narration et points de vue + indices spatio
Transcription
narration et points de vue + indices spatio
Séquence 1 : Dominante : Lecture Objectif : LA NARRATION ET LES POINTS DE VUE I. DISTINGUER AUTEUR, NARRATEUR ET PERSONNAGE 1. L'auteur est une personne qui existe réellement. Il écrit l'histoire. Ex : Dans l’extrait 1 des textes n°2, le carnet de guerre, le narrateur raconte à la 1ère personne et est à la fois l’auteur et le personnage principal (= protagoniste) Cette narration est autobiographique. 2. Le narrateur est celui qui raconte l'histoire que vivent les personnages. Ex: Dans le texte n°1, Les Thibaut, l’auteur se distingue du narrateur et des personnages par l’utilisation de la 3e personne pour désigner son ou ses héros. II. IDENTIFIER LE NARRATEUR 1. Narration à la première personne Narrateur = auteur Le pronom "je" représente l'auteur, si l'auteur raconte sa propre histoire, ou des faits dont il a réellement été le témoin. C'est le cas dans une autobiographie, un journal intime, des mémoires, des recueils de lettres... Ex: Extrait 1 des textes 2 Narrateur ≠ auteur, narrateur = personnage Le pronom "je" ne représente pas l'auteur, mais un personnage-narrateur qui raconte son histoire, sans lien avec celle de son auteur. Ex: Extraits 2 et 3 des textes n°2 2. Narration à la troisième personne Le narrateur n'est pas un personnage de l'histoire. Dans la plupart des récits, il connaît tout de ses personnages et révèle ce qu'il veut à son lecteur, c'est un narrateur omniscient. Il peut donc adopter au fil du texte plusieurs points de vue, et passer de l'un à l'autre. Tantôt il décrit et raconte comme un simple observateur extérieur; c'est un point de vue externe. Ex: Ex: Tantôt il entre dans la conscience d'un personnage, décrit ce que voit ce personnage, précise ce qu'il pense; c'est un point de vue interne. Séquence 2 : Dominante : Lecture Objectif : INDICES SPATIO-TEMPORELS ET RYTHME DU RECIT 1. Le cadre spatio-temporel Comment l’identifier ? Les compléments circonstanciels de temps et de lieux + les champs lexicaux spatio-temporels + les connecteurs spatio-temporels = indices spatio-temporels Quel est le rôle du cadre spatio-temporel ? Il permet au lecteur d'imaginer le cadre de l'action. Les indications peuvent être explicites, c'est-à-dire évidentes. Vous trouverez alors dans le texte, d'une part, le siècle, l'année, la saison, le jour... d'autre part, le nom de pays, de la région, de la ville... Les indications peuvent être implicites, c'est-à-dire sous-entendues. C'est alors à vous de les déduire à partir des indices que vous donne le texte: les lieux se précisent grâce à des allusions au climat, à la végétation, au relief... Le siècle se devine à partir d'éléments concrets comme les tenues vestimentaires, l'habitat, les moyens de locomotion... Il permet de préparer l'action en créant une atmosphère particulière. L'auteur choisit et fait évoluer le cadre spatio-temporel de son récit pour qu'il s'harmonise avec l'action. 2. Le rythme du récit: La durée du récit ne correspond jamais à la durée réelle de l'histoire racontée. Le narrateur choisit de développer certains épisodes, ou au contraire d'en condenser d'autres. On peut dire que le temps est "élastique". Ces accélérations ou ralentissements de la narration participent au rythme du récit et permettent au narrateur de mettre en valeur telle ou telle scène. Ce rythme permet de mesurer le rapport entre le temps de l’histoire (la durée fictive des événements racontés peut se compter en années, mois, jours, heures…) et le temps du récit (qu’on peut compter en lignes ou en pages). L'ellipse consiste à passer sous silence certains épisodes du récit. Elle est utilisée dans plusieurs cas: - Certains moments ne présentant pas d'intérêt particulier, le narrateur choisit de ne pas les mentionner. - Parfois les épisodes ne doivent pas être révélés, parce que le narrateur veut les tenir secrets pour entretenir un suspense ou parce qu'il veut les oublier. - Il arrive aussi que le narrateur soit dans l'impossibilité de raconter une scène de l'histoire, parce qu'il était absent ou qu'il ne s'en souvient pas. L'ellipse peut être signalée par une courte phrase ou un connecteur temporel qui en explicite la durée, brève (une heure s'écoula, le lendemain...) ou plus longue (trois ans plus tard...). Le narrateur peut aussi intervenir directement et signaler qu'il passe sous silence un épisode. ex: Ici, nous demandons la permission de passer, sans en dire un seul mot, sur un espace de trois années. (Stendhal, La Chartreuse de Parme) La dilatation ou scène consiste à étirer le temps réel, comme dans un ralenti cinématographique. C'est le contraire de l'ellipse. Le narrateur l'utilise parce qu'il s'agit d'un moment clé ou pour susciter chez le lecteur des sentiments, des émotions. On dira que le narrateur insiste sur l’intensité dramatique de la scène. La dilatation permet aussi de décomposer une action. Le résumé ou sommaire consiste à condenser en quelques lignes un épisode du récit, parce qu'il présente moins d'intérêt que les autres. Attention: Ne confondez pas le résumé et l'ellipse : l'ellipse passe complètement sous silence un épisode tandis que le résumé le mentionne en quelques phrases. 3. La chronologie narrative : Un récit peut suivre l’ordre des événements : il sera chronologique. Mais parfois, l’ordre des événements peut être bouleversé de deux manières : Le retour en arrière ou analepse (flash-back) est la narration d’un épisode antérieur à l’intrigue. L’anticipation ou prolepse est la narration d’un épisode postérieur à l’intrigue.