L`ANAPHYLAXIE
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L`ANAPHYLAXIE
L'ANAPHYLAXIE Docteur Yves BENOIT Consultation d'Allergod'Allergo-Anesthé Anesthésie Hôpital Edouard Herriot Février 2008 1 1 – Données générales L’ANAPHYLAXIE est une réaction d’hypersensibilité avec atteinte de plusieurs organes cibles. Elle est caractérisée par l’apparition soudaine des symptômes et la rapidité de leur évolution. Elle peut être : allergique IgE dépendante ou non IgE dépendante non allergique (anaphylaxie idiopathique) ALLERGIE = mécanisme immunologique prouvé 2 1/40 1 HYPERSENSIBILITE - non allergique - allergique IgE médiée : atopique non atopique (insectes, médicaments, autres…) non IgE médiée : lymphocytes T, éosinophiles IgG autres 3 CLASSIFICATION GELL ET COMBS type I hypersensibilité immédiate quelques minutes à quelques heures type II hypersensibilité cytotoxique (IgM et IgG) néphrite, cytopénie type III hypersensibilité à complexes immums maladie sérique, vascularite type IV hypersensibilité à médiation cellulaire eczéma, exanthèmes 4 2/40 2 FAUSSES ALLERGIES Eruptions cutanées liées à un agent pathogène infectieux Syndromes subjectifs : angoisse syndrome d’hyperventilation Réactions pharmacologiques : effet sympatholytique central des morphiniques Malaises diverses : vagal, métabolique 5 2- Manifestations cliniques • provoqué provoquées par une ré réaction d'hypersensibilité d'hypersensibilité immé immédiate • médié diée par les IgE • type 1 dans la classification de Gell et Combs • secondaire à l'introduction d'une substance étrangè trangère dans l'organisme • suppose une sensibilisation pré préalable • mécanisme acquis (ex. piqû piqûre de guê guêpe) 6 3/40 3 3- Epidémiologie • 1er cas en 2640 avant JC. : pharaon mort aprè après une piqû piqûre d'insecte • Fré Fréquence variable 1,2 Æ 16% des ré réactions allergiques • USA : 600 – 800 dé décès / an • Mortalité Mortalité : 0,65% des ré réactions anaphylactiques 3 dé décès dans la 7è 7ème enquê enquête du GERAP (2003(2003-2004). 7 4 – Circonstances de survenue • Le plus souvent les signes cliniques apparaissent quelques minutes à 2-3 heures aprè après l'exposition à l'allergè l'allergène. • Trè Très rapide : • médicaments IV : 2 à 3' (curares, antibiotiques) • médicaments IM : 30' • médicaments per os : 30' à 2 h • Latex : 15' à 30' aprè après l'exposition • Aliments 22-3 heures aprè après l’l’ingestion 8 4/40 4 5 – Physiopathologie de l'allergie IgE dépendante 2 phases successives : Sensibilisation Allergè Allergène ĺ production d'IgE spé spécifiques qui vont se lier aux ré récepteurs situé situés à la surface des basophiles et des mastocytes Phase silencieuse, pas de signe clinique 9 Activation Lors de sa ré réintroduction, l'allergè l'allergène va se lier aux IgE spé é cifiques fixé é es sur les basophiles et les sp fix mastocytes entraî entraînant : • l'agré l'agrégation des ré récepteurs et l'activation cellulaire • la libé libération de mé médiateurs pré préformé formés puis néoformé oformés Phase des manifestations cliniques 10 5/40 5 • La dé dégranulation des mastocytes et des basophiles IgE médié diées définit le choc anaphylactique. • La ré réaction anaphylactoï anaphylactoïde correspond à une dégranulation par d’ d’autres voies que les IgE : é ment • complé compl • perturbation du mé métabolisme de l’l’acide arachinodique (ex. choc à l’aspirine et AINS) 11 6 – Médiateurs • Pré Préformé formés Ł histamine Ł facteurs chimiotactiques Ł enzymes (proté (protéases, tryptase) tryptase) • Néoformé oformés Ł leucotriè leucotriènes LTC4, D4, E4 Ł prostaglandines D2 Ł PAF