C`était la grand messe
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C`était la grand messe
Juin 2006 Sommaire : Editorial L’eucharistie, principe et projet de solidarité Rome 2006 Tout homme est un frère ! La maire de quartier au séminaire La retraite à Avon C’était la grand messe Puisqu’on vous le dit… EDITORIAL Jour de fête et de joie ! Nous serons nombreux en ces dimanches de juin à participer aux ordinations de prêtres, à rendre grâce pour le don que le Seigneur fait à son Eglise. Dans la célébration, la préface redit la nécessité du ministère presbytéral pour que toute l’Eglise vive du Christ et annonce la Bonne Nouvelle. « C’est lui le Christ, qui donne à tout le peuple racheté la dignité du sacerdoce royal. C’est lui qui dans son amour fraternel, choisit ceux qui auront part à son ministère en recevant l’imposition des mains. Ils offrent en son nom l’unique sacrifice de la croix à la table du banquet pascal ; ils ont à se dévouer au service de ton peuple pour le nourrir de ta Parole et le faire vivre de tes sacrements ; ils seront de vrais témoins de la foi et de la charité prêts à donner leur vie pour ta gloire et le salut du monde en se conformant au Christ. » Père Jacques AKONOM Supérieur du séminaire interdiocésain 1 Les séminaristes de deuxième cycle et le Conseil du séminaire sont allés suivre une session sur l’Eucharistie. Voici quelques impressions du Père Polito, professeur de philosophie, membre du Conseil et directeur des études. « L’eucharistie. Principe et projet de solidarité. » Voilà un titre choc pour une session à l’université Catholique de Lille, en partenariat entre le CIPAC1, la faculté de théologie et le séminaire de Lille. Cette rencontre s’est déroulée dans le cadre de la recherche nationale sur l’eucharistie et l’année qui lui a été dédiée dans le diocèse de Lille. Cent dix personnes s’étaient données rendez-vous pour cette session de deux jours. Elle a habituellement lieu tous les deux ans entre les membres des trois instituts. L’eucharistie au cœur de notre histoire. Nous avons eu la chance de nous retrouver très différents pour ces deux jours2, mais tous intéressés pour « creuser l’eucharistie dans sa portée existentielle et sociale » comme le soulignait d’emblée le vice-recteur de la Catho, le Père Podvin. Et le doyen de la faculté de théologie, Monsieur Blaquart, de renchérir sur « l’importance de travailler ensemble et de regarder comment l’eucharistie éclaire notre vie, notre histoire et nous fait nous pencher vers l’avenir ». Cette recherche commune a pu se faire lors des questions-réponses entre les différents intervenants et les inscrits à la session, mais aussi dans les travaux de groupes, les échanges informels à table ou dans les couloirs. La session s’est déroulée dans un climat fraternel et studieux. Certains ont regretté de ne pas avoir pu célébrer l’eucharistie ensemble, d’autres de ne pas avoir entendu des intervenants extérieurs à la région. Malgré ces remarques, la plupart des participants sont repartis en ayant le sentiment de ne pas avoir perdu leur temps. Célébrer l’eucharistie engage l’Eglise au cœur du monde. Après une présentation rapide des deux jours et de la Lettre du Pape Jean-Paul II d’où le titre de la session était tiré3, les différents participants ont pu 1 Centre Interdiocésain de formation pastorale et catéchétique. Membres du CIPAC, de la faculté de théologie, du séminaire, de communautés, religieuses, de l’Aumônerie de l’Enseignement Public, du Service Evangélique des Malades, de services diocésains de pastorale liturgique et sacramentelle, des animateurs ou animatrices en pastorale, des aumôniers d’hôpitaux, un vicaire épiscopal, des prêtres diocésains, 3 Dans le titre de la IVe partie : « L’eucharistie principe et projet de mission » et au § 27 « L’eucharistie n’est pas seulement une 2 lire le quatrième chapitre de cette lettre pour se