M.A.E. 2011 Lycée de Vinci Saint-Michel-sur-Orge

Réussir son parcours scolaire dans une démarche de développement durable :
Validation de compétences européennes liées au développement durable
Le contexte
L’académie : académie de Versailles
L’établissement : Le lycée Léonard de Vinci à Saint Michel sur Orge (91) accueille 1060 élèves dans des
parcours de formation variés. Des séries professionnelles (BAC PRO A.S.S.P.,Bac pro H.E. (Hygiène et
Environnement), Bac pro S.P.V.L., Bac Pro El.E.E.C. en 3 ans, CAP APR, CAP ATMFC) côtoient les séries
technologiques (BAC STI2D Energie et Environnement, Bac ST2S, BAC STI, BTS Electrotechnique) et les
séries générales (S, ES et L).
L’éducation au développement durable : une nécessité
- Elle s’inscrit dans la stratégie nationale de développement 2010-2013 http://www.developpementdurable.gouv.fr/Strategie-nationale-de,17803.html.
- « Elle est partie prenante de trois des sept composantes du socle commun de connaissances et de
compétences que tous les jeunes doivent avoir acquis à l’issue de leur scolarité obligatoire (“la culture
humaniste” ; “les compétences sociales et civiques” ; “l’autonomie et l’initiative”). Elle vise à faire comprendre
les grands déséquilibres mondiaux et à encourager la réflexion sur les moyens d’y remédier. Elle entend
donner aux jeunes des clés pour mieux s’orienter dans le monde dans lequel ils vivent et mieux analyser la
multiplicité d’informations auxquelles ils sont confrontés. Elle privilégie la démarche pédagogique dans la
durée et contribue ainsi à faire évoluer les mentalités et les comportements de chacun dans le but d’œuvrer
à un monde plus solidaire. »
http://www.education.gouv.fr/bo/2008/25/MENC0800492N.htm
- « La finalité de l'éducation au développement durable est de donner au futur citoyen les moyens de faire
des choix en menant des raisonnements intégrant les questions complexes du développement durable qui
lui permettront de prendre des décisions, d'agir de manière lucide et responsable, tant dans sa vie
personnelle que dans la sphère publique. »
« Les enjeux éducatifs et les principes du développement durable sont désormais inscrits dans les
programmes d'enseignement de l'école primaire, du collège et du lycée général, technologique et
professionnel, dans une continuité pédagogique qui permet aux élèves de s'approprier les connaissances et
les compétences de futurs citoyens sous l'angle du développement durable, tout au long de leur scolarité. »
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=58234
Le projet
Origine du projet : situation initiale et questionnements
Le lycée Léonard de Vinci est engagé depuis de nombreuses années dans des projets d’action en lien avec
le développement durable, qui est un marqueur identitaire fort du lycée.
Les journées du développement durable et des énergies renouvelables (JDD) mobilisent la communauté
scolaire depuis six ans. http://www.lyc-vinci-st-michel.ac-versailles.fr/spip.php?article161
Durant deux jours, les élèves animent des ateliers (supervisés par les enseignants) qui sont l’aboutissement
d’un travail disciplinaire ou interdisciplinaire engagé sur l’année (ou les années précédentes) autour du
développement durable. Il est souvent mené en autonomie et en équipe, autour de projets d’action (par des
élèves, des classes ou des éco-délégués).
Depuis 2009, les JDD ont mobilisé un nombre d’élèves croissant (en 2012, 150 élèves du lycée ont mis en
œuvre des actions, 250 collégiens et écoliers ont participé en visitant ou animant des ateliers le vendredi 11
mai, et 250 visiteurs extérieurs se sont déplacés le samedi 12 mai).
Cette expérience leur donne l’occasion d’exprimer des compétences spécifiques au développement durable.