Ł cytokines IL4, IL5, IL6, IL8 TNF Į 6/40 12 6 HISTAMINE • Pré Préformé formée, dans les mastocytes et les basophiles • Stimule les ré récepteurs H1 et H2 • • • H1 Ê permé perméabilité abilité capillaire Æ VD et oedè oedème bronchoconstriction H2 effet inotrope et chronotrope négatif sur le myocarde Ê sécré crétion gastrique H1 et H2 : Ê sécré crétion de mucus • Augmente le NO, NO, facteur de relaxation endothé endothécale • • Æ VD Æ contraction des muscles lisses 13 • Effets gé généraux histaminé histaminémie tachycardie hypotension bronchospasme dépression myocardique arrê arrêt cardiaque possible 2 ng/ml 5 8-10 > 15 > 50 Bonne corré corrélation de ces taux avec la sé sévérité rité des symptô symptômes Plus l’l’histamine est élevé levée, plus la ré réaction est grave 14 7/40 7 TRYPTASE pré préformé formée LEUCOTRIÈ LEUCOTRIÈNES PROSTAGLANDINES PAF synthé synthétisé tisés puis libé libérés dans les formes prolongé prolongées et bibi-phasiques PROTÉ PROTÉASES Ê permé perméabilité abilité vasculaire 15 Effets voisins de l’l’histamine : vasodilatation hypotension dépression myocardique BSP hypersé hypersécré crétion Certains ont un pouvoir chimiotactique attirant les cellules inflammatoires qui, activé activées, libè libèrent leurs propres mé médiateurs, expliquant les ré réactions prolongé prolongées. 16 8/40 8 7 – Physiopathologie du choc anaphylactique 2 mé mécanismes dus aux effets conjugué conjugués des mé médiateurs : VASODILATATION initiale Ì de la volé volémie (Æ (Æ 50% en 10 minutes) avec Ê du dé débit cardiaque dans un premier temps C'est la phase hyperkiné hyperkinétique 17 En l'absence de traitement : Ê de la permé perméabilité abilité capillaire ĺ extravasation liquidienne qui aggrave l'hypovol émie l'hypovolé Ì le retour veineux et le dé débit cardiaque C'est la phase hypokiné hypokinétique dont le profil hémodynamique est celui d'un choc hypovolé hypovolémique ACTION DIRECTE sur les ré récepteurs H1 et H2 du myocarde avec un effet inotrope et chronotrope négatif. 18 9/40 9 8 – Diagnostic clinique 1 - Evocateur - Prodromes - Signes cutané cutanés : érythè rythème, urticaire, œdème - Signes cardiocardio-vasculaires : - Tachycardie - Hypotension – collapsus - Troubles du rythme - Arrê Arrêt cardiocardio-vasculaire 19 - - Signes respiratoires : - Toux, dyspné dyspnée - Augmentation des pressions - Bronchospasme, dé désaturation Signes digestifs - Nausé Nausées - Vomissements, diarrhé diarrhée 20 10/40 10 2 – Difficile Dans les formes monosymptomatiques • cutané cutanées : l'absence de signe cutané cutané n'exclut pas l'anaphylaxie • respiratoires • cardiovasculaires : quand l'hypotension n'est pas associé associée à la tachycardie 21 En cas de traitement associé associé - bétata-bloquants - drogues anesthé anesthésiques En cas de pathologie pré pré-existante - prolapsus de la valve mitrale Intrication avec d'autres manifestations - hémorragie 22 11/40 11 9 – Facteurs aggravants 1. Asthme et insuffisance cardiaque et/ou coronarienne majorent la gravité gravité des complications 2. Les bê bêtabloquants : Ê la libé libération des mé médiateurs ? Ì la mise en jeu des facteurs protecteurs du choc, des barobaro-réflexes masquent la tachycardie résistance à l‘adré adrénaline 23 Classification de Ring et Messmer modifée Sévérité de la réaction Grades Symptômes I signes cutanéocutanéo-muqueux généralisés II atteinte multiviscérale modérée signes cutanéocutanéo-muqueux tachycardie – hypotension hyperréactivité bronchique – toux - dyspnée 24 12/40 12 Sévérité de la réaction Grades Symptômes III atteinte multiviscérale sévère / choc