l’approprier et pouvoir redire comment chaque groupe comprenait l’expression, « principe et projet de solidarité ». Monsieur Empis, économiste, a ouvert les débats en insistant sur le fait qu’il s’agit de « favoriser le développement et l’épanouissement d’une économie solidaire ». Aussi la solidarité est un concept de base de la théologie catholique. Le pape Jean Paul II dans son encyclique La question sociale, souligne que ce n’est pas un sentiment de compassion vague, mais une détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun4. Il souligna ensuite Note d’humour que la solidarité est constitutive de la vie eucharistique et non consécutive. Elle renvoie aussi à notre rapport à Dieu (ordre théologal). Madame Clavier, théologienne, a souligné que la solidarité s’exprime en théologie selon quatre catégories, « fraternité et universalité », « communion et charité ». De plus, « l’eucharistie donne à voir la fraternité, elle nous fait nous reconnaître comme fils et frères du même Père. La table de l’eucharistie est une table ouverte ». Même si dans le concret il faudrait regarder comment cela se réalise. Le Père Castro en concluant la première journée relevait que expression de communion dans la vie de l’Eglise, elle est aussi un projet de solidarité pour l’humanité toute entière. » in Sollicitudo Rei Socialis, Jean-Paul II, 1987 4 § 38 2 « Dieu se fait solidaires dans la création en son Fils Jésus Christ » et que « le Dieu qui est trinitaire est solidaire ». « Dieu nous fait solidaire par son Esprit dans le mystère pascal de son Fils. Tel est le Dieu célébré « symboliquement » dans l’eucharistie ». Le deuxième jour, nous nous sommes plongés dans les écrits des Pères de l’Eglise pour redécouvrir comment « l’eucharistie est un mystère dans lequel on entre en y participant ». Le Père Minet, théologien, signalait que pour Ignace d’Antioche « l’Eglise se rassemble autour de l’eucharistie, symbole de l’unité des chrétiens par le fait qu’il n’y avait qu’une seule chair et un seul calice, un seul autel et un seul évêque ». Aussi il concluait : « Dans l’eucharistie tout parle de communion … Le Christ fait de sa vie un pain rompu, chacun reçoit ce pain pour devenir pain rompu. Nous devons quitter nos différences pour aller à la rencontre de tous, pour faire avec tous ». Monsieur Barras, théologien, a fait rebondir le débat en exposant ce qui se passe parfois sur le terrain où l’eucharistie devient signe de division pour certaines communautés parce qu’elles n’arrivent pas à se mettre d’accord sur un lieu, un horaire, etc. Mais après avoir montré comment l’eucharistie est le lieu où le Christ se rend présent par son Esprit, pour que l’Eglise continue son œuvre pascale », il terminait en précisant que : « l’eucharistie et l’Eglise sont liées entre elles par la solidarité, qui tient à la fois de la mission de l’Eglise et de son désir de communion ». Sœur Libessart, exégète, abonda dans le même sens. Elle montra que dans les premières communautés chrétiennes, « le service des pauvres était constitutif de l’eucharistie. Le comportement éthique dévoilait le sérieux des disciples dans leur confession de foi ». Madame Clavier reprit pour souligner que « l’amour des plus petits est un critère d’authenticité de nos célébrations ». Et que « l’envoi ou le renvoi fait parti de l’eucharistie », au sens où « le rassemblement eucharistique se prolonge par une liturgie quotidienne » dans la vie. Un beau témoignage de cette dynamique nous fut donné par le Frère Bigo, de la communauté des Petits Frères de Lille Sud qui y travaille et y vit. « On est là pour être frère avec Jésus dans un entre nous, dans la fraternité, avec tous ceux avec lesquels on se trouve dans la vie ». En parlant du geste d’offertoire que fait le prêtre, il rappelait que le pain et le vin sont le fruit de la terre et du travail des hommes. Il concluait : « Je vais à la messe