PSP 1 Expo Femmes en résistance
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PSP 1 Expo Femmes en résistance
Exposition Femmes en résistance Introduction Donner et reconnaître aux femmes toute leur place dans la société Le travail de Pierre-Yves Ginet porte sur les résistances de femmes dans le monde actuel. Ses premiers reportages sur le combat des nonnes tibétaines, de 1998 à 2001, ont poussé le photojournaliste à élargir son champ de travail au monde entier : entre 2001 et 2006, il s'est rendu dans dix-sept pays pour photographier des femmes qui, à leur niveau, contribuent à écrire l'Histoire de notre temps. Quelle que soit la forme de leurs actions, leurs initiatives convergent toutes vers une seule finalité : un avenir meilleur pour les générations futures. À travers le prisme du rôle des femmes, l'exposition aborde des questions-clés telles que le respect des minorités ethniques, les luttes contre les lois injustes ou les gouvernements totalitaires, les combats pour gagner une citoyenneté pleine et entière, la survie face aux grandes épidémies et aux conflits, ou encore la reconstruction souvent difficile des aprèsguerres. Bien des femmes dans le monde restent encore à l'écart de la vie économique, politique et sociale de leur pays. Alors qu'elles représentent 51% de la population mondiale, les femmes sont plus vulnérables à la pauvreté, à l'absence d'éducation, aux guerres, aux maladies… En dépit de ce tableau sombre, Pierre-Yves Ginet a souhaité sortir d'une représentation stéréotypée qui pose " la " femme en victime perpétuelle, voire en martyre ou en minorité à protéger. Certes, si les femmes " restent encore à bien des égards une colonie des hommes ", pour reprendre l'expression de l'ethnologue Germaine Tillion, cette exposition vient rappeler avec force que les sociétés sont mixtes et que leur histoire se conjugue au féminin comme au masculin. Les femmes que Pierre-Yves Ginet nous fait découvrir entendent agir avec les hommes. Leurs préoccupations ne sont pas centrées sur leurs problèmes : elles s'attaquent avec courage à l'ensemble des maux des sociétés qui les entourent. Qu'elles agissent seules ou dans le cadre d'une organisation, les similitudes entre leurs façons de procéder sont nombreuses : non-violence, abnégation (quelques combats durent encore après plusieurs décennies), une détermination sans faille et un grand sens du dialogue. Alors qu'en ce début de XXIe siècle le principe d'égalité hommes-femmes ne concerne qu'une infime partie de la population mondiale, ces portraits de femmes, anonymes ou emblématiques, nous rappellent que nombre d'entre elles, seules ou aux côtés des hommes, œuvrent pour la reconnaissance et le respect des droits fondamentaux de tous et toutes. Femmes en résistance – Présentation de l’étude photographique Les portraits Des combats contemporains des grandes résistantes françaises de la seconde guerre mondiale aux femmes emblèmes de la paix dans le monde, nombreuses sont celles qui écrivent l'Histoire de notre temps. Pour elles, lutter est souvent un mode de vie, comme le montre l'engagement permanent de " nos " grandes résistantes. Toutes les femmes ayant reçu, dans un passé proche, le Prix Nobel de la Paix ou le Prix Sakharov du Parlement européen sont présentées dans l'exposition. Certaines de ces photographies sont présentées avec l’autorisation d’ONG détenant les droits. NB : Ces portraits, qui constituent l’exposition « Grandes résistantes contemporaines » présentée par la Région des Pays de la Loire, sont vidéoprojetés dans l’exposition « Femmes en résistance ». Ils sont en quelque sorte l’introduction à la grande exposition. Les personnalités dont les portraits font partie de " Femmes en résistance " sont : - Geneviève de Gaulle - Germaine Tillion - Madeleine Rébérioux - Lucie Aubrac - Marie-Jo Chombart de Lauwe - Rigoberta Menchu Tum (Guatemala), Prix Nobel de la Paix 1992 - Aung San Suu Kyi (Birmanie), Prix Nobel de la Paix 1991 et Prix Sakharov 1990 - Jacqueline Moudeïna (Tchad) - Shirin Ebadi (Iran), Prix Nobel de la Paix 2003 - Les dames en blanc (Cuba), Prix Sakharov 2005 - Mère Teresa (Inde), Prix Nobel de la Paix 1979 - Leyla Zana (Kurde de Turquie), Prix Sakharov 1995, - Nawal El Saadawi (Egypte) - Radhia Nasraoui (Tunisie) - Wangari Maathai (Kenya), Prix Nobel de la Paix 2004 - Jody Williams (États-Unis), Prix Nobel de la Paix 1997 - Taslima Nasreen (Bangladesh), Prix Sakharov 1994 - Ngawang Sangdrol (Tibet) - Mères de la Place de Mai (Argentine), Prix Sakharov 1992 - Nurit Peled-Elhanan (Israël), Prix Sakharov 2001 - Betty Williams (Irlande du Nord), Prix Nobel de la Paix 1976 - Mairead Corrigan (Irlande du