menaçant la vie imposant un traitement spécifique tachycardie, bradycardie, troubles du rythme, CCV bronchospasme les signes cutanéocutanéo-muqueux peuvent être absents et n’apparaître qu’après la remontée tensionnelle IV arrêt cardiocardio-circulatoire / ventilatoire 25 10 – Diagnostic positif Clinique, anamnèse Circonstances déclenchantes évocatrices piqûre, médicament, aliments Biologie tryptase > 15μg/L histamine < 10 nmol/L IgE spécifiques Test cutanés à distance du choc positifs Æ affirment l’allergie 26 13/40 13 11 – Diagnostic différentiel 1 - Malaise vagal pas de signe cutané ni respiratoire 2 - Choc hémorragique cardiogénique valvulopathie tamponnade embolie fièvre, frissons hémocultures septique 27 3 – Flush syndrome idiopathique ménopause carcinoïde, cancer thyroïde d du restaurant flush, céphalées hTA, malaise vomissements intolérance au glutamate (restaurant chinois) aux sulfites à la saurine (poissons contaminés) 28 14/40 14 4 – Oedème angioneurotique atteinte laryngée douleur abdominale œdème cutanéo-muqueux caractère familial complément : inhibition de la C1 estérase 5 – Formes psychiatriques 29 6 – Formes monosymptomatiques signes cutanés réaction non IgE dépendante mastocytose signes respiratoires état de mal asthmatique obstruction pharyngée embolie pulmonaire en anesthésie : inhalation de liquide gastrique 30 15/40 15 signes cardiovasculaires syncope vagale accident ischémique coronarien troubles du rythme choc septique 31 12 – Diagnostic étiologique Origine alimentaire 25% en Ê médicaments 29% (2/3 = fausse allergie) hyménoptères 14% Intérêt préventif = éviction du produit avec recherche des allergies croisées 32 16/40 16 13 – Cas particuliers Anaphylaxie induite par l’exercice (endurance) précédée d’un érythème prurigineux temps chaud, saison des pollens rôle des trophallergènes prise alimentaire avant l’effort : céréales (gliadine) éviction alimentaire quelques heures avant l’effort Anaphylaxie idiopathique souvent nocturne pas d’étiologie prévention : Atarax + corticoïdes 33 14 – Traitement 1 – Moyens - les molé molécules impliqué impliquées sont trop nombreuses pour espé espérer bloquer leur action par des antagonistes - anti H1 et anti H2 peu efficaces - corticoï corticoïdes : dé délai d'action trop long 4 h pré préviendraient une rechute secondaire (ré (réaction bibi-phasique) phasique) - oxygè oxygène 34 17/40 17 - remplissage vasculaire : Ringer restaure le retour veineux en Ê la volé volémie - bêtamimé tamimétiques : Salbutamol en aé aérosol (Ventoline® (Ventoline®) ou en perfusion (Salbutamol® (Salbutamol®) sous forme de bolus de 100mg. Le bronchospasme doit être traité traité en premiè première intention par l'Adré l'Adrénaline. 35 - l'adré l'adrénaline effet Į : s'oppose à la vasodilatation initiale par veinocontraction qui restaure le retour veineux ǃ1 : inotrope + ǃ2 : s'oppose à la bronchoconstriction est le traitement du choc (grade 3 et 4) induit des troubles du rythme (titration) 36 18/40 18 2 – Straté Stratégie thé thérapeutique Appeler du renfort (infirmiè (infirmière, Anesthé Anesthésiste Ré Réanimateur, SAMU). Le traitement né nécessite : – une voie veineuse de type cathlon cathlon pour le remplissage rapide avec des cristalloï cristalloïdes (Ringer (Ringer 30 à 50 ml/kg) puis des amidons (Hesté (Hestéril ril et Voluven Voluven) de pré préférence aux colloï colloïdes. souvent 500 ml à 1L en 10 minutes – de l'oxyg ène au masque à fort dé l'oxygè débit et éventuellement des moyens de ventilation assisté assistée. 