Intégration de la réponse au VIH/Sida au sein des groupes d

Transcription

Intégration de la réponse au VIH/Sida au sein des groupes d
Intégration de la réponse au VIH/Sida au sein des groupes
d’habitation coopérative, des organisations de logement social et des
ONG d’appui technique au secteur de l'habitat
Rapport établi pour le compte de
Rooftops Canada - Abri International
Janvier 2009
Rapport rédigé par
Dennis Nduhura et le Professeur Richard Tomlinson
Sous la direction de
Abri International
Liste des acronymes
VIH
Sida
OLS
NACHU
HPZ
ILS
ONG
CONGEH
OC
OR
PVVS
Virus de l’immunodéficience humaine
Syndrome d’immunodéficience acquise
Organisation de lutte contre le Sida
National Co-operative Housing Union
Housing People of Zimbabwe
Organisation de logement social
Organisation non gouvernementale
Coalition des Organisations Non-Gouvernementales et
Organisations Communautaires de Base du Cameroun
Œuvrant dans le Domaine des Établissements Humains
Organisation communautaire
Organisation religieuse
Personnes vivant avec le VIH/Sida
Le présent rapport d'évaluation a été réalisé avec le concours du Gouvernement
du Canada à travers l'Agence Canadienne de Développement International et
Rooftops Canada-Abri international. Les vues exprimées dans ce rapport sont
celles des auteurs et d’Abri international uniquement.
2
1. Introduction
1
Depuis 2003, Abri International travaille avec ses partenaires au Kenya, en Tanzanie, au Cameroun, au
Zimbabwe, en Afrique du Sud et en Ouganda pour l’intégration de la réponse au VIH/Sida. Le
programme a porté essentiellement sur l’intégration des questions liées au VIH/Sida dans un contexte
marqué par une pauvreté et une vulnérabilité urbaines aggravées par l’insécurité d’occupation, le
manque d’eau potable et les mauvaises conditions d’hygiène et de logement.
Au bout de cinq années de travail, Abri International et ses partenaires ont réalisé une étude à l’échelle
régionale dans le but d’évaluer les résultats obtenus à l’issue du programme et de mettre au point des
stratégies pour rééditer les succès et assurer la mise à échelle.
Trois grands constats se dégagent de
l’évaluation :
Ce rapport est basé sur les études de pays du Cameroun, du
Kenya, de l'Afrique du Sud, de l'Ouganda, et la Tanzanie et du
Zimbabwe. Il a pour objet de déterminer si et dans quelle
mesure les partenaires d'Abri International œuvrant dans le
domaine du logement s’efforcent d’intégrer la riposte au
VIH/Sida dans leurs activités en faveur des établissements
humains et des services de logement. Dans les pays où cette
intégration a été effective, les objectifs étaient de fournir des
modèles de pratiques exemplaires, des trousses à outils et des
points de référence pour aider les acteurs du secteur du
logement à mieux intégrer le VIH/Sida.
Diverses méthodes ont été mises en œuvre, la première
consistant en l’analyse des ressources documentaires récentes
sur les activités menées par Abri International en collaboration
avec les experts locaux2, dans les domaines du logement et du
VIH/Sida. La deuxième était une enquête menée auprès des
dirigeants des groupes d’habitation coopérative, des
3
organisations de logement social (ILS) et des ONG qui leurs
fournissent une assistance technique. Enfin, il a fallu interroger
d'autres personnes bien informées, ainsi que les membres des
groupes d'habitation coopérative.
•
•
•
Le VIH/Sida accentue les problèmes
d’accès au logement et à de meilleures
conditions de vie dans les établissements
humains. En cherchant à intégrer la
réponse au VIH/Sida, on est en réalité en
train de chercher à intégrer la
compréhension et les activités de
réponse à la vulnérabilité, des problèmes
profondément ancrés dans les milieux
pauvres du continent africain.
L’intégration de la réponse au VIH/Sida
ne nécessite pas forcément que celle-ci
fasse partie des « activités principales »
d’une coopérative d’habitation ou d’une
ILS, surtout dans les pays où il existe de
nombreux autres acteurs spécialisés
dans le domaine du VIH/Sida.
Les organisations de logement devraient,
lorsque cela est possible, éviter de mener
elles-mêmes les activités d’intégration de
la réponse. Plutôt, elles devraient tenir
compte de la nécessité de l’intégration de
la réponse dans leur travail et s’efforcer
de travailler en réseau et de créer des
partenariats avec d’autres organisations
mieux outillées pour faire face aux
problèmes liés au VIH/Sida.
Des résumés des études de pays ont été préparés. L’objet du
présent rapport n’est pas de présenter simplement en quelques mots les résultats de ces études, mais
plutôt de les évaluer : qu'est ce qu'on a observé jusqu'ici ? Quels sont, au niveau régional, les points
communs ? Le travail effectué a-t-il sa raison d’être ? Doit-il se poursuivre ? Qu’est-ce qui marche ou ne
marche pas ? Quelles sont les lacunes et difficultés ?
