SOMMAIRE AGENDA SYNDICAL Application « L`école à bout de
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Volume 39, numéro 3 LE LIEN Le 17 octobre dernier, les présidences des cinq syndicats affiliés à la FSE ont livré le message suivant au ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, lors de sa visite à Trois-Rivières dans le cadre de la consultation sur une politique de réussite éducative. Voici l’essentiel des propos tenus par Nancie Lafond, présidente du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs et Claudia Cousin, présidente du Syndicat de l’enseignement des Vieilles-Forges. « La classe ordinaire se déshumanise parce que le contexte qui la définit et qui l'entoure, se bureaucratise ! » Voilà le constat que nous faisons, 15 ans après l'implantation de la réforme de l'éducation qui visait, rappelons-le, à augmenter le taux de réussite en apportant un soutien constant aux élèves vulnérables et aux élèves ayant des besoins particuliers. Ainsi, au cours de la dernière décennie, les enseignants ont dû faire face à de multiples changements, tant au plan du contenu des programmes, de l'évaluation des apprentissages qu'au niveau de la gestion de classe. Rarement a-t-on pris le temps de les consulter avant d'agir, de les écouter et de prendre en compte leur point de vue. Pourtant, ne sont-ils pas les spécialistes de la pédagogie qui œuvrent à chaque jour directement auprès des élèves ? Malheureusement, au lieu de considérer leur expertise, on a préféré leur imposer des formations de toutes sortes, des approches au goût du jour, des méthodes pédagogiques dites innovantes, probantes ou prometteuses, expérimentées dans un contexte idéal, sans se soucier des conditions réelles d'exercice qui rendent leur mise en œuvre difficile. Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, on blâmera l'enseignant qui n'aura pas su s'y prendre avec Joëlle, Pier-Luc ou Catalina. De plus, on a introduit une gestion axée sur les résultats qui oblige le personnel enseignant à compiler des données, à décortiquer des résultats dans des grilles, à compléter des fiches, des bilans, des plans d'action, bref à réaliser une somme de travail purement clérical et énergivore qui ne relève pas de leurs compétences. Un enseignant est formé pour instruire, qualifier et socialiser. L'élève est bien plus qu'une simple statistique. Monsieur le ministre, parmi les pistes d'action qui sont soumises à la consultation, vous voulez assurer une meilleure reconnaissance de l'autonomie des enseignants et valoriser leur profession. Pour ce faire, Donnez-leur le pouvoir de choisir librement les méthodes d'enseignement et les pratiques pédagogiques en fonction du contexte de la classe en modifiant la LIP afin qu'ils puissent convenir de leurs besoins en perfectionnement ; Faites disparaître les cibles chiffrées et les conventions de gestion qui exercent une pression inutile et dévalorisante. Suite à la page 2 16 novembre 2016 SOMMAIRE Message au ministre de l’Éducation dans le cadre de la consultation sur une politique de réussite éducative 1-2 Résumé de conditions de renouvellement du régime d’assurance collective de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) au 1er janvier 2017 2 Tableau des primes par 14 jours pour l’année 2017 3 Victoire des enseignants de ColombieBritannique en Cour suprême 4 Épreuve obligatoire de mathématique de 6e année du primaire 4 Maintien 2015—Communications de la CNESST avec le personnel enseignant 4 Application « L’école à bout de bras ! » La campagne L’école à bout bras ! du réseau scolaire de la CSQ a été relancée grâce à une nouvelle application Web. Cette opération vise à maintenir la mobilisation du personnel de l’éducation et de l’ensemble de la population autour des enjeux actuels en éducation. Vous pouvez accéder à l’application avec votre téléphone, tablette ou ordinateur en visitant le : http://jesoutiens.ecoleaboutdebras.org Un lien est aussi disponible sur la page Facebook et le site Web de la FSE. Allez-y et partagez ! Sylvie Théberge, vice-présidente FSE Maxime Garneau, conseiller FSE AGENDA SYNDICAL 22 novembre : 29 novembre : Conseil administratif (SEBF) Conseil des déléguées et délégués (SEBF) 30 novembre : Conseil exécutif (SEBF) 1-2 décembre : Conseil général des négociations (CSQ) 7-8-9 décembre : Conseil fédéral (FSE) Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs, 3, rue Bécotte, Victoriaville (Québec) G6P 8K6 Tél. : 819 357-9297 téléc. : 819 357-4367 courriel : [email protected] site Web : sebf.ca 5e année et plus tard, dans le groupe de Luc en français 2e secondaire. Comment aider les élèves devenus grands Par ailleurs, on ne peut passer sous silence la composition lorsqu’ils entreront à l'éducation des adultes ou en formation de la classe régulière telle qu'on la connaît présentement. professionnelle si aucun budget spécifique n'est prévu pour e On demande à madame Julie en 5 année de créer des liens soutenir les élèves vulnérables dans ces deux secteurs ? avec la petite Sara qui est de niveau 2e année, avec Jérémie et Judith de niveau 3e, avec Florence de niveau 4e, avec Notre troisième proposition : permettre le retour des classes 2 autres élèves en grande difficulté de comportement et spécialisées et subventionnées pour les élèves ayant de finalement avec Amir, fraîchement arrivé au Québec. graves difficultés d’apprentissage. Ces derniers seraient S'ajoutent à eux, les autres élèves qui nécessiteront la mise beaucoup mieux servis dans un groupe restreint dont le en place de plans d'intervention détaillant de multiples rythme est adapté à leurs besoins, avec un enseignant qui mesures spéciales. Et ce, c'est sans oublier ceux qui suivent détient une formation en adaptation scolaire. réellement le programme de 5e année et qui méritent aussi Sachez que l'atteinte du plein potentiel des élèves ne passe l'attention et le soutien de madame Julie. pas par la création d'un Institut de l'excellence ni par Nous portons à votre attention la détresse de madame l'imposition d'une formation continue qui ne répond pas aux Danielle, enseignante au préscolaire et en dépassement du besoins de la classe ni à ceux du personnel enseignant. Ça maximum d'élèves qui ne réussit pas à obtenir les services ne passe pas non plus, par la création d'un ordre du personnel professionnel pour certains élèves de sa professionnel. Et si la composition de la classe doit classe. Les compressions de 900 M$ imposées depuis 2010 permettre à chaque élève de s'épanouir et de se réaliser, il ont laissé des traces et ce sont les élèves ainsi que tout le en va de même pour le personnel enseignant qui mérite personnel qui en paient le prix. Si rien n'est amélioré, les aussi d'atteindre son plein potentiel en ayant la sensation élèves vulnérables de madame Danielle se retrouveront en d'être pris en considération et de pouvoir donner le meilleur grande difficulté dans la classe de madame Julie en de lui-même. Suite de la page 1 Résumé des conditions de renouvellement du régime d’assurance collective de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) au 1er janvier 2017 Lors du Conseil général (CG) des 19, 20 et 21 octobre dernier, les personnes déléguées se sont penchées sur deux dossiers en lien avec le régime d’assurance collective de la CSQ. Dans un premier temps, les conditions de renouvellement pour l’année 2017 ont été adoptées. Rappelons que le renouvellement des contrats d’assurance collective est établi en fonction de l’expérience et des comportements du groupe ainsi que des hypothèses économiques comme l’inflation et le niveau des taux d’intérêt. Les surplus de chacune des protections permettent l’octroi de congés de primes intéressants. Dans un deuxième temps, une décision a été prise par rapport à l’utilisation de la somme de 4,83 millions dédiée à la bonification au régime d’assurance collective, telle que prévue dans l’entente administrative convenue avec le gouvernement. En effet, à la suite de la dernière ronde de négociation, les organisations syndicales, dont la CSQ, ont obtenu une contribution additionnelle devant être utilisée au bénéfice du régime d’assurance collective. Il a été adopté par les membres du CG que le montant de cette bonification soit utilisé pour augmenter le congé de prime en assurance maladie de toutes les personnes adhérentes, ce qui permet de réduire significativement la hausse anticipée des tarifs. Le tableau suivant exprime l’ajustement des primes au 1er janvier 2017 à la suite des décisions prises en CG. Ajustement des protections d’assurance collective du régime CSQ Assurance maladie +3,4 % Assurance salaire de longue durée -5,5 % Assurance vie de base de la personne adhérente -75 % Assurance vie additionnelle et des personnes à charge Le Lien — Volume 39, numéro 3 — 16 novembre 2016 Maintien de la prime 2016 Page 2 TABLEAU DES PRIMES PAR 14 JOURS POUR L’ANNÉE 2017 Régime obligatoire d’assurance maladie INDIVIDUELLE MONOPARENTALE FAMILIALE Maladie 1 (1) 35,28 $ 52,53 $ 87,03 $ Maladie 2 (1) 44,64 $ 66,68 $ 107,84 $ Maladie 3 (1) 56,32 $ 84,24 $ 133,92 $ 0,00 $ 0,00 $ 0,00 $ Maladie Personne adhérente exemptée Complémentaire 2 — Assurance salaire de longue durée Régime « B » 1,106 % du salaire Complémentaire 3 — Assurance vie Assurance vie de base de la personne adhérente (par 1 000 $ de protection) - Premiers 5 000 $ 0,000 $ - 20 000 $ suivants 0,008 $ Assurance vie additionnelle de la personne conjointe (par 1 000 $ de protection selon l’âge de la personne adhérente) - Moins de 30 ans 0,016 $ - 30 à 34 ans 0,018 $ - 35 à 39 ans 0,024 $ - 40 à 44 ans 0,033 $ - 45 à 49 ans 0,052 $ - 50 à 54 ans 0,087 $ - 55 à 59 ans 0,152 $ - 60 à 64 ans 0,212 $ - 65 à 69 ans 0,300 $ - 70 à 74 ans 0,373 $ - 75 ans ou plus 0,805 $ Assurance vie de base de la personne conjointe et des enfants à charge (1) 0,92 $ La prime payable indiquée pour le régime d’assurance maladie obligatoire inclut, s’il y a lieu, la contribution de l’employeur. La prime payable par la personne adhérente correspond donc à la prime indiquée réduite, s’il y a lieu, de la contribution de l’employeur. Notes : - Il y a un congé de primes partiel applicable au régime d’assurance maladie obligatoire, au régime complémentaire 2 d’assurance salaire de longue durée obligatoire et au régime