37 -de l'ADR ÉNALINE l'ADRÉ C’est le traitement du choc anaphylactique et du bronchospasme. Elle doit être titré titrée pour éviter ses effets secondaires potentiellement graves : troubles du rythme, poussé poussées hypertensives, convulsions. L’idé idéal est de faire cette ré réanimation sous surveillance électrocardioscopique. 38 19/40 19 - titration : 1 mg + 9 ml de sé sérum physiologique dans une seringue de 10 ml ou mieux 2 mg + 18 ml de sé sérum physiologique dans une seringue de 20 ml - bolus de 0,3 mg injecté injectés toutes les 3minutes - relais par une perfusion d‘ d‘adré adrénaline 0,005 à 0,1 μg/kg/min 39 - En l'absence de voie veineuse on peut commencer à administrer l'Adré l'Adrénaline en intra musculaire (face externe de la cuisse) à la dose de 0,15 mg enfant 0,3mg adulte - Les stylos, type Anapen® Anapen®, permettent de gagner du temps mais peuvent se ré révéler rapidement insuffisants pour les ré réactions de grade III et IV 40 20/40 20 3 - Selon les grades Grade I : O2, antianti-H1 (type Polaramine® Polaramine®) une ampoule à renouveler 1 fois éventuellement Grade II : O2, remplissage, Polaramine® Polaramine® ± bolus d‘ d‘adré adrénaline ou Anapen® Anapen® Grade III : O2, remplissage, adré adrénaline (bolus de 0,3 mg) Grade IV : O2, adré adrénaline par bolus de 1 mg traitement de l'arrê l'arrêt cardiaque 41 4 - Cas particuliers Patient sous bêtabloquants : • résistance à l’adré adrénaline : né nécessite de multiplier les doses par 2 ou 3 • si inefficace : Glucagon (Glucagen (Glucagen) : 1 à 2 mg/IV par 5 min. • si bradycardie : atropine 0,5 à 1 mg 42 21/40 21 Femme enceinte : • risque d’ d’avortement spontané spontané et de mort fœ fœtale • mettre en dé décubitus laté latéral gauche • remplissage pré précoce • pré préférer l'Ephé l'Ephédrine drine en bolus de 10 mg toutes les 1 à 2 min (si inefficace, passer rapidement à l'Adré l'Adrénaline, à faire d'emblé d'emblée en cas de grade 4) 43 Enfant : • allergie alimentaire le plus souvent • adré adrénaline le plus vite possible : solution au 1/1000 • • • • • 1 an 2-3 4-7 8-11 > 11 100 μg 0,1 ml de cette solution 200 μg 300 μg 400 μg 500 μg 44 22/40 22 15 – Traitement préventif Identification et éviction de l'allergè l'allergène donner au patient une liste des produits contrecontreindiqué indiqués kit pour les patients à hauts risques avec adré ANAHELP® adrénaline ANAHELP® / ANAPEN® ANAPEN® corticoï SOLUMEDROL® corticoïdes SOLUMEDROL® béta 2 VENTOLINE® VENTOLINE® antianti-histaminique POLARAMINE® POLARAMINE® désensibilisation pré préparation/pré paration/prémédication (anti (anti H1, corticoï corticoïdes) inefficace 45 CONCLUSIONS Toute ré réaction d’ d’hypersensibilité hypersensibilité immé immédiate doit avoir un bilan pour identifier le produit : - immé immédiatement par l’l’interrogatoire et a biologie - secondairement par des tests cutané cutanés Inté Intérêts : pour le patient : éviction du produit et recherche des allergies croisé croisées, documents épidé pidémiologique : fré fréquence, facteurs favorisants, valeur des tests, straté stratégie du traitement 46 23/40 23 ANAPHYLAXIE PER-ANESTHESIQUE Dr. Yves BENOIT Unité d’Allergod’Allergo-Anesthésie Groupement Hospitalier Édouard Herriot Février 2008 1 G.E.R.A.P. (groupe d’étude des réactions anaphylactiques peranesthésiques) Créé par le Pr. M.C. Laxenaire en 1984 40 centres en France Il regroupe plusieurs milliers d’observations documentées Il permet : – d’évaluer le potentiel allergique des substances utilisées – d’identifier les facteurs et les populations à risque – de définir les démarches diagnostiques 2 24/40 1 Les accidents répertoriés sont inférieurs à la réalité : – patients