CR technique AFD - Comité pour une Intervention Civile de Paix

Transcription

CR technique AFD - Comité pour une Intervention Civile de Paix
Projet mené en consortium par :
Comité pour une Intervention Civile de Paix (assurant la coordination et la responsabilité légale
du consortium),
Collectif Guatemala,
Brigades de Paix Internationales-France
Nonviolent Peaceforce.
COMPTE RENDU TECHNIQUE - ANNEE 1 :
Renforcer la protection et favoriser les capacités d’action des défenseurs des
droits de l’Homme et plus particulièrement des défenseurs des droits
économiques, sociaux et culturels en s’appuyant sur les principes de
l’intervention civile de paix.
Projet : J 080017 – Titre 6, Hors FSP.
« Nous sollicitons l’accompagnement de la communauté nationale et internationale »
MAN/Comité français pour une Intervention Civile de Paix (Comité ICP)
114, rue de Vaugirard – 75006 PARIS
Téléphone/fax : 01 45 44 48 25
[email protected]
SOMMAIRE
Pages
I. Résumé
3
II. Notes de conjonctures
3
III. Activités et résultats / impact et perspective
5
1- Renforcer la professionnalisation de l'accompagnement
des défenseurs des droits de l'Homme des pays du sud et
le partage des compétences Nord-Sud / Sud-Nord
1.1- Formation ICP
1.2- Formation avant départ par les structures d'envoi
1.3- Ateliers de formations aux volontaires pendant la mission
5
2- Renforcer la visibilité, la sécurité et la capacité d'action
des défenseurs des droits de l'Homme et de la société
civile
2.1- Présence physique : accompagnement et observation
internationale
2.2- Activité de formation des défenseurs des droits de l'Homme à
la transformation et à la résolution non-violente des conflits
2.3Réalisation et appropriation de nouveaux supports pour la
défense des défenseurs des droits de l'Homme
9
3- Facilité la mobilité et améliorer la visibilité des ONG de
défense des droits de l'Homme par le renforcement des
actions de communication et de plaidoyer en Europe
3.1- Tournée de défenseurs et activités de sensibilisation et de
plaidoyer
3.2- Production et diffusion d'information
3.3- Contacts avec les autorités, les organisations internationales
ainsi qu'avec d'autres ONG et/ou initiatives de la société
civile
35
IV. Suivi et évaluation
48
1- Méthodes, ajustements, difficultés
2- Visibilité AFD et MAEE
ANNEXES
5
7
9
9
22
30
35
40
44
48
50
52
I - Résumé
Le projet intitulé « Renforcer la protection et favoriser les capacités d’action des défenseurs
des droits de l’Homme et notamment des droits économiques sociaux et culturels, en
s’appuyant sur les principes de l’intervention civile de paix », a été présenté conjointement
par trois ONG françaises (le Comité pour une Intervention Civile de Paix – Comité ICP- , le
Collectif Guatemala – CG -, les Brigades de Paix Internationales France – PBI) et une ONG
ayant son siège à Bruxelles (Nonviolent Peaceforce – NP), réunies en consortium. Ce projet a
débuté le 1er janvier 2009. Il a pour but d'utiliser l'intervention civile de paix pour maintenir et
renforcer -sans interférer- le travail des défenseurs des droits de l'Homme et de la société
civile au Guatemala, au Mexique, en Indonésie, au Népal, aux Philippines et au Sri Lanka.
Trois objectifs spécifiques lui sont assignés :
- Professionnaliser l’accompagnement des défenseurs des droits de l’Homme des pays
du Sud ainsi que le partage de compétences ;
- développer les capacités d’action des défenseurs des droits l’Homme et des acteurs de
la société civile ;
- faciliter l’action des ONG de défense des droits de l’Homme et accroître leur
visibilité.
II- Notes de conjonctures
Guatemala
L'insécurité des défenseurs des droits de l’Homme (DDH) au Guatemala a été une grande
préoccupation en 2009 et risque de s'empirer au vu des derniers événements conjoncturels.
Selon le rapport annuel du Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l'Homme,
ces défenseurs (incluant syndicalistes, leaders et organisations communautaires,
environnementalistes et ceux qui centrent leur travail sur la lutte contre l'impunité et la
recherche de la vérité et de la justice) effectuent leur travail quotidien dans un contexte de
menaces et d'intimidations1.
Avec l'accroissement de la militarisation dans toutes les régions où se trouvent les
accompagnateurs, en plus d'autres dynamiques en lien avec le crime organisé, il est nécessaire
de poursuivre l'analyse du rôle de l'accompagnement international. Beaucoup d'attaques qui
ont lieu à l'intérieur du pays peuvent être attribuées à des pouvoirs qui veulent profiter du
climat politique pour s'en prendre aux organisations sociales et individus qui travaillent pour
la vérité et la justice et, de façon plus notoire encore, aux défenseurs des droits économiques,
sociaux et culturels (DESC)2.
Sri Lanka
Malgré l'annonce, en mai 2009, de la fin des combats après 26 ans de guerre, les DDH
continuent de se trouver face à de grands défis concernant le travail qu’ils effectuent et leur
sécurité. Le problème des personnes déplacées à cause de la fin de la guerre touche le nord, où
1
Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (OACNUDH). 29 février 2009. Rapport
annuel du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et rapports des bureaux du Haut
commissaire et du secrétaire général au Guatemala, en 2008.
2
Selon le rapport d'avril 2008 à janvier 2009 de l'UDEFEGUA (Unité des défenseurs des droits de
l'Homme au Guatemala), il y a eu un taux élevé d'attaques à l'encontre des défenseurs des DESC (57% des
attaques).
3
les combats ont eu lieu, mais aussi l’est de l’île. La majeure partie de la communauté
internationale s’est ainsi recentrée sur la situation d'urgence dans le nord pendant la première
moitié de l’année 2009, réduisant notablement leur présence dans le district de l'est. Toutefois,
les rapports des équipes de terrain de NP et d’autres ONG Internationales - telle que le CICR ainsi que des partenaires communautaires indiquent que les enlèvements, le harcèlement, les
assassinats, et même le recrutement d'enfants sont fréquents dans l'est et le nord.
Philippines
La population de Mindanao dans le sud des Philippines souffre des effets d’un violent conflit
depuis plus de trente ans. Même avec le cessez-le-feu actuel, les droits de l’Homme et les
libertés fondamentales sont menacés car constamment négligés par toutes les parties
impliquées. Les récentes violences politiques et les opérations de contre-insurrection
soulèvent des inquiétudes concernant la sécurité des défenseurs des droits de l’Homme et des
leaders communautaires. Bien que certaines négociations de paix aient été initiées entre le
gouvernement et les principaux groupes rebelles en août 2008, le refus de signer le protocole
d'accord portant sur le domaine ancestral (MOA-AD) a relancé les hostilités. À la lumière de
cet événement, la négligence et le manque d’implication de toutes les parties concernées pour
le rétablissement de la paix mettent en danger les droits de l'Homme et les libertés
fondamentales.
Mexique
Les tendances les plus marquées du processus de criminalisation de la contestation sociale
furent au niveau fédéral la mise en adéquation des cadres légaux afin de rendre possible
l’application de la loi dans des cas de figure choisis, et augmenter l’autonomie des corps de
sécurité de l'État. Sans aucun doute, l’acteur qui a bénéficié le plus des changements récents
de la conception de la sécurité nationale (aujourd’hui appelée «sécurité intérieure») est
l’Armée, qui a augmenté sa présence dans tout le pays, réduisant les espaces de mobilisation
citoyenne et affaiblissant la défense des libertés fondamentales. Une série de réformes d’un
impact considérable fut adoptée en silence : modifications de la Loi de Sécurité Nationale, du
Code de Justice Militaire, de la Loi Organique du Pouvoir Judiciaire de la Fédération, de la
Loi Fédérale sur les Armes à Feu, de la Loi contre la Délinquance Organisée, et au Code
Fédéral de Procédures Pénales. Il faut ajouter à ces réformes la modification du Règlement
Intérieur du Sedena (Secrétariat de la Défense Nationale). Cette dernière contraste avec les
préoccupations exprimées par la communauté internationale dans l’Examen périodique
universel des Nations unies.
Indonésie
La formation d'un service des droits de l'Homme par l'ASEAN (Association des nations de
l'Asie du Sud-Est) a suscité un optimisme prudent. Les militants soutiennent le principe d'une
coopération régionale en faveur des droits de l'Homme mais redoutent que ce service n'ait pas
suffisamment d'autorité pour être efficace.
En Papouasie, au cours du premier semestre de 2009, les autorités ont rendu difficile la
présence des organisations internationales (y compris PBI) dans la province. PBI a reçu
plusieurs menaces d'expulsion et a souffert d'un niveau plus élevé que par le passé de
tracasseries administratives, en ce qui concerne les visas et permis de séjour.
L'Indonésie n'a pas tenu son engagement de ratifier, fin 2008, le traité de Rome créant la Cour
Pénale Internationale, semant ainsi le doute sur sa volonté de lutter contre les violations des
droits de l'Homme. L'armée indonésienne (TNI) est abondamment critiquée par la société
civile pour ses abus concernant le non-respect des droits de l'Homme. Depuis le début de
4
l'année 2008 les DDH manifestent leur inquiétude à propos des restrictions apportées à la
liberté d'expression et à la liberté de pratiquer sa religion.
Népal
En mai 2009, une crise politique autour de la confrontation entre le Président et le Premier
ministre a conduit au renversement du gouvernement maoïste, à la démission du Premier
ministre maoïste, et à la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale avec tous les
partis politiques majoritaires à l'exception des Maoïstes.
Les instabilités politiques demeurent, ainsi que l'absence de mise en place des Accords de
paix, notamment l'établissement d'une commission pour la vérité sur les disparitions. Il n'y a
eu aucune poursuite contre les violations relatives à la guerre. L'intégration de l'armée est
violemment contestée, laissant le Népal entre deux armées actives et distinctes. Aucune
justice efficace n'a été établie à travers le pays. Le crime est florissant. La population est de
plus en plus frustrée par le manque de progrès, et les manifestations et protestations sont
fréquentes, avec des groupes de plus en plus tentés d'employer la violence pour obtenir ce
qu'ils demandent. Le nombre d'ethnies armées, de groupes dissidents maoïstes et indigènes
augmente.
La voix des DDH et la question des droits de l’Homme en général ont disparu des discours
publics. À cause de la forme incertaine du pouvoir et des responsabilités dans le pays, de
nombreux avocats et organisations non gouvernementales ne bénéficient pas de
l'accompagnement par des membres gouvernementaux clairement mandatés avec qui négocier
et auprès desquels engager une responsabilité.
III - Activités et Résultats / Impact et Perspectives
1- Renforcer la professionnalisation de l’accompagnement des
défenseurs des droits de l’Homme des pays du Sud et le partage des
compétences Nord-Sud/Sud-Nord (Objectif 1)
1.1-
Formation ICP (ensemble des partenaires) Septembre 2009
Activité et résultats
Élaboration d’un module commun de formation à l’accompagnement pour les différentes
organisations du consortium.
Quatre réunions ont eu lieu depuis le début de l’année pour mettre en place cette formation.
Un comité de pilotage avec plusieurs représentants (chargés de formation, coordinateurs
Europe et coordinateurs terrains) a été constitué de manière à travailler sur les contenus
pédagogiques de ce nouveau module de formation à partir des besoins d’accompagnement
éprouvés par les défenseurs des droits de l’Homme sur le terrain ainsi qu’à partir du retour
d’ex-accompagnateurs nous ayant communiqué des besoins particuliers de formations.
Ce module de formation a eu lieu à L’escale (Poissy – 78) du 4 au 11 septembre 2009.
(Cf. annonce des formations sur notre site internet : www.interventioncivile.org ainsi que le
programme général de formation en document annexe à cette évaluation).
Cette formation a compté 15 stagiaires dont deux partenaires du Kosovo et un partenaire du
Burundi. Parmi les formateurs un accompagnateur terrain du Sri Lanka, ainsi qu’une personne
5
de la coordination régionale au Sri Lanka et un accompagnateur de Colombie ont participé à
la formation. Les coordinateurs des différentes associations étaient également présents ainsi
que des anciens coordinateurs terrains et accompagnateurs au Guatemala et au Kosovo.
Photos de la formation ICP du 4 au 11, Septembre 2009, Poissy, Ile de France.
15 stagiaires étaient réunis pour la formation à l’intervention
civile de paix co-organisée par le MAN/Comité ICP, Nonviolent
Peaceforce, Brigades de Paix Internationales France et le
Collectif Guatemala. Cette formation était l’occasion d’établir
un premier contact avec les organisations d’envoi qui la coorganisaient. Chacune des associations a pu présenter ses
méthodes de formation, ses approches et ses expériences. Les
stagiaires ont découvert les différents domaines de compétence
nécessaires dans une mission d’intervention civile de paix ainsi
que les étapes pour se préparer à postuler pour de tels
engagements. Cette formation a eu lieu en anglais et en
français et a été l’occasion d’une rencontre interculturelle
enrichissante avec des personnes venant du Burundi, du
Kosovo, du Sri Lanka, et des volontaires et anciens volontaires
venant témoigner de leurs misions d’intervention civile de paix
au Guatemala et en Colombie.
Cette semaine offrait :
- Une présentation de l'ICP et de son rôle dans la
transformation des conflits contemporains.
- Un travail sur le savoir-être en situation de conflits.
- Une acquisition de savoir-faire en matière de gestion en zone
de conflit.
- Entretiens individuels avec les associations organisatrices.
Une de nos stratégies pour mesurer les besoins des DDH en termes d’accompagnement devait
être, en plus des contacts et des retours réguliers sur le terrain vers les accompagnateurs et les
coordinateurs régionaux, de mettre en place un système de questionnaires destinés aux
bénéficiaires de l’accompagnement. Nous estimons que ces questionnaires ne sont pas
forcément pertinents dans le sens où les personnes bénéficiaires de l’accompagnement
protecteur n’ont généralement pas le recul suffisant pour nous faire des réponses critiques.
Nous avons donc choisi de travailler, pour ce module commun de formation à partir des
différents questionnaires retournés par les accompagnateurs. Il nous est en effet apparu qu’un
certain nombre d’aspects de l’accompagnement devaient être travaillés dans un premier temps
à partir de ces retours, sur lesquels nous avions déjà eu l’occasion de nous réunir en tant que
consortium. De plus, les coordinateurs terrain ont été complètement impliqués dans
l’élaboration, et participation, en tant que formateurs, à ce module de formation et plusieurs
partenaires du Sud, bénéficiaires indirects du projet ont pu suivre ce module.
Impact et perspectives
Cette formation nous a permis de présélectionner des personnes mieux formées au départ et
ayant connaissance des différents acteurs travaillant sur des thématiques proches sur le terrain.
Ces formations permettront également de tisser des liens entre anciens et nouveaux
accompagnateurs et ainsi de garantir un meilleur suivi des missions et une présence
internationale mieux coordonnée sur place. La participation de partenaires du Sud dans
l’élaboration des contenus et surtout pendant la formation, en tant que stagiaires devrait
également permettre de renforcer les capacités d’actions des défenseurs des droits de
l’Homme et ainsi garantir une meilleure prise en compte des besoins de nos partenaires et
bénéficiaires en terme d’accompagnement protecteur.
6
Une seconde et troisième session de formation est prévue du 3 au 11 septembre 2010 et début
septembre 2011, dans le cadre de ce projet et de manière à assurer la pérennité et la régularité
de ces formations essentielles à un départ en mission d’accompagnement.
Pour ces deuxième et troisième formations, nous travaillerons d’autant plus depuis un échange
de compétences Sud-Nord. Le bilan des formations sera fait à la même période que les
tournées de DDH qui nous permettrons de faire un point beaucoup plus précis sur les besoins
de formation des accompagnateurs en travaillant directement avec ces défenseurs.
Les sessions de formation de l’année 1 du projet feront également l’objet d’un bilan critique et
d’un ajustement du contenu des formations en fonction du bilan des stagiaires juste après la
session de septembre et sur le moyen terme, à partir des retours des accompagnateurs depuis
leurs missions.
Un travail en collaboration avec l’IRNC verra le jour dans les premiers mois de l’année 2010.
C’est un document de capitalisation des interventions, méthode et programme des formations
ICP. Ce guide pourra servir de promotion aux formations ICP et surtout représente un
document source essentiel pour le groupe de travail « formation » qui s’est déjà réuni début
2010 pour faire le point sur les dernières formations et commencer à faire évoluer les
contenus et les objectifs de formation pour la session de 2010.
Un guide sur l’intervention civile de paix doit être publié en 2010. Le groupe de travail a
commencé à se réunir pour travailler autour d’un sommaire et sur la rédaction des textes qui
figureront sur le guide. Cette production sera une production conjointe Non-violence XXI et
Comité ICP.
1.2-
Formation avant départ par les structures d'envoi
Collectif Guatemala
Un groupe ad hoc suit le projet « Accompagnement international » au sein du Collectif
Guatemala. Au nombre de trois, ces ex accompagnateurs gèrent et assurent la préformation
des volontaires avant leur départ.
Il s'agit d'un week-end de formation de 2 à 3 jours qui vise à compléter les informations sur le
contexte et les objectifs de mission et à mettre les candidats en situation pour qu'ils puissent se
projeter. Un Week-end d'orientation (WEO) a été organisé les 4 et 5 avril 2009 qui a permis
de sélectionner et former trois accompagnateurs pour des départs en juin et juillet (Les 2
autres accompagnateurs de 2009 avaient participé à des WEO fin 2008). Entre le WEO et le
départ, plusieurs réunions de préparation (calées sur les réunions mensuelles d'activités) ont
eu lieu pour compléter les informations, mettre en lien les volontaires avec la coordination
terrain du CG et la coordination générale du partenaire local, la CAIG.
A l'arrivée au Guatemala, la CAIG-ACOGUATE3, assure une formation de 10 jours qui
complète la préparation et rentre plus dans le détail des accompagnements par région et du
cadre de mission : histoire des communautés accompagnées, criminalisation du mouvement
social, problématique des DESC, conditions de vie et règles de sécurité, atelier de soutien
psychosocial. La formation se déroule au travers de jeux de rôle, de réflexions en équipe, de
films, de lectures et de parties plus « théoriques ». Sur les 5 accompagnateurs français
présents sur le terrain en 2009 : une personne avait bénéficié de cette formation fin 2008, une
3
Coordination de l'Accompagnement International au Guatemala
7
a participé à la session du 13 au 20 janvier 2009, deux à celle du 1er au 9 juin 2009 et une
dernière à celle du 6 au 14 juillet 2009.
PBI
PBI France ne participe pas directement au recrutement des volontaires français sur le terrain.
Mais l'association donne une formation initiale et accompagne les volontaires dans leurs
candidatures.
Il y a d'une part des sessions courtes de projections - foire aux questions : ces rencontres sont
l’occasion d’une première présentation de l’ONGI et surtout visualisation des actions
développées sur le terrain. Il s'agit de diffuser des documentaires qui montrent le travail de
terrain de PBI.
A ces projections s'ajoutent les Journées d'orientation (ou initiation) : c'est l’action de
formation de base de l’association. Elle vise à accueillir et orienter les personnes intéressées
par la non-violence, la prise de décision au consensus, l’accompagnement international, et la
protection des droits de l’Homme en général. Organisée de façon progressive, ces journées
comprennent une présentation des principes régissant l’action de PBI ainsi que des mises en
situation. Elles sont aussi l'occasion de rencontrer d'anciens volontaires de retour et/ou des
défenseurs des droits de l'Homme en tournée de sensibilisation en Europe (par exemple en
novembre 2009, 2 femmes défenseures du Népal ont participé à la journée du 14 novembre).
L’encadrement est fait par 2 à 3 membres confirmés de PBI France. Généralement il y a
l’animateur de l’action globale qui se charge de toutes les questions sur PBI. Il est relayé par
le ou les autres animateurs sur l’organisation des exercices pratiques et le témoignage de
terrain.
Chaque Projet de PBI sur le terrain est autonome et assure le recrutement et la formation de
ses volontaires.
Il s'agit de sessions de 8 à 10 jours où se retrouve l'ensemble des candidats au volontariat.
C'est la dernière étape après les entretiens téléphoniques et les cahiers de formation à distance,
et avant le départ sur le terrain. Il s'agit de recréer les conditions réelles de la mission : par la
vie et le travail en équipe 24h/24, des exercices de mises en situation, l'observation de la
gestion du stress et des tensions. C'est aussi l'occasion de compléter l'information sur le pays,
les bénéficiaires, les conditions d'interventions, les congés, etc. A cette occasion, les candidats
rencontrent des DDH accompagnés et d'anciens volontaires, dont les témoignages donnent
une dimension beaucoup plus concrète à la réalité de l’ICP. En moyenne il peut y avaoir une à
deux sessions de formation par an et par projet. Le lieu change également d'un projet à l'autre
(accords avec des centres de formation en particulier). Les Projets asiatiques sont amenés à
faire des sessions de formation à Darjeeling ou à Yodjakarta lorsqu'il y a un nombre important
de candidats du Sud.
En 2009, il y a eu :
- une session de 10 jours pour le Népal en Catalogne (du 14 au 23 Février, au centre Mas
Franch4), avec 14 participants de 11 pays différents.
- une session de 10 jours pour l'Indonésie (en août, en Indonésie) pour recruter 5 volontaires.
- une session de 9 jours pour le Mexique à Lisbonne (du 22 au 30 août) avec 17 candidats et
13 volontaires recrutés.
4
http://www.masfranch.org/novaweb/masfranch.php?cos=4&seccio=1
8
1.3-
Ateliers de formation aux volontaires pendant la mission
Collectif Guatemala
Des ateliers complémentaires peuvent être dispensés en fonction des besoins ressentis par les
équipes et de la conjoncture. En 2009 les volontaires ont bénéficié de deux ateliers
spécifiques :
- Une introduction à la sécurité informatique : ne pas écrire de noms de personnes dans les emails, faire attention à ce que l’on dit dans les conversations Skype, etc. Les accompagnateurs
ont également appris à utiliser TrueCypt, afin de sécuriser l’information sur les ordinateurs.
