'empoigner une tâche et prenez la peine
d'organiser votre emploi du temps.
- Bloquez des périodes de travail au calme
pour avancer sans être interrompu par
les e-mails, téléphones et sollicitations.
- Distinguez les tâches importantes
à effectuer vous-même des affaires
urgentes à traiter immédiatement
et si possible à déléguer.
- Travaillez un jour ou deux par semaine
à domicile afin d'avancer sur vos dossiers
sans être dérangé. Vous économisez aussi
le temps passé dans les déplacements.
- Pratiquez des activités physiques.
L'exercice est indispensables pour évacuer
le stress.
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Catherine Vasey, psychologue
et fondatrice du site noburn-out.ch.
chef sait qu'en cas de problème il peut faire
office de fusible.
De son point de vue, le burn- out d'un
membre de l'équipe coûte cher en remplacement et déstabilise le groupe en place. Le
chef se culpabilise aussi d'avoir trop chargé
le collaborateur. «A son retour, la personne
est à la fois plus fragile mais ose à présent
dire non à son chef pour se protéger. Cela
génère des conflits. Trop d'égards par rapport à un employé de retour de maladie crée
en outre aigreur et jalousie chez les autres»,
poursuit Bernard Briguet.
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ÉPUISÉ AU TRAVAIL
EN SUISSE, UN ACTIF SUR QUATRE SE DIT ÉFIJISÉ
PSYCHOTROPES:
LA CONSOMMATION
CONSOMMATIONENFLE
ENFLE
PSYCHOTROPES: LA
EN SUISSE,
MILLIONS
2010
EN
SUISSE,EN
EN
MILLIONS 2010
2014
2014
4.56
455
RESSOURCES
4.48
4,48
2,02
1,83
1,53
Antipsychotiques:
Somnifères et
et sédatifs:
sédatifs:
Somnifères
Risperdal, Zyprexa,
Seroquel, etc.
Zolpidem, Stlinox,
Stilnox,
Zolpidem.
Dormicum, etc.
nim2,92
2,92
319
3.19
2,71
3,48
LES CONDITIONS DE TRAVAIL
INFLUENCENT
Tranquillisants: Xanax,
Xanax,
Tranquillisants:
LES PERFORMANCES
PERFORMANCES
LES
Temesta, Seresta,
Seresta.
Lexotanil, etc.
Lexotanii,
ET LA SANTÉ PHYSIQUE
Serporam, Paroxetin.
Paroxetin. etc.
etc.
Serporam,
023
0,23
0,33
0,30
0.30
CONTRAINTES
CONTRAINTES
Antidépresseurs
et stabilisateurs
stabilisateurs d'humeur:
d'humeur:
0,27
Psychostimuiants:
PsychostImulants:
Psycholeptiques et
et
Psycholeptiques
Ritalin, Focalin,
Modasomil, etc.
Modasorril,
Deanxtt, Vitasprint
autres: Deenxit,
812, Bio-Logos, etc.
B12,
ÊTRE POSITIF
LE STRESS PEUT AUSSI ETRE
Stress
optimal
(stimulant)
e414\atigue
JOB STRESS INDEX CHEZ LES ACTIFS
Epulsement.
Ennui
PROJECTION A PARTIR
PARTIR D'UN
D'UNSONDAGE
SONDAGE
PROJECTION
Désorganisation
Sommeil
Zone verte
verte 1,5
1,5 million
million
Zone
d'actifs disposent
de plus de ressources
que de contraintes.
sensible
Zone sensible
2,2 millions d'actifs
à peu
disposent è
prés d'autant
près
de ressources que
de contraintes.
PAS ASSEZ DE STRESS
SUR UN TOTAL DE
Io
'o
PART DES DIFFÉRENTES SUBSTANCES DANS LES DÉPENDANCES GRAVES
4,9 MILLIONS
D'ACTIFS
critique
Zone critique
1,2 million d'actifs
ont des ressources
clairement
insuffisantes
insuffisantes
pour
Pour surmonter
les contraintes.