testés hors G.E.R.A.P. – dossiers d’authentiques allergies, rejetés, insuffisamment documentés – on ne peut pas tester les patients en cas de : décès, invalidité dermatoses traitements qui inhibent la réactivité cutanée (IMS, AINS, antiantihistaminiques, tt psy) – absence de diagnostic (formes monomono-symptomatiques) symptomatiques) – éloignement d’un centre, négligence 3 Actuellement en France : Plus de 8 millions d’anesthésie en bloc opératoire Nombre d’anesthésies locales inconnu Réactions anaphylactiques : 1 pour 13 000 anesthésies générales 1 pour 6 500 AG avec curare(s) Mortalité possible malgré le traitement bien conduit 4 25/40 2 DIFFÉRENTS TYPES D’ANESTHÉSIE locales loco-régionales – rachianesthésie / péridurale – blocs nerveux générales association AL + AG 5 PRODUITS UTILISÉS 1 – Anesthésiques locaux : ESTERS (dérivés de l'acide parapara-aminobenzoïque) aminobenzoïque) PROCAINE TETRACAINE BENZOCAINE MAXICAINE dans les pommades anesthésiques et en mésothérapie 6 26/40 3 AMIDES lidocaine XYLOCAINE® XYLOCAINE® prilocaine CITANEST® bupivacaine MARCAÏNE® mépivacaine SCANDICAÏNE® CARBOCAÏNE® étidocaine DURANEST® ropivacaine NAROPEINE® articaine ALPHACAÏNE® 7 PLUS • conservateurs : Ł métabisulfites Ł parabens • adrénaline • morphine / morphiniques • Catapressan® 8 27/40 4 2 – Anesthésiques généraux : Gaz : O2 , N2O , Entonox halogénés jadis : halothane, éthrane aujourd’hui : Sévorane® vorane®, Desflurane® Desflurane® Narcotiques : 7 Morphiniques : 4 9 3 - Curares 3 – 1 Modèle d’étude de l’anaphylaxie Utilisés uniquement en anesthésie-réanimation Présence médicale permet : diagnostic biologie traitement Tests reproductibles Présence constante d’IgE spécifiques permet un diagnostic a posteriori 10 28/40 5 3 - 2 - Indications des curares Intubation Chirurgie : relâchement musculaire confort chirurgical Adaptation du patient au respirateur Potentialise les autres drogues anesthésiques Choix : urgence (estomac plein), durée d’action Métabolisme Risque allergique 11 3 - 3 – Famille de curares Linéaires : suxaméthonium = CÉLOCURINE ® Stéroïdiens : vecuronium = pancuronium = rocuronium = NORCURON ® PAVULON ® ESMERON ® Benzylisoquinolones : mivacurium = MIVACRON ® atracurium = TRACRIUM ® ciscis-atracurium = NIMBEX ® HistaminoHistamino-libérateurs : atracurium , mivacurium Retirés du marché : D. Tubocurarine, Tubocurarine, gallamine (FLAXÉDIL) nortoxiférine (ALLOFÉRINE) 12 29/40 6 3 – 4 Biologie des curares Bilan initial : tryptase, histamine IgE spécifiques - persistance prolongée - RIA-PAPPC sensibilité 85%, spécificité 95% - RIA SAQ - RAST Suxaméthonium sensibilité 65% Histamino-libération Cytométrie en flux 13 4 - Autres : – – – – – – – – – – – antiseptiques antibiotiques remplissage : dextrans, dextrans, amidons antifibrinolytiques, antifibrinolytiques, héparine produits de contraste iodés colorants ciment, colle ocytociques, … formol, oxyde d’éthylène Latex etc. 14 30/40 7 BILAN D’ALLERGO-ANESTHÉSIE 1 - Les objectifs : trouver le(s) produit(s) responsables(s) rechercher une allergie croisée déterminer le mécanisme : Ń IgE dépendant Ń histaminohistamino-libération informer : Ń le GERAP Ń la pharmacovigilance Ń la matériovigilance 15 2 – Documents indispensables : Consentement éclairé du patient Dossier d’anesthésie Ń produits administrés Ń signes cliniques, indice de gravité Ń chronologie des évènements Ń traitement et évolution Résultats du bilan biologique initial 16 31/40 8 3 – Arrêt de certains médicaments : qui diminuent la réactivité cutanée : Imipramine : 3 semaines AntiAnti-H1 : 6 jours AINS : 48 h Benzodiazépines et