- A la suite du coup d'État au Honduras (28 juin 2009), la CAIG a organisé un atelier à
l'attention des volontaires sur les réactions à avoir si un événement semblable se produisait au
Guatemala.
Il y a par ailleurs des moments de « retiro » (retraite), tous les 3 mois, qui sont à la fois des
espaces d'évaluation, pour prendre du recul sur la mission et aborder les problèmes plus
personnels, mais aussi de formation à travers l'échange d'expériences.
PBI
A leur arrivée sur le terrain les volontaires sont encore considérés comme en formation. Ainsi
ils ne commencent pas directement les sorties en accompagnement. Ils sont pris en charge par
les volontaires présents sur le terrain depuis plusieurs mois. Les sorties se font toujours à
deux, un nouveau et un ancien.
Tout au long de la mission et en fonction des conditions de travail et de la conjoncture, les
volontaires peuvent bénéficier d'ateliers complémentaires de formation.
Par exemple, durant les 3 premières semaines de juillet, les équipes de Jakarta, Jayapura et
Wamena ont bénéficié d'ateliers de Team building pour parvenir à une meilleure gestion des
relations au sein des groupes de travail.
PBI Népal a organisé 4 ateliers (février, mars, septembre et octobre) à destination des équipes
de volontaires sur le système légal au Népal, la gestion de l’urgence et la simulation de crise.
Les volontaires au Guerrero et de Oaxaca de PBI Mexique ont bénéficié d'ateliers de santé
mentale (en moyenne un par mois, la moitié de ces ateliers est préparée par les volontaires
eux-mêmes avec l'aide de la psychologue, et l'autre moitié est menée par la psychologue en
personne), et de deux week-end de Team building (menés par les volontaires eux-mêmes pour
bien gérer la vie en groupe). L'équipe du Guerrero a également reçu un atelier "sensibilité
culturelle" par un psychologue externe.
2- Renforcer la visibilité, la sécurité et la capacité d’action des
défenseurs des droits de l’Homme et de la société civile (Objectif 2)
2.1- Présence physique : Accompagnement et observation internationale
Guatemala (par le Collectif Guatemala)
Activités et résultats
La Coordination de l'Accompagnement international au Guatemala (CAIG) coordonne le
travail d'accompagnement de neuf organisations de solidarité internationale en Europe et en
Amérique du Nord, auprès de nombreux DDH, avec l'objectif de dissuader les attaques ou de
diminuer leur gravité, de leur apporter un appui moral et de contribuer à attirer l'attention sur
9
leur situation aux niveaux national et international. De cette façon, la CAIG cherche à
apporter sa contribution au travail réalisé par les défenseurs pour garantir des conditions
minimum de sécurité et ouvrir un espace politique pour réaliser leur travail.
(cf. tableau accompagnateurs en annexe)
Accompagnement long terme
Au total, sur l’année 2009, 36 accompagnateurs, dont 26 femmes, se sont intégrés au projet de
la CAIG. La durée moyenne de travail dans le projet sur 2009 est de 5 mois.
Cinq accompagnateurs français (dont 4 femmes) sont venus en 2009 pour des périodes
différentes (mais jamais inférieures à 5 mois) afin d’effectuer un travail d’observation des
droits humains, d’appui moral et de documentation et diffusion d’éventuelles violations des
droits humains. Chaque mois, une formation de 10 jours est donnée aux nouveaux arrivants,
permettant de leur donner les outils et les éléments de compréhension nécessaires au travail
dans le pays.
En accompagnement long terme, ce sont près de 100 témoins membres de l’Association
Justice et Réconciliation (AJR) que nous accompagnons tous les mois, dans différentes
communautés.
Accompagnement court terme
L’accompagnement court terme correspond à des accompagnements ponctuels (qui sont
cependant suivis sur plusieurs mois) pour des défenseurs des droits humains menacés qui
souhaitent être accompagnés pour un déplacement, une réunion publique, etc. Cela peut aussi
correspondre à des visites régulières sur un cas particulier, afin d’une part d’apporter un appui
moral aux personnes menacées, et d’autre part, de suivre et documenter le cas, afin de pouvoir
diffuser l’information dans les pays du Nord. En 2009, il y a eu 17 cas d'accompagnement
court terme.
Accompagnement des femmes
L'accompagnement international ouvre un espace pour que les défenseures puissent
poursuivre leur travail malgré les intimidations et les attaques à leur encontre. Le travail
d'ACOGUATE5 dans la région de Chimaltenanog facilite l'accès des femmes défenseures aux
systèmes de justice pour pouvoir porter plainte pour violations aux droits de l'Homme.
ACOGUATE fournit un accompagnement à une multitude de femmes dans les régions de
Baja Verapaz (par exemple à la présidente de l'AJR), les régions Ixil, Huehuetenango, Ixcán
et à plusieurs communautés sur la côte sud (par exemple à la fille d'Hector Reyes, disparue de
la Finca Nueva Linda) et ainsi leur offre une opportunité de participer à certains espaces pour
réclamer leurs droits.
ACOGUATE travaille à promouvoir la sécurité des DDH et des organisations qui travaillent
sur le thème de la défense des droits des femmes et des enfants.
Accompagnement des syndicats
Le secteur syndical reste l'un des plus touchés par les menaces et les agressions au Guatemala.
Depuis plus d'un an, la CAIG accompagne les membres du syndicat des eaux du Petén,
Sitrapeten, suite à leur licenciement injustifié dû à la création du syndicat.
Le 10 décembre dernier, la police les a délogés avec violence de leur campement sur la place
centrale de la capitale, depuis lequel ils revendiquaient leurs droits depuis plus d'une année.
La présence d'accompagnateurs durant le délogement et les semaines qui ont suivi ont permis
une diffusion plus large de ces événements, notamment à travers l'émission d'une action
urgente concernant ce cas.
5
Accompagnement du Guatemala
10
Observation des consultations communautaires et présence à des événements particuliers.
En parallèle des activités mentionnées plus haut, l’équipe d’accompagnateurs de la CAIG
assure également une présence lors des consultations communautaires organisées dans
différentes parties du pays. Ces consultations représentent pour la population – et en
particulier les populations autochtones6- un mécanisme de résistance à l’imposition de grands
projets d’exploitation de ressources naturelles sur leurs territoires. Elles sont également une
voie légale, encadrées juridiquement par les lois nationales et par la Convention 169 de
l’Organisation Internationale du Travail (OIT), pour permettre aux habitants des régions
touchées par l’exploitation des ressources naturelles (mines, barrages, etc.) d’exprimer
démocratiquement leur opinion.
En 2009, plus de 44 consultations communautaires ont été organisées. Parmi elles, la
consultation de Cunén (département du Quiché), durant laquelle 18.934 personnes de 71
villages (ce qui représente 57.5% de la population totale du municipe), ont exprimé leur
opposition aux projets miniers et aux grands projets d’exploitation des ressources naturelles
sur leurs territoires (27 octobre 2009).
Les accompagnateurs/trices de la CAIG étaient présents en tant qu’observateurs
internationaux de cette consultation, conjointement à d’autres organisations et institutions
nationales et internationales.
Les accompagnateurs assurent également une présence lors d’événements particuliers, tels
que le jour de la dignité des victimes du conflit armé (25 février), ou encore la marche
organisée le 22 mai 2009 à la capitale par l’association ADISMI7, qui lutte pour la défense des
ressources naturelles dans le département de San Marcos.
Accompagnement de processus légaux
Dans la région de Cunen, nous avons accompagné les membres de l'Assemblée
communautaire de Cunen qui s'organisent pour réaliser une consultation communautaire sur
la présence du barrage hydroélectrique et de la mine, et pour défendre leur territoire. Cette
zone a aussi vu une augmentation de la présence militaire, raison pour laquelle l'Assembée a
réalisé une réunion avec les députés du Quiché au siège du Congrès de la République8.
Nous avons accompagné UDEFEGUA9 dans ses sorties en lien avec le jugement des 2 sbires
présumés responsables de l'assassinat, commis le 6 février 2007 à La Quebrada del Hato sur le
chemin du village de Los Achiotes, du dirigeant paysan Israel Carias et de ses 2 fils. Ce cas
est significatif parce qu' "il est le premier qui est mené contre des auteurs matériels
d'agression de DDH, depuis celui des assassins de Guillermo Ovalle, comptable de la
Fondation Rigoberta Menchu Tim en 2004".
ACOGAUTE poursuit son accompagnement au syndicat Sitrapeten. Bien qu'en février 2009
un juge ait ordonné la réintégration des travailleurs, l'ordre n'a pas été exécuté10. Selon le
Conseil général de l'OMC, le Guatemala offre un contexte insuffisant de protection des droits
syndicaux11.
Entre 2008 et 2009, ACOGUATE a cessé d’accompagner 4 des 22 cas. Cela concerne :
6
Les différents groupes Mayas représentent plus de la moitié de la population globale du Guatemala.
Association de développement intégral de San Miguel
8
ACOGUATE les a accompagné à la réunion du 19 février 2009 lors de laquelle on a pu constater un
manque de respect de la part des congressistes envers les membres de l'assemblée.
9
Unité de protection des défenseurs des droits de l’Homme au Guatemala
10
ACOGUATE. 4 mai de 2009. “Un an de lutte de SITRAPETEN et la situation syndicale au
Guatemala.” http://acoguate.blogspot.com/2009/05/un-ano-de-lucha-de-sitrapeten-y-la.html
11
Rapport pour l'examen de la politique commerciale du Guatemala par le Conseil général de l'OMC,
Genève, 2 – 4 février 2009, www.ituc-csi.org/IMG/pdf/Examen_OMC_feb2009_-_Guatemala_final_SP.pdf
7
11
- le cas de Juana Mendéz (un suivi est cependant assuré en relation avec l’Institut d’études
comparées en sciences pénales au Guatemala-ICCPG).
- H.I.J.O.S et l’Union nationale des femmes guatémaltèques (UNAMG). Cependant, ces
différents cas restent ouverts et il se peut que l’accompagnement reprenne en cas de besoin
(nouvelles menaces, action en justice, etc.).
- l’Équipe d’éducation en santé communautaire-ETESC, suite à l’arrêt des exhumations à
Huehuetenango, pour lesquelles avait été déposée la sollicitude d’accompagnement.
En 2009 CAIG-ACOGUATE n'a pas eu à refuser des accompagnements car le nombre
d’accompagnateurs était suffisant dans l’équipe de court terme et a permis de couvrir les
différents besoins.
Avancées sur le cas de génocide
Le 31 août 2009 a été rendu un jugement historique: la première condamnation pour
disparition forcée jamais édictée au Guatemala dans le cas de six personnes disparues entre
1982 et 1984 à Choatalúm. L'ex-commissaire militaire accusé a été condamné à 25 ans de
prison par personne disparue, soit 150 ans de prison au total. La CAIG a suivi de près
l'évolution du procès et des accompagnateurs ont été présents durant toute la durée du
processus judiciaire (recueil de témoignage, audiences mais également visites dans la
communauté) afin d'assurer une présence et un appui moral mais aussi, de pouvoir relever et
diffuser les différentes menaces et intimidations qui ont marqué le procès.
Le 3 décembre 2009, un autre jugement attendu a été rendu dans le cas de la disparition forcée
de huit personnes dans la communauté de El Jute, en octobre 1981, confirmant à nouveau le
caractère permanent du délit de disparition forcée. En outre, c'est la première fois qu'un
officier (colonel) de l'armée est condamné.
Une équipe d'accompagnateurs a suivi du début à la fin le processus judiciaire et continue à se
rendre dans la communauté, ce qui leur a permis de pouvoir dénoncer différentes menaces
contre la partie civile faites suite au jugement.
Par ailleurs, ces informations ont été amplement diffusées, notamment au niveau d'institutions
diplomatiques et internationales (ambassades, OACNUDH, etc.)
Impact et perspectives
Bénéficiaires directs
La majorité des cas accompagnés concerne des communautés, ce qui inclut des familles
entières. Souvent, les jeunes et les enfants participent aux réunions, ainsi qu’une proportion
importante de femmes. Il y a des exceptions à cela, dû à la particularité de certains cas,
comme celui de Sitrapeten, qui concerne des travailleurs ouvriers et principalement hommes.
(cf. tableau bénéficiaires directs et indirects en annexe)
Bénéficiaires indirects
Concernant les bénéficiaires indirects du projet d’accompagnement, nous pouvons considérer
d’une part, les habitants des régions d’action des différentes organisations accompagnées qui
bénéficient de leurs activités en défense des droits humains et des ressources naturelles.
Dans un cadre plus large, nous pouvons considérer l’ensemble de la société guatémaltèque
comme bénéficiaire indirect. En effet, l’accompagnement permet à ces organisations de
continuer leur travail dans des conditions acceptables. Toutes ces organisations parviennent
donc, malgré les nombreuses difficultés présentes dans le contexte guatémaltèque, à
poursuivre leur travail et leur combat pour la promotion et la défense des droits humains, des
droits des peuples autochtones et en défense de leurs territoires et des ressources naturelles.
C’est donc bien l’ensemble de la société qui, indirectement et à long terme, bénéficiera de ce
travail en faveur d’une société plus juste et plus démocratique.
(cf. tableau bénéficiaires directs et indirects en annexe)
12
Les personnes et organisations accompagnées ont estimé que l'accompagnement a répondu
aux objectifs de dissuasion des violations des DDH et d'appui moral et qu'il a été un outil
important de documentation et de diffusion de l'information.
Beaucoup de personnes et d'organisations accompagnées nous demandent de partager de
l'information avec elles sur les processus et initiatives menés par les 9 comités qui composent
la CAIG. Ainsi nous travaillons à la planification de cette action et essayons de voir si l'on
pourrait donner une information d'intérêt aux personnes accompagnées.
Sri Lanka (par Nonviolent Peaceforce – NP)
Activités et résultats
Les équipes de terrain de NP ont accompagné les DDH dans des zones sensibles leur
permettant d’effectuer leur travail. Plus précisément, NP a accompagné les défenseurs pour se
rendre en zones reculées afin de rencontrer les populations vulnérables, aux postes de police
afin de s’assurer que les plaintes pour violations de droits de l’Homme étaient correctement
documentées et déposées, ainsi que dans leur soutien aux victimes de violations de droits de
l’Homme et leur gestion de la situation en termes de droits de l’Homme.
NP a également accompagné les familles des défenseurs afin qu’elles puissent se réunir en
lieu sûr, là où résident les défenseurs. Par exemple, NP a suivi la situation en termes de
sécurité de l’un des docteurs du Vanni qui était détenu par le Département d’Investigation
Criminel (DIC). NP a accompagné la famille du docteur dans la recherche d’assistance légale
jusqu’à qu’il soit relâché. NP continue de suivre la situation du docteur et en réfère aux
organisations et diplomates qui seraient en mesure de lui apporter un soutien dans le futur si
nécessaire.
NP a assuré une présence internationale régulière dans les districts de Colombo, à Jaffna,
Trincomalee et Batticaloa. La présence à Trinco prit fin puisque l’agent du gouvernement
local a estimé que malgré les manques flagrants exprimés par les partenaires et les clients, les
services de NP n’étaient plus nécessaires. La présence de NP a été étendue au district de
Vavunya (Vavunya et Mannar) en octobre 2009 et des équipes mobiles ont couvert les
districts de Trincomalee et d’Ampara.
NP a effectué le suivi de 124 nouveaux cas documentant les préoccupations en termes de
protection et les allégations de violations des droits de l’Homme. NP a aidé plus de 210
individus vulnérables (personnes déplacées et autres citoyens) dans le nord et l’est à
approcher la police et d’autres autorités afin d’obtenir des documents en règle, tels que des
cartes nationales d’identité et des actes de propriété, mais aussi afin de rapporter des
violations de droits de l’Homme ou de chercher assistance. Ceci incluait des
accompagnements, des réunions/consultations et des renvois aux organismes appropriés.
Ces activités ont également aidé à s’assurer que les autorités en question répondaient de
manière appropriée et effective aux problèmes des individus. Par exemple, une femme
victime d’abus sexuel a contacté NP car la police avait refusé de lui porter assistance
lorsqu’elle avait tenté de rapporter son cas. NP s’est assuré du soutien de la section droits de
l’Homme de YMCA Valaichchenai et a accompagné la femme à la police pour déposer
plainte. Le responsable a été arrêté peu de temps après.
Au moins 166 visites de contrôle dans les différents camps de personnes déplacées et les
zones de réinstallation ont été effectuées, améliorant la protection de 8974 personnes. NP a
apporté une présence protectrice dans les camps de personnes déplacées et les zones de
réinstallation, zones particulièrement délicates, afin de réduire le risque de violence.
13
NP a effectué 67 Accompagnements, escortes à risque de jeunes et/ou membres de la famille,
pour assurer leur sécurité ou leur accès aux services nécessaires : des enfants menacés ont été
accompagnés et réinstallés en lieu sûr où ils pouvaient, à court terme, échapper à la menace.
De plus, NP a accompagné des enfants, déjà en lieu sûr, afin d’approcher différents
fournisseurs de services et des autorités telles que le gouvernement local et la police. Des
parents ont également été accompagnés auprès d’autorités telle que l’armée afin de défendre
leurs enfants. NP a aussi aidé les enfants menacés à demander l’asile, a facilité l’assistance
légale, les a assistés à rapporter les 1612 violations et/ou a redirigé les familles vers d’autres
organismes qui pourraient traiter leurs besoins. Les menaces directes à l’encontre des familles
et des enfants en 2009 étaient principalement liées à des problèmes avec les forces
gouvernementales et partiellement à des problèmes avec les groupes armés dans le lieu
d’origine.
Environ 100 réunions de coordination et activités sur le terrain ont également été organisées.
Impact et perspectives
Les accompagnements des défenseurs ont permis à plus de défenseurs de mener à bien leur
travail de manière sûre et efficace. La situation en termes de droits de l’Homme a également
été suivie de plus près et les plaintes pour violations de droits de l’Homme déposées plus
fréquemment et avec un plus grand taux de réussite. Sur le long terme, ceci a permis aux
défenseurs de rester actifs, améliorant par conséquent la situation en termes de droits de
l’Homme dans son ensemble au Sri Lanka.
L’objectif pour 2010 est alors d’améliorer la sécurité des DDH afin de continuer à réduire le
niveau des violations des droits de l’Homme.
Projet Philippines
Activités et résultats
Les équipes de NP ont contribué directement et indirectement à l’évacuation des civils pris au
piège des zones de tirs ou blessés lors des violences de 2009, en étroite coordination avec les
acteurs armés et les organisations partenaires de la société civile.
Les équipes d'accompagnement de NP ont également contribué au retour de divers groupes de
personnes déplacées à leurs barangays12.
L’équipe de Central Mindanao de NP (CMT) a aussi réalisé l’escorte de l'UNICEF, de
l'« Emergency Response Network Mindanao » (MERN) et d'autres ONG au cours de la
période de préparation de la visite du Dr Radhika Coomaraswamy (Sous-secrétaire des
Nations Unies pour la Sécurité et les enfants dans les conflits armés).
NP a réalisé l’escorte des divers groupes locaux et internationaux de droits de l’Homme afin
de documenter et d’enquêter sur les cas de violations de droits de l’Homme. La plupart de ces
actions ont été effectuées de manière discrète. Beaucoup d’organisations de droits de
l’Homme, de victimes ou de familles de victimes de violations de droits de l’Homme se sont
rendues aux locaux de NP. Des dizaines de familles de victimes de violation de droits de
l’Homme ont reçu un accompagnement protecteur afin de leur permettre de signaler leurs cas
12
Plus petites instances administratives des Philippines
14
aux autorités compétentes et aux partenaires clés. Ils ont également bénéficié, à leur demande,
d’un accompagnement protecteur de leurs témoins.
Impact et perspectives
Les accompagnements ont permis à de nombreuses personnes déplacées de rentrer chez elles,
et de demeurer sauves, même dans des environnements parfois très difficiles en termes de
sécurité. La présence internationale apportée à ces personnes leur a permis de se sentir en
sécurité et d’accroître leur confiance pour qu’elles soient disposées à rentrer chez elles. Plus
d’organisations internationales et de la société civile ont également pu opérer avec la présence
de NP là où ils n’auraient pas pu le faire autrement. Les civils pris dans les tirs au début de
l’année ont également pu être mis hors de danger, particulièrement à Maguindanao, NP ayant
été capable d’être en contact avec tous les acteurs et de créer suffisamment d’espace pour
mettre les civils menacés en lieu sûr.
L’objectif pour 2010 est de renforcer les capacités locales des DDH, de surveiller et signaler
les cas de violations des droits de l'Homme afin d'améliorer la sûreté et la sécurité des civils à
Mindanao.
Projet Mexique
Activités et résultats
Au Distrito Federal
Depuis février 2002, PBI accompagne les membres du Comité Cerezo dans toutes ses actions
nécessitant la présence de PBI, à cause de la détention le 13 août 2001 des frères d’Emiliana
et Francisco Cerezo (Alejandro, Hector et Antonio), qui furent torturés et déclarés coupables
de délits en rapport avec le crime organisé. Le 28 février 2005 Alejandro fut libéré faute de
preuve, et ses frères sortirent de prison en 2009 après avoir purgé leur peine. Le Comité
Cerezo a servi de plateforme pour la libération des frères et lutte pour des réformes judiciaires
pour accélérer la libération des prisonniers politiques et prisonniers de conscience.
Au Guerrero:
A sa demande, PBI accompagne depuis août 2003 Madame Tita Radilla Martinez, viceprésidente de AFADEM (Association des familles de détenus, disparus et victimes de
violations de droits de l’Homme au Mexique), à cause des risques encourus par elle et
d’autres proches de disparus (menaces, harcèlement).
