Identité sexuelle - Ontario Human Rights Commission
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Identité sexuelle - Ontario Human Rights Commission
Exemple : Une trans est fouillée à nu par un agent de police, bien qu’elle ait demandé à plusieurs reprises qu’une agente de police effectue cette fouille. Le service de police répond qu’un agent de sexe masculin doit effectuer la fouille parce que le plaignant n’a pas subi de réassignation sexuelle chirurgicale. Le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario a ordonné que trois options soient offertes à un détenu trans qui devait subir une fouille à nu : se faire fouiller par des agents de sexe masculin uniquement; se faire fouiller par des agentes de police uniquement; se faire fouiller par des agents des deux sexes. Protection des renseignements L’employeur ou le fournisseur de services doit avoir un motif légitime pour recueillir et utiliser des renseignements personnels, inscrits notamment sur un permis de conduire ou un certificat de naissance, qui directement ou indirectement indiquent que le sexe biologique d’une personne ne correspond pas à son identité sexuelle vécue. Il doit également assurer un degré maximum de confidentialité et de protection de la vie privée. Cette règle s’applique dans tous les cas, notamment quand il s’agit de dossiers d’emploi, d’assurance et d’antécédents médicaux. Pour de plus amples renseignements Le document Politique sur la discrimination et le harcèlement en raison de l’identité sexuelle de la Commission ontarienne des droits de la personne et d’autres publications sont consultables sur le site www.ohrc.on.ca. Pour déposer une plainte relative aux droits de la personne, appelée une requête, veuillez communiquer avec le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario, aux coordonnées suivantes : DROITS DE LA PERSONNE EN ONTARIO Identité sexuelle Sans frais : 1 866 598-0322 ATS sans frais : 1 866 607-1240 Site Web : www.hrto.ca Pour discuter de vos droits ou obtenir de l’aide juridique, veuillez communiquer avec le Centre d’assistance juridique en matière de droits de la personne, aux coordonnées suivantes : Sans frais : 1 866 625-5179 ATS sans frais : 1 866 612-8627 Site Web : www.hrlsc.on.ca Also available in English. © 2011, Imprimeur de la Reine pour l’Ontario ISBN : 978-1-4435-5780-1 Suivez-nous! Ontario Human Rights Commission @OntHumanRights Code des droits de la personne de l’Ontario Le Code des droits de la personne de l’Ontario (le « Code ») assure à tous les mêmes droits et les mêmes chances, sans discrimination. Le Code reconnaît la dignité et la valeur de toute personne, en Ontario, en matière d’emploi, d’occupation d’un logement, d’installations et de services, de conclusion de contrats et d’adhésion à un syndicat ou à une association commerciale ou professionnelle. Les personnes qui sont victimes de discrimination ou de harcèlement fondé sur l’identité sexuelle sont protégées par la loi en vertu du motif du « sexe ». Ce motif englobe les personnes transsexuelles, transgenres et intersexuées, les personnes qui pratiquent l’« habillement croisé » (cross-dressing) et celles dont l’identité ou l’expression sexuelle est, ou est perçue comme étant, différente de leur sexe déterminé à la naissance. Définition de l’identité sexuelle L’identité sexuelle est liée à la perception que chaque personne se fait d’elle même et particulièrement au fait de se sentir profondément homme ou femme. L’identité sexuelle d’une personne est différente de son orientation sexuelle qui est aussi protégée par le Code. L’identité sexuelle d’une personne peut être différente du sexe qui lui a été assigné à la naissance. L’identité sexuelle peut être variée, par exemple : Les transgenres : Personnes qui se sentent exister dans les deux sexes. Il peut s’agir de personnes qui se considèrent comme des transsexuels et de personnes qui se décrivent comme n’appartenant pas exclusivement au sexe masculin ou féminin, mais plutôt à un spectre sexuel, ou vivant en dehors des catégories définies « homme » ou « femme ». mais n’est pas conçue d’une manière inclusive. Elle pourrait alors entraver les droits des personnes à cause de leur identité sexuelle. Les transsexuels : Personnes qui ont été définies à la naissance comme appartenant à un sexe, mais qui s’identifient différemment. Elles peuvent chercher à