avec tout ce travail. Par le sacerdoce baptismal, je peux porter à Dieu tout ce vécu pour qu’il en fasse une part de son Royaume ». Il terminait en reprenant une lettre du Père Voillaume de 1958 : « La vie religieuse des Petits Frères c’est comme du pain partagé et qui a aussi été consacré. L’amour de nos frères nous presse d’aller de l’eucharistie aux hommes et des hommes à l’eucharistie ». Il y a là pour nous, toute une pratique à mettre en œuvre pour que l’eucharistie devienne « levain dans la pâte », « principe et projet de solidarité ». Père Antonio POLITO, directeur des études Les diacres et quelques jeunes prêtres de nos diocèses sont allés à Rome. Romuald nous raconte ce qu’il y a vu. Rome 2006 Dans notre formation, le séminaire nous propose un pèlerinage sur le tombeau de St Pierre de Rome. Nous étions 8 à partir au mois de Janvier : diacres, jeunes prêtres et religieux des diocèses de Lille, Cambrai, Soissons, Reims, Lazariste et Oblat de Marie Immaculée. Nous étions accompagnés par le P. Bruno Feillet du Séminaire. Et voici ce que je retiens de ce pèlerinage : Les séminaristes des différents diocèses qui sont au séminaire de Rome, dont Bertrand Goret, nous ont fait goûter à l’histoire de Rome, de la Les diacres et les jeunes prêtres devant la basilique Saint Pierre. 3 Rome antique mais aussi de la vie actuelle dans la cité du Vatican. Ils nous ont fait découvrir cette cité avec joie et envie. Ils nous ont transmis le message du Christ inscrit dans ces murs et dans son sous-sol depuis moins de 2000 ans. Nous avons pu tous les jours prier, manger avec les séminaristes du Séminaire Français de Rome. Ils nous ont partagé leur quotidien. Et en même temps, ils nous ont demandé des nouvelles fraîches de leurs familles, des amis et des séminaristes qui sont à Lille. Par ce séjour, ils nous ont fait découvrir le séminaire mais aussi un peu Rome, ses cafés, ses glaces, ses pizzas… Ce fut un bon temps de partage passé avec eux mais aussi la découverte d’une autre culture. Les dicastères romains : Nous en avons visité sept (la vie religieuse, l’inter-religieux, l’évangélisation des peuples, la doctrine de la foi, le culte divin, la secrétairerie d’Etat, l’unité des Chrétiens). Nous avons rencontré des hommes et des femmes au service de l’Eglise. Ils se donnent totalement. Ils se disent aussi coupés d’une certaine façon du peuple de Dieu. Ils sont heureux de voir des hommes et des femmes leur rendre visite. Car enfin, ils peuvent mettre un visage sur un nom. Car ils traitent tout dossier par lettre la plupart du temps. Comme ils nous disaient : « c’est une chance de voir des séminaristes visiter le Vatican, dont les dicastères, car très peu de séminaires visitent les dicastères ». Et nous en avons profité pour rendre visite au Père Thomas Vercoutre (prêtre du diocèse de Lille) qui se trouve à la secrétairie d’Etat depuis 3 ans pour les affaires francophones. Nous avons pu aussi assister à une audience pontificale avec sa Sainteté le Pape Benoît XVI. Ce fut une rencontre festive avec 10 000 personnes qui chantent, qui acclament le Saint Père. Ce fut pour moi un moment très fort avec l’apothéose de le lui avoir serré la main. Vraiment cette rencontre fut très importante pour nous tous pendant ce pèlerinage. Et pour finir, je pense que le tombeau de Saint Pierre a été le moment plus fort pour nous tous. Prier devant son tombeau avec des milliers de pèlerins qui passent chaque jour. Mais aussi avec Jean Paul II, devant sa tombe, tous, nous avons ressenti la présence de l’Eglise universelle à travers tous ces visages, ces lieux, ces rencontres, ces partages entre nous, avec les séminaristes, avec les responsables des différents dicastères, avec Sa Sainteté le Pape. Oui, nous rendons grâce pour ce pèlerinage qui continue a marqué notre année diaconale. Car nous avons choisi de fêter la St Pierre St Paul, le 25 juin, le jour