Le 7 juillet 2009 a eu lieu la première audience au siège de la Cour inter-américaine des droits
de l’Homme (CIDH) au Costa Rica et PBI a accompagné Tita Radilla. Le mardi 15 décembre
2009, la CIDH a rendu public son arrêt contre l'État mexicain dans le cas de Rosendo Radilla,
disparu après avoir été retenu à un poste militaire à Atoyac de Alvarez, Guerrero, en août
1974. La CIDH établit la responsabilité de l'État mexicain dans la violation des droits à la
liberté et à l’intégrité de la personne, ainsi que du droit à la reconnaissance de la personnalité
juridique et du droit à la vie de Monsieur Radilla. Par une sentence définitive et irrévocable, la
CIDH ordonne au gouvernement mexicain de conduire efficacement, avec toute la diligence
requise et dans un délai raisonnable, l’enquête qui continuera la recherche effective et la
localisation immédiate de Monsieur Radilla ou de sa dépouille, et qui déterminera les
responsabilités pénales correspondantes. La sentence ordonne aussi l’indemnisation de ses
proches.
15
A partir de décembre 2003, PBI a commencé l’accompagnement international d’Alejandro
Ramos Gallegos, avocat du Centre de droits de l'Homme la Montaña "Tlachinollan", à cause
des menaces et violations subies (détention, torture, viol, intimidation).
Le 7 mai 2009, le cas de Inés Fernandez Ortega fut envoyé à la CIDH qui a émis une
résolution de poursuite de l'État mexicain. Le cas de Valentina Rosendo Cantu, avec des
caractéristiques semblables, fut envoyé à la Cour en septembre. Inés Fernandez et Valentina
Rosendo ont porté plainte en 2002 pour des viols commis par des membres de l’armée
mexicaine. Les deux font partie de l’Organisation du Peuple Indigène Me’phaa, OPIM. PBI a
continué son travail en 2009 pour garantir leur sécurité, spécialement pendant le processus
devant la CIDH et la Commission inter-américaine des droits de l'Homme.
PBI accompagne l’équipe de Monitor civil depuis 2009 dont le travail est de veiller au bon
fonctionnement et au respect des droits fondamentaux lors des missions des unités de la police
et de l’armée dans l'État du Guerrero, particulièrement dans la région de la Montaña. Pour
cela, Monitor documente les plaintes des particuliers et réunit des informations, en identifiant
les bonnes et mauvaises pratiques des opérations des forces de sécurité.
État de Oaxaca
Le Comité du 25 novembre est une ONG de défense des droits de l’Homme dédiée au soutien
juridique et à la dénonciation publique des violations de droits. Il travaille avec les cas dérivés
du conflit de 2006-2007 à Oaxaca, aux niveaux étatique et fédéral.
En 2009 nous avons réalisé 8 réunions entre PBI et le Comité, et 4 accompagnements, et nous
poursuivrons ces actions en 2010. Cet accompagnement se poursuivra en 2010 et augmentera
en fonction des besoins du Comité.
En 2009, PBI a réalisé 6 réunions et 2 accompagnements du Centre de droits humains et de
conseil aux peuples indigènes (CEDHAPI), ONG de droits de l’Homme qui mène un travail
de soutien juridique et de dénonciation publique de violations de droits. CEDHAPI se
spécialise dans les droits des peuples indigènes et dénonce l’impunité, en se centrant
particulièrement sur l’appui des communautés mixtèques et d’autres communautés indigènes.
Cet accompagnement se poursuivra en 2010 et augmentera en fonction des besoins de
CEDHAPI.
Indicateurs
Accompagnements
Organisation
Nombre d’accompagnements
Comité Cerezo
17
AFADEM
10
OMESP
6
Tlachinollan
39
OPIM
35
Monitor Civil (nouvel accompagnement)
16
Valentina
Rosendo
accompagnement)
Cantú
(nouvel 25
Comité 25 Novembre (nouvel accompagnement) 3 (6 réunions préparatoires)
CEDHAPI (nouvel accompagnement)
2 (6 réunions préparatoires)
16
"Voyages exploratoires", nouvelles régions couvertes ou visitées après de nouvelles
demandes d’accompagnement
Régions et dates
Nombre (de visites)
Courte explication (raisons et réunion
planifiée)
- Région de Costa ChicaXochistlahuaca (Radio
Ñomndaa)
5
- Radio Ñomndaa a émis une demande
d’accompagnement mais pour diverses
raisons nous n’avons pas pu accepter.
Néanmoins, nous surveillons de près la
situation et informons les autorités sur la
situation des membres de cette radio et
sur le conflit qui entoure leur droit à la
liberté d’expression.
- Région de Petatlan
(TADECO)
1
- TADECO (Atelier de Développement
Communautaire)
Projet Indonésie
Activité et résultats
Équipe de Jakarta
En janvier, l'équipe de Jakarta a fait une tournée de trois semaines en Aceh : bien que l'équipe
d'Aceh ait été supprimée en juin 2008, PBI s'était engagé à veiller sur la région d'Aceh,
notamment en ce qui concerne la sécurité et les conditions d'existence de ses anciens clients et
partenaires. Précédant les élections d'avril 2009, nous avons observé une augmentation des
actes de violence. En réaction à ces signes, une équipe de trois volontaires s'est rendue par la
route de Banda Aceh à Lhokseumawe et Bireuen, afin de rencontrer les ONG locales et
internationales, ainsi que les autorités locales.
Équipe de Jayapura
L'équipe de Jayapura a poursuivi en 2009 sa stratégie de « visibilité » en menant des tournées
dans des contrées retirées ou vivent et/ou travaillent ses clients. En janvier elle s'est rendue à
Arso, près de la frontière avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée pour rencontrer son ancien
client, John Djonga. Pour rendre plus visible le soutien apporté par PBI à ce prêtre, l'équipe a
rencontré les représentants de l'armée et de la police. En mars, SKP Merauke13 a demandé une
présence plus soutenue à PBI pour protéger son responsable, le pasteur Dicky, qui avait été
indirectement menacé par le préfet de Merauke. Au cours de son séjour à Merauke, l'équipe a
rencontré les autorités civiles, policières et militaires, les ONG locales, les universitaires, les
médias, les communautés de croyants, et les entreprises agro-industrielles.
En avril l'équipe a mené un accompagnement protecteur pour l'association BUK. Des
membres de BUK ont été pris dans une rafle au petit jour, le 9 avril, en réaction à une attaque
d'un poste de police par un petit groupe de civils non-identifiés. Le responsable de BUK,
Peneas Lokbere a dû se cacher sous une voiture parce que la police tirait sur les civils qui
couraient dans la rue. Dans un contexte très difficile, les membres de l'équipe PBI ont pu
assurer une présence protectrice aux membres de BUK et à leurs familles pendant que le plus
13
La Commission pour la paix et la justice pour le diocèse de Merauke
17
gros des arrestations avaient cours. Au cours de la semaine suivante, l'équipe a multiplié les
visites sur place et les appels téléphoniques pour soutenir BUK et lui permettre de poursuivre
son travail.
En mai l'équipe s'est rendue à Nabire à la demande de son client Emanuel Goo. Ce
déplacement ne répondait pas à une urgence mais il fut utile car il permit de rassembler des
informations, et de rendre visible le soutien que PBI apporte à ce défenseur.
Pendant le second semestre 2009, l'équipe a fait deux déplacements, à Merauke et à
Manokwari. Celui qui l'a conduite à Merauke faisait suite à celui de mars : il s'agissait de
surveiller la situation politique et la sécurité à la suite des élections présidentielles. Le
déplacement à Manokwari faisait suite à celui qui avait été effectué en décembre 2008 : il
avait pour but de soutenir LP3BH14.
En décembre l'équipe a assuré deux accompagnements protecteurs à BUK pendant leur
commémoration pacifique du massacre d'Abepura (2000) et à l'occasion de la Journée
Internationale des Droits de l'Homme.
Les autorités suivantes sont informées de tous ces accompagnements: KODAM
(Commandement militaire de la région), KODIM (Commandement militaire du district),
KOREM (Commandement militaire du site), Polda (police provinciale), Polres (police du
district), Brimob (Brigade mobile), Komnas HAM (Commission nationale des Droits de
l'Homme). En plus de ces rencontres régulières, l'équipe de Jayapura a participé activement à
un événement organisé par la police de la capitale de la province (Jayapura) et a fait un
exposé pour présenter PBI. Cet événement a été considéré comme une bonne opportunité pour
élargir l'audience de PBI dans le milieu de la police et sensibiliser les officiers de police au
respect des droits de l'Homme.
Équipe de Wamena
L'équipe PBI de Wamena a pour objectif d'assurer une présence protectrice dans la région des
« Hautes terres du centre » en renforçant les aptitudes des militants locaux de la paix. Bien
intégrée dans le tissu associatif local, l'équipe travaille en partenariat avec des personnalités et
des organisations dans des activités pour promouvoir la paix et des sessions de formation.
L'équipe a été très active pendant le premier semestre. Le climat dans la région (sur le plan de
la sécurité) étant particulièrement tendu, l'équipe a dû assurer de nombreux accompagnements
protecteurs, des déplacements pour rendre sa présence plus visible, la collecte d'informations
et leur analyse. En février elle s'est rendue à Napua (son premier déplacement officiel dans
cette région) où, dans un premier temps, les forces de sécurité ne lui ont pas permis d'entrer.
Après bien des négociations sur place et auprès d'autorités supérieures, l'équipe a pu retourner
à Napua et mener à bien la mission qu'elle s'était fixée.
L'équipe s'est également rendu à Ibele et Kurima.
Impact et perspectives
Équipe de Jakarta
C'était important d'être présent au moment où se préparait la campagne électorale : la plupart
des personnes rencontrées étaient enthousiastes à l'idée de pouvoir exercer leurs droits
politiques (il y avait six partis en présence) mais, en même temps, regrettaient que le
processus électoral soit si confus et qu'une partie importante de la population ne dispose pas
de la culture démocratique lui permettant de comprendre les enjeux de cette élection.
Équipe de Jayapura
SKP a reconnu que la présence de PBI était bénéfique, dans une certaine mesure, mais
souhaite que l'équipe renouvèle ses visites plus fréquemment (tous les 3 mois). Une visite
14
Organisation d’assistance juridique, de recherche et de développement en Papouasie occidentale
18
serait souhaitable dès la mi-avril (après les élections) au moment où est prévu une rencontre
devant marquer la réconciliation du Préfet avec SKP.
Les membres de BUK ont exprimé leur reconnaissance à l'équipe de PBI, disant que, le
moment de leur accompagnement a été le seul pendant lequel ils se sont sentis en sécurité et
sont arrivés à dormir.
Équipe de Wamena
Faisant partie des rares organisations internationales présentes sur place à plein temps et pour
un long terme, PBI reçoit des témoignages des communautés locales attestant que sa présence
a un impact positif sur la sécurité des populations. Il est dit que depuis que PBI est présent
dans la région, les autorités traitent la population civile avec un respect croissant.
Indicateurs
Accompagnements
Organisation
Nombre
BUK
2
SKP
1
JAPH&HAM
1
"Missions exploratoires", visites dans les autres régions
Lieu
Nombre
objectif
Merauke
Nabire
Manokawri
1
1
1
- donner de la visibilité aux partenaires
- rencontrer les bénéficiaires
- Rencontrer les autorités locales
Aceh
1
Suivi après le retrait de PBI
Projet Népal
Activités et résultats
Accompagnement protecteur et présence protectrice internationale
Au printemps 2009, PBI Népal a ouvert au Teraï une équipe de terrain à Gulariya, dans le
district de Bardiya (région centre ouest) en réponse à l'instabilité grandissante et au manque
de sécurité des membres de la société civile. Ce déploiement s'est fait après un investissement
considérable en temps, en efforts et en ressources pour analyser les besoins, estimer la
sécurité, planifier un budget et une stratégie à long terme. Bien que PBI ait travaillé
périodiquement dans la région depuis 2005, les bénéfices d'une présence constante dans le
Teraï sont déjà apparents, avec 3 nouvelles demandes d'accompagnement et des relations plus
fortes avec les partenaires actuels, qui demandent de plus en plus d'accompagnements à PBI
et affirment se sentir plus en sécurité grâce à cette présence.
19
PBI a accepté un nouveau partenaire, la DAFUO15, en mai 2009, et pris en charge de 2
nouveaux accompagnements de défenseurs indépendants des droits de l’Homme.
Accompagnement à Advocacy Forum (AF)
PBI Népal assure un accompagnement protecteur au collectif d'avocats AF depuis 2006. AF
enquête sur différents cas de violations des droits de l’Homme, tente d'obtenir justice, lutte
contre l'impunité et visite des centres de détention pour contester les emprisonnements
illégaux, rapporter les cas de torture et assurer un traitement correct des détenus. En 2009,
PBI Népal a effectué les accompagnements de AF :
- dans les multiples déplacements à Gulariya où les membres d'AF ont dénoncé des cas de
violations des droits de l’Homme ;
- à Kapilvastu (région ouest), où AF a des difficultés à rencontrer les détenus ;
- à Morang, où AF a collecté des informations concernant 14 défenseurs des droits des
femmes battus par la Police pendant une manifestation publique ;
- à Banke, où AF a déposé des demandes pour forcer la police à enquêter sur les cas
d'exécutions extrajudiciaires et de disparitions ;
- dans les différents déplacements à Nepalgunj (région centre ouest), où les membres d'AF ont
reçu des menaces relatives à leur travail sur un cas haut profil d'une exécution extrajudiciaire ;
- à Biratnagar (région est), où les membres d'AF sont menacés par rapport à leurs efforts pour
arrêter la torture dans les centres de détention.
Accompagnement du comité des victimes de conflit (CVC)16
PBI Népal accompagne depuis 2007 CVC, une organisation des victimes de tous les auteurs
du conflit, basée dans le centre ouest du Népal. Durant cette période, PBI Népal a effectué les
accompagnements de CVC à Banke et Bardiya, durant le mois de janvier, suite aux tensions et
à la peur causées par la diffusion d'un rapport du bureau du Haut commissaire des droits de
l’Homme concernant les disparitions survenues pendant le conflit et durant l'assemblée
générale de CVC ; et où CVC se prépare également à intenter un procès concernant des cas
emblématiques de disparitions commises par les maoïstes et l'Etat pendant le conflit.
Accompagnement de la DAFUO
La DAFUO travaille pour les droits de l’Homme des communautés marginales, et en
particulier le droit des femmes. Elle est dirigée par et pour les femmes Dalits avec pour but de
lutter contre les discriminations, améliorer leur statut économique et social et améliorer leur
accès aux droits constitutionnels.
Les membres de la DAFUO ont reçu des menaces et intimidations de la part des familles et
des communautés des auteurs de discriminations à cause de leur travail sur des cas culturels
très sensibles (viols, violences domestiques, concernant parfois des personnes influentes).
Elles sont intimidées par les leaders de la communauté locale et subissent des pressions des
partis politiques particulièrement lorsque le coupable est affilié à un parti politique. Aussi
bien au niveau local qu'au niveau du district, les autorités et la police ne soutiennent pas le
travail de la DAFUO et ne soutiennent pas leurs tentatives de procès, particulièrement dans
les cas où le personnel de la police ou de l'armée est impliqué.
PBI Népal a approuvé la demande formelle de l'accompagnement de la DAFUO en mai 2009.
Demandes individuelles
A la mi Janvier 2009, PBI a reçu une nouvelle demande d'accompagnement à court terme de
Kokila Dhakal, une reporter de la radio de Jhapa, membre du comité de l'alliance nationale
15
Dalit Feminist Uplift Organization, organisation népalaise non gouvernementale indépendante créée
par des femmes Dalits en 1997 à Gulariya, dans le district de Bardiya.
16
Conflict Victims Committee
20
des défenseurs des droits des femmes à Ilam. Elle a reçu des appels de menace suite à ses
rapports sur les groupes de Limbuwan qui perçoivent des taxes routières illégales le long de la
route de Mechi. Elle a de plus en plus peur après le meurtre de la reporter Uma Singh en
janvier, et a choisi de se déplacer à Kathmandu. PBI a accepté sa demande de la
raccompagner à Ilam et de rencontrer les autorités locales, pour garantir sa sécurité.
En novembre, l’OHCHR a demandé à PBI de protéger le DDH Jai Kishor Labh, qui subit des
menaces de mort de la part de la police. Son plus jeune fils, Rajeev a été emprisonné deux fois
par la police népalaise et maltraité durant sa détention. Pendant sa détention, la police a
menacé la vie de son père. La maltraitance et les menaces proférées sont apparemment liées
aux activités pour la paix de la famille, qui milite depuis plus de 6 ans pour obtenir justice
dans l'affaire de la disparition forcée, en octobre 2003, de leur fils aîné Sanjeev Kumar Karna,
commise probablement par les forces de sécurité de l'Etat. En octobre 2009, Human Rights
Watch et Advocacy Forum ont diffusé un rapport dénonçant l’absence d’investigation sur le
cas de Sanjeev Kumar Karma comme un exemple de l'impunité persistante face aux violations
des droits de l’Homme au Népal. Ils y ont nommé les hauts fonctionnaires comme personnes
à interroger. Le 19 novembre, PBI a assisté Jai Kishor Labh et Rajeev alors qu'ils fuyaient
dans un autre district pour leur sécurité, et a assuré leur accompagnement durant le mois de
janvier.
Suivi et observation
PBI Népal défend la liberté d'expression et la loi en travaillant avec les organisations locales
de défense des droits de l’Homme telle que HURON, et le bureau du Haut commissaire des
droits de l’Homme aux Nations unies afin d'assurer une présence internationale pendant les
protestations et manifestations de rue. Le but est de décourager l'usage excessif de la force et
de rappeler aux autorités leur obligation de maintenir leurs engagements pour le respect des
droits de l’Homme. PBI Népal a accompagné :
- 3 manifestations distinctes organisées par l'importante communauté d'exilés tibétains
- 1 protestation à Gulariya en mars 2009, organisée par le CVC pour mettre l'accent sur les
droits des victimes.
- 1 manifestation menée par HURON et d’autres ONG népalaises appelant à la ratification du
statut de Rome.
- 1 manifestation organisée par WOREC (Centre de réhabilitation pour les femmes) et
d’autres organisations de femmes en réponse lynchage de 14 défenseurs des droits des
femmes en avril.
Les 12 et 13 Novembre, PBI a effectué une mission d’observation internationale sur les
manifestations de Maoïstes à Singha Durbar.
Indicateurs
De par la géographie du Népal et la nature du travail de nos partenaires, beaucoup de nos
accompagnements se sont déroulés sur plusieurs jours.
Accompagnements
Organisation ou individus
Nombre
Jiman Basnet, avocat de DDH et journaliste Appels téléphoniques de sécurité 3 fois par
accompagné en 2007 et de nouveau en 2009 semaine pendant les premiers mois de 2009.
pour son retour au Népal après un exil prolongé
pour sa sécurité.
Advocacy Forum (AF) (depuis 2006)
Accompagnements = 21 demandes
Jours d’accompagnement = 47
21
Réunions de planification et d’analyse du risque
= 53
Conflict Victims Committee (CVC) depuis 2007 Accompagnements = 7 demandes
Jours d’accompagnement = 32
Réunions de planification et d’analyse du risque
= 22
DAFUO depuis mai 2009
Accompagnement = 1
Jour d’accompagnement = 1
Réunions de planification et d’analyse du risque
=7
Kokila Dhakal (femme reporter) en janvier 2009 1 accompagnement à court-terme sur 2 jours
pour son retour à Ilam (après un retrait à
Katmandou pour sa sécurité) et pour rencontrer
les autorités locales.
Jai Kishor Labh
Accompagnement = 1
1 demande à haut risque qui a impliqué un
accompagnement 24h/24 à Janakpur (où ils
résident) puis à Katmandou pour leur
évacuation.
Jours d’accompagnement = 36
Total
Accompagnements = 30
Jours d’accompagnement = 128
Réunions avec les partenaires = 82
2.2-
Activité de formation des défenseurs des droits de l’Homme à la transformation
et à la résolution non-violente des conflits (transfert de compétences,
renforcement des capacités)
Sri Lanka
Activités et résultats
Développement de réseaux sociaux : Faciliter la mise en relation régulière du réseau « Early
Warning and Information Network » (Réseau Communautaire d'Alerte Rapide et
d’Information ) avec « Organisation for Coordinating Peace and Coexistence » (OCPC :
Organisation de Coordination de la Paix et de Coexistence).
Tout au long du projet, l’équipe Valaichchenai de NP a fourni un support technique et un
espace de travail permanent aux organisations de Coordination de la Paix et de Coexistence
(OCPC). NP a initié un réseau local d’alerte rapide et de communication inter-communautaire
de 30 organisations à base communautaire (CBO) afin de planifier et de développer des
activités pour traiter des besoins de la communauté en termes de sécurité. L’espace de travail
était mis à disposition tous les jours. Le réseau comprend approximativement 100 personnes
que l’on peut appeler rapidement pour aider à atténuer de possibles situations violentes
lorsqu’elles se présentent.
L’OCPC a systématiquement facilité une communication juste entre et au sein des
communautés. Un exemple particulièrement notable de la manière dont le réseau est utilisé
s’est produit en mai, lorsque de multiples incidents violents éclatèrent entre les communautés
22
tamoules et musulmanes à Valaichchenai, à la suite de l’enrôlement de deux musulmans. Des
commerçants tamoules et musulmans de l’Association des syndicat de Valaichchenai
demandèrent à NP de tenir une réunion où ils pourraient discuter des stratégies de prévention
de la violence communautaire, sur le marché principal situé à mi-chemin entre les deux
communautés. Durant la réunion, les participants se sont mis d’accord pour publier un appel
au gouvernement afin d’augmenter les patrouilles et d’établir une présence permanente de la
police et des forces de sécurité.
NP Sri Lanka a aidé à écrire la lettre à cet effet et a accompagné les leaders de la société civile
dans la livraison de cette lettre et dans l’engagement d’un dialogue avec les forces de sécurité
locales et les autorités de police.
Offrir un espace sûr pour le dialogue: En permettant aux réseaux des organisations de la
population locale (« grassroots ») tamoules et musulmanes de pouvoir utiliser les
infrastructures de l’organisation pour pouvoir travailler ensemble et surmonter les
différences d’ethnies.