Alcool
26%
LES MÉDICAMENTS
CONSTITUENT 19%
45,4%
DES CAS DE
Nicotine
DEPENDANCE GRAVE
DÉPENDANCE
52%
TAUX D'ÉPUISEMENT
D'ÉPUISEMENT
INDICE DE STRESS
STRESS
50,03
Enquête en
en ligne
ligne de
de Promotion
Promotion Santé
Santé
Enquête
Job Stress
Stress Index
Index permet
permet
Suisse, le Job
d'analyser les conditions de travail.
Les
Les actifs
actifsdisposent
disposentA peu
peu près
près d'autant
d'autant
de ressources
ressources que
que de
de contraintes.
contraintes.
ZONE DE PERFORMANCE
24%
Plus le Job Stress Index est élevé,
plus les actifs sont épuisés. Environ
un quart des actifs en Suisse, soit plus
d'un million de personnes, sont assez
ou très épuisés.
épuisés.
Drogues
Dragues
illégales 3%
POTENTIEL ÉCONOMIQUE
5,58
Milliards de francs. Un Job Stress Index
élevé
élevé aa un
un impact
impact négatif
négatif sur
sur la
la
productivité. La productivité augmente
lorsque le rapport entre contraintes et
ressources est favorable pour les actifs.
Sources:Promotion
PromotionSanté
SantêSuisse,
Suisse,suvapro,
suvapre,mvw.sport-Cassiordr.
www.sport-passlon.fr.IntorPhormo
Interpharma2015
2015
Sources:
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sionnels qui lancent leur projet sont les actifs
Prise de conscience
les plus solides. Nos recherches montrent
chez les indépendants
Les indépendants n'échappent pas davan- qu'ils se profilent comme des gens opti-
tage au phénomène de la souffrance au tra- mistes qui trouvent dans la satisfaction de
vail. «Ça fait très peu de temps que les entre- mener leur propre affaire un effet protecpreneurs acceptent de parler de burn- out. teur. L'impression qu'ils ont de maîtriser leur
Un sujet qui a longtemps été tabou dans destin les rend plus endurants et leur donne
ce milieu professionnel. Dans une socié- la capacité de rebondir», rapporte Mathias
té toujours plus soucieuse d'équilibre - le Rossi.
Le souci, lorsqu'un problème de santé
«work-life balance» - le patron de PME
peut maintenant reconnaître qu'il n'est pas
un surhomme», considère Mathias Rossi, L'EXEMPLE DES SIG
directeur de l'institut entrepreneuriat et
PME à la Haute Ecole de gestion de Fribourg. Sous l'impulsion de son directeur général
Selon une étude menée par ce dernier, les Christian Brunier et de deux hauts-cadres
indépendants et entrepreneurs présentent
une santé plus solide que la moyenne face
à une accumulation de facteurs de stress.
Surcharge de travail, horaires qui englobent
soirées et week-ends, incertitudes quant
à l'avenir. A cela s'additionnent le sentiment de responsabilité face au personnel,
un deuxième pilier non disponible investi
dans l'entreprise et l'absence de droit au
chômage. «Par effet de sélection, les profes-
de l'entreprise, les Services Industriels
de Genève (SIG) ont lancé il y a deux ans
le programme test EquiLibre pour une partie
de ses employés. Cela consiste à leur offrir
plus de liberté et de flexibilité (au niveau
des horaires et de leur espace de travail)
et plus de responsabilité. «Aujourd'hui, avec
un smartphone ou un ordinateur portable,
on peut travailler n'importe où et n'importe
quand», souligne Christian Brunier. Ainsi,
ces employés peuvent choisir de travailler
une partie de la journée depuis chez eux et
venir au bureau en dehors des heures de
pointe. Les bénéfices sont multiples au
niveau social, écologique et économique. En
trouvant un meilleur équilibre entre vie privée
et vie professionnelle, les collaborateurs
sont plus efficaces et de surcroit plus
épanouis. La mise en place de ce programme
a déjà attiré de nombreux jeunes postulants
ainsi que de mutliples entreprises suisses et
internationales qui souhaitent s'en inspirer.
