322 P7-11 JOHN FOGERTY
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322 P7-11 JOHN FOGERTY
Simple belge des Blue Ridge Rangers en 1973. 45 tours espagnol de 1974. « Comin’ Down The Road » en simple espagnol. JOHN FOGERTY Quelles bonnes fées se sont penchées sur le berceau de John Fogerty ? Cet homme a tous les talents, chanteur, guitariste, compositeur, auteur... Après avoir conduit Creedence Clearwater Revival au sommet, il poursuit une carrière solo irréprochable. « Wrote A Song For Everyone », publié le jour de son 68 e anniversaire, le 28 mai 2013, célèbre en beauté ce qu’a accompli cet artiste d’exception. Fils de personne J ohn Cameron Fogerty, né le 28 mai 1945 à Berkeley, Californie, fréquente le lycée Portola d’El Cerrito. Il s’y lie d’amitié avec Stu (Stuart Alden) Cook, né le 25 avril 1945, et Doug (Douglas Ray) Clifford, né le 24 avril 1945 (un jour avant Stu) à Palo Alto. Tous trois fondent les Blue Velvets. Né le 9 novembre 1941, à Berkeley comme son frère, Tom (Thomas Richard) Fogerty (chant, guitare) fait partie de Spider Webb & The Insects avec Jeremy Levine, futur Seeds. Un contrat avec Del-Fi est signé, mais le groupe se « Lyda Jane » qui reste à l’état de maquette. Tom recrute alors les Blue Velvets, John (guitare), Stu Cook (basse, piano) et Doug Clifford surnommé Cosmo (batterie). Quoique très jeune, le trio a déjà accompagné James Richmond dans « Beverly Angel », publié par Christy. Ainsi constitués, Tommy Fogerty & The Blue Velvets gravent trois simples chez Orchestra, « Come On Baby »/« Oh My Love », « Have You Ever Been Lonely »/« Bonita » et « Yes You Did »/ « Now You’re Not Mine » (1961-62). Quand ils sont engagés par Fantasy, en 1964, leur nom est posée aux musiciens qui ne s’imaginaient pas en petites poupées noires. Le nouveau nom a le mérite d’indiquer que Tom est de moins en moins le chanteur, concurrencé par John. Faire entrer son frère dans un groupe peut se révéler une source de tracas voire de grave fâcherie si on en juge, simple exemple, par ce qui est arrivé aux Kinks, Ray Davies s’appropriant la formation au grand dam de son cadet qui en était à l’origine. Miracle En 1967, Max Weiss vend Fantasy à Saul Zaentz qui lui non plus n’aime pas l’appellation Golliwogs. Il leur propose de se lancer dans la réalisation d’un 33 tours (jusque-là, ils n’ont enregistré que des 45 tours) à condition de changer de nom. Ils acceptent d’emblée. Clin d’œil à son copain Credence Newball, Tom propose Creedence (croyance, foi). Une publicité pour la bière Olympia fournit l’expression clear water Revival (résurrection) véhicule l’idée que le quatuor aborde une nouvelle existence avec une énergie boostée. (Revival ne doit pas être pris au sens rétro, mais dans l’acception spirituelle.) La suite est connue, Creedence Clearwater Revival, appelé simplement Creedence ou CCR, impose classicisme, assurant à lui seul la pérennité du genre à un niveau planétaire. Après « Porterville » écrit par John (sous le pseudonyme de T. Spicebush Swallowtail !) et publié sur Scorpio, deux reprises font connaître le groupe, « Suzie Q. » (Dale Hawkins) et « I Put A Spell On You » (Screaming Jay Hawkins), avant que les chansons de John soient massivement adoptées, « Proud Mary », « Bad Moon Rising », « Lodi », « Green River », « Down On The Corner », « Fortunate Son », « Travelin’ Band », « Who’ll Stop The Rain », « Up Around The Bend », « Lookin’ Out My Backdoor », « Have You Ever Seen The Rain », « Hey Tonight »... Créer autant de merveilles en si peu de temps (1969-71) constitue l’un des miracles de l’histoire noncé que Tom Fogerty quitte Creedence pour de bon. Il est déjà parti à plusieurs reprises mais, chaque fois, les autres avaient réussi à le convaincre de revenir. Là, c’est terminé. Il ne supporte plus l’hégémonie de John qui décide de tout, sur le plan artistique comme sur celui des affaires. De son côté, John craint qu’une gestion démocratique de CCR entraîne une perte de popularité. Pourtant, pour l’enregistrement de « Mardi Gras », un arrangement est trouvé qui permet à Stu et Doug de proposer des chansons, en l’occurrence « Door To Door » et « Tearing Up The Country ». Rien n’y fait, l’ambiance se détériore. Comme l’avait prévu John, le disque est moins bien accueilli (tout est relatif !). D’autre part il en veut à Fantasy de ne pas proposer de meilleures conditions contractuelles au groupe octobre 1972, après six albums ayant tous reçu un disque de platine, Creedence Clearwater Revival se sépare. Blue Ridge Rangers Le charme d’une formation repose sur l’interaction entre ses membres, quel que soit le volume de responsabilité de chacun dans l’élaboration de l’ensemble. Pour autant, dans CCR, John s’est senti incompris des autres parce qu’il se charge seul des arrangements, qu’il assure les chœurs, les guitares, les claviers, qu’il produit, mixe, etc. Cette manière de tout élaborer trouve une prolongation logique dans un premier album solo au sens strict du terme : John joue tous les instruments ! Curieusement, il choisit de faire publier le disque sous un nom de « Blue Ridge Mountain Blues », « Jambalaya (On The Bayou) » et « Hearts Of Stone », précèdent l’arrivée du grand format. Le recto de pochette montre cinq silhouettes de musiciens en ombre chinoise, cinq fois John, en chanteur, guitariste (deux fois), contrebassiste et violoniste. Le nom de John Fogerty n’est mentionné qu’au verso, comme arrangeur et producteur. Les éditions postérieures ne respecteront pas ce quasi-anonymat volontaire. Sorti le 10 avril 1973, « The Blue Ridge Rangers » ne contient aucune nouvelle chanson de John (pour faire la nique à ses éditeurs), mais une douzaine d’airs dans le style country avec des facettes blues ou gospel. John salue Jimmie Rodgers (« California Blues - Blue Yodel #4 »), Hank Williams (« Jambalaya (On The Bayou) »), George Jones (« She Thinks I Still Care »), Webb Pierce (« I Ain’t Never »), Merle Haggard (« Today I Started Loving You Again » que vient d’enregistrer Bettye Swann), Hank Locklin (« Please Help Me, I’m Falling » repris par Duane Eddy, les Everly Brothers, Webb Pierce, Wanda Jackson, etc.), Bobby Edwards (« You’re The Reason » aussi chanté par Arthur Alexander, Hank Snow, Slim Whitman, Loretta Lynn & Conway Twitty)... Publié quatre mois avant le 33 tours, « Jambalaya (On The Bayou) » fait un joli score, 16e. L’album se classe 47e et « Hearts Of Stone » (N°1 pour les Fontane Sisters en 1954), 37e. Deux titres nouveaux, « You Don’t Owe Me »/« Back In The Hills », constituent un ultime 45 tours des Blue Ridge Rangers. Hors album, ce simple est d’emblée 7