Durant le projet, les équipes de NP ont pu rassembler les communautés, et particulièrement
les communautés tamoules et musulmans, à 64 reprises au minimum. NP a arrangé des
espaces sûrs de discussion sur la paix et les problématiques de droits de l’homme pour que les
acteurs locaux puissent interagir en toute sécurité afin de combiner leurs efforts. Pour ce faire,
des relations avec les leaders religieux et communautaires clés ont été établies et renforcées
afin de soutenir leurs initiatives concernant la paix, les droits de l’homme et la sécurité.
Les activités de l’OCPC ont également fourni un espace de discussion sécurisé pour le
dialogue entre les organisations de la population locale tamoules et musulmanes. En juin,
l’équipe à Valaichchenai a tenu de nombreuses réunions avec les réseaux des organisations
tamoules et musulmanes et a aidé l’un de leurs comités de coordination à accéder avec succès
au soutien financier d’un bailleur de fonds international. Tandis que des projets individuels se
réalisaient, plus d’individus et de communautés y ont vu des possibilités d’action conjointes et
ont continué à se rassembler afin de travailler sur ces questions. A Trincomalee, NP Sri Lanka
a aidé des comités pour la paix à planifier de petites initiatives sur la paix, l’harmonie et la
justice. Les comités pour la paix ont travaillé à la planification d’évènements qui rassemblent
les trois communautés à Trincomalee. Des leaders religieux de différentes communautés, des
représentants officiels du gouvernement et le département de l’éducation et du commerce ont
tous assisté à ces rassemblements. Tous les acteurs ont eu l’opportunité de se rencontrer et
d’interagir les uns avec les autres, ainsi que de construire des relations qui ont mené à une
plus grande collaboration sur les questions de protection dans le futur.
Renforcer la capacité d'action de la société civile : Aider les leaders de la communauté à se
livrer à une activité de cartographie pour les aider à évaluer leurs besoins de protection et de
ressources, sans oublier l'identification et le renforcement des mécanismes communautaires
et des ressources.
Le projet a été mené en partenariat avec des militants sri lankais, des leaders de la société
civile sri lankaise et d’autres acteurs locaux. NP a soutenu un certain nombre de CBO qui
travaillent sur les questions de sûreté et de sécurité au sein de leurs communautés. Avec le
soutien des équipes terrain de NP, des groupes tels que l’OCPC à Valaichchenai ont été
capables de s’accroître et de travailler au sein des communautés tamoules et musulmanes afin
de promouvoir la confiance intercommunautaire, et ainsi, d’augmenter la sécurité de toutes les
parties. Des communications régulières entre les acteurs concernés et les organisations
partenaires de NP ont augmenté leur participation aux réunions communautaires. Comme
mentionné ci-dessus, un des résultats fut la formation de l’OCPC à base communautaire,
maintenant son propre système d’alerte rapide avec l’aide de NP et apportant des services liés
à la protection aux communautés reculées.
23
En impliquant les autorités et les mécanismes locaux et en encourageant les familles à
approcher ces autorités, NP Sri Lanka a augmenté l’accès des individus et des communautés
aux services locaux ainsi que leur habilité à chercher réparation pour les violations de droits
de l’Homme.
Les famille touchées ont gagné en confiance afin d’approcher, seules, les autorités locales
dans le futur. Parce qu’elles seront capables d’accéder aux services, elles auront augmenté
leur liberté de mouvement, ce qui permettra aux familles de bénéficier de services essentiels
tels que les soins de santé, de visiter leurs proches et même de déménager si nécessaire. Elles
garderont également leur propriété foncière et les questions de droits de l’Homme et de
sécurité pourront très certainement être traitées.
Faciliter la réunion des acteurs de l'ensemble des minorités ethniques, religieuses ou de la
communauté, y compris en facilitant l’accueil du seul et unique moine bouddhiste de Batti
Ville, pour entrer en conversations avec les hindous et les chefs religieux musulmans des
environs.
Durant le projet, NP a organisé plus de 92 réunions de communautés avec des acteurs variés
afin de leur permettre de se rassembler et de traiter des questions de sécurité et de travailler
ensemble à la recherche de solutions aux problèmes tels que les menaces à l’encontre des
enfants et des familles. NP a continué à rencontrer les leaders religieux et locaux afin de
suivre la situation en termes de sécurité.
Toutes les équipes de NP ont travaillé avec des leaders religieux hindous, chrétiens et
musulmans dans leurs villes et quartiers tout au long du projet.
Comme NP Sri Lanka a aidé les leaders religieux et communautaires à mener à bien leurs
activités, ils se sont sentis plus en sécurité pour continuer leur travail inter-religieux et intercommunautaire.
La liaison des organisations et des structures locales à Batticaloa a débouché sur la formation
d’un réseau de protection communautaire. A Jaffna, des organisations locales ont amélioré
l’accès aux ressources ce qui pourrait améliorer leur situation en termes de sécurité.
A Batticaloa et Jaffna, ces activités ont abouti à une coordination améliorée entre le
gouvernement local, la société civile et les acteurs du CBO pour qu’ils puissent surveiller de
manière indépendante la situation en termes de sécurité et traiter des questions de protection.
Sensibilisation aux droits de l’Homme: la participation active à la campagne contre
l'utilisation d'enfants soldats appelés "Bring Back the Child"
Afin d’attirer l’attention dans les zones reculées et à risques sur les services disponibles pour
que les enfants soient relâchés d’un groupe illégal, NP a soutenu la campagne « Bring Back
the Child », lancée par l’UNICEF et le gouvernement du Sri Lanka en janvier 2009. Plus
précisément, NP a organisé 7 réunions pour les partenaires locaux, pour les informer sur la
campagne et les possibilités de réintégration et de promotion qui s’y rattachent. NP a aussi
distribué des brochures concernant la campagne à de nombreuses communautés et aux leaders
communautaires qui avaient déjà démontré un intérêt à participer à la campagne dans des
zones reculées à travers la région de Batticaloa.
NP Sri Lanka a amélioré la connaissance des familles et des partenaires locaux sur les moyens
d’adresser les 1612 violations de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU à travers son
soutien à la campagne « Bring back the Child » de l’UNICEF et du gouvernement sri lankais,
et a accru leur confiance afin de reporter des cas de violations et de défendre leurs enfants en
public sans peur de répercussions. De plus, ils ont accru leur connaissance sur la manière de
réintégrer et de gérer le retour des anciens enfants-soldats.
24
Impact et perspectives
Des institutions telles que YMCA et l’OCPC ont acquis l’expérience et la confiance
nécessaires pour traiter directement avec les autorités afin de se défendre eux-mêmes et de
défendre leurs communautés.
18 organisations tamoules et musulmanes se sont réunies dans le bureau de NP pour décider
de poursuivre l’apprentissage de la langue cingalaise et anglaise afin de pouvoir mieux
communiquer malgré leurs différences.
153 réunions coordonnées avec un grand nombre de parties concernées ont été organisées
pour soutenir et faciliter les réseaux nécessaires et construire des relations de confiance au
niveau local, et renforcer la sensibilisation et le plaidoyer auprès des autres acteurs.
Philippines
Activités et résultats
Développement des capacités des DDH
En partenariat avec le groupe "G7 - Espace pour la Zone de Paix » (« Space for Peace
Zone »), NP a soutenu de nombreux séminaires d'orientation sur les droits de l'Homme, le
Droit international des droits humains et les principes directeurs pour les personnes déplacées.
NP a d’abord soutenu un séminaire d’orientation à General Santos en août et a coordonné
ensuite la reprise du programme de Ginapalataka (G7) Inc, sur la formation des formateurs à
Tapudok, Bualan, pamalian, Sililk et Kulambog. Le séminaire était une reprise, axée sur les
droits de l’Homme et sur la communauté, du séminaire de General Santos et les participants
des cinq barangays devaient l’animer en tant que formateurs et apporter leur contribution à la
communauté concernant les droits de l’Homme. Le but principal du projet était de créer un
noyau dur de leaders à base communautaire qui peuvent de manière volontaire apporter des
réponses effectives sur la gestion des risques et sur les cas d’abus et de violations des droits de
l’Homme. Le programme était destiné à rendre la communauté capable de former un
mécanisme de contrôle des droits de l’Homme conscient et basé sur la communauté dans leurs
barangays. Fort de cet objectif, le programme a adopté une approche participative et, à
l’intérieur de ce cadre, le programme a été conçu comme un outil fournissant l’opportunité et
l’espace nécessaire afin que les participants produisent leurs propres stratégies et
sélectionnent leurs dirigeants responsables au sein des barangays.
Grâce au séminaire « G7 – Espace pour la Zone de Paix », chaque barangay a pu identifier
4620 leaders de leurs sites respectifs. Au total, des cinq séminaires, environ 40 participants
comprenant des représentants officiels des barangays, le dirigeant du barangay, des leaders
religieux, des professeurs ainsi qu’un groupe de femmes et de jeunes ont pu participer. Les
groupes en question ont pu obtenir des informations sur les instruments et les procédures
établies pour la protection des droits de l’Homme au niveau local et ont pris conscience de la
nécessité d’apprendre. Dans le même temps, l’équipe a pu rassembler des informations afin
d’évaluer la situation sur le terrain en termes de violations de droits de l’Homme à partir de
l’expérience d’une communauté.
Rapport sur les violations des droits de l’Homme
NP a reçu des rapports de différents types de cas de violations des droits de l'Homme, (du
centre de Mindanao et Basilan / Sulu). Ces rapports ont pu être partagés et exploités avec
différents groupes et organismes. NP a travaillé étroitement avec les partenaires locaux et les
travailleurs des droits de l’Homme afin de documenter et de traiter les cas de violations de
25
droits de l’Homme et les cas partagés/rapportés par diverses organisations nationales et
internationales ainsi que par des groupes de droits humains. Les équipes de NP ont documenté
divers cas de violations de droits de l’Homme allant d’assassinats, arrestations illégales,
harcèlement, menaces aux incendies de propriétés, etc. Dans certains cas, les équipes de NP
ont accompagné les familles des victimes et ont maintenu une présence dans leurs zones
respectives.
Des douzaines de familles et de personnes ont pu utiliser NP afin de partager des informations
et demander de l’aide dans la déposition de leur plainte pour violations de droits de l’Homme.
L’assistance de NP a permis aux organisations partenaires de porter des cas spécifiques
devant les autorités appropriées et de partager ces informations avec les acteurs nationaux et
internationaux concernés. Ce partage d’informations et de ressources entre NP et les
organisations locales, les personnes et les familles travaillant sur les violations ont permis à
toutes ces plaintes d’être déposées et aux victimes d’être protégées, même pour des cas
déposés à des moments extrêmement sensibles. Concernant un cas, en novembre 2009, NP a
fait une demande immédiate afin d’emmener des victimes de Maguindanao rapporter des
violations commises à leur encontre aux autorités de l’état. Ceci a été fait sans aucun incident.
Formations
NP a travaillé étroitement avec les organisations partenaires et a fourni des formations en
droits de l’Homme au travers de moyens formels et informels à plus de 220 travailleurs des
droits de l’Homme à base communautaire. Ceci comprenait une « formation sur les structures
des droits de l’Homme à base communautaire » (« Human Rights Community Based
Structures Training ») qui comptait 20 participants sur un jour avec pour but d’informer la
société civile sur les principes de construction de réseau et sur la manière dont ces structures
peuvent devenir un atout pour garantir de bons mécanismes de relai dans la région. En
collaboration avec le Consortium de la société civile de Bangsamoro (CBCS), NP a développé
un atelier droits de l’Homme dans la municipalité de Tipo Tipo avec la participation de
différents militants des droits de l’Homme locaux.
Les formations ont été une ressource précieuse pour les travailleurs des droits de l’Homme
locaux puisque leur connaissance de ces questions s’est accrue et que plus de personnes ont
pris conscience des problématiques de droits de l’Homme à Mindanao. Il y a maintenant plus
de personnel formé au sein des organisations et des communautés locales traitant des droits de
l’Homme capable de gérer et d’évaluer efficacement les situations où les droits de l’Homme
sont violés et où ils peuvent être améliorés. Ceci aidera à augmenter le volume d‘informations
impliquant différents types de violations qui sont rapportées et sur lesquelles les organisations
locales peuvent de concentrer.
Création des synergies
Au début de l’année, NP a invité les représentants de la Commission des droits de l'Homme
(du bureau de Zamboanaga) afin d’établir un lien avec la communauté locale de
travailleurs/défenseurs des droits de l'Homme. Les équipes de NP, en collaboration avec le
bureau principal de Cotabato City, ont également organisé des rencontres de protection à
l’intérieur des zones critiques et ont élaboré des stratégies communes afin de soutenir les
initiatives des organisations de la société civile locale. De plus, NP a organisé plusieurs diners
entre des ONG internationales, des organisations intergouvernementales et des délégations de
diplomates en visite afin de discuter des questions de sécurité et de droits de l’Homme dans
les zones du centre de Mindanao affectées par le conflit.
Des groupes se sont formés entre les travailleurs des droits de l’Homme et des représentants
du bureau de la Commission des droits de l’Homme à Zamboanga afin de documenter et de
surveiller les cas de violations des droits de l’Homme avec les partenaires locaux. Ceci a
26
radicalement augmenté la capacité des organisations locales à opérer
avec les autres dans la région et par conséquent, les cas documentés
violations de droits de l’Homme. Grâce aux réunions à Cotabato City,
civile locale devient plus organisée afin de produire des résultats
activités respectives.
efficacement les unes
et les évaluations des
l’activité de la société
qui complètent leurs
Développement des réseaux
Au début de l’année, l’équipe NP du centre de Mindanao, avec ses partenaires locaux, a
encouragé les dirigeants communautaires de différents Barangays, des municipalités de Datu
Piang et de Midsayap à participer à une série de réunions pour organiser formellement les
communautés et établir des liens avec la base pour renforcer le partage de l'information. A la
demande de diverses ONG internationales, NP a endossé le rôle de coordinateur afin de
réorganiser le réseau d’ONG internationales des Philippines (PINGON) basé à Catabato City.
NP a organisé et animé deux réunions à ce sujet afin d’améliorer les niveaux de coordination
et de soutien parmi les ONG internationales qui opèrent à Maguindanao, Cotabato et au nord
de Cotabato.
Le rôle de NP dans la coordination du réseau PINGON à Mindanao a permis d’établir plus de
relations entre ONG internationales sur l’île.
Impact et perspectives
Un module de formation a été conçu en collaboration avec un partenaire local (Tipo Tipo).
Des clusters ont été formés entre les DDH et les représentants de la Commission des droits de
l'Homme du bureau de Zamboanga pour documenter et surveiller les cas de violations des
droits de l'Homme avec les partenaires locaux.
Un poste de surveillance de la paix a été mis en place dans le domaine de Rangaban, pour
renforcer les actions des acteurs locaux.
Indonésie
Activités et résultats
Dans le courant du premier semestre 2009, l'équipe de Jakarta a travaillé de près avec les
ONG locales, clientes et partenaires, pour réfléchir à l'opportunité d'organiser des ateliers de
formation à la sécurité. Il a été conclu que c'était un élément important de la construction
d'une société civile efficace. PBI travaille à proposer ces formations en lien avec Protection
Internationale et Impartiale et a investi dans la traduction en Indonésien Bahasa du Manuel de
Sécurité pour les DDH édité par Protection International. Cette activité sera poursuivie en
2010.
L'équipe reste en contact avec Protection Internationale en vue d'organiser des ateliers de
formation à la sécurité pour les défenseurs, et d'ouvrir une antenne en Indonésie. Ces projets
ont été provisoirement suspendus : PBI Indonésie doit étudier dans quelle mesure elle dispose
de ressources financières et humaines suffisantes pour mener à bien ces projets.
L'équipe de Jakarta continue d'assister les clients de PBI basés en Papouasie lorsqu'ils
viennent à Jakarta, en les accompagnant physiquement, les appelant au téléphone, organisant
des rendez-vous. Pendant le second semestre l'équipe a ainsi contribué à organiser plusieurs
rencontres entre Emanuel Goo (de Nabire, Papouasie) et des ambassades, des ONG nationales
et internationales.
27
L'une des principales difficultés que rencontrent les ONG locales est de trouver des
financements pour faciliter leur travail. Beaucoup de défenseurs travaillent sans (ou avec une
très faible) rémunération et prennent des risques économiques pour leur famille. L'équipe a
donc travaillé à leur faire rencontrer d'éventuels bailleurs, et à préparer leurs demandes de
financement. Bien que des fonds soient disponibles, peu d'ONG locales ont la capacité d'y
accéder, et de faire preuve d'une gestion financière efficace. PBI s'efforce de remédier à ces
insuffisances, tout en restant dans le cadre de son mandat.
En février, l'équipe de Wamena a coordonné l'organisation d'un atelier de formation à la
gestion financière des associations. Ce projet est né du constat que les organisations locales,
lorsqu'elles avaient voulu travailler sur un projet commun (organisation de la Journée
Internationale de la Paix) avaient vécu des situations conflictuelles à propos de la gestion
financière. En offrant cet outil aux organisations de la société civile, PBI leur permet d'agir et
de se développer. Le but de cet atelier était également d'encourager les organisations locales à
participer à d'autres formations, comme celles sur la résolution non-violente des conflits et la
gestion des relations sociales et politiques.
En collaboration avec son partenaire Sanggar Seni l'équipe a coordonné des spectacles de
« danses pour la paix ». L'objectif est d'inclure cette activité de danse dans les diverses
manifestations visant à promouvoir la paix : cet aspect très ancré dans la culture papoue peut
faciliter la gestion des tensions entre tribus autochtones, ou entre les autochtones et les
migrants indonésiens. Les Papous redoutent que leur culture disparaisse, aussi, prendre en
compte ces aspects culturels est un élément important de l'éducation à la paix.
L'équipe poursuit également avec succès ses activités de débat et d'éducation à la paix, à partir
de la projection de films. C'est un bon moyen pour des « facilitateurs » locaux d'acquérir de
l'expérience.
Le premier spectacle de « danses pour la paix » organisé par Sanggar Seni et accueilli par une
troupe de Muliama a réuni des artistes venus de différentes régions de Papouasie dans un
village traditionnel de la vallée de Balim. La musique et la danse étaient de très bonne qualité
et contenaient des messages de résolution pacifique des conflits. Une autre manifestation a
réuni des danseurs de Assolokobal, Kelila et Suroba, dans le village de Suroba. Pour
beaucoup de participants, c'était la première fois qu'ils pouvaient se rendre dans cette région,
regarder les performances des uns et des autres, se rencontrer, rire, applaudir et danser
ensemble. PBI a profité de cette manifestation pour animer deux ateliers d'éducation active à
la paix, un pour les adultes, l'autre pour les enfants.
PBI va maintenir sa présence en Indonésie aussi longtemps que la situation nécessite une
présence proactive internationale. PBI va continuer à travailler de façon à donner pouvoir et
aptitudes à la société civile évitant au maximum le risque de créer une dépendance. PBI
travaille actuellement à une évaluation et envisage de modifier son mode d'intervention à
Jakarta : il serait proposé de réduire le nombre d'internationaux à Jakarta et de confier plus de
tâches à des nationaux, comme le plaidoyer, la communication, la stratégie. En réponse aux
demandes de ses clients, PBI envisage de développer son programme d'éducation active à la
paix à Nabire en Papouasie et à Flores. En outre, PBI va mener une étude de faisabilité en vue
d'installer, comme l'a demandé LP3BH, une équipe permanente à Manokwari. Consciente de
la nécessité d'envisager la fonction de « protection » de façon globale, PBI Indonésie s'investit
de plus en plus dans le développement des aptitudes citoyennes et la bonne gouvernance. PBI
souhaite également – en partenariat avec KomnasHam et d'autres organisations indonésiennes
de défense des droits de l'Homme – promouvoir les liens entre les petites associations de
terrain et ces institutions d'envergure nationale.
28
Indicateurs
Ateliers de formation aux bénéficiaires et partenaires
Dates
Nombre/Objectif
Décembre 2009 1 atelier (150 villageois)
Sujet
Violence domestique, discussion et projection de film
Septembre
1 atelier présenté par PBI sur le contexte de Peace building
protection des DDH. Socialisation sur PBI pour
une large audience et pour la conscientisation
des droits des Papous par les membres de la
police.
21 septembre
Journée internationale de la paix : activités de Socialisation sur la paix
socialisation sur la paix, dans les principaux
marchés à Wamena
afin de toucher des
personnes souvent laissées en dehors des
activités plus officielles de cette Journée.
(vendeurs de légumes, les enfants qui appellent
les taxis, les conducteurs de taxi vélos, etc.).
Août
Concours de dessin pour la paix avec des enfants Implication
des
jeunes
de maternelle et primaire de Wamena (4 à 12 générations sur la paix et la
ans): Cette activité a été organisée à la maison de non-violence
PBI avec 15 enfants.
Concours de Football avec des enfants des rues :
l'objectif était de leur permettre de participer à
une activité sportive sur laquelle une importante
communication sur le fair play et le respect a été
délivrée (40 enfants / ados)
20 mai
Présentation du programme d'éducation à la paix Projection de film avec Gladi
de PBI. Éveiller les consciences sur les cultures Rohani
locales auprès des enfants et leur rôle dans la
construction de la paix.
21 mars
- Soutenir le renforcement de la société civile Danses pour la paix
locale en luttant contre la violence culturelle et
en valorisant la dignité culturelle des populations
autochtones
- Promouvoir le respect mutuel entre les
différents groupes culturels (avec les groupes de
la transmigrasi et entre groupes indigènes
papous)
- Manifester une présence internationale et faire
connaître l'accompagnement protecteur dans des
zones rurales isolées autour de Wamena comme
à Muliama qui a accueilli ces danses de la paix
et où il y a eu des heurts entre forces de sécurité
et communautés locales.
29
14 février
En collaboration avec YSBA
Discussion sur la paix
Objectif : Renforcer les capacités d'organisation
et de facilitation de ce partenaire auprès des
acteurs et de la population locale.
