Les grands rassemblements de foule de type « Rave Party »

DIRECTION DES OPERATIONS ET DE LA SOLIDARITE
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme
Les grands rassemblements de foule
de type « Rave Party »
Photo : Hélène PAINSEC
Claude Olivier MARTIN1 – Eric PAINSEC2 – Alain RISSETTO3 – Dr Lise GRIVOIS4
1
Croix-Rouge française, Coordinateur Régional de l’urgence et des Opérations de Secours, inter-région Sud Est
Croix-Rouge française, Adjoint au Délégué National à l'Urgence et au Secourisme, chargé des Opérations
3
Croix-Rouge française, Adjoint au Délégué National à l'Urgence et au Secourisme, chargé de l’Urgence
4
Croix-Rouge française, chargée de mission sur les questions de Santé Publique
2
SOMMAIRE
Glossaire
Préambule
1) Généralités
P4
1.1 Nature des manifestations
P4
1.2 Lieux
P4
1.3 Population concernée
P5
2) Déclenchement de la Croix-Rouge française
P5
3) La préparation du dispositif
P5
3.1 Contacts extérieurs
P5
3.2 Détermination du plan de secours Croix-Rouge
P6
3.2.1 Principes généraux
3.2.2 Evaluation pour le dimensionnement du dispositif
3.3 Les dispositifs
P6
P6
P7
3.3.1 Dispositifs de « petite envergure »
3.3.2 Dispositifs de « moyenne envergure »
3.3.3 Dispositifs de « grande envergure »
3.4 Recherche de moyens
P7
P7
P7
P8
4) Le schéma d’intervention
P8
4.1 Pré-positionnement
P8
4.1.1 Lieu de regroupement
4.1.2 Recherche du site définitif
P8
P8
4.2 Envoi d’ELEC
P8
4.3 Installation du dispositif
P9
4.3.1 Le dispositif de « petite envergure »
P9
4.3.2 Le dispositif de « moyenne envergure »
P9
1
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
4.3.2.1 Structure
4.3.2.2 Critères d’implantation de la structure
4.3.2.3 Matériel de base
4.3.2.4 Matériel particulier
4.3.3 Dispositifs de « grande envergure »
4.4 La Marche Générale des Opérations
P9
P 10
P 10
P 10
P 11
P 12
4.4.1 Schéma général
P 12
4.4.2 Règles opérationnelles
P 12
4.4.3 Les équipes
P 12
4.4.3.1 Les équipes volantes
4.4.3.2 Les logisticiens
P 12
P 13
5) Risques / Interventions
P 13
5.1 Aspects sanitaires
P 13
5.2 Interventions traditionnelles
P 13
5.3 Absorption de produits et activités intenses
P 13
5.4 Risques particuliers
P 15
6) Consignes de début d’opération
P 15
6.1 Accueil des équipiers
P 15
6.2 Mise en place du plan de secours
P 15
6.3 Déroulement des opérations
P 15
6.4 Schéma d’intervention
P 16
6.5 Les pathologies rencontrées
P 16
6.6 Les consignes de sécurité
P 16
6.7 Les précautions sanitaires
P 16
6.7.1 Principes d’hygiène
6.7.2 Précautions personnelles
P 16
P 17
6.8 Contacts avec les médias
P 17
7) Débriefing
P 17
8) Dictionnaire
P 17
9) Annexes
2
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
GLOSSAIRE
AES : Accident d’exposition au sang et aux liquides biologiques
AFPS : Attestation de Formation aux Premiers Secours
ASM : Antenne Spécialisée Mobile
CFAPSE : Certificat de formation aux activités de premiers secours en équipes
CI : Chef d’Intervention
CGMS : Centre de gestion des moyens du site
CMSA : Centre Médicale et de Soins de l’Avant
CRUOS : Coordinateur Régional de l’Urgence et des Opérations de Secours
DDUS : Direction Départementale de l’Urgence et du Secourisme
DNUS : Délégation National à l’Urgence et au Secourisme
DO : Direction des Opérations
DPS : Dispositif préventif de secours
DSA : défibrillation Semi Automatique
ELEC : Elément léger d’évaluation et de commandement
HBT : Hébergement
IPS : Initiation aux Premiers Secours
LOG : Logistique
PC : Poste de Commandement
PSA : Poste de Secours Avancé
P.L.R : Plate-forme Loco Régionale
SIDPC : service Inter Départemental de Protection Civile
TMB : « tentes gonflables »
VL : Véhicule de liaison
VLTT : Véhicule de liaison tout terrain
VPS : Véhicule de premiers secours
3
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
Préambule
Opérationnels au quotidien, les secouristes de la Croix-Rouge sont formés, entraînés et recyclés
régulièrement. En équipe, ils s’intègrent sans difficulté dans un dispositif de secours de grande
envergure ou lors des plans de secours mis en place à la suite d’événements catastrophiques.