suivre un traitement médical pour que leur corps corresponde à l’identité qu’elles ressentent, comme un traitement hormonal, une réassignation sexuelle chirurgicale ou d’autres interventions. Le harcèlement est une forme de discrimination. Il inclut des commentaires, des blagues, des insultes ou un comportement ou une présentation d’images qui insultent ou dénigrent une personne à cause de son identité sexuelle. Les intersexués : Personnes que l’on ne peut pas facilement définir comme « homme » ou « femme » selon leurs caractéristiques physiques à la naissance ou après la puberté. Le terme remplace le mot inapproprié de « hermaphrodite ». Les personnes pratiquant l’habillement croisé (cross-dresser) : Personnes qui, pour des raisons de bien-être émotionnel et psychologique, portent des vêtements traditionnellement associés à l’autre sexe. Les trans : Terme générique utilisé pour décrire les personnes qui, à divers degrés, ne se conforment pas à la définition sociétale habituelle d’un homme ou d’une femme. Discrimination et harcèlement La discrimination fondée sur l’identité sexuelle est tout acte fondé sur le sexe d’une personne, intentionnel ou non, qui s’attaque à une personne ou à un groupe particulier, ou qui empêche ou limite l’accès à des avantages offerts à d’autres membres de la société. Cet acte peut être ouvert ou caché. La discrimination peut également être d’ordre systémique, comme en cas d’application d’une règle ou d’une politique qui semble neutre, Nul ne devrait être traité différemment au travail, à l’école, dans des négociations en vue de louer un appartement, au restaurant ou dans n’importe quelle autre circonstance, à cause de son identité sexuelle. Exemple : Un transsexuel répond à une annonce de location d’un appartement. Le concierge lui affirme qu’aucun logement n’est à louer, même s’il y en a. Exemple : Un employé raconte à son chef de service qu’il pratique l’habillement croisé. Son chef lui annonce alors qu’il ne pourra plus accéder à des promotions ni suivre des cours de formation professionnelle parce que les clients et ses collègues seraient mal à l’aise en sa présence. Les organismes ne peuvent pas faire de la discrimination. Ils doivent répondre aux plaintes pour harcèlement et assurer un environnement non discriminatoire aux trans. Cette obligation s’étend aux tiers, notamment aux gens qui effectuent du travail contractuel ou qui sont régulièrement en contact avec l’organisme. Les personnes doivent être reconnues comme appartenant au sexe avec lequel elles vivent et avoir accès aux toilettes et aux vestiaires correspondants, à moins qu’elles n’aient spécifiquement demandé un autre arrangement (par exemple pour des motifs de sécurité ou de protection de la vie privée). Obligation d’accommodement En vertu du Code, les employeurs, syndicats, fournisseurs de logements et de services sont légalement tenus d’accommoder les personnes à cause de leur identité sexuelle. L’objectif de l’accommodement est de permettre un accès égal et une participation égale en matière de services, de logement et d’emploi. L’accommodement est une responsabilité partagée. Toutes les personnes concernées, y compris la personne qui le demande, devraient coopérer au processus, en échangeant des renseignements pertinents et en cherchant de concert les solutions les meilleures. Exemple : Un transgenre craint pour sa sécurité, car des menaces ont été proférées contre lui dans le vestiaire des hommes à son club de gym. La direction du club sanctionne les auteurs des actes de harcèlement et cherche avec le client des solutions possibles, comme des cloisons pour les cabines de douche et d’habillement dans le vestiaire des hommes ou une douche et un vestiaire pour une personne. La direction lui permet d’utiliser les vestiaires réservés au personnel jusqu’à ce qu’une solution définitive soit trouvée. Exemple : Une transsexuelle n’est pas autorisée à utiliser les toilettes des femmes dans son lieu de travail. Son chef explique cette directive par le fait que d’autres employées se sont plaintes. Ce lieu de travail doit mettre en place une politique affirmant clairement que l’employée transsexuelle a le droit d’utiliser les toilettes, tout en prévoyant une séance d’information en vue de répondre aux questions des autres membres du personnel et d’empêcher tout acte futur de harcèlement et de discrimination.