de l`œil, de l`oreille a la plume

Transcription

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Projet départemental
« DE L’ŒIL, DE L’OREILLE A LA PLUME »
2013/2014
Volet « Éducation musicale »
Au cours de ce projet, les classes sont invitées à découvrir une sélection d’œuvres musicales et visuelles,
puis à produire des textes inspirés par ces œuvres. Les œuvres sont groupées par thématique, une
thématique étant associée à une période de l’année.
Les textes produits sont mis en ligne sur un espace dédié - http://tice-ia21.ac-dijon.fr/elementaire/doap/ - et
consultables par les classes. Les élèves peuvent ainsi découvrir les productions de leurs camarades, à partir
des mêmes œuvres, et les comparer aux leurs.
Pour la partie musicale, le projet s’appuie sur une sélection d’œuvres proposées par le site
http://www.cndp.fr/musique-prim/accueil.html.
Sur ce site, il est possible de télécharger, gratuitement après inscription, les fichiers mp3 et les fiches
pédagogiques complètes.
CONTENU DU DOCUMENT
3 périodes de travail – 3 thématiques
– Période 1 : « On se parle ? » - page 2
La Flûte enchantée, duo Papageno-Papagena, acte II n°21- Wolfgang Amadeus Mozart – 1791
Concerto pour violon et orchestre en mi mineur op. 69, 1er mouvement - Felix Mendelssohn-Bartholdy - 1838-1844
– Période 2 : « On bouge ? » - page 7
Te Deum H 146 - prologue - Marc-Antoine Charpentier – 1693/1694
L’adoration de la terre : les augures printaniers - extrait du Sacre du printemps - Igor Stravinsky - 1913
– Période 3 : « On se souvient... » - page 12
Strange Fruit - Billie Holiday – 1939
Petit Pays - Cesaria Evora - 1995
Pour chaque période :
– proposition d'une démarche pédagogique pour découvrir les extraits (comment s'y prendre ? combien de
séances...).
– fiche pédagogique à destination de l'enseignant, donnant les clés de lecture de l'œuvre ainsi que des
informations sur le compositeur.
– fiche à destination de l'élève, à compléter en classe, individuellement ou collectivement, en fonction de l'âge
des enfants, en donnant les informations principales, compréhensibles par ceux-ci.
Cette fiche sera conservée dans le cahier artistique et culturel de l'enfant
Les informations contenues dans ce document sont en majorité extraites des fiches pédagogiques proposées sur le site « Musique prim »
Catherine Goxe- CPEM 21
Projet « De l’œil, de l’oreille à la plume » - 2013/2014
Les extraits d’œuvres et les fiches pédagogiques complètes sont téléchargeables gratuitement, après inscription,
http://www.cndp.fr/musique-prim/accueil.html
sur le site « Musique Prim » -
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1ère PÉRIODE : « On se parle ? »
Objectifs :
– découvrir deux extraits comportant la notion de dialogue (identification de timbres, notion de « plans
sonores »)
– ressentir, exprimer et justifier les sentiments évoqués par ces extraits, très différents l’un de l’autre.
n°1 : La Flûte enchantée, duo Papageno-Papagena , acte II n°21- Wolfgang Amadeus Mozart - durée 2’22 : dialogue
entre deux personnages (un homme, une femme), avec l’accompagnement d’un orchestre.
n°2 : Concerto pour violon et orchestre en mi mineur op. 69, 1er mouvement - Felix Mendelssohn-Bartholdy – durée
3’25 dialogue entre un instrument soliste (violon) et un orchestre
PROPOSITION DE DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE
En préalable : découvrir une sélection de portraits extraits du livre « Des larmes aux rires »
Claire d’Harcourt – ed. Funambule.
Ces portraits représentent des personnes ressentant et exprimant des émotions diversifiées :
calme, sérénité, angoisse, peur, joie, amusement, malice…
présentation du livre et son exploitation pédagogique possible,
sur http://musique21.ac-dijon.fr/spip.php?article33
Au cours de deux séances différentes, découvrir de manière sensible chacun des 2 extraits.
Ne pas raconter l’histoire de « La flûte enchantée », avant d’avoir produit le texte, afin de ne pas orienter le travail de création
des enfants. Les « fiches œuvres » pourront être données aux élèves après la mise en ligne des textes.
Séance 1 : « duo Papageno Papagena
- Découvrir librement : écouter l’extrait, sans consigne particulière - ne pas donner d’indications sur l’œuvre, afin de permettre aux
enfants d’exprimer par la suite leur propre ressenti.