Trois constats principaux sont mentionnés à maintes reprises dans les pages qui suivent. Le premier est
que la plupart des problèmes soulevés en matière de VIH/Sida sont également transposables à d’autres
domaines tels que les droits d’héritage, les programmes de protection de l’enfance, les potagers urbains,
1
Les partenaires d’Abri international impliqués dans l’intégration de la réponse au VIH/Sida sont les suivants : National Cooperative Housing Union (Kenya), WAT Human Settlements Trust (Tanzanie), Coalition des Organisations Non-Gouvernementales
et Organisations Communautaires de Base du Cameroun Œuvrant dans le Domaine des Établissements Humains (CONGEH,
Cameroun), Shelter and Settlement Alternatives (Ouganda), Housing People of Zimbabwe, PlanAct (Afrique du Sud) et deux ILS
(Johannesburg Housing Company (JHC) et Social Housing Company).
2
Philip Wambua au Kenya; Dr. Huruma Sigalla en Tanzanie; Nathalie Nkoume au Cameroun; and Mercy Hatendi au Zimbabwe.
3
Les ILS sud-africaines sont généralement des organisations à but non lucratif qui possèdent et gèrent des immeubles renfermant
de nombreux appartements dont la location est réservée aux familles à faibles revenus.
3
la répartition équitable des rôles entre hommes et femmes dans la fourniture des soins, les programmes
ciblant les milieux de travail, la cohésion des groupes d'habitations, l'accès au logement et les conditions
de vie dans les établissements informels. En effet, le VIH/Sida a pour effet d’aggraver ces problèmes. En
conséquence, essayer par exemple d'intégrer la réponse au VIH/Sida équivaudrait en fait à chercher des
moyens d’intégrer la compréhension que l’on a de cette épidémie, ainsi que les méthodes permettant de
réduire la vulnérabilité des populations, autant de problèmes profondément ancrés dans les milieux
pauvres des villes africaines.
Le deuxième constat est que l’intégration de la réponse au VIH/Sida n'exige pas forcément que cette
dernière fasse partie des « activités principales » des groupes d’habitation coopérative et des ILS,
surtout dans des contextes marqués par la présence de nombreux autres acteurs s’intéressant
directement aux questions relatives au VIH/Sida. Autrement dit, bien que ces organisations soient peutêtre confrontées à la nécessité d’œuvrer à la résolution des problèmes liés au VIH/Sida, elles ne
devraient en aucun cas tenter de se spécialiser dans ce domaine.
Le troisième concerne le fait que les organismes œuvrant dans le domaine du logement devraient,
autant que faire se peut, éviter d'essayer d'intégrer tout seuls la réponse au VIH/Sida. Plutôt, ils
gagneraient à incorporer la perspective d’une telle intégration dans leurs activités et s’efforcer de
travailler en réseau et en partenariat avec d’autres organismes mieux outillés pour faire face aux
questions relatives au VIH/Sida. La conduite d’activités efficaces de réponse à de nombreux problèmes
liés au VIH/Sida peut être confiée à des « sous-traitants » ou assurée en collaboration avec d’autres
ONG, OSC (organisations de la société civile), OR (organisations religieuses) ou services publics.
L’organisme d’habitation coopérative, l’ILS ou l’ONG peut également appartenir à un réseau intégré
d’ONG qui fournissent des logements, des soins de santé, de l’assistance aux enfants, des conseils
juridiques et des services de potagers, entre autres. La capacité à confier à d’autres des volets de la
réponse au VIH/Sida permet à l’organisation œuvrant dans le domaine du logement de se concentrer sur
ces « activités principales » et de les mettre à échelle. En effet, pour intégrer le VIH/Sida, l’organisation
doit d’une part renforcer ses propres connaissances et sa capacité à agir d’elle-même lorsque cela est
nécessaire et, d’autre part, mettre en place un réseau de partenaires. Elle doit en outre concevoir des
mécanismes internes de réponse pour gérer efficacement les questions relatives au VIH/Sida au sein de
ses effectifs.
2.
Pertinence de l’appui d’Abri International aux activités d'intégration du VIH/Sida
La pertinence de l’action d’Abri International doit être mesurée à l'aune de ses différents partenaires, de
la qualité des habitations dans ces pays et du contexte particulier qui caractérise chacun d’eux.
En Afrique du Sud, le groupe de partenaires pris en compte lors de l’étude est celui regroupant les
organisations de logement social ou ILS. On considère que l’appui d'Abri International a été d’un grand
secours en ce qui concerne le renforcement des capacités globales des ILS. En revanche, l’appui aux
activités de lutte contre le VIH/Sida s’est avéré moins utile ; car s’il a « déclenché » la réflexion sur la
question, les effets du VIH/Sida ont cependant été en deçà des prévisions faites sur la base de la
première étude financée par Abri International (2002). Toujours est-il que les ILS ont créé des
partenariats avec les organismes de lutte contre le Sida.