de notre ordination presbytérale. Oui, nous sommes repartis avec joie, espérance et foi dans notre mission d’évangélisation. Je me souviens d’une phrase qu’un garde suisse nous a dite : « Vous êtes l’avenir de l’Eglise ! Merci encore pour votre engagement.» Mais je rajouterais que c’est à tous que l’Eglise est confiée. Et que nous sommes l’Eglise universelle. C’est à nous de la faire vivre. Hervé DUCORNEY, diacre Diocèse de Lille Plusieurs fois dans l’année, des intervenants extérieurs viennent nous parler de la place qu’ils ont et de ce qu’ils font dans la société. C’était le cas avec des représentants de la communauté Magdala et la maire de quartier. Tout homme est un frère ! C’est ce beau et merveilleux message que Sœur Irène Devos et Patrick, de la communauté Magdala, sont venus nous redire par leurs témoignages de vie, lors d’une soirée communautaire au séminaire. Magdala est une communauté chrétienne où vivent ensemble des personnes en grande précarité, qui viennent de la rue, de la prison, mais aussi des bénévoles et des salariés, solidaires de l’espérance des plus pauvres. Cette communauté se trouve dans le quartier de Wazemmes à Lille, mais elle dispose Sœur Irène Devos avec un membre de Magdala lors d’une soirée communautaire 4 également d’une maison de Famille à FachesThumesnil, et d’une ferme dans les Flandres. A travers une vie de famille, vécue dans le respect de chacun, ces personnes reçoivent une écoute, sans être jugées, redécouvrent ensemble le goût de la vie, mais aussi le goût du travail et surtout, elles retrouvent leur dignité. Je pense que Sœur Irène et Patrick ont su, à leur façon, nous dire que l’Evangile est une Bonne Nouvelle pour tous, qui doit être vécue simplement dans le concret de la vie. Là où il n’y a pas d’amour, semez l’amour et vous verrez l’amour se produire : telle est la belle mission de tous les chrétiens, afin que tous les hommes soient des cadeaux, les uns pour les autres, alors au boulot ! Sébastien FABRE, 3ème année Diocèse de Cambrai La maire de quartier au séminaire La communauté du séminaire a reçu le mardi 21 mars dans la soirée Madame Betty Gleizer, présidente de quartier de la mairie de Saint-Maurice-Pellevoisin, le quartier où se trouve le séminaire. Cette dame anime une équipe de conseillers de quartier. Cette équipe se réunit une fois par mois pour discuter de la propreté, de la circulation, du stationnement, du ramassage sélectif, de l’animation culturelle, du sport, de la jeunesse, du social… pour un mieux-être chez les habitants de ce quartier. Cette équipe propose et le conseil municipal de la ville de Lille prend les décisions. Elle se répartit en commissions. Il y a environ 16 500 habitants. Ce quartier a le plus fort revenu par habitant. Il y a beaucoup de retraités : environ 57% de la population. L’hétérogénéité de la population est forte avec le monde de la bourgeoisie et celui de personnes en difficulté. De nombreux actifs du quartier ne travaillent pas à Saint-Maurice-Pellevoisin. Le prix moyen du loyer a quadruplé en peu de temps. Les activités tertiaires (banques- santé [clinique de la Louvière avec des techniques de pointe concernant le cancer, les yeux, les reins]) prennent de l’importance. Les petits commerces se raréfient. Madame Gleizer et son équipe ont le souci de créer des liens entre les gens du quartier. Créer du lien social est possible par les animations, par exemple : la fête des allumoirs (les enfants défilent avec des bougies), la fête de saint-Nicolas, la chasse aux œufs de Pâques, des spectacles, des activités culturelles comme la journée des peintres, les promenades musicales où des habitants acceptent de recevoir des mini-concerts, le carnaval, trois braderies, des repas de rue, les « immeubles en fête »… Le but est de créer des liens et d’ouvrir à la convivialité. La présidente de quartier nous signale que celui-ci est un lieu où