- Exprimer son ressenti : proposer une nouvelle écoute au cours de laquelle les enfants choisiront deux portraits (extraits «Des
larmes aux rires ») qui pourraient représenter les deux chanteurs, en justifiant leur choix. Imaginer le contenu du dialogue : « De
quoi peuvent-ils parler ? est-ce joyeux, triste… ? ». Repérer des mots que l’on entend plusieurs fois (Papageno, Papagena…)
- repérer l’organisation de l’extrait : écouter à nouveau, en mimant les interventions, par 2, chacun incarnant un des deux
personnages. Mettre en évidence les caractéristiques de l’extrait : alternance ou superposition des voix, vivacité du dialogue
- percevoir l’« arrière-plan sonore » : écouter à nouveau, immobile, en fixant son attention sur « l’arrière-plan » - présence d’un
orchestre dans lequel le timbre des cordes est dominant.
Séance 2 : « Concerto pour violon et orchestre »
- Découvrir librement l’extrait. Mettre en évidence la présence d’un violon solo et d’un orchestre (à cordes).
- Exprimer son ressenti : écouter à nouveau l’extrait
« Et si le violon représentait une personne, quel portrait choisiriez-vous ? ». Justifier son choix.
- Repérer l’organisation de l’extrait :
Proposer à un petit groupe d’enfants « d’incarner » le personnage représenté par le violon, tandis que le reste de la classe incarne
l’orchestre.
A l’écoute de l’extrait, se déplacer « avec expression » quand on entend « son » instrument (le violon solo ou l’orchestre entier) –
repérer l’alternance, la superposition des interventions - .
Séances suivantes :
Écouter à nouveau chaque extrait, séparément l’un de l’autre, en analysant plus finement les éléments caractéristiques - voir
« fiches œuvres », comportant les « clés de lecture ».
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01 - La Flûte enchantée, duo Papageno - Papagena, acte II n°21 - 1791
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) - Temps modernes - époque classique
Matériaux sonores, éléments musicaux – pistes d’exploitation
découvrir les timbres instrumentaux et vocaux :
- voix lyriques d’homme et de femme
- orchestre symphonique en version « allégée » : cordes (violons, altos, violoncelles, contrebasses), vents en petite formation
(flûtes, hautbois, bassons et cors - pas de trombone, de trompette, de clarinette) - pas de timbales.
comprendre la notion de plan sonore :
- au premier plan : les voix, en alternance ou en superposition
- au second plan, l’orchestre qui accompagne les voix
jouer avec sa voix, en imitant les procédés de composition de Mozart :
- créer un dialogue entre deux personnages à la manière de ce duo : répétition de mots, de syllabes – nuances dans le phrasé
(phrases liées ou au contraires saccadées), dans l’intensité (piano, forte), partage de l’interprétation
S’appuyer sur un texte existant, ou bien à partir des prénoms des enfants.
découvrir d’autres œuvres évoquant les oiseaux et en particulier les poules :
• Les Quatre Saisons, « Le printemps », premier mouvement : le chant des oiseaux ; Antonio Vivaldi - (1678-1741) ;
• La Poule, pièce pour clavecin ; Jean-Philippe Rameau (1683-1764) ;
• Le Carnaval des animaux, Poules et coqs ; Camille Saint-Saëns (1835-1921).
Informations
L'œuvre :
Opéra en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart sur un livret d'Emmanuel Schikaneder.
L'opéra est une pièce de théâtre entièrement chantée. Les chanteurs ont chacun le rôle d’un personnage et sont accompagnés
par un orchestre. Il y a des solistes, des chœurs et l’orchestre.
Résumé du livret : Le prince Tamino a promis à la Reine de la nuit d’aller délivrer sa fille Pamina dont il est tombé amoureux et
qui a été enlevée par Sarastro. Dans le royaume de ce dernier, le prince accompagné de l’oiseleur Papageno sera confronté à
une série d’épreuves au terme desquelles il obtiendra la main de Pamina.