L’autre partenaire sud-africain, PlanAct4, a depuis des années pris les devants de la lutte contre le
VIH/Sida. Avec l’appui d’Abri International, cette ONG apporte un soutien permanent à deux
associations : Masisizane Women’s Cooperative à Ivory Park et le projet Masizakhe Home Based Care
(MHBC) à Vosloorus, projet dont l’une des grandes réussites a été l’obtention récente d’un agrément
officiel NPO au ministère sud-africain du développement social. PlanAct a en outre créé un programme
4
PlanAct est une ONG qui travaille avec les OC dans le domaine des établissements humains. Elle n’est pas une ILS.
4
d'aide alimentaire en faveur des familles affligées par le VIH/Sida et conclu des partenariats avec la ville
de Johannesburg.
Abri International a également travaillé en partenariat avec un réseau d'ONG et d'autres acteurs de la
société civile afin de militer pour qu’une réflexion plus approfondie sur les questions liées au VIH/Sida et
à l'habitat soit intégrée dans les politiques du Ministère de l'Habitat, de la Santé et du Développement
Social. Un groupe de travail s’intéressant aux besoins spéciaux en matière de logement (Special Needs
Housing Working Group) a été créé et bénéficie de l’agrément du ministère de l’habitat. Ce groupe
entend intégrer les besoins spéciaux dans tous ses services de logement. Le VIH/Sida fait partie des
principaux besoins spéciaux.
Au Zimbabwe, l’association Housing People of Zimbabwe (HPZ) fournit un appui technique aux
organismes d'habitation coopérative. HPZ a su procurer à ces derniers et aux syndicaux de districts
(District Unions), qui comptent plus de cinq coopératives, des informations sur la prévention et les
moyens de réponse efficace au VIH/Sida, tout en essayant de diminuer la stigmatisation des personnes
atteintes au sein de ces coopératives.
Au Kenya, le partenaire d’Abri International est un groupement d'organismes d'habitation coopérative
dénommé NACHU. Abri International a aidé ce groupement à améliorer sa compréhension des différents
effets du VIH/Sida sur le secteur de l’habitat. NACHU a ainsi été en mesure de sensibiliser de façon plus
efficace ses membres aux liens qui existent entre le VIH/Sida et les établissements humains. Ces
progrès ont imprimé un élan au sein des organismes d'habitation coopérative qui a incité celles-ci à
planifier et réaliser des interventions à l'échelle communautaire pour informer leurs membres sur le
VIH/Sida. Ils ont également amené les membres à être plus soucieux du bien-être de leurs collègues
touchés ou infectés par le VIH/Sida.
En Ouganda, le partenaire d'Abri International est une ONG du nom de Shelter and Settlements
Alternatives, créée dans le but de militer et plaider pour l'inclusion des questions relatives aux
établissements humains dans les objectifs de développement à l'échelle nationale et internationale.
Grâce à l’appui d'Abri International, cette ONG a pu apprendre des expériences des autres partenaires
et a compris la nécessité d'intégrer les questions liées au VIH/Sida dans ses activités de lobbying et de
plaidoyer. A l'heure actuelle, elle a d'ores et déjà lancé une étude sur les différents liens entre le
VIH/Sida et les établissements humains, et s’efforce de sensibiliser les membres d’autres organisations
du même secteur.
Au Cameroun, le partenaire d’Abri International est la CONGEH, réseau de plus de 27 organisations
œuvrant dans le domaine des établissements humains. Elle a bénéficié de l'appui d'Abri International
pour le renforcement des capacités en vue d'une réponse plus efficace aux problèmes liés au VIH/Sida
qui ont des répercussions dans le secteur du logement. C’est pourquoi la CONGEH a pris la question du
VIH/Sida très au sérieux, en établissant un lien entre cette épidémie, l’habitat et le genre. A ce jour, la
CONGEH a déjà mis en place un certain nombre de cases sociales qui servent de plateformes de
discussion intégrée pour l’institutionnalisation de la réponse.
En Tanzanie, le partenaire WAT Human Settlements Trust a été créé dans le but d'améliorer l'accès à
des habitations de qualité acceptable et à des prix à la portée du plus grand nombre, et en particulier
pour les personnes marginalisées, sans distinction de sexe. Elle a reconnu que le VIH/Sida est un
problème pouvant affecter son personnel et sa structure interne ainsi que l’ensemble du secteur de
l’habitat auquel elle appartient. Elle a organisé des formations sur les liens entre le VIH/Sida et les
établissements humains pour les travailleurs de sept organismes d’habitation coopérative et a ouvert le
dialogue avec un groupe de femmes vivant avec le VIH/Sida. Elle a également plaidé énergiquement en
faveur du droit d'accès à la terre et du droit d'héritage pour les femmes, en arguant que ces droits
5
constituent un moyen de réduire la vulnérabilité de ce groupe au VIH/Sida. Au plan interne, elle a
élaboré une politique visant à contrer le VIH/Sida en milieux de travail. La mise en application de cette
dernière a d’ores et déjà été lancée.