complémentaire 3 d’assurance vie de base de la personne adhérente, et ce, pour toute l’année. - La taxe de vente provinciale de 9 % doit être ajoutée à ces primes. - Lorsque la tarification est établie en fonction de l’âge, le taux qui s’applique pour la durée de l’année civile en cours est déterminé selon l’âge atteint par la personne adhérente au 1 er janvier de cette année civile. Le Lien — Volume 39, numéro 3 — 16 novembre 2016 Page 3 Victoire des enseignants de Colombie-Britannique en Cour suprême La CSQ et la FSE-CSQ heureuses du jugement qui confirme que le gouvernement doit respecter les ententes négociées C'est avec beaucoup de satisfaction que la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) accueillent l'importante victoire en Cour suprême de la Fédération des enseignants de la Colombie-Britannique (BCTF) concernant le droit de négociation des enseignants, comprenant, entre autres, le droit de négocier la taille des groupes, qui leur avait été retiré par le gouvernement en 2002. Mentionnons que la CSQ était la seule intervenante québécoise de cette bataille en Cour suprême qui réunissait plusieurs organisations syndicales de partout au Canada. « Quelle victoire ! C'est une décision majeure qui a été rendue hier. Elle vient confirmer que l'employeur ne peut pas annuler unilatéralement des pans entiers des conventions collectives négociées. Ce jugement aura des impacts non seulement sur les droits des enseignants mais aussi sur les droits de l'ensemble des employées et employés du secteur public. Grâce au travail de notre équipe juridique et de nos partenaires dans le dossier, nous avons fait un gain exceptionnel », a déclaré Louise Chabot, présidente de la CSQ. « Nous félicitons chaleureusement nos collègues pour cette belle victoire après autant d'années d'efforts. Bien qu'il nous faille analyser plus longuement la décision rendue, il va de soi qu'elle est dans le sens de ce que les enseignants du Québec ont toujours su : les conditions d'apprentissage des élèves sont intimement liées aux conditions de travail des enseignants. C'est donc une très bonne nouvelle pour nous », a estimé Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ. Rappelons que les neuf juges de la Cour suprême ont rendu une décision sur le banc, en l'espace de quelques minutes, ce qui est excessivement rare dans ce type de cause. « Ce qui a véritablement contribué à cette victoire, c'est la coordination exemplaire des six intervenants syndicaux et du BCTF dans le dossier. C'est un travail de collaboration colossal. Nous avons été en mesure de travailler ensemble dans l'intérêt de tous dans un dossier pan-canadien, c'est un exemple qui démontre bien la force de la solidarité syndicale ! » a conclu Louise Chabot. Épreuve obligatoire de mathématique Maintien 2015 – Communications de la de 6e année du primaire CNESST avec le personnel enseignant La FSE a interpellé le sous-ministre adjoint et la Direction de l’évaluation des apprentissages du Ministère concernant l’épreuve obligatoire de mathématique de 6e année du primaire. En effet, puisque les dates de passation n’ont pas été modifiées malgré notre demande, il nous apparaissait impératif d’exiger que l’ampleur de l’épreuve et le temps alloué à son administration soient revus. À de nombreuses reprises, les enseignantes et enseignants ont témoigné que cette épreuve s’avère très longue à administrer, mais aussi très complexe et difficile pour les élèves, particulièrement à ce moment de l’année. Par ailleurs, nous avons réaffirmé que le personnel enseignant et ses représentants doivent être consultés dans le choix des dates des examens ministériels afin de tenir compte de la réalité des milieux. Cette consultation témoignerait aussi de la reconnaissance réelle de l’expertise professionnelle des enseignantes et enseignants. Enfin, nous avons réitéré notre demande afin que le personnel enseignant de 6e année puisse bénéficier de temps de libération supplémentaire à celui octroyé actuellement pour effectuer la correction de ces épreuves. Nous espérons que cette intervention puisse porter ses fruits. Fanny Lamache, conseillère FSE Sylvie Théberge, vice-présidente FSE Le Lien — Volume 39 numéro 3 — 16 novembre 2016 En mai dernier, de nombreux enseignants et enseignantes de la province ont déposé des plaintes concernant le maintien 2015 à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Récemment, nous avons été informés que la CNESST a communiqué avec certains d’entre vous à ce sujet. Il est important de se rappeler que lorsque la CNESST pose des questions d’ordre nominatif, par exemple le nom, le courriel, le numéro de téléphone, etc., l’enseignante ou l’enseignant doit y répondre pour permettre de compléter le dossier de la plainte individuelle. S’il manque des informations, la CNESST ne pourra donner suite à la plainte. Cependant, veuillez noter que dans le cas où les questions portent sur le contenu de la plainte, nous vous invitons à indiquer que madame Karen Harnois de la CSQ est la personne désignée pour répondre à toute question de la CNESST. N’hésitez pas à communiquer avec le SEBF pour toute interrogation. Page 4