Les associations de secourisme ont pour mission d’assister les Pouvoirs Publics pour la prise en
charge des blessés ou sinistrés.
Face à la multiplication des dispositifs de « grande envergure » (Jeux Olympiques d’hiver, Coupe du
monde de football, JMJ, les grands concerts …), la Croix-Rouge française a déterminé une stratégie
d’intervention similaire aux plans de secours pour être présente et complémentaire de l’action des
Secours Publics et est devenu un acteur opérationnel indispensable.
Compte tenu de cette collaboration régulière avec les SAMU et les Sapeurs Pompiers, la Croix-Rouge
française a été mobilisée à la demande des Pouvoirs Publics pour apporter son concours dans la mise
en place de dispositifs de secours lors des rassemblements de type « Rave Party ». Ce type de
rassemblement existe depuis 10 ans environ en France, une importante médiatisation de ces
évènements est intervenue depuis quelques mois en raison d’une part du projet de loi visant à
réglementer ces soirées festives et les décès de 2 jeunes dans deux soirées à quelques semaines
d’intervalles d’autre part.
Face à ces multiples rassemblements, la Croix-Rouge française a mis en œuvre depuis le début de
l’été d’importants moyens humains et matériels afin de garantir aux différents partenaires une
prestation de qualité.
Forte de cette expérience, et en particulier des dispositifs de secours mis en place lors des
rassemblements dans les départements de l’Aveyron, des Côtes d’Armor et de la Sarthe, de
nombreux enseignements sur la gestion de l’opération et la nature des interventions des équipes
secouristes se sont dégagés.
Ces premières conclusions permettront de faciliter la préparation des futurs dispositifs.
1) Généralités
1.1 Nature des manifestations
-
Rave Party : mise en place d’un « point son » unique, les entrées peuvent parfois être payantes,
l’organisation est identifiée.
-
Teknival : Souvent en marge d’un autre événement (soirée « off »), plusieurs « points son » et les
entrées sont gratuites,
1.2 Les lieux
-
Le lieu précis de la manifestation n’est connu qu’au dernier moment, la volonté de se marginaliser
et de « jouer » avec les services de l’Etat ne permettent pas d’identifier clairement le site par
ailleurs déterminé en fonction des différentes réactions des Autorités locales.
-
La localisation prévue initialement est souvent limitrophe à plusieurs départements permettant
ainsi des solutions échappatoires diverses et rendant difficile l’organisation de plans de secours.
-
Ces lieux « sauvages » situés à quelques kilomètres des l’agglomérations sont en général
difficiles d’accès et ne disposent d’aucunes structures sanitaires.
4
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
-
Très souvent, plusieurs points de regroupement sont mis en place au préalable et accentuent les
difficultés de localisation du site définitif.
1.3 Population concernée
Le battage médiatique entraîne un surpeuplement de ces fêtes :
-
Les routards : les habitués de ce type de manifestation, marginalisés, ils sont dans toutes les
« Teuf » et sillonnent la France et l’Europe à la recherche de ces rassemblements.