Dans une large mesure, les actions menées jusqu’à présent par les différents partenaires sont
pertinentes, surtout dans des pays comme l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et le Cameroun, où
l’épidémie est à un stade avancé. Dans ces pays, les partenaires d'Abri International travaillent dans un
contexte déjà marqué par les effets dévastateurs du VIH/Sida, en particulier dans les établissements
humains informels. Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer la nécessité de contrer la propagation du VIH
parmi les membres des organisations d'habitation coopérative. La mise en place d'un environnement
favorable au bien-être des membres déjà infectés ou touchés par le VIH/Sida est encore aujourd'hui
indispensable à la poursuite des activités des coopératives.
En outre, il est important de consentir également des efforts au-delà du secteur du logement afin de
travailler en réseau et diminuer la stigmatisation. Le principal facteur qui limite l’approche d’Abri
International réside en le fait qu’elle concentre ses efforts sur les préoccupations, les activités de
réponse et les effets liés au VIH/Sida au sein des organisations d’habitation coopérative ou
communautaires. En Afrique du Sud, certaines ILS sont membres des réseaux d’ONG fournissant des
soins médicaux, des logements d'urgence, des logements sociaux et des services éducatifs, entre
autres. Ce type de réseaux permet aux ILS de se concentrer sur leurs activités principales et de mieux
se mettre à échelle. Dans certaines régions où le niveau d’ouverture reste faible, les messages de
prévention du VIH et de lutte contre la stigmatisation des personnes atteintes diffusés au sein des
groupes ou coopératives de logement pourraient avoir un impact limité lorsque les membres qui
souhaitent encore obtenir des logements ou bénéficier de travaux de réfection vivent au sein de la
population générale et subissent de plein fouet la stigmatisation et les conséquences de l'ignorance.
Toutefois, dans d’autres contextes, où le VIH/Sida est reconnu comme étant une source de problèmes,
même par les leaders politiques, le fait qu’un plus grand nombre de membres de coopératives et de
groupes de logement soient informés et ouverts d’esprit a occasionné une intensification des débats et
de la lutte contre la stigmatisation au sein de la population générale.
3.
Les méthodes d’Abri International en matière de lutte contre le VIH/Sida
Abri International et ses partenaires se sont attelés à mettre au point une méthode en matière de
VIH/Sida (fournie en annexe du présent rapport). Elle prend en compte les aspects suivants :
• Les moyens que les organisations utilisent pour diffuser leurs idées en matière de VIH/Sida à
leur propre échelle (développement du personnel, élaboration de politiques organisationnelles,
etc.)
• La place que les organisations occupent dans le mouvement général de réponse au VIH/Sida,
notamment à travers la recherche et le travail en réseau.
• Les moyens que les organisations emploient pour mettre au point des programmes de réponse à
l'échelle communautaire.
• Les moyens mis en œuvre pour faciliter les échanges, la consolidation des acquis et le travail en
réseau à l’échelle régionale.
En Afrique du Sud, Abri International a travaillé en partenariat avec les ILS et les ONG œuvrant dans le
secteur informel. Ici, la méthode utilisée dans la réponse au VIH/Sida a affiché un bilan mitigé. L’étude
sur l'impact du VIH/Sida sur les ILS (2002) a été réalisée à une époque où le pays refusait de
reconnaitre l’ampleur et l'impact réels de l'épidémie. Cette situation a amené les ILS, qui faisaient une
fixation sur la survie des organisations, à réfléchir plus sérieusement aux conséquences néfastes du
VIH/Sida et, dans une certaine mesure, à identifier d'autres organisations avec lesquelles elles
pourraient collaborer pour contrer l'épidémie. Toutefois, au-delà de l’intégration des messages de
6
prévention et de sensibilisation dans les activités communautaires et la mise en place d’un système
d’orientation pour les malades, l’action anticipée contre les conséquences prévisibles de l'épidémie sur
les orphelins, le réaménagement des infrastructures et la refonte du cadre juridique entre autres, n’est
pas jugée nécessaire en raison de l’impact limité du VIH/Sida. Dans le cas de PlanAct, ONG qui déploie
ses activités dans des établissements informels en zones urbaines où le taux de prévalence du VIH est
particulièrement élevé (25,8%), la méthode mise au point a contribué à l’expérimentation et la
conceptualisation d’une approche plus structurée en matière d'intégration de la réponse au VIH/Sida.
Au Zimbabwe, il apparaît clairement que la plupart des préoccupations prises en compte dans la
méthode de lutte contre le VIH/Sida ont été intégrées après le démarrage des activités. Les interventions
anticipées dans le but de sensibiliser les coopératives ont entraîné la création de groupes de soutien,
l’aménagement de potagers et la promotion de l’agriculture dans les villes. HPZ fournit actuellement de
la nourriture et des refuges d'urgence à certaines familles vulnérables et laissées à la charge d’enfants.
Cependant, en raison de la situation qui prévaut dans le pays, plusieurs recommandations, notamment
celles qui suggèrent que les coopératives devraient élaborer des plans de projet détaillés, se sont
avérées inapplicables.
