Libre-échange en Grande-Bretagne et aux États-Unis
Transcription
Libre-échange en Grande-Bretagne et aux États-Unis
Libre-échange en Grande-Bretagne et aux États-Unis Pol. 8310 Économie politique internationale • • • • • • What did the nineteenth-century free traders, who were among the most idealistic and disinterested of men, believe that they were accomplishing? They believed--and perhaps it is fair to put this first--that they were being perfectly sensible, that they alone of men were clear-sighted, and that the policies which sought to interfere with the ideal international division of labor were always the offspring of ignorance out of self-interest. In the second place, they believed that they were solving the problem of poverty, and solving it for the world as a whole, by putting to their best uses, like a good housekeeper, the world's resources and abilities. They believed, further, that they were serving, not merely the survival of the economically fittest, but the great cause of liberty, of freedom for personal initiative and individual gift, the cause of inventive art and the glorious fertility of the untrammelled mind against the forces of privilege and monopoly and obsolescence. They believed, finally, that they were the friends and assurers of peace and international concord and economic justice between nations and the diffusers of the benefits of progress. And if to the poet of that age there sometimes came strange desires to wander far away where never comes the trader and catch the wild goat by the hair, there came also with full assurance the comfortable reaction: – – • I, to herd with narrow foreheads, vacant of our glorious gains, Like a beast with lower pleasures, like a beast with lower pains! John Maynard Keynes, “ National Self-Sufficiency ”, The Yale Review, vol. 22, n° 4, juin 1933, pp. 755-769. Trois questions • Pourquoi et comment la Grande-Bretagne et les États-Unis sont-ils devenus « libreéchangistes » ? • Quelle forme a pris le libre-échange ? • Pourquoi, malgré les déficits et les frustrations, la Grande-Bretagne est demeurée libreéchangiste et pourquoi les États-Unis le demeurent-ils ? Deux paradoxes • Le dix-huitième siècle fut le siècle des révolutions : politique, industrielle et idéologique. Pourtant, ce n’est que tardivement que la Grande-Bretagne adhéra au libre-échange. Au milieu du dix-neuvième siècle. • Les États-Unis ont bâti leur prospérité sur la fière assurance qu’ils ne devaient leur prospérité qu’à eux-mêmes et à la divine providence et sur la ferme conviction que « The mass of the people (…) are bound to be capitalistic, and capitalism, with its spirit disseminated widely, is bound to be democratic » (Hartz). Pourtant, ce n’est que tardivement qu ’ils adhérèrent à leur tour au libre-échange. En 1934. Les dates historiques • • • • • • • • • • • 1839. Formation à Manchester de la Ligue pour l’abolition des lois sur les céréales (Corn-laws) 19 janvier 1846 : abolition complète des lois sur les céréales 1849 : retrait des lois sur la navigation et les préférences impériales 1855-60 : réduction des droits de douane sur les produits industriels 1860 : Élimination complète des droits de douane et signature du traité de commerce avec la France 1906 : élection sur le libre-échange et « l’impérialisme constructif » 1923 : retour au L-E et à l’étalon-or 1931 : dévaluation de la L. 1931-32 : relèvement des tarifs douaniers 1932 : Conférence impériale d’Ottawa 1933 : Conférence économique mondiale de Londres • • • • • • • • • • Message en quatorze points du président Wilson au Sénat américain (8 janvier 1918). 