L’extrait :
Papageno est un oiseleur. Son métier consiste à attraper les oiseaux et à les vendre, notamment à la Reine de la nuit, la
«méchante » de l’histoire. Il a un costume fait de plumes de perroquet, une petite cage dans le dos et il joue d’un appeau (une
petite flûte de pan qui ne produit qui cinq notes : sol, la, si, do et ré) pour les attirer à lui. C’est un être simple qui se contente de
bonheurs quotidiens élémentaires : manger, boire et « avoir une petite femme ». À la fin de l’opéra, l’oiseleur Papageno retrouve
enfin Papagena, son double féminin, qu’il avait aperçue fugitivement auparavant et qu’on lui avait enlevée. Désespéré, il avait eu
le projet de mettre fin à ses jours en se pendant à un arbre, mais trois garçons lui sauvent la vie et lui conseillent de jouer de ses
clochettes magiques, ce qui a pour effet de la faire revenir. Le couple chante alors sa joie et programme les (nombreux) enfants
– on entend parfaitement le mot «Kinderlein» – qu’ils vont avoir !
Le compositeur : Wolfgang Amadeus Mozart (1756 Salzbourg – 1791 Vienne)
« Wolfgang Amadeus Mozart et sa sœur Maria-Anna sont des enfants prodiges de la musique, encore jeunes quand leur père
Leopold exhibe leurs talents musicaux devant toute l’Europe : Wolfgang joue du violon et sa sœur du piano.
Ces voyages en Europe (Paris, Londres,...) permettent à Mozart de découvrir de nombreux musiciens (dont le fils de Johann
Sebastian Bach) et d’effectuer d’importants progrès.
Ainsi, Mozart écrit son premier opéra à l’âge de 11 ans ! Mozart devient de plus en plus connu : il est payé pour écrire de la
musique, il travaille par exemple pour l’archevêque Colloredo. Mais cela ne lui plaît pas beaucoup car il n’est pas assez libre : il
quitte l’archevêque en 1781.
Peu après, marié à Constance Weber, il travaille comme professeur de musique particulier auprès de familles riches. Mais, s’il
gagne beaucoup d’argent, il ne sait pas le gérer. Son père meurt en 1787. Mozart passe alors des années difficiles : fatigue,
maladie et dettes n’arrangent pas sa situation. En 1791, il compose tout de même deux chef-d’œuvres : « la flûte enchantée » et
le « Requiem ». Mozart meurt à Vienne, en Autriche, le 5 décembre 1791 à seulement 35 ans, en laissant plus de 600 œuvres à
la postérité. »
© http://www.symphozik.info/
Ressources en ligne :
La flûte enchantée : histoire, personnages, création, extraits… sur le site de la CITÉ DE LA MUSIQUE
http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/mediacomposite/CMDP/CMDP000001700/06.htm
vidéo du duo : http://www.youtube.com/watch?v=87UE2GC5db0: on y voit Papageno jouant des clochettes magiques
Mozart : http://www.artsalive.ca/fr/mus/greatcomposers/mozart/mozart.html
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Fiches à remplir avec les élèves, collectivement ou individuellement, selon l’âge - à conserver (cahier culturel)
La Flûte enchantée,
Ce qu’on ressent :
duo Papageno - Papagena, acte II n°21 – 1791 c’est une musique…, elle fait penser à…, elle donne envie de…
Matériaux sonores, éléments musicaux :
Informations :
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Autriche - Temps modernes - époque classique
La Flûte enchantée,
duo Papageno - Papagena, acte II n°21 – 1791 c’est une musique…, elle fait penser à…, elle donne envie de…
Informations :
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Autriche - Temps modernes - époque classique
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02- Concerto pour violon et orchestre en mi mineur op. 69, 1er mouvement
Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847) – XIXe siècle – Allemagne – époque romantique
Matériaux sonores, éléments musicaux – pistes d'exploitation
Découvrir la notion de concerto :
Le concerto (mot d'origine italienne) est une forme musicale composée généralement de trois mouvements (un rapide, un lent,
un rapide), où un ou plusieurs solistes dialoguent avec un orchestre.
Découvrir les timbres instrumentaux : violon soliste et orchestre symphonique (cordes, vents et percussions)
Dans cet extrait, l'instrument soliste est le violon : écouter en se déplaçant lorsqu'on entend le violon soliste.
Découvrir la notion de nuance :
Le violon soliste est très expressif dans son jeu : « Si les notes de musique étaient des mots, que dirait le violon ? » Raconte-t-il
quelque chose de drôle, triste, étrange... ? Raconte-t-il une histoire ? Parle-t-il d'un événement qui lui serait arrivé ? Lequel ?
Justifier ses propos en utilisant des qualificatifs « musicaux » : intensité (piano, forte...) , hauteur (aigu, grave...), durée (rapide,
lent...)
