Pâtisserie nutritionnelle
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Pâtisserie nutritionnelle
Fiche nutritionnelle Pâtisserie La place des pâtisseries dans l’équilibre alimentaire sucre, sel et matières grasses Les pâtisseries se définissent comme des préparations sucrées de pâte travaillée et cuite au four et/ou dans un moule, de formes et de garnitures variées (crème, fruits). Par essence, ces aliments sont donc riches en glucides simples, en énergie, voire en lipides. Or, les recommandations de santé publiques encouragent fortement à limiter la consommation de sucre, d’aliments riches en sucre et/ou en matières grasses (cf. pyramide alimentaire). viandes laitages fruits et légumes céréales La pyramide alimentaire Caractéristiques nutritionnelles des pâtisseries Composition nutritionnelle moyenne des pâtisseries (pour 100g) Energie 300-400 kcal 15 g 40-50 g 20-35 g 5 g 15-25 g 5-15 g 0-200 g Fibres 1,0 g Sel 0,5 g 10-80 mg Eau Glucides dont simples Protéines Lipides dont saturés Cholestérol Magnésium Source de vitamines En fonction de la matiè re grasse utilisée, des vitamines liposolubles peuvent êtr e présentes à des teneu rs conséquentes : - vitamine E pour les ori gines végétales (aman des, noix, huiles) ; - vitamine A pour les ori gines laitières (beurre et crème). Quelques minérau x Les pâtisseries sont gé néralement peu pourvues en minéraux. Elles peuvent toutefois représenter un e source intéressante lor squ’il y a incorporation d’une qu antité importante de fru its secs. La teneur en sodium (se l) est généralement fai ble. Attention aux glucides simples (sucres) Les glucides simples représentent un quart à un tiers du poids des pâtisseries. Toutefois, il convient de distinguer l’origine de ces glucides simples. Ceux provenant des fruits ou du miel peuvent être considérés comme nutritionnellement satisfaisants. A contrario, ceux provenant d’ingrédients raffinés tels que sucre blanc ou sirops de glucose-fructose, le sont beaucoup moins. Attention aux lipides (matières grasses) Les pâtisseries sont souvent riches en matières grasses, notamment saturées (résultant principalement des graisses laitières). A noter toutefois que certaines spécialités en sont presque dépourvues (charlotte aux fruits, pain d’épices…). Questions−réponses au consommateur Est-il sain de s’accorder régulièrement des collations ? Peux-t-on consommer des pâtisseries à chaque collation ? OUI NON Il vaut mieux s’autoriser de véritables collations (petits repas) entre les principaux repas (dans la matinée ou l’après-midi) que de manger de façon anarchique et continue. Ces petits repas couperont l’envie de grignoter. Il est tout à fait possible de consommer des pâtisseries dans le cadre de collations mais il est conseillé d’éviter d’en consommer systématiquement et tous les jours (1 à 2 fois par semaine). Afin de rééquilibrer la collation, il faudra veiller à les accompagner d’un fruit (ou jus, compote…) et d’un laitage (yaourt, fromage blanc…). Composition nutritionnelle et couverture des recommandations de quelques spécialités Portion(g) Energie % recommatières % recom% recomSucre (g) (kcal) mandations grasses (g) mandations mandations Toutes les pâtisseries ont-elles les mêmes caractéristiques nutritionnelles ? Charlotte aux fruits 90 120 6% 2 3% 16 32% Pain d’épices 40 120 6% 1 2% 14 28% Cake 40 140 7% 6 8% 13 26% Eclair au chocolat NON 70 160 8% 8 12% 8 17% Macaron 45 200 10% 11 15% 20 41% Tarte aux fruits 90 260 13% 18 26% 9 18% Beignet 80 320 16% 20 29% 7 14% Gâteau au chocolat 90 390 19% 23 33% 27 54% Les pâtisseries sont par définition des produits sucrés. Mais, en fonction des spécialités, des ingrédients et des proportions utilisées, les caractéristiques nutritionnelles peuvent être bien différentes. Le chocolat : bon ou mauvais à la santé ? TOUT EST QUESTION DE DOSE Beaucoup de choses ont été dites sur le chocolat, des plus favorables aux plus alarmistes. Revenons tout d’abord aux fondamentaux : le chocolat est constitué pour l’essentiel d’un mélange de sucre, de pâte de cacao, de beurre de cacao, voir de lait. - La pâte de cacao est un ingrédient remarquable, véritable concentré de nutriments bénéfiques : protéines, fibres, fer, magnésium, vitamines, polyphénols… - Le beurre de cacao, par contre, est une source matières grasses sans réel intérêt nutritionnel. Ainsi, la qualité nutritive d’un chocolat dépendra de sa formulation et principalement de sa richesse en pâte de cacao. Le seuil généralement admis pour qualifier un chocolat de bonne valeur nutritionnelle est au minimum de 60 % de cacao. D’un point de vue santé, ni les effets positifs (anti-dépression, aphrodisiaque..), ni les effets négatifs (crises de foie, acné…) ne sont réellement justifiés scientifiquement. En définitif, le chocolat présente un intérêt nutritionnel certain dans le paysage des confiseries. Ceci-dit, du fait de sa teneur énergétique très élevée (550 kcal/100g soit 1/4 des besoins quotidiens d’une femme), sa consommation devra être modérée (env. 2 carrés / jour). Fiche nutritionnelle Pâtisserie Les leviers d’actions pour améliorer la valeur nutritionnelle des pâtisseries Les pâtisseries n’ont pas vocation à devenir des aliments « nutritionnellement équilibrés ». Elles doivent, bien entendues, demeurer des aliments plaisirs. Inversement, afin de ne pas gâcher la satisfaction de leur dégustation, celles-ci ne doivent pas troubler le métabolisme du consommateur en perturbant complètement ses apports nutritionnels. Il apparaît raisonnable d’atteindre un juste compromis. Préserver la complexité des ingrédients La purification à l’extrême des aliments n’est pas souhaitable. En se débarrassant de la complexité des aliments, on dénature à la fois le goût et les nutriments. Il est préférable d’employer du sucre roux que du sucre blanc, de la farine bise que de la farine blanche… Ces seules modifications permettent de disposer de plus de composés protecteurs (vitamines, minéraux, oligo-éléments…). Les recherches ont démontré que la consommation de glucides ra ffinés (sucres blanc, fructose, sir op de glucose...) pertube les paramétres sanguin s impliqués dans le diabiète. A l'opposé, la consommma tion de ces mêmes glucides, intég rés dans des aliments (miel, fruit.. .) se traduit par un effet protec teur. Choix de la matière sucrante Il est possible de diminuer naturellement la quantité de glucides incorporé sans modifier l’intensité du goût sucré, en jouant sur la nature même de ces glucides. Le fructose possède un pouvoir sucrant supérieur au saccharose (+ 40 %) alors que celui du glucose est inférieur (- 30 %). Ainsi, l’utilisation d’ingrédients naturels riches en fructose (miel, jus de fruits concentrés) conférera un goût sucré similaire à celui du saccharose pour un poids inférieur. A défaut, il existe des édulcorants de charges, tels que les polyols (maltitol, xylitol…). Problématique matière grasse La diminution de la quantité de matière grasse nécessite une adaptation de la recette : modération des quantités d’aliments gras et choix des matières premières (versions allégées). La qualité de ces matières grasses sera améliorée en préférant les origines végétales (huile de colza, margarines non hydrogénée) aux origines animales (beurre, crème, saindoux). Enfin, des ingrédients fonctionnels du commerce peuvent pallier les problèmes de diminution de matière grasse en apportant des propriétés texturantes, foisonnantes… Adapter la taille de la portion Simple mais efficace. L’objectif est de trouver le meilleur compromis entre une portion flattant l’œil, satisfaisant l’estomac tout en limitant la valeur énergétique, la quantité de sucres et de graisses. Ajouter des ingrédients «santé » Incorporer des ingrédients naturels tels que des fruits, des fruits secs, des graines (céréales et légumineuses…) permet de disposer de leur richesse nutritionnelle et de rééquilibrer en partie les calories des autres constituants. Ce sont des substances qui possèdent une saveur sucrée assez proche du sucre mais sans valeur énergétique. Ils sont notamment utilisés dans les chewing-gums et confiseries, y compris les chocolats (certains, tels que le xylitol, possèdent des propriétés anti-caries). D’autres composés existent. Qualifiés d’édulcorants intenses, tels que l’aspartame, leur pouvoir sucrant peut être plus de 100 fois supérieur au sucre. Seules quelques gouttes suffisent pour conférer une valeur sucrée.