survient, c'est que l'entrepreneur vit dans
la solitude liée à son statut et rechigne à
demander de l'aide. indépendant ne peut
avouer une faiblesse face à son personnel, pas plus qu'à ses proches qui sont souvent aussi impliqués dans la PME. Les clubs
d'entrepreneurs et de patrons - type Young
Presidents' Organisation - connaissent un
Mathias Rossi, directeur de l'Institut
entrepreneuriat et PME à la HEG de Fribourg.
grand succès car ils offrent justement à leurs
membres la possibilité de trouver des interlocuteurs à qui ils peuvent s'ouvrir.
«Identifiez les signes avant-coureurs
de burn- out. Ecoutez-vous, écoutez votre
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Argus Ref.: 59687312
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Datum: 11.11.2015
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022/ 322 36 36
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Medienart: Print
Medientyp: Publikumszeitschriften
Auflage: 12'258
Erscheinungsweise: 26x jährlich
Themen-Nr.: 375.032
Abo-Nr.: 1089048
Seite: 42
Fläche: 326'700 mm²
entourage lorsqu'il vous met en garde, démission intérieure. Un syndrome que l'on
conseille Mathias Rossi. Tout entrepreneur appelle le présentéisme. Afin de mobiliser le
devrait prévoir un plan B et anticiper la dé- maximum du potentiel de la part de l'effeclégation lorsqu'il est en pleine forme et que tif, le manager doit se profiler comme un actout va bien. Une tâche particulièrement compagnant, un coach ou un mentor. Dans
difficile pour le patron qui veut tout contrô- l'idéal, c'est un leader dont le charisme fait
ler, persuadé d'être indispensable.»
que les collaborateurs le suivent. Il donne
le cap, indique les priorités et imprime une
Trouver la sérénité au travail
ligne claire.»
Face à des objectifs toujours plus exigeants et
Vincent Blanc ajoute: «A l'inverse, un
souvent irréalistes, une manière pour le col- employé qui a une grande liberté d'initialaborateur de se rendre moins vulnérable au tive peut s'épanouir et devenir plus perfor-
couperet de l'évaluation est de se juger soi- mant que lorsqu'il est trop cadré. Dans ce
même, en fonction de ses propres critères. schéma, la position du dirigeant s'inverse: ce
«Cela peut être d'avoir limité ses heures sont les collaborateurs qui le sollicitent pour
supplémentaires, d'avoir gardé de l'énergie obtenir le soutien nécessaire pour mener à
pour ses proches ou encore d'avoir travaillé bien leur mission. Son rôle est de mettre à
de manière intelligente, estime Catherine disposition de l'équipe les moyens nécesVasey. Il est dangereux de tout sacrifier à sa saires pour avancer.»
vie professionnelle car on risque de s'ef- Des efforts entrepris
fondrer si ses efforts ne sont pas reconnus. par les entreprises
Rien ne vaut un engagement associatif ou «Les grandes entreprises suisses ont comsportif en dehors du travail, comme une pris que la gestion de la santé en entreprise
activité de coach d'un club de foot juniors, (GSE) permettait de dégager des avantages
pour conserver une image positive de soi.» concurrentiels. Elles ont saisi le lien existant
entre la promotion de la santé et la baisse
Les défis pour le manager
des coûts», indique Michael Gabathuler. Le
CEO et fondateur d'Ismat, groupe spécia- porte-parole de Promotion Santé affirme
lisé en climat social et durabilité, Vincent néanmoins qu'il y a encore un grand potenBlanc prolonge: «En Suisse, les managers tiel de mise en oeuvre au sein des entreprises.