-
Les habitués de la consommation de drogues psycho-actives et du monde « techno »
-
Les occasionnels et non-initiés, peu ou pas habitués à la prise de stupéfiant, ces jeunes,
parfois mineurs, vivent assez mal ce type d’expérience.
-
Des étrangers
2 - Déclenchement de la Croix-Rouge française
-
L’alerte est très tardive, le temps de préparation peut varier de quelques jours à quelques heures
-
Lors de ce déclenchement, les renseignements indiqués au départ sont souvent erronés en
raison de l’absence d’indicateurs fiables ; de nombreux points demeurent obscurs :
-
la certitude même de l’existence de la manifestation
la localisation du site
le début réel et la durée prévue de la manifestation
le nombre de participants présumé est toujours incertain et difficile d’évaluation (il peut
varier de 500 à 50 000 personnes).
Il est nécessaire de prendre également en compte :
l’absence et/ou le manque de contacts avec les organisateurs
l’absence de contacts préalables avec les autres associations (Médecins du Monde, TIPI …)
3 - La préparation du dispositif
3.1 - Contacts extérieurs
-
Contacts avec les préfectures (SIDPC et DDASS) pour l’appréciation du dispositif à mettre en
œuvre
-
Contacts avec les Secours Publics (SAMU et Sapeurs Pompiers) pour les modalités
opérationnelles du plan de secours
-
Contacts avec les forces de l’ordre (Gendarmerie Nationale) pour connaître les voies d’accès, les
voies de circulation et de secours mises en place
5
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
3.2 - Détermination du plan de secours Croix-Rouge
3.2.1 - Principes généraux
Quelque soit l’ampleur de la manifestation, le dispositif doit répondre à certaines exigences :
•
Nécessité d’un commandement de l’opération pour diriger l’ensemble des actions menées
et assurer les différentes relations avec les Pouvoirs Publics, les Secours Publics, les
autres associations, les organisateurs et les médias
•
Le dispositif doit être mobile et adaptable voire modulable
•
Le plan de secours est déterminé avec le SAMU et/ou les Sapeurs Pompiers
(transmission des bilans, prise en charge médicale, évacuations des blessés, afflux
massif de victimes …)
•
La médicalisation doit être assurée sur sites (tri des victimes, prise en charge des victimes
…), elle est effectuée par les médecins du SAMU, des Sapeurs Pompiers ou d’autres
associations (Médecin du Monde …)
•
Mise en place d’un réseau de télécommunication de la Croix-Rouge française (fréquence
tactique et fréquence relayée) et communications avec les services des Secours Publics
•
Toutes les personnes de la Croix-Rouge française engagées sur le dispositif doivent être
majeures
•
Dispositif autonome (eau, énergie, intendance …), les repas prévus par la Croix-Rouge
française sont pris sur sites
•
Mise en place d’une zone vie pour le personnel à distance de l’événement (couchage,
sanitaires)
3.2.2
Evaluation pour le dimensionnement du dispositif
•
Il n’existe pas aujourd’hui de grille d’évaluation des risques pour la détermination du
dimensionnement d’un plan de secours mis en place à l’occasion d’un grand
rassemblement de foule.
