Les marchands de cycles

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Les marchands de cycles
8
h
la vienne en mémoire
Centre Presse
Jeudi 6 janvier 2011
Les marchands de cycles
Dans le département de la Vienne, avant la Première Guerre mondiale, nombreux sont ceux dont le métier gravite
autour de la petite reine, surnom donné bien plus tard à la bicyclette.
D
La maison Guionnet de Vivonne venait des vélocipèdes et aussi
de l’armurerie, de la parasolerie, des bouchons et articles de
caves, des voitures et des jouets d’enfants, des machines à coudre
et même des spécialités de cafés !
La maison Bobier sur la place Saint-Michel à Verrières vendait les
cycles Armada et les machines à coudre de la même marque, dans
ses magasins de gros et détail, dans les années 1910.
u célérifère de 1791 à la
draisienne (ou hobbyhorse pour les Anglais)
de 1817, les premiers modèles de
bicyclette tiennent de l’équilibrisme. Il faut attendre, en 1861,
l’invention de la pédale par
Pierre Michaux, pour amorcer
un vrai tournant dans l’utilisation de l’engin. La première
course de vélocipèdes a lieu le
31 mai 1868. Encore que cette
époque soit dominée par le
grand bi, notamment à parallélogramme. La bicyclette apparaît vers 1877, sa terminologie
plus tard vers 1886. Il faut attendre l’année 1889 et le modèle
de Singer, pour voir le premier
modèle avec les deux roues de
diamètre égal. Un an avant, en
1888, une des révolutions est la
création du pneumatique par
John Boyd Dunlop, un nom resté
à la postérité. La direction à
douille date de la même année et
le frein Bowden de 1902. Tout
Poitevin peut alors se déplacer
sur son vélo, mais il faudra attendre encore quelques années
pour sa démocratisation réelle.
En 1910, on trouve 9 fabricants et
réparateurs sur Châtellerault
(dont Sutter et Tranchant représentés dans deux des clichés de
la page), tandis qu’on en trouve
4 à Loudun ainsi qu’à Civray et 5
à Montmorillon. Sur la ville de
Poitiers, la même année, sont répertoriés 9 fabricants de cycles
(dont Arnaud-G ours araud,
7, rue Carnot), 12 vendeurs ou
loueurs de vélocipèdes (dont
Raoul de Douhet, ingénieur directeur de Blossac-Garage au 72,
avenue de Bordeaux) et 13 réparateurs de vélocipèdes (dont les
mécaniciens A. Doulou, Guizon,
Lépine, H. Rivière et Sarrasin),
la majorité d’entre eux étant citée dans les trois rubriques.
Gérard Simmat
A Châtellerault la maison A. Sutter fabriquait et vendait
ses propres cycles sous la marque A.S., dans ses ateliers
d’emballage et d’expédition de marchandises.
A Châtellerault, la maison A. Tranchant vendait ses cycles et les cycles Peugeot dont elle était dépositaire exclusive pour la ville. Le départ du trophée Peugeot se faisait
devant ses vitrines sur le boulevard Blossac.