En Ouganda, au Kenya, en Tanzanie et au Cameroun, les
partenaires sont tous d’avis que la méthode préconisée pour
la réponse en matière de VIH/Sida est appropriée et utile pour
une intégration systématique de la réponse au VIH/Sida. Les
partenaires d’Abri international au Kenya et en Ouganda ont
utilisé cette méthode pour faire progresser le processus
d’intégration. Toutefois, il s’avère également que les
organisations ont besoin d’un certain minimum de ressources
humaines et financières pour être à même d’utiliser
efficacement cette méthode. En effet, celle-ci ne servira pas à
grand-chose à une ONG qui ne possède pas les capacités
institutionnelles nécessaires pour mettre à échelle ses
performances et montrer la voie à suivre aux autres
coopératives de la région.
Avantages de la méthode
•
•
•
•
Elle ouvre la voie à un intégration
systématique de la réponse au
VIH/Sida.
Les organisations n’ont besoins que
de ressources humaines et financières
limitées pour appliquer la méthode.
Les échanges Sud-Sud accélèrent le
processus d’apprentissage et de
partage, surtout lorsque les
partenaires travaillent dans des
contextes similaires.
Dans les pays où la stigmatisation est
poussée, exprimer et tenter de
résoudre les problèmes liés à la
vulnérabilité générale (par exemple :
les droits d’héritage des femmes)
permet de s’attaquer en même temps
aux problèmes dus au VIH/Sida.
Par ailleurs, on met l’accent sur les échanges Sud-Sud
lorsqu'il est question de l'accélération du processus d'apprentissage et de partage de connaissances. La
disponibilité de ressources spécialisées améliore la qualité de ces échanges, d’autant plus que les
partenaires travaillent dans des contextes similaires, dont certaines des complexités sont génériques.
Bien que des pratiques exemplaires ne se soient pas encore dégagées des études de pays, le partage
des idées et expériences contribuera à leur formulation.
Les partenaires d’Afrique australe estiment que la méthode serait plus utile si on la remaniait sur la base
d’une conception plus large du « secteur de l’habitat » et un renforcement des réseaux d’ONG, dont le
secteur de l’habitat fait partie. Cette conception ne devrait en outre pas être limitée au seul VIH/Sida, car
si on fournit aux PVVS appartenant à un réseau d’ONG un meilleur accès aux ressources, on risquerait
d’attiser la stigmatisation. Toutefois, dans d’autres pays on observe une plus grande ouverture d’esprit et
une ferme volonté d’apporter davantage de soutien aux PVVS et aux familles touchés par le VIH/Sida
afin de développer leur capacité à faire face à la maladie. En évitant de créer de nouveaux cas de
stigmatisation, on contribue à la sensibilisation et la lutte contre la stigmatisation.
Dans les pays où la stigmatisation est encore profonde et où l'opinion se refuse encore à reconnaitre
l'impact du VIH/Sida, l’accent doit être mis sur l’action des réseaux d’ONG en faveur des familles
vulnérables, les droits au logement et la législation relative à l’héritage foncier, entre autres. Au lieu
7
d’exprimer et de tenter de résoudre les problèmes sous le seul prisme du VIH/Sida, aborder ces mêmes
problèmes dans le contexte plus large de la vulnérabilité permet en même temps de répondre aux
besoins liés au VIH/Sida et d’éviter la stigmatisation. Les organisations œuvrant dans le domaine de
l’habitat devraient en outre travailler uniquement avec les réseaux qui tiennent compte du fait qu’elles ne
doivent pas jouer le rôle de centres de lutte contre le VIH/Sida. Dans la plupart des cas, le meilleur
moyen pour ces organisations de se concentrer sur leurs activités principales, tout en se mettant à
échelle et en intégrant la réponse au VIH/Sida, consiste à travailler en réseau ou à confier à d’autres
ONG la gestion de certains problèmes liés au VIH/Sida. Il convient toutefois de noter que les
organisations du secteur du logement peuvent assurer elles-mêmes l'exécution de ces tâches, surtout
lorsqu'aucune autre n'est disposée ou en mesure de le faire.
4.
Ce que l’on peut retenir à l’échelon régional
4.1
Les succès
Il ne fait aucun doute que les responsables des organisations d’habitation coopérative, des ILS et des
ONG d’assistance technique possèdent une bien meilleure compréhension du VIH/Sida, de ses causes,
de la pertinence de son intégration dans leurs activités, et de la nécessité de stopper la stigmatisation
des personnes atteintes. A présent, de nombreuses organisations incluent des messages de prévention
dans leurs différentes prestations. Cette dissémination de connaissances a été favorisée par la
recherche sur le VIH/Sida financée par Abri International (2002 et 2004), par les manuels de formation et
les matériels d’information montrant le lien entre le VIH/Sida et les établissements humains, et par
l'élaboration de plans d'action. Par ailleurs, l’atelier international sur le Sida et la création d’un réseau
lors du Forum mondial urbain (World Urban Forum, 2006) ont été une source d'inspiration pour les
partenaires d'Abri International qui y ont pris part. Ces derniers ont insisté sur l’importance des échanges
d’expériences et d’idées et ont noté que ces échanges leur ont montré la voie à suivre pour réussir
l’intégration de la réponse au VIH/Sida.
