Karaté Kyokushin Décosterd s`empare de la ceinture mondiale!
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Karaté Kyokushin Décosterd s`empare de la ceinture mondiale!
12 Sports Tribune de Genève | Lundi 22 septembre 2014 Carouge et YF Juventus se quittent dos à dos Karaté Kyokushin Football Match nul à la Fontenette samedi pour des Stelliens qui récoltent un bon point Sacha Décosterd (à g.) a remporté la ceinture mondiale open de la World Independent Budo Kai face à Dani Barbero. GEORGES CABRERA Décosterd s’empare de la ceinture mondiale! bero, au terme d’un affrontement haletant et d’une intensité exceptionnelle. Décosterd avait préparé avec une minutie extrême cette véritable bataille qu’il savait difficile. Au terme d’un entraînement intensif, son sensei Claudio Alessi avait même poussé le soin de l’isoler carrément du monde depuis le matin dans une suite de l’Hôtel Kempinski. Pour faciliter la concentration de son athlète, comme lors de ses nombreux déplacements aux quatre coins de la planète. Bien lui en a pris, car l’adversaire offrit une résistance acharnée: «C’est un roc. Il a résisté avec une détermination sans faille aux assauts de Sacha. Et puis, quel immense combattant. Décosterd lui rendait dix-sept Le protégé de Claudio Alessi s’impose aux points face à l’Espagnol Dani Barbero, tenant du trophée Jean-Antoine Calcio Le Théâtre du Léman était comble pour le combat que Sacha Décosterd attendait avec impatience. Avec pour enjeu la ceinture mondiale open de la World Independent Budo Kai en Xtrême karaté kyokushin. Le combattant du KK Genève a gagné son pari. Il s’empare du trophée en venant à bout du redoutable Espagnol Dani Bar- centimètres de taille et dix kilos de poids. Il a fallu adapter notre stratégie à ces paramètres, notamment au niveau des coups de pied. Car il paraît encore plus impressionnant quand on le rencontre de visu plutôt que le visionner en vidéo!» Le plan fut si bien réglé que le combattant genevois n’eut même pas besoin de recourir à l’extraround pour s’imposer. Sa combativité et quelques coups décisifs portés avec puissance durant les cinq reprises réglementaires, face, à l’inverse, à une certaine passivité de l’Ibère, ont suffi pour convaincre les juges, dont le verdict lui a été largement favorable. Tout sourire, Sacha Décosterd n’avait rien perdu de sa sérénité au moment du triomphe: «J’ai rencontré un adversaire puissant et vaillant auquel je rends hommage. Je crois que j’ai réussi à bien gérer ce combat face à Barbero, dont j’ai bien fait de me méfier de ses très dangereux coups de genou. J’ai peu à peu pris l’ascendant physique sur lui. Ce qui m’a permis de lui porter beaucoup plus de coups qu’il ne l’a fait. Je suis fier et heureux de cette ceinture. Aussi pour tous ceux qui m’ont soutenu. Mais ce n’est qu’une étape avant encore d’importants rendez-vous.» De nombreux combat de MMA étaient aussi au programme. De l’indigent à l’excellent. Avec, en point d’orgue, la victoire de l’incontournable Olavo Belo sur Nelson Carvalho devant un public déchaîné. Le Demi de Jussy nocturne cartonne toujours Course à pied Le shérif Dard a fait régner sa loi! On a failli sortir le goudron et les plumes pour la première féminine… GEORGES CABRERA A Jussy Town, on n’est jamais en panne d’imagination! Les organisateurs en ont des trésors pour offrir aux concurrent(e)s du Demi (et des 10 km!) une épreuve à nulle autre pareille. A l’ambiance féérique des 1500 lucioles égaillées sur les chemins de campagne s’ajoute l’attrait d’une «mise en scène» fignolée sur un thème précis. Décor ad hoc au départ, panneaux (tous les 200 m!) et animations (au nombre de huit) sur le parcours pour conter, cette fois, le far west au peloton… Pas sûr que Philippe Dard, victorieux de son troisième Demi, ait eu Les concurrent(e)s au départ, lampes frontales vissées sur la tête. le temps d’en profiter pleinement, même s’il a mis près de cinq minutes de plus que lors de son record de 2008: «Je m’entraîne et je cours moins… Mais je suis né ici, mes filles PUBLICITÉ <wm>10CAsNsjY0MDAy0jW0MDY0MwQATT3Kqw8AAAA=</wm> <wm>10CFWMOw6AMAxDT9TKTtrwyYi6IQbE3gUxc_-JwIZky8N78rp6zfi6tO1ouxMQSRyVRhezXOrgVjMnmxyEClhmCiPK8vNjEAr66yQwQTsDIhXtEif3eT0GyaXGcgAAAA==</wm> Contrôle qualité étaient au bord de la route pour m’encourager, je ne voulais laisser la victoire à personne. Je me suis retrouvé en tête sur la première boucle, j’ai tout donné dans la seconde pour m’imposer.» Effervescence à l’arrivée de la première féminine, qui se révéla bientôt n’être pas celle que l’on croyait… «Je suis arrivée à Genève cette semaine pour des raisons professionnelles, j’ai pris le dossard de l’amie d’une amie qui a renoncé à courir au dernier moment», expliqua Victoria Crawford, une Ecos- saise de 29 ans bien marrie de l’affaire. Après avoir failli sortir le goudron et les plumes – une disqualification a été envisagée – les organisateurs se sont heureusement montrés magnanimes. Il eût été dommage de gâcher le premier week-end chez nous de la Britannique, qui n’avait de surcroît que superlatifs («fantastique, incroyable!») pour qualifier la course qu’elle venait de vivre… Si