chantions - WordPress.com

Transcription

chantions - WordPress.com
Les chansons de la première
guerre mondiale
Une chanson patriotique
Une chanson patriotique est un chant militaire encouragé par les
autorités politiques et militaire durant la première guerre mondiale.
Ici, le but étant d’encourager et motiver les troupes de soldats combattant
dans les tranchées, les paroles pleines d’enthousiasme et d’espoir ainsi
qu’une atmosphère dramatique créée par le canon de voix, unis les
troupes et les incite à combattre l’ennemi.
Verdun ! On ne passe pas.
Un aigle noir a plané sur la ville,
Il a juré d’être victorieux.
De tous côtés les corbeaux se faufilent
Dans Les sillons, les chemins creux,
Mais tout à coup claironne :
Cocorico, debout petile coq gaulois ts soldats,
Le soleil lui partout, le canon tonne,
Jeunes héros voici le grand combat.
Et Verdun la victorieuse
Pousse un cri que portent là-bas
Les échos des bords de la Meuse :
« Verdun, on ne passe pas! »
• https://www.youtube.com/watch?v=Bj3n02CQJiU
écrit en 1916 par Eugène
Joullot et Jack Cazol sur
une musique de René
Mercier.
Halte là ! on ne passe pas.
Plus de morgue, plus d’arrogance,
Fuyez barbares et laquais,
C’est ici la porte de la France
Et vous ne passerez jamais.
Les ennemis s’avancent avec rage,
Énorme flot d’un vivant océan
Semant la mort partout sur son passage,
Ivres de bruit, de carnage et de sang ;
Ils vont passer… quand relevant la tête,
Un officier dans un suprême effort,
Quoique mourant crie : à la baïonnette,
Hardi les gars, debout, debout les morts.
(Au refrain)
Mais nos enfants dans un élan sublime
Se sont dressés ; et bientôt l’aigle noir,
La rage au cœur impuissante en son crime,
Vit disparaître son suprême espoir.
Les vils corbeaux devant l’âme française,
Tombent sanglants, c’est le dernier combat.
Pendant que nous chantons la Marseillaise,
Les assassins fuient devant les soldats.
(Au refrain)
Analyse du texte
Ce chant dont les paroles sont emplies d’une utopie de l’armée française et valorisant le combat
comme étant victorieux dressent la propagande d’une France forte et unie, saine et honnête en
combat contre l’ennemi Allemand extrêmement méchant et barbare, près à toute sorte d’horreur
pour sortir de ce combat victoire en main.
Les termes surlignés en vert dans le texte, définissent la France et ses actes glorieux, son dévouement
et son courage au combat puis surtout sa détermination. Les adjectifs sont très positifs et reflète une
image très sympathique de la France. On prend pitié pour ces braves petits soldats courageux face à
l’ennemi diabolique qui leur enlève leurs si jeunes vies (car nombreux sont les jeunes combattants).
En bleu, on peut observer les termes très péjoratifs qui représentent l’ennemi Allemand. Les soldats
allemands sont qualifiés d’assassins, de barbares et de lâches sans pitié, ivres de sang. La fin de la
chanson donne victoire à la France.
Dans cette chanson, la France et l’Allemagne sont symbolisés par des emblèmes tel que « le coq
gaulois» et « l’aigle noir » qui font perdre le caractère humain. Bien sûr, les paroles ne parlent pas
des nombreux morts du côté adverse et se contente de parler de la victoire française.
Une chanson contestataire
La chanson contestataire à pour but de protester contre un acte imposé par le régime politique ou
la société de l’époque.
Ce sont des chants populaires reconnaissables ici par le langage et les expressions familières, très
souvent censurées par le régime politique de l’époque. La chanson de Craonne vient de la plainte
des poilus lors de la Première Guerre mondiale et tient un discours politiquement engagée (de
gauche).
Nombreuses sont les versions de cette chanson dont l’origine s’est faite du bouche à oreille.
Cependant la version de 1917 connue sous le nom de
« Chanson de Craonne » aura la
plus grande postérité. C’est Paul Vaillant-Couturier qui publiera les paroles après la première
guerre mondiale.
L a censure sera levée en 1974 sous la présidence de Valéry-Giscard d’Estaing.
( Refrain: )
( Au Refrain )
Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
Adieu la vie, adieu l'amour,
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
On va r'prendre les tranchées,
Adieu toutes les femmes.
Car c'est pour eux qu'on crève.
Notre place est si utile
C'est bien fini, c'est pour toujours, Mais c'est fini, car les trouffions
Que sans nous on prend la pile.
De cette guerre infâme.
Vont tous se mettre en grève.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
C'est à Craonne, sur le plateau,
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
Personn' ne veut plus marcher,
Qu'on doit laisser sa peau
De monter sur l'plateau,
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
Car nous sommes tous condamnés Car si vous voulez la guerre,
On dit adieu aux civ'lots.
Payez-la de votre peau !
Même sans tambour, même sans trompette,C'est nous les sacrifiés !
C'est malheureux d'voir sur les
On s'en va là haut en baissant la tête.
grands boul'vards
( au Refrain )
Tous ces gros qui font leur foire ; « La chanson de Craonne »
Huit jours de tranchées, huit jours de
Si pour eux la vie est rose,
souffrance,
https://www.youtube.com/watch?v=4NtvgutpKT8