Comme par le passé, un des obstacles à l’exploitation de ces connaissances est l’insuffisance des
ressources et capacités institutionnelles existantes. Dans une certaine mesure, cette insuffisance
empêche également les partenaires de jouir pleinement de l'appui technique d'Abri International, d'autant
qu'il est difficile d’accroitre son impact. Abri International a agit par anticipation en encourageant les
partenaires et en les aidant à créer de nouveaux partenariats de financement et des arrangements en
vue de l’octroi de « paniers de fonds » (basket funding). Cependant l'ampleur de la tâche dépasse
toujours le volume des ressources disponibles. D'ailleurs, il est probable que seules les ILS parviennent
déjà à s'autofinancer, ce qui s'explique en partie par le fait qu’en Afrique du Sud, elles bénéficient
d’importantes subventions au logement.
4.2
Les pratiques exemplaires :
Il a été relevé que certains partenaires ont tout d’abord travaillé
à l’intégration interne de la réponse au VIH/Sida avant de
s’intéresser à l’extérieur, ce qui a renforcé l’efficacité de leur
action dans le domaine. Cela aide en outre les responsables et
le personnel à mieux conceptualiser et comprendre les
principaux problèmes liés au VIH/Sida et les gérer au niveau
personnel, ce qui accroit leur engagement à l’intégration de la
réponse au VIH/Sida. Cette pratique reflète également l’intérêt
que l’organisation porte aux questions relatives au VIH/Sida, et
fait en sorte qu'elle soit mieux outillée pour mener l'intégration de
la réponse à l'extérieur de ses frontières.
Les pratiques exemplaires
•
•
•
•
L’intégration interne précède l’intégration
externe. Cette pratique permet à
l’organisation de mieux conceptualiser,
comprendre et gérer au niveau personnel
les problèmes liés au VIH/Sida.
Faire ses débuts dans le domaine du
VIH/Sida en passant par les coopératives
d’habitation déjà en place garantit la
durabilité des initiatives de réponse.
L’implication des PVVS dans les différents
processus permet de réduire la
stigmatisation et humaniser la lutte contre la
maladie.
Les échanges régionaux permettent
d’écourter le processus d’apprentissage et
inspirent à l’action.
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Faire ses débuts dans le domaine du VIH/Sida en passant par les coopératives d’habitation déjà en
place semble porter plus de fruits et garantit, dans une large mesure, la durabilité des initiatives de
réponse à l’épidémie. De plus, la formation des responsables des coopératives d’habitation contribue
permet d’instaurer un climat de confiance mutuelle et d’attachement à la lutte contre le VIH/Sida.
L’implication des PVVS dans les différents processus permet de réduire la stigmatisation et humaniser la
lutte contre la maladie. Par exemple, des partenaires comme NACHU, qui a fait participer des PVVS aux
ateliers et autres activités ultérieures, ont aidé leurs membres à prendre conscience des réalités et à
faire preuve d’ouverture d’esprit en ce qui concerne le VIH/Sida, en même temps qu’ils ont contribué à la
réduction de la stigmatisation et de la discrimination.
Des ateliers et des forums d'échange régionaux comme ceux organisés par Abri International à
Vancouver permettent d’écourter le processus d'apprentissage et constituent des sources d’inspiration
pour les organisations qui souhaitent se lancer dans la riposte.
5.
Lacunes et défis
Comme il a été souligné plus haut, étant donné que les
Lacunes et défis
coopératives d’habitation et les ONG qui leur apportent une
•
Capacité réduite à se concentrer sur
assistance technique attendent un énorme soutien, l’insuffisance
les activités de base tout en leur
imprimant un élan de riposte au
en ressources humaines et financières dont souffrent ces
VIH/Sida.
organisations réduit l’impact de l'appui d'Abri International et leur
•
Les partenaires doivent parfois faire le
travail des OLS, lorsque celles-ci ne
capacité de mise à échelle. Cette situation est aggravée par le fait
disposent pas de moyens suffisants.
que les responsables et le personnel des organisations
•
Les partenaires doivent accorder la
partenaires manquent d’expérience en matière d’intégration de la
priorité à l’intégration interne dans le
planning de leurs activités.
réponse au VIH/Sida et ont une capacité réduite à rester focalisés
•
La création de partenariats et le travail
sur leurs activités principales tout en leur imprimant un élan de
en réseau pour les questions relatives
au VIH/Sida sont encore limités.
riposte au VIH/Sida. Plutôt, la plupart des partenaires ont, dans
•
La faiblesse des systèmes de suivi
une large mesure, planifié et réalisé des interventions identiques
évaluation.