1930 : loi Smoot-Hawley sur les tarifs douaniers 1934 : Reciprocal Trade Agreements Act 1947 : GATT 1948 : Charte de La Havane 1962 : Trade Expansion Act (Kennedy) 1974 : Trade Act (?) Nixon-Ford 1988 : Omnibus Trade and Competitiveness Act 1993 : Loi sur l’ALENA 2002 : Bipartisan Trade Promotion Authority Act Le libre-échange • Grande-Bretagne • • • Le capitalisme courtois Un système fermé, marqué du sceau du mercantilisme et centré sur la Gentry Des circonstances exceptionnelles – Mauvaises récoltes en 1845 et des finances publiques à rétablir après les guerres napoléoniennes • • • Un personnage, Robert Peel, honnête, acquis au libre-échange et soucieux de l’intérêt de la nation Un activiste : Richard Cobden Des milieux industriels « besogneux » mais avides de nouveaux marchés • États-Unis • • • Le capitalisme sauvage Un système construit selon le modèle de List, libéral à l’intérieur, protectionniste à l’extérieur Des circonstances exceptionnelles – Crise des années trente, le New Deal et la Guerre • • • Un personnage, Cordell Hull, acquis au libre-échange et animé d’une ambition : réussir là où Wilson avait échoué Un parti démocrate acquis au libreéchange, mais aussi au progrès social Des milieux industriels indifférents La Grande-Bretagne • Le Libre-échange fut vécu comme un véritable traumatisme, mais il entraîna un triple révolution – Les milieux industriels se substituent à la gentry comme classe dirigeante et la Grande-Bretagne devient l’atelier du monde – La Grande-Bretagne s’ouvre, se tourne vers l’extérieur et oriente sa politique commerciale uniquement en fonction des marchés extérieurs – La population devient acquise au libre-échange, symbole de prospérité et de moralité publique • Le libre-échange fut l’une des réformes économiques entreprises : réforme monétaire (étalon-or), réforme fiscale (impôt sur le revenu) et réforme de l’État (neutralité) • Un îlot de liberté entouré d’une mer de protectionnisme • La vision du libre-échange – La règle de Hume : abaisser les tarifs, c’est augmenter les importations, et augmenter les importations, c’est augmenter les exportations – La règle de Ricardo : abaisser les tarifs, c’est baisser le prix des produits importés, et baisser les prix des produits importés, c’est baisser les salaires réels et augmenter les profits – La règle de Peel : abaisser les tarifs et les taxes d’accise, c’est stimuler la demande, et stimuler la demande, c’est créer la prospérité • La diffusion du libre-échange – Montrer l’exemple – Les accords bilatéraux : impérialisme informel ou prévenir la discrimination ? – La formation des élites – Le prestige de l’école classique anglaise • La Grande-Bretagne, première puissance économique mondiale – Londres était le centre d’un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais – Le libre-échange fut un facteur parmi d’autres de la puissance britannique, – mais il mena aussi la Grande-Bretagne dans un cul-de-sac • L’attachement britannique au libre-échange – (1) le Royaume-Uni avait davantage à perdre qu’à gagner en abandonnant le libre-échange, tant était grande la dépendance de son économie envers les marchés extérieurs ; – (2) après avoir unilatéralement ouvert leurs marchés et présumé qu’en montrant l’exemple, les autres pays allaient suivre, le Royaume-Uni avait finalement peu à offrir et avait à peu près perdu toute marge de manœuvre commerciale, exception faite dans sa zone d’influence ; – (3) les milieux financiers de la City, soucieux de protéger leurs fructueux investissements à l’étranger, ne voulaient pas voir se briser les liens commerciaux entre le Royaume-Uni et ses débiteurs, encore moins prendre le risque de mesure de guerres commerciales ; – (4) l’assurance