plusieurs religions sont présentes : deux églises, des couvents, le séminaire, deux temples protestants, deux mosquées). Huit écoles primaires, le collège Matisse, le lycée Ozanam constituent le cadre éducatif. Le quartier aura bientôt une école de musique. On reconstruit un club du 3ème âge. La population défavorisée n’est pas suffisamment représentée dans les diverses fêtes et rassemblements. Madame Gleizer et son équipe ont le souci de trouver des passerelles afin de développer les liens sociaux, la solidarité. Pascal DAME 4ème année Diocèse de Lille Les séminaristes de troisième année ont vécu leur retraite à Manrèse avec les exercices de Saint Ignace, pendant que les autres étaient à Avon chez les Carmes. La retraite était prêchée par Mgr Gilson. La retraite à Avon Du 26 février au 4 mars 2006, nous fîmes retraite à Avon accompagnés par les pères Akonom et Decherf. Le couvent des carmes d’Avon à proximité du château de Fontainebleau (en Seine et Marne) est le centre spirituel de la province Nord. Ce fut une grande joie pour moi de prendre Le Carmel d’Avon 5 un temps de retraite accompagnée par la prière des pères Carmes. C’est un lieu paisible et reposant où le Seigneur nous invite à Lui consacrer du temps : "Venez vous-mêmes à l’écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu." Mc 6,31. C’est aussi le lieu où, dans le petit cimetière, repose le père Jacques de Jésus (Lucien Louis Bunel) déporté à Mauthausen pour avoir sauvé des enfants juifs, et dont la courte vie a été retracée dans le film : « Au revoir les enfants ». La simplicité de l’hébergement, des repas, la sobriété d’une belle liturgie, et les deux heures d’oraison quotidienne sont caractéristiques d’un couvent de carmes. J’ai eu la joie de retrouver le père Olivier Rousseau, auparavant prieur du couvent de Lille, ville où il a enseigné la spiritualité. Il est depuis cette année le prieur du couvent d’Avon. Mgr Georges Gilson, archevêque émérite, était le prédicateur de cette retraite. Très simple et chaleureux, il encourage à de nombreux échanges. A la lecture des chapitres 9 et 10 de l’Evangile selon saint Luc, il nous a proposé de nous laisser guider, éclairés par l’Esprit Saint pour suivre l’itinéraire choisi par Jésus lui-même, avec « Que dit-on de moi autour de vous ? » (Lc 9,1-9) : le prêtre est un prophète de la Parole de Dieu, envoyé partout proclamer la Bonne Nouvelle. Son ministère est avant tout le service : le service du croyant qui accueille la sainteté, le service de l’Evangile et le service de convoquer le peuple dispersé. Le prêtre, ayant la responsabilité de la Parole de Dieu doit soigner la qualité de son homélie. « Donnez-leur vous-mêmes à manger ... » (Lc 9,13) : le prêtre est celui qui offre aux croyants l'Eucharistie, sacrifice christique. Ainsi, il doit être enraciné dans le Christ, se conformer au Christ et vivre du Christ. « Et pour vous, qui suis-je ? » (Lc 9,20) : le prêtre doit être un homme dont la vie est illuminée par la rencontre avec le Christ. Pour cela, il doit se désencombrer de toute attache afin d’être parfaitement libre. La prière et l’oraison sont d’une importance capitale pour sa vie. Il doit, en ceci aussi, purifier son désir de vie monastique, et comme Jésus, vivre le paradoxe d’être en prière à l’écart dans la solitude mais aussi avec les disciples. « J'ai été saisi… » (Lc 9,34) : Saisi par la croix : que dire de la souffrance ? Nous ne pouvons nous satisfaire de la douleur. C’est l’amour qui sauve et non la souffrance. C’est l’amour qui donne naissance à la vie. Nous devons accueillir l’autre, l’aimer sans le regarder comme un objet. Les séminaristes et les frères carmes entourant Mgr Gilson son savoir pédagogique, pour former ces apôtres et ses disciples. Toute vocation trouve sa source, sa raison d’être dans le service du peuple de Dieu, c’est le Christ lui-même qui décide du retournement, qui