à celles des organisations spécialisées dans le domaine du
VIH/Sida. Il convient toutefois de signaler que, dans une certaine
mesure, cela s’est produit du fait que les OLS ne disposent pas
de moyens suffisants pour répondre à tous les besoins des partenaires. Faute de quoi certains
partenaires ont décidé de mener eux-mêmes des activités conventionnelles de lutte contre le VIH/Sida
afin d’aider leurs collaborateurs à faire face aux conséquences qu’il entraîne.
De surcroît, certains partenaires n’ont pas inscrit l’intégration de la réponse au VIH/Sida en tête des
priorités de l’organisation. Même dans le cas des ILS et des ONG qui possèdent des politiques en
matière de VIH/Sida en milieu de travail, la mise en œuvre de celles-ci reste souvent limitée.
Par ailleurs, le travail en réseau et la création de partenariats avec d’autres organisations s’intéressant
aux questions relatives au VIH/Sida et aux facteurs de vulnérabilité sont encore limités, ce qui réduit la
possibilité de confier les programmes de réponse à des « sous-traitants ».
Enfin, le système de suivi évaluation des efforts d’intégration de la réponse au VIH/Sida n’est pas encore
au point.
9
6.
Que peut faire Abri International ?
La plupart des actions menées actuellement par Abri International et ses partenaires sont
particulièrement bénéfiques. Prévenir les organisations de logement des effets prévisibles de l'épidémie
de VIH/Sida, leur fournir des éclaircissements au sujet du VIH/Sida et les amener ainsi à adopter des
messages de prévention et de lutte contre la stigmatisation : voilà de précieux services. Toutefois, en
visitant le bidonville de Kibera au Kenya, où l’on constate d’énormes besoins en logements et en
services, on se rend pleinement compte de l’immense défi que doivent relever les organisations œuvrant
dans le domaine des établissements humains dans leurs efforts d'intégration de la réponse au VIH/Sida.
On peut formuler quelques suggestions quant aux moyens qu'Abri International peut mettre en œuvre
pour faire progresser le processus d'intégration de la réponse au VIH/Sida parmi ses membres.
La première suppose l’obtention de meilleures prévisions pour la
planification et la programmation. Dans les pays où l’évaluation a
été réalisée, les partenaires ont tous affirmé que le VIH/Sida est
un problème auquel ils sont actuellement confrontés et dont
l'impact ne cesse de se faire ressentir dans leurs secteurs
d’activité respectifs. Le constat est le même du côté de PlanAct,
ONG qui travaille dans les établissements informels en zones
urbaines en Afrique du Sud. Toutefois, la situation des ILS sudafricaines est peut-être, en certains points, différente. En effet, il a
été affirmé que ces organisations ont été très peu affectées par le
VIH/Sida, dont l’impact a été surestimé et mal interprété, du moins
jusqu’à ce moment précis. Cet impact pourrait se faire ressentir en
aval.
Recommandations pour l'avenir
•
•
•
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Obtenir de meilleures prévisions pour
la planification et la programmation.
Trouver des organisations du secteur
de l’habitat au sein de réseaux qui
fournissent l'accès à des services
complémentaires : logement, soins de
santé, conseil juridique, potagers,
soins à domicile (pour tous les
malades).
Augmenter l’appui en ressources
financières et humaines pour
renforcer et guider le processus
d'intégration.
Définir clairement un programme et
une stratégie de lobbying et de
plaidoyer à l’échelon national,
régional et international, afin de
permettre à un plus grand nombre
d’acteurs de s'impliquer.
Documenter et échanger les leçons
apprises, et favoriser le processus
d’échange
La deuxième concerne la nécessité de trouver des organisations
•
du secteur de l’habitat au sein de réseaux qui fournissent l'accès à
des services complémentaires : logement, soins de santé, conseil
juridique, potagers, soins à domicile (pour tous les malades), etc.
On aurait certainement raison de supposer qu'il ne s'agit que des ONG, des OC et des OR, mais tout
porte à croire que les administrations et les instances publiques peuvent elles aussi intervenir, soit parce
qu’elles fournissent des services médicaux, soit parce qu’elles s’occupent de l’approvisionnement en
eau. En fait, si le renforcement des capacités des organisations du domaine de l’habitat est vivement
souhaitable, il en va de même pour la mise en place de réseaux d’entraide. Il serait en effet très judicieux
de créer, dans tout le secteur de la société civile, des réseaux qui permettent à chaque organisation de
se concentrer sur ses activités principales.
La troisième suggestion revient sur le constat selon lequel les bénéfices de l'intégration de la réponse au
VIH/Sida seront limités si l'organisation concernée possède des capacités réduites. Il est important
qu’Abri International continue de travailler avec ses partenaires en vue d’un renforcement de l’appui
financier qui permettra à ces derniers de louer les services de conseillers techniques pour le
développement de l’organisation et la coordination du processus d’intégration. Il faudrait également
apporter l’assistance nécessaire à la conception d'un système de suivi évaluation pour mesurer les
progrès, les réalisations et les résultats obtenus des activités d'intégration de la réponse au VIH/Sida.