Informations
L'œuvre :
Ce concerto a été composé par Felix Mendelssohn-Bartholdy pour le grand violoniste Ferdinand David. Commencé en 1838 il fut
achevé en 1844.ll fut joué pour la première fois à Leipzig le 13 mars 1845.
Une de ses originalités réside dans l’intervention du soliste dès la seconde mesure de la partition. Auparavant, tous les concertos
commençaient par une exposition orchestrale, le soliste intervenant ensuite.
L’extrait présenté ici représente les 165 premières mesures du premier mouvement (3 min 25 s).
Le compositeur :
« Felix Mendelssohn-Bartholdy est un compositeur allemand, né à Hambourg le 3 février 1809 et mort à Leipzig le 4 novembre
1847. Sa famille est aisée et les quatre enfants (deux filles, deux garçons) du couple reçoivent une excellente éducation, qui ne
néglige pas l’aspect artistique. En effet, à neuf ans, Felix commence déjà à composer, grâce à des professeurs de musique
comme Carl Friedrich Zelter ou, plus tard, Luigi Cherubini. Au cours de sa carrière, le musicien voyage en Europe : en 1829, il
découvre l’Angleterre, puis l’Italie l’année suivante. En 1831, il retourne à Paris, où il avait eu l’occasion d’étudier. Il occupe des
postes prestigieux en Allemagne (directeur musical des concerts à Leipzig) ou à Londres (dont il dirige l’Orchestre
philharmonique).
Au cours de sa vie, le musicien rencontrera et sympathisera avec de nombreux autres artistes : l’écrivain allemand Goethe, le
pianiste et compositeur Frédéric Chopin ou encore Hector Berlioz. » © http://www.symphozik.info/
Ressources en ligne
L'orchestre symphonique :
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ien12-espalion/rubrique_pedagogie/orch_sympho.pdf
http://www.artsalive.ca/fr/mus/instrumentlab/
les instruments : http://www.instrumentsdumonde.fr/
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Concerto pour violon et orchestre en Ce qu’on ressent :
mi mineur op. 69, 1er mouvement - 1838-1844 c’est une musique…, elle fait penser à…, elle donne envie de…
Informations :
Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)
Allemagne –XIXe siècle – époque romantique
Concerto pour violon et orchestre en Ce qu’on ressent :
mi mineur op. 69, 1er mouvement - 1838-1844 c’est une musique…, elle fait penser à…, elle donne envie de…
Informations :
Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)
Allemagne –XIXe siècle – époque romantique
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2ère PÉRIODE : « On bouge ? »
Objectif :
•
•
- découvrir, par des activités corporelles et rythmiques, deux extraits dont la structure et le rythme sont très différents
- acquérir compétences rythmiques et s'approprier des notions musicales (phrases musicales, pulsation, accents)
Extrait n°1 :
Te Deum H 146 prologue - Marc-Antoine Charpentier- durée 1'33
forme rondo (couplet / refrain) – phrases suspensives, conclusives.
Extrait n°2 :
L’adoration de la terre : les augures printaniers » extrait du Sacre du printemps - Igor Stravinsky- durée 1'32
formule rythmique répétitive, pulsation très marquée avec présence d'accents.
PROPOSITION DE DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE :
Dans une salle adaptée, au cours d'au moins deux séances différentes, découvrir de manière sensible chacun des
extraits.
•
écouter une première fois l'extrait, sans bouger, sans donner de consignes particulières, puis recueillir les remarques des
enfants.
•
écouter plusieurs fois, en mouvement, en choisissant les déplacements les plus adaptés aux musiques entendues
(justifier ses choix en fonction du caractère de la musique*) :
•
–
déplacement : doit-on marcher, courir,sautiller, tourner ?
–
espace : en dispersion, en formes organisées (rondes, par deux, par 4, en ligne, face à face...)
–
temps : quand peut-on changer de mouvement ? Quels indices musicaux nous y invitent et est-ce que c'est
possible dans les deux musiques, de la même façon ?
–
partenaire : doit-on évoluer seul, à plusieurs, avec un contact, sans contact ?
organiser une petite chorégraphie pour l'un des extraits, à partir des choix effectués par les enfants.