neuroleptiques : 48 h Vasoconstricteurs (pulvérisation nasale) : 48 h cas des béta-bloquants 17 4 – Tests cutanés 6 à 8 semaines après l’accident prickprick-tests et intradermointradermo-réactions (IDR) dilutions prépré-établies pour chaque produit 18 32/40 9 5 – Limite des tests cutanés Dermographisme, dermatose Traitement que l’on ne peut arrêter : chimiothérapie, immunosuppresseurs patients médicaments dépendants Absence de consensus pour les dilutions seuils pour les médicaments récents certains antibiotiques 19 6 – Au terme du bilan Le bilan est négatif : rechercher une autre étiologie Le bilan est positif si : & identification du produit en cause par : les tests cutanés les IgE spécifiques 20 33/40 10 & détermination du mécanisme IgE dépendant – indices de gravité 3 et 4 – tryptase et histamine + – tests cutanés + HistaminoHistamino-libération – indices de gravité 1 et 2 – Tryptase – et histamine + ou – – tests cutanés – 21 Délivrance de documents Carte d’Allergod’Allergo-Anesthésie au patient aux médecins à la pharmacovigilance Documents particuliers dépliant latex Lettres d’accompagnement 22 34/40 11 7 - Résultats Actuellement mécanisme : – ANAPHYLACTIQUE (69 %) – ANAPHYLACTOÏDE (31 %) à tout âge, maximum 30 – 50 ans F > H (68 %) 23 Produits responsables : curares (50 %) latex (20 %) antibiotiques (18%) autres (12%) quelques cas d’allergie à deux produits 24 35/40 12 Signes cliniques quand ? – – – – prémédication (latex et antibiotiques) induction 77,5 % (anesthésiques et antibiotiques) perper-anesthésie 16,0 % (latex, produits injectés) réveil 6,5 % (latex, antalgiques lors – AG 91%, ALR 8%, AL <1% – en urgence 3% 25 8 - Grades de sévérité 70 60 50 40 30 20 10 0 g rade I grade II g rade III anaphylaxie ( 69%) grade IV anaphylactoïde ( 31%) 26 36/40 13 ANESTHÉSIQUES LOCAUX Xylocaïne < 30 cas publiés dans le monde Dentaires : latex > conservateurs > AL Allergie croisée ? 27 NARCOTIQUES exceptionnelle penthotal histaminohistamino-libération propofol (Diprivan® (Diprivan®) MORPHINE ET MORPHINIQUES morphine : histaminohistamino-libération fréquente troubles digestifs, confusion morphiniques : exceptionnelle GAZ jamais ? 28 37/40 14 CURARES patients exposés en % anaphylaxie en % n = 5 721 172 n = 271 Atracurium 60,3 23,7 Cisatracurium 14,7 1,8 Succinylcholine 8,2 37,6 Rocuronium 6,5 26,2 Vecuronium 4,9 7 Pancuronium 1,9 2,6 Mivacurium 3,5 1,1 TOTAL 100 100 29 3 groupes de curares à risque de sensibilisation différente risque élevé succinylcholine rocuronium risque moyen pancuronium vécuronium mivacurium risque faible atracurium ciscis-atracurium 30 38/40 15 Réactions croisées entre curares 70 % Réaction à la première exposition 11 % Sensibilisation aux ammoniums quaternaires ? Pholcodine ? 31 ANTIBIOTIQUES antibioprophylaxie : amoxicilline céfazoline LATEX interrogatoire ++++ RAST et antigènes recombinants 32 39/40 16 BILAN PRÉDICTIF Non – Pas d’indication de tester des produits jamais utilisés, sauf si allergie croisée – Sensibilisation par les tests cutanés ? – Fausse sécurité : histaminohistamino-libération toujours possible – Curares : sensibilisation de la population aux NH4 (9,3%) très > au risque d’accident (1/6500) – Impossible à organiser et coûteux 33 Oui – Chez allergiques à tous les curares, si nouveau curare sur le marché – Allergie au latex : profession spina bifida, bifida, malformations néonatales Discutable : – femme atopique, plusieurs AG avec curares, sensibilisée aux NH4 – problème inexpliqué pendant une intervention avec curare – dans ces cas, on teste le curare qui sera utilisé et le suxaméthonium 34 40/40 17