23-24 février
Renforcer les partenaires, les bénéficiaires et Atelier finances
ONG locaux dans leur gestion financière, dans la
recherche de financements.
Népal
Activités et résultats
Le 30 mars 2009, un atelier de formations a été mis en place par Advocacy Forum à
destination des volontaires, bénéficiaires et partenaires. L’atelier portait sur les mécanismes
nationaux de protection au Népal et la ratification du protocole optionnel sur la convention
contre la torture. Cet atelier d’une journée a regroupé 20 personnes.
Les équipes de PBI Népal ont contribué aux leçons apprises sur le discours global de
construction de la paix au Népal, des principes de la non-violence et de la protection des
droits de l’Homme.
2.3-
Réalisation et appropriation de nouveaux supports pour la défense des DDH:
réalisation d'un documentaire et ateliers vidéos
Guatemala
Activité et résultats
Outil / Publication de manuel
Le Collectif Guatemala a piloté, en partenariat avec les comités de solidarité qui composent la
CAIG, la rédaction, la mise en page et la publication d'un dossier sur les droits sociaux et
culturels et les droits indigènes au Guatemala : "Spoliation des ressources naturelles au
Guatemala : Territoires indigènes et démocratie sous pression".
Ce manuel est un outil de plaidoyer destiné aux organisations de la société civile
guatémaltèques et internationales.
Ateliers17
L’objectif principal de ces ateliers est de permettre un développement des capacités de
communication des organisations de base guatémaltèques à travers des productions
audiovisuelles faîtes par des femmes et hommes issues de ces communautés et/ou
organisations. Lors de ces ateliers, les participants apprennent toutes les étapes de la
production audiovisuelle et ont pour mission de réaliser un reportage.
17
Pour cette évaluation, nous comptabiliserons aussi l’atelier d’édition réalisé en janvier 2010 (qui fait
partie de la session 2009) et qui boucle le projet de l’année 1. L'agenda des participants et les autres activités du
CG (notamment la tournée) ont amené à décaler ce dernier atelier de quelques semaines.
30
2009 - Suivis des ateliers 2008 :
- Atelier vidéo (écriture de projet) pour le groupe des expérimentés réalisé à Solola en janvier.
- Accompagnement technique pour la finalisation du projet personnel des participant(e)s du
groupe de débutants et du groupe des expérimentés (activités réalisées dans les communautés
respectives des différentes participant(e)s et participants et à Guatemala City) – Cet
accompagnement a été réalisé entre février à juillet.
- Présentation des reportages lors d’un festival de diffusion à Guatemala City, les 2 et 3 juillet.
Ces diffusions ont permis aux réalisatrices et réalisateurs de nouer des contacts et partenariats.
D’autre part, de nombreuses copies ont été réalisées et ont été vendues ou distribuées au
public présent.
Intégration de nouveaux participants en 2009 : 12 participantes et participants venant
de 8 organisations sociales différentes
- Ateliers 1 et 2 du groupe des débutants réalisés à Solola en décembre.
- Rencontre entre l’ensemble des participant(e)s aux ateliers vidéos à Solola en décembre.
Cette rencontre avait pour but de permettre à ces personnes de se connaître et de construire à
terme un réseau de "communicateurs" sociaux communautaires.
- Réunions de planification avec le groupe des expérimentés à Solola en décembre dans le but
d’analyser leurs besoins et de leur dédier un atelier qui sera réalisé en mars 2010.
- Atelier d’édition numéro 1, réalisé à Chimaltenango en janvier 2010 (première semaine) afin
que chaque participant puisse apprendre les bases du montage et commencer à éditer son film.
À noter que parallèlement aux cours techniques qui composent majoritairement ces ateliers,
de nombreux espaces de discussion et de réunions ont été aménagés dans le but de développer
un débat sur ce que doit être la communication alternative et son importance dans le contexte
actuel de monopole de l’information.
Enfin, l’équipe technique s’est réunie avant, pendant et après les ateliers dans le but d’évaluer
les ateliers, les participants, de planifier les activités futures et évaluer, systématiser les
méthodologies proposées et les possibles évolutions du projet.
Parmi les initiatives lancées en 2009 pour la diffusion d’une production alternative et pour le
mouvement social et communautaire, on peut mentionner les aspects suivants :
- Création d’un catalogue des différents reportages réalisés (durée, contact, synopsis)
- Création d’une page internet pour les "communicateurs" alternatifs et/ou communautaires où
il sera possible de voir les vidéos réalisées par les communautaires et de voir le catalogue de
films disponibles.
- Réalisation de plus de documentaires en langues indigènes Mayas. En effet, nombre de
personnes dans les communautés ne comprennent pas l’espagnol et il est important d’avoir
une production en langues autochtones faite par les personnes elles-mêmes.
- Création d’un réseau de communicatrices et communicateurs communautaires qui pourra
réaliser des activités et développer des stratégies communes.
Parallèlement à ces initiatives, la continuité des ateliers vidéo alimentera le renforcement et le
développement du réseau et des initiatives.
Enfin, le Collectif Guatemala, en partenariat avec des journalistes guatémaltèques, des
organisations sociales et des communicateurs communautaires a monté un projet de diffusions
communautaires des vidéos produites dans les ateliers. Ce projet de diffusion, qui va être mis
en place en 2010 et 2011 est une initiative qui a pour but d’organiser des circuits de projection
des vidéos réalisés lors des ateliers. Ces circuits auront lieu uniquement dans des zones rurales
éloignées et qui ont peu accès à ce genre de travaux. Les reportages diffusés, parce qu’ils ont
été réalisés par des personnes comme elles, aborderont des thématiques proches de leurs
intérêts et dans certains cas dans leur langue maternelle. Ce projet de diffusion se traduit
concrètement par 8 circuits de diffusion d’une semaine dans les villages guatémaltèques. Ces
31
« circuits » de diffusion constituent une nouvelle initiative concrète de démocratisation de
l’accès de populations exclues, à des vidéos réalisées par des communicateurs alternatifs.
Film
En 2008, l’action avait été basée sur la construction de l’idée et des objectifs, la réalisation de
l’investigation, la recherche de partenaires et de financements permettant la production d’un
documentaire.
L’année 2009 a été consacrée à la réalisation du documentaire, à son montage, à une première
mouture de sous-titrage en français et à une première série de diffusion en Europe.
L’année 2010 sera consacrée à la postproduction du documentaire (finition, colorisation,
étalonnage), à son sous-titrage (français, anglais, allemand, flamand), à la réalisation de
jaquettes, à la reproduction de copies DVD et à sa diffusion et distribution, en France, en
Europe, Amérique du Nord et au Guatemala.
L’année 2009 a donc permis au projet de prendre corps. L’accent a été mis sur la réalisation et
le montage du documentaire. Même si des images avaient été prises en 2007 et 2008, la
plupart des images qui composent ce documentaire ont été tournées dans la première moitié
de l’année 2009. Le tournage a eu lieu principalement à San Miguel Ixtahuacan, dans le
département de San Marcos, là où la compagnie Goldcorp exploite la mine Marlin. D’autres
images ont été tournées à Guatemala City, à Vancouver, Canada (siège de la compagnie
minière) mais aussi, dans d’autres communautés indigènes du pays. Le tournage a été effectué
par le réalisateur Grégory Lassalle, accompagné en général d’un caméraman (Sergio Paredes,
Elvis Vasquez ou Marcos Perez) et dans les cas où c’était possible, d’un ou d’une preneuse de
son. La situation de sécurité (du matériel et des personnes) a amené cette équipe à se déplacer
souvent en voiture et à demander l’appui des contacts et partenaires locaux afin de les
accompagner lors des tournages.
Entre mai et juin, la plupart du travail a été basé sur la recherche d’archives. À partir de
juillet, l’équipe technique a commencé le travail de montage, d’édition du documentaire.
Pendant 2 mois, le réalisateur a construit un « ours », c’est-à-dire un premier brouillon.
En septembre, un technicien monteur est venu appuyer l’édition. Celle-ci a été conclue fin
octobre.
Entre temps, un technicien musical s’occupait de créer les musiques du film et une équipe de
traducteurs commençait le sous-titrage du film en français.
En début novembre, une première version du film était prête avec sous titrage en français.
Cette version a servi de document de communication lors d’une tournée organisée par le
Collectif Guatemala en novembre 2009.
Impact et perspectives
Ateliers
Les ateliers vont plus loin qu’un simple renforcement de quelques organisations sociales mais
doivent être compris comme un processus de démocratisation de la communication. Cela
implique qu'il faut qu’il y ait également une stratégie démocratique de diffusion et une réelle
utilisation des reportages réalisés.
Dans un contexte national et mondial de monopole de la production de l’information et de sa
diffusion, il est difficile d’occuper les espaces traditionnels de diffusion et il devient
indispensable de développer des « routes » alternatives de diffusion.
La réalisation d’un festival en juillet 2009 (pour la première fois) a été un premier pas dans ce
sens. Il a été une plateforme pour que le public présent (surtout des membres d’organisations
sociales) prenne conscience de l’utilité de ces reportages pour leur travail de sensibilisation et
d’information dans les communautés. Des liens ont été noués, des contacts échangés et les
reportages ont été utilisés par les ONG et les organisations de base.
32
Trois années d’expérience et une équipe de techniciens de qualité ont permis de développer
une méthodologie qui fonctionne et qui débouche sur des résultats concrets en terme de
productions audiovisuelles.
De plus, les alliances tissées avec un nombre croissant d’organisations sociales ont permis
l’introduction de nouvelles idées et facilités logistiques qui ont rendu plus efficaces encore les
cours de vidéos.
Une des activités que s’est fixée l’équipe technique lors de l’année 2010 est de systématiser
les méthodologies utilisées dans les cours de scénario, de prise d’images et d’édition, dans le
but de pouvoir reproduire l’expérience dans d’autres espaces et avec d’autres groupes. Cette
systématisation, qui débouchera sur la rédaction d’un manuel, sera coécrite par les techniciens
et par des « catalyseurs » d’information qui auront la mission de rédiger les processus de
formation et leurs contenus.
Parallèlement, le réseau de communicatrices et communicateurs sociaux grandit et la
formalisation du réseau est en processus. La réalisation d’une réunion constitutive est prévue
en mars 2010, ce qui permettra de commencer à réaliser des activités communes (mentionnées
plus haut), de donner une personnalité juridique à ce réseau et aux journalistes
communautaires.
Certaines organisations et certains membres guatémaltèques de l’équipe technique envisagent
de développer aussi les ateliers vidéo. La création d’une école de vidéo permettrait de
continuer l’action des ateliers et de lui donner encore plus d’envergure et de capacité
formatrice. Cette possibilité, qui doit être analysée et construite rigoureusement permettrait un
retrait progressif du Collectif Guatemala de la coordination du projet et une appropriation par
les acteurs locaux (organisations et journalistes) du processus de formation. Cette école de
vidéo fonctionnerait toujours à partir de financements extérieurs, ce qui constituerait une
limite en terme de pérennisation à long terme. Cela dit, les résultats de l’action,
l’augmentation de la production communautaire, elle sera pérennisée par l’effet multiplicateur
des ateliers réalisés depuis 3 ans. Cette école de vidéo possèderait un endroit « physique »
constant.
Cette volonté de développer le projet vidéo, qui est probable au vu des résultats positifs
atteints jusqu’à présent, se fera à partir d’une série d’analyses et de réunions avec les
différents acteurs et bénéficiaires du projet. Une décision sera prise en juin-juillet 2010 et les
changements commenceront à prendre effets lors du début de la session 2010-2011.
Film
Le documentaire intitulé « Le business de l’or. Chronique d’un conflit annoncé. » peut être
résumé de la manière suivante : « Depuis les accords de paix de 1996, le gouvernement
guatémaltèque impulse l'arrivée de transnationales extractives sur les territoires indigènes.
Cette politique viole les droits des populations autochtones qui s’organisent afin de défendre
leurs territoires. Ce documentaire traite de la résistance communautaire contre les
transnationales et les politiques néolibérales et d'un cas précis : la résistance de Crisanta Perez
Bamaca et d’une partie de la population de San Miguel Ixtahuacán contre la compagnie
minière canadienne: Goldcorp Inc. »
Ce film est né de la volonté de journalistes français et guatémaltèques en partenariat avec des
membres de communautés et/ou d’organisations indigènes de disposer d’un documentaire
permettant de systématiser de manière graphique les problèmes relatifs au projet minier
Marlin au Guatemala et les résistances indigènes contre ce projet et contre les transnationales
minières en général.
Le film dure 54’ (avec générique), ce qui lui permet d’avoir un format exploitable sur
différentes chaînes et festivals.
Lors de la tournée de novembre, le documentaire a été diffusé à 7 reprises et a principalement
permis de présenter la situation et de lancer le débat lors de conférences avec les invités
33
guatémaltèques. Il a aussi été diffusé de manière autonome en salle (Cinéma Action Christine
Paris) et lors d’un festival en Suisse (Festival FILMAR à Genève).
Cette phase de diffusion a été alignée sur la tournée des défenseurs et a servi cet objectif.
Outre ces diffusions en Europe, une autre activité importante en vue du début du cycle de
présentation au Guatemala a été celle de validation du documentaire et de son contenu par les
protagonistes de l’histoire qui y est racontée. Cet accord permet d’assurer l’appropriation du
matériel par les acteurs qui apparaissent dans le documentaire. Cette validation s’est réalisée à
travers une projection collective à San Miguel Ixtahuacan. Suite à la projection du
documentaire, les personnes apparaissant dans le documentaire ont toutes prises la parole afin
de notifier leur accord de diffusion du reportage et afin d’apporter leur avis sur la manière
dont il est possible de diffuser ce documentaire.
Une autre validation a été nécessaire avec des avocats du mouvement social. En effet,
nombres des protagonistes du documentaire ont des problèmes judiciaires et il était important
de s’assurer que ce film ne leur faisait pas prendre de risques juridiques et qu’il était pertinent
d’un point de vue politique.
En 2010, l’objectif est de terminer la production dans un premier temps et d'organiser la
distribution du documentaire dans un deuxième temps.
Au Guatemala, la stratégie de diffusion se fera à travers des circuits de diffusion, tant au
niveau de la capitale, que dans les zones rurales guatémaltèques. Ces circuits se feront en
collaboration avec des organisations sociales, de base, comme au niveau national, et dans des
zones affectées par l’activité minière ou potentiellement affectées. Les organisations
guatémaltèques ayant pour l’instant proposé d’être partenaires dans ces activités de diffusion
sont l'Association « El Observador » et « ADISMI ». Cette phase durera de février à mai.
Parallèlement, le documentaire sera remis aux organisations sociales qui en feront un usage
propre de sensibilisation auprès de leurs partenaires communautaires.
Au niveau international, la distribution se fera à travers des partenariats avec des ONG
européennes et nord américaines et par la présentation du documentaire dans des festivals et
auprès de chaînes de TV.
Indicateurs
Ateliers
- 4 ateliers
- 29 participants en 2009 dont 11 femmes et 20 organisations (Cf. liste en annexe)
- 11 vidéos ont été achevées d’une durée moyenne de 15 minutes (Cf. liste en annexe)
- 4 personnes dans l’équipe technique (formateurs)
Film
- 7 diffusions en Europe
- une Moyenne de 70 personnes par diffusion (total de environ 500 personnes)
- Film traduit en 2010 en 5 langues (Français, allemand, anglais, espagnol et flamand)
- 10 ONG de 7 pays ont pour l’instant montré un intérêt afin d’utiliser ce documentaire (en
Europe : Collectif Guatemala, CATAPA Belgique, ADA Autriche, AI France, Breaking the
Silence Canada, Rights Actions Canada, NISGUA États Unis, Peace Watch Swizterland,
SWEFOR Suède, PAQG Canada)
- En 2010, le film est inscrit (pour l’instant) dans 6 festivals
- Le film sera présenté dans 20 communautés
34
3. Faciliter la mobilité et améliorer la visibilité des ONG de défense des droits de
l’Homme par le renforcement des actions de communication et de plaidoyer en
Europe
3.1-
Tournées de DDH et activités de sensibilisation et de plaidoyer
Guatemala
Activités et résultats
La tournée européenne s’est déroulée du 15 novembre au 5 décembre 2009 dans cinq pays
européens (Suisse, Autriche, France, Belgique, Espagne). Impulsée par le Collectif
Guatemala, cette initiative n’aurait cependant pas été possible sans l’appui d’autres
organisations, principalement ADA (Autriche) et CIFCA (Belgique).
Les deux participants à la tournée, Fernando Solis et Javier de León, ont été choisis pour leur
grande connaissance de la thématique des ressources naturelles et de leur exploitation.
La thématique principale de la tournée était « L’industrie extractive au Guatemala : le cas de
Goldcorp Inc. Spoliation des ressources naturelles. Droits et mécanismes de résistance des
peuples indigènes ».
Objectifs de la tournée
Concernant les industries extractives et en direction de l’État guatémaltèque :
• Dénoncer les violations des droits humains et collectifs perpétrées par l’entreprise
Goldcorp Inc. à l’encontre des peuples autochtones de San Marcos.
• Dénoncer la criminalisation du mouvement social de la part de l’Etat guatémaltèque, et plus
particulièrement le cas de Crisanta Perez, leader indigène Maya Mam.
• Dénoncer la violation systématique de la Convention 169 de l’OIT par l’Etat du Guatemala.
Concernant la politique de spoliation des ressources naturelles :
• Réaliser des alliances et des débats avec la société civile européenne avec l’objectif de
dénoncer le modèle d’accumulation actuel qui justifie l’exploitation massive des ressources
naturelles et la violation du droit au territoire des peuples indigènes.
Concernant les initiatives ADISMI et El Observador :
• Rechercher des espaces pour présenter les initiatives de ADISMI et de El Observador, afin
d’établir des contacts et des réseaux de communication et de trouver des appuis économiques.
Contenu des rencontres
Selon qu’il s’agissait d’une organisation de solidarité, d’une institution ou d’une réunion
publique, le contenu des rencontres était amené à être modifié sensiblement. Cependant,
l’objectif principal a toujours été de dénoncer les différentes violations aux droits humains et
aux droits des peuples autochtones, dues à la présence de la mine d’or Marlin à San Miguel
Ixtahuacán (San Marcos).
Les analyses de Javier de León et de Fernando Solis étaient complémentaires afin de montrer
et d’expliquer les différentes dynamiques en jeu. Javier de León, leader communautaire, a
ainsi offert une vision depuis les communautés, insistant sur les conséquences directes de
l’exploitation minière sur le territoire de San Miguel et les mettant en parallèle avec la vision
Maya de développement. Fernando Solis, quant à lui, a présenté un panorama général de la
situation d’exploitation des ressources naturelles au Guatemala, permettant de comprendre les
différents intérêts qui s’y rencontraient et insistant sur les causes à la fois endogènes et
exogènes de la situation actuelle.
35
En France, Javier de León et Fernando Solis –avec l’accompagnement constant de membres
du Collectif Guatemala- ont rencontré les institutions et organisations suivantes :
- La Commission interparlementaire d’amitié avec l’Amérique centrale, au Sénat ;
- le rédacteur sur l’Amérique centrale du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes, ;
- Amnesty International ;
- France Amérique Latine – FAL ;
- l’association Survie ;
- des représentants du Tribunal Permanent des Peuples ;
- ATTAC ;
- ses représentants du parti Vert et du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ;
- le Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques – CSIA.
En plus de ces rencontres, deux réunions publiques, sous forme de projection-débat, ont eu
lieu : l’une au siège d’Amnesty International-France et l’autre au cinéma Action Christine
(Paris 6e).
Dans les autres pays visités, les deux participants ont également rencontré différentes
institutions nationales (Ministères, députés), européennes (Parlement, EuropAid) et
internationales (ONU, OIT), ainsi que des organisations de solidarité. Dans chaque pays, des
réunions publiques ont également eu lieu.
Impact et perspectives
Les différentes rencontres effectuées nous laissent penser que l’objectif de sensibilisation à la
thématique de l’exploitation des ressources naturelles a été atteint. Les débats ont
généralement été animés, avec de nombreuses questions de la part des participants.
Les autres objectifs sont à considérer davantage sur le moyen et long terme et dépendent
principalement de la qualité du suivi donné.
Différents objectifs de suivi ont été définis en commun avec Javier de León et Fernando Solis,
afin d’optimiser au mieux les différentes rencontres faites en Europe.
Au-delà de réunions régulières au Guatemala, il s’agit également d’entretenir des contacts
réguliers avec les différentes organisations et institutions rencontrées, afin d’échanger de
l’information ou d’actualiser leur connaissance de la situation.
Cette tâche de suivi est assurée par la coordinatrice du Collectif en France, par les deux
coordinateurs terrain, en communication permanente avec les deux invités de la tournée.
Indicateurs
Au total : plus de 20 organisations / institutions rencontrées.
Nombre d’organisations rencontrées : 10
Nombre d’institutions rencontrées : 13
Nombre de présentations publiques : 8
Nombre de personnes touchées durant les réunions publiques : 500 ??
Mexique
Activité et résultats
PBI Mexique a programmé 2 tournées de sensibilisation en 2009 : une pour le Centre La
Montaña Tlachinollan (8-19 juin 2009) et une pour Tita Radilla Martinez – Vice présidente de
l’AFADEM (26 octobre – 12 novembre 2009).
Dans le cadre du présent projet, nous nous sommes concentrés sur la première tournée, celle
du Centre. L'objectif était de générer une prise de conscience et un soutien politique face aux
36
menaces sérieuses et atteintes aux droits de l'Homme des indigènes défenseurs des droits de
l'Homme dans le Guerrero.
Le Centre compte parmi ses principaux axes la défense juridique de cas présentés par l’OPIM
(Organisation du peuple indigène Me’phaa) et l’OFPM (Organisation pour le futur du peuple
Mixtèque) devant la justice mexicaine et le système inter-américain de droits de l'Homme,
tout en offrant également un soutien psychologique aux victimes et à leurs familles. En raison
de ces activités, les membres de Tlachinollan et leurs familles ont fait l’objet d’une série
d’agressions, de menaces et d’actes de harcèlement (depuis février/mars 2009).