•
Il est essentiel de prendre en compte certains éléments pour tenter de calibrer au mieux
le dispositif :
Le nombre de personnes
Le lieu de la manifestation (étendue, topographie, risques particuliers du site …)
Densité de la population
Les voies d’accès
Les moyens disponibles de la Croix-Rouge française
Les moyens mis en place par les Pouvoirs Publics
La durée de la préparation
La durée de la manifestation
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Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
3.3 - Les dispositifs
3.3.1 Dispositif de petite envergure
•
Mise en place d’une structure avancée de soins, le Poste de Secours Avancé (Cf. 4.3.1)
•
La notion de médicalisation sur site est à étudier avec les Secours Publics du
département
•
Il comprend :
Un PC
Une structure de Poste de Secours Avancé
•
Géré par la Direction Départementale de l'Urgence et du Secourisme concernée
•
Alerte systématique de la Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme
•
Interface opérationnelle entre la Direction Départementale de l'Urgence et du Secourisme
et la Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme
3.3.2 Dispositif de moyenne envergure
•
Mise en place d’un point unique de secours médicalisé, le Centre Médical et de Soins
de l’Avant (Cf. 4.3.2)
•
La notion de médicalisation sur site est à étudier avec les Secours Publics du
département
•
Il comprend :
•
Un PC
Une zone logistique
Une zone vie pour le personnel
Une structure de Centre Médical et de Soins de l’Avant
Géré par la Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme
3.3.3 Dispositif de grande envergure
•
Mise en place de plusieurs sites de secours, CMSA et PSA
•
La notion de médicalisation sur site est à étudier avec les Secours Publics du
département
•
Il comprend :
•
Un PC
Une zone logistique
Une zone vie pour le personnel
Une structure de Centre Médical et de Soins de l’Avant
Une ou plusieurs structures de PSA
Géré par la Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme
7
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
3.4 Recherche de moyens
-
Recherche de personnels et de matériels à l’échelon départemental pour les dispositifs de petite
envergure
-
Pour les dispositifs de moyenne et de grande envergure :
Déclenchement des moyens du département
Alerte des départements limitrophes et/ou de la région
Mise en alerte des Plate-formes Loco Régionales (PLR)
Mise en alerte du lot national « Grand rassemblement de foule » situé à St Ouen l’Aumône
Mise en alerte d’une équipe d’encadrement nationale
4 - Le schéma d’intervention
4.1 Pré-positionnement
4.1.1 Lieu de regroupement
•
Compte tenu de l’absence d’informations fiables et définitives, recherche par la Direction
Départementale de l'Urgence et du Secourisme concernée d’un lieu de
regroupement permettant :
•
Le rassemblement du personnel
Le rassemblement du matériel
L’installation d’une zone vie provisoire
Ce lieu doit être au plus près de la zone présumée
4.1.2 Recherche du site définitif
•
Contacts avec les autorités pour cibler les premiers rassemblements
•
Contacts avec les « tefeurs »
•
Infos lines (mémo phone de France Télécom)
4.2 Envoi d’Elément Léger d’Evaluation et de Commandement (ELEC)
-
Composition : 1 VL avec 1 cadre et 2 ASM
-
Envoi d’une ou plusieurs missions d’évaluation en fonction des sites pressentis
-
La mission d’évaluation se fixe dans le cas de regroupement de personnes et assure le
suivi jusqu’au rassemblement définitif
-
Ces ELEC permettent de se rendre au contact des organisateurs, de suivre les « tefeurs » et
d’assurer un embryon de dispositif de secours en attendant la mise en place de la structure
complète
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Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
4.3 Installation du dispositif
4.3.1 Le dispositif de petite envergure
•
Structure de poste de secours traditionnelle
•
Réalisé sous tentes ou avec véhicules de secours
4.3.2 Le dispositif de moyenne envergure
4.3.2.1 Structure
•
•