Nord), Prix Nobel de la Paix 1976 - Anna Politkovskaia (Russie) - Salima Ghezali (Algérie), Prix Sakharov 1997 - Hauwa Ibrahim (Nigéria), Prix Sakharov 2005 Femmes en résistance – Présentation de l’étude photographique Les reportages Conçue par le photographe, l'exposition vise à un équilibre entre les continents, les religions, les pays industrialisés ou en voie de développement, les zones de guerre ou les terres de paix "militaire", afin d'insister sur l'universalité de ces résistances de femmes. Le choix des thèmes couverts a également été fortement influencé par la sensibilité de l'auteur, son empathie pour une cause ou une autre. Chaque nouvelle rencontre a permis à Pierre-Yves Ginet de dresser un panel de différentes typologies d'engagements féminins, en faisant sortir de l'anonymat quelques "combattantes de l'ombre" tout en présentant leurs idéaux et leur personnalité. Ce projet entend également rendre compte de l'émergence d'initiatives de femmes exclusivement, en faveur de la paix, de la liberté, de la justice et du développement durable. Existe-t-il des similitudes entre ces engagements a priori sans liens les uns aux autres ? Y at-il des formes d'actions spécifiquement de femmes ? Ces questions sont abordées dans l'exposition à travers un cheminement en cinq parties, autour de femmes emblématiques, où le public découvre tour à tour des femmes qui existent, qui résistent, qui militent, qui survivent et qui reconstruisent. NB : Ces reportages sont le cœur de la grande exposition « Femmes en résistance ». Exister Affirmer son identité, sa culture face à l'oppression d'un pouvoir central exige une lutte de tous les instants. Ainsi les moniales tibétaines s'exposent à faire reconnaître le droit de leur peuple à vivre sur sa terre, selon ses coutumes, dirigé religieusement et politiquement par l'homme de son choix. Comme avant 1950 et le début de l'occupation chinoise. Hier victimes des exactions de l'armée turque et de ses milices, souvent seules pour assumer la charge de leur famille ou confinées dans leur maison, les femmes kurdes de Turquie sont désormais partout dans les rues, clamant haut et fort, à l'image de Leyla Zana, enfin libre : " Je suis femme et je suis Kurde ! " Quant aux Indiennes Quechua du Pérou, elles osent se dresser contre les instances nationales et internationales qui leur imposaient le silence, après la stérilisation forcée de plus de 300 000 femmes orchestrée par le gouvernement de Fujimori, de 1995 à 2000. Résister Face aux injustices et aux débordements des pouvoirs en place, des voix s'élèvent. Bien souvent des voix de femmes. En Argentine, la " folie " des " Mères de la place de Mai " a bientôt trente ans ! Après avoir fait vaciller la dictature militaire, ces infatigables combattantes luttent toujours pour la mémoire de leurs enfants disparus et les idées politiques et sociales qu'ils défendaient. En Algérie, les femmes, les sœurs, les filles, les mères… toutes parentes des victimes du terrorisme islamiste des années 1990, refusent l'oubli obligatoire et tentent de faire valoir leurs droits. Femmes en noir, Bat Shalom, Machsom Watch … les pacifistes israéliennes réunies sous plusieurs bannières, maintiennent depuis 1988 le cap de la paix et du dialogue nécessaire avec les Palestinien-ne-s. Militer D'autres situations imposent aux femmes de militer pour leurs droits : elles agissent et luttent sans violence en s'efforçant de rallier hommes et femmes à leurs causes. C'est par exemple le cas des jeunes femmes françaises regroupées pour la « Marche des femmes des quartiers contre les ghettos et pour l’égalité » sous le slogan choc « Ni Putes, Ni Soumises », qui osent braver les tabous et parler de leur vie dans ces cités où elles et leurs proches sont enfermé-e-s, face aux pesanteurs d'une microsociété dominée par les hommes. Trois ans après avoir participé activement à la chute du régime des Talibans, les féministes afghanes s'emploient toujours à donner aux femmes toute leur place dans une société à (re)construire, vérolée par des enjeux internationaux qui la dépasse. Au Maroc, les " caravanières " pour les droits des femmes essaient de faire prendre conscience de la nouvelle réalité amenée par la réforme de la Moudawana : le code de la famille consacre depuis 2003 l'égalité en droits entre les hommes et les femmes. Reste à concrétiser cette avancée dans le quotidien des Marocaines. Alors qu'Haïti ne cesse de s'enfoncer dans la pauvreté et la violence, les associations de femmes ont joué un rôle de premier plan dans la chute du régime d'Aristide. Elles tentent, seules, de venir en aide aux victimes de violences sexuelles, arme de terreur utilisée par