* : voir fiches « extraits d'œuvres »
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03 - Te Deum H 146 prologue - 1693/1694
Marc-Antoine Charpentier- (1643-1704) – France - Temps modernes – époque baroque
Matériaux sonores, éléments musicaux - exploitation
S'approprier la notion de phrase musicale et la structure « rondeau » :
Par des activités corporelles (déplacements), repérer les phrases musicales qui composent cet extrait, ainsi que l'organisation
de ces phrases en une structure régulière composée d'une alternance de parties - forme « rondeau » ou « couplets/refrains »
thème A*
thème A
thème B
thème A
thème B'
thème A
thème A
Refrain
style « martial »
Refrain
Couplet 1
style plus léger
Refrain
Couplet 2
style plus léger
Refrain
Refrain
chaque thème est composé de 2 phrases musicales, l'une « suspensive », l'autre « conclusive »
Notion de phrase musicale :
– Tout comme en littérature, une phrase musicale forme un tout signifiant. Elle est composée d’un ou plusieurs membres eux-mêmes
composés d’une ou plusieurs idées mélodiques. Les phrases et les membres de phrase mélodiques sont souvent séparés par des
silences.
– Phrase musicale suspensive : dont la fin reste "en suspens" (avec une virgule dans une phrase littéraire) .ex : « Pomme de reinette
et pomme d’api, tapis tapis rouge,… ». La phrase suspensive est suivie d'une phrase conclusive, "ressemblante" mais qui conclut
(avec un point dans une phrase littéraire). ex : « …Pomme de reinette et pomme d’api, tapis tapis gris. »
Instruments :
orchestre composé de trompettes, hautbois, cordes et timbales
– les trompettes et les timbales sont mises en valeur dans le thème A
– les cordes et le hautbois sont mis en avant dans le thème B
Informations :
L'œuvre :
Charpentier a composé ce « Te Deum » entre 1692 et 1693, pour célébrer la victoire des troupes françaises de Louis XIV à
Steinkerque.
Le « Te Deum » est une œuvre religieuse à l’origine, « Te Deum » étant l’abréviation de « Te Deum Laudamus » qui signifie
«Dieu, nous te louons». Il est utilisé ici pour glorifier Dieu à travers le roi.
L'œuvre est en ré majeur, ton qualifié par Charpentier lui-même de « joyeux et guerrier » dans un traité de musique dans lequel il
établit ses règles de composition.
Le compositeur :
Marc-Antoine Charpentier (1643-1704), né et mort à Paris.
Arrivé par hasard à la musique suite à un séjour de trois ans en Italie, il entre au service de Mlle de Guise en 1670.
À ce moment, Molière, fâché avec Lully, demande à Charpentier d’écrire les intermèdes musicaux de ses comédies-ballets, dont
Le Malade imaginaire.
Après le décès de Molière, il continue d’écrire pour le théâtre à la Comédie-Française, auprès des frères Corneille et au grand
dam de Lully, tout en fournissant de la musique sacrée pour les offices du couvent de Port-Royal.
Tenu en estime par Louis XIV, il reçoit plusieurs commandes royales (dont ce Te Deum).
Au décès de Mlle de Guise, Marc-Antoine Charpentier entre au service des jésuites, ordre religieux alors très puissant. Suite à la
mort de Lully, il peut enfin se lancer dans l’opéra, après avoir tant écrit pour le théâtre.
Son unique tragédie lyrique, Médée (sur un livret de Thomas Corneille) est un échec. Il abandonne définitivement la scène et termine ses jours en tant que maître de musique à la Sainte-Chapelle, un des postes les plus prestigieux (avec celui de maître de
musique de Notre-Dame de Paris).
Ressources en ligne
Vidéo : Te Deum, Le Poème Harmonique dirigé par Vincent Dumestre, au Château de Versailles
http://www.chateauversailles-spectacles.fr/fr/spectacles/2013/te-deum
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Te Deum H 146 prologue
1693/1694
c’est une musique…, elle fait penser à…, elle donne envie de…
Informations :
Marc-Antoine Charpentier- (1643-1704)
France - Temps modernes – époque baroque
Te Deum H 146 prologue
1693/1694
Informations :
Marc-Antoine Charpentier- (1643-1704)
France - Temps modernes – époque baroque
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04- L’adoration de la terre : les augures printaniers – extrait du « Sacre du printemps » 1913
Igor Stravinsky (1882,1971)- Russie / France – XXème siècle – époque moderne
Instruments
Grand orchestre symphonique : extension de l’orchestre symphonique classique, notamment axée sur l’ajout d’instruments à
vent et de percussions, les familles instrumentales sont presque complètes (seule la harpe manque).