orgueilleuse du Royaume-Uni dans sa puissance industrielle et commerciale ; – (5) le souci de préserver l’empire en achetant la paix ; – (6) l ’appui de l’opinion publique : symbole de pain à bon marché et de moralité publique La puissance britannique le Roy aume-Uni et les Etats-Un is d ans le mon de (en p ou rcentag e du to tal m ond ial) Royaume-Uni Etats-Unis 1913 2004 Population 2,5 4,5 PIB mondial 8,3 21 Production manufacturi¸re 18,4 23,3* Exportations, marchandises 13,8 8,9 42 20,7 Stocks de capitaux Sources : Mitchell (1988) ; Maddsion (2003) ; Bairoch (1997 ; 1999) ; Bureau of Economic Analysis ; FMI, World Economic Database, sept. 2005 ; OMC, Le commerce mondial en 2004 ; CNUCED, World Investment Report, 2005. ONUDI, Industrial Statistics ; PopulationData.net. * 2003 Comptes extérieurs du Royaume-Uni et des États-Unis (en pourcentage du PIB) Royaume-Uni tats-Unis 1913 2004 Commerce total* (marchandises) 55,5 19,7 Soldes du compte courrant 9,3 -5,7 -5,2 6,7 7,9 -5,4 0,4 0,3 146,9 49,5 66,5 80,4 20,2 29,3 marchandises services revenus de placement Investissements l'ˇtranger Investissements directs Inv. de portefeuille Sources : Mitchell (1988) ; Corley (1997) ; Bureau of Economic Analysis ; * : exportations + importations Les États-Unis “ In this decisive year, you and I will make choices that determine both the future and the character of our country. We will choose to act confidently in pursuing the enemies of freedom -- or retreat from our duties in the hope of an easier life. We will choose to build our prosperity by leading the world economy , or shut ourselves off from trade and opportunity. In a complex and challenging time, the road of isolationism and protectionism may seem broad and inviting, yet it ends in danger and decline. The only way to protect our people, the only way to secure the peace, the only way to control our destiny is by our leadership, so the United States of America will continue to lead. ” George W. Bush, Discours sur l’état de l’Union, 31 janvier 2006 Les débats autour de la loi de 1934 • Le triomphe des idées libre-échangistes • Cette explication, a été enrichie par – l’apport des théories pluralistes (parti démocrate et coalition d’intérêts – Et institutionnalistes : La délégation d’autorité aurait eu quatre conséquences : (1) de sortir la politique commerciale du débat partisan, (2) de canaliser les demandes de protection dans les circuits administratifs, (3) d’ancrer de manière durable le libre-échange dans les institutions américaines, et (4) de donner à la diplomatie commerciale une grande marge de manœuvre dans la négociation. • Un habit sur mesure pour une puissance qui affirme ses prétentions – Hull était sensible à la puissance américaine et critique de la voie suivie par la Grande-Bretagne – Les milieux d’affaires (et syndicaux) se sont rapidement ralliés à la politique de réciprocité – Analyses ex post : la loi de 1934 aurait pu être une note de bas de page La puissance américaine Part du PIB mondial, En dollars de 1990 1700 1820 1870 1913 1950 Royaume-Uni France Pays-Bas 2,9 5,7 1,1 5,2 5,5 0,6 9,1 6,5 0,9 8,3 5,3 0,9 6,5 4,1 1,1 Etats-Unis Japon 0,1 4,1 1,8 3 8,9 2,3 19,1 2,6 27,3 3 22,3 24,4 6,6 32,9 16 4,5 17,2 12,2 3,6 8,9 7,6 2,7 4,5 4,2 3,6 Chine Inde Afrique Source : Angus Maddison, op. cit. , p. 283. La réciprocité commerciale • “ The Trade Agreements Act in itself was simple. Basically it contained three points: – Agreements could be negotiated without their having to be submitted to the Senate. – Tariffs could be reduced by as much as none-half, but only if we gained corresponding concessions from other countries. – Reductions