Le CMSA doit comprendre au minimum :
Un secrétariat assurant l’accueil et la comptabilisation des victimes entrées
Une zone de tri et d’orientation des victimes
Une zone de soins aux malades et blessés légers
Une zone médicalisable
Une zone de surveillance et de repos
Une zone logistique
Un parc auto
Une zone de détente pour le personnel (repas, collations …)
Signalisation Croix-Rouge française visible de loin et de nuit
Zone médicalisable
Zone de repos
30 m2
Zone PC
Zone de surveillance
30 m2
Zone de soins
Zone détente du personnel
45 m2
60 m2
Zone d’accueil
Parc
AUTO
Zone
Logistique
Et
Énergie
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Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
4.3.2.2 Critères d’implantation de la structure
•
Etre à proximité, en bordure de zone concernée pour répondre aux besoins et éviter
l’enfermement
•
Etre accessible pour permettre les évacuations, le ravitaillement de la structure et les
rotations de personnels
•
Etre en sécurité
4.3.2.3 Matériel de base
•
1 TMB 60 m²
•
1 TMB 45 m²
•
3 TMB 30 m²
•
40 brancards type snogg
•
6 bouteilles d’O2 de 1 m3 (zone de soins, de surveillance et terrain)
•
bouteilles d’O2 de 5 m3 (prévoir 1 : lit dans la zone médicalisable + 1 de réserve)
•
20 lits picots
•
Matériel de premiers secours et d’urgence (ranimation, aspirateurs de mucosités, arrêt
d’hémorragie …)
•
Matériel de soins
•
2 groupes électrogènes
•
1 lot d’éclairage intérieur et extérieur
4.3.2.4 Matériel particulier
•
Réserve d’eau
•
Sérum physiologique (prévoir solutions nasales)
•
Le matériel de DSA : ce point est à aborder en fonction de l’autorisation dans le
département de l’utilisation de la DSA
10
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
4.3.3 Dispositif de grande envergure
Parc
AUTO
LOG
Zone PC
CMSA
PSA
PSA
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Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
4. 4 Marche Générale des Opérations (MGO)
4.4.1 Schéma général
Hébergement
Responsable HBT
ELEC 1
ELEC 2
LOG
Equipes Volantes
PC
CMSA
Responsable CMSA
2 Equipe CMSA
Parc AUTO
4.4.2 Règles opérationnelles
•
Déplacements sur site à la demande d’un tiers ou des secours publics
•
Un bilan primaire rapide adressé au PC
•
Un retour systématique des victimes vers le CMSA sauf urgence vitale ou avis contraire
médical
•
Aucune utilisation des avertisseurs sonores et lumineux sur le site sans autorisation de la
Direction des Opérations (DO)
4.4.3 Les équipes
4.4.3.1 Les équipes volantes
•
Obligatoirement de 5 personnes compte tenu des conditions éventuellement difficiles de
transport des victimes
•
Constituées de personnes toutes titulaires du CFAPSE (un stagiaire AFPS est possible),
encadrées par un Chef d’Intervention
•
Pour des raisons de sécurité et de difficultés physiques (brancardage), il est nécessaire
de prendre en compte une bonne répartition du personnel
•
Matériel collectif :
Un brancard
Matériel d’oxygénothérapie
Un sac de première intervention
Un émetteur récepteur
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Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
•
Matériel individuel :
Un dossard ou chasuble fluo
Chaussures adaptées au terrain
Une lampe individuelle
4.4.3.2 Les logisticiens
•
Titulaires au moins de l’IPS
•
Chaussures adaptées au terrain et gants de manutention
5 - Risques / Interventions
5.1 Aspects sanitaires
-
Absence de sanitaires (douches, WC)
-
Absence de points d’eau
-
Elimination des déchets difficile voire impossible
5.2 Interventions traditionnelles
-
Pathologies habituellement rencontrées lors des rassemblements de foule :
Blessures type coupures
Traumatologie
Malaises (hypoglycémie …)
Brûlures
Consommation d’alcool, fatigues voire épuisement …
5.3 Absorption de produits et activité physique intense
-
Peuvent entraîner des troubles du comportement (euphorie, dépression, délire, agressivité …)
-
Bad Trip
-
Déshydratation
-
Hyperthermie
-
Perte de conscience, pause ou arrêt ventilatoire
-
Vitesse de récupération surprenante