Notion de pulsation et d'accent : le thème rythmique est formé par des accentuations sur un déroulement régulier d’un seul
accord répété
• se déplacer en suivant la pulsation (repérer les accords marquant cette pulsation) - marquer corporellement les accents
(frapper sur une partie de son corps)
• danser par deux en tenant compte des éléments rythmiques repérés (pulsation, accents)
Informations
L'oeuvre :
Sous-titrée « Tableaux de la Russie païenne », cette œuvre composée entre 1911 et 1912, est créée au Théâtre des ChampsÉlysées à Paris en 1913.
Le Sacre du printemps ne comporte pas d’histoire, mais évoque l’arrivée du printemps en Russie selon un rite païen
imaginaire, le réveil des forces de la nature : une jeune fille sera sacrifiée au dieu du printemps. La pièce comporte deux parties :
« L’adoration de la terre » et « Le sacrifice ».
La création de cette pièce donna lieu à l’un des plus grands scandales de l’histoire de la musique : chorégraphie tribale de
Vaslav Nijinski, mais aussi musique de Stravinsky. En effet, celui-ci désirait créer une œuvre provocante, à l’encontre des
traditions, mettant en œuvre une vigueur rythmique sans pareille.
Dans « L’adoration de la terre », des danses heureuses de filles et de garçons se transforment progressivement en transes
sauvages.
Dans cet extrait, un motif rythmique prédomine : il est constitué d’un accord dissonant (dont les notes ne forment pas une
harmonie agréable), massif, répété régulièrement (pulsation à la croche), martelé, mais avec des accentuations irrégulières, très
dynamiques. D’abord joué par les cordes, ce motif est accentué par les cors. Cette répétition donne un caractère incantatoire à
ce passage de l'œuvre.
Le compositeur :
Igor Stravinsky est un compositeur russe (1882,Russie – 1971,New-York), naturalisé français (1936), puis américain(1945).
Après avoir effectué des études de droit et de musique, Stravinsky étudie la composition auprès de Nikolaï Rimski-Korsakov. Il
est alors fortement imprégné par la tradition culturelle orale, l’imaginaire folklorique.
Il se fait remarquer par Serge Diaghilev, créateur des ballets russes, avec « Feu d’artifice » en 1909. Celui-ci lui commande
un ballet sur la légende de « L’Oiseau de feu ». Stravinsky se rend alors à Paris, pour la création de la pièce en 1910 qui
rencontre un grand succès, et devient rapidement célèbre.
Il crée également « Petrouchka » en 1911, puis, encore à la demande de Diaghilev, crée le 29 mai 1913 « Le Sacre du
printemps », qui marque un tournant dans sa composition.
Après la Première Guerre mondiale, Stravinsky s’installe en France et entre dans sa période néo-classique en renouant avec les
formes classiques et les langages des siècles passés, mais aussi de son temps (comme le jazz).
En 1939, il s’installe aux États-Unis et adopte en 1950 l’écriture sérielle. Très croyant, l’inspiration mystique religieuse s’accentue
dans ses dernières compositions. Stravinsky est enterré à Venise, près de la tombe de Diaghilev.
Ressources en ligne
Vidéo : deux versions dansées des « Augures printaniers » interprétées par le Ballet et l'Orchestre du Théâtre Mariinsky - au
Théâtre des Champs-Elysées du 29 au 31 mai 2013 : version chorégraphiée par V. Nijinski (1913) - version chorégraphiée par S.
Waltz (2013) http://www.youtube.com/watch?v=VOgh2EwbQm4
Image : un extrait de partition accompagnée de croquis de danseurs
http://mainsquatre.canalblog.com/archives/2013/03/30/26780776.html
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L’adoration de la terre : les
augures printaniers – extrait du
« Sacre du printemps » 1913
Informations :
Igor Stravinsky (1882,1971)
Russie / France
XXème siècle – époque moderne
L’adoration de la terre : les
augures printaniers – extrait du
« Sacre du printemps » 1913
Informations :
Igor Stravinsky (1882,1971)
Russie / France
XXème siècle – époque moderne
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3ème PÉRIODE : « On se souvient... »
Objectif :
•
•
découvrir deux couleurs musicales différentes exprimant des sentiments similaires : le blues des États-Unis, la morna du
Cap Vert
découvrir l'expressivité de la voix au travers de deux « chanteuses de blues »
Extrait n°1 :
Strange Fruit - Billie Holiday- durée 3'11 : octuor jazz – alternance de parties instrumentales (assez longues) et de parties
chantées – voix plaintive très expressive – en anglais
Extrait n°2 :
Petit Pays - Cesaria Evora- durée 3'47 : voix et instruments (guitares, percussions) – chanson nostalgique, composée d'une
alternance de refrains et couplets.