applied to all countries that did not discriminate against us ”. – The Memoirs of Cordell Hull, Londres, Hodder & Stoughton, 1948, vol. 1, p. 359. (%) 60 Importations imposables 50 40 30 Source 20 Importations totales 10 0 1891 1901 1911 Source : USITC 1921 1931 1941 1951 1961 1971 1981 1991 2001 Les quatre dimensions de la réciprocité • • (1) Kenneth Dam : la réciprocité était la clé pour accroître les exportations, les accords commerciaux le mécanisme, et le traitement NPF inconditionnel l’accélérateur (2) Une conception contractuelle des relations commerciales – – – – • un échange de privilèges et droits d’accès aux marchés entre les parties ; un commerce mutuellement avantageux ; un traitement égal et équitable entre les parties ; et comme dans tout contrat, le respect des engagements souscrits. (3) Le commerce doit être un véhicule de progrès économique et social. – les gains qui lui sont liés doivent être diffusés le plus largement possibles ; – que ceux qui en font les frais doivent être dédommagés. • (4) Ouvrir les marchés, ce n’est pas seulement exporter des produits, c’est aussi exporter des valeurs ; et intégrer le monde par le commerce, ce n’est pas seulement construire les bases de leur propre sécurité, c’est aussi construire celles d’un monde de paix, de prospérité et de progrès. • “ So I say this to you: Are we going to compete and win, or are we going to withdraw? Are we going to face the future with confidence that we can create tomorrow’s jobs, or are we going to try against all the evidence of the last 20 years to hold on to yesterday’s? Are we going to take the plain evidence of the good faith of Mexico in opening their own markets and buying more of our products and creating more of our jobs, or are we going to give into the fears of the worst-case scenario? Are we going to pretend that we don’t have the first trade agreement in history dealing seriously with labor standards, environmental standards, and cleverly and clearly taking account of unforseen consequences, or are we going to say this is the best you can do and then some? ” Le système multilatéral repose sur les mêmes principes • • • • (1) il repose sur la vision américaine d’un monde ouvert, pacifique et intégré par le commerce ; (2) il est marqué par l’idée de “ désarmement économique ”, dans le sens où il engage tous les pays à conclure des accords “ visant […] à la réduction substantielle des tarifs douaniers et des autres entraves aux échanges et à l’élimination des discriminations en matière de commerce international ” (3) même si les principes sont généraux, universels et indivisibles, les droits et obligations sont spécifiques, et ce, en vertu des principes de réciprocité et d’avantages mutuels qui prévalent dans les négociations ; (4) il est multilatéral, mais de type procédural et contractuel. Le triomphe du globalisme Orin Kirshner, “ Triumph of Globalism: American Trade Politics ”, Political Science Quaterly, vol. 120, n0 3, automne 2005, pp. 479-503. • (1) La politique commerciale est orientée vers un seul objectif, la promotion du commerce international, et les institutions sont construites autour de celui-ci. • (2) Le système donne la part belle aux « commerçants », mais a ses soupapes de sécurité (section 301 de la loi commerciale) • (3) Le commerce international doit être régi par les mêmes principes que le secteur privé. Le principe de non discrimination ne s’applique pas seulement aux relations entre les États, mais également aux relations entre ces derniers et les entreprises. Tab leau 2 : Etats-Unis : in dicateu rs de trans natio nali sation (Exp. + Imp.) / PIB Stock d'IDE / PIB entrant sortant 