Or, si l’évaluation spécifique à leur formation (BAC pro HE, STI2D, ST2S, L, ES, S par exemple) permet de
situer les élèves dans les apprentissages et l’acquisition des compétences, rien n’est prévu dans ce contexte
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précis. De plus, elle n’est pas toujours possible pour d’autres séries, ou inopportune. Enfin, elle est trop
souvent disciplinaire.
Le Parlement européen fournit le cadre élargi dans lequel nous situons les compétences des élèves :
« Ces compétences clés offrent un cadre de référence afin de soutenir les efforts nationaux et européens
pour atteindre les objectifs qu'ils définissent. Ce cadre s'adresse en particulier aux responsables politiques,
professionnels de l'éducation, employeurs et apprenants.
Les compétences clés sont essentielles en raison de leur caractère transversal. Elles comportent une valeur
ajoutée pour l'emploi, la cohésion sociale ou la jeunesse, d'où l'importance de l'éducation et de la formation
tout au long de la vie en termes de capacité d'adaptation et d'insertion. »
(« Compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie », Recommandations du
Parlement européen - 18/12/2006,
http://europa.eu/legislation_summaries/education_training_youth/lifelong_learning/c11090_fr.htm).
ère
D’où une 1 question : Comment les élèves peuvent-ils prendre conscience de l’acquisition de
compétences dans ce contexte non disciplinaire?
Parallèlement, les équipes ont engagé des démarches pour inscrire les projets liés au développement
durable dans un cadre certifiant.
Depuis trois ans, la méthodologie de projet est déclinée à l’échelle de l’établissement :
Le projet d’établissement triennal 2011-2013 inscrit dans son axe 1 le principe suivant :
« Le lycée est un établissement du développement durable »,
et propose des objectifs comme :
- Changer le comportement des élèves au niveau de la consommation des ressources, de la production et
du tri des déchets,
- Former les élèves au sens des responsabilités individuelles et collectives et à la solidarité.
Les actions menées sont reconnues dans un cadre institutionnel :
- Léonard de Vinci est identifié comme « lycée pilote du programme éco-lycée » développé par la Région Ile
de France,
- il est labellisé Agenda 21 du Conseil Général de l’Essonne,
- il est inscrit à la labellisation Eco-école par la FEEE.
Ces objectifs de certification sont également clairement formulés dans le projet d’établissement.
Mais la certification porte sur des dispositifs (« Plan énergie-climat »), ou actions (« maîtrise des dépenses
énergétiques » par exemple).
ème
D’où une 2
question : Comment valoriser les élèves, acteurs centraux du développement durable
au sein du lycée ?
La validation des compétences se situe dans les objectifs européens d’éducation tout au long de la vie.
Elle correspond à un besoin interne à l’établissement, en permettant la reconnaissance officielle du travail de
l’élève et en le resituant au coeur des actions menées au sein de l’établissement.
Elle répond à nos deux questions majeures et transversales :
Attester de compétences acquises par les élèves dans le cadre des actions d’éducation au
développement durable.
Objectifs :
- Objectifs généraux :
Valider des compétences européennes
Valoriser l’engagement dans une action d’éducation au développement durable
- Objectifs spécifiques :
Permettre la reconnaissance de compétences communes d’un public hétérogène (issu des séries
professionnelles, générales et technologiques)
Contribuer à la construction d’un parcours de formation
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Etre un maillon de l’école du socle (l’attestation sert de relais entre l’évaluation officielle par compétence au
primaire collège (représentée par le LPC) et ce que sera la formation supérieure et tout au long de la vie).
- Objectif opérationnel :
Créer un outil pour les élèves
L’action
Acteurs :
Comité de
rédaction
Equipe élargie
Partenaire
Mmes Bouteloup, Rosset et Colin (Histoire-Géographie, Sciences Economiques
et Sociales, Sciences et Techniques Sanitaires et Sociales)
le Chef d’Etablissement (M. Morainville)
la secrétaire du Proviseur (Mme Smolarski)
des enseignants (Mrs. Rouillère, Saunier, Charbonnier, Mmes Messaoudi,
Rétif)
l’infirmière du lycée (Mme Leneindre)
une CPE (Mme Candalh)
Alain Garrigos, pour la MAE
Description de l'action :
Il s’agit de réaliser un support qui atteste que les élèves ont acquis des compétences
en menant des actions d’éducation au développement durable
Un support pour qui ?