PROPOSITION DE DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE :
Découvrir de manière sensible chacun des deux extraits.
•
écouter une première fois l'extrait, sans bouger, sans donner de consignes particulières, puis recueillir les remarques
des enfants.
•
Écouter une deuxième fois : associer des images, des mots, des objets à chacun des extraits
• choisir des mots (parmi la liste de mots proposée en annexe du projet)
• choisir des couleurs
• choisir un paysage, un portrait (voir œuvres visuelles)
• choisir des matières...
•
Remplir la « bulle » de chaque chanteuse, individuellement ou collectivement (en grand format), avec divers éléments :
couleurs, mots, reproduction de portraits, de paysages, croquis, dessin... suggérés par les extraits.
•
Comparer les deux productions, en écoutant à nouveau les extraits.
•
Distribuer les « fiches œuvres » en donnant des informations sur les chanteuses et le sens des chansons.
•
Si possible, montrer des vidéos (voir fiches œuvres)
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05 – Strange fruit –
1939
Lewis Allan (1903-1966) – interprétée par Billie Holiday (1915,1959) -États-Unis – XXème siècle – jazz/blues
Instruments : octuor jazz (trompette, saxophone alto, saxophones ténor, piano, guitare, contrebasse, batterie)
Découvrir un style musical : le blues et ses caractéristiques (voir ci-dessous)
Informations :
L'œuvre :
En mars 1939, un jeune professeur de lycée, Abel Meeropol sous le pseudonyme Lewis Allan, écrit un poème après avoir vu les
photographies de deux hommes afro-américains, battus puis lynchés par la foule avec la participation des policiers. Le titre,
« Strange fruit » désigne les cadavres des hommes noirs lynchés et pendus dans les arbres du Sud.
Il propose à Billie Holiday de mettre ce texte en musique et de l'interpréter. Cette métaphore du lynchage des noirs devient alors
la chanson-phare du Café Society où Billie Holiday l'enregistra en avril 1930. La chanson déchaîne la controverse, et
l'enregistrement rencontre un immense succès.
Les paroles de cette chanson sont très crues et imagées, il n’est pas recommandé de les traduire précisément pour
les élèves, mais d’en révéler uniquement le thème.
Southern trees bear Strange Fruit,
Blood on the leaves and blood at the root,
Black bodies swinging in the southern breeze,
Strange Fruit hanging from the poplar trees.
Les arbres du Sud portent un fruit étrange
Du sang sur leurs feuilles et du sang sur leurs racines
Des corps noirs qui se balancent dans la brise du Sud
Un fruit étrange suspendu aux peupliers
Pastoral scene of the gallant south,
The bulging eyes and the twisted mouth,
Scent of magnolias, sweet and fresh,
Then the sudden smell of burning flesh.
Scène pastorale du vaillant Sud
Les yeux révulsés et la bouche déformée
Le parfum des magnolias doux et printanier
Puis l'odeur soudaine de la chair qui brûle
Here is fruit for the crows to pluck,
For the rain to gather, for the wind to suck,
For the sun to rot, for the trees to drop,
Here is a strange and bitter cry.
Voici un fruit que les corbeaux picorent
Que la pluie fait pousser, que le vent assèche
Que le soleil fait mûrir, que l'arbre fait tomber
Voici une bien étrange et amère récolte !
Billie Holiday chanteuse de jazz, américaine, est considérée comme l'une des plus grandes divas que le jazz ait connues. Sa
voix unique, rocailleuse et lyrique à la fois, portait les stigmates d'une vie douloureuse. Marquée par ses souffrances, excessive,
fragile, Billie trouva dans le chant le peu de paix et de liberté qui lui était promis, avant sa mort prématurée à quarante-quatre
ans.
Le style musical : « Strange Fruit » peut être considéré comme un blues lent en particulier au niveau de la thématique tragique,
de la plainte.
• Le blues est un style de musique instrumental ou chanté, apparu aux États-Unis dans le courant du XIXe siècle, dérivé
des chants de travail des Afro-Américains. Le chanteur y exprime sa tristesse et ses déboires (avoir le blues). Le rythme
est généralement lent, syncopé (shuffle).