-
Modification des constantes
13
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
- Tableau récapitulatif des principaux produits :
APPELATION DESCRIPTION
Mode DE
PRISE
Ingestion
ECSTASY
TAZ-X
XTC
Comprimés de
différentes
couleurs
Gélules
LSD
ACIDE
Buvard aux
couleurs
psychédéliques
Ingestion
Poudre
Liquide
Comprimés
Inhalation
KETAMINE KETA/SPE
KIT-KAT
COCAINE
COKE NEIGE Poudre
SNOWFLAKE cristalline
blanche
HEROINE
Grand HHard-Stuff
CRACK
YOUCA
CANABIS
SHIT
Joint
Dilué dans
un liquide
EFFETS RESSENTIS
Euphorie
Bien être
Accroissement de
l’énergie physique
(pas d’hallucination)
Hallucinations
Modifications
sensorielles
Dissociation du corps
et de l’esprit
Dilué /Injecté Impression de flotter
Perte de mémoire, de
Gobé
notion du temps
Perte de sensibilité et
d’équilibre
Inhalation
Injection
Poudre
Inhalation
Injection
cristalline
variant du blanc
au brun pâle
Fumé
Caillou
Injection
Fumé
DUREE
RISQUES
4 à 8 Heures
Démarrage
rapide ½ heure
Effet maximum
à 2h
5 à 12 Heures
Démarrage
entre ½ heure
et plusieurs
heures
1 à 4 heures
Démarrage en
10 minutes
Hyperthermie
Déshydratation
Troubles du
comportement
Bad Trip
Angoisse
Paranoïa
Panique
Bad Trip
Stimulation physique
et intellectuelle
Exaltation
1 à 2 heures
Démarrage en
10 minutes
Euphorie
Bien Etre
Effet de ralenti
3 à 6 heures
Démarrage
rapide
1 à 2heures
Flash visuel
Démarrage
Excitation extrême
immédiat
Bien-être
Stimulation sensorielle
Bien Etre, détente
Blessures
(anesthésié)
Problèmes
Respiratoires
et du rythme
cardiaque
Panique
Bad trip
Augmentation
de toutes les
constantes
(TA, Pouls,
ventilation)
Délire
Angoisse
Paranoïa
Agressivité
Troubles
respiratoires
Overdose
Hallucinations
Agressivité
Angoisse
Bad Trip
-
Les produits sont rarement consommés seuls, la combinaison de plusieurs produits peut avoir un
effet de potentialisation ou d’annulation des effets décrits dans le tableau.
-
La composition des produits consommés est aléatoire :
-
Un comprimé peut contenir d’autres substances (talc, lessive, anti paludéen, strychnine,
atropine …)
Le dosage est incertain
La descente, c’est à dire la diminution ou la disparition de l’effet d’un produit amène souvent une
réaction dépressive à surveiller.
14
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
5.4 Risques particuliers
-
Présence de chiens de « combat » (morsures), ces chiens peuvent également absorber des
produits (se trouvant dans les vomissements)
-
Bagarres
-
Activité physique intense => épuisement, déshydratation
-
Atteintes auditives (volume du son)
6 - Consignes de début d’opération
6.1 Accueil des équipiers
-
Croix-Rouge française et Rave Party : une stratégie nationale
-
Présentation des responsables de l’opération
6.2 Mise en place d’un plan de secours similaire à la situation d’exception
-
Difficultés rencontrées sur l’exactitude des renseignements :
Le lieu
L’heure de début et l’heure de fin
Le nombre de participants (possibilité de dispositif surdimensionné)
L’attente avant de démarrer qui peut-être longue
-
Explications du plan de secours déterminé ave les Secours Publics
-
Zone vie du personnel
6.3 Déroulement des opérations
-
Point de rassemblement
-
Repérage des sites possibles par les ELEC
-
Réalisation d’un plan du site par l’ELEC dès son arrivée
-
Mise en place de la structure et annexes :
Zone accueil
Zone soins
Zone médicalisable
Zones repos
Zone détente équipiers
Zone logistique
Zone écoute rencontre
15
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
-
PC
Logistique
Parc Auto
Affectation des équipiers
6.4 Schéma d’intervention
-
Règles opérationnelles
-
Equipes de secours mobiles
-
Rotation du personnel en 2 groupes
-
Zone vie du personnel extérieure au site et conditions de vie
6.5 Les pathologies rencontrées
-
Les pathologies classiques des grands rassemblements de foule
-
Pathologies dues aux absorptions de drogues et à l’activité physique désordonnée :
NB : La prise de drogue ne doit pas occulter le bilan et les gestes de premiers secours
habituels.