conduit à l’appel : « que veuxtu que je sois ? ». Ainsi, le père Gilson a évoqué les différents aspects du ministère, l'avenir des prêtres, les relations entre l’Eglise et le Monde ainsi que l’engagement des prêtres dans une communauté en dialogue et une Eglise sacrement du Salut. (cf. Lumen Gentium 1) : « ll n’y eut plus que Jésus, "seul". » (Lc 9, 36) : Contemplatif des mystères de Dieu, voyant la "gloire" de Dieu mais toujours renvoyé au monde. À l’image du Christ, le prêtre doit porter sa croix, c’est-à-dire être en disponibilité de se laisser aimer et d’aimer l’autre, même celui qui agresse. "Père, je te rends grâce..."(Lc 10,21) "Heureux les yeux qui voient... "(Lc 10,23). Le prêtre est celui qui, par son ministère apostolique et pastoral, combat le mal, guéri et annonce le Royaume. Il doit être un missionnaire proclamant la vérité sur le salut en Christ. L’Esprit Saint travaillant le cœur de tout homme, le prêtre accompagne chacun dans la découverte de cette perle qui est au plus profond de lui, à prêter l’oreille de son cœur. 6 « Va, et toi, fais de même. » (Lc 10,37) : comme le Samaritain à la rencontre du blessé de la route, le prêtre est celui qui va à la rencontre des pauvres. C’est dans la fraternité avec les pauvres (Mt 25,40) que se discerne la vocation du prêtre. L'amour qui incite à accueillir les exclus, ceux qui restent sur le perron de l’Eglise, est voie de la vie éternelle, seule voie du salut. Le père Gilson, très soucieux de la vie des futurs prêtres a souhaité rencontrer les séminaristes par petits groupes. Faisant parti du groupe des plus de 40 ans, je relate l’essentiel de ses préoccupations. Après nous avoir demandé d’exposer nos cheminements et les abandons qui ont nourri nos vocations respectives, il nous a partagé ses espérances sur l’appel d’hommes ayant exercé une activité professionnelle avant leur entrée au séminaire et sur les difficultés de l’Eglise à proposer une formation tenant réellement compte du vécu de chacun. Il a bien sûr recueilli nos avis et nous a encouragés à poursuivre cet échange avec les formateurs du séminaire. En conclusion, je dirais qu’à l’image du Christ sur la croix, la vocation presbytérale consume comme un feu, celui qui grandit dans l’Amour de Dieu. Le prêtre est amené à aller d’abandon en abandon de lui-même, à se tourner de plus en plus vers les autres, et surtout vers les pauvres, ses frères et par adoption frères du Christ, à partager leurs soucis et leurs joies, afin de toujours grandir dans cet Amour pour devenir pleinement serviteur du Christ et de son Eglise. Léonce FAUCON, 5ème année Diocèse d’Arras Le 21 mai, le séminaire organisait pour la deuxième année son tournoi de football. Mais les séminaristes ont dû céder leur titre aux Tontons Flingueurs. Retour sur cette après-midi sportive. C’était la grand messe C’est sous un ciel nuageux que se sont retrouvés des jeunes d’aumôneries de nos diocèses pour disputer le tournoi de football du séminaire. Au total, neuf équipes composées de lycéens d’étudiants, de séminaristes, de religieux et aussi de jeunes prêtres étaient présentes pour tenter de remporter ce tournoi. En tout, ce sont une centaine de personnes qui sont venues pour jouer, pour encourager (les pom-poms girls étaient présentes) pour faire les crèpes… sur le terrain de foot du séminaire. Mais, les séminaristes n’ont pas réussi à renouveler l’exploit de l’an dernier. La finale fut suivie par plusieurs milliers de spectateurs, sans compter les anges et les archanges, qui même si le ciel s’obscurcissait ne voulait en aucun cas louper le match de l’année. Ce sont donc les Tontons Flingueurs – c’est leur nom d’équipe – qui ont remporté le tournoi. Mais en fait, on a tous gagné car tout s’est passé dans la bonne humeur. C’était notre but. On a ensuite regagné la chapelle pour prier les Vêpres. Désormais il pouvait pleuvoir car nous n’avions plus besoin