les chronos sont généralement demeurés modestes, il s’en est néanmoins trouvé une pour faire parler la poudre: déjà nantie du record du Demi, Tenke Zoltani s’est approprié celui du 10 km en abaissant de 55 secondes la marque détenue depuis trois ans par Penuel Kiondo. Malgré les fatigues du championnat d’Europe de la montagne disputé huit jours plus tôt («Ma première course sous le maillot hongrois»), la Corsiéroise s’est classée quatrième des 850 athlètes au départ (400 pour le Demi)! «Jussy, c’est une de mes courses préférées. L’ambiance est extraordinaire!» confiait-elle. L’épreuve masculine est revenue au vétéran Sébastien Evéquoz (PJ Sport), déjà victorieux de la course du Mandement. Philippe Roch Après deux défaites consécutives face à Rapperswil (à la Fontenette) et à Köniz, Etoile Carouge a réagi avec succès contre son troisième adversaire alémanique d’affilée. Il a obtenu le match nul (0-0) samedi à la Fontenette face à YF Juventus. «Nous avons obtenu un bon point après avoir affronté trois adversaires ambitieux, dont les deux derniers ont joué les premiers rôles dans le championnat de 1re Ligue Promotion la saison dernière, commente l’entraîneur, Thierry Cotting. Une fois de plus nous avons rencontré une équipe formée de joueurs très expérimentés, contre lesquels il ne faut rien lâcher. Cette fois-ci je suis content, car nous y sommes parvenus en évitant les petits relâchements qui nous ont parfois coûté cher…» Voilà un résultat qui va sans doute faciliter la tâche de construction de l’entraîneur stellien: «Oui, car l’aspect psychologique compte beaucoup. Pour remettre totalement en selle les joueurs Etoile Carouge YF Juventus 0 0 Etoile Carouge: Gonzalez; Ledru, Tissot, Doudet, Infante (46e Yieti); Garcia, Barroso, Kusunga, Ben (70e Mohamned Ali); Valente, Quarri (85e Robin). chevronnés et lancer les jeunes. Il faut que chacun se mette peu à peu au diapason, particulièrement dans cette catégorie de jeu exigeante et où les matches apparaissent tous comme extrêmement serrés. Ainsi Barroso revient peu à peu à son meilleur niveau, tout comme Garcia qui se remet bien d’une sérieuse blessure à la malléole. Peu à peu, le groupe joue de manière plus constante, gagne en homogénéité et progresse sur le plan tactique et physique.» Trois opportunités pour les Carougeois, deux pour leur adversaire: le partage des points paraît donc équitable. Avant que les hommes de Thierry Cotting ne se déplacent à Delémont, puis reçoivent Neuchâtel Xamax à 18 h le samedi suivant. J.-A.C. Silvan Dillier, ici lors du Tour de Suisse, en juin. KEYSTONE L’Argovien Silvan Dillier en or aux Mondiaux Cyclisme La formation BMC a été sacrée championne du monde par équipes du contre-la-montre Silvan Dillier se rappellera longtemps de sa première course dans des championnats du monde élite. Aligné avec BMC, l’Argovien a remporté le contre-la-montre par équipes à Ponferrada (Esp). Outre Dillier, l’Américain Tejay van Garderen, l’Australien Rohan Dennis, le Slovaque Peter Velits ainsi que les Italiens Daniel Oss et Manuel Quinzato ont contribué à la victoire de la formation américano-suisse. Bien placés depuis l’édition 2012 et l’introduction de cette épreuve au programme des Mondiaux (2e en 2012, 4e en 2013), les BMC ont franchi un palier supplémentaire pour s’offrir la médaille d’or. Un titre avant tout honorifique, mais qui fera le bonheur de la formation financée par l’homme d’affaires zurichois Andy Rihs. Même s’ils faisaient partie des candidats à une médaille, les BMC ont créé une petite surprise en battant les deux grands favoris, les Australiens d’Orica GreenEdge (2e) et les doubles tenants du titre belge d’Omega Pharma (3e). Et alors que l’on annonçait une course serrée comme lors des deux premières éditions, Dillier et Cie l’ont finalement emporté après 57,1 km avec une marge confortable de plus de 30 secondes. Un écart qu’ils ont creusé dans les derniers kilomètres, eux qui ont pu terminer juste avant que la pluie et le vent ne viennent perturber la fin de parcours de leurs principaux rivaux. Ce coup de pouce de la météo n’enlève toutefois rien au mérite des BMC, et notamment de Silvan Dillier qui a su se montrer à la hauteur de l’événement. Agé de 24 ans et professionnel depuis cette année après avoir fait ses armes sur la piste (trois titres de champion d’Europe chez les espoirs), le natif de Baden est l’un des coureurs suisses les plus prometteurs de sa génération. Il aura encore l’occasion de le prouver mercredi à Ponferrada lors du contre-la-montre individuel. Deuxième Suisse en lice hier, Fabian Cancellara n’a pas réussi à amener son équipe Trek sur le podium. Trop isolé au sein de la formation américaine, le Bernois a dû se contenter du 7e rang. Contrairement à Dillier, «Spartacus» ne disputera pas le chrono individuel, lui qui mise tout sur la course en ligne de dimanche prochain. Peu avant Dillier, la Suisse avait fêté une autre médaille lors de cette journée inaugurale à Ponferrada. Elle a été l’oeuvre de la Soleuroise Doris Schweizer, médaillée de bronze avec son équipe Astana. La formation italienne a concédé 2’19 aux Américaines de Specialized. SI