Deux défenseurs du Centre (Alejandra Gonzalez Marin, chargée du Programme d’appui
psychologique aux victimes, et Vidulfo Rosales Sierre, avocat et coordinateur du Centre) ont
participé à la tournée et se sont répartis les rencontres afin de toucher un plus large public.
Du 9 au 12 juin, Vidulfo était en Suisse où il a rencontré le Conseil des droits de l'Homme Examen périodique universel Mexico et l'OMCT. Du 15 au 16, il s'est rendu au Royaume Uni
pour y rencontrer les représentants du ministère des Affaires étrangères, le Premier ministre,
le Comité des droits de l'Homme au Barreau d'Angleterre et du Pays de Galles, et Amnesty
International.
Alejandra était en Suisse les 8 et 9 juin où elle a lancé les rencontres avec le ministère des
Affaires étrangères et l'OMCT (poursuivies par Vidulfo) et étudié les possibilités de
parrainage de défenseurs du Centre. A Genève elle a participé à une discussion publique au
local « Tierra Incognita, Centro Cultural Latinoamericano », comptant parmi les participants 5
membres de la délégation mexicaine pour l’Examen Périodique Universel (EPU). Du 10 au
13, Alejandra était en Espagne. Elle y a notamment rencontré l’Association de recherche et de
spécialisation sur les thèmes latino-américains (AIETI), des députés du Congrès à Madrid et
membres de la Commission parlementaire de coopération internationale pour le
développement, le directeur du comité droits de l'Homme au Barreau de Catalogne. Alejandra
a également témoigné de la situation auprès du journal « El Diagonal ». La tournée s'est
poursuivie par la France du 14 au 16 juin. Elle y a rencontré les coordinateurs des
programmes pour les personnes en situation de risque et les DDH à Amnesty International,
ainsi que le journaliste Alain Devalpo auteur d'un livre sur le système judiciaire, la
criminalisation et les droits de l'Homme au Mexique (Peines mexicaines). Au sein du
ministère des Affaires étrangères et européennes elle s'est entretenue avec José Gomez et
Anne Suard de la Direction pour le Mexique, l’Amérique Centrale et les Caraïbes, et Cécile
Vigneau de la section droits de l’Homme et affaires humanitaires. Elle a également pu
rencontré l'attaché parlementaire du sénateur Jacques Muller.
Alejandra et Vidulfo se sont retrouvés du 17 au 19 juin en Allemagne pour une rencontre au
ministère des Affaires étrangères et avec la plateforme allemande d’ONG travaillant sur les
droits de l'Homme au Mexique.
Notre projet a financé les activités de la tournée menée par Alejandra, soit 14 réunions, 4
témoignages auprès de la presse, 4 rencontres avec des organismes civils et 11 rencontres
avec les autorités des pays européens.
Impact politique et lobbying (Europe et Amérique du Nord)
En Europe et Amérique du Nombre (meetings, actions)
Nord
ONU - Revue périodique
universelle sur le Mexique:
question des défenseurs au
Mexique soulevée Lieu: Conseil des droits de
Thèmes
principaux
et
résultats
Réunions avec les MAE de Les six pays ont présenté leurs
Norvège, R-U, Allemagne, recommandations
concernant
Espagne, Pays-Bas, France, les défenseurs:
Suisse, Portugal.
• fin de l’impunité de
Lettres à ces pays et à d’autres
leurs agresseurs
37
l'Homme de l’Homme, Genève, pays d’Amérique latine qui sont
février 2009
membres du Conseil des droits
de l'Homme de l’Homme de
l’ONU.
Réunions avec les ambassades à
Genève
d’Espagne,
R-U,
Allemagne, Argentine, Brésil,
Pérou.
Documents de travail qui
présentent les préoccupations
de PBI envers l’impunité et les
attaques commises contre les
défenseurs au Mexique.
Propositions de
recommandations à émettre
auprès du Conseil des DH.
Espagne – Allemagne – France PBI demande le soutien aux
– Royaume Uni
défenseurs de Guerrero à
Madrid, Paris, Londres, Berlin
et Mexico.
•
•
dialogue entre l'État et
les défenseurs
reconnaissance publique
de leur rôle fondamental
Mexico a accepté de respecter
toutes ces recommandations
devant le Conseil des droits de
l'Homme de l’Homme
Les ambassades de France et
d’Allemagne ont visité Ayutla –
Guerrero – et rencontré les
défenseurs et les autorités
locales.
Délégation de 16 ambassades
européennes a rencontré les
défenseurs et les autorités à
Chilpancingo – Guerrero- pour
exprimer leur préoccupation
envers les attaques contre les
défenseurs.
Déclarations
publiques
de
l’Union Européenne sur sa
préoccupation
envers
la
situation des défenseurs au
Mexique (Mars et Juin)
Indonésie
PBI Indonésie a programmé trois tournées en 2009 : Paulus Aspalek de JAPH§HAM aux
États-Unis en mars, Yan Christian Warnussey (basé à Manokwari) en avril et le diacre John
Djonga en août, en Europe.
Néanmoins dans le cadre de ce projet nos efforts se sont concentrés sur l'organisation d'une
mission de suivi terrain par la coordinatrice de PBI France en juillet (voir plus bas). Cette
mission a notamment permis de préparer la visite de la défenseure Suciwati Allende Suukyi à
Paris (février 2010).
Sur ce projet, PBI France programme des tournées de défenseurs pour 2 des 3 pays
d'intervention et une mission de terrain dans le troisième pays. En 2010, la tournée de
Suciwati du Projet Indonésie a déjà eu lieu. La mission de terrain sera programmée au Népal.
38
Népal
PBI Népal a organisé une tournée de sensibilisation d'un ancien volontaire de retour, Krystal
Mason (fin décembre 2008- 12 janvier 2009) aux États-Unis et au Canada. Cela a donné lieu à
18 rencontres dont le Congrès américain, le département d'État, l'ONU, le ministère des
affaires étrangères canadien, et le centre de coopération CIDA.
Néanmoins pour ce projet, les efforts ont été dirigés sur la tournée de deux femmes
défenseures népalaises en Europe du 7 au 28 novembre. Cette tournée fait suite à l'analyse de
la situation des femmes défenseures au Népal, de plus en plus fragile. Dans un rapport du 10
avril 2009, Amnesty International explique que beaucoup d’entre elles sont les cibles
d’attaques parce qu’elles dénoncent les fondements de la société patriarcale et les violences et
abus sexuels dont les femmes sont victimes. La police népalaise refuse souvent d’enregistrer
les plaintes ou d’enquêter, laissant ainsi les femmes sans protection, vulnérables à d’autres
persécutions de leurs familles ou de leurs propres communautés.
Fort de ces constats, PBI a adapté sa stratégie de protection en développant comme objectif à
long terme le renforcement de ses liens avec les femmes défenseures. Grâce à l’ouverture
d’un second bureau à Gulariya (district de Bardiya, région centre-ouest) en avril 2009 (celui
de Katmandou fonctionne depuis 2006), PBI a pu élargir son travail d’accompagnement
auprès des populations les plus démunies et marginalisées : les femmes et les dalits.
La tournée européenne d’Indira Ghale et Laxmi Devi Kadhka, bénéficiaires de
l’accompagnement protecteur, entre dans le cadre des activités de PBI pour soutenir la
participation des femmes au processus de paix et leur engagement pour la reconnaissance de
leurs droits.
Indira Ghale, 42 ans, travaille depuis plus de 10 ans à la promotion des femmes dalits, après
avoir été enseignante dans un lycée. Elle est membre de Protection desk –Népal, une ONG
internationale qui forme les militants à assurer leur sécurité dans des pays où ils sont menacés.
Laxmi Devi Kadhka recherche son mari enlevé en 2004 et milite pour que justice soit rendue.
Elle a rejoint le Conflict Victims' Committee – CVC, et y est devenue conseillère.
Grâce à ce projet nous avons pu prévoir la visite de deux défenseures et sur une durée
relativement longue (3 semaines).
Du 7 au 13 novembre, elles se sont rendues en Suisse où une entrevue vidéo a pu être réalisée
et utilisée par des médias comme Radio RaBe, mais aussi dans d'autres pays comme la
France, l'Allemagne et l'Autriche18. Elles ont aussi participé à 3 évènements publics dont une
table ronde sur "le renforcement du rôle des femmes dans la construction de la Paix". Elles
ont rencontré les ONG Femmes de Paix autour du monde (PWAG), TRIAL (Traquer
l'impunité toujours), Non-Resident Nepali Association, l'OMCT. Enfin elles ont eu des
réunions avec le Forum pour les minorités et le bureau du Haut commissariat aux droits de
l'Homme aux Nations unies.
En France du 14 au 22 novembre, elles ont participé à la journée d'orientation (formation des
bénévoles et volontaires français) et à un débat universitaire à l'Institut catholique de Paris.
Elles ont rencontré le rédacteur Inde/Bhoutan/Népal au MAEE, le groupe d'amitié
parlementaire France-Népal, Amnesty international et le Secours catholique. Enfin trois
rencontres publiques ont été organisées pour faire connaître leur situation au grand public (en
partenariat avec l'association France Népal, puis avec le centre culturel Le Carreau à Cergy).
Leur tournée s'est achevée en Allemagne du 23 au 28 novembre. Elles y ont rencontré le
Programme Zivik (promotion de projet de Paix dans les pays en crise et conseil aux ONG et
18
Vidéo
nepalaises/
disponible
à
http://www.peacebrigades.ch/fr/actualites/dans-les-medias/podcasts/deux-
39
programmes gouvernementaux), le Bureau Népal du ministère des Affaires étrangères, le
groupe parlementaire Allemagne-Asie du Sud Est, la fondation Filia (aide aux projets pour et
par les femmes)
3.2-
Production et diffusion d’information
Guatemala
Réseau
Le réseau d'appui (RdA) de la CAIG a comme point focal 2 listes de courriers électroniques
qui totalisent 440 contacts de personnes et organisations, dont 15 ont une influence ou un
accès direct aux autorités guatémaltèques ou à d'autres pays. L'une des listes fournit de
l'information d'importance sur la situation des DDH au Guatemala. La seconde liste (celle des
"actions urgentes) est utilisée lorsqu'il y a des attaques contre des DDH, des communiqués
d'organisations nationales et internationales sur des attaques récentes à leur encontre, des
pétitions, des actions de plaidoyer et d'incidence politique, et des actions urgentes émises par
des organisations nationales et internationales. Entre 2009, la CAIG-ACOGUATE a diffusé
22 messages à la liste des actions urgentes sur des attaques de défenseurs des droits humains.
La majorité de ces messages a été envoyée en relation à des attaques reçues contre des
organisations qui ont été accompagnées par CAIG-ACOGUATE après avoir reçu ces attaques
ou en relation avec un aspect de la conjoncture qui aurait des implications dans les régions où
nous accompagnons des DDH. Des organisations comme Amnesty international, Human
rights first et les comités de la CAIG se sont mis en contact avec nous pour recueillir plus
d'informations sur ces situations.
62 messages informatifs ont été envoyés à la première liste. Chacun des 9 comités de la
CAIG maintient à son tour son propre réseau de contacts, ce qui permet d'atteindre plusieurs
milliers de personnes et organisations, et d'alimenter les réunions avec les différentes
instances dans leur pays.
ACOGUATE dispose également d'un blog19 dont l'objectif est de diffuser de l'information
publique sur les cas que nous accompagnons : des articles écrits par des accompagnateurs et
des membres de la coordination, des interviews, des communiqués et des actions urgentes
d'importance. Depuis décembre 2007, 24 articles ont été déposés sur le blog (moyenne d'un
par mois), dont 8 en 2009, sur différents cas accompagnés (El Jute, Choatalum, ADISMI,
etc.).
Mexique
Alertes urgentes
Dates
Nombre
Sujet
Février 2009
1
- Disparitions forcées, torture et
meurtre de deux leaders
indigènes de l’AFPM, à Ayutla
- Menaces de mort contre les
leaders / nécessité de partir de la
région / déplacés internes
Février-Décembre/
Alerte en cours
OPIM/OFPM/Tlachinollan/menaces
et dangers continus
19
www.acoguate.blogspot.com
40
- Menaces de mort contre des
avocats-défenseurs des droits
de l'Homme de l’Homme /
forces à fermer leur cabinet /
Centre des droits de l'Homme
humains de la Montaña
Tlachinollan
Juin 2009
1
1
1
Septembre
1
Décembre 2009
1
- Tentative d’assassinat contre
la veuve et les proches d’un des
deux leaders assassinés
- Menaces de mort contre les
avocats-défenseurs du Monitor
Civil de Policia
Menaces
contre
Ines
Fernandez
de
l’OPIM
/
poursuite de l’armée mexicaine
devant la Cour Inter-américaine
des droits
de l'Homme de
l’Homme
- L’armée tue un passager
indigène à Tlapa et en détient
un autre sans raisons
- L’armée mène une opération
dans une communauté de la
Sierra de Petatlan, torture,
meurtre, vols et menaces sont
dénoncés
-Menaces contre Ines Fernandez
et Valentina Rosendo et leurs
familles / poursuite de l’armée
mexicaine devant la Cour
Interaméricaine des droits de
l'Homme de l’Homme
-Mandats d’arrêt contre des
membres indigènes de la
communauté Radio Ñomndaa
-Nouvelles menaces contre Ines
Fernandez, Valentina Rosendo
et leurs familles / poursuite de
l’armée mexicaine devant la
Cour Inter-américaine des droits
de l'Homme de l’Homme
- Menaces de mort contre les
membres de l’OPIM et de
Tlachinollan
- Nouveaux mandats d’arrêt
contre des membres indigènes
de la communauté Radio
Ñomndaa
- Attaques et menaces contre
41
Alba Cruz, avocate du Comité
25 Novembre et contre un autre
défenseur à Oaxaca
Production et distribution d’information
Type
Nombre
Bulletin “Silences”- Mai
3 000
Anglais,
Allemand
Contenu
Espagnol, Pour avertir sur la violence
subie par les défenseurs et les
leaders indigènes dans le sud du
Guerrero
Bulletin Examen périodique 1 000 Anglais, Espagnol
universel, 2009, Mexico en
évolution - Octobre
Pour informer sur les résultats
de la Revue Périodique
Universelle
du
Mexique
présentés au Conseil des droits
de l'Homme de l’Homme des
Nations Unies
Bulletin Défenseurs de droits 1 000 Anglais, Espagnol
de l'Homme de l’Homme
derrière
les
Barreaux
Décembre
Pour informer sur l’utilisation
des procédés légaux contre les
défenseurs
“Focos”- newsletter régulière et 6 exemplaires
confidentielle qui rend compte Espagnol
des
menaces
contre
les
défenseurs
-
Anglais, (distribution en ligne ; rapports
sur les menaces contre les
défenseurs)
Anglais, Espagnol, distribution
Entrevue avec
Tita Radilla
en ligne et imprimée
Cuauhtemoc Ramírez
Raúl Hernández
Radio Ñomndaa
Centro de derechos Humanos
Tepeyac
Comité Cerezo
Centro contra la Tortura y la
Impunidad
Centro de derechos Humanos
Tlachinollan
Pour faire entendre la voix des
défenseurs : présentation de leur
travail et des menaces qu’ils
endurent à cause de leurs
activités.
Indonésie
Dans ses efforts pour améliorer les mécanismes de protection des défenseurs, l'équipe de PBI
a développé un outil d'évaluation pour l'application des « Lignes directrices de l'Union
européenne concernant les défenseurs des droits de l'Homme ». La stratégie à moyen-long
42
terme de PBI est de faire en sorte que les défenseurs connaissent ce document et sachent
l'utiliser, et de le diffuser en Papouasie.
Début 2009 PBI Wamena a réouvert la bibliothèque et le centre de documentation sur la paix,
qui avait été créés en 2005. Pour que cet équipement soit plus bénéfique à la population, PBI a
décidé de recruter une équipe locale pour le gérer, d'augmenter le stock de livres et d'y
organiser des activités. Ce centre de documentation sur la paix bénéficie d'un financement
pour trois ans, de la part d'une organisation missionnaire des Pays-Bas, ce qui a permis à PBI
de recruter et former une équipe d'animateurs qui pourront pérenniser cette installation quand
la présence de PBI ne sera plus nécessaire à Wamena. Pour donner une coloration plus
« papoue » à cet équipement, l'équipe a décidé d'y organiser une fête « Bakar Batu » le 16 mai
2009. Beaucoup de gens ont participé à la préparation de cette fête, qui a entraîné une
fréquentation accrue de cet équipement culturel : élèves de différents établissements scolaires,
militants, journalistes d'une petite station de radio isolée dans la montagne.
Alertes Urgentes relayées
Dates
Nombre
Décembre
Février
Janvier
2
1
1
Production et distribution d'information
Type
Nombre
Usage
Bi-weekly update
Internet (21) Fournir de l'information régulière sur nos bénéficiaires et
la situation d'intervention.
Bulletin triannuel
Internet (3)
Fournir de l'information régulière sur nos bénéficiaires et
la situation d'intervention.
Rapport semestriel
Papier (2)
Bailleurs, autorités, bénéficiaires.
Népal
Alertes urgentes
En Avril 2009, une alerte a été envoyée par PBI Népal au corps diplomatique à Kathmandou
pour stipuler l'augmentation inquiétante de la frustration des victimes par rapport aux
avancées dans leurs affaires et le risque que cette frustration n'aboutisse à des vagues de
violences. L'alerte consistait à demander aux États étrangers d'encourager le gouvernement
népalais à ouvrir le dialogue avec les groupes de victimes empêcher la violence potentielle.
En novembre 2009 : Activation relayée par l'ensemble des entités PBI requérant l'intervention
des gouvernements étrangers sur le cas du DDH Jai Kishor Labh, pour demander sa protection
et la justice pour l'assassinat de son fils. Parmi les résultats : signature d'un courrier commun
par 7 ambassades (Allemagne, France, USA, Suisse, Danemark, Finlande et GB) adressé au
Ministère par l'ambassadeur d'Allemagne
43
Type
Nombre
Usage
Namaste (newsletter publique)
Trois fois par an
Pour les membres soutien de
PBI-Népal : situation dans le
pays, travail de PBI et de ses
partenaires.
Paquet d'information mensuel
(interne)
Mensuel
Pour les groupes nationaux de
PBI : analyse sur DDH,
demandes
en
terme
de
plaidoyer, information sur le
projet.
Utilisé pour la construction du
réseau d'appui pour les groupes
nationaux.
Brochure
1
Information générale pour les
tables de presse, le corps
diplomatique, etc.
Rapport annuel
1
Rapport narratif et financier
Internet
permanent
Information
public
Rapport spécial sur l'impunité
1
Projet transversal à tous les
Projets
PBI
et
groupes
nationaux sur le travail des
DDH travaillant sur la lutte
contre l'impunité.
3.3-
générale
Contacts avec les autorités, les organisations internationales ainsi qu’avec
d’autres ONG et/ou initiatives de la société civile
Guatemala
Partenaires locaux
Le Collectif Guatemala et la CAIG travaillent avec de nombreux partenaires guatémaltèques,
à l'échelle nationale ou locale. Nous procédons régulièrement à des réunions durant lesquelles
sont privilégiés l'échange d'informations et l'analyse de conjoncture.
Nous travaillons également de manière régulière avec l'Unité des Défenseurs des Droits de
l'Homme-UDEFEGUA, référence en matière d'analyse de la conjoncture nationale,
particulièrement concernant les menaces et attaques contre les défenseurs des droits de
l'Homme.
Relations avec les institutions françaises dans les pays d'intervention
En plus de réunions avec le 1er Conseiller de l'Ambassade, M. Philippe Moreau, le Collectif
Guatemala maintient régulièrement l’Ambassade informée de la situation des droits humains
au Guatemala, ainsi que de l’évolution des cas accompagnés et des avancées du projet.
En outre, nous leur remettons de manière régulière des « paquets d’informations », constitués
de différents documents (synthèses, articles, etc.) permettant d’analyser la conjoncture
44
tout
actuelle et l’évolution de certains cas à la lumière d’une information de première main
recueillie sur le terrain.
Le réseau d’appui à la CAIG (RdA)
Le travail du RdA comprend également des rencontres avec les autorités guatémaltèques -au
niveau local et du Bureau du Procureur des droits de l'Homme (PDH) principalement-, avec
des membres du corps diplomatiques, avec des instances du système des Nations unies
(OACNUDH et PNUD) et des plateformes d'incidence (Plateforme Hollandaise, Plateforme
des organisations américaines avec NISGUA, WOLA, GHRC et Human rights first, CIFCA,
Americas Policy Group etc. CAIG-ACOGUATE participe aussi au Forum des organisations
non gouvernementales internationales (FONGI) afin de renforcer la capacité de réponse aux
attaques contre les DDH et soutenir l'accompagnement physique pourvu.
Mission de suivi du siège sur le terrain
En décembre 2009, le président du CG, Alain Bivel, s'est rendu sur le terrain (à la place de la
visite de la coordination siège initialement prévue). Cette visite a servi à faire une première
évaluation du projet avec les 2 coordinateurs terrain du CG : Cynthia Benoist pour
l'accompagnement et l'observation internationaux et Grégory Lassalle pour les ateliers de
formation vidéo et la réalisation du documentaire de plaidoyer. Le président a pu suivre
l'atelier vidéo réalisé sur cette période à Solola et rencontré les différents bénéficiaires et
partenaires. Cela a également servi à préparer la mise en place, pour la seconde année du
projet, de la diffusion communautaire des documentaires réalisés en ateliers.