La quatrième stipule que Abri International devrait continuer d'appuyer l’action de ses partenaires pour
définir en des termes clairs un programme et une stratégie de lobbying et de plaidoyer à l’échelon
national, régional et international, afin de permettre à un plus grand nombre d’acteurs de s'impliquer. Il
faudra donc inclure ceux qui sont spécialisés dans le domaine du VIH/Sida, afin qu’ils soient également
en mesure de tenir compte des questions relatives aux établissements humains dans leurs activités, et
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ceux qui œuvrent essentiellement dans le domaine des établissements humains pour qu'ils incorporent
les questions relatives au VIH/Sida dans leurs programmes. On ne saurait exagérer l’importance du rôle
qu'Abri International et ses partenaires peuvent jouer dans le plaidoyer en faveur de l’inclusion des
questions relatives au VIH/Sida dans la politique internationale en matière d’établissements humains,
d’autant qu’elle (Abri International) occupe une place stratégique. A ce jour, Abri International a aidé les
ILS et autres ONG sud-africaines à militer pour la prise en charge des besoins spéciaux tels que le
VIH/Sida. La CONGEH et la SSA sont également toutes les deux très actives en matière de lobbying,
tandis qu'Abri International tente d’accomplir une démarche auprès du Programme des Nations Unies
pour les Etablissements Humains 5.
Cette étude a permis de constater d'une part un renforcement de la compréhension des répercussions
du VIH/Sida et une évolution au niveau de l’expérience et des leçons apprises, et d’autre part, le manque
de ressources institutionnelles et/ou financières qui caractérise les coopératives d’habitation et les ONG
qui leur fournissent une assistance technique. Toutefois, leur attachement à développer leur capacité à
poursuivre l’intégration de la réponse au VIH/Sida peut servir d’exemple pour les autres organisations. Il
est important de continuer à documenter et partager ces expériences et leçons, et favoriser le processus
à travers lequel ce partage a lieu.
5
Le Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains (UN-HABITAT) est l’instance des Nations Unies chargée des
établissements humains. La mission qu’il a reçue de l’Assemblée Générale est de promouvoir l’urbanisation durable et
respectueuse des questions sociales et environnementales, dans le but de fournir un logement adéquat à chaque être humain.
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L’approche d’ Abri International en matière de programmation pour l’habitat et la réponse au
VIH/Sida
1) Les volontaires des organisations partenaires chargés de la mise en œuvre des programmes de lutte
contre le VIH/Sida sont formés aux questions relatives au VIH/Sida et à la gestion de projets.
2) Des recherches externes qui permettent à chaque partenaire ou pays d'identifier les ressources
locales, les programmes existants, les grands enjeux, les leçons apprises et les pratiques exemplaires.
3) Sensibilisation en début de processus des volontaires, des directeurs et des figures clé du secteur
(responsables de coopératives, dirigeants communautaires, femmes/membres influents).
4) Evaluation rapide et participative de l’impact (du VIH/Sida), des moyens de riposte et des
préoccupations existantes dans le secteur du logement coopératif ou communautaire.
5) Elaboration d'un plan d'exécution détaillé avec chaque partenaire, en tenant compte de deux aspects
essentiels :
a) L’information, l’éducation, la communication : sensibilisation, lutte contre la stigmatisation, prévention
au sein de l'organisation partenaire ainsi que des coopératives du secteur et des groupes de logement
communautaire.
b) La planification à l’échelle communautaire pour la mise en œuvre des activités pilotes dans des
domaines tels que :
• la protection de l’enfance (héritage de biens, assistance, soins à domicile, éducation, dispense
de frais et de garanties pour les prêts, etc.)
• le réaménagement des infrastructures pour leur permettre d’accueillir le nombre croissant de
personnes handicapées et démunies, et les familles laissées à la charge d’enfants (installations
sanitaires, approvisionnement en eau, etc.)
• la refonte du cadre institutionnel ou juridique (statuts, sécurité d’occupation, propriété foncière,
épargne et crédit)
• les services d’appui aux communautés (assistance aux personnes en deuil, éducation, soutien
émotionnel et soins médicaux pour les enfants et les adultes)
• les services d’appui aux communautés (création de revenus, agriculture en zone urbaine, régime
d'assurance sociale au sein de la coopérative)
• l’appui à la formation et la reconnaissance des volontaires (surtout les femmes et les jeunes)
• des systèmes de formation et d’appui pour les éducateurs de pairs (surtout les femmes et les
jeunes)
• les activités de suivi et de documentation
• l’évaluation de la mise en œuvre des projets
6) Partages régionaux, ateliers sur les leçons apprises, faisant intervenir des partenaires directs de
projet et d’autres parties intéressées, selon le cas. Recommandations au sujet de la révision ou de
l’adoption des activités.
7) Mise en application des leçons apprises des projets partenaires au niveau national
- Suivi et documentation des activités
- Evaluation des activités du projet
8) Partages régionaux, ateliers sur les leçons apprises, faisant intervenir des partenaires directs de
projet et d’autres parties intéressées, selon le cas. Rapport final, pratiques exemplaires.
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