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Pourtant on a l'espérance
Au lieu de s'cacher, tous ces
Que ce soir viendra la r'lève
La Chanson de
embusqués,
Que nous attendons sans trêve.
Craonne (du nom du
F'raient mieux d'monter aux
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
village de Craonne) est
tranchées
On voit quelqu'un qui s'avance,
une chanson
Pour défendr' leurs biens, car nous
C'est un officier de chasseurs à pied,
contestataire, chantée
n'avons rien,
Qui vient pour nous remplacer.
par des soldats français
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie
durant la Première
Tous les camarades sont enterrés là,
qui tombe
Guerre mondiale , entre
Pour défendr' les biens de ces
Les petits chasseurs vont chercher leurs
1915 et 1917.
messieurs-là.
tombes.
Analyse du texte
Les termes surlignés en violet marquent l’opposition entre les riches et les pauvres et le sentiment
des soldats d’être des jouets aux mains des riches. Pour l’auteur la guerre a été décidée par les
plus riches pour nourrir leurs intérêts et pour ce faire, en envoyant les pauvres mourir à leur
place. Dans la dernière phrase on demande aux « bourgeois» de venir remplacer les soldats. Cette
partie de la chanson fait penser aux idées communistes nées au XIXème siècle avec Marx (lutte
des classes).
En vert, c’est l’opposition entre les soldats et le commandement qui ressort. L’auteur appuie sur le
fait que sans les soldats ce serait la défaite et que le commandement se soucie très peu des vies
des soldats. Pour finir il invite les soldats de refuser de combattre.
Les mots et expressions surlignés en bleu dressent le tableau du quotidien difficile des soldats aux
fronts. Pas de repos moral, il faut se résigner à aller combattre et par-dessus ça, la vie au front
dans des conditions grotesques
( la pluie, la boue, le froid, les poux, les rats, les maladies ).
L’idylle brisé
Le dessinateur de bande dessiné
Tardi parle d’un soldat condamné
à mort pour avoir chanté avec
d’autres la chanson de Craonne et
pour avoir refusé de combattre au
front.
Ces exécutions sont une réalité
mais elles ne sont pas aussi
nombreuses que certains l’ont
prétendu.
La guerre 14-18 – Georges Brassens
Depuis que l'homme écrit l'Histoire,
Depuis qu'il bataille à coeur joie
Entre mille et une guerr's notoires,
Si j'étais t'nu de faire un choix,
A l'encontre du vieil Homère,
Je déclarerais tout de suit' :
"Moi, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !"
Est-ce à dire que je méprise
Les nobles guerres de jadis,
Que je m' souci’ comm' d'un' cerise
De celle de soixante-dix ?
Au contrair', je la révère
Et lui donne un satisfecit,
Mais, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
Je sais que les guerriers de Sparte
Plantaient pas leurs epé’s dans l'eau,
Que les grognards de Bonaparte
Tiraient pas leur poudre aux moineaux...
Leurs faits d'armes sont légendaires,
Au garde-à-vous, j'les félicit',
Mais, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
La Guerre de 14-18 est une
chanson pleine d’ironie. A la lecture
des paroles on pourrait croire que
Brassens fait un classement des
grandes guerres qui ponctuent notre
glorieuse histoire de France. Mais
son discours sans nuance, naïf et
va-t-en guerre renforce le caractère
ironique des paroles. Comme un
enfant, il compare les guerres et en
fait un classement. Ainsi, il évoque
successivement les guerres contre
Sparte, l’épopée napoléonienne, la
guerre de 1870 puis celle de 1940.
Le côté fanfare militaire de
l'accompagnement de guitare
contribue au côté grinçant de la
chanson.
Bien sûr, celle de l'an quarante
Ne m'a pas tout à fait déçu,
Elle fut longue et massacrante
Et je ne crache pas dessus,
Mais à mon sens, ell' ne vaut guère,
Guèr' plus qu'un premier accessit,
Moi, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
Mon but n'est pas de chercher noise
Aux guerrillas, non, fichtre ! non,
Guerres saintes, guerres sournoises
Qui n'osent pas dire leur nom,
Chacune a quelque chos' pour plaire,
Chacune a son petit mérit',
Mais, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
Du fond de son sac à malices,
Mars va sans doute, à l'occasion,
En sortir une - un vrai délice ! Qui me fera grosse impression...
En attendant, je persévère
A dir' que ma guerr' favorit'
Cell', mon colon, que j'voudrais faire,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !
Sources
•
•
•
•
•
•
•
•
http://centenaire.org/fr/espace-pedagogique/pistes-pedagogiques/la-bataille-de-verdun
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chanson_de_Craonne
file:///C:/Users/Kinder/Tracing/Downloads/Chanson-de-Craonne-1.pdf
https://sites.google.com/site/histoiregeocollegecamus/les-chansons-de-la-premiere-guerremondiale
http://www.francemusique.fr/emission/du-caf-conc-la-rive-gauche/2013-ete/les-chanson-de-lapremiere-guerre-mondiale-07-19-2013-00-00
http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Pages-14-18-l-Art-et-laGuerre/Musique/inventaire-francaises-mondiale-sujet_61_1.htm
http://lewebpedagogique.com/echangemars2008/2008/11/12/la-propagande-visant-a-mobiliser-lessoldats-et-larriere-en-france/
http://www.analysebrassens.com/?page=texte&id=77&%23
• http://jonathangouralnik.free.fr/CorrectionHdAChansondeCraonne.pdf

Documents pareils