Mexique
Le 16 avril 2009, à la demande de PBI, une délégation des ambassades de l’UE, menée par la
République Tchèque, se rendit à Chilpancingo, Guerrero, pour se rendre compte de la grave
situation sécuritaire des DDH dans cet État, après l’assassinat de Raul Lucas et Manuel
Ponce. La délégation reçut des représentants de la Commission Européenne de République
Tchèque, Allemagne, Belgique, France, Irlande, Italie, Pays Bas, Pologne, Portugal et
Royaume Uni. Lors de son arrivée à Chilpancingo, la délégation s’est d’abord réunie avec le
Centre Tlachinollan et l’OPIM dans la maison de PBI afin de réviser l’information disponible
sur les cas de Raul Lucas et Manuel Ponce, sur les cas des prisonniers de conscience de
l’OPIM, sur les cas d’Inés Fernandez et Valentina Rosendo, et pour prendre la mesure de la
situation de sécurité à Ayutla. La délégation s’est ensuite réunie avec les instances
gouvernementales de l'État de Guerrero (Secrétaire du Gouvernement, Procureur,
Commission Étatique des droits de l’Homme). Le jour suivant, des représentants des
ambassades de France et d’Allemagne, accompagnés par des membres de PBI, ont continué
leur route vers Ayutla, où ils ont pu parler directement avec d’autres membres de l’OPIM et
de l’OFPM. Dans ces réunions, les délégués parlèrent avec Obtilia Eugenio Manuel,
présidente de l’OPIM, avec les quatre prisonniers de conscience de l’OPIM (récemment sortis
de prison), et avec les veuves de Raul Lucas et de Manuel Ponce. Se sont aussi tenues des
réunions avec les autorités locales. La visite au Guerrero fut motivée par la gravité de la
situation sécuritaire des défenseurs d’Ayutla, et fait partie des actions que les pays membres
de l’UE peuvent entreprendre, dans la droite ligne des Directives de l’UE quant à la protection
des DDH, en vigueur depuis 2004.
Fin 2009, Obtilia Eugenio Manuel est revenue à Ayutla et y reçoit depuis un accompagnement
intensif de la part de PBI.
45
Contact avec les autorités et les organisations dans le pays
Local/régional/national/intern Institutions et autorités
ational
Nombre de réunions
Local
Autorités municipales
15 Guerrero / 1 Oaxaca
Regional
Autorités étatiques
ONG de l'État concerné
41 Guerrero/ 12 Oaxaca
22 Guerrero /33 Oaxaca
National
Autorités fédérales
ONG nationales
14
23
International
ONU
Ambassades
ONG Internationales
4
50
10
Total
179
Indonésie
En juillet et août, l'équipe de Jakarta a beaucoup travaillé à développer les liens entre ses
bénéficiaires et les différentes entités nationales et internationales de PBI.
Elle a reçu la visite de la coordinatrice de PBI France, Anne Boucher, et l'a introduite auprès
de la plupart des bénéficiaires et partenaires. Ensemble, elles ont recherché comment assurer
une coopération durable entre PBI International et les organisations de défense des droits de
l'Homme indonésiennes. L’objectif était de rendre visite aux trois équipes de volontaires
(Djakarta à Java, Jayapura et Wamena en Papouasie) et à la coordination du Projet (basée à
Yodjakarta à Java), de rencontrer les organisations accompagnées et partenaires sur leur lieu
de travail, de consolider les liens avec l’ambassade de France (rencontre avec Claude Abily),
de mettre en place des activités de soutien. La visite s’est déroulée 1er au 22 juillet, dans un
contexte particulièrement dense : 40ème anniversaire du rattachement de la Papouasie à
l'Indonésie, élections présidentielles (8 juillet), double attentat à la bombe à la capitale (17
juillet). La visite a notamment permis de programmer la tournée de sensibilisation de la
défenseure Suciwati Allende Suukyi en février 2010, d'assurer un suivi avec le défenseur
précédemment accueilli en France (février 2007) Peneas Lokbere, et de rencontrer le Conseil
coutumier papou (Dewan Adat Papua) en préparatifs d'activités non-violentes de
manifestation pour la Journée des peuples autochtones (9 août).
Au cours du second semestre 2009, une des principales activités de l'équipe a consisté à
préparer avec la Commission Nationale des Droits de l'Homme une convention de partenariat.
Ce travail est bien avancé mais le document n'est pas encore signé.
Quoique PBI ait mis fin à ses engagements concernant l'accompagnement protecteur, l'équipe
maintient une collaboration étroite avec ses ex-clients :
- Suciwati Munir, veuve de Munir Said Thalib
- PBHI (Association indonésienne pour les droits de l'Homme et l'aide juridique)
- WALHI (Les amis de la terre – Indonésie)
- Koalisi Masyarakat Sipil untuk Keadilandan Perdamaian (KMSKP)
- KontraS Papua (Commission pour les disparus et victimes de violences)
- BUK (Unis pour la Vérité)
- SKP Justice et Paix, diocèse de Jayapura
- FOKER (Coordination des ONG de Papouasie)
46
- John Djonga
- Emauel Goo
- JAPH§HAM (aide juridique et plaidoyer pour les droits de l'Homme)
- Membre de BUK, un client de PBI, Komunitas Korban (communauté des victimes)
- Sanggar Seni, groupe culturel situé dans les montagnes de Papouasie centrale
- YSBA (Fondation pour une culture autochtone)
Comme celle de Jakarta, l'équipe de Jayapura élabore une convention de partenariat avec la
Commission Nationale des Droits de l'Homme (Komnas HAM, section de Papouasie). Ce
partenariat formaliserait un soutien mutuel : Komnas HAM soutiendrait la présence des
équipes PBI en Papouasie, notamment quand elles reçoivent des menaces des autorités locales
et PBI soutiendrait Komnas HAM dans ses objectifs de régler les conflits par le dialogue et la
médiation.
Contact avec les autorités et organisations dans le pays
Institutions et autorités qui
Nombre de rencontres
Local
Militaire, Police
29
Régional
Militaire,
Police,
Représentants
de 20
l'Immigration, de la Loi et de la Justice, des
Affaires sociales
National
Police, Représentants de l'Immi-gration, de la 27
Loi et de la Justice, des Affaires sociales
International
36
Ambassades
GB / Allemagne / Suisse / France / Suède /
Finlande / Australie
Total
6
112
Népal
Réunions avec les autorités et organisations dans le pays
Cf. tableau en annexe
47
IV- Suivi et évaluation
1- Méthodes, ajustements, difficultés
Guatemala
Bien que nous ayons un nombre d'accompagnateurs qui nous permet de répondre aux
demandes reçues, l'équipe rencontre des difficultés à cause de la faible durée de mission de
nombreux accompagnateurs. La moyenne est de 5 mois mais beaucoup ne restent que 3 mois
et connaissent très mal le pays et ont un niveau trop faible en espagnol.
Nous prévoyons un échange20 inter-régional (Guatemala, Mexique, Colombie) avec plusieurs
organisations d'accompagnement international pour analyser quel doit être le rôle de
l'accompagnement dans le cadre de la remilitarisation, de l'augmentation du crime organisé et
de l'insécurité. Nous espérons que l'étude sur la méthodologie de l'accompagnement
international nous servira comme base pour cette analyse et nous permettra de former de
nouvelles règles qui nous aideront à analyser.
Difficultés sociales ou culturelles : La difficulté « sociale » correspond à la conjoncture
actuelle guatémaltèque qui présente différents éléments qui peuvent mettre en difficulté ou
qui effectivement empêchent le travail d’accompagnement dans certaines régions. Entre
autres problèmes se présente particulièrement celui du narcotrafic et de son expansion actuelle
au Guatemala. Ainsi, certaines communautés ne peuvent plus être visitées car « prises par les
narcos ». Cela est également le cas de certaines municipalités dont les liens avec le narcotrafic
sont connus mais évidemment difficiles à prouver. En outre, la remilitarisation actuelle du
pays et différents « états d’exception » peuvent également remettre en cause l’efficacité du
travail d’accompagnement.
Sri Lanka
L’interdiction des LTTE21 en janvier 2009 a limité le travail de NP avec les enfants associés
aux conflits armés (Children Associated with Armed Conflict - CAAC). En réponse à cette
interdiction, NP a cherché une assistance légale et a redéfini les procédures de sécurité afin de
garantir à ceux qui pouvaient avoir des doutes quant aux activités de NP, telles que
l’accompagnement de CAAC, que la loi était suivie à la lettre et de manière transparente.
Des réglementations de visas de plus en plus strictes, et notamment une limitation de la durée
de travail des travailleurs internationaux au Sri Lanka à trois ans, s’est avérée difficile en
termes de renouvellement du personnel. L’institution de la règle des trois ans a notamment
provoqué le départ, en avril 2008, d’un responsable travaillant sur un programme à long
terme. Cependant, NP a travaillé à assurer un bon tuilage aux nouveaux salariés, la
transmission du savoir institutionnel, et à rendre ses propres procédures de visas plus
efficaces.
De nombreux clients de NP continue de rapporter que la situation dans beaucoup de régions
des districts de Batticaloa, Trincomalee et Jaffna reste instable pour les CAAC et leurs
20
Nous en sommes aux premières étapes et tentons de voir s'il y a un intérêt pour ce type d'échanges et
s'il faudra formaliser par une rencontre ou plutôt mettre en place un échange d'analyse par mails.
21
Tigres de libération de l'Îlam Tamoul
48
familles. Retourner dans leurs communautés n’est pas toujours perçu comme sûr, soit par les
familles touchées soit par les communautés d’accueil. Les rapports avec les groupes armés
sont toujours perçus comme des risques en termes de sécurité pour toutes les parties
concernées, car ils peuvent conduire à un nouveau recrutement, des dénonciations d’anciens
et/ou actuels membres de groupes armés et de membres de la communauté. Les conséquences
extrajudiciaires ainsi que les répercussions pour ces enfants par les forces de sécurité sont
autant de raisons pour les familles et communautés d’être réticentes à leur retour.
Philippines
Le risque d’être attaqué par des éléments illégaux, particulièrement en novembre durant le
“massacre de Maguindanao”, a été réduit grâce aux protocoles et aux procédures générales de
NP. Les équipes de NP Philippines sont restées sauves durant cette période particulière
d’insécurité et ne se sont pas écartées de leurs mécanismes de sécurité, qui ont fait leurs
preuves. Durant cette période, NP a également contracté des garanties de sécurité auprès des
leaders communautaires des groupes illégaux, opérant à travers ses partenaires locaux et les
communautés dans lesquelles travaillent ses équipes, ainsi qu’auprès d’autres acteurs armés.
Indonésie
En mars 2009, PBI Indonésie a tenu à Bali son séminaire annuel de réflexion stratégique :
pour la première fois, les clients et les partenaires de PBI ont été invités à y participer.
L'objectif de cette rencontre était de définir avec les clients et partenaires de PBI les axes de
son activité pour les trois années à venir (2010-2013).
Un aspect important de cette rencontre a été soulevé par les organisations clientes de l'équipe
de Jakarta : celles-ci estiment que leurs besoins – par rapport aux services rendus par PBI –
ont évolué, qu'elles ont moins besoin « d'accompagnement protecteur » mais plus de soutien
en matière de plaidoyer international. L'équipe de Jakarta (JAST) et ses clients ont donc
formellement mis fin aux activités de « protection » et décidé de travailler aux besoins de
plaidoyer. PBI a élaboré un plan stratégique détaillé pour ce type de travail, qui a été mis en
œuvre à partir du 2ème semestre 2009. PBI considère que ces changements sont un signe de
l'efficacité de son travail, car ils révèlent que les organisations clientes se sentent plus en
sécurité, et plus libres de mener leurs activités. A la place des services d'accompagnement
protecteur, PBI a élaboré le concept « Protection en cas d'urgence » avec ses clients : tous les
anciens clients de PBI peuvent faire appel à ces services en cas d'urgence, s'ils reçoivent des
menaces. Dans ce cas, PBI assurera un accompagnement protecteur aussi longtemps que
nécessaire.
En Papouasie, les clients et partenaires de PBI ont clairement exprimé le besoin que PBI reste
actif dans la province. Ils estiment que la stratégie de « visibilité » menée par les équipes de
Papouasie depuis 2008 a été positive, en accroissant l'assurance des organisations
accompagnées et en réduisant les actes d'intimidation dont elles étaient victimes. Ils ont
également estimé les ateliers d'éducation active à la paix très utiles pour construire la société
civile et ont demandé, en particulier, que cette activité soit étendue à la ville de Nabire, en
partenariat avec Emanuel Goo. Yan Christian Warinussy, un client de longue date de PBI
membre de LP3BH, a réitéré sa demande qu'une équipe PBI s'installe à Manokwari où règne,
de façon incontestable, un climat d'intimidation à l'égard des militants de la société civile.
PBI a décidé de mener une étude de faisabilité pour envisager une implantation début 2010.
Outre l'intérêt de participer à l'élaboration du plan d'action de PBI, les clients et partenaires
ont trouvé enrichissant de rencontrer des défenseurs de différentes régions d'Indonésie. PBI
49
souhaite promouvoir les relations entre militants de Java et de Papouasie. Dans cette optique,
il a été décidé d'organiser un forum sur les droits de l'Homme en novembre à Jakarta.
A partir du mois de septembre l'équipe de Jakarta a été très occupée à aider le Bureau de la
Coordination dans ses relations avec le Ministère des Affaires étrangères (Deplu) et le
« Clearing House » pour régler un problème de visas. Il s'est avéré à la mi-septembre qu'il y
aurait eu des irrégularités dans la délivrance des permis de séjour temporaires (KITAS) et des
permis de travail (IMTA) à l'ensemble des volontaires basés en Papouasie. La régularité des
documents attribués se révélant incertaine, il a été décidé, par précaution, d'évacuer tous les
volontaires basés en Papouasie et de les accueillir à Jakarta. Une partie d'entre eux s'est
provisoirement rendue en Malaisie, l'autre s'est jointe à l'équipe de Jakarta, qui travaillait à
clarifier la situation (sur le plan légal) tout en maintenant un lien, par téléphone, avec les
organisations accompagnées en Papouasie.
Les volontaires de l'équipe de Jakarta ne disposant pas du même type de permis de séjour que
ceux basés en Papouasie, ils ont pu former une équipe « temporaire » de travail en Papouasie.
Deux, puis un plus grand nombre de volontaires ont pu se rendre par roulement en Papouasie
de façon à ne pas abandonner les organisations auprès desquelles PBI est engagé. Dès le 4
octobre, à Jayapura, puis à Wamena, cette équipe temporaire a rencontré les autorités locales
et les clients de PBI pour expliquer les raisons du départ des deux équipes permanentes.
Malheureusement, alors qu'elle était de nouveau à Jayapura, elle a du se rendre
précipitamment à Wamena, la maison des volontaires ayant été cambriolée. Avant de partir en
septembre, les volontaires basés en Papouasie avaient pris soin de vider le bureau de toute
information sensible. On déplore néanmoins la disparition de deux téléphones d'urgence, du
coffre-fort et de quelques liquidités. Après évaluation des dégâts, des mesures ont été prises
pour sécuriser la résidence de l'équipe de Wamena.
C'est à partir du 11 novembre que PBI Indonésie a pu réinstaller trois équipes opérationnelles.
Une partie des volontaires évacués en Malaisie, à qui avait été offert un temps de repos, ont
rejoint l'Indonésie – non sans avoir à attendre plusieurs semaines à l'étranger la régularisation
de leur situation administrative.
Toutefois les trois équipes doivent pour le moment fonctionner avec des effectifs réduits. Il se
trouve, de plus, que le poste de chargé de communication est provisoirement vacant ; celui de
coordinateur des équipes l'a été jusqu'au 14 décembre.
L'ensemble des équipes a toutefois travaillé pendant cette période de crise à consolider l'assise
légale de PBI Indonésie. Elles ont été encouragées par les retours positifs reçus de la
communauté diplomatique, concernant la communication de PBI Indonésie et la valeur de son
travail en Papouasie. Plusieurs ambassades ont proposé leur soutien pendant cette période de
crise et ont apprécié le travail entrepris.
Les difficultés vécues en septembre-octobre n'ont pas empêché l'équipe de Jakarta de
poursuivre ses autres engagements.
2- Visibilité AFD et MAEE
Les organisations membres du consortium ont indiqué le partenariat financier avec le MAEE
et / ou de France coopération et/ou de l'AFD sur le projet sur leur différents outils de
communication : sites Internet, plaquettes d'informations papier.
Le MAEE a été cité dans le dernier rapport annuel de PBI International. MAEE et AFD seront
présents dans la liste des donateurs institutionnels dans le prochain rapport.
50
Les logos du MAEE et de l'AFD sont également présents sur certains des outils de plaidoyer
développés dans le cadre du projet, comme sur la jaquette du film du Collectif Guatemala "Le
business de l'or au Guatemala. Chronique d'un conflit annoncé"
Enfin, ce partenariat a été évoqué lors de nombreuses rencontres publiques et de conférences
(ex : Salon des initiatives de paix en juin 2009, Village associatif Solidays, Journée
d'orientation lors de la semaine de la solidarité internationale, Festival Camino de la nonviolence, Forum des métiers de relations internationales de Sciences-Po en mai 2009, etc).
51
ANNEXES
ANNEXE 1 : Projet Guatemala
Programme du week-end de présentation de l’accompagnement international au
Guatemala – les 04/05/2009
Accompagnateurs/trices du projet au Guatemala (janvier-décembre 2009)
Bénéficiaires directs et indirects du projet :
Liste participants ateliers vidéos Guatemala
liste des vidéos achevées en 2009
Affiche du festival de diffusion des vidéos en juillet 2009
ANNEXE 2 : Projet Népal
Volontaires en 2009 (15 au total)
Réunions avec les autorités et organisations au Népal
ANNEXE 3 : Projet Indonésie
Liste des volontaires de PBI en Indonésie en 2009
ANNEXE 4 : Projet Mexique
Organisations accompagnées par PBI au Mexique en 2009
Liste des volontaires de PBI au Mexique en 2009
ANNEXE 5 : Formation ICP 2009
Plaquette de présentation de la formation ICP 2009
Programme formation ICP 2009
ANNEXE 6 : Cartes
ANNEXE 7 : Description des différentes missions d’une intervention civile de paix
52
ANNEXE 1 : Projet Guatemala
Programme du week-end de présentation de l’accompagnement international au Guatemala –
les 04/05/2009
Samedi
Présentation de l’accompagnement protecteur international au
Guatemala
Intervenants de la journée : Aurélie Noguès, Armelle Faillères, Emmanuelle Sancassini
Principes et mandats de l’accompagnement international
Le fonctionnement de CAIG - ACOGUATE
L’accompagnement international préventif
1.
Présentation des procédures judiciaires pour génocide (CEH, AJR& CALDH, Espagne)
Présentation de l’AI préventif
L’accompagnement réactif « court terme »
13h00-14h00Repas
Jeux, mises en situation
Questions pratiques : santé, cours d’espagnol, argent…
Projection du film sur l’accompagnement au Guatemala
Retour sur la première journée
Apéritif/Repas du soir pris en commun (facultatif mais recommandé)
Libre à partir de 22h00
Dimanche
Présentation du Guatemala
Intervenants : Nicolas Krameyer, Miguel Ceto (+ sous réserve, Emmanuelle Sancassini)
Début de la journée : 9h30, au CICP, 21 ter rue Voltaire
Guatemala : repères historiques
Survies indiennes au conflit
12 ans après les accords de Paix : le bilan social, économique et politique au Guatemala
Repas et projection du film « Trafiquants de vérité »
Après-midi
12 ans après les accords de Paix : le bilan social, économique et politique au Guatemala
Actualité politique, économique, et DH au Guatemala
Conflits liés à la privatisation des ressources au Guatemala (sous réserve : projection du film
Sipakapa no se vende »)
La question de la terre au Guatemala + projection du film Km 207, au bord de la route
Evaluation collective du week end/ Fin du week end à 18h00
53
Accompagnateurs/trices du projet au Guatemala (janvier-décembre 2009)
Pays
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
France
Allemagne
Grande-Bretagne
USA
Suisse
Suisse
Suisse
Suisse
Canada
(Québec)
USA
Suisse
Autrichienne
Suédoise
Suédoise
USA
USA
USA
USA
France
France
Allemagne
France
USA
Autriche
Canada
(Québec)
Canada
(Québec)
Canada
(Québec)
Suède
Allemagne
Autriche
Autriche
Allemagne
USA
Canada
Canada
Canada
(Québec)
Mois
d’arrivée
Janvier 09
Janvier 09
Janvier 09
Février 09
Mars 09
Mars 09
Mars 09
Mars 09
Mars 09
Durée
Type
Hommes/femm
accompagnement accompagnement
es
5 mois
LP/CP
F
3 mois
LP
H
6 mois
CP
F
5 mois
LP
F
3 mois
LP/CP
F
3 mois
LP
F
3 mois
LP
F
3 mois
LP
F
4 mois
LP
F
Mars 09
Avril 09
Avril 09
Avril 09
Avril 09
Avril 09
Avril 09
Mai 09
Mai 09
Juin 09
Juin 09
Juin 09
Juillet 09
Juillet 09
Août 09
Septembre 09
9 mois
3 mois
3 mois
3 mois
3 mois
6 mois
6 mois
6 mois
6 mois
6 mois
6 mois
3 mois
12 mois
12 mois
3 mois
4 mois
LP
LP
LP
CP
CP
LP
LP
LP
LP
LP
CP
LP
LP/CP
LP/CP
LP
LP
H
H
F
F
F
F
F
H
F
H
F
F
F
F
F
F
Septembre 09
3 mois
CP
H
Septembre 09
5 mois
LP
H
Septembre 09
Septembre 09
Octobre 09
Octobre 09
Octobre 09
Novembre 09
Décembre 09
Décembre 09
Décembre 09
4 mois
6 mois
3 mois
6 mois
3 mois
12 mois
3 mois
3 mois
4 mois
CP
LP
CP
CP
LP
LP/CP
CP
CP
LP
H
F
F
F
F
H
H
F
F
4 Français : Cynthia Benoist / Aurore Goujon /Thierry Lewden / Amandine Grandjean
(+ Emmanuelle Sancassani, de septembre 2008 à mars 2009)
54
Bénéficiaires directs et indirects du projet :
Les bénéficiaires directs
Nº
Nature
Nombre
1 Syndicat de travailleurs des eaux
Syndicat des Travailleurs des eaux du Petén Salvavidas, Guatemala Ciudad
SITRAPETEN
2 Organisation paysanne, Coatepeque Comité d’Union Paysanne - CUC
3 Association de paysans de recherche Pro-Justicia Nueva Linda
de la justice dans le cas Hector
Reyes, Retalhuleu
4 Association de témoins dans un cas Comité de Victimes, El Jute
de disparition forcée, El Jute
5 Organisation de défense des droits de UDEFEGUA (Unité de Défenseurs des Droits
l’Homme
Humains du Guatemala)
6 Organisation de défense des droits
Centre d’Action Légale pour les Droits Humains
humains et d’appui juridique dans les (CALDH)
cas de crimes contre l’humanité,
Guatemala Ciudad
7 Associations revendiquant des terres Coordination d’Asociations et Communautés pour
communales pour usage
le Développement Intégral de la Región Chortí
communautaire et protection des
(COMUNDICH),
ressources naturelles,Chiquimula.