travaillent en règle générale d'après une lo- Promotion Santé a mis au point un outil en
gique participative ou collective. Ils sont at- ligne baptisé Check GSE pour soutenir les
tachés à la fidélisation des employés et à la efforts des compagnies dans ce domaine.
valorisation du capital humain. Le schéma «Le ratio coût-utilité des mesures de GSE
du chef tyrannique qui veut imposer ses s'élève à 1 franc investi pour 5 francs de
lubies, ça n'existe pratiquement plus. Parce retour» , souligne Michael Gabathuler. s
que les gens partent à la première occasion
ou limitent leur potentiel. Ce que je vois dans
ma pratique, ce sont des managers submergés qui doivent mener à bien des tâches sans
disposer des ressources nécessaires. Je gère
des mandats du genre Gestion de surcharge
en l'effectif réduit.»
Dans ces situations, le seul moyen d'atteindre les objectifs est d'optimiser les ressources à disposition. «Mais si l'employé se
sent lésé par le manque de reconnaissance,
'«Burn-out: le détecter et le prév en ir»,
Catherine Vasey, Editions Jouvence, 2015.
l'autoritarisme ou les humeurs du chef, il
va se protéger en se limitant au strict minimum. Bien que présent à son poste, le collaborateur en souffrance se renfermera en
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«UN EMPLOYÉ HEUREUX
SERA BEAUCOUP PLUS PRODUCTIF»
Franziska Tschan,
professeur en psychologie
sociale du travail à
l'Université de Neuchâtel,
insiste sur l'importance
des conditions de travail.
Comment un manager peut-il
éviter que l'un de ses employés
subisse un burn-out?
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entreprises peuvent aider leurs collaborateurs dans cette démarche en leur offrant
des formations internes, par exemple.
Est-ce que les indépendants
ont tendance à être plus heureux
que les salariés?
Il faut que le collaborateur obtienne du
respect et de la reconnaissance de la part Oui, à condition qu'ils aient choisi leur
indépendance.
de son employeur, mais également de la
part de la société. Ensuite, le manager
On a l'impression que la santé
ne doit pas surcharger ses employés,
au travail n'est pas une préoccusurtout les plus enthousiastes, car ces
pation en Suisse, pourquoi?
derniers pourraient vite être surchargés
Quels sont les jobs qui rendent
et finir en burn-out. Il est important de
heureux?
Il y a depuis peu une prise de conscience
Il n'y a pas d'étude en Suisse qui dit qu'un distinguer deux stress: le stress challenge au sein des entreprises sur toutes ces
et le stress négatif. Le premier a un effet
métier rend plus heureux qu'un autre.
questions relatives à la santé de leurs
positif, car il n'est pas accompagné par
Ce n'est pas tant le job mais plutôt les
collaborateurs. Le niveau de stress a
conditions de travail qui rendent heureux. une surcharge de travail.
effectivement beaucoup augmenté ces
En effet, il faut que le travail soit
dix dernières années en Suisse. Mais les
Est-ce que des personnes
intéressant, qu'il y ait un challenge sans
entreprises en ont aujourd'hui conscience.
sont plus aptes à être heureuses Et ça vaut la peine, car comme tout le
que cela soit une surcharge. Un autre
aspect important: le climat social au sein au travail que d'autres?
monde le sait, un employé heureux sera
Les recherches ont conclu que les
de l'entreprise, sans conflit et où les
beaucoup plus productif qu'un employé
personnes émotionnellement moins
collègues se soutiennent mutuellement.
malheureux!
Et puis il y a la sécurité du travail ainsi que stables sont plus sensibles aux éléments
la possibilité d'évoluer et d'apprendre qui
négatifs. Ces personnes seront donc
sont aussi importantes. Sans oublier le
d'office moins heureuses dans leur vie
salaire, qui reste un critère non négliet dans leur travail que d'autres. En règle
générale, c'est important que l'employé
geable pour être heureux.
ait une bonne estime de lui-même. Les
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