de sortir car le barbecue final s’effectuait sous le cloître. Tout était cadré, même la météo a été parfaite. Merci à tous, et à l’année prochaine ! En espérant qu’on gagne cette fois… Remise du trophée aux vainqueurs par le supérieur. Raphaël LEROY, 2ème année Diocèse de Reims 7 Puisqu’on vous le dit ! La fin de l’année approche. Un certain nombre de cérémonie sont à prévoir. Les dates sont données sous réserve de modifications. ORDINATIONS PRESBYTERALES - le 25 juin à Lille : Ordination de Romuald CARTON, Hervé DUCORNEY et Raymond DHALLUIN le 25 juin à Troyes : Ordination de Guillaume LANGLOIS le 2 juillet pour le diocèse de Langres : Ordination de Loïck de CLOCK le 15 octobre à Maubeuge : Ordination de Christophe REMIENS ORDINATIONS DIACONALES - le 17 juin à Aire sur la Lys : Ordination de Pierre BIZET le 10 septembre à Laventie : Ordination de Jean-Christophe NEVEU le 1er octobre au Touquet : Ordination de Léonce FAUCON le 14 octobre à Cysoing : Ordination de Jean-Claude LOOCK le 15 octobre à Maubeuge : Ordination de Vincent SZYMURA et Fabrice LEMAIRE INSTITUTIONS AU LECTORAT ET A L’ACOLYTAT - le 2 juin, Matthieu MASSON a été institué lecteur et acolyte. le 18 juin, Pierre HOCHART a été institué lecteur et acolyte. le 30 juin, Damien BOULET sera institué lecteur et acolyte à Haubourdin le 2 juillet, Paul NGUYEN NGOC HAI sera institué lecteur et acolyte à Reims. le 2 septembre, Bertrand GORET sera institué lecteur et acolyte. ADMISSION - le 30 juin, Johan MICHEL sera admis par le diocèse de Soissons parmi les candidats au ministère presbytéral à Liesse. D’autres dates d’ordinations presbytérales et diaconales, d’institutions au lectorat et à l’acolytat et d’admissions ne nous sont pas encore communiquées. VOYAGE DE FIN D’ANNEE Les séminaristes partiront le 28 juin, la veille de la fête de Saint Pierre et de Saint Paul, en voyage pour clore l’année à Bruges. __________________________________________________________________________________________________________________________________ Cette lettre d’information a été rédigée par une équipe de séminaristes et animateurs du séminaire de Lille. Comité de rédaction : A RMEL ANGOUNDZA MBELLA, XAVIER BEHAEGEL, SAMUEL BELPALME, JEAN CARNELET, PASCAL DAME, RAPHAËL LEROY, OLIVIER MASSEAU, JEAN-CHRISTOPHE NEVEU, VINCENT SZYMURA, P. JACQUES AKONOM, P. ANTONIO POLITO. Edition : Association SEMLAC. Chrétiens des diocèses de Lille, Arras, Cambrai, Reims, Soissons, Châlons-en-Champagne, Troyes ou Langres, amis et familles des séminaristes, vous jugez important de connaître ce qui fait la vie des futurs prêtres de nos diocèses. Cette lettre d’information souhaite répondre à ce désir, afin que vous puissiez les soutenir par la prière et l’amitié. Pour recevoir les 4 lettres annuelles, renvoyez-nous le coupon au bas de cette page rempli. Pour recevoir cette « Lettre d’information » durant un an (4 numéros), bulletin à découper, photocopier ou recopier et à envoyer à : SEMLAC – 74 rue Hippolyte Lefebvre – 59000 Lille ❑ Couple ❑ Monsieur ❑ Madame ❑ Mademoiselle NOM : ____________________________ ❑ Père ❑ Frère ❑ Sœur ❑_________________ Prénom : ___________________________________ Adresse : ___________________________________________________________________________________ Code Postal : ________ Ville : __________________________________ ________________________ Ci-joint pour règlement un chèque à l’ordre de SEMLAC : ❑ 5,50 euros ❑ ou plus ………euros (souscription soutien, don à l’amicale des séminaristes). _____________________________________________________________________________________________________ Si vous souhaitez faire un don pour la formation des séminaristes, merci de bien vouloir libeller votre chèque à l’ordre de l’Association diocésaine de Lille, Arras, Cambrai, Reims, Soissons, Châlons-en-Champagne, Troyes ou Langres habilitée à vous faire parvenir un reçu fiscal. 8