1970 1980 1990 2000 2003 8,2 17 16 21 21 (6) 3 7,8 6,9 7,5 12,4 13,2 12,6 (5) 17,2 (5) 6,9 (2) 20,2 (2) 5,9 19,8 6,2 22,1 6,4 25,3 22 (2) 22,4 (2) 23,5 (3) 26,1 (3) 22,1 24,1 26,2 28,6 nd 7,3 MOFAs Produit brut (en % du PIB des EUA) Total 7,9 (1) Manufufacturier 18,5 (1) (en % du PIB du groupe) Total 22 (1) Manufacturier 21,2 (1) Emploi (en % de l'emploi aux EUA) Manufufacturier nd 21,4 (2) 22,2 (4) 25,5 29,4 (en % de l'emploi du groupe) Total Manufacturier nd nd 21,2 (2) 26,1 (2) 23,1 (4) 28,4 (4) 25,5 32,5 Sources : Bureau of Economic Analysis ; Department of Labor. Notes : MOFAs : filiales contr™le majoritaireGroupe ; : MOFAs + sociˇtˇs-m¸res. IDE : Investissements directs ˇtrangers ; EUA : Etats-Unis (1) : 1977 ; (2) : 1982 ; (3) : 1989 ; (4) : 1991 ; (5) 2004 ; (6) : 2005. 27,8 33,8 Commerce internatio nal ass ocié aux FMN américaines , solde d u c omm er ce tota l et solde d u c omm er ce int ra-firm e, 1989-2003 , en mi lliards d e $ 100 (%) FMN intrafirme 80 60 40 20 0 1989 1992 -20 -40 -60 Source : Bureau of Economic Analysis 1995 1998 2001 2004 Quel avenir pour la politique commerciale américaine ? • Le modèle de Putnam à deux niveaux – Extérieur : le champ des possibles – Intérieur : le champ de ce qui est acceptable • Élargir le modèle : Système de 1934 • le système a deux exigences : – De résultats – De légitimité Deux lectures du bilatéralisme • (1) le syndrome britannique : – ayant fait du libre-échange une règle de conduite universelle, les ÉUA n’ont pas les moyens d’en imposer l’application à leurs partenaires commerciaux ; – ayant ouvert leur marché, ils n’ont pas de marge de manœuvre pour obtenir de ces derniers la réciprocité ; – à défaut de pouvoir reculer en raison des risques de représailles, le bilatéralisme reste la seule option possible. • (2) Le bilatéralisme, une voie secondaire – Faire pression sur le système commercial multilatéral et sur les autres pays pour faire avancer l’agenda commercial – Utiliser l’effet domino ou de boule de neige pour créer des alliances en faveur du libre-échange – Utiliser les accords de libre-échange comme laboratoire institutionnel – Mettre les accords de libre-échange en concurrence Tableau : Commerce de marchandises, 2005 Pays ayant ou nˇgociant un accord de libre-ˇchange avec les (milliards de $) Rang** Amˇriques ALENA Canada Mexique Chili ALECA Costa-Rica El Salvador Guatemala Honduras Nicaragua Rˇp. Dom. APCA Colombie Pˇrou en nˇgociation Equateur Panama Moyen-Orient Isra‘l Bahre•n Jordanie Maroc Oman en nˇgociation mirats arabes u Afrique subsaharienne en nˇgociation UDAA Afrique du Sud Botswana Lesotho Namibie Swaziland Asie - Pacifique Australie Singapour en nˇgociation Corˇe du Sud Malaisie Tha•lande Sous-total* Total monde (en %) tats-Unis Importations Exportations Solde 1 3 33 287,5 170,2 6,5 211,4 120 4,7 -76,1 -50,2 -1,8 49 56 51 48 74 40 3,5 2 3,1 3,8 1,2 4,6 3,6 1,9 2,8 3,2 0,6 4,4 0,1 -0,1 -0,3 -0,6 -0,6 -0,2 31 46 8,9 5,1 5,4 2,3 -3,5 -2,8 45 65 5,8 0,3 2 2,3 -3,8 2 22 93 70 89 86 16,9 0,4 1,3 0,4 0,6 9,7 0,3 0,6 0,5 0,6 -7,2 -0,1 -0,7 0,1 0 37 1,5 8,5 7 35 126 110 129 131 5,9 0,2 0,4 0,13 0,2 3,9 0,1 0 0,93 0 -2 -0,1 -0,4 0,8 -0,2 23 16 7,4 15,1 15,8 20,6 8,4 5,5 8 10 19 43,8 33,7 19,8 596,7 1677,4 27,8 10,5 7,3 453,9 894,6 -16 -23,2 -12,5 -142,8 -782,8 35,6 50,7 Source : U.S. International Trade Commission ; Bureau of Economic Analysis * Le sous-total inclut les commerce avec les pays en cours de nˇgociation ** Le rang est dˇterminˇ partir des chiffres du commerce total Appui au commerce et à l’ALENA (%) 60 55 50 45 40 35 30 sept-92 nov-94 janv-00 mai-00 fˇvr-01 fˇvr-02 Une opportunitˇ Une menace nov-03 juin-05 dˇc-05