Les élèves
A destination de qui ?
Les parents d’élèves, les futurs employeurs, les écoles ou universités
Avec qui ?
Les élèves, l’ensemble des personnels du lycée pour l’utilisation
La MAE pour l’appui technique et la reconnaissance de l’institution
Pourquoi faire ?
- - témoigner de la participation à des actions d’EDD spécifiques,
mobilisant des compétences particulières
- - valoriser les élèves engagés dans la démarche DD
Comment ?
En listant des compétences transférables, issues du socle commun et
conformes à la recommandation du Parlement européen
Quand le distribuer ?
Avant juillet 2012, aux enseignants pour le remplir et aux élèves ayant
terminé leur cursus scolaire au lycée,
A la fin de la scolarité au lycée d’une manière générale
Où le distribuer?
Au lycée lors d’une remise « officielle » ?
Par courrier dans l’urgence
Le support doit donc obéir à certains impératifs :
- - être simple, lisible par tous (y compris des publics qui ne maîtrisent pas le langage pédagogique),
- - être facile et rapide à remplir,
- - permettre la singularisation et la personnalisation.
Etapes de l’élaboration :
Elle a été rendue possible par 3 rencontres au lycée avec la MAE :
1/ Première rencontre pour discuter du principe de la certification
2/ Deuxième rencontre pour envisager la méthodologie, le cadre de référence et finalisation de l’outil
d’attestation des compétences
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3/ Troisième rencontre pour la mise en œuvre de la validation (communication élargie au sein du lycée
autour des modalités d’utilisation du support)
Les réunions de travail en équipe ont été ponctuelles et souvent informelles. La rédaction du support a
nécessité plus de travail individuel, soumis à la lecture de l’équipe élargie. Les échanges par mail ont
favorisé la construction commune.
Analyse et bilan :
Le support a été crée, diffusé et testé (35 élèves sont proposés).
Le cadre général dans lequel se situe la validation des compétences reste très large. Il sera sans doute
difficile d’en évaluer l’impact sur le parcours de vie des élèves.
Néanmoins, le retour de cette validation a d’ores et déjà des conséquences positives.
Quelques enseignants témoignent :
« Lorsque j’ai lu aux élèves ce que j’ai mis sur leur attestation, tous étaient contents de recevoir ce
document et d’en discuter ».
« Elle n’avait pas une note (quantitative), mais elle avait une appréciation positive ».
Quelques paroles d’élèves :
« Ah ça montre que j’ai fait quelque chose de bien ! ».
« Je voulais faire quelque chose de spécial pour ma dernière année au lycée ! ».
« Les compétences et les appréciations sont plus bien plus valorisantes pour moi qu’une simple note ! »
L’attestation joue bien son rôle de valorisation. Il reste à travailler sur le sens de cette évaluation.
Perspectives envisagées :
Il pourrait être envisagé que cet outil soit l’occasion d’une auto-évaluation par l’élève, discutée ensuite avec
l’enseignant.
L’élève serait alors acteur de son évaluation, et de son parcours de vie, passant ainsi de l’élève « objet »
d’évaluation à l’élève « sujet », acteur.
Ce déplacement serait rendu possible par le caractère positif et sans enjeu discriminant de l’attestation.
Il aurait été intéressant de situer l’élève dans l’école du socle et de créer des passerelles entre les niveaux.
Dans cette perspective, il serait judicieux d’associer des professionnels, des entreprises, et des
représentants de l’enseignement supérieur à l’analyse du support et à sa modification éventuelle.
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