-
Les dangers particuliers et les risques sanitaires
6.6 Les consignes de sécurité
-
Ne pas circuler seul et sans ordre mais toujours au minimum en binôme avec un moyen radio
-
Ne pas boire d’eau dans une bouteille décapsulée ou ouverte.
-
N’accepter aucun produit (même de l’eau, de la nourriture, des cigarettes ou des bonbons …)
-
Ne pas s’interposer dans les bagarres
-
Attention aux accidents d’exposition au sang et produits biologiques (population à risque).
-
Attention aux chiens (agressivité, blessures, pathologies identiques dues à l’absorption de
drogues chez l’Homme)
6.7 Les précautions sanitaires
6.7.1 Principes d’hygiène
-
Porter des gants pour les soins
-
Se laver les mains après chaque intervention
-
Décontamination, nettoyage et désinfection du matériel
16
Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
6.7.2 Précautions personnelles
-
Attention à bien s’hydrater et se nourrir tout au long de l’opération (zone détente avec collation
tout au long de l’opération)
-
Gérer son temps de repos
-
Se préparer à l’attente
-
Casque « anti bruit » ou bouchons « anti bruit »
6.8 Contact avec les médias
-
Le phénomène des Raves party est un sujet sensible dans l’opinion publique, les contacts
presses doivent être effectués par les responsables de l’opération.
7 - Débriefing
-
Un débriefing opérationnel doit être réalisé
-
Un dispositif de soutien pour nos équipiers devra être mis en œuvre
-
Un rapport adressé à la Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme
8 - Dictionnaire
Dictionnaire du C.N.I.D. : Comité National d’Information sur la Drogue
Acid : LSD 25 - Hallucinogène
Acid-Party : Séance collective de LSD - Spécifique à la Grande-Bretagne
Acide Transe : Variante de la musique techno
Accroché : Etre accroc, être dépendant
Adams : Ecstasie
Akira : Ecstasie
Amphés :Amphets, amphétamines
Analgésie : Diminution de la sensation de douleur
Angel Dust : Poudre d'ange, phencyclidine
Antitussifs : Calmants pour la toux
Bad Trip : A l’origine, mauvais voyage au LSD, étendu à toutes les drogues
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Délégation Nationale à l'Urgence et au Secourisme – « Rave Party » - Août 2001 –
Barbitos : Barbis, barbituriques
Barrettes : Morceau de 5 grammes de cannabis provenant d'une savonnette
Bedo : "Daube" en verlan. Joint de Cannabis
Beu : Herbe de Cannabis en verlan
Blanche : Cocaïne
Bomb : Cigarette de Marijuana
Bonbec : Pilule d'ecstasie
Bonbon : Pilule d'ecstasie
Boulette : Haschich
Bradycardie :Rythme cardiaque ralenti
Brown Sugar : Héroïne mélangée à de la caféine (héroïne n°3 - moins puissante en principe actif)
Buvard : Prise de LSD - Quelques gouttes de solution déposées sur un petit morceau de buvard qui
est ensuite sucé
Came : Drogue
Camembert : Savonnette - Unité de 250 grs de résine de cannabis
Chasser le dragon : Fumer de l'héroïne
Cheval :Héroïne
Chichon : Résine de Cannabis
Cochon Rose :Ecstasie
Couper : Mélanger un produit à une drogue
Coke : Cocaïne
Deal : Produit de la vente
Dealer : Vendeur de drogue au détail
Décrocher : Arrêter de se droguer
Défoncé : Etre sous l'effet de la drogue
Descente : Dissipation des effets de la drogue avec état dépressif pénible
Dope : Héroïne voire cocaïne ou autres drogues