• La blue note est l’essence même du blues : note jouée ou chantée avec un léger abaissement, d'un demi-ton au
maximum
• Le chant de Billie Holliday, avec une articulation lente, traînante, très blues, est une plainte évoquant l'histoire
dramatique propre à la population afro-américaine.
Ressources en ligne
Vidéos :
« Strange fruit » sur le site officiel de Billie Holiday - http://www.billieholiday.com/ - onglet video
Les instruments : http://www.instrumentsdumonde.fr/
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Strange fruit –
1939
Informations :
Lewis Allan (1903-1966) – interprétée par
Billie Holiday (1915,1959) États-Unis – XXème siècle – jazz/blues
Strange fruit –
1939
Informations :
wis Allan (1903-1966) – interprétée par
Billie Holiday (1915,1959) États-Unis – XXème siècle – jazz/blues
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06 – Petit pays –
1995
Nando Da Cruz – interprétée par Cesaria Evora (1941- 2011) - Cap-Vert – XXème et XIXème siècle – musiques du monde
Instruments :
voix de femme, chœurs, guitares, percussions,
Découvrir un style musical : la « morna », forme de « blues cap-verdien » Informations :
L'œuvre :
Cette chanson est une « morna » qui évoque la nostalgie du « Petit pays », sans doute l’île d’origine de Cesaria Evora. Elle a été
écrite par Nando Da Cruz.
La na céu bo é um estrela
Ki ca ta brilha
Li na mar bo é um areia
Ki cata moja
Espaiod nesse monde fora
So rotcha e mar
Là haut dans le ciel tu es une étoile
Qui ne brille pas
Ici dans la mer tu es du sable
Qui ne mouille pas
Éparpillée de par le monde
Roche et mer
Terra pobre chei di amor
Tem morna tem coladera
Terra sabe chei di amor
Tem batuco tem funana
Terre pauvre remplie d'amour
Avec la morna et la coladera
Terre douce pleine d'amour
Avec le batuque et le funana
Oi tonte sodade
Sodade sodade
Oi tonte sodade
Sodade sem fim
Tant de nostalgie
Nostalgie, nostalgie
Tant de nostalgie
Nostalgie sans fin
Petit pays je t'aime beaucoup
Petit petit je l'aime beaucoup
Petit pays je t'aime beaucoup
Petit petit je l'aime beaucoup
L’interprète : Cesaria Evora (1941-2011)
Surnommée « la diva aux pieds nus », native de l’île de São Vicente (Cap-Vert), Cesaria Evora a fait connaître au monde le CapVert, cet archipel perdu dans l’Atlantique, lors d’une carrière à éclipse car le monde artistique n’a pas toujours su reconnaître son
talent.
Elle s’investit auprès d’associations s’occupant des enfants cap-verdiens et reçoit la Légion d’honneur française en 2009 pour
son talent artistique et « son engagement à mettre sa notoriété au service de la lutte contre la pauvreté ».
Le style musical : morna
« Le nom de morna proviendrait du verbe anglais to mourn, “porter le deuil”. Une parenté esthétique l’unit au fado portugais :
une même expression du vague à l’âme, du déchirement, liée à l’expérience de l’exil.
Mais la morna n’est pas éloignée, rythmiquement, de la samba lente, qui donnera naissance à la bossa-nova, à la fin des
années cinquante au Brésil.
Les plus anciennes mornas connues remontent à la fin du XXème siècle. La morna la plus célèbre, Sodade, date des années
cinquante, même s’il faudra près de quarante ans pour que, grâce à Cesaria Evora, elle conquière le monde. »
François-Xavier Gomez, spécialiste de la musique cubaine.
Ressources en ligne
Vidéos : « Petit pays » - Césaria Evora - http://www.youtube.com/watch?v=7Xllrfgd6fc
Musique du Cap-Vert : morna, batuque, coladera, funana, - explications et extraits musicaux
http://www.mindelo.info/_musique_genres.php
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Petit pays –
1995
Informations :
Nando Da Cruz – interprétée par Cesaria
Evora (1941- 2011)
Cap-Vert – XXème et XIXème siècle –
musiques du monde
Petit pays –
1995
Informations :
Nando Da Cruz – interprétée par Cesaria
Evora (1941- 2011)
Cap-Vert – XXème et XIXème siècle –
musiques du monde
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de l`œil, de l`oreille a la plume

Transcription

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