les milices et qui a reçu un écho massif dans la société civile. Survivre Le simple accomplissement des besoins vitaux régit encore l'existence de millions de femmes qui affrontent chaque jour la guerre, la famine, la maladie. Au Népal, après dix ans d'affrontements entre pouvoir royal et rébellion maoïste, deux millions de travailleurs - surtout des hommes - ont migré vers l'étranger : dans certains districts de montagne dominés par les insurgés, les femmes représentent les deux tiers de la population adulte. Ce sont elles qui parviennent à maintenir ces régions en état de survie, notamment par la prise en charge de toutes les activités agricoles. Les cheffes de famille palestiniennes sont plus que quiconque coincées entre les deux camps. Face au morcellement des territoires, elles assurent l'essentiel des liaisons entre les villes, entre les familles. Aux offres parfois mirobolantes d'achat de leur terre ou de leur maison, ces femmes opposent un refus systématique. Enfin, elles doivent déployer une énergie considérable pour que leurs enfants ne sombrent pas dans la violence. Au Darfour, province du Soudan, les femmes sont les premières victimes de la guerre civile, un conflit où le viol est l'arme première. Mais, malgré la menace, elles continuent d'assurer les tâches nécessaires à la survie de leurs proches et à maintenir un semblant de vie économique. Après vingt-sept années de guerre civile, l'ouverture des frontières de l'Angola expose le pays à la pandémie de Sida qui ravage ses voisins, où les taux de prévalence dépassent les 20 %. Quelques ONG locales ont mis en place des réseaux de solidarité et d'information à l'attention des malades et du public. Les activistes de ces mouvements sont en grande majorité des femmes. Reconstruire Quand la violence s'éloigne, la remise en marche des sociétés incombe pour une large partie aux femmes. En 1994, au Rwanda, malgré les traumatismes, les veuves du génocide ont parcouru le pays dès que les armes se sont tues, à la recherche de leurs enfants, de leurs proches. Et elles ont recueilli, adopté, puis élevé leurs neveux ou nièces, les enfants de cousin-e-s, d'ami-e-s, de voisin-e-s, parfois des Hutus, permettant aujourd'hui au pays de renouer avec une vie " normale ". Le Cambodge détient le triste privilège d'être le pays le plus infesté de mines antipersonnel au monde. Les victimes sont surtout les hommes… et les femmes assument la charge de leur conjoint décédé ou infirme. Au Kosovo, dix ans après le début du conflit interethnique, les habitantes du quartier de Kodra Minatore, à Mitrovica, n'ont pas cédé aux injonctions appelant à la séparation ethnique et continuent à vivre ensemble et à établir des projets pour un avenir commun. Femmes en résistance Composition technique Sous réserve de modification, l’exposition grand format intégrale “Femmes en résistance” se compose de : 1- Photographies exposées - environ 150 photographies collées sur plaques aluminium, de formats 150 cm X 100 cm à 50 cm X 33 cm. - 20 panneaux textes (format 80 x 50 cm) - Un panneau dédié à l’institution ou à son président, placé en ouverture de l’exposition. Cette répartition sera adaptée selon les lieux d’exposition, par le scénographe. Attention : - L'exposition complète nécessite environ 150 mètres linéaires d'accrochage. - Les photographies ne peuvent être suspendues à des tringles métalliques. Elles doivent être vissées directement sur le mur, la cloison ou la cimaise adaptés, mais sur un support rigide et d’une certaine épaisseur. - L'exposition est conditionnée pour le transport et la livraison. 2- Photographies projetées sur écran 25 images videoprojetées (photographies de grandes résistantes emblématiques, lauréates du prix Nobel de la paix, prix Sakharov, etc.) sur un écran grand format ou plasma. Le matériel vidéo nécessaire à cette projection n’est pas inclus dans les estimations suivantes. NB : ceci n’inclut pas les tirages exposés, relatifs aux femmes des Pays de la Loire. « Femmes ligériennes en résistance » Quelques règles pour identifier ces femmes : - Elles doivent être contemporaines, résidentes ou originaires du département où se situe l’établissement scolaire ayant été retenu lors de l’appel à projet ; - Elles peuvent agir dans des domaines différents : o Droits humains, o Droits sociaux, o Egalité entre les femmes et les hommes, o Environnement, o Actions dans les quartiers populaires, o Animation de structures socio-éducatives, o Lutte contre l’exclusion, o Actions tournées vers l’international (humanitaire, aide aux pays pauvres, …) o Etc … - Elles peuvent être de différentes origines ; Elles peuvent être connues ou inconnues du public.