Ecstasie : Substance de synthèse assimilable à une amphétamine, elle se présente habituellement
sous forme de cachets de diverses couleurs frappés de différents logos (plus de 300 répertoriés à
Lyon) - Autres appellations : Xct, adam, estas, bonbons, bonbecs, sucettes, eva, akira, snowball,
roses, loves, neptune, cochon rose, pilule d'amour
Energy Circle : Cocktail vitaminé
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Estas : Ecstasie
Eva : Ecstasie
Fast Blast :Cocktail vitaminé
Fix : Injection en intraveineuse
Se Fixer : Se piquer
Flash : Sensation intense au moment de l'injection ou de la prise de produit fumé
Flipper : S'angoisser
Foncede : Défoncé en verlan
Ganja : En Inde, désigne le cannabis
Grass : Herbe, marijuana de Cannabis
Gober : Avaler de l'ecstasie ou des amphétamines
Herbe : Cannabis
Hook : Drogué
Joint : Cigarette contenant du cannabis
Junkie : Toxicomane à l'héroïne en injection
Kif : Herbe de cannabis d'Afrique du Nord
Ligne (se faire une) : Rail - Dose de cocaïne absorbée par le nez
LSD 25 : Substance semi-synthétique, dérivée de l'ergot de seigle et l'un des plus puissants
hallucinogènes connus
Loves : Ecstasie
Love Pill : 'Pilule d'amour' - pilule d'ecstasie
Manque : Etat de privation de drogue
Médoc : Mélange de médicaments
Méta : Méthadone (de plus en plus utilise en usage dévié + trafic)
Micro-point : Pierre à briquet ou petit morceau de mine de crayon supportant du LSD
Mydriase : pupille dilatée
Myosis : Pupille rétrécie
Neige : Cocaïne
Os : Dent, gros caillou de crack
Overdose : Surdose - Excès de prise de drogue pouvant entraîner le coma et la mort
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Parano : Effet de délire persécutif
Planer : Etre défoncé - Ne plus être en contact avec la réalité
Poudre : Héroïne
Pot : Marijuana
Psycho : Champignon hallucinogène contenant de la psilocybine
Savonnette : unité de 250grs de résine de cannabis - camembert
Shilom : Pipe en terre cuite pour fumer le haschich
Shit : Haschich
Shoot : Piqure intraveineuse
Shooteuse : Seringue
Se Shooter : Se piquer
Skunk : Haschich d'origine hollandaise - Nederviet
Smart Drink : Cocktail surdosé en vitamines, oligo-éléments et acides vitaminés, se présente en
poudre ou en gélule. Est censé permettre de résister au sommeil et compenser les effets dépresseurs
des drogues - Autres appellations: Rise and shine, fast black, power maker, energy circle, mind
booster, memory fuel, psyber tonic, samahdi food, smart cocktail
Sniffer : Absorber de la drogue par le nez
Snow Ball : Ecstasie
Sode : Dose
Special K, K Keta : Kétamine
Speed : Amphétamines
Speed Ball :Mélange de cocaïne et d'héroïne, se consomme par inhalation ou injection
Spoon : Dose d'héroïne
Stone (Etre) : Planer
Sucettes : Ecstasie
Tachycardie : Rythme cardiaque accéléré
Tétrahydro-cannabinol : Molécule toxique contenu dans le cannabis
Trichlo : Trichloréthylène
Trip : Voyage à la suite d'une prise d'LSD ou d'ecstasie
Voyage : Expérience psychédélique sous l'effet de certaines drogues hallucinogènes
Xct : Ecstasie
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Whizz : Amphétamines
Youca : Caillou de crack
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