Installation de logiciels sous Linux Slackware

Transcription

Installation de logiciels sous Linux Slackware
Installer des logiciels sous GNU-Linux
(distribution Slackware)
Jacques Bon
Dernière modification le 18 novembre 2002
Table des matières
1 Installation de binaires
1.1 Packages . . . . . . . . . . . . . . .
1.2 Installation de .tgz Slackware . .
1.3 Installation de .rpm avec Slackware
1.4 Scripts d’installation . . . . . . . .
2 Installation à partir des sources
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Installer un nouveau sous Linux peut se faire de différentes façons. Généralement c’est très simple ou assez simple, cela peut aussi être une épouvantable galère !
Grosso-modo, votre logiciel peut être disponible sous deux formes :
binaires : exécutable, fichiers de configuration et librairies partagées prêts
à l’emploi (comme sous Windows) ;
code-source forme la plus fréquente, pour deux raisons :
– cette méthode est la plus conforme à l’esprit des logiciels libres :
transparence, mise à disposition des sources pour débogage ou
amélioration du code par la communauté ;
– permet d’adapter un même logiciel à plusieurs distributions et
même plusieurs plateformes : Unix propriétaires, GNU-Linux, *BSD,
MacOsX, QNX, voire Windows.
Je décris ici les méthodes de base, en mode console ou dans un terminal
X, par la ligne de commande ou le sobre mais irremplaçable Midnight Commander. Les environnements graphiques KDE, GNOME, proposent aussi ces
fonctionnalités. Mais la connaissance des commandes de base est indispensable sous Linux, notamment Linux Slackware.
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Installation de binaires
Dans ce type d’installation, les binaires sont disponibles soit sous la
forme :
– d’un package pour une distribution donnée ;
– soit sous la forme d’un fichier d’auto-installation.
1.1
Packages
Chaque distribution possède son propre format de packages : .deb pour
Debian, .rpm pour Mandrake, SuSE et RedHat (pour autant, ces packages
ne sont pas forcément compatibles), .tgz pour Slackware. En gros :
– le format .rpm des RedHat et Mandrake est le plus répandu ; il gère
bien les problèmes de dépendances (un package refusera de s’installer,
si toutes les librairies nécessaires ne sont pas présentes sur le système) ;
– le format .deb de Debian, associé à son utilitaire Apt-get est le plus
performant en termes de gestion des dépendances des les mises à
jour (Debian est une distribution extrêmement performante et technicienne) ;
– le format .tgz de Slackware est le plus simple, voire simpliste ; il s’agit
d’une simple archive tar.gz qui ne gère pas les dépendances. La mise
à jour en est cependant très facile.
Tous ce fichiers sont en fait des archives compressées, reproduisant l’arborescence dans laquelle ils seront installés. Il suffit de faire Entrée dans
Midnight Commander pour en voir le contenu, et éventuellement installer
manuellement les fichiers.
Vous devez avoir les privilèges de root pour effectuer cette opération, soit
en se connectant directement sous root, soit avec la commande su (superutilisateur) depuis un autre compte.
1.2
Installation de .tgz Slackware
1. Se placer dans le répertoire ou se trouve le package : cd repertoire;
2. appeler l’utilitaire packagetool et suivre ses propositions, ou
3. installpkg nom_package (les noms étant généralement longs du fait
des numéros de version, les premières lettres suivies de * suffisent, ex :
installpkg moz*.tgz).
C’est tout. Il suffit ensuite d’appeler le programme par son nom dans un
terminal, par exemple : Mozilla &. Le caractère ”&” lance le programme en
tâche de fond, ce qui pemet de continuer à travailler avec le terminal.
Pour une mise à jour, utiliser upgradedepkg à la place de installpkg,
pour le supprimer : removepkg.
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1.3
Installation de .rpm avec Slackware
1. convertir le fichier .rpm en .tgz :
rpm2tgz package.rpm
2. procéder ensuite normalement.
1.4
Scripts d’installation
Cette procédure est de plus en plus fréquente (OpenOffice.org, Acrobat
Reader, s’installent de cette façon). Il suffit généralement de décompresser
une archive tar.gz (tar xzf fichier.tar.gz) et de lancer le script d’installation, généralement install, setup, install.sh. . . .
Il suffit pour cela de se placer dans le répertoire de décompression et
taper :
./install (ou ./setup. . . ) 1
On peut aussi faire Entrée sur le fichier dans Midnight Commander. Cette
façon de faire a cependant un inconvénient : sitôt l’installation effectuée, on
revient dans l’interface de Midnight, sans voir d’eventuels messages affichés
à la fin de l’installation. Il est donc préférable de commuter Midnight des
panneaux au shell (Ctrl+O) et de lancer manuellement le script. MC sert
juste alors à se déplacer dans l’arborescence 2
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Installation à partir des sources
On entre ici totalement dans le monde du logiciel libre et le monde Unix,
où ce mode d’installation est en fait le plus répandu. Cela peut sembler
compliqué venant de Windows, et de fait, ça l’est assez souvent : on ne
dispose pas toujours de toutes les bibilothèques nécessaires, qui elles-mêmes
en nécessitent d’autres. . . D’autres fois, la compilation échoue sans qu’on
puisse comprendre pourquoi. . . L’installation par les sources peut être un
parcours du combattant. Mais le plus souvent, ça se passe bien et plutôt
facilement, en quelques étapes :
1. décompresser l’archive (généralement dans /usr/local/src, mais ce
n’est pas une obligation) : pour cela utiliser Midnight commander ou les
commandes : tar xzf fichier.tar.gz ou tar xjf fichier.tar.bz2
selon l’utilitaire de compression ; 3
1. Les caractères ”./” indiquent que la commande est à rechercher dans le répertoire
courant, sans quoi elle sera cherchée comme les autres dans le $PATH et ne sera pas trouvée.
2. Pour le rendre encore plus agréable, activer les Mouvements à la Lynx dans les options
de configuration : les touches → et ← servent alors à entrer et sortir des répertoires, c’est
très pratique.
3. tar regroupe les fichiers en un seul, sans les compresser. La compression se fait avec
gzip ou bzip2, permettant d’obtenir une archive tar.gz ou tar.bz2. Voir man tar, man
gzip, man bzip2.
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2. lire les fichiers README et INSTALL. Étape indispensable, généralement
ils racontent tous plus ou moins la même chose, mais vous éviteront
bien des déboires et du temps perdu. Ces fichiers sont toujours écrits
en anglais, mais faciles à comprendre.
3. exécuter ./configure 4 Cette étape vérifie la présence des librairies et
des outils de compilation nécessaires, et génère un Makefile.
4. taper make pour lancer la compilation ;
5. taper make install pour installer les fichiers. Ceux-ci sont généralement placés dans /usr/local : l’exécutable dans /usr/local/bin, la
doc dans /usr/local/doc etc. Pour cette étape, vous devez être root.
6. c’est tout.
Selon les cas, l’étape ./configure ne sera pas nécessaire (Makefile déjà
présent). D’autres fois, des paramètres supplémentaires seront nécessaires
(./configure -options) ou bien make pourra être remplacé par xmkmf. . . Ces
indications vous sont données par README et INSTALL, d’où la nécessité au
minimum d’y jeter un coup d’œil.
Mais pas de panique, l’installation à partir des sources se passe bien dans
80% des cas. En cas d’échec, essayez de vous rabattre sur une distribution
des binaires, notamment sur http://www.linuxpackages.net
4. Voir en 1.4 remarque sur le lancement des scripts.
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