8 Témoins dans le cas contre l’exchargé militaire Felipe Cusanero,
Comité de témoins dans le cas de Choatalum
accusé de disparition forcée,
Choatalum, Chimaltenango.
9 Équipe d’appui psycho-sociale
organisaant, entre autres, des ateliers Équipe d’Études Communautaires et d’Action
de santé mentale pour les victimes du Psychosociale (ECAP),
conflit armé ou assurant une
présence lors des exhumations,
Guatemala Ciudad, Rabinal y Alta
Verapaz.
10 Association de défense des
Association pour le développement Intégral de San
ressources naturelles et des
Miguel Ixtahuacán (ADISMI),
territoires, San Miguel Ixtahuacán,
San Marcos.
11 Association de défense des
Association de Communautés pour le
ressources naturelles, Ixcán, Quiché Développement, la Défense de la Terre et des
Ressources Naturelles (ACODET)
12 Assemblée de préparation et de mise Assemblée Communautaire de Cunén – Quiché
en place de la consultation
communautaire de Cunén
13 Témoins dans le cas du massacre de Comité de témoins de Panzós, au travers de
Panzós – Alta Verapaz
l’organisation Association de Familles de Disparus
au Guatemala (FAMDEGUA)
14 Témoins dans les cas pour génocide - Association Justice et Réconciliation (AJR)
Huehuetenango, Chimaltenango,
Rabinal, Ixil e Ixcán
15 Association de défense des droits
Association en Défense des Droits Humains en
humains, Ixcán, Quiché
Ixcán (ADDHAI) - Ixcán, Quiché
55
16 Association d’anciens réfugiés du
conflit armé interne
17 Association de défense des droits de
l’Homme et de familles de disparus
18 Association de victimes du conflit
armé interne
Association de Développement de Déracinés et
Réinstallés de la Micro Région II et V d’Ixcán,
Quiché et Cobán, Alta Verapaz (ADEREMCO) –
Ixcán et Cobán
Groupe d’Appui Mutuel (GAM) – Ville de
Guatemala
Association pour le Développement Intégral des
Victimes de la Violence dans les Verapaces, Maya
Achí (ADIVIMA) – Rabinal, Baja Verapaz
Liste participants ateliers vidéos Guatemala
4. Nom
Iliana Marielita Catun Choc
Marvin Bamaca
Santos Gomez
Marta Lidia Matzir
Mariela Hernandez
Mateo Lorenzo Cua Cuc
Rosario Morales jiatz
Vicenta Reynoso Tzoc
Felipe Gomez
Jose Antonio Jose
Fermina Chiyal
Petrona
Rosario Castro
Juliana
Guillermo Perez
Mario Rolando Xiquin Chavez
Teodoro Ricardo Xiquin Hernandez
Jose Antonio José
Marcos Perez
Bernardo Corrio Cobo
Carlos Poyon
Eluvia Herera raymundo
Elio Coloma Orellana
Maria Pedro Pedro
Oscar Galvez
Rolando Caal
Jose Demetrio Lantan
Fernando Martinez
Moises Arcadio
5. Organisations
Ixcan Creativo
La otra cooperativa
Oxlajuj Ajpop
Ukuxbe
Ukuxbe
Red de jovenes Toto
NUTZIJ
Oxlajuj Ajpop
Oxlajuj Ajpop
Oxlajuj Ajpop
NUTZIJ Solola
NUTZIJ Solola
NUTZIJ Solola
NUTZIJ Solola
Comunidad de COPALA
Oxlajuj Ajpop
Oxlajuj Ajpop
AMOYEB’ – Movimiento social de Santa Eulalia
San Miguel Ixtahuacan
CPR Sierra
CONAVIGUA
Red de Mujeres Ixiles
San Juan Sacatepequez
Movimiento social de Santa Eulalia
Chimaltenango - CEIBA
Ixcan
COMUNDICH - Camotan, Chiquimula
COPAE - San Marcos
Jacaltenango – Zona Huista
56
Liste des vidéos achevées en 2009
Nom du
participant
Fermina Chiyal
Rosario Castro
Betty De Léon
Eluvia Herera
raymundo
Maria Pedro Pedro
Carlos Poyon
Rolando Xiquin
Chavez
Basilio Sebastian
Elio Coloma
Orellana
Jacinto Ceto
Johnathan
Guttierez Sosa
6. Thème du documentaire
“La dure lutte pour l’équité de genre au Guatemala.”
“Formation de communicatrices sociales dans le but d’utiliser les moyens de
communication pour éradiquer le racisme”.
“L’histoire noire de l’entreprise minière Montana à San Miguel Ixtahuacan.”
“Le réseau des femmes ixhiles en appui des femmes victimes de violence intra
familiale à Nebaj.”
“Histoire de la Radio Comunautaire Sunq’ Jolom Konob’”
“Résistance pour la terre mère: cas du barrage Xalala, Ixcan et celui de la Zone
Reyna.”
“renforcement de la culture Maya comme réponse au racisme”
“Histoire de la Radio Comunautaire Sunq’ Jolom Konob’”
“San Juan Sacatepequez. Flores en resistencia contre la compagnie de ciment
Novella”
“La vie de la organisationn Majawil: 18 ans de récupération culturelle”
“Chronique de la realité de la jeunesse Sololatèque”
57
Affiche du festival de diffusion des vidéos en juillet 2009
58
ANNEXE 2 : Projet Népal
Volontaires en 2009 (15 au total)
Janvier à Juin 2009
Gitanjali Gurung, Inde
Raghu Menon, Inde
Krystal Mason, USA
Carlos Fernandez Torne,
Espagne
Beate Arnold, Allemagne
Emma Jansen, Hollande
Jessica Johnston, Irlande
Sophie Buxton, UK
Juin à Décembre2009:
Kathmandu
Emma Jansen, Hollande
Juin à Décembre2009:
Centre - ouest
Carlos Fernandez Torne,
Espagne
Beate Arnold, Allemagne
Sophie Buxton (UK)
Ellis Veen (Hollande)
Jessica Johnston, Irlande
Krystal Mason (USA)
Iona Liddel (Ecosse)
Daniel Quinlan (Australie)
Elise Tillet – Dagousset
(France)
Katie Danko (USA)
Fredrik Heldal (Norvège)
Irantzu Pinillos (Espagne)
Raphael Vergin (Allemagne)
Jochen Riegg (Allemagne)
Réunions avec les autorités et organisations au Népal
Nom
Nombre
Autorités népalaises
Chef de district ou son assistant
Ilam
Gulariya
Nepalgunj
Kailai
Mahendranagar
Baglung
Biratnagar
Morang
Panchthar
Parbat
Janakpur
1
4
2
1
1
3
1
1
1
1
2
Superintendant de Police ou Député du SP
Ilam
Gulariya
Nepalgunj
Rupandehi
Mahendranagar
Baglung
Biratnagar
Panchthar
Morang
Janakpur
Kipalvastu
1
4
3
1
1
1
3
1
1
2
1
Député Inspecteur général de Police de la région Est
1
59
Brigadier général de l’armée du Népal, directeur de la 1
cellule DDHH
Cellule DDHH de la Police
Police armée
Total
2
1
42
Institutions ou ONG nationales
Commission nationale des DDHH
Protection Desk Nepal PDN
WOREC Women’s Resource Centre
INSEC Informal Sector Service Centre
Fédération des journalistes népalais
Fondation Fatima
Conflict Victims Society for Justice
Tharu Women Uplift Centre
Dalit Welfare Organization
Association du Barreau national
Transitional Justice and Gender Network
Human Rights Forum
Human Rights Protection and Legal Service Centre
Muslim Service Society
National Democratic Institute
6
8
9
7
9
2
4
1
1
1
1
1
1
1
1
Total
53
ONG
internationales
ou
Organisations
intergouvernementales
OHCHR
Mission des Nations unies au Népal UNMIN
Groupe de travail de l’UE sur les DDHH
Association des ONGI au Népal
Commission internationale des juristes
Centre international pour la justice transitionnelle
Awaaz
Carter Centre
Fondation légale internationale
ICRC
Total
21
3
9
5
4
1
2
2
2
1
51
Corps diplomatique à Kathmandu (Ambassades)
Danemark
Allemagne
USA
UK
Finlande
Norvège
France
Australie
Total
1
4
4
5
2
2
1
2
21
60
ANNEXE 3 : Projet Indonésie
Liste des volontaires de PBI en Indonésie en 2009
Nom
Pays
Période
Nico Prins
GB
Juillet 09 – Jan 11
Arthur Witzenburg
Pays-Bas
Février 07 – Juillet 09
Bente Hansen
Allemagne
Janvier 09 – Juin 10
Halina Schmidt
Allemagne
Avril 09 – Oct 10
Emma Douglas
GB
Juin 09 – Oct 09
Tiffany Orneleas
USA
Juin 09 – Dec 10
Roggie Cale
USA
Oct 08 – Août 09
Lynda Mills
GB
Sept 07 – Sep 09
Sophie Crocker
GB
Mars 08 – Sept 09
Meriam Smith
Pays-Bas
Sept 08 – Sept 09
Harold Smith
Pays-Bas
Sept 08 – Sept 09
Esther Cann
GB
Avil 08 – Oct 09
Antoine Lemaire
Belgique
Février 09 – Février 10
Patrick Stuby
Suisse
Juin 09 – Déc 10
Frank Toole
USA
Sept 08 – Fév 10
Chris Chaplin
GB
Juillet 08 – Nov 09
Carole Reckinger
Luxembourg
Fév 09 – Fév 10
François Perrinet
France
Mars 09 – Nov 09
Henning Borchers
Allemagne
Jan 09 – Août 09
Michael Arron
USA
Sept 09 – Mars 11
Belinda Goodman
GB
Nov 09 - Avril 11
Sandra Binggeli
Suisse
Sept 09 – Fév 11
61
ANNEXE 4 : Projet Mexique
Organisations accompagnées par PBI au Mexique en 2009
• Comité Cerezo, Distrito Federal
• Asociación de Familiares de Detenidos, Desaparecidos y Víctimas de Violaciones a los
Derechos Humanos en México (AFADEM), Atoyac de Alvarez, Guerrero
• Centre de Derechos Humanos de la Montaña "Tlachinollan", Ayutla de los Libres y Tlapa de
Comonfort
• Organización del Pueblo Indígena Me’phaa (OPIM), Ayutla de los Libres
• Organización de Mujeres Campesinas de la Sierra de Petatlán (OMESP), Petatlán, Guerrero
• Monitor Civil, Tlapa de Comonfort
• Valentina Rosendo Cantú, Chilpancingo de los Bravos, Guerrero
• Comité 25 de Noviembre
• CEDHAPI (Centre de Derechos Humanos y Asesoría Legal Indígena)
Liste des volontaires de PBI au Mexique en 2009
Nom
Pays
Période
Maik Muller
Allemagne
Février 2008 – Février 2009
Sandra Caluori
Suisse
Mars 2008 – Mars 2009
Sandra Camacho Padilla
Espagne
Avril 2008 – Avril 2009
Heike Böttcher
Allemagne
Mai 2008 – Mai 2009
Carla Cavarretta
Italie
Juin 2008 – Juin 2009
Marianne Bertrand
France
Octobre 2008 – Octobre 2010
Maude Chalvin
Canada
Décembre 2008 – Juin 2010
Marco Sarasin
Italie
Janvier 2009 – Janvier 2010
Liselot Petry
Allemagne
Janvier 2009 – Janvier 2010
Ben Richard Leather
Royaume-Uni
Avril 2009 – Avril 2010
Jenna Manheimer
États-Unis
Avril 2009 – Juillet 2009
Sandra Froidevaux
Suisse
Juin 2009 – Juin 2010
Juliane Marquardt
Allemagne
Juin 2009 – Juin 2010
Iñigo Prieto
Espagne
Octobre 2008 – Mars 2009
Françoise Greve
Allemagne
Octobre 2008 – Mars 2009
Kristina Johansen
Norvège
Mai 2009 – Novembre 2009
Andrea Righetti
Italie
Mai 2009 – Décembre 2009
Giulia Branda
Italie
Juillet 2009 – Janvier 2010
Cecilia Mondi
Italie
Octobre 2009 – Octobre 2010
Sierra Shraff -Thomas
États-Unis
Octobre 2009 – Octobre 2010
Stefan Zimmer
Allemagne
Octobre 2009 – Octobre 2010
Wendy Schutte
Pays-Bas
Novembre 2009 – Novembre 2010
Patricia García Pérez
Espagne
Novembre 2009 – Novembre 2010
Jamie Wick
États-Unis
Novembre 2005 – Septembre 2009
Michael Tamblyn
Australie
Février 2007 – Décembre 2010
62
ANNEXE 5 : Formation ICP
Plaquette de présentation de la formation ICP 2009
63
Programme formation ICP 2009
FORMATION A L'INTERVENTION CIVILE DE PAIX - 4 au 11
Septembre 2009 - Programme Général
H/
D
04-sept
Thème
9h30 - 12h
05-sept
06-sept
08-sept
09-sept
Qu'est-ce que
Présence et Comprendre Pratique de
Pratique de
l'ICP ? /
protection
le conflit
l'ICP
l'ICP
Présence et
dans les
Travail
La sécurité
protection dans
conflits
d'équipe
les conflits
contemporain
contemporains
s / L'action
non-violente
Petit-Déjeuner Petit-Déjeuner Petit-Déjeuner Petit-Déjeuner Petit-Déjeuner
Témoignages
Présence et
Attitude
Qu'est-ce que
Sécurité
d'anciens
protection
personnelle
le travail
personnelle en
volontaires
dans les
face aux
d'équipe
zone de conflit
(Nonviolent
conflits
conflits :
: règles de
Peaceforce au contemporain Jeux de rôle
base
Sri Lanka,
s : Présence
et mises en
Collectif
proactive
situation
Guatemala :
acco. des
témoins de
génocide et
défenseurs des
Droits de
l'Homme) /
Qu'est-ce que
l'ICP ?
Pause café
Pause café
Pause café
Pause café
Pause café
Témoignages
Présence et
d'anciens
protection
volontaires
dans les
(Témoignage
conflits
des Brigades contemporain
de Paix
s : Présence
Internationales)
proactive
Déjeuner
Déjeuner
14h - 18h30
Présence et
protection dans
les conflits
contemporains
: Intervenir
dans les
conflits
aujourd'hui
Pause café
18h : arrivée
Présence et
des
protection dans
participants.
les conflits
contemporains:
Intervenir dans
les conflits
aujourd'hui
2
0
h
07-sept
Diner
Diner
Présentation
(logistique,
installation,
programme...
)
Projection de
film
Soirée débat
Attitude
personnelle
face aux
conflits :
apports
théoriques
Déjeuner
Projection de
Ecoute et
film sur
communicati
l'action nonon
violente
Pause café
Qu'est-ce que
la nonviolence ?
(définition et
ancrage dans
l'actualité)
Pause café
Outils de
résolution
des conflits
Diner
Diner
10-sept
11-sept
Mise en
situation/
Jeux de rôle
Préparation au
départ
Petit-Déjeuner
Jeu de rôle
de mise en
situation
Petit-Déjeuner
"Et
maintenant?"
Présentation
des missions
par ONG,
sélection,
candidature..
Pause café
Pause café
Témoignage /
Sécurité
Jeu de rôle
La prise de personnelle en de mise en
situation
décision au zone de conflit
consensus
: règles de
base
Bilan et
évaluation
de la
session de
formation
Déjeuner
Déjeuner
Déjeuner
Déjeuner
La multi
culturalité
dans les
équipes de
travail
La vie des
volontaires,
les relations
avec les
activistes, les
partenaires
Jeu de rôle
de mise en
situation
Pause café
Pause café
Témoignage /
Réseau de
La sécurité de
soutien,
nos
diplomatie,
partenaires relations entre
les différents
acteurs
humanitaires
et les forces
militaires
Diner
Diner
Pause café
Jeu de rôle
de mise en
situation
Possibilité de
passer des
entretiens
personnels
avec les
personnes des
équipe
pédagogique
Pause café
Départ des
stagiaires entre
16h et 18h
Soirée-débat Projection de Conférence :
sur les actions
La
film
non-violentes Soirée débat philosophie
de la nonviolence
Introduction
au grand jeu
de rôle du
lendemain
Dinner
Soirée de départ
64
ANNEXE 6 : Cartes
Carte du Guatemala
(Le projet porte sur tout le territoire)
Carte des Philippines avec les lieux
spécifiques d’intervention
Carte du Sri Lanka,
avec les lieux
spécifiques
d’intervention
65
Carte de l’Etat de Guerrero Mexique avec les zones
spécifiques d’intervention
Mexique avec la zone
d’intervention
Carte de l’Indonésie
avec les lieux
spécifiques de
l’intervention
Carte du Népal
Le projet porte sur
l’ensemble du
territoire
66
ANNEXE 7 : Description des différentes missions d’une intervention civile
de paix
À travers l’envoi de volontaires civils pour des missions d’accompagnement, de médiation, d’observation ou, encore, de
témoignage, c’est un instrument de construction de la paix et de résolution des conflits au profit et en lien avec les
populations et les organisations représentants les sociétés civiles locales.
Reconnaître, soutenir et promouvoir l’ICP, s’est engager :
une action concrète en faveur de la paix
une action concrète en faveur du renforcement des capacités locales à agir pour la paix.
une action concrète pour optimiser un processus de paix et de réconciliation.
L’ICP est un outil de gestion de crise opérationnel depuis les années 1980 qui s’est fortement développé dans les années
1990.
L’ICP est constituée par un envoi de volontaires civils qui participent, sur le terrain et auprès des organisations des sociétés
civiles locales, à la construction de la paix et la résolution non violente des conflits. Une mission ICP peut être menée par une
organisation internationale (OSCE, ONU), un gouvernement, une collectivité locale, une ONG. Les volontaires de l’ICP
doivent donc être qualifiés, formés aux techniques non violentes de régulation des conflits et aux fonctions spécifiques qu’ils
auront à accomplir.
Une mission ICP consiste à :
-
-
-
-
Apporter une présence dissuasive : l’accompagnement des acteurs de paix locaux par des équipes internationales de
volontaires de paix constitue une présence dissuasive qui leur permet de mener leur travail sans subir les menaces
de violences physiques et politiques et ainsi continuer leur travail et participer aux processus de démocratisation et
d’établissement d’un État de droit.
Observer et témoigner de la situation sur le terrain : les atteintes aux Droits de l’Homme, les violations des termes
d’un accord entre parties en conflit, le déroulement des élections dans les zones de tension, doivent pouvoir être
observés, répertoriés et communiqués avec rigueur et indépendance afin de conduire un processus viable et durable
de démocratisation et de construction de paix.
Favoriser le dialogue et la réconciliation : l’intervention d’un tiers est décisive pour servir d’intermédiaire entre
parties en conflit. Créer un espace « neutre » où les acteurs de paix, des associations de jeunes et de femmes issues
de chaque communauté puissent se retrouver, échanger et agir semble est une condition indispensable pour recréer
des liens et entamer un processus de dialogue et de réconciliation.
Renforcer les capacités de la société civile locale : faire en sorte que les organisations de la société civile locale
puissent agir et s’impliquer dans un processus de paix juste et durable, de résolution non violente du conflit est une
caractéristique essentielle d’une mission ICP et une condition sine qua non de la réussite de ce processus.
Une action essentielle de solidarité internationale :
Les liens entre paix et développement sont aujourd’hui largement reconnus. Il ne peut y avoir de processus de développement
humain et durable sans l’établissement d’une paix juste et durable et réciproquement. C’est le principe de même du concept
de « paix positive ». La paix n’est pas simplement une absence de conflits ou de violences physiques, c’est aussi une
dynamique durable garantie par des structures et un environnement de justice sociale, d’équité.
La problématique des conflits se trouve aujourd’hui au cœur des enjeux de la solidarité internationale. En effet, les conflits
anéantissent tout espoir de développement et l’absence de développement est un terreau favorable à l’émergence de
nombreux conflits. Ce constat se vérifie également sur des zones de transition. Les tensions qui persistent dans certaines
régions empêchent l’essor politique et économique de ces nouveaux États et de leurs habitants.
Une intervention civile de paix peut s’appliquer durant les trois phases d’un conflit : avant, pendant et après. Pour chacune de
ces phases de conflit, la stratégie consiste à renforcer la capacité des acteurs locaux à agir en faveur d’une résolution du
conflit et de l’établissement d’une paix durable, de privilégier et soutenir les initiatives qui favorisent le dialogue, la
coopération, le respect des droits fondamentaux, etc.
Aux côtés des organisations de solidarité internationale (coopération au développement, action humanitaire), les
organisations qui mènent des missions d’intervention civile de paix ont une action complémentaire. En travaillant sur la
question même du conflit, et plus particulièrement sur ses causes, sa nature et ses dynamiques, ces organisations participent à
la stabilisation d’une zone et à l’établissement de conditions plus favorables aux processus de développement économique,
social, humain et durable.
67

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